Re: La maison, enfin ! [privé]

par **Farfaya** Ven 3 Déc - 23:32

Concentrée sur Edward, j'espérais que la présence des deux Valars le ferait réagir. Mais ses yeux demeuraient désespérement clôts, et il n'avait strictement aucune réaction prouvant qu'il nous entendait, qu'il les avait reconnu. Ce nouvel échec me porta un nouveau coup au coeur, et je reposais ma tête contre sa main, frottant ma fourrure de nuit contre sa peau si froide. Je me détournais juste quelques secondes pour croiser le regard d'Hanae et de Splitter, et me tournais ensuite définitivement vers Edward, lançant au passage un coup d'oeil désespéré à Reia. Elle semblait lutter contre le coma d'Edward, mais elle était Istarion, et je trouvais qu'il lui fallait beaucoup de temps, ne serait-ce que pour avoir accès à la conscience d'Edward... Si elle ne pouvait rien faire, tout était perdu...et je n'avais plus qu'à mourir.

par **Hanae** Sam 4 Déc - 21:17

Malgré moi, je me blottis contre Splitter mais était incapable de détacher mes yeux d'Edward. J'aurais voulu l'approcher, mais j'avais trop peur que de prés, il est l'air encore plus...Mort.
J'avais peur de sentir sa peau glacé sous mes doigts, d'entendre sa réspiration rauque, soutenue par des machines.
Sans détacher mes yeux d'Edward, je me laissais entrainer ma Splitter.

"Reviens-nous...crétin." soufflais-je.

Alors que la porte se refermais sur cette vision cauchemardesque.
Mon cauchemard avait basculé dans la réalité.
Je suivis Splitter jusqu'à la chambre d'Itaku sans me rendre compte que je marchais, que je respirais. J'avais du mal à voir le monde tourner autour de moi, alors que Lui, avait cesser de vivre.

par **Reia** Sam 4 Déc - 21:22

A peine avais-je refermais mon esprit, sur la dernière images que j'avais prise dans l'esprit d'Itaku que je me retournais vers Edward.
J'avais vaguement compris qu'Hanae avait compris qu'Edward et moi étions plus qu'amis, mais je n'avais aucune envie de répondre à ses questions silencieuse.
Sans plus accorder d'intérêt à se qui se passait autour de nous, je décidais que je m'étais assez reposé et replonger dans l'esprit d'Edward.
Je fus acceuillis de la même façon, mais je refusais de lacher, c'était hors de question!!
La dernière image que j'aurais de mon frère serait un sourire sur son visage et ces yeux, rieur, tout prêt à se moquer de moi.

par **Splitter** Sam 4 Déc - 22:59

Rouvrant la porte, j'entrainais doucement Hanae avec moi, un bras passé autour de sa taille. Jetant un bref coup d'oeil à Reia et Farfaya, je baissais légèrement la tête dans un semblant de salut, la gorge nouée, mon sentiment de malaise s'accentuant encore au murmure d'Hanae, qui se laissait entrainer comme une poupée de chiffon dans mes bras. Je quittais la pièce à reculons, et juste avant de fermer définitivement la porte derrière moi, je jetais un ultime coup d'oeil à mon meilleur ami, relié à toute ces machines pour essayer désepérement de le maintenir en vie. Dans une profonde expiration, tel l'écho du dernier soupir de celui qui avait un jour été mon meilleur ami, je fermais définitivement cette porte en même temps que je verrouillais mon coeur, me dirigeant ensuite vers la chambre d'Itaku, le regard dur, espérant ainsi masquer ma douleur.

par **Farfaya** Sam 4 Déc - 23:15

A mon grand désespoir, les deux Valars quittèrent la pièce sans que cela n'ocasionne la moindre réaction chez Edward. Poussant un profond soupir, je parcourus la chambre du regard, mes yeux s'arrêtant quelques secondes sur Reia, qui semblait à nouveau concentrée sur sa télépathie, raide sur sa chaise, les yeux clôts. Reprenant ma vague inspection, mon regard accrocha soudain sur une forme insconsciente posée sur le lit voisin...une forme au pelage ocre tâcheté. Kumbaya. Quittant ma place auprès d'Edward, je bondis à terre, reprenant forme humaine sans que cela ne fasse réagir Reia. Vaguement inquiète, je l'observais quelques secondes, sourcils froncés se débattant contre le coma et la maladie de son frère, avant de me détourner pour m'avancer vers l'Animae d'Edward.

Le petit ocelot était étendu sur le lit voisin, complètement inerte, aussi inconscient que son maître. Pinçant les lèvres pour retenir un sanglot, je tendis une main tremblante, caressant doucement l'épaisse fourrure du petit félin à peine plus grand qu'un chat. Le petit animal demeura aussi peu réactif que son maître, et je soupirais, abattue. Abandonnant l'ocelot, je retournais auprès d'Edward, reprenant ma forme de chat pour me blottir à nouveau contre lui, mon regard faisant de réguliers va et vient entre lui et sa soeur, presque aussi immobiles l'un que l'autre.

Valhalla, le 02 décembre 2010

Je n'avais pas dormi de la nuit, mon regard métallique résoluement fixé sur Edward. Des infirmières nous rendaient régulièrement visite, changeant ses perfusions, renouvelant sa bouteille d'oxygène, vérifiant son rythme cardiaque...nous lançant des regard désolés, comme si tout était déjà perdu. Les infirmières de garde n'avaient pas plus dormi que nous, et au petit matin elles avaient gentiment déposé un plateau avec deux tasses de café et quelques croissants sur la table de chevet d'Edward. J'avais bu mon café bien que j'ai horreur de ça, et m'étais ensuite réinstallée sur ma chaise, les jambes ramenées contre moi, la tête posée sur mes genoux. L'attente était si longue...si désespérante...mais je refusais de renoncer. Après tout, il n'était pas mort, pas encore, et les infirmières et Reia faisaient tout ce qui était en leur pouvoir pour le ramener. Il n'y avait que moi qui étais parfaitement inutile, mais j'avais l'habitude... Je voulais juste être présente lorsqu'il ouvrirait enfin les yeux.

par **Reia** Sam 4 Déc - 23:32

Les minutes, les heures s'écoulaient, sans que j'en ai vraiment conscience.
Je ne m'accordais que quelques minutes de poses, refusant de m'avouer vaincu, alors que je n'arrivais à rien.
J'étais toujours confronté à ses même ténèbres, noirs, froide, profonde comme un gouffre sans fin.
Je n'entendait, ne voyait, ne sentais rien d'autre que ses tentacule noires essayer de de m'engloutir et je les repoussait inlassablement.
J'avais l'impression de faire du sur place, mais je continuais, à en laisser la raison, peu importais.

Lors de mes quelques poses, j'avais vaguement conscience des déplacement de Farfaya. Quand je la vis se diriger vers Kumbaya, j'eus l'idée de tenter d'atteindre l'esprit d'Edward à travers son Animae, mais se fut un échec.
Les infirmières allaient et venaient, tentant quelques paroles compatissantes, m'enjoignant de dormir, mais je ne les écoutais pas.
Au petit matin, j'ignorais totalement café et croissant, continuer inlassablement à chercher Edward à le ramener.
Reproduisant le schéma de la veille.

Je rester assise prés d'Edward, plongé dans son esprit, je le cherchais, nageant dans les ténèbres de son esprit.
Plusieurs fois, j'eus l'impression de sentir ou d'entendre quelque chose et tendait la main mais rien ne se passait.
Les infirmières continuaient leur allées et venues, leur mine de plus en plus lugubre, alors que les heures passaient lentement.
Farfaya en face de moi, continuais de veiller Edward aussi inlassablement que je fouillais son esprit.
Lentement, le jour laissa la place à la nuit, mais je n'y prêtais pas d'attention, refusant de dormir, de manger et les poses que je m'accordais étaient de plus en plus courtes.
Je m'en fichais.

Valhalla, 03 Décembre 2010

La nuit céda au jour et je continuais, ignorant les supplications des infirmières je ne céderais pas.
Je passerais cette journée et la nuit qui l'accompagnerait comme les précédente, à chercher sans relâche.

par **Farfaya** Sam 4 Déc - 23:48

Valhalla, le 04 décembre 2010

Les yeux soulignés de cernes presques aussi noires que celle d'Edward, recroquevillée sur ma chaise, je le fixe sans le voir, congelée sur place. En face de moi, Reia, les yeux résolument clôts, accoudée sur ses genoux, le bout des doigts posés sur ses tempes, continuait à chercher sans relâche son frère, les sourcils froncés, les lèvres pincées. Soupirant, je redressais la tête lorsqu'un infirmier entra, nous lançant un regard désespéré, avant de changer les perfusions d'Edward. Je l'observais d'un oeil morne, ne réagissant même pas lorsqu'il posa sa main étrangement chaude sur mon épaule nue.

- Vous devriez aller dormir...nous vous réveillerons s'il y a du neuf, murmura t-il, l'air sérieusement inquiet.

Je ne lui répondis même pas, totalement concentrée sur Edward, qui demeurait inerte, totalement étranger à ce qui se déroulait autour de lui. Soupirant, l'infirmier n'insista pas et quitta la pièce, fermant doucement la porte derrière lui. Cela faisait maintenant plusieurs jours et plusieurs nuits que nous le veillions, mais j'étais incapable de dire si ça faisait trois jours, une semaine ou un mois. J'avais enchainé cafés sur cafés, grignoté un bout de croissant que j'avais laissé évidé sur le plateau, mais je me refusais à bouger d'avantage, l'estomac trop noué pour oser me nourrir d'avantage, tout entière concentrée sur Edward.

par **Reia** Dim 5 Déc - 0:19

La notion du temps m'étais maintenant complétement étrangère. J'étais incapable de dire depuis combien de temps nous étions là, assise l'une enface de l'autre, entourant un Edward insensible à nos larmes silencieuses, à mes appels.
Je nageais toujours, et sans voir la moindre issue, dans les ténèbres de son esprit.
J'avais beau tenter d'avancer, tendre la main, appeler sans relâche:

*Reviens petit frère.*

Seul l'écho de ma voix me répondait, vite engloutit par ses effrayantes ténèbres. Je ne m'accordais plus que une ou deux minutes de pose, sachant que si je laissais trop de répits à ses ténèbres, la bataille serait perdu, et ça, je ne pouvais l'admettre.
Je restais sourde aux demandes des infirmiers qui voulaient que je dorme. Je les renvoyais d'un simple geste las de la main, me concentrant seulement sur Edward, ignorant la fatigue et ne sentant pas la faim.

Je n'avais pas envie de dormir. Je n'avais pas envie de manger. Je n'avais qu'une seule unique envie, Le voir ouvrir les yeux et nous sourire.
Le ballet des infirmiers allait crescendo et leur constante allées venues me poussèrent à faire une pause.
Puis, les infirmier furent remplacée par des Guérisseurs aguerrit et j'abandonnais ma quête un instant, inquiète.

"Que se passe-t-il?"

Le regard du Guérisseur me tira un frison, il se contenta de sourire, fit quelques relevé et ressortis pour revenir quelques minutes plus tard accompagné de deux infirmiers, leur regard lugubre me donna la nausée.

"Alors?" demandais-je impatiente.

"Je suis désolé mais..."

Je serrais les poings et me redressais sur ma chaise, lançant un regard assassin au Guérisseur qui détourna les yeux, mais eu la hardiesse de continuer.

Non...Tais toi!!!!

"Il ne se réveillera pas. Le Valar Edward est cliniquement mort, la seule chose qui le rattache encore à la vie sont les machines. Il est inutile de le laisser brancher plus longtemps. Nous pouvons vous laisser le temps de lui dire au revoir mais..."

"Non!!" tranchais-je en me redressant, me faisant le plus menacante possible.

"Mais..."

"J'ai dit NON!!!" insitais-je.

Mais cet andouille refusa de se démonter. Je l'aurais bien électrocuté sur place.

"Mais...Vous...Les machines. Vous êtes Télépathe, vous savez qu'il ne se réveillera pas mieux que personne."

Je serais les poings, sentant une colère sourde monter en moi. Je ne l'abandonnerait pas.

"Je ne sais rien du tout..." crachais-je.

par **Azylis** Dim 5 Déc - 12:40

"Il ne se réveillera pas"... " cliniquement mort"... "dire au revoir"... "Il ne se réveillera pas"... "dire au revoir"... "Il ne se réveillera pas"... "cliniquement mort"... "mort"...

Le dos appuyé contre le mur nu et trop blanc de l'infirmerie, je laissais ces mots tourner... tourner... encore et encore dans ma tête. Edward était mort... nous ne pouvions plus rien faire ?
Une sourde nausée monta en moi, et un infirmière qui passait se précipita vers moi, craignant sans doutes que je m'évanouisse aux vues de la pâleur de mon visage. Mais je l'envoyais balader d'un simple geste de la main, plaquant l'autre sur ma bouche.

C'était pas possible... qu'avais-je fais ? Non... Qu'avions NOUS fait ! ... mais si j'avais écouté mon pouvoir, il ne serait jamais partit... mais vu son état, il serait mort de toute façon, non ? Reia me l'a dit: il était mourant ! Je lui évité une longue agonie, n'est-ce pas ?

Oh Aster.... maitre... Qu'auriez-vous fait dans cette situation ? Que dois-je faire pour réparer mon erreur ? Vous aviez toujours une réponse à mes questions, toujours !
Il ne m'aurait jamais pardonné d'avoir eu un tel raisonnement.
Mais que dois-je faire ? Y a -t-il un dernier moyen pour le sauver... le ramener?

"cliniquement mort"...

[color:#17c8d2]*Quoi que l'on puisse tenter, les mort ne reviennent jamais à la vie*[/color]

N'y a-til vraiment aucun espoirs ? Réfléchit.... réfléchis !

La main toujours plaquée sur ma bouche, elle étouffait le son de mon souffle saccadé et irrégulier, mes yeux fixaient avec horreur un point invisible par terre.

Qu'avais-je fait ? pourquoi est-ce que je n'écoute jamais quand il le faudrait ?!

Une solution... il fallait que je trouve une solution ! Mais est-ce qu'il en existait au moins une ?

Les jambes tremblantes, j'écoutais sans le vouloir le désespoir mêle de colère des personnes derrière le mur. Mes jambes tremblaient tellement que je craignais vraiment de tomber à présent. Mais ça, on s'en fichait. c'était pas important. A cause de moi, un innocent était...

Je retirais ma main de ma bouche, et v=fixait mes deux paumes, comme si elle étaient ruisselantes de sang. L'image correspondait bien à la situation. En le laissant partir, j'ai certes écourté son agonie, mais ai empêché de trouvé une solution pour le guérir. Même si c'était pas possible, nous aurions pu essayer. Nous aurions pu le soulager de ses douleurs. Nous aurions pu peut être rallonger sa vie. Nous aurions pu...

Quelque chose de tiède glissa le long de ma joue avant de mourir sur le sol dallé de cette pièce. Je fixai ce petit point brillant à la lumière des néons d'un oeil désespéré, comme si elle allait m'apporter une réponse, avant de me mordre violemment la lèvre inférieur, jusqu'à la faire saigner.

Je me redressais lentement, et me dirigeai d'un pas titubant vers la sortie, donnant l'impression que j'allais tomber à chaque pas. Je ne fis pas attention à mon trajet, mes jambes fonctionnant avec automatisme, de ce fait je fus surprise de me retrouver face à ma porte de chambre. une fos à l'intérieur, je me dirigeai vers mon lit et me laissais tomber sur le ventre sans chercher à me retenir. Le regard vide, un liquide chaud coulant doucement le long de mon nez, je réfléchissais...

... Trouver une solution... n'importe laquelle...

par **Farfaya** Dim 5 Déc - 13:21

Je fixe toujours Edward, ayant basculé dans une sort de torpeur me rendant étrangère aux appels de mon corps, lui qui souffrait du froid, de la faim, de la soif et surtout d'une grande fatigue. Mais les échos de ces lointains appels ne parviennent pas jusqu'à ma conscience, tout entière concentrée sur Edward, que je désespère de voir se lever un jour. Mon instinc animal me hurle que l'homme alongé sur ce lit d'hopital est bel et bien mort, mais ce que mon instinc ne sait pas, c'est que la télépathe la plus puissante de cette Ecole est actuellement à l'oeuvre pour essayer de sauver son frère. Et qu'elle peut le ramener, elle peut le faire, voilà ce que je me répète en boucle depuis trois jours, ignorant les "bips" trop réguliers du cardiogramme pour qu'ils soient naturels, ignorant les regards chargés de pitié que les infirmiers posent sur nous à chaque fois qu'ils passent, ignorant l'éclat de colère qui transperce le regard de Reia chaque fois qu'elle ouvre les yeux, colère dirigée, je le sais bien, contre ses multiples échecs à ramener son frère parmis nous.

Mais soudain, une activité inhabituelle autour de nous me força à relâcher mon attention et à redresser la tête, pour voir des infirmiers arriver en masse autour de nous et d'Edward. Des guérisseurs remplacèrent ensuite ces derniers, et je me redressais sur ma chaise, une brusque inquiètude me tordant soudain l'estomac. Que ce passait-il ?... Reia se chargea de poser cette question, et le regard qui lui rendit l'infirmier sans même prendre la peine de lui répondre me fis froid dans le dos. A peine quelques minutes après qu'il soit parti, un comité de guérisseurs entra dans la chambre, leurs mines désolées me donnant soudain le vertige. Non...

Statufiée sur ma chaise, je fixais les infirmiers avec désespoir, mes mains crispées sur le dossiers de ma chaise pour essayer d'en maitriser les tremblements. Sentant une larme tracer une ligne de feu sur ma joue glacée, je retins un sanglot, la gorge trop nouée pour espérer emettre le moindre de son. Pourtant, il fallait que je parle, que je proteste, que je les empêche de débrancher Edward !! Ils n'avaient pas le droit, ils l'avaient dit eux-même, IL N'EST PAS MORT !! Mais je demeurais incapable du moindre mouvement, ne pouvant plus que supplier les guérisseurs du regard, les implorer de ne pas faire ça.

- Mais...mais vous l'aviez dit vous même, il n'était pas mort en arrivant, pourquoi ?... couinais-je enfin, ma voix à peine audible tellement ma gorge était nouée.

- Je suis désolé, mais nous n'avions de toute façon pas beaucoup d'espoirs le concernant. Vous n'étiez pas sans savoir qu'il était déjà mourant avant cette mission...elle n'a fait qu'accélérer un peu l'inévitable...

- MAIS IL ETAIT VIVANT !!! hurlais-je en me relevant soudain, envoyant valser ma chaise alors que les aiguilles de l'horloge au-dessus de la porte s'emballaient. IL ETAIT VIVANT EN ARRIVANT, VOUS L'AVEZ DIT VOUS MEME !!! POURQUOI EST-CE QUE VOUS L'AVEZ LAISSER MOURIR ????!!!!! continuais-je, balayant d'un violent revers de bras le dessus de la table de chevet, envoyant valser tout ce qui se trouvait dessus, la carafe de cristal se brisant en mille morceau en touchant le sol. Reia !! dis-je soudain en me retournant vers elle, Reia, dit leur, dit leur qu'ils se trompent, dit leur qu'il n'est pas mort j'ten supplie !!

Essoufflée par ma brusque crise de nerf, je fixais Reia, l'implorant du regard alors que les larmes ruisselaient sur mes joues en un flot intarissable, mais avant qu'elle ne puisse ajouter quoi que ce soit, l'infirmier repris la parole, avançant d'un pas vers moi.

- NOUS AVONS TOUT FAIT POUR LE MAINTENIR EN VIE, VOUS N'AVEZ PAS LE DROIT DE DIRE QUE NOUS L'AVONS LAISSER MOURIR !! hurla t-il, l'air scandalisé par ma mauvaise foi. Vous étiez là, reprit-il plus doucement, l'air épuisé, vous nous avez vu, nous avons fait le maximum pour lui, le fait est qu'il était mourant, et que désormais, il n'est même plus capable de respirer par lui même. Regardez-le... C'est fini, murmura t-il, l'air totalement affligé.

Détachant mon regard de lui, je suivis malgré moi son conseil, me détournant pour poser les yeux sur Edward. Plus blanc que la Mort elle-même, seul le mouvement artificiel de sa poitrine se levant et s'abaissant pour le faire respirer confirmait qu'il "vivait", mais sa main était toujours aussi glacée, et ses paupières violettes toujours aussi désespérement close. M'avançant jusqu'à lui, les débris de la carafe de cristal crissant sous mes pas, je tendis la main, lentement, pour effleurer sa joue si douce...et si froide. L'évidence que me hurlait mon instinc depuis son retour me frappa comme un coup de tonnerre alors que je m'affalais sur ma chaise, mes jambes ne supportant plus mon poids. Il était mort. Il était mort. Il était mort...

par **Reia** Dim 5 Déc - 15:36

Je gardais mes poings fermés, agrippés à mon kimono. Je faisais face au Guérisseur, mais refusais de lâcher Edward des yeux.
Je tentais encore une incursion dans son esprit, sans plus de résultats.
Les supplications de Farfaya me firent revenir à la réalité mais je n'eus pas le temps de surenchérir, pas le temps de rappeler à l'abrutis en face de moi, que c'est Moi la Télépathe et que c'était à moi de juger si son esprit été mort ou pas.
Et même mis face à l'évidence, je refusais de l'admettre.
Je voulais croire que les voix que j'entendais n'étaient pas que des élucubration de mon esprit. Je voulais croire qu'il ne restait qu'à creuser un peu pour le sortir de là.

Mais je ne pus rien dire, le Guérisseur hurla soudain sur Farfaya, scandalisé par sa mauvaise fois, mais je me foutais royalement de ce qu'il pouvait penser ou même ressentir.
Mon sang ne fis qu'un tour. en entendant "c'est finis."

J'attrapais le Guérisseur à la gorge et avançais jusqu'à le coller dos au mur, ses pieds ne touchaient plus le sol, ses collègues voulurent intervenir, mais ils furent renversés par mon pouvoir.
Mes ongles se transformé lentement en griffes.
Ma langue se fendis, tout comme mes pupille et ma peau se tinter lentement de blanc et or. Dehors par la fenêtre, une forme blanche passa furtivement devant la fenêtre.
Un rugissement sourd fit trembler les fenêtres, écho de ma propre douleur.

"Jamais..." sifflais-je.

"Aussi longtemps que je vivrais...Jamais."

JE n'avais qu'à fermer le poing pour faire regretter à cet imbécile ses paroles. Mais je préférais passer ma frustration sur lui, l'étranglant lentement, sourdes à ses supplication.
IL avait voulu tuer mon frère, il devait payer, c'était aussi simple que ça.

par **Farfaya** Dim 5 Déc - 16:04

Je fixais le vide droit devant moi, les bras ballants, essoufflée comme si j'avais courru un marathon, les larmes dévalant mes joues sans que je ne puisse rien faire pour les retenir, trois mots tournant en boucle dans ma tête en un écho sinistre : "il est mort"..."il est mort"..."il est mort"..."il est mort"... Pourquoi les infirmiers nous avaient-ils nourries si longtemps de faux espoirs ?... Pourquoi n'avaient-ils pas dès le début annoncé leur verdict ?... Ca n'aurait rien changé à notre douleur...quoi que si, nous ne nous serions pas accrochées à de faux espoirs durant tout ce temps. Sans même que je ne m'en rende compte, ma chevelure vira au noir, la sinistre couleur glissant de mes racines pour imprégner mes longueurs comme si une main invisible était en train de vider une bouteille d'encre sur ma tête.

Je ne réagis même pas lorsque Reia se jeta sur l'infirmier, l'empoignant à la gorge dans le saint objectif de lui faire regretter ses paroles. Je ne réagis pas lorsqu'elle le plaqua contre le mur. Je ne réagis pas en sentant une énergie crépitante envahir la pièce, signe d'un début de mutation. Je ne réagis pas lorsque les guérisseurs, voulant empêcher Reia de faire quelque chose qu'elle regretterait ensuite, furent balayés par son pouvoir tels des fêtus de paille. Mais lorsqu'Akito poussa un rugissement à faire trembler les murs de toute l'Ecole, je m'animais soudain. Sursautant, je fis volte face pour voir Reia, qui avait commencer à fusionner, en train d'étrangler lentement le guérisseur, qui avait viré au violet.

- Reia !! Criais-je en me précipitant vers elle. Reia, arrête !!!

Mais elle ne m'entendait pas, ivre de rage. Ceinturant sa taille de mes bras, je l'arrachais à l'infirmier, qui fut rattrapé par Ode et Ines juste avant de s'effondrer au sol. Mes deux doubles, soutenant le pauvre homme, l'emmenèrent rapidement hors de portée de Reia, et Mara se chargea d'évacuer rapidement les autres infirmiers alors que l'air commençait à crépiter. Mais Reia se débattait dans mes bras, continuant à vouloir s'en prendre aux infirmiers, et je liais ses mains dans son dos à l'aide d'épaisses menottes de métal le temps que tout le monde quitte la pièce.

- REIA !! Reia, arrête !! criais-je. C'est trop tard Reia, ça ne sert plus à rien, je t'en supplie arrête, tu te fais du mal pour rien, IL EST MORT !! hurlais-je, ces mots me brulant la langue et redoublant le flot de mes larmes alors que j'avais de plus en plus de mal à la maintenir.

par **Reia** Dim 5 Déc - 16:29

J'ignorais totalement les cris de Farfaya, fixant mes yeux à la pupille fendus dans ceux de l'infirmier que j'étranglais.
Je contemplais la lueur de peur et d'incompréhension dans son regard qui s'éteignait doucement, avec plaisir.
Peut être espérais-je que la vie s'échappant petit à petit du corps de cet homme remplacerait celle qui avait quitté Edward.
Quand je sentis des bras me ceinturer pour m'éloigner du Guérisseur, alors que les doubles de Fa le faisait sortir, lui et ses collègues.

Je bouillais littéralement de rage, la fenêtre explosa, propageant des éclats de verres vers l'extérieur et Akito s'engouffra dans la pièce avant de disparaitre.
Des longues ailles blanches s'ouvrir dans mon dos, me libérant de l'emprise de Farfaya. J'exerçais une pression monstre sur les menottes qu'elle avait créée et elles explosèrent.

Je me retournais lentement vers Farfaya avant de reposait mon regard sur Edward. Akito réapparut dans la pièce, près de la fenêtre, et grognait doucement.

Il pleurait.

Comme moi. Ces mots dans la bouche de Farfaya avait finis de m'anéantir, sans pour autant détruire la colère qui m'habitait.
Un éclair de rage traversa mes yeux, mais je n'avais plus la force de Fusionner de nouveau, la seule trace de ma colère difficilement contrôlable était mes yeux fendu comme ceux d'Akito.

"Toi aussi tu l'abandonne??"

Je tremblais autant de rage que de fatigue.

"Après l'avoir fait tourner en bourrique si longtemps. Et maintenant qu'il a besoin de toi...Tu..."

Je serrais les dents et les poings. MOn regard devint glacial et un froid aussi glacial que celui qui posséddait Edward m'envahit.

"Sors d'ici." crachais-je.

Alors qu'elle restait sans bouger, je me mis à hurler.

"SORT DE CETTE CHAMBRE!!!!!!!!!!!"

Je tendis le bras et la porte s'ouvrit brutalement sur le reste de l'infirmerie, laissant voir les Guérisseur et infirmiers indécis de l'autre côté.

"TOUT DE SUITE!!!!!!!!"

par **Farfaya** Dim 5 Déc - 16:55

Maintenant Reia avec difficulté, je manquais la lâcher lorsque la fenêtre explosa. Ouvrant de grands yeux lorsqu'Akito disparu, je voulu la lâcher, sachant ce qui m'attendait pour l'avoir déjà vue fusionner... Mais je ne fus pas assez rapide. Ouvrant violement ses ailes, elle me projeta en arrière, et je n'eu pas le temps de me transformer avant de retomber sur les débris de la carafe en cristal. Ignorant les multiples élancements de douleur qui me traversèrent là où le cristal avait pénétré ma chair, je me redressais sur un coude, prête à me battre pour essayer de calmer sa colère. Rejetant mes cheveux en arrière, je croisais son regard fendu d'une pupille verticale, constatant avec soulagement qu'elle avait abandonné la fusion. Mais les mots qu'elle me cracha à la figure me firent l'effet d'une douche froide, accentuant encore ma douleur, bien plus violente que celle que m'infligeait les coupures répendant leur sang vermeil sur le dallage de marbre blanc de la chambre.

- Ne dit pas ça... murmurais-je tant bien que mal d'une voix étranglée, la gorge nouée. Je t'en supplie, ne dit pas ça... Tu ne peux pas nier l'évidence, pas plus que moi Reia... Tu...

Je m'interrompis en l'entendant, en entendant cet ordre qu'elle était en droit de me donner. Mais je n'abandonnais pas, il n'y avait plus rien à abandonner, c'était fini, pourquoi refusait-elle de comprendre ?... Je l'implorais du regard, l'implorais d'arrêter de se faire du mal, d'essayer de comprendre...

- Reia...

Je sursautais violement alors qu'elle hurlait à nouveau cet ordre auquel je n'étais pas en droit de désobéir, et me relevais lentement. La toisant quelques secondes, mon regard n'étant plus qu'un puit d'une insondable tristesse, je baissais la tête en soupirant, vaincue. Lançant un dernier regard douloureux à Edward, je quittais la pièce, mes doubles s'évaporant dans mon sillage, ma chevelure de nuit ondulant dans mon dos. Les infirmiers voulurent m'arrêter pour soigner mes coupures, mais ils s'écartèrent d'eux même en voyant mon visage, ce visage à l'expression plus dure que l'acier. Cet acier remplaçant désormais mon coeur dans ma poitrine.

par **Reia** Mer 8 Déc - 21:02

Je toisais Farfaya, assise sur le sol, ignorant le sang qui maculait ses mains.J'ignorais ses supplications, la main tendus vers la porte, prolongement de l'ordre que je venais de lui donner.
Soit elle sortait, soit je la tuais, à elle de voir.

Je sentis un long frison me parcourir le dos alors qu'elle lança ce que je savais être un ultime regard à Edward avant de sortir.
Quand elle fut dehors, trois Guérisseurs entrèrent lentement dans la pièce, me dévisageant avec curiosité mais n'osant formuler aucune question.
Je tournais lentement la tête vers yeux, ma pupille reprenant doucement sa forme normale, alors qu'Akito continuait de pleurer.

Les regards implorants et compatissants des Guérisseur me donnèrent de nouveau frison.

"IL N'EST PAS MORT!!!! VOUS ENTENDEZ, IL N'EST PAS MORT!!!!!" hurlais-je, comme si mes mots pouvaient à eux seul repousser la réalité.

"Mais..."

Je serais les dents.

"DEHORS!"

Les Guérisseurs restèrent planté sur place. Je grinçais des dents et fit un ample mouvement du bras, comme pour chasser une mouche.

"DEHORS!!!!!!" répétais-je, les Guérisseurs furent balayés comme des fœtus de paille et la porte de la chambre claqua, interdisant l'accès à tout le monde.

Je me retournais et finis de passer mes nerfs sur la chambre, envoyant dans un coin tous les débris de verre, puis aidée d'Akito, j'accrochais un grand draps blanc devant la fenêtre que j'avais faite explosé pour qu'il puisse rentrer.
Puis, fatigué, je repris ma place au chevet d'Edward.
Un vague sourire étira mes lèvres et je passais un main sur sa joue si froide que j'en frissonnais.

"T'es pas mort." soufflais-je, comme si je cherchais à le convaincre lui.

"Je vais te ramener, je te le promet."

Je replongeais dans son esprit et fut accueillis comme les autre fois.
Pourtant, l'espace d'un bref instant, si bref que je cru l'avoir rêvé, j'eus l'impression d'apercevoir une faible lueur dans son esprit, accompagné d'un hurlement, un appel, mais avant que je ne puisse m'avancer plus, cette lueur avait complétement disparut, me laissant seule et sans espoir dans les ténèbres de Son esprit.

Valhalla, le 05 Décembre 2010

Rien.
Si l'on peut considérer le noir comme Rien, le Néant, le Froid. Je n'ai même pas réussit à retrouvé cette toute petit lueur qui avait allumé, l'espace d'un fugitif instant, l'espoir dans mon cœur.
Mais je ne lâcherais pas, mon esprit peut encore tenir.
Peut être que ces ténèbres on un coeur? Peut être est ce cœur qu'il faut que j'atteigne pour le détruire?
Je sais ce qui le retient, ce qui le tue, et je le trouverais!!!

Valhalla, le 06 Décembre 2010

Toujours le même Noir. Mais j'ai l'impression qu'il s'épaissit.
Est ce ça le coeur? Est ce ça que je dois détruire pour Le sauver? Comment?
J'ai l'impression de perdre de pied, je n'y arriverais jamais.

Valhalla, le 07 Decembre 2010

Je sais, j'ai trouvé! J'y est passé des heures, des jours, plus peut être. Mais j'ai enfin trouvé, je sais comme Le ramener.
Je sais comment détruire ce Noir, ces Ténèbres.
Maintenant, il faut encore la convaincre. Mais se sera comme les autres, soit elle m'aide, soit elle disparait!!

par **Asuka** Mer 8 Déc - 23:52

Ça faisait des heures que je cherchais Reia. Ça faisait un bout de temps que je ne l'avais pas vue (et Akito non plus!) et je galérais toujours avec l'électricité. Du coup je voulais essayer de la trouver pour voir si on pouvait faire un entraînement (en plus Akusa continuait à passer son temps à râler) et comme ça, ça me ferait passer un peu de temps avec elle (parce que si on enlève le fait qu'elle est sadique, elle est géniale Reia (et Akito aussi!!)). Mais elle n'était nul part.

J'étais allée dans sa chambre, personne. J'avais collé l'oreille aux portes de salles de cours mais elle n'en donnait aucun aujourd'hui. Je me suis farcie toutes les cours intérieures de tous les étages mais toujours personne. Si ça se trouve, quand on maîtrise la foudre, on peut aussi devenir de la foudre et du coup, elle était partie partie discuter avec les morts qui voulaient revenir sur Terre pour déterminer lesquels passeraient cette fois-là.

Si ça se trouve, c'est comme ça que ça marche le coup des Shaman! En fait, ils entrent pas en transe ou un truc comme ça, il se prennent une bonne décharge électrique pour entrer en contact avec les morts qui veulent revenir sur Terre sous la forme d'éclair! Je savais bien que c'était du pipo ces histoires de Shaman! Bref dans tout ça, je ne savais toujours pas où trouver Reia!

Et puis en repassant au premier niveau, j'ai croisé Itaku. J'étais contente de la revoir, ça faisait longtemps que je l'avais pas vue, mais j'aurais été plus contente si je ne l'avais pas vue sortir de l'infirmerie. Ne voulant pas me mêler de ses affaires, je lui avais juste demandé si elle allait bien et elle m'avait répondu que ça allait. A tout hasard, je lui ai demandé si elle n'avait pas vu Reia dans le coin et Alleluia, elle savait où elle était! C'est officiel : maintenant Itaku ce sera mon GPS de Valahalla!

Par contre, j'ai froncé les sourcils quand elle m'a dit qu'elle était à l'infirmerie. Après l'avoir remerciée, je suis rentrée. Une fois à l'intérieur, j'interpellai une infirmière pour lui demander où était Reia, tout de même assez inquiète de l'état dans lequel j'allais la trouver. Elle finit par me désigner une chambre en me disant de faire attention, qu'elle risquait de ne pas être d'humeur à me recevoir. C'est quoi ces histoires encore? Je frappai à la porte mais pas de réponse. Je frappai un peu plus fort. Toujours pas.

Je finis par abaisser la poignée et ouvris la porte. Lorsque je rentrai, je me raidis et écarquillai les yeux d'horreur devant le spectacle que j'avais devant moi. Dans le lit se trouvait une personne que j'avais jamais vu (en tout cas là, il ne me rappelait personne), le corps branché à je sais pas combien d'appareil avec la totale : masque, perfusions et d'autres trucs dont j'ai jamais compris à quoi ça servait et qu'on ne voit que dans les séries genre "Urgences" ou les trucs comme ça. Mon dieu mais qu'est-ce qu'il avait? Pourtant ici, il y a plein de Guérisseurs, il devrait être sur pattes!

Et Reia était assise à son chevet, dos à la porte. Je me rappelais alors ce qu'elle m'avait dit sur son frère. Il était en mauvais état et était parti pour une mission où il risquait de mourir. Pour que Reia soit assise au chevet de cette personne qui n'avait plus du tout l'air consciente et que l'infirmière m'ait dit que je risquais d'être mal reçue, c'est que l'état de cette personne affectait beaucoup Reia et vu ce qu'elle m'avait dit et le temps qui est passé, la personne avec tous ces appareils devait être son frère, Edward.

Je restai un moment sans bouger, la bouche entrouverte devant ce spectacle à la fois attristant et effrayant. J'eus le coeur qui se serra quand je reportai mon attention sur Reia. La pauvre. Qu'est-ce qu'elle avait fait pour mériter ça? Et ce Edward? Qu'est-ce qu'il a fait pour mériter de se retrouver dans cet état-là? Sans faire de bruits, je m'avançai jusqu'à Reia en adressant un faible sourire à Akito (en temps normal, je lui aurais sauté au cou mais là, ce n'était pas le moment et je n'étais pas sûre qu'il soit d'humeur vu l'expression qu'il affichait).

Je m'accroupis à côté de Reia et sa tête me fit me mordre les lèvres. Elle était aussi blanche que la fille de The Grudge, elle avait l'air faible, fatiguée et ça se voyait qu'elle n'avait pas mangé. Depuis combien de temps était-elle ici? Je posai ma main sur son épaule.

-Reia, ça va? Murmurai-je.

Je savais que c'était une question idiote, qu'elle n'allait pas bien du tout mais qu'est-ce que je pouvais bien dire ou faire d'autre? Je l'aurais bien soulevée pour la raccompagner aussitôt à sa chambre pour qu'elle se repose en attendant que je lui apporte quelque chose à manger (avec des pommes!) mais je ne pense pas qu'elle aurait été d'accord.

par **Reia** Jeu 9 Déc - 1:20

Maintenant, je savais quoi faire, je savais quoi chercher avec certitude. Un fol espoir faisait battre mon cœur un peu plus vite et je n'écoutais plus que lui, ignorant mes muscle qui cirait grâce, mon estomac qui criait famine et ma tête qui hurlait qu'on lui laisse un peu de répits.
Je fouillais, presque frénétiquement. Si l'on avait du mettre des images sur mon pouvoir en ce moment, ce serait celles d'un chien de terriers ayant débusqué sa proie et creusant pour l'atteindre.
Bientôt, je touchais Son mal du doigt, ou plutôt, je l'effleurais grâce à la télépathie puis finis pas le saisir, je pus l'étudier sous toutes les coutures.

Oh non, je ne pourrais le détruire, du moins pas sans détruire aussi Edward, mais je pouvais le forcer à me rendre mon frère.
Il ne restait plus qu'à trouver et convaincre Azylis.
Assise près d'Edward, le couvant d'un regard presque heureux, je tournais et retournais plusieurs arguments plus ou moins valable, repoussant plusieurs fois Akito qui tentait de me prévenir.

Quand je sentis une main sur mon épaule, je sursautais et tournais vivement la tête, prête à tuer sans remord le premier infirmier qui tenterait de débrancher mon frère.
Mais ce n'était qu'Asuka. L'espace de quelques secondes, l'idée folle qu'elle puisse être envoyée par les Guérisseurs m'effleura, mais je la chassais, personne ne savait qu'elle était mon élève.

"Asuka, je t'avais pas entendu."

Je lui souris, soulagé d'avoir trouvé la solution.

"Oui, ça va^^."

Son air inquiet m'attendris un peu et mon sourire se fit rassurant.

par **Asuka** Jeu 9 Déc - 13:41

Lorsque je posai ma main sur son épaule elle sursauta d'un coup, ce qui me surpris moi aussi (je pensais qu'elle m'avait sentie arriver depuis un moment et apparemment là non). Par contre, je restai un moment sans bouger quand je vis son regard lorsqu'elle se tourna vers moi. Pendant un moment, elle m'a regardé comme si... elle allait me tuer. L'infirmière m'avait prévenu que risquais d'être mal reçue mais pas à ce point quand même (ou alors c'est l'esprit d'un mort qui lui a dit que c'est moi qui l'avais tué mais là c'est totalement faux! J'ai jamais tué personne!). Je ne m'attendais vraiment pas à ce qu'elle réagisse comme ça.

Mais elle finit par me sourire (ouais ais va savoir si c'est une ruse pour me tuer par surprise maintenant! Parce que, mine de rien, elle est super faible, si ça se trouve là même moi je pourrais la mettre k.o (si on se sert pas des pouvoirs, là c'est sûr qu'au premier coup de poing, elle tombe dans les pommes (<3) et du coup, elle compte sur l'effet de surprise!). Mais plus ça allait, plus elle sembla s'attendrir. Je tentai de lui faire un petit sourire mais sans grand succès.

Je voulais lui poser des questions. Lui demander si c'était son frère allongé près de nous. Ce qui lui était arrivé pour finir dans cet état. Qu'est-ce qu'elle faisait pour ne pas m'avoir senti arriver. Mais là, j'avais vraiment pas le coeur à l'embêter avec mes questions. Là, tout ce que je voulais c'était...

-Tu devrais aller te reposer un peu et manger. Lui dis-je doucement.

Elle a beau être une big boss et dire ce qu'elle veut, elle a toujours un corps d'humain normal et si elle ne se repose et mange pas, elle ne mettra pas longtemps avant de se retrouver à son tour dans un lit de l'infirmerie.

par **Reia** Jeu 9 Déc - 14:46

En temps normale, j'aurais ouvert mon esprit pour qu'aucune des pensées d'Asuka ne m'échappe, mais aujourd'hui, j'avais l'esprit ailleurs, accaparé et j'avais bien trop peur qu'elle est un aperçut de ce qui se passait dans l'esprit de mon frère?
Je ne voulais pas l'effrayer.

Mais je n'avais pas besoin d'être dans sa tête pour savoir qu'elle brulait de me poser une bonne tonne de question et mon sourire s'élargit un peu.
Je passais une main sur le visage d'Edward, toujours aussi froid, mais plus pour longtemps, avant de reportais mon attention sur Asuka.

"C'est mon frère." expliquais-je.

J'ébouriffais les cheveux d'Asuka.

"Je vais y aller, bientôt. Mais avant, est ce que tu pourrais me rendre une service?"

par **Asuka** Jeu 9 Déc - 19:06

C'était bien son frère alors. Ça me désolait encore plus de le voir dans cet état (pas que si ça avait pas été son frère je m'en serais fichu mais savoir qui c'est, ça affecte plus que si c'est un total inconnu, même si je ne le connaissais que de nom, et maintenant de vue!). Je laissai Reia m'ébouriffer les cheveux. Quand elle me demanda si je pouvais lui rendre un service je la regardai d'un air curieux.

-Demande toujours. Dis-je en posant mes mains sur mes hanches.

Elle va quand même pas me demander d'électrocuter son frère pour le réveiller quand même! Déjà ça marchera pas et puis chui trop nulle avec l'électricité pour réussir à faire quoi que ce soit de correct. Elle va peut-être me demander d'aller lui chercher à manger.

par **Reia** Jeu 9 Déc - 20:06

J'avais répondu à au moins un de ses question, mais je n'avais pas le courage de faire plus.
Je ramenais les mains sur mes genoux et fixais mon attention sur Edward, un sourire aux lèvres, j'étais certaine qu'il n'allait plus tarder à ouvrir les yeux.

"Est ce que tu peux aller chercher Azylis, ou laisser un mot dans sa chambre?"

Je tournais les yeux vers elle.

"S'il te plait. Je ne veux pas quitter son chevet et je me sens plus capable d'utiliser ma télépathie pour l'instant."

Ce qui n'était pas tout à fait faut. J'avais tellement utilisé se pouvoir que j'en avais mal à la tête et puis, ça faisait presque une semaine que j'étais étroitement liée à l'esprit de mon frère, je ne pouvais pas m'en défaire en claquant des doigts, de plus, j'avais trop peur de lâcher la piste que je tenais et qui pourrait le sauver.

par **Asuka** Jeu 9 Déc - 22:30

J'écarquillai les yeux de surprise avec une grimace de dégoût.

-Hein?

Azylis? Super, moi qui étais bien contente de plus l'avoir revue depuis un bon moment, il fallait que ce soit moi qui aille la voir. Et puis pourquoi elle veut voir Azylis? C'est pour utiliser sa Guérison pour direct récupérer de sa fatigue et trafiquer son corps pour qu'il soit au top sans avoir à manger? Chui sûr que n'importe quel Guérisseur de l'infirmerie pourrait faire ça, pas besoin d'Azylis! C'était peut-être pour lui montrer qu'elle avait eu tord de faire envoyer Edward en mission, ça lui ferait pas de mal si ça l'affectait, ça lui apprendrait à s'entêter à envoyer des gens en mission alors qu'ils ne sont pas en état d'y aller! Mais ça n'empêche que j'étais pas du tout emballée à l'idée de la revoir.

Je lâchai un soupir en fermant les yeux.

-D'accord mais c'est bien parce que c'est toi. Dis-je en me redressant, les mains posées sur les hanches.

Avec de la chance, elle ne sera pas dans sa chambre et je n'aurais qu'à lui laisser un mot (et peut-être par contre qu'il y aura Fenrir! S'il y est, je lui fais un gros câlin!!) et si elle y est, j'aurai juste à lui dire que Reia voudrait la voir à l'infirmerie. Si elle ne pense pas trop à elle, elle devrait mettre mon état et mon ton sur le coup de l'angoisse (parce que mine de rien j'étais angoissée pour Reia et son frère!) et de la situation (et elle aurait qu'un tout petit peu juste) et si elle pense qu'à elle, elle pensera aussitôt que je lui fais la tête (ce qui est totalement vrai après ce qu'elle a fait et là elle aurait en grande partie raison vu qu'elle n'aurait pas toutes les raisons de mon comportement).

Je sortis en silence de l'infirmerie et une fois dans le couloir, malgré l'envie de partir dans l'autre sens, je me mis à courir en direction du dernier étage, m'aidant de ma Télékinésie pour pousser mon corps en avant comme si deux-trois personnes étaient derrière moi et me poussaient en même temps que je courrais pour me faire courir encore plus vite. Je ne mis que deux minutes pour arriver devant la porte de la chambre d'Azylis. Allez courage. Avec de la chance, il n'y aura que Fenrir à l'intérieur.

Je frappai trois coups à la porte et posai ma main sur ma hanche en attendant une éventuelle réponse.

par **Azylis** Ven 10 Déc - 0:01

- Azylis... Azylis... AZYLIS!

j'ouvris lentement mon oeil, pour faire face à Ylis penchée sur moi. Encore un peu, et je retombais dans les vapes.

- Quelqu'un est à la porte, tu veux qu'on lui ouvre où tu préfère qu'il repasse.

Je mis du temps pour comprendre le sens de ses paroles, comme si j'avais bu un truc un peu trop fort. D'ailleurs, je n'avais même pas entendu les coups frappés.

Je relevais lentement ma tête de ses genoux et...

- Bordel Azylis ! vas-y mollo, on a pas fini la transfusion d'énergie !

- Désolée Alis... Fenrir, qui c'est?

*... Oh non...*
*Quoi ?*
*C'est... Asuka*

- Elle repassera... j'ai du boulot encore aujourd'hui: j'ai pas le temps de jouer à la peluche.

- C'est peut être important... elle joue peut être les intermédiaires.

Je secouais la tête en signe de négation, mais m'immobilisais soudain et portais vivement mes mains à mon bandage en étouffant un gémissement de douleur, tandis qu'Ylis me serrait doucement contre sa poitrine.

De son coté, Fenrir avait doucement posé sa tête sur mes hanches, supportant silencieusement la vive douleur que nous ressentions. A tâton, je tapotais une de mes mains sur ma peau avant d'atteindre sa truffe, que je caressais doucement.

*Désolée... je suis si désolée...*
*Ne t'en fait pas. Ce n'est pas ta faute*

- J'arrive ! cria Azy en direction de la porte, tandis qu'elle continuait avec Alis et ylis de me fournir l'énergie qu'elles avaient aspirée dans le verger auprès de plusieurs arbres à qui j'avais donné la vie.

Lorsqu'elles eurent fini, ma douleur était toujours lancinante, mais moindre, et je me sentais... bien, énergiquement parlant seulement.
Azy alla ouvrir la porte à Asuka, tandis que mes deux autres doubles refaisaient mon bandage, de nouveau maculé de sang, puis ajustais ma frange pour cacher le plus de bandage possible. Fenir monta sur le lit pour me dissimuler aux yeux d'Asuka lorsque la porte s'ouvrit.

- Bonjour Asuka ! Désolée, mais nous sommes très occupées là, alors si c'est pas urgent, nous préférions que tu repasses ! ^^"

par **Asuka** Ven 10 Déc - 1:04

Oula, ça avait l'air animé dans la chambre. J'entendais quasiment la même voix mais avec des intonations différentes à chaque fois! Ça devait être parce que les doubles d'Azylis étaient là aussi. J'attendis quelques instants avant qu'on ne vienne m'ouvrir (mais là, pas moyen de savoir si c'est Azylis ou une de ses doubles). Décidément, faut croire que j'ai pas de bol aujourd'hui : je commence par trouver Reia dans état lamentable avec son frère que je vois pour la première fois et qui a l'air d'un presque mort aux urgences, je dois aller voir quelqu'un que j'ai pas envie de voir et ce quelqu'un me dit gentiment que je l'emmerde plus qu'autre chose. Ben heureusement qu'Akusa n'est pas là, il aurait été bien content de me sentir aussi blasé qu'il l'est naturellement.

Bon allez, zen Asuka, zen. Pense que tu fais ça pour Reia.

-Oui c'est assez urgent. Reia est avec son frère qui n'est pas du tout en bon état à l'infirmerie et elle demande à ce que... désolée, je sais pas si c'est toi l'originale ou pas. Bref qu'Azylis l'y rejoigne. Répondis-je un peu sèchement (mais ça aurait pu être plus sèchement si je m'étais pas retenue).

par **Azylis** Ven 10 Déc - 1:14

- Elle nous emmerde celle-la ! Et puis c'est qui son frère d'ab...

- Alis tais-toi !!!

L'ordre avait claqué tellement sèchement qu'Alis se tu dans la seconde.
Minute... minute minute minute... son frère ?

je me levais lentement, un mal de tête horrible s'ajoutant à celle de mon oeil fantôme, et me dirigeai vers la porte d'un pas trop rapide au goût d'Ylis (qui me le dit clairement), Fenrir sur mes talons. Je décalais doucement Azy pour que je puisse voir Asuka. Blanche comme un linge (et pas seulement à cause de mon état), je lui demandais d'une voix trop calme, mais légèrement tremblante:

- Son frère, c'est Edward... n'est-ce pas ?

- Quoi ??? Tu veux dire que...

- ALIS !!! Criais-je d'une voix éraillée, sans même me retourner.

Une fois de plus, elle se tue sans attendre.

- C'est lui, n'est-ce pas? Dis-le moi et je te suivrais...

J'avais le coeur qui battait la chamade en attendant sa réponse.

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