La maison, enfin ! [privé]

par **Itaku** Mar 30 Nov - 19:02

Le pied pratiquement cloué à l'accélérateur, je laissais la voiture filer à travers les plaines sans même faire attention au paysage.
J'étais certes heureuse de le retrouver, mais je n'étais pas certaine qu'Edward est le temps que je m’extasie devant cette étendue verte (enfin plutôt jaune en considérant la saison).
Bientôt, le portail de l'Entrée se dressa dans toute son imposante masse devant nous. Heureusement pour moi, il était ouvert.
Je ne me voyais pas du tout allé l'ouvrir alors que je ne savais même pas comment je faisais pour rester éveiller.

Sans ralentir, je m'engageais dans la cour, klaxonnant tout mon soul pour forcer les élève traînant encore dehors à ce poussant, ignorant les cris de protestation.
L'infirmerie n'était plus très loin, mais je ne pouvais pas aller plus loin avec la voiture, les quelques marche montant vers l'Entrée des batiments m'en empêchait.
Devant cette constations, je lançais un regard fatigué autour de moi et pensais de toute mes forces:

*A l'entrée, besoin d'aide. Vite!*

Je ne savais pas si un Télépathe m'entendrais, mais je devais essayer. J'attendit de longue minutes, mais rien ne vint.
Alors, je recommençais, puis, prenant mon courage à deux mains, me hisser hors de la voiture, ouvrit la portière côté passager, détaché Edward et le hissais hors de la voiture.
C'en était trop pour moi. Je m'écroulais littéralement écrasé par la masse inconsciente d'Edward.

C'est franchement con de mourir comme ça!!

par **Reia** Mar 30 Nov - 19:13

Valhalla, le 01 Décembre 2010

Trois jours, presque quatre et qu'est ce que je faisais, au lieu de remuer ciel et terre pour m'assurer de leur état?
Je restais assise, le cul viser à ma chaise, dans cette foutu Salle du Conseil à écouter un Valar plus idiot que les autre déblatérer sont rapport de mission sans la moindre importance.
Oui, je sais, quand je suis inquiète, je devient vulgaire et méchante. Ça vous pose un problème?

Et Farfaya qui continuer à se morfondre je ne sais où. L'avantage, c'est qu'elle me laissait son travail et je pouvais m'assommer avec.
Hors de question de rendre à Azylis sont rôle, plutôt me crever à la tache.

Honteusement affalé sur la table, il était clair que je n'écoutais absolument rien de se qui se passait dans la Salle.
Toute à mon inquiétude et à mon dégout.
Inquiétude pour mon frère, dégout pour Azylis, voir même pour Farfaya qui n'avait rien trouvé de mieux que de manquer de se faire tuer à Vegas.
C'était trop facile!!

Puis soudain je me redressais alerté par un cri mentale.
Au début, je cru avoir rêvé, mais ouvris un peu plus mon esprit et quelques minutes plus tard, l'appel retentis de nouveau.
Je me redressais vivement, faisait voler au passage plusieurs dossiers et me précipitais sans un mot vers la sortie.

Je courrais dans les couloirs, dévalaient les marches, poussait les gêneurs, le tout en avertissant l'infirmerie que quelque chose n'allait pas dans la Cour de l'Entrée.
Au deuxième niveau, je me décidais à avertir Farfaya.

*Ils sont rentrés!*

Mais dans quel état?? Le fait que se soit Itaku qui est appelé à l'aide m'inquiétait, Stephen aurait pu le faire en étant certain de faire mouche.
D'ailleurs, le fait qu'elle est appelé à l'aide m'inquiétait tout court.
Je descendis une dernière volée de marche et au détour d'un couloir faillis rentrer dans quelqu'un.

par **Farfaya** Mar 30 Nov - 19:30

Assise sur le bord de ma fenêtre, ouverte malgré le froid mordant de cette fin d'après-midi, pieds nus dans le vide, je fixais l'horizon sans le voir, drapée dans un de mes éternels lourds kimono de soie. Les cheveux totalements libres me retombant devant le visage, je ne sentais pas la bise glaciale caresser mon décolleté, frôler mes mains, effleurer mes joues humides. J'étais de toute façon brisée, gelée de l'intérieur, que pouvait ce faux froid contre celui qui m'étreignait toute entière ?... Interdisant toujours l'entrée de mon esprit à Denaro, je demerais inerte, dédaignant la réunion de cette après-midi, dédaignant le simple fait de me nourrir, ou même de dormir, ce dont j'aurais eu bien besoin. Mais je ne pouvais pas dormir. J'avais bien trop peur...

Plongée dans cette létargie comateuse, je ne compris pas immédiatement la signification des paroles de Reia dans ma tête. Quoi ?... Qu'est-ce qu'elle me veut ?... Si c'est pour que je la rejoigne en réunion, c'est hors de question. Je n'en ai plus la force. Mais soudain...je compris. Et m'animais. D'un mouvement vif et rapide, je me jetais dans le vide, toute somnolence disparue. "Ils". Ca veut dire "lui". Donc, il est en vie. Il ne m'en fallait pas plus pour qu'un violent regain d'espoir brise la gangue de glace recouvrant mon coeur pour que celui-ci puisse battre à nouveau. Edward. Aigle au plumage de neige, je plongeais dans le vide à toute vitesse, direction l'infirmerie. Profitant des ouvertures d'un couloir à ciel ouvert, je re-rentrais dans l'Ecole, rasais la tête des élèves alors que ma vitesse m'empéchais de contrôler mon vol correctement...repris forme humaine. Et s'il n'étaient pas à l'infirmerie ?... Je ferais mieux d'essayer plutôt de trouver Reia. Faisant volte face, je m'apprêtais à me retransformer, et me décalais de justesse alors que Reia m'arrivait droit dessus.

- Où sont-ils ?? demandais-je en guise de bonjour, d'un ton presque suppliant.

La voir essoufflée alors qu'elle avait visiblement traverser toute l'Ecole en courant ne m'aidait pas à calmer les battements de mon coeur, et l'éclat d'inquiètude transperçant son regard émeraude m'acheva.

- Où sont-ils ???!!...

par **Reia** Mar 30 Nov - 19:54

Évitant de justesse la chut du siècle, qui aurait au passage emporté l'importun qui c'était dressait sur ma route, j'utilisais mon pouvoir pour recouvrer mon équilibre et me tournait vers Farfaya, évidement.
Je pensais pas que mon appel la ferait sortir de sa léthargie. L'espace d'un instant, je luttais contre l'envie de l'étrangler.
Pour son départ, pour ses mots qu'elle avait si stupidement gardé pour elle alors qu'ils pouvaient tout changer.

Feignant un calme qui était à des années lumières de m'habiter, j'époussetais mon Kimono vert pâle, assortis à mes yeux et haussais les épaules.

"Ils doivent être à l'infirmerie."

Sans attendre de réponse, je m'engageais dans le couloir au pas de courses, ignorant les regards interrogateurs des élèves.
Plus qu'un détour et la porte de l'infirmerie ne serait plus loin.
Mais alors que nous aurions du voir la porte de l'infirmerie, je me figeais, le spectacle se déroulant dans le couloir me figea le sang d'horreur.

Par la grande porte ouverte, j'aperçus ma voiture, puis des infirmiers tenant deux brancards.
Sur l'un reposait Stephen, la tache de sang s'étalant sur son torse, son teint livide et Kimi qui reposait à côté de lui ne laissait aucun doute quant à son sort.

Je portais un main à ma bouche étouffant un cri.
Juste derrière, un infirmier tenait soigneusement Kumbaya dans ses bras et avançais aux côté d'une infirmière soutenant une Itaku couverte de sang, livide, mais consciente.

Derrière, venait un autre brancard et je fus incapable de retenir un cri de douleur.
Mon cœur venait de faire une chute de plusieurs étages.

Edward reposait sur un brancard, pâle comme la mort, ses cheveux, habituellement long étaient désormais courts, coupés en mèche irrégulières.

Je fis un pas en avant, puis un deuxième pour finir par courir vers lui, des larmes au gout amer dévalant mes joues.

"EDWA..."

Mon cri fut étouffé alors qu'on me ceinturait, coupant mon élan et mon souffle par la même occasion, sous le choc, mon chignon se défit et mes cheveux cascadèrent le long de mes épaules.
Je hurlais de nouveau son prénom.

"IL N'EST PAS MORT." hurla l'infirmier qui m'empêchait de rejoindre mon frère.

Ces mots me frappèrent violemment et je me figeais dans les bras de l'infirmier.

"Il n'est pas mort." répéta-t-il alors que je retrouvait doucement la raison.

"Laissez nous faire notre travail."

Je hochais la tête, les yeux fixé sur le brancard soutenant Edward et l'infirmier me lâcha, rejoignant ses collègues.

par **Farfaya** Mar 30 Nov - 20:10

Moins essoufflée qu'elle, mais la course de mon coeur battant la chamade me faisant haleter, j'attendis qu'elle recouvre son équilibre, me décallant légèrement sur le côté pour lui faire de la place. Je frissonnais alors qu'elle époussetait calmement son kimono, prenant au passage la peine de réajuster brièvement le mien sur mes épaules, mais peine perdue, je conservait une allure totalement débraillée bien loin de l'image de sérénité que j'affichais habituellement. Et j'avais surtout bien trop peur de ce qu'elle allait me dire pour m'en soucier plus que ça. Obtenant confirmation à ce que je pensais depuis le début, je lui emboitais le pas en direction de l'infirmerie, ignorant les regards surpris que les élèves posaient sur notre étrange duo. Deux Istarions traçant dans les couloirs, essoufflées et l'air grave, c'était bien assez pour qu'ils s'écartent vivement de notre passage sans demander leur reste.

Mais alors que nous n'étions plus très loin, l'odeur puissante du sang frôla mes narines. Non, pitié pas ça... Accélérant encore le pas, nous passâmes devant les portes de l'Ecole, ouverte sur le spectacle que j'avais le plus redouté. Des infirmiers s'activaient autour de la voiture de Reia dans une effervecence où l'odeur du sang et de la mort se disputaient le beau rôle. Sur l'un des brancards, Stephen, livide et inerte, était étendu, son Animae aussi mort que lui à ses côté. Et sur l'autre brancard...

- Non...soufflais-je en un long gémissement, m'immobilisant à quelques mètres, incapable de faire un pas de plus alors que Reia se précipitait vers son frère en hurlant...

...Vite arrêtée par les infirmiers. Mais je m'en moquais, tout comme le sort de la pauvre Ancale, soutenue par des infirmiers et couverte de sang, ne m'interessait plus. Je ne voyais que lui, pâle et immobile sur son brancard, ses cernes plus noires qu'elles ne l'avait jamais étés, ses longues mèches noires remplacées par de courtes mèches irrégulière d'un noir renforçant encore la blancheur de son teint. Et puis, alors que j'étais figée au milieu du couloir, les bras ballants, de nouvelles larmes roulant silencieusement sur mes joues sans mon accord, des mots franchirent soudain le seuil de ma conscience. Il n'est pas mort. Il n'est pas mort. Il n'est pas mort...

Emboitant le pas aux infirmiers, je m'arrêtais, baissais les yeux au sol, me penchais lentement et ramassais le pic à cheveux de Reia. Regardant les infirmier s'éloigner dans le couloir, je soupirais, essuyais mes larmes, rajustais à nouveau en vain mon kimono, et repris ma route, le regard vide illuminé d'une unique et minuscule lueur d'espoir. Je vous en prie, sauvez-le... Arrivant à l'infirmerie, chacun fut transféré dans une chambre dont on nous interdit l'accès, et je rejoignis Reia, lui tendant son pic sans la regarder. J'avais conscience que depuis quelques jours, elle portait toute l'Ecole sur ses épaules, mais que pouvais-je bien lui dire ?... Elle avait dut avoir des echos de ma mission foireuse à Las Vegas, c'était bien suffisant pour qu'elle comprenne...

par **Reia** Mer 1 Déc - 15:08

Debout au milieu du couloir, aussi immobile qu'une statut, j'étais incapable d'aligner deux pensée cohérentes.
Seuls quelques mots tournaient en boucle dans ma tête.

Il n'est pas mort.

Ses quelques mots éveillaient en mot un fol espoir. Je ne voyais plus rien d'autre autour de moi.
Je n'avais d'yeux que pour Lui, étendue sur son brancard, plus pâle que la mort elle même.
Mue par cet espoir, je m'ébranlais enfin et sans faire attention au reste, je rejoignis le brancard ou mon frère était allongé pour saisir sa main.
Le froid que dégager sa peau me fit frisonner, mais je ne le lâchais.

Des larmes intarissables coulaient le long de mes joues pour aller s'écraser sur son torse et humidifier le sang sécher qui le maculait.

C'était injuste.

Lui si plein de vie, toujours prompt à faire l'idiot et à rire. Jamais sérieux et pourtant, en permanence dans mon ombre, silencieux, prêt à me soutenir au moindre signe de faiblesse.
Je reserrais ma main sur la sienne et décidé me jetais littéralement dans son esprit pour me heurter à des ténèbres si noir qu'elles semblait impénétrable.

Je frissonnais de plus belle, et alors que nous passions les portes de l'infirmerie, je revins à la réalité et on me sépara une nouvelle fois de lui.

Je voulu user de mon rang pour passer cette porte, si fragile et pourtant dresser comme un mur insurmontable entre nous.
Mais je savais que pour l'instant, je ne pouvais rien faire.
Tant que ses blessures ne serait pas soignées, toutes ses plaies refermées, je ne pourrais rien faire.

Mais ensuite, je pourrait me jeter corps et âme dans la bataille.
Affronter ses ténèbres mortellement froide qui L'emprisonnait et le ramener, dussais-je y laisser la raison.

Je remarquais à peine Farfaya qui me tendait mon pic à cheveux et n'eus même pas l'impression que c'était moi qui le récupérais.

Un calme inquiétant était retombé sur l'infirmerie.
Des Guérisseur œuvraient autour d'Eward et Itaku avait été amener dans une chambre.
Seul resté Stephen.

Son corps avait été allongé sur un lit et les rideau censé le séparer du reste de la pièce n'avaient pas été tirés.
Lentement, avec l'impression de flotter en plein cauchemar, étrangère à mon corps, je m'approchais de lui.
Doucement, je remis une mèche de cheveux en place et frôlais la peau de sa joue si froide.

Enfin, je me demandais ce qui avait bien pu se passer.
C'était-il sacrifier pour qu'Edward vive?
Était-il allait jusque là pour me préserver?
Par quel miracles étaient-ils rentrée?

Laissant les larmes rouler sur mes joues, murmurant des excuses et des prières en japonais, je reclais doucement sans jamais lâcher le corps de Stephen des yeux.
Puis, je buttais sur une chaise et m'y affalait, il n'y avait plus qu'à attendre.

par **Farfaya** Mer 1 Déc - 15:36

Je laissais retomber ma main, inerte, le long de mon corps lorsque Reia récupéra son pic à cheveux, elle qui fixait sans la voir la porte de la chambre où on venait d'enfermer son frère. J'aurais voulu parler, j'aurais voulu m'excuser, prendre sa main, lui murmurer des paroles réconfortantes, j'aurais voulu qu'on s'asseye et qu'on attende côte à côte de pouvoir enfin entrer dans cette chambre, si proche et pourtant inaccessible... Je restais désespérement immobile devant cette porte, les oreille vrillées par le silence qui pesait sur l'infirmerie...un silence de mort.

Reia, tel un fantôme en kimono de soie, traversa l'infirmerie pour approcher Stephen, dont le corps avait été installé sur un lit en attendant d'être mené au cimetière. Encore un qui ne pourrait reposer au Sanctuaire... Toujours immobile devant la porte de la chambre d'Edward, je m'avançais d'un pas et effleurais cette maudite porte du bout des doigts. Mais je ne pouvais rien faire, rien du tout... La gorge nouée, je fis volte face pour me diriger vers une chaise et m'y assis, le coeur au bord des lèvres. Croisant mon reflet dans une vitre, je soupirais, et créais trois pics à cheveux, avec lesquels je ramenais quelques unes de mes mèches en arrière, histoire de mettre un peu d'ordre dans tout ça. Me redressant, je rajustais pour de bon mon kimono sur mes épaules, resserais mon obi...et commençais à attendre.

Et à ruminer. Que c'était-il passé ?... Avais-je eu raison, pour mon plus grand malheur ?... Mes doutes étaient-ils confirmés ?... Comment Stephen avait-il perdu la vie ?... Pourquoi ?... Et...était-ce Itaku qui les avait vraiment ramenés, seule et sous le choc ?... Comment s'y était-elle prise ?... Trop de questions, aucune réponse, et j'en était à ma cinquième tresse lorsqu'enfin, les infirmiers quittèrent la chambre d'Itaku pour s'occuper de Stephen. Je ne les suivis même pas du regard lorsqu'ils emportèrent le corps dans une chambre du fond, me concentrant sur ma cinquième tresse, et surtout, surtout, sur LA porte, SA porte, celle qui trônait dans mon champ de vision, et que je désespérais de voir s'ouvrir enfin...

par **Reia** Mer 1 Déc - 15:45

Les yeux fixés au sol, j'attendais, et j'attendais, cherchant à stopper le flux de questions qui me harcelait.
J'aurais voulu utiliser mes pouvoirs pour savoir ce qu'il se passait dans la chambre d'Edward, mais j'avais bien trop peur de ce que j'apprendrais.
Des infirmiers sortirent de la chambre où avait été amener Itaku.
Je voulu prendre mon courage à deux mains et aller la questionner , mais je fus incapable de bouger, j'avais peur de rater quelque chose d'important.

Le corps de Stephen fut emporté dans une chambre dans le fond, certainement pour être préparé.
Je me mordis violemment la lèvres inférieur, tant et si bien que le gout métallique du sang envahis ma bouche.
Je fermais les yeux, incapable de retenir mes larmes, puis enfin,ce qui me sembla une éternité plus tard, alors que nous devions attendre depuis à peine une heure, le bruit d'une porte que l'on ouvre retentit tout prés de nou, je redressais la tête, le cœur battant le chamade.

par **Itaku** Mer 1 Déc - 16:02

Le choc de la chute se répercuta dans tout mon corps, j'avais l'impression que j'allais me briser en des millier de morceau.
Edward me tomba dessus et tout l'air de mes poumon déserta lâchement.
J'avais la tête qui tournait mais me forcer à garder les yeux ouvert, fixant les étages des bâtiments s'élevant au dessus de moi.
Quelqu'un finirait bien par me voir.
Quelqu'un avait bien entendu mon appel!
Alors que je commençais à penser que personne ne me viendrait en aide, je me sentis soulagé d'un poid et l'air réintégra mes poumons si violemment que je me mis à tousser.

Je sentais qu'on me soulevait, qu'on m'appeler.
Il fallait que je réponde.

Mon nom?

"Itaku."

Ma voix était si rauque que je manquais de sursauter, ne la reconnaissant pas.
Petit à petit, je pris conscience de l'effervescence autour de moi. Pluiseurs infirmiers étaient là, s'occupant de Stephen ou plutôt de son corps, de Kumbaya et d'Edward.

La date?

"Je sais pas."

Je sentis qu'on me mettait sur mes pieds.

Marcher?
Je fis un pas en avant puis en deuxième, comme si ce n'était plus moi qui décidais. Puis, je chanceler et je sentis une poigne ferme se refermais sur mon bras pour m'empêcher de chuter.
Je gravis une marche, puis deux, soutenue par les infirmier, avançant plus par nécessite que par envie.
Répétant sans cesse la même chose.

"Il faut les prévenir."

Et tout ce que j'obtenais comme réponse était des "oui" anodins, prononcé juste pour me rassurer.
Derrière moi, j'entendis un hurlement, quelqu'un appeler Edward, je voulu me retourner, mais j'en fus incapable.
Puis une porte se referma sur moi, on m'allongea sur un lit et on m'interrogea.

Où avais-je mal?
Au coeur, certainement.
Oui c'est ça, il saigne, mais vous pouvez rien y faire.

"Je ne suis pas blessé." répondis-je platement alors que deux infirmiers m'oscultait sous tout les angles.

J'eus l'impression que l'examen dura des heures et des heures alors qu'il ne du durer qu'un bonne heure à tout pété et tout ça pour comprendre que je n'avais pas une seule égratignures...

"Elle n'as besoin que de repos, je m'occupe d'elle. Il vont avoir besoin de beaucoup de Guérisseur pour maintenir Edward en vie."

Ses mots me firent l'effet d'un électro choc et je me levais alors que plusieurs infirmier sortaient de ma chambre.
Celui qui restait m'attrapa par le bras, mais je lui arrachais violemment, mue par une peur incontrôlable.

Il fallait les prévenir.

Avant que l'infirmier ne me rattrape, je me jetais sur la porte et sortis de la chambre, cherchant quelqu'un à qui parlait, mon regard tomba sur Farfaya et Reia, assise, l'air ravagé et je me précipitais vers elles, l'infirmier à mes trousses.

"Revenez vous allonger!!"

Je l'ignorait royalement.

"Un piège...C'était un piège. La vidéo..Ils voulaient nous attirer."

Je regardais successivement les deux femmes espérant qu'elles comprendraient ce que je voulais dire, parce qu'ligner deux mots cohérents m'était quasi impossible.

par **Farfaya** Mer 1 Déc - 16:47

Tressant consciencieusement une sixième mèche de mes cheveux, je me dis enfin que peut-être, peut-être, aller voir Itaku, cette jeune fille qui avait du se donner beaucoup de mal pour ramener Edward et Stephen, ça aurait pu être bien... Mais pour ça, il aurait fallut que je me lève, que je lâche mes cheveux, que je soutienne son regard, que je lui fasse face sans m'effondrer... Je n'en eu pas besoin. Claquant la porte contre le mur, la jeune femme encore couverte de sang séché échappa à la prise de l'infirmier qui était resté avec elle pour se précipiter vers nous, l'air totalement affolée.

Figée dans mon geste, je la regardais avec de grands yeux, et compris enfin ce qu'elle voulait dire. Donc, j'avais raison de me méfier. Je n'avais jamais autant haïs avoir raison.

- Calmes-toi, dis-je d'une voix bien trop basse et lasse pour que je la reconnaisse comme étant mienne, m'affaisant de nouveau sur ma chaise en soupirant. Tu devrais d'abord te reposer, même si je brûle de savoir ce qui c'est passé, ton bien-être est pour l'instant la priorité. Reposes-toi, s'il te plait, dis-je en baissant les yeux, reprenant mon méticuleux tressage.

par **Reia** Mer 1 Déc - 17:10

En entendant une porte s'ouvrir, je me redressais et manquais de me rasseoir en voyant Itaku sortir, échappant de justesse à l'infirmier qui lui courrait après.
Dans d'autre circonstance, la scène m'aurait fait rire. Mais là, c'était impossible, il aurait d'abord fallu que j'arrête de pleurer.
Alors que j'allais me rasseoir, les paroles et l'air affolé d'Itaku m'inquiétèrent et je m'avançais vers elle, bien moi préoccupé par son bien être que Farfaya.
Je tendis pourtant les bras pour la soutenir.

"Calme toi, ne dis rien, pense, ça suffira."

Alors que je me préparais au pire, la jeune femme m'ouvra son esprit et je fut confronté à une flot d'images insupportable.
Je me concentrais sur l'esprit Itaku et celui de Farfaya, pour lui transmettre ce que je voyais.
Il y eu d'abord le départ et les innombrable test de Stephen.
Le voyage en train, la claque qu'Itaku avait infligé à Edward pour défendre Hishigi m'avait tiré un faible sourire.
L'émerveillement de la jeune femme face au lumière nocturne de Chicago et au luxe de l'Hôtel ou ils avait logés m'apaisa et les images de mon frère se chamaillant avec Stephen me soulagèrent presque, j'aurais voulu rester sur ses images pour toujours.
Puis il y avait eu la préparation, la séance shopping, les costume allait toujours aussi bien à Edward.
Le rendez vous avec le dirigeant d'une multinational qui était le seul lien avec la vidéo.
Edward et son bluff.
Itaku et son assurance surprenante.
Puis le retour à l'hôtel et le calme avant la tempête.
Le retour au siège de la multinationale. Le manège d'Itaku fonctionnant à merveille. La récupération de la vidéo.
Edward effaçant la moindre trace de leur passage.
Stephen soulagé.

Et puis l'enfer. Ils étaient quatrestrois Valar et une Istari.
Contre deux Valar et une Ancale.
Je compris alors pourquoi la jeune femme avait parlé de piège et retins un long hurlement de frustration alors que les images continuait de défiler.
Stephen engageant le combat.
Edward organisant la défense avant de se jeter sur son premier adversaire, Itaku protégeant Kumbaya.
Le combat de Stephen, sa défaite, sa mort.
Le combat d'Itaku et sa première victoire.
Le combat d'Edward, sa défaite, ses défenses qui s'écroule, Itaku livrée à elle même, ne devant sa survie qu'à l'incroyable arrogance de son adversaire.
La deuxième victoire d'Itaku. Le coup de feu sauvant Edward et son troisième combat.Son Animae. Sa troisième victoire.

Sa force se retrouvant dans sa plus grande faiblesse.
Elle avait ramassé les armes de ses deux compagnons et les avaient installé dans la voiture.
Je pouvais encore ressentir sa détermination et le refus catégorique de laisser Stephen, même mort derrière.

Et puis le voyage de retour, long épuisant et pourtant, elle ne c'était pratiquement pas arrêté.
Quand les images cessèrent de défiler, je posais sur la jeune femme un regard aussi admiratif qu'éperdu de reconnaissance.

"Tu dois te reposer, ton Animae risquerait subir les conséquence de ton épuisement."

Pour la première fois depuis longtemps, une élève que je connaissais à peine, avec qui je n'avais aucune affinité pris une importance cruciale.
Elle avait acquis le droit de me demander tout ce qu'elle voulait.

par **Farfaya** Mer 1 Déc - 17:29

La vérité était que je ne voulais pas savoir. Je n'aurais pas la force de l'entendre raconter dans quel enfer ils c'étaient retrouvés pris au piège, quel sacrifice avaient dû faire Edward et Stephen pour la préserver, je ne supporterais pas de l'entendre me décrire quelles souffrances ils avaient tous dû endurer pendant cette mission. Si peu de temps après l'echec d'Hanae... Edward avait peut-être raison, finalement, nous passions notre temps à envoyer les Valars à la boucherie. Je me refusais à relever les yeux pour regarder Reia, qui c'était levée pour soutenir Itaku, et surtout pour lui soutirer des informations que je ne voulais pas connaître.

Mais que j'eu soudainement devant les yeux sans que personne ne m'ait demander mon avis. Horrifiée, je me figeais, les images de cette mission qui aurait pourtant dû aller comme sur des roulettes défilant devant mes yeux sans que je puisse en couper le flôt. Le départ, dans la bonne humeur et l'ironie. Le train, la gifle, la crise, l'arrivée, l'hôtel, le shopping (mon dieu, moi qui ne l'avait vu qu'en kimono, plus rarement en jean, le voir en costume me fis un choc supplémentaire), le rendez-vous n°1, le rendez-vous n°2...le soulagement, la fin de la mission...le début du cauchemar. Nous avions été stupides et aveugles, menées en bateau comme des débutantes. J'en aurais hurlé de rage. Les images prirent fin, et je relevais un regard neuf sur Itaku. Un regard débordant de reconnaissance, un regard porteur d'une dette éternelle.

Me relevant lentement, je m'approchais de la jeune femme, puis, dans une vague réminescence des coutûmes japonaises, m'inclinais devant elle, légèrement, mais tête basse, mes cheveux retombant en une lourde cascade autour de mon visage, les mains sur les genoux.

- Merci, murmurais-je.

Puis, faisant volte face, je retournais devant la chambre d'Edward et abattis mon poing recouvert de métal sur la porte, qui se fisura profondément dans un craquement sinistre.

- Ca suffit !! criais-je. Si ce que vous êtes en train de faire a la moindre utilité, accélérez, sinon, ouvrez immédiatement !! continuais-je, abattant de nouveau mon poing sur la porte, plus pour essayer d'évacuer ma rage et ma frustration que par réelle nécessité.

par **Itaku** Mer 1 Déc - 18:00

Quand Reia m'offrit son soutien, je m'appuyais sur elle, alors que l'infirmier, que je sentais dans mon dos se stoppa.
Il n'avait plus rien à dire.
Je levais des yeux reconnaissant sur Reia, même si j'aurais préféré oublier, ne pas me souvenir, je savais que c'était nécessaire.
Sans broncher, j'ouvris mon esprit à Reia et sentis comme un douce caresse me soutenir, une présence à côté de moi, alors que je revivais tout dans les détails.

Quand tout fut finis, je poussais un long soupir de soulagement et hochais la tête, m'appuyant certainement trop sur Reia.
Son regard me surpris et le comportement de Farfaya me fit sursauter.

"Je...euh..."

J'étais complétement perdu, ne comprenant pas vraiment pourquoi elle me remerciait et de cette façon en plus.
Je me sentis rougir et l'infirmier se décida à intervenir.
M'attrapant doucement par le bras, il me tira vers ma chambre.

"Maintenant que vous avez délivré votre message, vous devez dormir."

Il inclina la tête en signe de respect en direction de Farfaya et Reia et m’entraîna vers ma chambre, sans que je n'oppose plus la moindre résistance.
Je m'allonger sur mon lit sans broncher et ne mis pas longtemps à m'endormir.

par **Reia** Mer 1 Déc - 19:08

La réaction de Farfaya ne m'étonna pas, je pouvais parfaitement la comprendre, puisque je ressentais la même chose.
Mais Farfaya avait du être plus surprise que moi. Si ses première prédictions c'étaient révélées juste et qu'Ils n'avaient pas eu à faire qu'à de "simples humains", ni Edward ni Stephen n'avait du protéger Itaku, contrairement à ce qu'avait prévus Farfaya.
C'était plutôt Itaku qui avait sauvé Edward.
Et pou cela, l'une comme l'autre, nous lui serions éternellement reconnaissantes.

Je regardais Itaku s'éloignait vers sa chambre, soutenue par l'infirmier. Jamais, lorsque je l'avais rencontré, je ne l'avais cru capable de tel exploits. Et jamais je ne mettais autant trompé dans mon jugement.

Les coups que Farfaya frappa à la porte de la chambre d'Edward me firent sursauter et je revint violemment à la réalité.

Mais alors que j'allais demander à Farfaya de se calmer, lui expliquer que détruire l'infirmerie n'aiderait pas Edward, au contraire.
La porte s'ouvrit sur une Guérisseuse au traits tiré.
Par l'embrasure de la porte, j'aperçus Edward allonger sur son lit, aussi pâle que ses draps immaculé, un perfusion dans le bras et un masque à oxygène sur le visage.

Cette vision me donna la nausée, provocant de nouvelle larmes.

"Nous l'avons stabilisé." annonça la Guérisseuse.

"Il ne nous reste plus qu'à attendre et espérer, peut être que si il se réveille, nous pourrons définitivement le soigner, mais la suite ne dépend plus que de lui."

Je hochais la tête incapable de prononcer un mot et entrer dans la chambre à la suite de Farfaya qui avait bousculé l'infirmière sans le moindre ménagement.

par **Farfaya** Mer 1 Déc - 21:06

Plantée devant la porte, je bouillonnais de rage contre à peu près tout à cet instant précis. La première fugue d'Hanae, si nous avions été plus attentives ou si nous avions déployé plus de monde pou la ramener, le problème aurait été rapidement réglé. Sa seconde mission, un échec total. Cette vidéo. Nos peur. Notre trop grande confiance. L'orgueil d'Edward. Cette Ecole, qui ressemblait de jour en jour d'avantage à une prison qu'à autre chose. Notre impuissance actuelle... J'allais à nouveau abattre mon poing gainé de métal sur la porte, qui n'aurait certainement pas supporté un autre coup sans s'ecrouler, la porte s'ouvrit sur une infirmière à l'air passablement épuisé.

Mais je m'en contrefoutais. La bousculant sans un regard, je me précipitais vers Edward pour m'immobiliser net à côté de lui, plaquant une main sur mes lèvres en le trouvant si pâle, relié à un cardiogramme et autres appareils, des perfusions dans les bras, un masque à oxygène sur le visage. Ses traits attrocement tirés, ses yeux soulignés de violet, ses mèches noires et irrégulières étalées en un halo sinistre autour de son visage, où toute ironie et fierté habituelles avaient déserté, ne laissant plus la place qu'à ce masque mortuaire si loin de ses expressions habituelles, me glaça d'horreur, et mes yeux s'emplirent automatiquement de larmes alors que ma poitrine était secouée d'un sanglot.

N'écoutant les nouvelles de l'infirmière que d'une oreille, je tendis une main hésitante, et frôlais du bout des doigts le dos de sa main...glacée. C'était lui sans être lui. Son corps, mais c'était comme si son âme n'y était plus. Son odeur était différente, les battements irréguliers de son coeur ne m'étaient pas familiers. Je contemplais avec une horreur grandissante cet homme détruit, cet homme dont j'étais folle...cet homme dont tous mes sens me hurlaient qu'il était mort. Refoulant cette odieuse intuition à laquelle je refusais catégoriquement d'adhérer, je me fis violence pour saisir la main d'Edward entre les miennes pour la réchauffer.

- Tu as entendu ?...soufflais-je en me penchant vers lui. Tu dois te battre...je sais que pour toi c'était perdu d'avance, mais...s'il te plait...suppliais-je.

par **Reia** Mer 1 Déc - 22:02

Les Guérisseurs et infirmier sortaient un à un, l'air épuisés. Celle qui nous avait ouvert referma doucement la porte à moitié détruite derrière elle, nous laissant seul avec l'ombre d'Edward.
Mon coeur aurait du battre à une allure folle, mon esprit se révoltait face à la vision d'un Edward au bord du gouffre profond de la mort.
Mais je ne sentais plus mon cœur battre, je n'arrivais plus à aligner deux pensées cohérente.
J'avais sous les yeux se qu'il avait toujours refusé. A présent j'en était certaine, le fol espoir que m'avait laissé entrevoir l'infirmier qui m'avait empêché de le rejoindre, n'était qu'un écran de fumé.
Il allait mourir et jamais il n'aurait du finir comme ça.

Cette pensée me révolta et je me mis à réfléchir à toute vitesse. Il n'avait jamais voulu finir dans un lit, entouré de ceux qui tenait à lui, pleurant sa proche disparition, alors pourquoi ne c'était-il pas laissé emporter par ses ténèbres qui régnait dans son esprit?

Pourquoi ne pas avoir saisit l'occasion de partir en guerrier?
Usant de mon pouvoir, que je me surpris à soudain haïr parce que c'était le même qui détruisait Edward, je tirais deux chaises prés du lit et m'assit sur l'une d'elle, saisissant son autre main en frissonnant.
Doucement, comme par reflexe je remis de l'ordre dans ses cheveux, trop noir, trop court, il faisait bien trop ressortir son teint blafard.

"Les cheveux courts ne te vont pas." soufflais-je, les larmes dévalant mes joues, comme si elles étaient intarissable.

Puis, comme je me l'étais promis, je m'infiltrais doucement dans son esprit, décidé à le ramener parmis nous, de gré ou de force.

par **Farfaya** Mer 1 Déc - 23:01

Je me sentais vidée, froide, il m'était impossible de vivre sans lui, et lui qui était mort avait arraché les derniers battements de mon coeur, les emportant avec lui là où je ne pouvais le suivre. Enfin ça, c'était l'option à laquelle je refusais de croire. Les guérisseurs l'avaient dit, il n'est pas mort, et je voulais y croire. Après tout, ce sont eux, les médecins non ? Que sont les pauvres sens d'une Istarion aussi minable que moi à côté ?... Lançant un regard reconnaissant à Reia, je m'assis sur l'une des chaises qu'elle avait tiré vers le lit. Comme ça, d'un côté du lit chacune, nous partageant ses mains...exactement tout ce qu'il n'avait jamais voulu, tout ce qu'il avait cherché à éviter.

Ramenant sa main sur mes genoux, je me callais contre ma chaise, résolue à attendre. De longues minutes s'écoulèrent, durant lesquelles je guettais l'instant où il ouvrirait les yeux, retirerait son masque et se moquerait de nos têtes de déterrées. Mais ce moment ne vint pas, et les minutes continuèrent à s'égrainner inlassablement, innexorablement. Reia avait fermé les yeux en face de moi, plus immobile qu'une statue, et je la soupsonnait d'utiliser sa télépathie pour essayer de ramener son frère. Soupirant, je restais immobile encore quelques minutes...avant de craquer. Me transformant en chat noir, je bondis sur le lit aux côté d'Edward. M'enfonçant à peine dans les draps, je me couchais contre lui, posant ma tête au niveau de sa main, mes yeux fixé sur son visage, sur ses yeux à lui. Ouvre les yeux, s'il te plait...

par **Reia** Mer 1 Déc - 23:21

Il faisait tellement noir et tellement froid que j'avais l'impression de ressentir se froid physiquement.
Si mordant.
Si mortelle.
Mais je m'en moquais, j'avançais à l'aveuglette, il fallait au moins que j'atteigne ses souvenir, sa conscience, mais j'avais l'impression que les ténèbres enroulaient leurs tentacule autour de moi pour arrêter ma progression et m'engloutir à mon tour.
Je savais que se que je faisais été risqué, je savais que je pourrais laissé dans se noir sans fin, absorbant aussi bien la lumière que l'espoir, ma raison et finir ma vie à l'état de légume, emprisonné dans les corps de mon frère.

Et c'est seulement ce savoir qui me poussa à faire une pause. A quoi pourrais-je lui servir si je me faisais enfermé avec lui?
Quand je rouvris les yeux, je cru que Farfaya était partis, car la chaise en face de moi, de l'autre côté du lit était vide.
Mais je compris bien vite que pour elle, cette chaise était encore trop loin d'Eward et la trouvais lové contre lui, ses yeux de chat fixé sur son visage.

Je soupirais, passant une main sur mon visage, étreinte par une peur sans nom.
La peur d'échouer et de devoir l'abandonner.
Je fermais les yeux, non c'était hors de question!! Je m'étais promis!! Même si je devais y laisser la raison, je le ramènerais.
Simplement parce qu'il ne c'était pas laissé mourir.
Parce que je ne pouvais pas vivre sans lui.
Parce que Farfaya ne résisterait pas au choc de sa mort.
Parce qu'Itaku avait failli se tuer pour le ramener.

Itaku. Je me mordis un lèvre, qu'elle idiote. Toute à Edward, j'avais oublié que plusieurs personne voudrait être mise au courant de son retour et celui d'Edward.
Gardant les yeux clos, je prévins d'abord Hishigi, puis Hana et enfin Splitter, que je savais proche de mon frère, leur expliquant où il pourrait trouver Itaku et Edward.

Puis, sans attendre, je me replongeais dans l'esprit de mon frère.

par **Hanae** Mer 1 Déc - 23:39

Ils étaient là!
Enfin, enfin ils étaient rentré, après quatres jour d'abscence, quatre jour de quasi silence. Après 10h00 de retard.
Ils étaient là.

Le message télépathique de Reia m'avait tiré de ma méditation, la seule chose en dehors de Splitter qui parvenait à me calmer depuis leur départ.
Mais plutôt que d'aller dans le Caverne des Invisible, là om personne ne l'aurais dérangé, la où la quiétude ambiante m'aurait permis de me calmer, je restais dans ma chambre.
Je n'avais pas mis les pieds dehors depuis bientôt quatre jours, trop effrayé à l'idée de manquer Leur retour.
Quand Itaku m'avait envoyé le message que j'attendait depuis qu'ils étaient partie, je m'étais sentis légére et j'avais prévenue Splitter.
Seulement 10 heures plus tard, ils n'étaient toujours pas là. Et l'inquiétude m'avait gagné, que c'était-il passé.

J'étais resté dans la chambre de Splitter, prenant mon mal en patience, passant des crise de larmes, aux crises de panique et à la méditation.
Chaque fois Splitter me repéchais au bord de la folie.
Mais quand Reia m'avait presque réveillé, j'avais fait un bon.

"Ils sont là." avais-je annoncé, une pointe de peur dans la voix.

"A l'infirmerie." ma voix s'étrangla sur ce mot.

J'aurais voulu me demander: pourquoi à l'infirmerie? Mais je connaissais déjà la réponse et lançais un regard remplis d'autant de douleur que de peur à Splitter.

par **Splitter** Ven 3 Déc - 12:02

Ces vingt dernières heures avaient été les plus longues de ma vie. Jamais je n'avais été aussi nerveux, aussi proche de perdre mon sang froid. Mon esprit fonctionnait tantôt à toute allure, tantôt au ralentis. Tournant en rond dans ma chambre, résistant à l'appel de la drogue - Zak c'était donné bien trop de mal pour me calmer la veille, je n'étais pas minable au point d'ignorer délibérément ses efforts - j'essayais de me convaincre que c'était normal, ils avaient dû aller fêter leur victoire, profiter que leur mission soit aux frais de l'Ecole, ne pas voir le temps passer... Mais j'avais bien trop de mal à y croire à mon goût. A cet instant, je ne voulais voir ni Zak, ni Lech, ni Hanae. La seule personne que je voulais voir, debout sur ses jambes et me dépassant de 50 bon centimètres, c'était Edward. Mais voilà, près de 10 heures après l'envoi du sms de roussette, nous n'avions toujours aucune nouvelles, et je tournais comme un lion en cage, Dichta roulée en boule sur mon fauteuil essayant désesperement de me calmer, bien qu'elle ne soit pas plus rassurée que moi par ce long silence.

En ayant assez de tourner en rond, sentant que j'avais de plus en plus de mal à résister à l'envie de me droguer, j'attrapais ma veste, jetais Dichta sur mon épaule, ouvrit ma porte...pour me retrouver face à Hanae, qui avait l'air aussi inquiète que moi, voir plus. Nous avions passé les dix heures suivantes ensemble, elle en tailleur sur mon lit, passant de la méditation aux crises de larmes, moi, le plus souvent assis sur mon fauteuil, caressant nerveusement Dichta, soulagé par la présence d'Hanae qui m'interdisait d'aller ouvrir mon tiroir pour faire quelque chose que je regretterais ensuite. Enfin, vers la fin de l'après-midi, alors que j'étais à deux doigts de m'endormir, avachis dans mon fauteuil, la voix de Reia dans ma tête me fit faire un bond, manquant de faire tomber Dichta de mes genoux. Me redressant vivement, je lançais un regard affolé à Hanae, qui avait apparemment été surprise en pleine méditation. L'infirmerie...

- Viens vite, dis-je en tendant la main à Hanae, Dichta sur l'épaule, mon autre main déjà sur la poignée de la porte de ma chambre.

Nous descendîmes les cinq étages à toute allure, passant par-dessus les rambardes, avalant les escaliers comme si notre vie en dépendait. Nous étions sûrement en train de battre un nouveau reccord de vitesse, nous aidant l'un l'autre lors de nos plus dangereuses accrobaties, et nous arrivâmes enfin en courant à l'infirmerie, hors d'haleine...toujours main dans la main. Sans même attendre que l'on pose la question, l'infirmière de garde nous désigna une porte, et Hana se précipita pour entrer dans la chambre d'Edward. Refermant la porte derrière elle, mon coeur se serra lorsque je vis Edward. Blanc comme la mort, ses cernes plus noires que jamais, je remarquais ses cheveux étrangement court, ainsi que toutes les machines auxquelles il était relié, sans parler des perfusions et du masque. J'aurais voulu ne jamais être entré, ne jamais l'avoir vu ainsi, si loin de tout ce qu'il était réellement. Un joueur. Un fou du volant. Un esprit libre. Un guerrier. Un crétin. Et, accessoirement, mon meilleur ami...

N'osant pas approcher d'avantage, je m'adossais contre la porte, les mains dans les poches, tête basse. Reia était là, assise sur une chaise, l'air épuisé, et je me demandais vaguement ce qu'elle foutait là. Un chat noir était blottit contre Edward, et je me demandais d'abord qui cela pouvait bien être, avant de percevoir le reflet métallique de ses yeux. Farfaya ?... Remarque, il était temps...voir même trop tard. Décidément, cette idiote n'avait toujours pas compris qu'avant d'envoyer les gens en mission, on s'assure qu'ils aient des chances de rentrer en un seul morceau... Ouais, je sais, j'suis rancunier, mais là, ça fait deux fois, et pour moi c'est deux fois de trop.

par **Farfaya** Ven 3 Déc - 12:19

Collée contre Edward, je m'étais résolue à attendre son réveil. Je ne mangerais pas, je ne dormirais pas, je ne partirais pas, et je tuerais quiconque essayera de m'éloigner de lui. Jetant tout de même de fréquent coups d'oeil à Reia - entrer dans l'esprit de quelqu'un dans le coma ne devait pas être sans risque, d'autant plus qu'elle semblait fatiguée - je restais concentrée sur Edward, les secondes devenant des minutes, les minutes se transformant en heures. Mais peu de temps après que nous ayons commencer à veiller Edward, je redressais vivement la tête.

Mon ouïe de chat avait repérer un bruit de course dans les couloirs, et je me demandais qui cela pouvait bien être...avant qu'Hanae n'entre en grand fracas dans la chambre d'Edward quelques secondes plus tard, Splitter sur les talons. Reposant ma tête près de la main d'Edward, je les ignorais, me concentrant sur ce dernier. Je savais qu'ils étaient tous proches, peut-être qu'entendre leurs voix le ferait réagir ?... Je voulais, je devais y croire.

par **Hanae** Ven 3 Déc - 20:50

Splitter m'avait d'abord parut intenable, impatient et pire qu'inquiet. Que se passait-il pour qu'Ils soient aussi en retard??
Après 5 heures de retard, je ne pouvais plus penser qu'Ils c'étaient arrêtés quelque part pour fêter la réussite de la première mission d'Itaku.
Ils nous auraient prévenus.
Quand le retard passa à dix heures , je me plongeais dans une profonde médiation pour ne pas penser, alors que prés de moi, je sentais Splitter résister à l'envie de sortir, entre autre chose, mais préférais ne rien dire.

Quand le message de Reia avait retentit, j'avais bondis sur mes pieds, dédaigant ma veste, attrapais la mais de Splitter et nous nous lançâmes dans une course à travers les couloirs et les niveaux, cherchant à battre tous les records de vitesse, nous aidant l'un l'autre pour ne pas chuter et accélerer encore notre progression.
Quand nous avions poussé la porte de l'infirmerie, l'infirmière de garde ne nous avait même pas laissé le temps d'ouvrir la bouche pour nous désigner une porte.

Je me jetais sur la dite porte, l'ouvrant avec fracas. Un fracas qui faisait écho à celui que produisait monc oeur cognant dans ma poitrine.
Dans mon dos, j'eus vaguement conscience de Splitter qui rentrait dans la chambre à son tour, fermant la porte derrière lui.
Je portais une main à ma bouche pour étouffer un cri alors que des larmes incontrôlées franchissaient la barrière de mes yeux.
Je reculais légérement pour me heurter doucement à Splitter avant de m'appuyer lourdement sur lui.
J'avais sous les yeux tous ce que j'avais redouté depuis qu'Ils étaient partis.

Allongé sur ce lit, plus pale que la mort, ses cernes plus noires que jamais creusant son visage aux traits déjà tirés, les cheveux étrangement racourcis en méches irrégulières, relié à toutes sorte de machines, des perfusions dans le bras, un masque à oxygène sur le visage, Edward n'était plus l'ombre que lui même.

Je remarquais à peine le chat noir roulé en boule à ses côtés.
Farfaya. Certainement, elle qui avait tout tentée pour le retenir devait s'en vouloir.
Et Reia, qui semblait très fatigué. Sa présence confirmait mes soupçon. Elle et Ed étaient plus que des amis.

"Qu'est ce qu'il c'est passé?" soufflais-je alors que les larmes.

par **Reia** Ven 3 Déc - 22:56

Je venais de perdre toute notion de temps et d'espace. Je flottais dans les épaisse ténèbres emplissant l'esprit de mon frère, les repoussant inlassablement alors qu'elle cherchait à m'engloutir.
Je ne sentais plus mon corps qui me criait d'au moins faire une pause.
Combien de temps c'était-il écoulé? Une minute? Un heure? Un jour? Une semaine? Peut être un siècle?

Je m'en fichais, j'avançais, mais plus j'avançais et plus j'avais l'impression que les ténèbres s'assombrissaient, se transformant petit à petit en néant.
J'avais l'impression d'entendre des voix qui se riaient de moi et de mes tentative futile.
Je luttais contre la Mort qui se dressait entre moi et mon frère, Elle avait gagné la première bataille mais il était littéralement hors de question que je la laisse gagner la guerre.

Derrière moi, j'entendis de violent fracas, un cri étouffé et je décidais à regret de faire une pose. Quand je rouvrait les yeux, je mis un certain temps à reconnaitre Hanae et Splitter, l'air plus effondré l'un que l'autre.

Les larmes roulant sur les joues d'Hanae me fit revenir à la réalité. Depuis trois an que je la côtoyer, je ne l'avais jamais vu pleurer et Edward parler d'elle avec toujours beaucoup de respect et d'affection, comme d'une femme forte et entêter.
Visiblement, tous ses proches étaient prés à plier devant la Mort.
Je serais les poings, c'était hors de question.

Je mis quelques minutes à comprendre le sens des mots d'Hanae.

"Ils se sont fait piger par les Autres."

Je posais un Hanae un regard aussi désolé que dégouté. Je savais que malgré tout, elle adulé toujours autant Ambre.
Continuerait-elle après ça?
J'ouvris mon esprit à ceux de Splitter et Hanae, laissant à cette dernière savourer toute la scène.

par **Hanae** Ven 3 Déc - 23:13

Quand Reia releva la tête, j'eus l'impression qu'elle sortait d'une transe. Cherchait-elle à ramener Edward? Pourquoi faire? Puisque de toute façon, sa maladie finirait par l'emportait.
A quoi bon s'acharner? A quoi bon aller contre ses dernières volonté? Pourquoi aller contre sa vonlonté de Guérier? Pourquoi vouloir à tout prix le forcer à ouvrir les yeux?
Pour lui dire au revoir et lui laissait voir l'horreur de sa situation? Pour lui laisser le temps de regretter sa fin?

J'avais l'impression que mon coeur se déséchait amors qu'il était mis face à l'évidence. Ed était mort, son âme était partie et on lui refusait le repos et la gloire à laquelle il avait droit en s'acharnant de cette façon.

Et pourtant. Pourtant, j'aurais donner ma vie pour qu'il ouvre les yeux, pour pouvoir lui dire au moins au revoir.
Peut être même pouvions nous avoir un délai pour le soigner définitivement?

Oh comme il m'en voudrais de penser comme ça.

Mes yeux faisait l'aller retour entre Reia et Edward et je fus frapper par un évidence. Il se ressemblaient. Ils se ressemblaient énormément, surtout maintenant que Reia avait le visage creusé par des cernes presque aussi noires que celles de sont frère.
Mais je n'eus pas le temps de poser de question qu'elle répondait à la mienne.

Et j'eus l'impression que mon coeur, déjà sec chuter lentement dans mon coeur.
Les Autres. Elle? Non, Elle ne pouvait pas nous faire de mal, pas Elle. Puis, alors que je débattais avec moi même, Reia me fit revivre la mission dans son ensemble, du point de vue d'Itaku, quand je compris, je me sentit soulager, elle était vivante et en bonne santé.

Ce qui d'aprés les images qui défilaient dans ma tête était un miracle.
Elle avait joué son rôle à la perfection, faisant mentir Farfaya.
Ils avaient réussi à récupérer la vidéo.
Et elle avait tenue sa promesse, gagnat toute ma confiance, ma reconnaissance et ma fierté.

par **Splitter** Ven 3 Déc - 23:26

Je ne parvenais pas à détacher mon regard de lui, complètement horrifié par ce que je voyais. Il était mort, mon meilleur ami était mort, c'était une certitude. L'homme étendu sur ce lit de mort, ce n'était pas lui. Cette certitude m'acheva, et je baissais la tête, plqué contre la porte, me retenant pour ne pas m'enfuir en courant. Ouvrant les bras, je recueillis Hanae, qui avait reculé jusqu'à se heurter à moi. L'entourant de mes bras, je la serrais à l'en étouffer, posant mon menton sur mon épaule, incapable bien malgré moi de détacher mes yeux du corps de mon ami. J'aurais voulu me boucher les oreilles lorsqu'Hana demanda à Reia ce qui c'était passé, mais je tins bon. Je lui devait bien ça. Je revis la mission au travers des yeux de roussette, qui c'était montré incroyablement courageuse. J'en restais béa d'admiration ; Hanae pouvait être fière de son élève. Elève qui devait d'ailleurs actuellement être malgré tout dans un sale état.

- Vient, Hanae, murmurais-je dans son cou. Il n'est pas seul, tu vois, et on ne peut rien faire de plus... Allons voir ton élève, je crois qu'elle mérite tes félicitations, dis-je, desserrant lentement mon étreinte pour poser une main sur la poignée de la porte, détournant mon regard douloureux du corps de mon meilleur ami.

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