Carnet d'Azylis.
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Carnet d'Azylis.
Nom de valar/Heren: Azylis
Age : Si jamais tu le connais... prends bien garde à ce que je n'en sois jamais au courant... mais on va dire entre 20 et 21!
Rang : Heren'
Pouvoir : Ubiquité, guérison et manipulation des plantes
Animae: Un immense loup gris et noir au regard de glace, de la taille d'un grand poney ou d'un petit cheval. Conclusion? Son garrot m'arrive au niveau de la poitrine
Amis : Ils se reconnaitront, tout simplement.
Ennemis : Ils ne valent pas la peine que je les nomment
Quelqu'un peut me dire pourquoi je me fais chier à noter ces infos inutiles?
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13: Seitaro =>| | |
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78: Akira: | | | |
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80: Mickaël O. : |
Age : Si jamais tu le connais... prends bien garde à ce que je n'en sois jamais au courant... mais on va dire entre 20 et 21!
Rang : Heren'
Pouvoir : Ubiquité, guérison et manipulation des plantes
Animae: Un immense loup gris et noir au regard de glace, de la taille d'un grand poney ou d'un petit cheval. Conclusion? Son garrot m'arrive au niveau de la poitrine
Amis : Ils se reconnaitront, tout simplement.
Ennemis : Ils ne valent pas la peine que je les nomment
Quelqu'un peut me dire pourquoi je me fais chier à noter ces infos inutiles?
CARNET DE DETTES
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13: Seitaro =>
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78: Akira:
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80: Mickaël O. : |
Dernière édition par Azylis le Lun 25 Oct - 1:31, édité 2 fois
Azylis- Messages : 1209
Age : 34
Feuille de personnage
Âge: Va savoir... j'ai la jeunesse éternelle !
Pouvoirs: Je guéris et me multiplie !
Animae: Tu vois le beau loups gris là bas, qui pourrait te bouffer en une bouchée ? Ben c'est lui ! :3
Re: Carnet d'Azylis.
Pensée
Toi qui représente tout pour moi...
Toi en qui j'ai toujours eu confiance...
Toi qui a toujours tout fait pour m'apporter le bonheur...
Toi qui m'a toujours protégée...
Toi qui m'as rendue plus forte...
Toi qui m'a aimé comme personne avant...
Toi qui fut le premier à me désirer avec autant de violence...
Toi pour qui j'ai ressentis cet amour interdit...
Toi qui m'as fait croquer le fruit défendu...
Toi que j'ai aimé durant une nuit entière... puis deux... puis trois...
Toi que j'ai fuis...
Toi que j'ai haïs...
Toi que j'ai trahis...
Toi que je regrette...
Toi qui me manque...
Toi que je n'ose plus regarder de face...
Je n'ose prononcer ton nom, nom qui à lui seul parvenait à le faire sourire.
Je n'ose me remémorer ton visage, tes traits si beaux, le son vibrant de ta voix, ton regardsi hypnotisant, la douceur de tes doigts, le parfum de ta peau...
Tu resteras à jamais celui qui m'a fait découvrir la vie, autant sur les bons et les mauvais cotés, qui m'a donné des ailes pour voler... ailes qui m'ont permis de m'éloigner à jamais de toi.
wǒ ài nǐ...
Dernière édition par Azylis le Mer 4 Aoû - 5:03, édité 1 fois
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Âge: Va savoir... j'ai la jeunesse éternelle !
Pouvoirs: Je guéris et me multiplie !
Animae: Tu vois le beau loups gris là bas, qui pourrait te bouffer en une bouchée ? Ben c'est lui ! :3
Re: Carnet d'Azylis.
Pensée
Lui qui m'a aidé...
Lui qui m'a rendu espoir...
Lui qui m'a montré un avenir lumineux...
Lui en qui j'avais confiance...
Lui en qui j'ai cru...
Lui que j'ai aimé...
Lui que j'ai désiré...
Lui qui m'a trahis...
Lui qui s'est joué de moi...
Lui que je hais...
Lui qui m'a brisée...
Lui dont le simple nom me plonge dans la colère...
Lui dont le simple regard suffit à me faire trembler...
Lui que je refuse de nommer...
J'aimerai tant le revoir, mais aussi qu'il disparaisse à jamais.
J'aimerais l'enlacer pour mieux l'étouffer.
J'aimerais de nouveau le toucher, pour mieux le blesser.
J'aimerai le rejoindre, et toujours rester loin de lui.
Si seulement je pouvais scinder mon coeur en deux, si seulement je pouvais effacer ces quelques années de ma mémoire...
Un jour, je l'arrêterais dans sa folie, je le ramènerai... je le tuerais... ou bien c'est moi qui mourrais.
Si seulement tu savais combien je te hais... à quel point cet amour me lacère.
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Âge: Va savoir... j'ai la jeunesse éternelle !
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Re: Carnet d'Azylis.
Premier Fragment
Une main massive et lourde posée sur ses épaules, une petite frémit à chaque cris qui résonne derrière la porte du bureau. Elle aurait TOUT donné pour se trouver à mille lieux de ce couloir, que ce soit sa collection de poupées, ses livres d'images, ses crayons etc... parce qu'elle sait pertinemment qu'elle va passer un bien sale quart d'heure dans les prochaines minutes. Le pire? C'est que ce ne sera même pas à cause d'une potentielle bêtise de sa part, non, mais simplement parce que la femme à qui appartenait la voix était de mauvaise humeur... pour ne pas dire très en colère. De toute façon, pensa la petite en soupirant, le jour elle sera pliée en deux à son bureau grâce à une bonne blague d'un de ses homme, c'est que le monde arriverait à sa fin.
La porte du bureau fini par s'ouvrir sur un homme plus large ue haut, mais tout en muscle. Il aurait pu impressioner la gamine, si son teint n'était pas aussi pâle que la mort, si ses yeux ne reflétaient pas la peur, et surtout s'il n'était pas qu'un pauvre incapable qui ne parvenait pas à satisfaire sa chef. Du haut de ses presques 8 ans, la petite lui asséna un regard venimeux pour le punir d'avoir mit la femme en colère. Quand il croisa les yeux bleu glace de l'enfant, l'homme se raidit et s'inclina avec respect avant de filer vers le bout du couloir d'un pas vif. Il devait craindre qu'une voix sèche ne le rappelle.
- C'est à vous, princesse, prononça une voix grave à coté d'elle.
La main sur son épaule raffermit sa prise et la poussa à l'intérieur de la pièce. L'enfant sursauta à peine lorsque la porte se referma derrière elle, la laissant seule face à une femme à l'allure digne et hautaine, une robe typiquement chinoise de couleur rouge lui moulant ses formes généreuses, un phoenix doré brodé le long de son coté gauche. Elle avait des cheveux noirs coupés en un carré parfait au niveau de sa nuque et des yeux d'un bleu de glace virant sur le gris, toisant le monde avec sévérité et froideur. Derrière le bureau, il n'y avait pas de mur mais une immense baie vitrée, et même si la petite n'avait jamais eu le droit de dépasser la limite du tapis sur lequel ses pieds étaient posés, elle se doutait bien que la vue devait être magnifique.
- Et bien? Où est passée votre politesse? lâcha sèchement la jeune femme.
- Bonsoir mère, répondit la petite en s'inclinant avec respect.
La femme semblait attendre davantage, mais devant le mutisme de sa fille elle soupira de lassitude.
- Si je vous ai fait appeler, c'est pour vous annoncer mon départ prochain pour un voyage d'affaire. J'en ignore la durée, mais pendant les mois à venir vous serez sous la surveillance et la responsabilité de Wang. Si jamais j'apprends que vous n'en faites qu'à votre tête, vous en subirez les conséquences, me suis-je bien faites comprendre?
- Oui mère.
- Tant mieux. Je serais donc absente pour votre anniversaire, de ce fait Wang fera un virement bancaire sur votre compte. Cela vous convient-il?
Quand bien même ce n'était pas le cas, la petite n'avait de toute façon pas son mot à dire. C'était une question purement réthorique.
- Oui mère.
- Très bien. Passons maintenant à un sujet plus délicat. J'ai reçu votre bulletin hier, et j'ai eu la désagréable surprise de constater que votre moyenne a baissé.
Aïe...
- Pour y remédier, j'ai demandé à Hua de vous supprimer l'accès à la salle de cinéma et vous avez interdiction de sortir tant que vos notes ne remonteront pas.
La petite soutint calmement le regard de sa mère, mais n'en pensait pas moi.
- Bien mère.
- Parfait. Je vous congédie à présent, je me sens lasse et j'ai encore une affaire déplaisante à régler.
Sans répondre, elle s'inclina face à la jeune femme avant de se diriger vers la porte.
- Meï.
Elle se stoppa pour refaire face à sa mère.
- Je vous prierai de garder vos distance avec le fils de Deweï.
Meï frissona d'agacement en entendant sa mère, mais elle ne pouvait répliquer ce qu'elle avait sur le coeur: cette femme inspirait d'elle même le respect et enlevait toute envie de s'opposer à elle.
- Meï?
Sa voix sèche exigeait un réponse positive.
- Bien mère.
- Excellent. Vous pouvez quitter la pièce. Ah! Et faites entrer ... votre petit frère.
On sentait bien une touche de dégout dans sa voix, mais la petite n'y pris pas garde: pour elle, c'était normal.
Une fois hors du bureau, elle inspira une grande bouffé d'oxygène, enfin libérée de l'atmosphère étouffante et oppressante.
- On peut y aller Wang, lança-t-elle à l'homme en smoking qui avait attendu avec elle, ignorant totalement le petit garçon qui la dévorait avec de grands yeux similaires aux siens.
- Peut-il entrer? demanda le dénommé Wang avec respect, posant sa lourde main sur la tête du gamin.
- Ouais, lâcha Meï sans se retourner en continuant son chemin.
De ce fait, elle ne vit pas le regard du petit garçon se teinter de déception devant le manque d'attention de sa grande soeur. Mais ça, elle s'en fichait comme de l'an 40: pour elle et sa mère, elle était fille unique.
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Re: Carnet d'Azylis.
Songe
*Tu ne peux pas me laisser comme ça, c'est pas juste!*
Des larmes dévalent mes joues en regardant la haute silhouette s'éloigner, ses cheveux à présent totalement couleur de neige, flottant au vent.
* Tu ne peux pas... me laisse pas...*
Je le vois s'arrêter, et l'espoir m'étreint de nouveau. Je serre encore davantage la petite fleur entre mes doigts, lançant un regard suppliant à la silhouette qui se retourne.
*Je ne peux pas*
Je sens mon coeur se déchirer en petits morceaux, se briser en milles éclats de couleur mat. Mon regard perd de sa brillance tandis que mes épaules sont secouées de sanglots silencieux.
*Mon heure est venue, tu comprends?*
* Non! Non je ne comprends pas, et je ne veux pas comprendre!*
Un sourire sans joie étire ses lèvres, tandis qu'il revient vers moi. Il s'agenouille, puis me serre dans ses bras. Cette étreinte si chaleureuse a le goût amer des adieux.
*Azylis, je n'ai aucun regret. J'ai vécu tout ce que je souhaitais vivre, j'ai eu une vie bien remplie, des compagnons formidables, une élève extraordinaire!*
Je le laisse me caresser doucement la tête, ne cherchant même plus à retenir cette eau salée qui s'échappe de mes yeux.
*Mais je suis fatigué à présent. Mon temps arrive à son terme*
Saya me grimpe maladroitement sur l'épaule, et me donne des petits coups de langue pour essuyer les larmes, mais pour une fois les démonstrations d'affection de la petite hermine ne me sont d'aucun réconfort.
*Mais je ne veux pas... c'est pas juste... je ne veux pas te perdre...*
*Toute vie est éphémère, même pour les Heren Istarion. J'ai accomplis mon devoir, j'ai bien le droit de prendre ma retraite et de me reposer maintenant, non?*
Son ton de plaisanterie n'est pas du tout convaincant.
C'est avec surprise que je constate les tremblements de son corps.
*Ne me regarde pas... s'il te plait*
Je me mordis la lèvre inférieur en entendant sa vois brisée. Je ne voulais pas... non...
*Au revoir Azylis... prends soin de toi et des élèves de cette école*
*Non...*
Je tente de retenir ce corps qui lentement se désagrège et millier de grains de poussière aussi brillants que les plus beaux des diamants. La dernière image est celle de son visage tristement heureux, un sourire serein sur les lèvres.
Dans mes mains seul restent un objet en argent... et un immense sentiment de vide...
- NON!!!
le corps ruisselant de sueur, des larmes amer coulant sur mes joues, je suis assis dans mon lit serrant mes draps à m'en faire blanchir les mains. Le souffle court, je tente de me rappeler où je suis, avant de comprendre que je me trouvai dans ma chambre. Fenrir est déjà à coté de moi, posant calmement sa tête sur mon épaule tandis que j'enfouis mon visage soyeuse fourrure.
Au bout quelques minute, je relève brusquement la tête, les yeux encore embués.
- Ses yeux... ses yeux... ils étaient de quelle couleur?
Je sens la panique m'envahir insidieusement, comme un parasite. Je rejette brusquement mes draps pour me jeter hors du lit, ignorant les pensée destinées à me calmer de Fenrir, rejetant carrément sa présence de mon esprit.
Je met à plat ventre, et tire une petit boite en bois ciselé d'argent vers moi. Fébrilement, je cherche sa photo parmi tout mes souvenirs. Lorsque je la trouve enfin, mes yeux brillent de soulagement.
- Maitre...
Je serre la photo contre ma poitrine, un sourire douloureux mais soulagé sur les lèvres, mes larmes coulants silencieusement.
Bleu nuit... ils étaient bleus nuit...
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Re: Carnet d'Azylis.
Fragment
- Dis Meï, tu sais pourquoi j'ai plus le droit de te voir?
La petite fille mordit avec délice et faim dans son dou sha bao*, et prit bien le temps de savourer le goût de sa bouchée avant d'avaler et de répondre.
- Je crois que c'est parce que t'es le fils de ton père, répondit-elle avant de mordre de nouveau dans son gouter.
Le petit garçon la regarda de ses grands yeux noirs. Il était du même âge qu'elle, ses cheveux d'un noir de jais, fins et lisses, lui tombaient devant les yeux, il avait un petit nez légèrement retroussé et des joues aussi rondes que des brioches. Il avait toujours été fasciné par la couleur des yeux de son amie: il était très rare en Chine de croiser des gens avec des yeux aussi clairs, ils étaient la preuve de son métissage.
- Merci, mais tu ne m'aides pas trop là...
Il réajusta ton cartable qui semblait deux fois trop gros pour lui.
- Tu ne comprends pas? Ma mère est la chef de ton père. Dans les temps anciens, tu crois que les enfants impériaux jouaient avec les enfants des serviteurs?
- Je n'aime pas trop quand tu dis que je suis le fils du serviteur de ta mère... mais j'aime bien que tu te compares à une princesse!
La petite fille éclata d'un rire léger et clair. Il aimait bien écouter ce rire, car il était l'un des rare à ne pas être la victime de son rire moqueur et hautain, qu'il aimait beaucoup moins.
- Oui, mais regarde: ton père est le chef des serviteurs! C'est pas rien!
- Quand même... mais ça veut dire que plus tard, je serais ton serviteur, non?
Étrangement, cette idée semblait davantage l'attirer que le dégouter.
- Je pense... mais ça me dit trop rien en fait.
Le petit garçon sembla déçu devant cette réponse, et ceci arracha un sourire amusé à son amie.
- Pourquoi tu ne veux pas de moi comme serviteur? Tu pense que je en serais pas capable de faire ce que tu me demanderas?
la petite se mit de nouveau à rire, mais cette fois il senti la petite touche de moquerie qu'il détestait tant, ce qui le fit grimacer.
- Que tu es bête Jun! Tu est totalement à coté du grill!
- On dit "à côté de la pla..."
- On s'en fiche, moi j'ai envie de dire "grill"!
- D'accord, d'accord... se rétracta le garçon. Mais pourquoi dis-tu que je suis bête?
Il sentit ses joues se colorer légèrement quand elle plongea son regard de glace dans le sien. il aurait bien voulu regarder le petit chat qui passait dans la rue en face, mais il était comme hypnotisé.
- Parce que moi, je préfère qu'on soit amis que maitre et serviteur! Répondit fièrement son amie. On ne peut pas jouer avec son serviteur, alors qu'avec son ami on peut! Et puis j'ai pas envie que tu soit mon larbin.
Il retint un soupir: elle ressemblait trop à sa mère quand elle avait ce genre de raisonnement, mais ça, il ne lui dirait jamais. Il savait qu'elle détestait être comparée à Dame Liàn.
Il se leva brusquement, et se planta devant son amie, la dominant de sa courte taille, pour une fois.
- Moi, je veux être ton serviteur! Comme ça je pourrais te protéger! Un garçon doit toujours protéger les filles, c'est ce que mon père m'a dit! En plus, tous les héros le font...
Meï grimaça en l'entendant, et il sembla soudain beaucoup moins sûr de lui.
- Moi, j'ai pas besoin d'être protégée.
- Mais...
- Je ne suis pas une princesse en détresse qui ne sait que hurler jusqu'à s'arracher la gorge. Ce genre de fille ferait mieux de se laisser bouffer par le monstre qui la menace, afin que le héros trouve mieux ailleurs.
Le garçon resta stupéfait devant ce raisonnement. Puis un sourire finit par étirer ses lèvre, et il se mit à rire. C'était vraiment digne d'elle: elle ne se laissera jamais marcher sur les pieds. C'est pas pour rien qu'elle avait faillit être punie ce matin après s'être battu avec un garçon plus grand et plus âgé qu'elle. Il avait vraiment eu peur que ce garçon fasse du mal à son amie, mais il était bien trop faible pour s'opposer à lui. Finalement une maitresse était venue pour arrêter tout, et comme Meï était la fille de Dame Liàn, il ne lui était rien arrivé de fâcheux.
- Par contre, tu pourras toujours protéger mes arrières.
Les yeux du petit garçon se mirent à briller.
- D'accord!
- Et tu n'as pas besoin d'être mon serviteur pour ça.
- ... d'accord.
- Voilà, c'est réglé! On en reparle plus!
Il se sentait un peu stupide maintenant, d'être planté devant elle et il se mit à rougir. Telle ne fut sa surprise quand Meï l'embrassa sur la joue. Il devint instantanément écarlate.
- Mais... mais... tu... c'est ... pas le droit...
Son rire le coupa dans ses balbutiements.
- C'est pour te remercier, alors chut! Maintenant, faut rentrer: Hua va pas tarder à venir me chercher par la peau des fesses si je traine trop, et tu risque de te faire gronder. Elle a pas du aimer que je cache les clefs de sa voiture dans le sachet de farine... tu crois qu'elle m'en veut?
Jun éclata de rire devant l'air pas du tout inquiet de son amie. Cette pauvre Hua en voyait de toute les couleurs à cause de Meï, mais il ne pouvait s'empêcher de trouver ça amusant. Une pointe d'inquiétude lui serra tout de même le coeur.
- Et on se revoit quand? La maitresse est prévenue qu'on ne doit plus être vu ensembles...
- Je me fiche de la maitresse. Ma mère est en voyage d'affaire pour je en sais combien de mois, j'ai les moyens de faire taire les rapporteurs, et Wang est de notre coté. Tu n'as rien à craindre! Donc on se revoit demain!
Meï sauta de son muret pour atterrir souplement sur le bitume, son dernier morceau de brioche dans la bouche. Jun fut déçu de constater qu'il n'arrivait encore qu'au menton de son amie... maudite soit sa petite taille!
- Aller je pars devant!
Le garçon n'eut pas le temps de répliquer que son amie partait déjà en courant chez eux, un immense immeuble aux allures d'Hotel moderne de luxe. Même s'ils habitaient "ensemble", seuls les étages inférieurs étaient autorisés aux hommes de Dame Liàn et leur famille, le reste étant privé. Mais grâce à Meï, il était l'un des seul à avoir vu à quoi ressemblait les étages supérieurs.
Il attendit que la silhouette de son amie disparaisse au tournant d'un mur, et il se mit en marche, réajustant de nouveau son gros cartable, se promettant au fond de lui que quoiqu'elle dise, il protégerait Meï quand même. Mais elle ne s'en rendra pas compte... jamais.
* Dou sha bao: brioche fourrée à la pâte de haricots rouges sucrée
Azylis- Messages : 1209
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Pouvoirs: Je guéris et me multiplie !
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Re: Carnet d'Azylis.
[Cette chanson est soigneusement conservée dans une boite d'ébène ciselée d'argent: sur le dessus, les ciselures représentent une branche de prunier en fleur sur laquelle repose un petit oiseau; sur les côtés, un dragon chinois enserre la boite d'une attitude protectrice. Ce trésor est conservé dans un lieu à l'abri des regard indiscrets. Cette chanson est écrite d'un écriture différente des pages du carnet. Des traces de larmes maculent la feuille, mais elles ont épargnée l'encre bleue, laissant le message intacte]
La lumière de la neige éclaire faiblement l'ombre de la lune.
Les pétales de prunier sont devenues rouge vif.
Les gouttes qui tombent sont absorbées par le papier
Nous sommes tous les deux plongés dans une nuit silencieuse
Nous nous sommes éloignés, et mon cœur pleure toujours
Nous avons marché le long d'une ruelle éclairée par des réverbères, n'est-ce pas ?
La chanson que nous avons chantonné a été noyée dans le flot de tes larmes
Nous avons marché le long d'une ruelle pavée nous guidant vers le gouffre
Alors que nous étions libres et indisciplinés.
Nous croyions que nous pouvions aller n'importe où.
Est-ce qu'un jour l'oiseau prisonnier dans sa cage dorée
Agitera ses ailes pour s'échapper pour se poser sur la branche de prunier?
Si j'avais pu rester près de toi lorsque tu avais peur,
Si j'avais pu te serrer dans mes bras et te protéger, serions-nous toujours ensemble?
Une luciole volant dans l'obscurité vacille comme une flamme, puis s'éteint à jamais.
Cette scène, pendant un moment, a été gravée dans ma mémoire, mais elle s'évanouit comme la brume.
Elle s'évanouit comme ces moments chaleureux que nous avons vécus et que nous laissons loin derrière.
Nous riions ensemble par la fenêtre éloignant les ombres de tes peurs, t'en souviens-tu ?
Tes cheveux détachés flottaient dans le vent, ton sourire me guérissait.
Nous étions assis côte à côté pour nous réchauffer, nos doigts entrelacés.
Je voulais passer mon temps ainsi avec toi, pour toujours et à jamais.
C'était le plus doux de mes rêves.
Soudain, tu as fermé ton cœur et tu n'as plus jamais été la même.
Est-ce qu'un jour je pourrai te revoir?
Si tu partageais une fois de plus ta souffrance avec moi, comme avant
Je n'aurai plus peur de rester seul ici. Tu me manques.
Est-ce qu'un jour l'oiseau prisonnier de son chagrin
Aura un rêve ?
Celui d'un jour retrouver cette fleur de prunier
L'enlacer, l'embrasser et la rassurer
Mais cette petite fleur est sûrement devenue un arbre à présent
Un magnifique arbre que même le vent ne peut faire ployer
dui bao qi *
qǐng yuánliàng wǒ **
* Excuse-moi
** Pardonne-moi
[base de la chanson (hélas, je ne l'ai pas inventée T.T): Yumemiru kotori]
Les pétales de prunier sont devenues rouge vif.
Les gouttes qui tombent sont absorbées par le papier
Nous sommes tous les deux plongés dans une nuit silencieuse
Nous nous sommes éloignés, et mon cœur pleure toujours
Nous avons marché le long d'une ruelle éclairée par des réverbères, n'est-ce pas ?
La chanson que nous avons chantonné a été noyée dans le flot de tes larmes
Nous avons marché le long d'une ruelle pavée nous guidant vers le gouffre
Alors que nous étions libres et indisciplinés.
Nous croyions que nous pouvions aller n'importe où.
Est-ce qu'un jour l'oiseau prisonnier dans sa cage dorée
Agitera ses ailes pour s'échapper pour se poser sur la branche de prunier?
Si j'avais pu rester près de toi lorsque tu avais peur,
Si j'avais pu te serrer dans mes bras et te protéger, serions-nous toujours ensemble?
Une luciole volant dans l'obscurité vacille comme une flamme, puis s'éteint à jamais.
Cette scène, pendant un moment, a été gravée dans ma mémoire, mais elle s'évanouit comme la brume.
Elle s'évanouit comme ces moments chaleureux que nous avons vécus et que nous laissons loin derrière.
Nous riions ensemble par la fenêtre éloignant les ombres de tes peurs, t'en souviens-tu ?
Tes cheveux détachés flottaient dans le vent, ton sourire me guérissait.
Nous étions assis côte à côté pour nous réchauffer, nos doigts entrelacés.
Je voulais passer mon temps ainsi avec toi, pour toujours et à jamais.
C'était le plus doux de mes rêves.
Soudain, tu as fermé ton cœur et tu n'as plus jamais été la même.
Est-ce qu'un jour je pourrai te revoir?
Si tu partageais une fois de plus ta souffrance avec moi, comme avant
Je n'aurai plus peur de rester seul ici. Tu me manques.
Est-ce qu'un jour l'oiseau prisonnier de son chagrin
Aura un rêve ?
Celui d'un jour retrouver cette fleur de prunier
L'enlacer, l'embrasser et la rassurer
Mais cette petite fleur est sûrement devenue un arbre à présent
Un magnifique arbre que même le vent ne peut faire ployer
dui bao qi *
qǐng yuánliàng wǒ **
* Excuse-moi
** Pardonne-moi
[base de la chanson (hélas, je ne l'ai pas inventée T.T): Yumemiru kotori]
Dernière édition par Azylis le Mar 10 Mai - 17:58, édité 2 fois
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Re: Carnet d'Azylis.
Songe
~ Comment... Comment as-tu osé...~Je fixe sans ciller la femme qui se dresse devant moi. Elle a les deux mains fermement appuyées sur son bureau noir et massif, rendant la scène encore plus intimidante. Ses yeux couleur bleu glace brillent d’une rage étouffée, refoulée.Mais le sentiment qui prime pourtant dans ce regard est le dégoût pur et simple. Elle ne cesse d’ouvrir et refermer la bouche, commencer une phrase puis la stopper. Sa fureur est telle qu'elle ne parvient clairement pas à enchainer une nouvelle phrase. Elle reste alors silencieuse, impassible, s'obligeant à supporter ma vue, en attendant de pouvoir déverser tout ce qu'elle ressent dans un torrent furieux. Je sens peu à peu l'appréhension monter mon moi, et tente de dissimuler le tremblement de mes mains et serrant ma jupe entre mes doigts. Mon cœur bat à une vitesse folle, tellement fort que je crains qu’elle ne l’entende. J'ai déjà vécu cette scène... mais c'était il y a longtemps... je sais que quelque d'horrible va se dérouler dans peu de temps... mais je ne parviens pas à me souvenir quoi.
Je n’ai qu’une envie :prendre la porte derrière moi, et m’enfuir en courant. Je ne souhaite qu’une chose : jeter mon pseudo courage et courir me cacher dans Ses bras. Mais ce n’est pas digne de moi. Je dois me montrer forte aujourd’hui... je me dois de l’affronter... je me dois de...
Elle pousse soudain un hurlement qui me glace le sang, me faisant sursauter, et renverse brusquement une pile de papier d'un violent revers de la main.
~ COMMENT AS-TU OSE FAIRE CE ... CET D'ACTE IMMONDE ?! PETITE TRAINÉE! TE VOILA SOUILLÉE... MA PROPRE CHAIRE... TU ES MA PIRE HONTE !!! C'EST CONTRE NATURE !!! ~
Malgré moi, je rentre vivement ma tête dans mes épaules.
Non, je n'en ai pas honte ! Non je ne regrette rien ! Mais je n'ai jamais vu ma mère dans une telle fureur. Elle qui arbore habituellement ce visage fermé et dénué de toute expression, ses trait sont à présent déformés par la colère. Mes mains sont agitées de tremblements incontrôlables, mon cœur semble faire la course contre lui même. Ma gorge est sèche et serrée, me gênant presque pour respirer. Pourtant, je veux lui tenir tête ! Cette fois je ne reculerai pas ! Je ne plierai pas l'échine que ça lui plaise ou non...
~ Il... Il est la personne la plus importante à mes yeux... je préfère encore rester à ses cotés dans la honte qu'être obligée de rester enfermée à vos coté pour vous pl... ~
~ TAIS-TOI !!! IL N'EST QU'UNE ERREUR !!! Il N'AURAIT JAMAIS DU NAITRE... JE N'AURAIS JAMAIS DU PERMETTRE SON EXISTENCE ! ~
Sa rage me fait frémir d'effroi. Elle est comme possédée par le démon de la colère. A la limite de la folie, ses yeux exorbités brûlent d'une fureur sans nom. Mais parallèlement une colère sourde monte aussi en moi en l'entends parler ainsi de N... elle n'en a pas le droit! Car tout est de SA faute ! Si elle n'était pas comme ça, on n’en serait jamais arrivés là !!!
Tout à coup, elle semble essayer de se reprendre. C'est d'une voix difficilement maitrisée qu'elle prononce sa sentence.
~ Je t'interdis de le revoir un jour. Tu ne t’approcheras plus de près ou de loin de cet être immonde ! Je parviendrais alors peut être à te pardonner. ~
Une voix maitrisée... mais aussi glaciale que ses yeux.
Je le savais. Je n’étais pas encore de taille à affronter cette femme.
~ Je... je ne porte que peu d'intérêt à votre pardon. Je... je préfère encore rester avec lui. ~
Je regrette instantanément mon excès de confiance et mes paroles insolentes.
Une goutte de sueur froide coule le long de mon dos en voyant ses mâchoires se serrer, pour visiblement renoncer à l'envie de m'étrangler sur place. Ses ongles crissent sur la surface laquée du bois d'ébène, provoquant un frisson d’angoisse le long de mon échine. Ses yeux me fixent avec encore plus de dégout qu'avant. Mais je continue de soutenir son regard, je ne m'écraserai pas ! Pourtant, ma respiration s’accélère, mes tremblements s’accentuent jusqu’à devenir impossible à maitriser et toute couleur déserte mon visage.
~ ... Cet homme sera exécuté cette nuit. Tu as laissé passer l'occasion de préserver sa vie, il ne te reste plus qu'à t'en repentir. Hors de ma vue.~
En cet instant, mon cœur a cessé de battre, et a chuté tout au fond de ma poitrine. Un étau glacé me serre la poitrine, m’empêchant de respirer normalement, tandis que mes yeux s'écarquillent d'horreur.C'est pas possible...
~ ...Vous ne pouvez pas... ~
~ Dehors ~
~ VOUS NE POUVEZ PAS FAIRE ÇA ! MÈRE ! ~
~ SORS !!! TU ME RÉPUGNES !!! ~
Avant même que j'y songe, avant même que l’idée ne me traverse l’esprit, mon corps se rue vers le bureau, dépassant pour la première fois la limite du tapis écarlate. Je me précipite et saisis désespérément les poignets de ma mère avec un regard implorant, renversant par la même occasion un vase en porcelaine et un pot de stylos.
~ Ne le tuez pas! Je ferais ce que vous voudrez! Je ne ferais plus jamais d'écarts, je vous le jure! ~
~ NE ME TOUCHE PAS ! TU ME FAIS HONTE ! ~
~ Pitié, mère ! ~
Je la supplie, je la conjure de renoncer à sa décision. Les mots sortent de ma bouche comme un torrent inépuisable de supplications. Je suis prête à me mettre à genoux si ça peut le sauver, je suis prête à jeter ma fierté aux orties si ça peut arranger la situation, je m'en fiche !
... Mais qu’importe ce que je fasse ou dise, mon attitude semble simplement la mettre davantage hors d'elle si c'est possible. Son regard de glace me toise avec un mépris clairement affiché. Pourtant, je dois à tous prix la faire changer d’avis ! La douleur provoquée par la gifle qu’elle vient de m’asséner, les insultes qu’elle lance ne sont strictement rien à côté du sort de N... Je m'accroche encore et encore à ses poignets,les larmes ruisselant sur mes joues.
~ MÈRE! ~
~ SILENCE !!!! ~
Elle se saisi soudain de mes cheveux et me jette à terre avec une force que je ne lui soupçonnai pas. J’atterris violemment sur le sol, mon front frappant durement le parquet. Je suis sonnée, mais pourtant déjà prête à me relever et à reprendre la bataille. Je refuse de lâcher !
C'est à cet instant que je j'entrevois un objet brillant fuser vers mon visage.Je ne comprends pas comment, mais je sais que ce qui va suivre va être horrible... Cette scène a déjà eu lieu, je le sais... mais quand ?! J'ai déjà eu cette vision avant !
... puis c'est le choc. Brutal. L'objet percute violemment mon œil droit avant que je n'ai le temps de m'en protéger. Le bruit immonde qui en résulte résonne longtemps à mes oreilles, tandis que je m'écroule sur le les lames de parquet d'acajou sans pouvoir me retenir à quoique ce soit.
Cette fois, c'est un hurlement de douleur qui résonne dans toute la pièce. Une longue plainte de douleur pure, qui me vrille les tympans bien qu’elle sorte de ma propre bouche.
Les paupières crispées, je sens avec dégout et horreur un liquide chaud dégouliner le long de ma joue, entre mes doigts, sur le dos de ma main, le long de mon poignet, se mêlant à mes larmes pour devenir des larmes écarlates.Recroquevillée sur le sol, j'essaye vainement de juguler la peur qui tord mes boyaux, ainsi que la nausée qui monte insidieusement en moi à cause de l'intensité de la douleur que je ressens dans mon œil.
Mais je prends sur moi, et malgré les honteux gémissements qui forcent mes lèvres, je tente avec difficulté et angoisse d’ouvrir mes yeux. Tout d'abord,ma vue est floue à cause des larmes, puis ma vision devient plus net. Du moins... la vision de mon œil gauche. Car de mon œil droit, je ne vois rien.Plus rien. Comme si quelqu’un avait mit un cache ou avait éteint la lumière. Je ne parviens pas à retenir une plainte de douleur et d'angoisse. Mes mains se mettent à trembler tandis que je fixe de mon œil à présent unique, sans vraiment le voir, le parquet se teinter peu à peu de gouttes écarlates. Ma vue recommence à se brouiller et je sens la douleur lancinante prendre le dessus sur moi, prête à m'engloutir.
Soudain, je sens une autre douleur, bien plus faible, presque insignifiante, au niveau de mon cuir chevelu, et je ne peux empêcher ma tête de basculer vers l'arrière. Je rencontre alors le regard à présent calme, mais toujours froid, de cette femme. Aussi froid que le ton de sa voix sifflante et menaçante.
~ Prends cela comme une leçon et un avertissement... le chef de la famille Liàn ne doit jamais faiblir, ni faire d'erreur, ni montrer la moindre faiblesse, et ce devant qui que ce soit.Réfléchis bien à ce qui s'est passé ce soir... et tire s'en les bonnes conclusions. C'est ta dernière chance. ~
Lorsqu'elle me lâche, je tombe comme une poupée de chiffon sur sol sans chercher à amortir ma chute. Je ne l'entends même pas quitter la pièce. La douleur est trop forte pour que je me concentre sur autre chose que ma lutte contre elle. Devant mes yeux le sceau du clan renversé, surmonté d'un dragon d'argent, reflète un éclat rouge. La simple vue de mon sang sur les écailles factices de l'animal suffit à provoquer une violente nausée qui me fait me recroqueviller encore d’avantage, plaquant mes mains ensanglantées sur ma bouche. Mais l’odeur immonde du sang envahis mes narines. Insupportable. Cette odeur est insupportable. Je retire vivement mes mains de ma bouche, mais n’ose pas les reposer sur mon œil aveugle. Je me contente donc de les poser sur sol,sans que ce support ne puisse les empêcher de trembler. En fait, c’est tout mon corps qui tremble de peur. Je respire difficilement, l’angoisse rendant ma respiration sifflante et rauque. Il faut pourtant que je me relève. Que je me relève, et aille prévenir N... des risques qu’il encoure. Je dois prévenir tout les autres pour qu’ils le protègent. Mais je ne peux pas. Je n’y arrive pas.Toutes mes forces m’ont abandonnée. Incapable de bouger, j’attends, des sanglots secouant mes épaules. J’attends longtemps. Mais qui ? Personne n’a le droit de pénétrer ici sans la permission de cette femme. Et pourtant j’attends.Seule j’attends. Mais la porte ne s’ouvre pas. Mais où suis-je après tout ?Pourquoi suis-je au sol ? Quel est ce liquide pourpre qui macule mes mains ?J’attends... mais quoi ? Mon esprit s’embrouille et je ne sais plus où j’en suis. Ne sachant pas quoi faire, je laisse cette douce torpeur m’envahir,ignorant la petite voix qui me hurle de me ressaisir avant qu’il ne soit trop tard.
Et je sombre dans les ténèbres,enfin libérée de ma douleur.
Je le savais : seule, je ne peux rien faire.
Seule ? Mais qu’elle est cette personne à coté de moi alors ? Et cette jeune fille gisant inconsciente au sol, qui est-ce ? Ses cheveux bleus sont semblables aux miens... dommage qu’elle ait les yeux fermés, je suis certaine qu’ils seraient bleus glace. Normal, puisque cette jeune fille c’est moi il y a plusieurs années. Je suis là, debout devant moi, et me regarde sans pouvoir intervenir. Une larme coule le long de ma joue. Relève-toi Meï... relève-toi s’il te plait...Tu perds trop de sang... N... va s’inquiéter si tu reste allongée au sol... et je n’aime pas l’inquiéter...
~ MADEMOISELLE !!!!!~
J’ai à peine le temps de me retourner pour voir qui a ouvert la porte avec fracas que...
.... Je me redressai comme un diable hors de sa boite, les mains plaquées sur mon visage, ma nuisette collée à mon corps par la sueur. Ma bouche était ouverte, mais aucun son n’en sortait. Tremblante, je vérifiai fébrilement quelque chose sur mon visage, avant de les laisser retomber mollement sur le matelas en me souvenant où je me trouvais. Fenrir était déjà à mes coté, et je caressai doucement son épaisse fourrure, regardant sans vraiment le voir le bord de mon lit rond.
Au bout d’un moment, je me levai lentement, mes mains tremblant encore un peu, et me dirigeai vers ma salle de bain pour fixer mon reflet dans le miroir. N’ayant pas pris la peine d’allumer la lumière, mon image n’était visible que grâce à la lumière de la lune qui se diffusai faiblement par l’encadrement de la porte. Dans le miroir brillaient deux yeux de couleur très clairs, que j’aime décrire comme « bleu glace ». Pour des personnes ne faisant pas cas des petits détails, il était strictement impossible de réaliser que l’un des deux était légèrement plus foncé que l’autre, mais cela m’importait peu. Cette différence de teinte était mon secret et ma fierté.
* Azylis ?*
- Ce n’est rien Fenrir... je vérifiais juste que... quelque chose était bien à sa place... murmurais-je, avant de me détourner de mon image.
Azylis- Messages : 1209
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Âge: Va savoir... j'ai la jeunesse éternelle !
Pouvoirs: Je guéris et me multiplie !
Animae: Tu vois le beau loups gris là bas, qui pourrait te bouffer en une bouchée ? Ben c'est lui ! :3
Re: Carnet d'Azylis.
Fragment
- Meï ! On a pas le droit, on va se faire gronder par Dame Liàn !
Le petit garçon serra contre lui le col de son blouson pour protéger son cou du froid mordant de l’hiver. A cause de la précipitation, il avait oublié de prendre une écharpe !
- Tu me fatigues Jun ! Répliqua son amie d’un ton certes bas, mais sec. Je ne t’ai jamais obligé à venir avec moi que je sache ! Alors si t’as la trouille, tu n’as cas rentrer ! Je peux me débrouiller toute seule.
Après une légère grimace de mécontentement, Jun rattrapa son amie en trottinant rapidement, jetant de tout les cotés des regards angoissés.
- Je... je peux pas te laisser sortir toute seule la nuit ! ... C’est... C’est super dangereux !
Meï leva les yeux au ciel en soupirant.
- L’école n’est qu’à quelques minutes de marches de la maison tu m’avais dit.
- On sait jamais ! Je dois te...
Non ! Il n’a pas le droit de dire« protéger » ! Elle se mettrait en colère et l’obligerait à rentrer pour qu’il la laisse tranquille !
- Te... ? Répéta la voix méfiante de son amie.
- Te ... te surveiller !
Cette fois, Meï étouffa un rire moqueur dans ses moufles, faisant frissonner le garçon d’indignation.
- Je vois pas ce qu’il y a de drôle !
- Rien, laisse tomber !Murmura son amie en essayant de stopper son rire. Si t’as autant la trouille, vaudrait mieux éviter les ennuis et donc rester discrets, alors arrête de râler ou de te plaindre.
Jun lui adressa une moue boudeuse avant d’enfoncer ses mains dans ses poches, sans plus ajouter un mot.
Meï lui jeta un regard moqueur, avant de reporter son regard sur les enseignes lumineuses et l’agitation qui régnait autour d’eux, preuve que Shanghai était aussi une ville qui ne dormait jamais. Elle ne fit pas cas des regards étonnés, de pitié ou encore soupçonneux que les adultes posaient sur eux : il était vrai que des enfants de leur âge n’avaient strictement rien à faire dans les rues aussi tard dans la soirée.
Il y avait un contraste saisissant (et même comique) entre l’attitude confiante à la limite de l’insolence de la petite et le comportement nerveux à la limite de la paranoïa du garçon, qui sursautait au moindre passage de voiture.
- Jun ?
- O... Oui... ?
- Lâche ma manche s’il te plait : je ne vais pas m’envoler.
- D... Désolé...
- Merci.
Ils restèrent un moment silencieux, puis Meï repris la parole.
- Tu mets toujours autant de temps pour aller à l’école à pied ? C’est fatiguant... J’espère que Hua s’est faite prendre par mon piège, sinon vaudrait mieux pour nous qu’on soit vite rentrés...
- Voilà pourquoi je ne voulais pas qu’on y aille ! Pourquoi t’as pas voulu attendre ?
- Parce que demain il n’y a pas école et j’ai pas envie d’attendre deux jours pour retrouver ce bracelet ! J’y tiens beaucoup, parce que c’est toi qui me l’as offert !
Le garçon rougis à cette « révélation »,mais ne commenta pas : il savait que les conséquences pouvaient être...dangereuses si son amie se mettait en colère. Mais elle avait beau dire,c’était tout de même super risqué de sortir la nuit juste pour ça ! Au pire, il lui en aurait racheté un autre, c’était pas grave ! Mais elle était têtue comme une famille de mules, et rien n’aurait pu la dissuader une fois que son idée avait germé dans sa tête. Jun avait même espéré croiser Hua ou Wang sur leur chemin, mais pour une fois tout avait marché selon les plan de son amie, pour sa plus grande malchance.
- Non mais... tu ne mets pas autant de temps pour aller à l’école quand même ! C’est pas possible !
L’exclamation de son amie tira l’enfant de ses pensées. Réalisant qu’en effet, même s’ils marchaient plutôt lentement, ils devraient déjà apercevoir les grilles de l’établissement, il s’arrêta brusquement au milieu du trottoir.
- Aïe ! Préviens quand tu t’arrête !
- Meï...
- Quoi ???
- T... Tu reconnais cette rue ?
Meï leva le nez pour à son tour regarder autour d’elle,l’agacement laissant peu à peu place à l’inquiétude.
- Non... Wang m’emmène toujours en voiture,mais... ça me dit pas pourquoi je ne reconnais pas cette partie de la ville...
Disparus les grands immeubles qui semblaient se perdre dans le ciel étoilé, disparues les vitrines éclairées et les enseignes lumineuses qui faisaient pâlir l’éclat des réverbères. Autour d’eux se dressaient à présent des maisons modestes, des immeubles simples ne dépassant 5 étages. Les rues étaient quasiment désertes, excepté un petit groupe d’hommes et de femmes aux tenues trop légères qui discutaient avec animosité ; les éclairages étaient faibles, voir inexistants dans une des rues à la droite des enfants ; et le seul magasin des alentours semblait être un vieux store miteux ouvert24h/24h d’après l’affiche que lut Meï.
- On... On s’est perdus ! Commença à paniquer Jun, vite rappelé à l’ordre par son amie avec une petite claque derrière la tête.
- Crier et paniquer ne nous aidera pas à retrouver notre chemin,le morigéna-t-elle à voix basse. Il faut juste faire demi-tour et prendre le chemin inverse !
Le garçon se frotta l’arrière de la tête avec un air penaud, la main tremblant légèrement. Tu parle d’un protecteur...
- Maintenant, allons-nous e...
Soudain, la discussion du petit groupe s’envenima,et le bruit d’une bouteille cassée fit sursauter les deux enfants. Les éclats de voix ne présageaient rien de bon...
- Ils... Ils vont se battre tu crois ? murmura Jun d’une voix étranglée, voyant un des hommes s’avancer vers un deuxième avec les poings serrés.
- J’ai pas trop envie de le savoir, lâcha Meï en attrapant le garçon par la main et en le tirant pour qu’il la suive dans sa fuite. Derrière eux, des cris de femmes raisonnèrent dans la nuit, leur donnant une nouvelle raison valable d’accélérer leur course.
A bout de souffle, il s’arrêtèrent dans une petite ruelle déserte pour récupérer et se remettre les idées en place.
- Je veux rentrer à la maison...gémit Jun, penché en avant, les mains plaquées sur ses genoux.
- Moi aussi... répondit son amie, son assurance largement entamée, mais s’interdisant de prendre le même ton.
- Dame Liàn va nous tuer si elle apprend ça, ou s’il t’arrive quelque chose... continua le garçon.
- Elle ne saura rien si on rentre à temps... tant pis pour le bracelet, marmonna Meï à contre cœur, le cœur battant la chamade et pas uniquement à cause de la course.
- Mmmmmh... Ai-je bien entendu ? Dis-moi petit, tu as bien mentionné le nom de « Liàn » ? demanda une voix doucereuse.
Les deux enfants sursautèrent et se retournèrent d’un bloc pour se retrouver face à 3 hommes en costume cravate, accoutrement faisant bizarre dans ce genre de quartier. L’un petit mais musclé était entouré d’une montagne de muscle au visage patibulaire à sa gauche et d’un homme de corpulence « normale », mais le visage dissimulé derrière un rideau de cheveux brillants à sa droite .
- Heuu... je....
- Non monsieur, désolée. Nous avons dit« Xiàn », répondit Meï d’une voix de nouveau calme et assurée, légèrement candide. Mais si vous cherchez des gens du nom de Liàn, vous pouvez regarder dans le bottin : ils devraient y être.
Le plus petit des trois fixa Meï un instant, avant de faire glisser son regard sur Jun... puis le ramena sur la petite fille.Pendant ce temps, le garçon pestait intérieurement contre la lenteur de sa réaction : il était là pour les protéger tout les deux, et c’était son amie qui les couvrait ! Quelle honte !
- Il est très mal de mentir jeune fille, reprit l’homme d’une voix doucereuse, ta maman ne te l’as donc pas enseigné ?
- Mon frère et moi ne mentons pas monsieur.Maintenant désolée, nous devons rentrer à la maison avant que notre père ne voit que nous ne sommes plus dans notre lit. Bonne nuit.
A aucun moment la voix de Meï n’avait faiblit, et pourtant, une boule d’angoisse s’était insidieusement formée au creux de son estomac, mais elle préféra l’ignorer. Elle s’apprêtait à tourner définitivement le dos aux trois hommes, mais une nouvelle voix s’éleva, provenant cette fois-ci de l’homme aux cheveux longs.
- Une peau pâle à rendre jaloux un spectre, un regard insolent et déterminé, une tonalité quasi hautaine dans la voix... sans oublier des yeux d’un bleu presque cristallin... Seul manque la froideur perpétuelle du regard, mais ça ne saurait tarder.
Meï fusilla cet homme du regard à la fin de sa description : il lui était impossible de nier le lien filial entre Yu Liàn et elle. L’homme au milieu eus un sourire qui fit frissonner les deux enfants.
- C’est le portait craché de cette chère Yu Liàn,mais en plus petit. Écoute-moi petite, je me nomme Tao Zhong et j’ai souvent collaboré avec ta mère, bien que je ne l’apprécie guère. Malgré sa froideur infinie, je doute qu’elle apprécie que sa fille se promène dans les rues toute seule, accompagnée d’un... garçon. Dis-moi, que fais-tu dehors à cette heure ?
Petite ? Meï se renfrogna devant ce qualificatif, perdant son masque de petite fille modèle. Néanmoins, elle devait avouer que la nouvelle tonalité de la voix de cet homme lui plaisait, la mettait d’avantage en confiance... ni chaleureuse, ni menaçante, ni douce, ni rien. Juste indifférente. Comme si le fait qu’elle réponde ou non à la question importait peu. Au moins, il n’essayait pas de la tromper avec un faut air de gentil. Elle jeta un rapide coup d’oeil à Jun, qui ne la regardait pas,apparemment plongé dans des réflexions tortueuses. Elle fit alors de nouveau face à ce Tao Zhong, et lui répondit sur le ton de la conversation.
- Je voulais juste aller récupérer un bracelet dans mon école avant de l’oublier ou de le perdre. Vous êtes contents de ma réponse ? Vous allez nous laisser tranquilles ?
Elle fronça des sourcils en remarquant que les trois hommes se retenaient visiblement de rire devant la raison de leur escapade.
- Écoute petite – Meï se raidit : encore ce qualificatif... – Voilà ce que nous allons faire : décris-nous ton bracelet, et Ning – il désigna l’homme aux cheveux longs- ira le chercher à ta place, tandis que nous te ramènerons chez toi.
Meï eut un sourire légèrement moqueur et ironique.
- On m’a toujours dit de ne pas suivre les étrangers. Ni de leur parler d’ailleurs. Sauf que je ne vous connais pas... qui me dit que vous allez vraiment me ramener à ma mère ?
Cette fois, Tao Zhong ne pu se retenir et éclata d’un rire peu discret. Une fois qu’il se fut calmé (ce qui pris trop de temps au goût de Meï), il regardait la petite avec un intérêt certain.
- Il ne faut pas t’imaginer que cette petite course sera gratuite petite – Il n’avait donc aucun autre moyen de s’adresser à elle ?! - car dans la vie, rien est gratuit, encore moins dans notre milieu. Nous attendrons une petite compensation de ton clan, cela va de soi...
- Et qu'est-ce me dit que vous allez nous faire autre chose ? Qu'est-ce qui me dit que vous allez nous emmener directement chez nous ?
La voix de Meï s’était faite méfiante : elle n’était pas stupide, dans les dessins animé, il n’était pas rare que les enfants d’une personne influente se fasse kidnapper, puis rendus mais seulement contre une rançon. Mais à chaque fois, le héros arrivait à temps pour sauver les victimes. Cela avait toujours fait grimacer Meï d’agacement. Mais de toute façon, dans la vraie vie, les héros n’existent pas.
- Rien, rien du tout, répondis Zhong avec un sourire en coin. Ta question est intelligente, mais si je voulais vraiment vous faire du mal, je l’aurais déjà fait, tu ne crois pas ? Je n’aurais pas perdu de temps à palabrer inutilement avec deux enfants perdus. C’est à prendre ou à laisser.
Il y avait un mot qu’elle n’avait pas saisit dans la réponse de l’homme, mais elle en avait tout de même comprit le sens, et ses paroles étaient on ne peut plus logique. Elle allait accepter cette aide bienvenue à contre cœur (car elle avait beau faire la fière, leur course lui avait fait perdre le peu de repères qu’elle avait, ils étaient donc VRAIMENT perdus à présent) quand soudain...
- C’est faux !!! Mon père a dit que vous aviez manqué de respect à Dame Liàn ! Je connais votre nom, vous vous opposez tout le temps à nous ! Vous n’êtes pas des alliés !!!
Meï resta un instant stupéfaite devant les connaissances (et surtout le « réveil » brutal) de son ami, de ce fait elle ne réagit pas tout de suite quand il lui attrapa vivement la main pour la tirer en arrière. Mais une fois la surprise passée, elle referma ses doigts sur la dite main, et fit demi-tour pour prendre ses jambes à son coup le plus vite possible, entrainant Jun dans son sillage. Ils allaient atteindre le tournant qui leur permettait de sortir de cette maudite ruelle, quand un sifflement inquiétant se fit entendre d’abord derrière eux, puis entre eux et enfin devant eux, avant de s’arrêter avec un bruit clair quand l’objet rebondit violemment contre le mur en un éclat argenté. Jun poussa un cris de douleur mêlé de surprise en lâchant la main de son amie pour porter la sienne à son oreille à présent écarlate.
- JUN !!!
- Navré les enfants, mais nous n’avons pas l’intention de vous laisser vagabonder davantage si près de notre territoire...
- Qu’est-ce que vous lui avez fait ? S’écria Meï d’une voix aigüe tandis que Jun tombait à genoux sur le sol en gémissant,tenant toujours son oreille comme si elle allait tomber.
- Une petite égratignure, rien de bien grave...
Zhong et son acolyte baraqué s’approchèrent des enfants d’un pas tranquille, un sourire malsain sur le visage... avant qu’un coup de feu ne retentisse dans leur dos, les faisant s’immobiliser instantanément.
- Porter la main sur la fille d’une marraine influente de la mafia Shanghaienne sur le territoire de son clan serait un acte de pure stupidité, Tao Zhong... gronda une voix grave et profonde, bien connue de Meï....
Azylis- Messages : 1209
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