Un repas de minuit [Privé]
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Un repas de minuit [Privé]
Ça faisait maintenant quatre jours. Quatre jours que le tatouage qui représentait un Griffon était apparu dans mon dos. Quatre jours que j'avais eu un aperçu de ce dont je serais capable si je finis par devenir Valar. Et ça faisait aussi quatre jours que j'étais redevenu un humain comme les autres. Ça faisait maintenant quatre jours que j'étais incapable de me transformer en quoi que ce soit et de faire bouger la moindre goutte d'eau. Même s'il restait toujours près de moi, j'étais incapable de communiquer avec Tiago, que ce soit par la pensée ou la parole. C'était comme si je parlais à n'importe quel animal : je ne comprenais que le langage humain et lui le langage de Griffon. Il pouvait produire tous les sons qu'il voulait, je n'étais pas capable de comprendre un mot de ce qu'il voulait dire et quand je lui parlais, je sentais bien qu'il ne me comprenait pas mieux de son côté.
Techniquement, je savais que même sans mes pouvoirs, je pourrais continuer à vivre, après tout, j'avais bien vécu sans soucis avant de venir ici. Au fond, les pouvoirs, c'est comme un rein : ils font partie de notre corps, ont leur utilité, mais si on nous l'enlève, on peut continuer à vivre normalement. Mais j'avais quand même la sensation qu'il me manquait quelque chose. C'était super frustrant. C'était comme si j'avais réussi à faire une prouesse incroyable par pur chance et que j'étais maintenant incapable de la reproduire, même après des centaines de tentatives.
Tout ce qui me restait comme témoignage de l'époque où j'avais mes pouvoirs était l'état de mon corps qui s'était développé en même temps que ces derniers. Mes cinq sens étaient plus développés que la moyenne, l'endurance que j'avais acquise en m'entraînant (de quelque façon que ce soit) était toujours là et mon corps était resté dans le même état que lorsque j'avais perdu mes pouvoirs. Ça faisait donc quatre jours que je me baladais avec mon œil gauche noir et le droit orange sans être capable de redonner à ce dernier sa couleur noire d'origine.
J'avais quand même du mal à croire que la prochaine fois que je récupèrerai mes pouvoirs, ce sera quelques instants avant qu'ils ne deviennent définitivement des pouvoirs de Valar. L'époque où je n'étais qu'un Döme qui venait juste de débarquer dans cette école me paraissait proche et loin à la fois. À l'époque, j'étais loin d'imaginer que j'en arriverais à ce stade. C'était comme si j'étais sur le point d'obtenir l'ultime Dan d'un art martial. C'était excitant et stressant à la fois.
En tout cas, ça ne m'avait pas coupé l'appétit, au contraire. Il était bien minuit passé, presque une heure du matin, lorsque mon estomac me réveilla alors que j'étais à moitié en train de sombrer dans un rêve. Sauf que je n'avais plus l'air d'avoir quoi que ce soit à manger. J'ai pourtant regardé partout, même dans des endroits improbables comme sous la moquette ou l'intérieur de ma PSP.
Je finis donc par me résoudre à descendre aux cuisines (c'était ça ou je mourais de faim jusqu'à ce que quelqu'un découvre mon corps en décomposition). J'eus quand même un moment de bug lorsque je posai la main sur la poignée de la porte de ma chambre : je n'avais que mon bas de pyjama sur moi et, même si je devais m'y attendre, rien n'apparut pour recouvrir le haut (c'est vraiment un truc auquel j'ai du mal à me faire ça !). J'attrapai donc rapidement une chemise noire qui trainait sur une chaise que je pris pas la peine de boutonner (à cette heure, il n'y aura personne à choquer dans les couloirs et il fait chaud ces derniers temps) et sortis pieds nus dans le couloir en silence.
Même si je n'eus pas de soucis en me rendant à la cafétéria, je n'étais quand même pas tranquille : si le cuistot était dans le coin et me choppait à traîner près des cuisines, j'allais avoir du mal à me tirer si je ne pouvais plus me transformer. Mais heureusement, il ne m'arriva aucune tuile. Une fois dans les cuisines, j'allumai la lumière et un grand sourire en coin se dessina sur mon visage.
- Bienvenue au paradis. Annonçai-je à moi-même en me léchant le coin des lèvres.
Quelques minutes plus tard, le contenu de la moitié des frigos était exposé sur les tables de préparation. J'étais tellement occupé à savourer tous ces plats qui me faisaient revivre que je n'entendis pas tout de suite des bruits de pas qui se dirigeaient vers les cuisines. Lorsque je les entendis enfin, je me relevai si vite que je heurtai violemment la table au passage et la moitié des assiettes que j'avais empilé en bout de table dégringolèrent pour se briser par terre.
- Oh merde ! Jurai-je en me voyant déjà attaché à un poteau d'exécution, les yeux bandés.
Sans attendre, j'attrapai deux cuisses de poulet et me précipitai sur les interrupteurs pour éteindre la lumière alors que j'entendais que les pas étaient de plus en plus proches. Les lumières à peine éteintes, je me précipitai au pas de course jusqu'à la porte du placard le plus proche de moi et m'enfermai soigneusement à l'intérieur au moment où la porte de la cuisine s'ouvrait.
Le cœur battant à toute allure, je mordis dans une cuisse de poulet pour me calmer en guettant les bruits provenant de la cuisine. Ce ne fut que lorsqu'un frisson me fit trembler que je prêtai attention au contenu du placard... qui n'était pas un placard.
- Oh merde ! La chambre froide ! Gémis-je en laissant retomber les épaules d'impuissance.
Je tentai de rouvrir légèrement la porte mais, bien évidemment, on ne pouvait l'ouvrir que de l'extérieur. Me préparant déjà mentalement à me faire assassiner, je lâcher un long soupir pour me donner du courage.
- AUX SECOURS !!!! VENEZ M'OUVRIR !!! AUX SECOUUUUUUUUUUUUUUUUUURS !!! Criai-je en tambourinant la porte en priant pour que la personne qui était dans la cuisine ne croit pas que ce soit un spectre ou un truc comme ça.
Heureusement que Tiago n'est pas là (aussi bien physiquement que mentalement) pour voir ça.
Techniquement, je savais que même sans mes pouvoirs, je pourrais continuer à vivre, après tout, j'avais bien vécu sans soucis avant de venir ici. Au fond, les pouvoirs, c'est comme un rein : ils font partie de notre corps, ont leur utilité, mais si on nous l'enlève, on peut continuer à vivre normalement. Mais j'avais quand même la sensation qu'il me manquait quelque chose. C'était super frustrant. C'était comme si j'avais réussi à faire une prouesse incroyable par pur chance et que j'étais maintenant incapable de la reproduire, même après des centaines de tentatives.
Tout ce qui me restait comme témoignage de l'époque où j'avais mes pouvoirs était l'état de mon corps qui s'était développé en même temps que ces derniers. Mes cinq sens étaient plus développés que la moyenne, l'endurance que j'avais acquise en m'entraînant (de quelque façon que ce soit) était toujours là et mon corps était resté dans le même état que lorsque j'avais perdu mes pouvoirs. Ça faisait donc quatre jours que je me baladais avec mon œil gauche noir et le droit orange sans être capable de redonner à ce dernier sa couleur noire d'origine.
J'avais quand même du mal à croire que la prochaine fois que je récupèrerai mes pouvoirs, ce sera quelques instants avant qu'ils ne deviennent définitivement des pouvoirs de Valar. L'époque où je n'étais qu'un Döme qui venait juste de débarquer dans cette école me paraissait proche et loin à la fois. À l'époque, j'étais loin d'imaginer que j'en arriverais à ce stade. C'était comme si j'étais sur le point d'obtenir l'ultime Dan d'un art martial. C'était excitant et stressant à la fois.
En tout cas, ça ne m'avait pas coupé l'appétit, au contraire. Il était bien minuit passé, presque une heure du matin, lorsque mon estomac me réveilla alors que j'étais à moitié en train de sombrer dans un rêve. Sauf que je n'avais plus l'air d'avoir quoi que ce soit à manger. J'ai pourtant regardé partout, même dans des endroits improbables comme sous la moquette ou l'intérieur de ma PSP.
Je finis donc par me résoudre à descendre aux cuisines (c'était ça ou je mourais de faim jusqu'à ce que quelqu'un découvre mon corps en décomposition). J'eus quand même un moment de bug lorsque je posai la main sur la poignée de la porte de ma chambre : je n'avais que mon bas de pyjama sur moi et, même si je devais m'y attendre, rien n'apparut pour recouvrir le haut (c'est vraiment un truc auquel j'ai du mal à me faire ça !). J'attrapai donc rapidement une chemise noire qui trainait sur une chaise que je pris pas la peine de boutonner (à cette heure, il n'y aura personne à choquer dans les couloirs et il fait chaud ces derniers temps) et sortis pieds nus dans le couloir en silence.
Même si je n'eus pas de soucis en me rendant à la cafétéria, je n'étais quand même pas tranquille : si le cuistot était dans le coin et me choppait à traîner près des cuisines, j'allais avoir du mal à me tirer si je ne pouvais plus me transformer. Mais heureusement, il ne m'arriva aucune tuile. Une fois dans les cuisines, j'allumai la lumière et un grand sourire en coin se dessina sur mon visage.
- Bienvenue au paradis. Annonçai-je à moi-même en me léchant le coin des lèvres.
Quelques minutes plus tard, le contenu de la moitié des frigos était exposé sur les tables de préparation. J'étais tellement occupé à savourer tous ces plats qui me faisaient revivre que je n'entendis pas tout de suite des bruits de pas qui se dirigeaient vers les cuisines. Lorsque je les entendis enfin, je me relevai si vite que je heurtai violemment la table au passage et la moitié des assiettes que j'avais empilé en bout de table dégringolèrent pour se briser par terre.
- Oh merde ! Jurai-je en me voyant déjà attaché à un poteau d'exécution, les yeux bandés.
Sans attendre, j'attrapai deux cuisses de poulet et me précipitai sur les interrupteurs pour éteindre la lumière alors que j'entendais que les pas étaient de plus en plus proches. Les lumières à peine éteintes, je me précipitai au pas de course jusqu'à la porte du placard le plus proche de moi et m'enfermai soigneusement à l'intérieur au moment où la porte de la cuisine s'ouvrait.
Le cœur battant à toute allure, je mordis dans une cuisse de poulet pour me calmer en guettant les bruits provenant de la cuisine. Ce ne fut que lorsqu'un frisson me fit trembler que je prêtai attention au contenu du placard... qui n'était pas un placard.
- Oh merde ! La chambre froide ! Gémis-je en laissant retomber les épaules d'impuissance.
Je tentai de rouvrir légèrement la porte mais, bien évidemment, on ne pouvait l'ouvrir que de l'extérieur. Me préparant déjà mentalement à me faire assassiner, je lâcher un long soupir pour me donner du courage.
- AUX SECOURS !!!! VENEZ M'OUVRIR !!! AUX SECOUUUUUUUUUUUUUUUUUURS !!! Criai-je en tambourinant la porte en priant pour que la personne qui était dans la cuisine ne croit pas que ce soit un spectre ou un truc comme ça.
Heureusement que Tiago n'est pas là (aussi bien physiquement que mentalement) pour voir ça.
Dernière édition par Akira le Jeu 22 Mai - 3:51, édité 2 fois
Akira- Messages : 2698
Age : 34
Feuille de personnage
Âge: 23 ans
Pouvoirs: Morphe d'Eau
Animae: Tiago, un Griffon
Re: Un repas de minuit [Privé]
Nous étions épuisés. Les quatre jours à chercher, en vain, des indices indiquant la direction qu'avaient bien pu prendre cette bande de salopards se faisaient finalement sentir, pour moi comme pour Fenrir. Il avait été décidé que Reia et Farfaya s'occuperaient des recherches aérienne et terrestres la journée (même si la perte de son élève inquiétait la première au point que je la soupçonnais de continuer ses investigations la nuit), quant à moi je m'occupais de la nuit, le flair aiguisé de mon loup étant bien plus utile que nos yeux. Mais même après quatre jours intensifs, nous n'avions rien pu trouvé, toutes les traces se volatilisaient à un endroit bien précis, comme s'ils avaient purement et simplement disparu. De même, mise à part les destructions de l’affrontement, il n'y avait aucun corps qu'on aurait pu essayer identifier. Et c'était frustrant au possible. Au terme des 4 jours, le manque de repos et de résultats nous avaient poussé à cesser les recherches, à contre coeur.
Ce que j'avais le plus de mal à digérer, c'était qu'on ait pu embarquer l'une d'entre-nous sous notre nez, sans qu'on ait rien pu faire pour les en empêcher. Ça avait été limite un jeu d'enfant pour eux, et ça me mettait dans une rage folle. Même si je n'étais pas proche d'Asuka, même si notre dernière entrevue avait été glaciale et dans de sales circonstances, elle était une habitante de Valhalla, sa vie était censée être paisible ici, et il avait fallut qu'il souillent ces lieux. Qu'ils l'emmènent. A cette pensée, Fenrir émit un grognement sourd : lui qui considérait les habitants du Val comme les membres de la meute qu'il devait protéger, la disparition d'Asuka le rendait malade et furieux. Ce que nous avions pris pour un banal affrontement entre deux Valars ou Istaris s'était finalement révélé bien plus grave, et je nous maudissais de ne pas avoir réagit avant. Bien sûr, nous ne pouvions pas savoir, bien sûr nous n'étions pas préparés à une telle situation, le Val n'ayant jamais été la cible d'une quelconque attaque jusque là, il n'empêche que nous avions mit un temps fou pour nous bouger les les fesses. Akira et son Animae avaient faillit en payer le prix fort.
C'est avec un soulagement certain que je poussai les lourdes portes de l’École : d'ici à peine une heure je pourrais enfin récupérer le temps de sommeil qui me manquait. Mais avant, j'avais eu l'autorisation de Francesco d'aller me servir directement dans la cuisine, histoire de reprendre quelques forces avant de me grimper tous les étages. C'était complètement au radar que je pris la direction des cuisine, ce serait d'ailleurs un miracle si je ne me prenais pas un coin de mur ou ne ratais pas un tournant.
*Tu n'as pas entendu un bruit ?*
Je sursautai légèrement en entendant la pensée de Fenrir, et le regardai sans comprendre.
*Absolument pas... Arrête, je ne suis vraiment pas d'humeur pour ce genre de plaisanterie*
*Je ne plaisantais pas, j'ai réellement entendu un bruit d'un objet qui se casse*
Je frissonnais, mais tentais de le cacher.
*N'importe quoi...*
*Si c'est n'importe quoi, pourquoi tu ne parles pas à voix haute ?*
*Parce que... parce que je ne voudrais pas réveiller quelqu'un*
*A l'étage du bas ?*
*On dit "rez-de-chaussée"*
L'idiot, maintenant qu'il m'avait mit cette pensée dans la tête, j'étais complètement éveillée, tous les sens aux aguets. J'entendais même des bruits qui n'existaient pas, c'était vous dire ! Je secouais les bras, histoire d'éliminer un peu de stress : c'était totalement ridicule de se mettre dans un état pareil ! Ça devait être un animae qui avait réussi à ouvrir la porte et qui s'était servit dans les réserves ! Mais alors... pourquoi la porte est-elle fermée ? Un élève ? Oui, ça devait être ça : un élève avait une petite dalle et avait osé prendre le risque suprême. J'inspirais un grand coup. Je vais le surprendre en flagrant délit et l'affaire sera réglée. Simple, rapide et sans danger !
*Trouillarde*
*Tu vas voir si je suis une trouillarde !*
J'ouvris la porte à la volée, allumant la lumière dans un même mouvement pour me retrouver... face à une vaste salle d'une propreté impeccable, si on omettait le bordel qui se trouvais par terre. Mais à la limite, ce n'était pas ce qui me posait le plus de problèmes. Le soucis c'était que la cuisine était désespérément... vide. Pas l'ombre d'une présence. Personne. Oh putain... je crois que je vais me sentir mal...
*Fenrir...*
*Ne reste pas là, il s'est peut être caché*
Oui, c'est ça... il a eu les jetons et s'est planqué ! Le plus dur est de faire le premier pas ! Après ça ira tout seul ! Il est hors de question que je me tape la honte devant une autre personne qu'Endice, la dernière fois m'a suffit ! Aller on respire un bon coup et on avance ! Déjà, il n'y a personne derrière le comptoirs, voyons voir dans l'un des plac-...
- AUX SECOURS !!!! VENEZ M'OUVRIR !!! AUX SECOUUUUUUUUUUUUUUUUUURS !!!
Je fis un bond en arrière, percutai violemment la table, répandant le reste des assiettes sur le sol, et plaquai vivement mes deux mains sur ma bouche pour étouffer le moindre son. Putain putain putain ! C'était quoi ça ?! Quelqu'un a été enfermé dans la chambre froide il y a des années et y est mort, c'est ça ?! Le pauvre s'est débattu pendant des heures sans que personnes ne vienne le libérer, et je suis témoin de cette agonie qu'il revit encore et encore tant que son âme ne trouve pas la paix c'est ç-...
*Va donc ouvrir la porte au lieu de paniquer comme une idiote... Un vrai louveteau qui a peur de son ombre*
Étrangement, la lassitude de Fenrir me donna une petite poussée de courage, et j'envoyai Alis ouvrir la porte.
*Quel courage*
*Je t'emmerde !*
- Et pourquoi c'est moi qui irai ouvrir ?!
- Fais ce que je te dis et tais-toi, sifflai-je entre mes dents.
Elle claqua sa langue en m’assassinant du regard, mais obéit tant bien que mal (je crois que je ne l'ai jamais autant aimée que maintenant). Elle ouvrir la porte avec précaution, et après un moment de silence la referma d'un coup sec, avant de me refaire face avec un sourire méchamment satisfait.
- C'est rien, juste un dindon qui s'est paumé.
- Un "dindon" ? répétais-je sans comprendre.
- Si tu veux comprendre, t'as cas aller ouvrir toi même, j'suis pas ta bonne, rétorqua-t-elle en prenant un cuisse de poulet pour d'y mordre sans regrets.
Toute crainte ayant disparu (pour qu'Alis agisse comme ça, toute menace devait être écartée), j'allais ouvrir la porte de la chambre froide et me retrouvais face à...
- Akira ?! M'exclamais-je, totalement prise au dépourvu.
Derrière moi j'entendis Alis s’esclaffer entre deux bouchées.
Ce que j'avais le plus de mal à digérer, c'était qu'on ait pu embarquer l'une d'entre-nous sous notre nez, sans qu'on ait rien pu faire pour les en empêcher. Ça avait été limite un jeu d'enfant pour eux, et ça me mettait dans une rage folle. Même si je n'étais pas proche d'Asuka, même si notre dernière entrevue avait été glaciale et dans de sales circonstances, elle était une habitante de Valhalla, sa vie était censée être paisible ici, et il avait fallut qu'il souillent ces lieux. Qu'ils l'emmènent. A cette pensée, Fenrir émit un grognement sourd : lui qui considérait les habitants du Val comme les membres de la meute qu'il devait protéger, la disparition d'Asuka le rendait malade et furieux. Ce que nous avions pris pour un banal affrontement entre deux Valars ou Istaris s'était finalement révélé bien plus grave, et je nous maudissais de ne pas avoir réagit avant. Bien sûr, nous ne pouvions pas savoir, bien sûr nous n'étions pas préparés à une telle situation, le Val n'ayant jamais été la cible d'une quelconque attaque jusque là, il n'empêche que nous avions mit un temps fou pour nous bouger les les fesses. Akira et son Animae avaient faillit en payer le prix fort.
C'est avec un soulagement certain que je poussai les lourdes portes de l’École : d'ici à peine une heure je pourrais enfin récupérer le temps de sommeil qui me manquait. Mais avant, j'avais eu l'autorisation de Francesco d'aller me servir directement dans la cuisine, histoire de reprendre quelques forces avant de me grimper tous les étages. C'était complètement au radar que je pris la direction des cuisine, ce serait d'ailleurs un miracle si je ne me prenais pas un coin de mur ou ne ratais pas un tournant.
*Tu n'as pas entendu un bruit ?*
Je sursautai légèrement en entendant la pensée de Fenrir, et le regardai sans comprendre.
*Absolument pas... Arrête, je ne suis vraiment pas d'humeur pour ce genre de plaisanterie*
*Je ne plaisantais pas, j'ai réellement entendu un bruit d'un objet qui se casse*
Je frissonnais, mais tentais de le cacher.
*N'importe quoi...*
*Si c'est n'importe quoi, pourquoi tu ne parles pas à voix haute ?*
*Parce que... parce que je ne voudrais pas réveiller quelqu'un*
*A l'étage du bas ?*
*On dit "rez-de-chaussée"*
L'idiot, maintenant qu'il m'avait mit cette pensée dans la tête, j'étais complètement éveillée, tous les sens aux aguets. J'entendais même des bruits qui n'existaient pas, c'était vous dire ! Je secouais les bras, histoire d'éliminer un peu de stress : c'était totalement ridicule de se mettre dans un état pareil ! Ça devait être un animae qui avait réussi à ouvrir la porte et qui s'était servit dans les réserves ! Mais alors... pourquoi la porte est-elle fermée ? Un élève ? Oui, ça devait être ça : un élève avait une petite dalle et avait osé prendre le risque suprême. J'inspirais un grand coup. Je vais le surprendre en flagrant délit et l'affaire sera réglée. Simple, rapide et sans danger !
*Trouillarde*
*Tu vas voir si je suis une trouillarde !*
J'ouvris la porte à la volée, allumant la lumière dans un même mouvement pour me retrouver... face à une vaste salle d'une propreté impeccable, si on omettait le bordel qui se trouvais par terre. Mais à la limite, ce n'était pas ce qui me posait le plus de problèmes. Le soucis c'était que la cuisine était désespérément... vide. Pas l'ombre d'une présence. Personne. Oh putain... je crois que je vais me sentir mal...
*Fenrir...*
*Ne reste pas là, il s'est peut être caché*
Oui, c'est ça... il a eu les jetons et s'est planqué ! Le plus dur est de faire le premier pas ! Après ça ira tout seul ! Il est hors de question que je me tape la honte devant une autre personne qu'Endice, la dernière fois m'a suffit ! Aller on respire un bon coup et on avance ! Déjà, il n'y a personne derrière le comptoirs, voyons voir dans l'un des plac-...
- AUX SECOURS !!!! VENEZ M'OUVRIR !!! AUX SECOUUUUUUUUUUUUUUUUUURS !!!
Je fis un bond en arrière, percutai violemment la table, répandant le reste des assiettes sur le sol, et plaquai vivement mes deux mains sur ma bouche pour étouffer le moindre son. Putain putain putain ! C'était quoi ça ?! Quelqu'un a été enfermé dans la chambre froide il y a des années et y est mort, c'est ça ?! Le pauvre s'est débattu pendant des heures sans que personnes ne vienne le libérer, et je suis témoin de cette agonie qu'il revit encore et encore tant que son âme ne trouve pas la paix c'est ç-...
*Va donc ouvrir la porte au lieu de paniquer comme une idiote... Un vrai louveteau qui a peur de son ombre*
Étrangement, la lassitude de Fenrir me donna une petite poussée de courage, et j'envoyai Alis ouvrir la porte.
*Quel courage*
*Je t'emmerde !*
- Et pourquoi c'est moi qui irai ouvrir ?!
- Fais ce que je te dis et tais-toi, sifflai-je entre mes dents.
Elle claqua sa langue en m’assassinant du regard, mais obéit tant bien que mal (je crois que je ne l'ai jamais autant aimée que maintenant). Elle ouvrir la porte avec précaution, et après un moment de silence la referma d'un coup sec, avant de me refaire face avec un sourire méchamment satisfait.
- C'est rien, juste un dindon qui s'est paumé.
- Un "dindon" ? répétais-je sans comprendre.
- Si tu veux comprendre, t'as cas aller ouvrir toi même, j'suis pas ta bonne, rétorqua-t-elle en prenant un cuisse de poulet pour d'y mordre sans regrets.
Toute crainte ayant disparu (pour qu'Alis agisse comme ça, toute menace devait être écartée), j'allais ouvrir la porte de la chambre froide et me retrouvais face à...
- Akira ?! M'exclamais-je, totalement prise au dépourvu.
Derrière moi j'entendis Alis s’esclaffer entre deux bouchées.
Azylis- Messages : 1209
Age : 34
Feuille de personnage
Âge: Va savoir... j'ai la jeunesse éternelle !
Pouvoirs: Je guéris et me multiplie !
Animae: Tu vois le beau loups gris là bas, qui pourrait te bouffer en une bouchée ? Ben c'est lui ! :3
Re: Un repas de minuit [Privé]
J'entendis vaguement des voix provenant de l'autre côté de l'épaisse porte qui me retenait enfermé. Je ne savais pas qui c'était mais j'étais à peu près sûr qu'on m'avait entendu. Alors que mon corps commençait à trembler de froid et que de la vapeur s'échappait de ma bouche, la porte finit enfin par s'ouvrir, laissant la lumière pénétrer à l'intérieur de la chambre froide. Je fronçai légèrement les sourcils pour essayer d'identifier la personne qui se trouvait devant moi.
Un éclat de soulagement illumina mon visage lorsque je reconnus enfin Azylis-san. Elle avait l'air sur ses gardes, comme si un truc allait lui sauter à la figure mais elle sembla vite me reconnaître aussi. Bon sang, je crois que je n'ai jamais été aussi content de la voir !
- Oh merci, tu m'as enten-
Mais je n'eus pas le temps de finir ma phrase : j'étais de nouveau enfermé. Je restai un moment sur place sans bouger, en plein bug. Elle m'a VRAIMENT refermé la porte au nez ? Pourtant, je ne suis pas fou : elle m'a bien vu et m'a même reconnu ! Mais malgré ça, elle m'a laissé là-dedans ?? Pendant un instant, elle avait même eu l'air ravie de me voir là-dedans : il m'a semblé qu'elle m'avait fixé avec un air satisfait et hautain.
- La sa-lo-pe ! M'exclamai-je, scandalisé.
- OHÉ ! OUV- Commençai-je à gueuler en levant le poing, prêt à tambouriner de nouveau la porte avant que cette dernière ne s'ouvre à nouveau.
- Akira ?!
- C'est ça, fais la surprise en prime. Répliquai-je en la fusillant du regard.
De nouveau parcouru de tremblements de froid, je me dépêchai de sortir sans attendre.
- Itai ! M'exclamai-je en contenant autant que possible ma voix.
Je levai les pieds l'un après l'autre en dansant presque sur place pendant quelques instants comme si j'étais en train de marcher sur un sol brûlant. Sans chaussures et en étant resté sur place manifestement trop longtemps, la peau de la plante de mes pieds avait commencé à se coller au sol et y est restée attachée lorsque j'ai enfin relevé les pieds.
Je me dépêchai de trouver une chaise pour m'asseoir dessus. J'inspectai rapidement l'état de mes pieds. Ça ne saignait pas mais c'était bien à vif quand même. Je posai ma main sur mon pied pour le recouvrir de bandages avant de me souvenir que je ne pouvais plus faire ça. Il faudra que j'en trouve plus tard.
Je finis par remarquer qu'il y avait deux Azylis-san devant moi. En voyant l'expression de celle qui était en train de manger, je compris rapidement ce qui c'était passé : ce n'était pas Azylis-san mais Alis qui avait ouvert la porte en premier. Je regardai la première avec une mine confuse.
- Désolé, je pensais que c'était toi au début. M'excusai-je avec un léger sourire.
Par contre, je fixai l'autre *censuré* avec un regard assassin.
- Děngdài, nǐ huì shīqù shénme*. Lui dis-je d'un ton mauvais.
Un nouveau frisson parcourut mon corps et je m'empressai de boutonner ma chemise pour me tenir un peu plus chaud. J'avais beau avoir passé des mois en présence d'Anikeï-sama, je n'étais toujours pas habitué aux températures trop basses. Je posai mes cuisses de poulet sur le premier plat qui me tomba sous la main.
- Elle m'a coupé l'appétit avec ses conneries. Râlai-je.
...
- Quoique non en fait. Me corrigeai-je en reprenant une cuisse pour mordre dedans à pleines dents.
Ignorant complètement la greluche, je reportai mon attention sur Azylis-san. Elle ne semblait pas trop comprendre ce qui se passait ici (remarque, ce n'était pas vraiment surprenant, même moi qui étais dans le coup je n'avais pas forcément tout suivi) mais elle avait surtout l'air fatiguée. On aurait dit qu'elle rentrait de randonnée. On commençait même à apercevoir des cernes sous ses yeux. Je fronçai légèrement les sourcils.
- Qu'est-ce que tu fais là à cette heure ? Lui demandai-je après avoir avalé ce que j'avais dans la bouche.
- T'as une insomn- ben non même pas : t'es même pas en tenue pour dormir. Réalisai-je.
Après tout, peut-être qu'elle a passé la soirée avec quelqu'un et qu'elle a voulu faire un saut aux cuisines avant d'aller finalement se coucher (elle pense à manger après "l'effort", j'en tomberais presque amoureux !).
* " Tu ne perds rien pour attendre" en chinois (d'après google traduction).
Un éclat de soulagement illumina mon visage lorsque je reconnus enfin Azylis-san. Elle avait l'air sur ses gardes, comme si un truc allait lui sauter à la figure mais elle sembla vite me reconnaître aussi. Bon sang, je crois que je n'ai jamais été aussi content de la voir !
- Oh merci, tu m'as enten-
Mais je n'eus pas le temps de finir ma phrase : j'étais de nouveau enfermé. Je restai un moment sur place sans bouger, en plein bug. Elle m'a VRAIMENT refermé la porte au nez ? Pourtant, je ne suis pas fou : elle m'a bien vu et m'a même reconnu ! Mais malgré ça, elle m'a laissé là-dedans ?? Pendant un instant, elle avait même eu l'air ravie de me voir là-dedans : il m'a semblé qu'elle m'avait fixé avec un air satisfait et hautain.
- La sa-lo-pe ! M'exclamai-je, scandalisé.
- OHÉ ! OUV- Commençai-je à gueuler en levant le poing, prêt à tambouriner de nouveau la porte avant que cette dernière ne s'ouvre à nouveau.
- Akira ?!
- C'est ça, fais la surprise en prime. Répliquai-je en la fusillant du regard.
De nouveau parcouru de tremblements de froid, je me dépêchai de sortir sans attendre.
- Itai ! M'exclamai-je en contenant autant que possible ma voix.
Je levai les pieds l'un après l'autre en dansant presque sur place pendant quelques instants comme si j'étais en train de marcher sur un sol brûlant. Sans chaussures et en étant resté sur place manifestement trop longtemps, la peau de la plante de mes pieds avait commencé à se coller au sol et y est restée attachée lorsque j'ai enfin relevé les pieds.
Je me dépêchai de trouver une chaise pour m'asseoir dessus. J'inspectai rapidement l'état de mes pieds. Ça ne saignait pas mais c'était bien à vif quand même. Je posai ma main sur mon pied pour le recouvrir de bandages avant de me souvenir que je ne pouvais plus faire ça. Il faudra que j'en trouve plus tard.
Je finis par remarquer qu'il y avait deux Azylis-san devant moi. En voyant l'expression de celle qui était en train de manger, je compris rapidement ce qui c'était passé : ce n'était pas Azylis-san mais Alis qui avait ouvert la porte en premier. Je regardai la première avec une mine confuse.
- Désolé, je pensais que c'était toi au début. M'excusai-je avec un léger sourire.
Par contre, je fixai l'autre *censuré* avec un regard assassin.
- Děngdài, nǐ huì shīqù shénme*. Lui dis-je d'un ton mauvais.
Un nouveau frisson parcourut mon corps et je m'empressai de boutonner ma chemise pour me tenir un peu plus chaud. J'avais beau avoir passé des mois en présence d'Anikeï-sama, je n'étais toujours pas habitué aux températures trop basses. Je posai mes cuisses de poulet sur le premier plat qui me tomba sous la main.
- Elle m'a coupé l'appétit avec ses conneries. Râlai-je.
...
- Quoique non en fait. Me corrigeai-je en reprenant une cuisse pour mordre dedans à pleines dents.
Ignorant complètement la greluche, je reportai mon attention sur Azylis-san. Elle ne semblait pas trop comprendre ce qui se passait ici (remarque, ce n'était pas vraiment surprenant, même moi qui étais dans le coup je n'avais pas forcément tout suivi) mais elle avait surtout l'air fatiguée. On aurait dit qu'elle rentrait de randonnée. On commençait même à apercevoir des cernes sous ses yeux. Je fronçai légèrement les sourcils.
- Qu'est-ce que tu fais là à cette heure ? Lui demandai-je après avoir avalé ce que j'avais dans la bouche.
- T'as une insomn- ben non même pas : t'es même pas en tenue pour dormir. Réalisai-je.
Après tout, peut-être qu'elle a passé la soirée avec quelqu'un et qu'elle a voulu faire un saut aux cuisines avant d'aller finalement se coucher (elle pense à manger après "l'effort", j'en tomberais presque amoureux !).
* " Tu ne perds rien pour attendre" en chinois (d'après google traduction).
Akira- Messages : 2698
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Re: Un repas de minuit [Privé]
Lorsqu'il sortit de la chambre froide, je le suivis du regard sans vraiment tout saisir. Qu'est-ce qu'il foutait là dedans ? Une de ses nouvelle lubie ? Ce serait vraiment étrange pour le coup. Après avoir découvert que mon potentiel fantôme n'en était pas un, mon soulagement avait été tel que mon taux d'adrénaline avait chuté de façon vertigineuse, permettant à ma fatigue de faire son grand retour. Du coup, j'avais le cerveau qui marchait au ralenti, et recoller les morceaux s'avérait vraiment laborieux.
Je penchai légèrement la tête sur le coté en le voyant claudiquer, puis jetai un coup d'oeil là où s'était tenu avant de grimacer... berk, c'est dégueu. Va falloir nettoyer ça avant que Francesco ne le voit, sinon on est mort (il était très à cheval sur l'hygiène alimentaire). Je m'avançais pour m'agenouiller près de mon compagnon.
- Il n'y a pas de soucis, répondis-je avec un léger sourire en lui prenant le pied pour le soigner sans même lui demander son avis, il parait qu'on se ressemble beaucoup elle et moi.
Je relevais vivement la tête vers lui en l'entendant parler aussi parfaitement le chinois, mon oeil unique écarquillé de surprise.
- Dāng nǐ xiǎng kělián de yǎba*, répliqua Alis avec un regard de pitié. De la part d'un couillon qui a faillit crever connement dans une chambre froide dans laquelle il s'était sûrement enfermé lui même, ça me fait quand même doucement rire... Huí dào dǎpái, nǐ huì tòngkǔ shǎo**.
- Alis, écrase...
- T'as raison, il serait bien capable de se couper.
Je lançai un regard agacé à ma double : je n'étais pas vraiment d'humeur à supporter leurs joutes verbales.
- Depuis quand tu parles Chinois toi ? demandais-je à Akira en me relevant une fois les soins accomplis.
Je sais bien que nous avions plaisanté au sujet de lui donner des cours coquins de langue (aucune allusion sexuelle ici), mais que je sache, nous ne les avions jamais mis en pratiques (et je suis certaine de ne pas être sénile). Je me vautrai plus que je ne m'assis sur ma chaise, et pris un pauvre morceau d'aile qui trainait sur la table. Je ne fis aucun commentaire sur sa pseudo perte d'appétit, persuadée que ça serait de courte durée, mais mon sourire moqueur voulait tout dire. Sourire qui s'agrandit en l'entendant changer d'avis quasiment sa phrase finie. Akira et la bouffe, une grande histoire d'amour.
Je jetais un coup d'oeil autour de nous pour constater les dégats... Si Francesco entrait, on était définitivement morts, et même pas enterrés : il préférera donner nos corps aux charognards !
J'attendis de finir ma bouche pour répondre à sa question, même si je manquai de m'étrangler en voulant aller trop vite :
- Je finissais les investigations des derniers évènements, répondis-je avec un air sombre. Inutile de te cacher qu'on a rien appris de plus : ils n'ont rien laissé au hasard. Ca m'arrache la bouche de l'avouer, mais c'étaient de vrais pros sur ce coup là.
Je croquai le cartilage avec agacement, tandis que Fenrir s'acharnait plus que nécessaire sur la carcasse de poulet qui était tombée par terre.
*"Quand tu veux pauvre débile" (toujours selon Google traduction (si ça se trouve ça n'est pas du tout ça XDDDDDDD))
** "retourne jouer aux cartes, tu te feras moins mal."
Je penchai légèrement la tête sur le coté en le voyant claudiquer, puis jetai un coup d'oeil là où s'était tenu avant de grimacer... berk, c'est dégueu. Va falloir nettoyer ça avant que Francesco ne le voit, sinon on est mort (il était très à cheval sur l'hygiène alimentaire). Je m'avançais pour m'agenouiller près de mon compagnon.
- Il n'y a pas de soucis, répondis-je avec un léger sourire en lui prenant le pied pour le soigner sans même lui demander son avis, il parait qu'on se ressemble beaucoup elle et moi.
Je relevais vivement la tête vers lui en l'entendant parler aussi parfaitement le chinois, mon oeil unique écarquillé de surprise.
- Dāng nǐ xiǎng kělián de yǎba*, répliqua Alis avec un regard de pitié. De la part d'un couillon qui a faillit crever connement dans une chambre froide dans laquelle il s'était sûrement enfermé lui même, ça me fait quand même doucement rire... Huí dào dǎpái, nǐ huì tòngkǔ shǎo**.
- Alis, écrase...
- T'as raison, il serait bien capable de se couper.
Je lançai un regard agacé à ma double : je n'étais pas vraiment d'humeur à supporter leurs joutes verbales.
- Depuis quand tu parles Chinois toi ? demandais-je à Akira en me relevant une fois les soins accomplis.
Je sais bien que nous avions plaisanté au sujet de lui donner des cours coquins de langue (aucune allusion sexuelle ici), mais que je sache, nous ne les avions jamais mis en pratiques (et je suis certaine de ne pas être sénile). Je me vautrai plus que je ne m'assis sur ma chaise, et pris un pauvre morceau d'aile qui trainait sur la table. Je ne fis aucun commentaire sur sa pseudo perte d'appétit, persuadée que ça serait de courte durée, mais mon sourire moqueur voulait tout dire. Sourire qui s'agrandit en l'entendant changer d'avis quasiment sa phrase finie. Akira et la bouffe, une grande histoire d'amour.
Je jetais un coup d'oeil autour de nous pour constater les dégats... Si Francesco entrait, on était définitivement morts, et même pas enterrés : il préférera donner nos corps aux charognards !
J'attendis de finir ma bouche pour répondre à sa question, même si je manquai de m'étrangler en voulant aller trop vite :
- Je finissais les investigations des derniers évènements, répondis-je avec un air sombre. Inutile de te cacher qu'on a rien appris de plus : ils n'ont rien laissé au hasard. Ca m'arrache la bouche de l'avouer, mais c'étaient de vrais pros sur ce coup là.
Je croquai le cartilage avec agacement, tandis que Fenrir s'acharnait plus que nécessaire sur la carcasse de poulet qui était tombée par terre.
*"Quand tu veux pauvre débile" (toujours selon Google traduction (si ça se trouve ça n'est pas du tout ça XDDDDDDD))
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Azylis- Messages : 1209
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Animae: Tu vois le beau loups gris là bas, qui pourrait te bouffer en une bouchée ? Ben c'est lui ! :3
Re: Un repas de minuit [Privé]
Même si ma confusion était logique et que n'importe qui à ma place se serait trompé aussi, j'étais quand même content qu'elle ne l'ait pas mal pris. Ça m'aurait gonflé qu'on se dispute à cause de... "ça". Par contre, je fronçai les sourcils lorsqu'elle attrapa mon pied que j'avais essayé de recouvrir mais compris rapidement ce qu'elle comptait faire.
- Non attends arr- M'exclamai-je mais mon pied était déjà guéri.
Je la fixai avec un air faussement agacé (mine de rien, je lui en étais reconnaissant).
- Je te préviens, ça ne comptera pas comme une dette. La prévins-je.
Et pour le deuxième pied, elle pourra toujours courir, je ne le lui présenterai pas ! Je relevai tout de même les yeux vers Alis en l'entendant me sortir toute un couplet de critiques. J'eus un moment d'agacement mais mon expression vira plus sur un mixte entre le blasé et la pitié. Autant les répliques d'Azylis-san sont courtes et cinglantes et font donc rapidement leur effet, autant Alis en fait tellement des caisses que c'en est blasant. Je ne répondis rien mais la regardai tout de même avec un sourire doux. Elle n'aurait pas eu l'air si débile, elle aurait presque eu l'air mignonne à faire tous ces efforts : c'était comme voir une petite fille qui n'ose pas dire à un garçon qu'elle l'aime et fait donc tous les efforts possibles pour paraître méchante et désintéressée.
Lorsque l'idée de lui titiller les joues me traversa l'esprit, je m'empressai de détourner le regard pour éviter d'éclater de rire tout seul. N'ayant pas envie de passer des lustres à "échanger des politesses" avec Alis (je n'aime déjà pas ça d'ordinaire, dire qu'il y en a qui trouvent ça marrant, je n'avais pas envie de m'y mettre avec quelqu'un qui n'en vaut pas la peine), je reportai du coup mon attention sur Azylis-san qui- Putain, elle a réussi à soigner l'autre pied aussi !! J'allais répliquer mais elle m'interrogea avant et un sourire gêné mais quand même amusé se dessina sur mon visage.
- Quelques semaines. Répondis-je en détournant le regard, gêné.
Ça me faisait encore bizarre de pouvoir parler couramment le chinois maintenant. Ça restait encore un exploit pour moi et l'idée n'était pas encore assez ancrée pour qu'elle me semble admise. C'était un peu comme quand j'ai pu utiliser mes pouvoirs de Valar : je savais que j'en étais capable, je savais comment m'en servir mais je savais aussi que ça ne durerait pas infiniment. Là, c'était un peu pareil : je savais que je maîtrisais parfaitement la langue mais, même si là ça ne risquait pas d'arriver, j'avais presque l'impression que je pourrais tout oublier à tout instant.
Je continuai à décortiquer ma cuisse de poulet pour cacher ma gêne. Ayant avalé toute la viande, je commençai à ronger l'os plus précautionneusement que d'habitude (cette fois, je n'utilisais que mes dents humaines, d'habitude je ronge ça avec des chicos de chien ou de loup). À cette pensée, mes yeux se baissèrent sur Fenrir qui mangeait lui aussi sa part. Un sourire attendri se dessina sur mon visage, sourire qui s'envola bien vite lorsqu'Azylis-san répondit à ma question.
Je mordis si fort dans mon os qu'une de mes molaires se cassa en deux. Je posai l'os dans l'assiette et crachai mon morceau de molaire dans ma main. Décidément, même quand il n'y a personne pour me déformer, quelle que soit la façon, il faut que je trouve le moyen de le faire moi-même. Un pouvoir qui permet de changer de forme un corps qui se déforme, le Morphing est bel et bien mon pouvoir, ça, ça ne fait aucun doute. Même quand je ne l'ai plus, je trouve le moyen de me déformer/changer de forme.
Je laissai tomber mon morceau de molaire sur un coin de l'assiette et relevai les yeux vers Azylis-san, m'attendant presque à la voir ajouter quelque chose. Mais il n'y avait rien à ajouter. Ils étaient venus chercher Asuka qui avait déjà prévue de s'en aller, étaient repartis avec elle sans rien laisser derrière eux à part un grand vide, un vide que rien n'avait l'air de pouvoir combler. Je fronçai tout de même les sourcils en pensant à quelque chose.
- Il n'y avait même pas de corps ? M'étonnai-je.
Pourtant, il me semblait que ce Kôsaku était reparti avec son Dragon en laissant les cadavres des trois Valar sur place. Quoique j'étais pas mal étourdi sur le coup, je ne devais pas avoir les idées assez claires pour me rappeler avec précision de détails comme celui-là, ce n'est pas impossible que je me trompe.
- Non attends arr- M'exclamai-je mais mon pied était déjà guéri.
Je la fixai avec un air faussement agacé (mine de rien, je lui en étais reconnaissant).
- Je te préviens, ça ne comptera pas comme une dette. La prévins-je.
Et pour le deuxième pied, elle pourra toujours courir, je ne le lui présenterai pas ! Je relevai tout de même les yeux vers Alis en l'entendant me sortir toute un couplet de critiques. J'eus un moment d'agacement mais mon expression vira plus sur un mixte entre le blasé et la pitié. Autant les répliques d'Azylis-san sont courtes et cinglantes et font donc rapidement leur effet, autant Alis en fait tellement des caisses que c'en est blasant. Je ne répondis rien mais la regardai tout de même avec un sourire doux. Elle n'aurait pas eu l'air si débile, elle aurait presque eu l'air mignonne à faire tous ces efforts : c'était comme voir une petite fille qui n'ose pas dire à un garçon qu'elle l'aime et fait donc tous les efforts possibles pour paraître méchante et désintéressée.
Lorsque l'idée de lui titiller les joues me traversa l'esprit, je m'empressai de détourner le regard pour éviter d'éclater de rire tout seul. N'ayant pas envie de passer des lustres à "échanger des politesses" avec Alis (je n'aime déjà pas ça d'ordinaire, dire qu'il y en a qui trouvent ça marrant, je n'avais pas envie de m'y mettre avec quelqu'un qui n'en vaut pas la peine), je reportai du coup mon attention sur Azylis-san qui- Putain, elle a réussi à soigner l'autre pied aussi !! J'allais répliquer mais elle m'interrogea avant et un sourire gêné mais quand même amusé se dessina sur mon visage.
- Quelques semaines. Répondis-je en détournant le regard, gêné.
Ça me faisait encore bizarre de pouvoir parler couramment le chinois maintenant. Ça restait encore un exploit pour moi et l'idée n'était pas encore assez ancrée pour qu'elle me semble admise. C'était un peu comme quand j'ai pu utiliser mes pouvoirs de Valar : je savais que j'en étais capable, je savais comment m'en servir mais je savais aussi que ça ne durerait pas infiniment. Là, c'était un peu pareil : je savais que je maîtrisais parfaitement la langue mais, même si là ça ne risquait pas d'arriver, j'avais presque l'impression que je pourrais tout oublier à tout instant.
Je continuai à décortiquer ma cuisse de poulet pour cacher ma gêne. Ayant avalé toute la viande, je commençai à ronger l'os plus précautionneusement que d'habitude (cette fois, je n'utilisais que mes dents humaines, d'habitude je ronge ça avec des chicos de chien ou de loup). À cette pensée, mes yeux se baissèrent sur Fenrir qui mangeait lui aussi sa part. Un sourire attendri se dessina sur mon visage, sourire qui s'envola bien vite lorsqu'Azylis-san répondit à ma question.
Je mordis si fort dans mon os qu'une de mes molaires se cassa en deux. Je posai l'os dans l'assiette et crachai mon morceau de molaire dans ma main. Décidément, même quand il n'y a personne pour me déformer, quelle que soit la façon, il faut que je trouve le moyen de le faire moi-même. Un pouvoir qui permet de changer de forme un corps qui se déforme, le Morphing est bel et bien mon pouvoir, ça, ça ne fait aucun doute. Même quand je ne l'ai plus, je trouve le moyen de me déformer/changer de forme.
Je laissai tomber mon morceau de molaire sur un coin de l'assiette et relevai les yeux vers Azylis-san, m'attendant presque à la voir ajouter quelque chose. Mais il n'y avait rien à ajouter. Ils étaient venus chercher Asuka qui avait déjà prévue de s'en aller, étaient repartis avec elle sans rien laisser derrière eux à part un grand vide, un vide que rien n'avait l'air de pouvoir combler. Je fronçai tout de même les sourcils en pensant à quelque chose.
- Il n'y avait même pas de corps ? M'étonnai-je.
Pourtant, il me semblait que ce Kôsaku était reparti avec son Dragon en laissant les cadavres des trois Valar sur place. Quoique j'étais pas mal étourdi sur le coup, je ne devais pas avoir les idées assez claires pour me rappeler avec précision de détails comme celui-là, ce n'est pas impossible que je me trompe.
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Animae: Tiago, un Griffon
Re: Un repas de minuit [Privé]
Son air agacé me procura une profonde satisfaction : on va dire que c'est une vengeance pour la frayeur qu'il m'a foutue-même-si-je-ne-l'avouerais-jamais-même-sous-la-torture.
- Quand je suis fatiguée, j'ai parfois un comportement un peu bizarre. Ne pas avoir l'intention de te coller une dette pour ça doit en faire partie je pense, répondis-je tranquillement, comme si c'était la chose la plus normale qui soit. De toute façon, je ne t'ai pas laissé le choix, ce serait vache de ma part de t'en coller une alors que je t'ai forcé la main, tu ne crois pas ?
Je fus soulagée de voir qu'Akira n'avait pas l'intention de répliquer aux provocation d'Alis : elle ressentait aussi ma frustration, et si on ajoutait à ça qu'elle était perpétuellement de mauvais poil, ça nous faisait un cocktail assez explosif... Et je savais qu'elle ne dirait pas non à un petit affrontement pour soulager ses nerfs.
- Efface ce sourire de ton visage si tu ne veux pas que je le fasse à ta place, grinça-t-elle en fusillant le jeune homme du regard.
En même temps... Il avait beau ne pas avoir répliqué quoi que ce soit, pour Alis son expression valait toutes provocations du monde. Il avait du gagner beaucoup d'assurance et de maturité depuis notre dernière entrevue pour lui "répondre" avec autant de calme. Avant il aurait sûrement montré les crocs, sans pour autant attaquer. Le changement me faisait vraiment étrange.
- Alis, s'il te plait, est-ce qu'on peut manger tranquillement sans avoir à supporter ta mauvaise humeur ?
- Dis ça à ton gigolo de service, il semble déjà se prendre pour un Valar.
Mon os de poulet entre les dents, je me massai les tempes avec lassitude. Elle pouvait vraiment être imbuvable quand elle s'y mettait, même pour moi.
- Tu l'as enfermé dans la chambre froide...
- Ah ! Il n'a pas eu besoin de moi pour ça.
Agacé par cette conversation stérile, Fenrir émit un grognement guttural en soulevant l'une de ses babine, ce qui eu l'effet immédiat de la couper dans son élan. En même temps, quand un loup de cette taille vous expose l'émail de ses crocs, ça a tendance à vite refroidir l'ambiance.
Je reportai mon attention sur Akira, et fronçai des sourcils à sa réponse.
- La dernière fois qu'on s'est vu, tu retenait à peine comment on disait "merci", et là tu parles cette langue aussi bien que moi... Il me manque l'étape intermédiaire. Comment es-tu arrivé à cet exploit ? Normalement, pour maitriser une langue aussi parfaitement, il faut soit qu'on la parle depuis son enfance, soit qu'on l'étudie intensément pendant des années et qu'on aille faire un séjour dans le pays où on la parle... Que je sache, tu n'es concerné par aucune de ces options.
Un sourire en coin éclaira mon expression soupçonneuse.
- Je suis déçue, tu avais l'air emballé par nos cours particuliers mais ce n'est plus la peine maintenant... ça me rend tellement triste.
J'étais très curieuse de connaitre son secret, surtout que ça avait l'air de le mettre mal à l'aise... Et tout ce qui pouvait le mettre mal à l'aise était forcément amusant.
Ce qui l"était beaucoup moins en revanche, c'était la tournure qu'avait pris la conversation. Je plaquais ma main sur mon visage, blasée au possible, lorsqu'il se péta une dent sans l'aide de personne. Il se mutile tout seul maintenant, c'est magnifique...
- Tu veux faire gagner du temps à Anikei maintenant, c'est ça ? demandais-je en me levant pour aller m'essuyer les mains dans un torchon qui trainait. Je m'adossais ensuite à la porte de la chambre froide, les bras croisés sur ma poitrine. Et non, on a retrouvé aucun corps. Par contre du sang il y en avait dans tous les recoins de la zone, à croire qu'on avait égorgé un cochon, voir même plusieurs. Mais avant que tu ne me le dises, je ne savais même pas qu'il y avait eu des morts... Oh on s'en doutait un peu, mais rien pour le confirmer.
Je lâchais un profond soupire, le regard baissé sur le sol. J'en déduisais qu'il avait du se salir les mains pour empêcher Asuka de partir. Qu'il avait du ôter des vies pour sauver la leur. Cette idée me rendait d'autant plus malade. Je me mordis la lèvre inférieur jusqu'à sentir le gout salé et immonde du sang envahir ma bouche. Akira avait faillit y rester, son animae aussi et nous avions perdu une élève. Quel genre d'Heren Itarion étions-nous ? Nos maitres devaient avoir honte de nous de là où ils étaient.
- Je suis désolée.
Je me surpris à prononcer ces mots, alors qu'ils n'étaient qu'une pensée qui tournait sans répit dans mon esprit. Je ne fit pas attention à Alis qui, de dégoût, sortit de la cuisine en claquant violemment la porte, non sans avoir jeter un regard mauvais à Akira.
- Yíhàn.*
Je décollai mon dos de la porte et m'avançai vers le jeune homme telle une automate, avant de saisir doucement son visage entre mes mains. Les paupières crispées, je posai mon front contre le sien.
- Tu aurais pu y rester. Tiago aussi. Tout ça à cause de notre incompétence... Duìbùqǐ. Wǒ hěn bàoqiàn.**
* Désolée.
** Je suis désolée. Je suis Tellement désolée
- Quand je suis fatiguée, j'ai parfois un comportement un peu bizarre. Ne pas avoir l'intention de te coller une dette pour ça doit en faire partie je pense, répondis-je tranquillement, comme si c'était la chose la plus normale qui soit. De toute façon, je ne t'ai pas laissé le choix, ce serait vache de ma part de t'en coller une alors que je t'ai forcé la main, tu ne crois pas ?
Je fus soulagée de voir qu'Akira n'avait pas l'intention de répliquer aux provocation d'Alis : elle ressentait aussi ma frustration, et si on ajoutait à ça qu'elle était perpétuellement de mauvais poil, ça nous faisait un cocktail assez explosif... Et je savais qu'elle ne dirait pas non à un petit affrontement pour soulager ses nerfs.
- Efface ce sourire de ton visage si tu ne veux pas que je le fasse à ta place, grinça-t-elle en fusillant le jeune homme du regard.
En même temps... Il avait beau ne pas avoir répliqué quoi que ce soit, pour Alis son expression valait toutes provocations du monde. Il avait du gagner beaucoup d'assurance et de maturité depuis notre dernière entrevue pour lui "répondre" avec autant de calme. Avant il aurait sûrement montré les crocs, sans pour autant attaquer. Le changement me faisait vraiment étrange.
- Alis, s'il te plait, est-ce qu'on peut manger tranquillement sans avoir à supporter ta mauvaise humeur ?
- Dis ça à ton gigolo de service, il semble déjà se prendre pour un Valar.
Mon os de poulet entre les dents, je me massai les tempes avec lassitude. Elle pouvait vraiment être imbuvable quand elle s'y mettait, même pour moi.
- Tu l'as enfermé dans la chambre froide...
- Ah ! Il n'a pas eu besoin de moi pour ça.
Agacé par cette conversation stérile, Fenrir émit un grognement guttural en soulevant l'une de ses babine, ce qui eu l'effet immédiat de la couper dans son élan. En même temps, quand un loup de cette taille vous expose l'émail de ses crocs, ça a tendance à vite refroidir l'ambiance.
Je reportai mon attention sur Akira, et fronçai des sourcils à sa réponse.
- La dernière fois qu'on s'est vu, tu retenait à peine comment on disait "merci", et là tu parles cette langue aussi bien que moi... Il me manque l'étape intermédiaire. Comment es-tu arrivé à cet exploit ? Normalement, pour maitriser une langue aussi parfaitement, il faut soit qu'on la parle depuis son enfance, soit qu'on l'étudie intensément pendant des années et qu'on aille faire un séjour dans le pays où on la parle... Que je sache, tu n'es concerné par aucune de ces options.
Un sourire en coin éclaira mon expression soupçonneuse.
- Je suis déçue, tu avais l'air emballé par nos cours particuliers mais ce n'est plus la peine maintenant... ça me rend tellement triste.
J'étais très curieuse de connaitre son secret, surtout que ça avait l'air de le mettre mal à l'aise... Et tout ce qui pouvait le mettre mal à l'aise était forcément amusant.
Ce qui l"était beaucoup moins en revanche, c'était la tournure qu'avait pris la conversation. Je plaquais ma main sur mon visage, blasée au possible, lorsqu'il se péta une dent sans l'aide de personne. Il se mutile tout seul maintenant, c'est magnifique...
- Tu veux faire gagner du temps à Anikei maintenant, c'est ça ? demandais-je en me levant pour aller m'essuyer les mains dans un torchon qui trainait. Je m'adossais ensuite à la porte de la chambre froide, les bras croisés sur ma poitrine. Et non, on a retrouvé aucun corps. Par contre du sang il y en avait dans tous les recoins de la zone, à croire qu'on avait égorgé un cochon, voir même plusieurs. Mais avant que tu ne me le dises, je ne savais même pas qu'il y avait eu des morts... Oh on s'en doutait un peu, mais rien pour le confirmer.
Je lâchais un profond soupire, le regard baissé sur le sol. J'en déduisais qu'il avait du se salir les mains pour empêcher Asuka de partir. Qu'il avait du ôter des vies pour sauver la leur. Cette idée me rendait d'autant plus malade. Je me mordis la lèvre inférieur jusqu'à sentir le gout salé et immonde du sang envahir ma bouche. Akira avait faillit y rester, son animae aussi et nous avions perdu une élève. Quel genre d'Heren Itarion étions-nous ? Nos maitres devaient avoir honte de nous de là où ils étaient.
- Je suis désolée.
Je me surpris à prononcer ces mots, alors qu'ils n'étaient qu'une pensée qui tournait sans répit dans mon esprit. Je ne fit pas attention à Alis qui, de dégoût, sortit de la cuisine en claquant violemment la porte, non sans avoir jeter un regard mauvais à Akira.
- Yíhàn.*
Je décollai mon dos de la porte et m'avançai vers le jeune homme telle une automate, avant de saisir doucement son visage entre mes mains. Les paupières crispées, je posai mon front contre le sien.
- Tu aurais pu y rester. Tiago aussi. Tout ça à cause de notre incompétence... Duìbùqǐ. Wǒ hěn bàoqiàn.**
* Désolée.
** Je suis désolée. Je suis Tellement désolée
Azylis- Messages : 1209
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Âge: Va savoir... j'ai la jeunesse éternelle !
Pouvoirs: Je guéris et me multiplie !
Animae: Tu vois le beau loups gris là bas, qui pourrait te bouffer en une bouchée ? Ben c'est lui ! :3
Re: Un repas de minuit [Privé]
Je la regardai un moment avec une expression perplexe sur le visage. Pour le coup, je ne voyais pas trop comment je pourrais la contredire : elle devait bien être fatiguée pour me soigner d'elle-même une petite blessure, qui n'avait même pas été causée par Anikeï-sama, et sans rien demander en retour. Mais au fond, Azylis-san n'était pas si vache non plus. Mine de rien, elle avait un bon fond et savait se montrer gentille, à sa manière. Après tout, le caractère de Ylis-san n'était pas sorti du néant. Je lui adressai finalement un sourire reconnaissant.
- Merci. Soufflai-je doucement.
Je détournai le regard vers mon assiette avec un léger sourire amusé lorsqu'Alis me menaça.
- Désolé. Répondis-je sans aucune conviction.
Je restai silencieux et mangeai sagement ma cuisse de poulet pendant l'échange entre Azylis-san et Alis. Dans un sens, j'étais content de voir qu'apparemment je n'étais pas le seul qu'Alis commençait à agacer. Je relevai tout de même les yeux vers cette dernière et haussai les sourcils d'incompréhension. Parce que pour elle, ne pas s'énerver ni répondre à ses vagues d'insultes, ça suffisait à faire de quelqu'un un Valar ? Je levai les yeux au ciel et secouai doucement la tête de lassitude avant de me replonger dans le déchiquetage de ma cuisse de poulet. Si ne rien répliquer et juste sourire suffisait à la foutre en rogne, elle ne devait pas pouvoir voir Hishigi-san en peinture.
Lorsque Fenrir se mit à grogner, je tournai vivement la tête dans sa direction (mine de rien, se retrouver à côté d'un animal de son gabarit qui se met à produire ce genre de bruit (et puis on était loin des petits "miii miii" des petits chatons), ça calme vite l'ambiance, même si on sait qu'il peut mieux se contrôler qu'un Loup normal). Lorsque je compris qu'il grognait aussi d'agacement, je me remis à ronger mon os en fermant les yeux et en inspirant silencieusement mais longuement. Pour le coup, je lui en étais reconnaissant : grâce à lui, Alis avait l'air de l'avoir (enfin) fermée. Mais, même si elle m'agaçait pas mal, je préférais ne rien répondre. Déjà, ça ne servirait à rien (à part peut-être l'énerver un peu plus) et puis, elle a quand même aidé plusieurs fois Azylis-san, avec les autres doubles, à me soigner après une rencontre avec Anikeï-sama. Je pouvais bien la laisser se défouler un peu plutôt que jouer les ingrats, même si parfois ça en agaçait plus d'un (j'aurais été aveugle, j'aurais parié qu'elle était chauffeur routier).
- Euh... Bugai-je face aux arguments d'Azylis-san.
- On a appris ce qui t'es arrivé cette nuit, du coup on est vite venu te voir, Akira nii-chan. Expliqua Katsue en rentrant en compagnie de Komuro dans ma chambre.
- On n'en a pas encore parlé à Ayame et Tetsuo. Précisa Komuro d'un air amusé, apparemment en train d'imaginer la scène que ça aurait donné s'ils avaient aussi été au courant.
Un sourire amusé se dessina sur mon visage aussi. Mais il n'était pas aussi prononcé que le sien : il lui manquait toujours le bras que grand frère Serizawa lui avait pris et cette pensée était loin de me réjouir. Mais je ne pouvais rien y faire : depuis le temps qu'ils étaient revenus à Valhalla, il avait largement eu le temps de demander à un Guérisseur de lui refaire pousser son bras. S'il ne l'avait toujours pas fait, c'est qu'il ne le voulait pas.
- Comment tu vas, nii-chan ? Demanda Katsue, calme mais le regard tout de même inquiet.
- Ben ça va, je ne suis plus blessé donc-
- Tu sais très bien ce que je voulais dire. Me coupa-t-elle.
Je restai un moment silencieux, mon regard se perdant dans le vide quelques secondes, avant de lui adresser un sourire sans joie.
- J'ai connu mieux, mais ce n'est pas en déprimant ou en s'énervant que ça changera quoi que ce soit. Donc on fait aller. Lui répondis-je doucement.
- Tu as finalement fait soigner ton œil ? Lui demandai-je avec un sourire en coin en contemplant ses deux yeux bleus électrique.
- Oui, c'était la "récompense" que je me réservais pour ma promotion ! Répondit-elle fièrement.
- Alors ça y est ? Tu es Valar maintenant ? Félicitations ! M'exclamai-je, ravi pour elle.
Je n'arrivais plus à aussi bien "ressentir" les "auras" que dégageaient les gens qui avaient des pouvoirs que d'habitude mais, rien qu'en la regardant, ça se voyait qu'il y avait un petit quelque chose chez elle qui prévenait qu'elle était plus forte qu'avant.
- Merci ! Répondit-elle, ravie.
- Et du coup, tu as un nouveau nom de Valar ? Lui demandai-je.
- Oui et non : j'ai juste changé le nom de famille. Maintenant on peut m'appeler Date Katsue. Répondit-elle avec un sourire heureux.
- Classe ! Répondis-je avec le même sourire, content qu'elle ait trouvé le moyen de porter le nom de famille de son ancêtre.
- D'ailleurs, dans quelques jours, tu seras le suivant si on a bien compris. Compléta Komuro avec un sourire complice.
- Yep. Répondis-je avec un sourire gêné.
C'est là qu'un détail me revint en mémoire.
- Tiens d'ailleurs, Komuro ! Je voulais savoir : tu n'aurais pas trafiqué quelque chose sur moi sans me le dire ? Lui demandai-je sans trop savoir si j'allais passer pour un parano ou si j'avais vu juste.
- Ah ? Comment ça ? Demanda-t-il d'un air faussement innocent.
Son expression me tira un sourire amusé. C'est bien ce que je pensais : c'était lui qui était derrière ça.
- Je ne me suis pas entraîné et pourtant, la dernière fois que je me suis servi d'un pistolet, je tirais comme un dieu. Expliquai-je en croisant les bras contre mon torse.
Dans le feu de l'action, je n'avais pas pris le temps de réfléchir, d'autant plus que ça n'avait pas fait grand effet, mais en y repensant à tête reposée, je me rappelais bien avoir tiré deux coups de feu sur le Dragon de Kôsaku et que la deuxième balle avait percuté la première pour lui permettre de percer la défense de ses écailles. Et en dehors des films et cie, la seule fois où j'ai vu ce phénomène, c'était lors de l'affrontement entre Komuro et grand frère Serizawa.
- Tss ! Siffla Katsue d'agacement en s'asseyant sur mon lit.
Je fronçai les sourcils et les regardai à tour de rôle sans comprendre. Komuro s'adossa contre la porte. Un lourd silence s'installa dans la chambre sans que je n'ose dire quoi que ce soit, de peur de dire une connerie.
- T'attends quoi pour lui dire ? L'engueula Katsue en le fusillant du regard.
Je tournai les yeux vers Komuro. Il restait calme mais avait tout de même l'air assez embarrassé.
- Tu te rappelles quand Serizawa t'a empoisonné sans faire exprès et que tu as perdu connaissance ? On t'a dit que tu avais fait trois arrêts cardiaque avant que tu ne reviennes à toi. Et bien il- erm- il y en a deux qui ont été causé à cause de moi. Expliqua-t-il en baissant les yeux.
- Hein ? M'exclamai-je en fronçant les sourcils d'incompréhension.
- Cet abrutis a voulu jouer à Frankenstein en te prenant comme cobaye. Répliqua Katsue d'une voix cinglante.
- Tu te rappelles quand je t'ai montré mon souvenir de mon affrontement avec Serizawa ? Tu l'as revécu comme si tu avais été à ma place et ce souvenir est maintenant stocké dans ta mémoire comme si tu l'avais bel et bien vécu. J'ai "rempli le tiroir de ton bureau lié à cet événement". Et bien, pendant que les autres te maintenaient immobile pour te donner le vaccin, j'en ai profité pour "remplir les tiroirs de ton bureau lié à tes connaissances en tir" et maintenant, dans ton inconscient tu as "vécu" toutes mes années de pratique, les difficultés que j'ai rencontré, mes frustrations, mes progrès, mes moments de fierté, mon assurance, ma concentration. Bref, maintenant, lorsque tu tireras, ce sera comme c'était moi qui tirais pour toi. Expliqua-t-il.
Je restai sur place en le fixant comme s'il était fou. On peut VRAIMENT faire ça avec la Télépathie ?
- On peut faire ça, mais jusqu'à un certain point. Pour le principe, c'est un peu comme dans Matrix : ils chargent les fichiers dans la mémoire du type et hop, il sait faire les techniques de combat qui étaient enregistrées dessus. Sauf que, ce n'est pas si simple en vrai. Ce n'est pas parce que le cerveau enregistre toute la théorie que le corps arrive à suivre. Pour connaître et pratiquer de nouvelles capacités comme ça, il faut que le corps "se souvienne" avoir pratiqué ces mouvements. Tu as déjà entendu parler de la mémoire musculaire je suppose. Et bien, c'est précisément ce qui empêcherait n'importe qui d'être capable de maîtriser une nouvelle compétence avec cette méthode. Au mieux, l'individu enregistrerait toutes les données mais serait incapable d'en mettre une seule en pratique, au pire, le corps essaierait de suivre l'évolution en accéléré et les muscles ne tiendraient pas le coup : ils gonfleraient brusquement jusqu'à exploser comme un ballon de baudruche. Et c'est là que ton corps de Morphe est entré en scène et a fait des merveilles : au fur et à mesure que tu emmagasinais mes souvenirs, ton pouvoir faisait évoluer ton corps pour qu'il prenne naturellement la morphologie qu'il aurait été censé avoir si tu avais bel et bien vécu toutes ces années de pratique ! Expliqua-t-il, de plus en plus enthousiaste au fur et à mesure qu'il progressait.
- Mais ton corps n'était pas en assez bon état pour subir cette expérience sans soucis et ton cœur n'a pas tenu le choc. Je suis désolé. S'excusa-t-il en inclinant légèrement la tête.
Je restai un moment silencieux, digérant les explications qu'il venait de me donner. C'était sacrément gonflé d'avoir tenté cette expérience sans mon accord et dans l'état dans lequel j'étais, sans aucune garantie que ça marche en plus, mais au final, j'étais maintenant devenu un pro du tir en quelques minutes à peine ! C'était prodigieux comme truc ça !
- Et la deuxième fois ? Tu m'as dit que j'avais eu deux arrêts à cause de toi. Tu m'as fait quoi d'autre ? Demandai-je en le regardant avec méfiance.
- La deuxième fois, c'est quand j'ai fait de toi un trilingue. Quand ton état est redevenu stable, j'ai "rempli les tiroirs de tes bureaux liés à la langue anglaise et chinoise" avec les souvenirs que j'avais moi-même copié auprès de personnes originaires des pays concernés. L'anglais, c'est la langue la plus parlée au monde, alors c'était naturellement la première à te donner. Pour le chinois, je ne savais pas trop quelle langue tu aurais choisi si tu avais été en état de le faire, du coup, j'ai cherché dans tes souvenirs les plus récents pour trouver une personne d'origine étrangère que tu fréquentes souvent et c'est l'image d'Azylis-san que j'ai eu en tête, et comme elle est chinoise, je suis parti sur cette langue. Expliqua-t-il avec un sourire.
- Et contrairement aux disciplines physiques, ce genre de connaissances, un Télépathe peut les transmettre à n'importe qui. Sur une personne normale, le seul "soucis" que ça entraîne, c'est qu'ils gardent malgré tout un accent. Mais là encore, ton corps de Morphe a opéré les changements nécessaires au niveau de tes cordes vocales pour que tu parles anglais comme un américain ou un britannique et le chinois comme si tu avais passé ta vie là-bas. Précisa-t-il.
- Mais là encore, ton cerveau a encaissé des années d'apprentissage en quelques minutes. En général une personne normale finit par s'évanouir mais toi, tu n'étais manifestement toujours pas en état et tu as fait un autre arrêt. Je suis désolé, Akira. S'excusa-t-il de nouveau sous le regard assassin de Katsue.
- C'est pas grave. Ça valait le coup et je m'en suis sorti au final. Le rassurai-je avec un sourire rassurant.
- Merci. C'était dingue mais j'apprécie. Le remerciai-je en inclinant à mon tour la tête dans sa direction.
J'entendis Katsue soupirer d'agacement. Maintenant que j'y pense, parmi les quelques brefs instants où j'arrivais à percevoir ce qui se disait autour de moi lorsque j'étais en train de sombrer à cause du poison, il m'a bien semblé avoir entendu Katsue et Ayame crier comme si elles engueulaient quelqu'un. C'était donc pour ça ! Je finis par tourner la tête vers Katsue avec un sourire.
- C'est pour ça que tu l'as engueulé en lui disant de sortir de ma chambre à mon réveil ? Demandai-je, amusé.
- Ou-Oui. Répondit-elle, toujours en colère, en détournant le regard, les joues roses.
Un petit rire m'échappa et je vins m'asseoir à ses côtés.
- C'est gentil de t'inquiéter comme ça. Merci. La remerciai-je en la prenant dans mes bras.
Je la berçai doucement pour essayer de la calmer.
- Mouais. N'empêche, tu as vraiment failli y passer, nii-chan ! Bouda-t-elle.
- Mais je m'en suis sorti, c'est le principal. La rassurai-je en lui caressant doucement les cheveux avec un sourire.
Mais je restais tout de même sceptique pour le coup des nouvelles langues que j'étais supposé maîtriser maintenant.
- Mais t'es sûr que ça a bien marché ? Demandai à Komuro en tournant la tête dans sa direction.
- Hěn xiǎnrán, tā de gōngzuò.*
J'écarquillai les yeux de surprise sans parvenir à retenir un immense sourire de joie. Je comprenais VRAIMENT le chinois aussi facilement que s'il m'avait parlé en japonais ! J'ai trop hâte de voir la tête d'Azylis-san quand elle verra que je maîtrise le chinois !
- Au fait, je fais comment pour expliquer à Azylis-san que je parle soudainement chinois comme si j'avais passé ma vie là-bas ? Demandai-je à Komuro.
Parce que si je lui dis comment c'est arrivé, il faudra du coup que je lui explique en prime que je suis parti sans rien dire à personne avec pour seul motif que j'avais trouvé un vague mot dans ma chambre et qu'en plus je me suis (encore) retrouvé à l'hosto. Là, c'est sûr : je n'aurais plus jamais l'occasion de partir tout seul de Valhalla, que ce soit officiellement ou en douce.
- Tu n'auras qu'à lui dire que tu as appris dans ton coin et que tu as vite retenu tes cours, que tu as fait ça pour elle. Répondit-il avec un clin d’œil.
- Même moi, je n'y croirait pas si on me la sortait celle-là. Répondis-je d'un air blasé.
- Et pourtant, elle n'aura pas d'autres solutions logiques sous la main. Pour ma part, je n'ai encore jamais croisé de Télépathe qui faisaient ce genre de tour et même si ça lui venait à l'esprit, je doute qu'elle te croit capable d'y avoir pensé par toi-même et donc d'être allé demander à un Télépathe de "t'apprendre le chinois". Si tu joues bien tes cartes, tu pourras passer pour un petit génie à ses yeux. Répliqua-t-il avec un sourire en coin.
Quand Katsue et Komuro sont partis de ma chambre, j'ai demandé à ce dernier de "m'apprendre" deux autres langues, suite à quoi j'ai passé les trois quarts de la journée évanoui dans mon lit.
Je sentis mes joues me brûler lorsqu'elle rappela l'idée des "cours particuliers" mentionnée l'autre fois. Je dû faire de gros efforts pour garder les idées claires même si n'arrivais pas à m'empêcher d'imaginer Azylis-san en tenue de prof. La méthode de Komuro était la plus pratique au monde mais celle d'Azylis-san ne m'aurait pas déplu pour autant. Je toussotai pour reprendre contenance.
- Ben justement : j'avais commencé à prendre de l'avance pour avoir plus facilement mes "récompenses" mais comme l'occasion ne s'est jamais présentée et comme j'avais hâte d'être capable de te comprendre quand tu parles chinois, j'ai fini par tout apprendre moi-même. Répondis-je avec un sourire amusé mais en évitant soigneusement son regard (à la fois pour ne pas rougir et pour éviter de me trahir sur mon bobard).
Lorsque je sentis ma gène passer, je reportai mon attention sur Azylis-san avec un sourire en coin.
- Mais si ce n'est que ça, je peux toujours prendre la place du prof et t'apprendre le japonais. Lui proposai-je sans me départager de mon sourire.
- Roh cha va. Râlai-je en tâtant doucement ma molaire cassée avec ma langue.
Je fronçai légèrement les sourcils lorsqu'elle me confirma qu'ils n'avaient trouvé aucun corps. Mais le fait qu'ils aient trouvé tant de sang me fit douter. J'avais été salement blessé cette fois encore mais pas au point de perdre autant de sang. Pour une, ce n'était même pas la perte de sang qui avait été le plus grave. Mais si je n'avais pas loupé mon coup, les têtes des deux Valar qu'il me semble avoir tué devaient avoir lâché pas mal de sang, même celle de la Valar que Titiana avait tué pour me sauver. Mais du coup, comment ça se faisait que les corps aient disparu ? C'est peut-être Titiana et Alice qui les ont fait disparaître maintenant que j'y pense !
- Non mais je me trompe peut-être aussi. J'étais à moitié évanoui à la f- Hein ?? M'exclamai-je en la regardant d'un air inquiet.
Je rêve ou elle s'est excusée d'elle-même ? D'habitude, quand il est clairement évident qu'elle est en tord et que la logique voudrait qu'elle s'excuse, elle le fait à sa manière mais ne dit jamais clairement qu'elle est désolée. Elle devait être aussi bouleversée qu'elle en avait l'air. La voir se mordre la lèvre au sang comme ça me fit mal au cœur. Je jetai un bref regard en direction de la porte de la cuisine qui venait de claquer après le départ d'Alis mais le reportai vite sur l'originale, d'autant plus que je ne comprenais pas de quoi elle s'excusait sur le coup.
Lorsque je l'entendis s'excuser de nouveau chinois, je sentis mon cœur battre de plus en plus vite. J'avais presque l'impression qu'elle allait m'annoncer une mauvaise nouvelle, comme si elle allait m'avouer que c'était elle qui avait orchestré les événements de l'autre soir. Lorsqu'elle prit mon visage entre ses mains pour poser son front contre le mien, je sentis mes joues s'empourprer violemment. Je ne savais vraiment plus ou me mettre. Mais lorsque je compris enfin de quoi elle s'excusait autant, je ressentis une grosse vague de soulagement et retins un soupir.
Tandis qu'un sourire doux se dessinait sur mes lèvres, j'enroulai mes bras autour de sa taille et l'attirai vers moi pour la forcer à s'asseoir sur mes genoux. Sans décoller mon front du sien, je fermai doucement les yeux.
- Ce n'est pas de votre faute. Personne ne pouvait prévoir que ça pouvait arriver. Lui assurai-je en un murmure.
- Yīqiè dōu hěn hǎo. Nǐ yǒu shé me kěyǐ zébèi zìjǐ.* Murmurai-je en passant doucement ma main le long de son dos pour essayer de la rassurer.
C'était la première fois que je la voyais dans cet état. Peut-être que c'était à cause de la fatigue, la pression et d'autres facteurs qui, accumulés, la faisaient craquer, mais c'était la première fois que j'éprouvais cette sensation en sa présence. D'habitude, le fait qu'elle soit une Heren Istarion et moi un simple Istari ne m'échappe pas, au contraire : je sais que, même si je me sens aussi proche et à l'aise avec elle que si on se connaissait depuis le lycée, en cas de dispute, de comportement qui ne lui plairait vraiment pas, elle pouvait me maîtriser sans trop d'efforts quand elle voulait. Mais jusqu'à maintenant, je n'avais jamais vraiment senti qu'elle pouvait prendre une affaire comme ça autant à cœur. Malgré son âge et son caractère, elle était une Heren Istarion dont le sort des résidents de l'école la préoccupe plus qu'elle ne le laisse paraître d'ordinaire.
Je ne sais pas pourquoi, mais à cette pensée, je me sentais soulagé et reconnaissant envers elle.
- On s'en est tiré quand même, c'est l'essentiel. Lui assurai-je en passant ma main dans ses cheveux.
Celui qu'il fallait blâmer pour ce qui était arrivé à Tiago, c'était moi. Il passe son temps à veiller sur moi, il est venu me sauver alors que j'étais en danger. Et malgré tout, je n'ai pas été capable de lui rendre la pareil lorsque c'est lui qui s'est retrouvé en danger. Je serrai les dents en prenant soin à ne pas en faire de même avec mes mains à cette pensée. Quand je serai Valar, j'espère vraiment que je deviendrai suffisamment fort pour être enfin capable de sauver mon Animae lorsqu'il est en danger.
Mon estomac finit par briser le silence en gargouillant bruyamment.
- ...
Non mais sérieux, je ne peux pas avoir un petit moment de classe juste une petite fois de temps en temps dans ma vie ?? Il faut vraiment qu'il y ait toujours un truc pour venir tout casser ?? Pitié, faites qu'elle n'ait rien entendu !
* Évidemment que ça a marché.
** Tout va bien. Tu n'as rien à te reprocher.
- Merci. Soufflai-je doucement.
Je détournai le regard vers mon assiette avec un léger sourire amusé lorsqu'Alis me menaça.
- Désolé. Répondis-je sans aucune conviction.
Je restai silencieux et mangeai sagement ma cuisse de poulet pendant l'échange entre Azylis-san et Alis. Dans un sens, j'étais content de voir qu'apparemment je n'étais pas le seul qu'Alis commençait à agacer. Je relevai tout de même les yeux vers cette dernière et haussai les sourcils d'incompréhension. Parce que pour elle, ne pas s'énerver ni répondre à ses vagues d'insultes, ça suffisait à faire de quelqu'un un Valar ? Je levai les yeux au ciel et secouai doucement la tête de lassitude avant de me replonger dans le déchiquetage de ma cuisse de poulet. Si ne rien répliquer et juste sourire suffisait à la foutre en rogne, elle ne devait pas pouvoir voir Hishigi-san en peinture.
Lorsque Fenrir se mit à grogner, je tournai vivement la tête dans sa direction (mine de rien, se retrouver à côté d'un animal de son gabarit qui se met à produire ce genre de bruit (et puis on était loin des petits "miii miii" des petits chatons), ça calme vite l'ambiance, même si on sait qu'il peut mieux se contrôler qu'un Loup normal). Lorsque je compris qu'il grognait aussi d'agacement, je me remis à ronger mon os en fermant les yeux et en inspirant silencieusement mais longuement. Pour le coup, je lui en étais reconnaissant : grâce à lui, Alis avait l'air de l'avoir (enfin) fermée. Mais, même si elle m'agaçait pas mal, je préférais ne rien répondre. Déjà, ça ne servirait à rien (à part peut-être l'énerver un peu plus) et puis, elle a quand même aidé plusieurs fois Azylis-san, avec les autres doubles, à me soigner après une rencontre avec Anikeï-sama. Je pouvais bien la laisser se défouler un peu plutôt que jouer les ingrats, même si parfois ça en agaçait plus d'un (j'aurais été aveugle, j'aurais parié qu'elle était chauffeur routier).
- Euh... Bugai-je face aux arguments d'Azylis-san.
- On a appris ce qui t'es arrivé cette nuit, du coup on est vite venu te voir, Akira nii-chan. Expliqua Katsue en rentrant en compagnie de Komuro dans ma chambre.
- On n'en a pas encore parlé à Ayame et Tetsuo. Précisa Komuro d'un air amusé, apparemment en train d'imaginer la scène que ça aurait donné s'ils avaient aussi été au courant.
Un sourire amusé se dessina sur mon visage aussi. Mais il n'était pas aussi prononcé que le sien : il lui manquait toujours le bras que grand frère Serizawa lui avait pris et cette pensée était loin de me réjouir. Mais je ne pouvais rien y faire : depuis le temps qu'ils étaient revenus à Valhalla, il avait largement eu le temps de demander à un Guérisseur de lui refaire pousser son bras. S'il ne l'avait toujours pas fait, c'est qu'il ne le voulait pas.
- Comment tu vas, nii-chan ? Demanda Katsue, calme mais le regard tout de même inquiet.
- Ben ça va, je ne suis plus blessé donc-
- Tu sais très bien ce que je voulais dire. Me coupa-t-elle.
Je restai un moment silencieux, mon regard se perdant dans le vide quelques secondes, avant de lui adresser un sourire sans joie.
- J'ai connu mieux, mais ce n'est pas en déprimant ou en s'énervant que ça changera quoi que ce soit. Donc on fait aller. Lui répondis-je doucement.
- Tu as finalement fait soigner ton œil ? Lui demandai-je avec un sourire en coin en contemplant ses deux yeux bleus électrique.
- Spoiler:
Katsue Valar
- Oui, c'était la "récompense" que je me réservais pour ma promotion ! Répondit-elle fièrement.
- Alors ça y est ? Tu es Valar maintenant ? Félicitations ! M'exclamai-je, ravi pour elle.
Je n'arrivais plus à aussi bien "ressentir" les "auras" que dégageaient les gens qui avaient des pouvoirs que d'habitude mais, rien qu'en la regardant, ça se voyait qu'il y avait un petit quelque chose chez elle qui prévenait qu'elle était plus forte qu'avant.
- Merci ! Répondit-elle, ravie.
- Et du coup, tu as un nouveau nom de Valar ? Lui demandai-je.
- Oui et non : j'ai juste changé le nom de famille. Maintenant on peut m'appeler Date Katsue. Répondit-elle avec un sourire heureux.
- Classe ! Répondis-je avec le même sourire, content qu'elle ait trouvé le moyen de porter le nom de famille de son ancêtre.
- D'ailleurs, dans quelques jours, tu seras le suivant si on a bien compris. Compléta Komuro avec un sourire complice.
- Yep. Répondis-je avec un sourire gêné.
C'est là qu'un détail me revint en mémoire.
- Tiens d'ailleurs, Komuro ! Je voulais savoir : tu n'aurais pas trafiqué quelque chose sur moi sans me le dire ? Lui demandai-je sans trop savoir si j'allais passer pour un parano ou si j'avais vu juste.
- Ah ? Comment ça ? Demanda-t-il d'un air faussement innocent.
Son expression me tira un sourire amusé. C'est bien ce que je pensais : c'était lui qui était derrière ça.
- Je ne me suis pas entraîné et pourtant, la dernière fois que je me suis servi d'un pistolet, je tirais comme un dieu. Expliquai-je en croisant les bras contre mon torse.
Dans le feu de l'action, je n'avais pas pris le temps de réfléchir, d'autant plus que ça n'avait pas fait grand effet, mais en y repensant à tête reposée, je me rappelais bien avoir tiré deux coups de feu sur le Dragon de Kôsaku et que la deuxième balle avait percuté la première pour lui permettre de percer la défense de ses écailles. Et en dehors des films et cie, la seule fois où j'ai vu ce phénomène, c'était lors de l'affrontement entre Komuro et grand frère Serizawa.
- Tss ! Siffla Katsue d'agacement en s'asseyant sur mon lit.
Je fronçai les sourcils et les regardai à tour de rôle sans comprendre. Komuro s'adossa contre la porte. Un lourd silence s'installa dans la chambre sans que je n'ose dire quoi que ce soit, de peur de dire une connerie.
- T'attends quoi pour lui dire ? L'engueula Katsue en le fusillant du regard.
Je tournai les yeux vers Komuro. Il restait calme mais avait tout de même l'air assez embarrassé.
- Tu te rappelles quand Serizawa t'a empoisonné sans faire exprès et que tu as perdu connaissance ? On t'a dit que tu avais fait trois arrêts cardiaque avant que tu ne reviennes à toi. Et bien il- erm- il y en a deux qui ont été causé à cause de moi. Expliqua-t-il en baissant les yeux.
- Hein ? M'exclamai-je en fronçant les sourcils d'incompréhension.
- Cet abrutis a voulu jouer à Frankenstein en te prenant comme cobaye. Répliqua Katsue d'une voix cinglante.
- Tu te rappelles quand je t'ai montré mon souvenir de mon affrontement avec Serizawa ? Tu l'as revécu comme si tu avais été à ma place et ce souvenir est maintenant stocké dans ta mémoire comme si tu l'avais bel et bien vécu. J'ai "rempli le tiroir de ton bureau lié à cet événement". Et bien, pendant que les autres te maintenaient immobile pour te donner le vaccin, j'en ai profité pour "remplir les tiroirs de ton bureau lié à tes connaissances en tir" et maintenant, dans ton inconscient tu as "vécu" toutes mes années de pratique, les difficultés que j'ai rencontré, mes frustrations, mes progrès, mes moments de fierté, mon assurance, ma concentration. Bref, maintenant, lorsque tu tireras, ce sera comme c'était moi qui tirais pour toi. Expliqua-t-il.
Je restai sur place en le fixant comme s'il était fou. On peut VRAIMENT faire ça avec la Télépathie ?
- On peut faire ça, mais jusqu'à un certain point. Pour le principe, c'est un peu comme dans Matrix : ils chargent les fichiers dans la mémoire du type et hop, il sait faire les techniques de combat qui étaient enregistrées dessus. Sauf que, ce n'est pas si simple en vrai. Ce n'est pas parce que le cerveau enregistre toute la théorie que le corps arrive à suivre. Pour connaître et pratiquer de nouvelles capacités comme ça, il faut que le corps "se souvienne" avoir pratiqué ces mouvements. Tu as déjà entendu parler de la mémoire musculaire je suppose. Et bien, c'est précisément ce qui empêcherait n'importe qui d'être capable de maîtriser une nouvelle compétence avec cette méthode. Au mieux, l'individu enregistrerait toutes les données mais serait incapable d'en mettre une seule en pratique, au pire, le corps essaierait de suivre l'évolution en accéléré et les muscles ne tiendraient pas le coup : ils gonfleraient brusquement jusqu'à exploser comme un ballon de baudruche. Et c'est là que ton corps de Morphe est entré en scène et a fait des merveilles : au fur et à mesure que tu emmagasinais mes souvenirs, ton pouvoir faisait évoluer ton corps pour qu'il prenne naturellement la morphologie qu'il aurait été censé avoir si tu avais bel et bien vécu toutes ces années de pratique ! Expliqua-t-il, de plus en plus enthousiaste au fur et à mesure qu'il progressait.
- Mais ton corps n'était pas en assez bon état pour subir cette expérience sans soucis et ton cœur n'a pas tenu le choc. Je suis désolé. S'excusa-t-il en inclinant légèrement la tête.
Je restai un moment silencieux, digérant les explications qu'il venait de me donner. C'était sacrément gonflé d'avoir tenté cette expérience sans mon accord et dans l'état dans lequel j'étais, sans aucune garantie que ça marche en plus, mais au final, j'étais maintenant devenu un pro du tir en quelques minutes à peine ! C'était prodigieux comme truc ça !
- Et la deuxième fois ? Tu m'as dit que j'avais eu deux arrêts à cause de toi. Tu m'as fait quoi d'autre ? Demandai-je en le regardant avec méfiance.
- La deuxième fois, c'est quand j'ai fait de toi un trilingue. Quand ton état est redevenu stable, j'ai "rempli les tiroirs de tes bureaux liés à la langue anglaise et chinoise" avec les souvenirs que j'avais moi-même copié auprès de personnes originaires des pays concernés. L'anglais, c'est la langue la plus parlée au monde, alors c'était naturellement la première à te donner. Pour le chinois, je ne savais pas trop quelle langue tu aurais choisi si tu avais été en état de le faire, du coup, j'ai cherché dans tes souvenirs les plus récents pour trouver une personne d'origine étrangère que tu fréquentes souvent et c'est l'image d'Azylis-san que j'ai eu en tête, et comme elle est chinoise, je suis parti sur cette langue. Expliqua-t-il avec un sourire.
- Et contrairement aux disciplines physiques, ce genre de connaissances, un Télépathe peut les transmettre à n'importe qui. Sur une personne normale, le seul "soucis" que ça entraîne, c'est qu'ils gardent malgré tout un accent. Mais là encore, ton corps de Morphe a opéré les changements nécessaires au niveau de tes cordes vocales pour que tu parles anglais comme un américain ou un britannique et le chinois comme si tu avais passé ta vie là-bas. Précisa-t-il.
- Mais là encore, ton cerveau a encaissé des années d'apprentissage en quelques minutes. En général une personne normale finit par s'évanouir mais toi, tu n'étais manifestement toujours pas en état et tu as fait un autre arrêt. Je suis désolé, Akira. S'excusa-t-il de nouveau sous le regard assassin de Katsue.
- C'est pas grave. Ça valait le coup et je m'en suis sorti au final. Le rassurai-je avec un sourire rassurant.
- Merci. C'était dingue mais j'apprécie. Le remerciai-je en inclinant à mon tour la tête dans sa direction.
J'entendis Katsue soupirer d'agacement. Maintenant que j'y pense, parmi les quelques brefs instants où j'arrivais à percevoir ce qui se disait autour de moi lorsque j'étais en train de sombrer à cause du poison, il m'a bien semblé avoir entendu Katsue et Ayame crier comme si elles engueulaient quelqu'un. C'était donc pour ça ! Je finis par tourner la tête vers Katsue avec un sourire.
- C'est pour ça que tu l'as engueulé en lui disant de sortir de ma chambre à mon réveil ? Demandai-je, amusé.
- Ou-Oui. Répondit-elle, toujours en colère, en détournant le regard, les joues roses.
Un petit rire m'échappa et je vins m'asseoir à ses côtés.
- C'est gentil de t'inquiéter comme ça. Merci. La remerciai-je en la prenant dans mes bras.
Je la berçai doucement pour essayer de la calmer.
- Mouais. N'empêche, tu as vraiment failli y passer, nii-chan ! Bouda-t-elle.
- Mais je m'en suis sorti, c'est le principal. La rassurai-je en lui caressant doucement les cheveux avec un sourire.
Mais je restais tout de même sceptique pour le coup des nouvelles langues que j'étais supposé maîtriser maintenant.
- Mais t'es sûr que ça a bien marché ? Demandai à Komuro en tournant la tête dans sa direction.
- Hěn xiǎnrán, tā de gōngzuò.*
J'écarquillai les yeux de surprise sans parvenir à retenir un immense sourire de joie. Je comprenais VRAIMENT le chinois aussi facilement que s'il m'avait parlé en japonais ! J'ai trop hâte de voir la tête d'Azylis-san quand elle verra que je maîtrise le chinois !
- Au fait, je fais comment pour expliquer à Azylis-san que je parle soudainement chinois comme si j'avais passé ma vie là-bas ? Demandai-je à Komuro.
Parce que si je lui dis comment c'est arrivé, il faudra du coup que je lui explique en prime que je suis parti sans rien dire à personne avec pour seul motif que j'avais trouvé un vague mot dans ma chambre et qu'en plus je me suis (encore) retrouvé à l'hosto. Là, c'est sûr : je n'aurais plus jamais l'occasion de partir tout seul de Valhalla, que ce soit officiellement ou en douce.
- Tu n'auras qu'à lui dire que tu as appris dans ton coin et que tu as vite retenu tes cours, que tu as fait ça pour elle. Répondit-il avec un clin d’œil.
- Même moi, je n'y croirait pas si on me la sortait celle-là. Répondis-je d'un air blasé.
- Et pourtant, elle n'aura pas d'autres solutions logiques sous la main. Pour ma part, je n'ai encore jamais croisé de Télépathe qui faisaient ce genre de tour et même si ça lui venait à l'esprit, je doute qu'elle te croit capable d'y avoir pensé par toi-même et donc d'être allé demander à un Télépathe de "t'apprendre le chinois". Si tu joues bien tes cartes, tu pourras passer pour un petit génie à ses yeux. Répliqua-t-il avec un sourire en coin.
Quand Katsue et Komuro sont partis de ma chambre, j'ai demandé à ce dernier de "m'apprendre" deux autres langues, suite à quoi j'ai passé les trois quarts de la journée évanoui dans mon lit.
Je sentis mes joues me brûler lorsqu'elle rappela l'idée des "cours particuliers" mentionnée l'autre fois. Je dû faire de gros efforts pour garder les idées claires même si n'arrivais pas à m'empêcher d'imaginer Azylis-san en tenue de prof. La méthode de Komuro était la plus pratique au monde mais celle d'Azylis-san ne m'aurait pas déplu pour autant. Je toussotai pour reprendre contenance.
- Ben justement : j'avais commencé à prendre de l'avance pour avoir plus facilement mes "récompenses" mais comme l'occasion ne s'est jamais présentée et comme j'avais hâte d'être capable de te comprendre quand tu parles chinois, j'ai fini par tout apprendre moi-même. Répondis-je avec un sourire amusé mais en évitant soigneusement son regard (à la fois pour ne pas rougir et pour éviter de me trahir sur mon bobard).
Lorsque je sentis ma gène passer, je reportai mon attention sur Azylis-san avec un sourire en coin.
- Mais si ce n'est que ça, je peux toujours prendre la place du prof et t'apprendre le japonais. Lui proposai-je sans me départager de mon sourire.
- Roh cha va. Râlai-je en tâtant doucement ma molaire cassée avec ma langue.
Je fronçai légèrement les sourcils lorsqu'elle me confirma qu'ils n'avaient trouvé aucun corps. Mais le fait qu'ils aient trouvé tant de sang me fit douter. J'avais été salement blessé cette fois encore mais pas au point de perdre autant de sang. Pour une, ce n'était même pas la perte de sang qui avait été le plus grave. Mais si je n'avais pas loupé mon coup, les têtes des deux Valar qu'il me semble avoir tué devaient avoir lâché pas mal de sang, même celle de la Valar que Titiana avait tué pour me sauver. Mais du coup, comment ça se faisait que les corps aient disparu ? C'est peut-être Titiana et Alice qui les ont fait disparaître maintenant que j'y pense !
- Non mais je me trompe peut-être aussi. J'étais à moitié évanoui à la f- Hein ?? M'exclamai-je en la regardant d'un air inquiet.
Je rêve ou elle s'est excusée d'elle-même ? D'habitude, quand il est clairement évident qu'elle est en tord et que la logique voudrait qu'elle s'excuse, elle le fait à sa manière mais ne dit jamais clairement qu'elle est désolée. Elle devait être aussi bouleversée qu'elle en avait l'air. La voir se mordre la lèvre au sang comme ça me fit mal au cœur. Je jetai un bref regard en direction de la porte de la cuisine qui venait de claquer après le départ d'Alis mais le reportai vite sur l'originale, d'autant plus que je ne comprenais pas de quoi elle s'excusait sur le coup.
Lorsque je l'entendis s'excuser de nouveau chinois, je sentis mon cœur battre de plus en plus vite. J'avais presque l'impression qu'elle allait m'annoncer une mauvaise nouvelle, comme si elle allait m'avouer que c'était elle qui avait orchestré les événements de l'autre soir. Lorsqu'elle prit mon visage entre ses mains pour poser son front contre le mien, je sentis mes joues s'empourprer violemment. Je ne savais vraiment plus ou me mettre. Mais lorsque je compris enfin de quoi elle s'excusait autant, je ressentis une grosse vague de soulagement et retins un soupir.
Tandis qu'un sourire doux se dessinait sur mes lèvres, j'enroulai mes bras autour de sa taille et l'attirai vers moi pour la forcer à s'asseoir sur mes genoux. Sans décoller mon front du sien, je fermai doucement les yeux.
- Ce n'est pas de votre faute. Personne ne pouvait prévoir que ça pouvait arriver. Lui assurai-je en un murmure.
- Yīqiè dōu hěn hǎo. Nǐ yǒu shé me kěyǐ zébèi zìjǐ.* Murmurai-je en passant doucement ma main le long de son dos pour essayer de la rassurer.
C'était la première fois que je la voyais dans cet état. Peut-être que c'était à cause de la fatigue, la pression et d'autres facteurs qui, accumulés, la faisaient craquer, mais c'était la première fois que j'éprouvais cette sensation en sa présence. D'habitude, le fait qu'elle soit une Heren Istarion et moi un simple Istari ne m'échappe pas, au contraire : je sais que, même si je me sens aussi proche et à l'aise avec elle que si on se connaissait depuis le lycée, en cas de dispute, de comportement qui ne lui plairait vraiment pas, elle pouvait me maîtriser sans trop d'efforts quand elle voulait. Mais jusqu'à maintenant, je n'avais jamais vraiment senti qu'elle pouvait prendre une affaire comme ça autant à cœur. Malgré son âge et son caractère, elle était une Heren Istarion dont le sort des résidents de l'école la préoccupe plus qu'elle ne le laisse paraître d'ordinaire.
Je ne sais pas pourquoi, mais à cette pensée, je me sentais soulagé et reconnaissant envers elle.
- On s'en est tiré quand même, c'est l'essentiel. Lui assurai-je en passant ma main dans ses cheveux.
Celui qu'il fallait blâmer pour ce qui était arrivé à Tiago, c'était moi. Il passe son temps à veiller sur moi, il est venu me sauver alors que j'étais en danger. Et malgré tout, je n'ai pas été capable de lui rendre la pareil lorsque c'est lui qui s'est retrouvé en danger. Je serrai les dents en prenant soin à ne pas en faire de même avec mes mains à cette pensée. Quand je serai Valar, j'espère vraiment que je deviendrai suffisamment fort pour être enfin capable de sauver mon Animae lorsqu'il est en danger.
Mon estomac finit par briser le silence en gargouillant bruyamment.
- ...
Non mais sérieux, je ne peux pas avoir un petit moment de classe juste une petite fois de temps en temps dans ma vie ?? Il faut vraiment qu'il y ait toujours un truc pour venir tout casser ?? Pitié, faites qu'elle n'ait rien entendu !
* Évidemment que ça a marché.
** Tout va bien. Tu n'as rien à te reprocher.
Akira- Messages : 2698
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Pouvoirs: Morphe d'Eau
Animae: Tiago, un Griffon
Re: Un repas de minuit [Privé]
Je ne cachai pas mon scepticisme croissant au fil de son explication, au point qu'à la fin j'avais un sourcil relevé.
- En fait, tu me prends vraiment pour une poire, c'est ça ? demandais-je, l'amusement perçant dans ma voix. Tu penses très sérieusement que je vais croire que tu as appris une langue étrangère, par toi même, juste pour ce genre de raison ? Et que tu y es parvenu en quelques mois à peine ?
Je m'accoudai nonchalamment à la table et posais ma joue dans le creux de ma main, le regard fixé sur lui, un sourire en coin se dessinant lentement sur mes lèvres.
- Surtout que tu ne prends même pas la peine de me regarder en face quand tu me sors ce genre d'explication vaseuses. Non, en fait je suis certaine que tu as triché d'une quelconque façon que ce soit et que tu en as honte. Genre t'as dû... t'as dû...
... Il a dû faire quoi pour parvenir à ce genre de miracle d'ailleurs ? Demander à une autre de ses connaissances de lui donner un coup de main ? Je ne sais même pas si, à part moi, il connait d'autres personnes parlant le chinois. Il n'est pas non plus partit là bas que sache... regarder des films en version originale sous titré japonais ? Ca expliquerait sa bonne prononciation (et encore !) mais pas son vocabulaire... Plus je réfléchissais, moins je ne parvenais à trouver une explication valable : sa maitrise était bien trop parfaite et le temps d'apprentissage bien trop court pour expliquer cet exploit, quelle que soit la manière que je trouvais. Bon sang, c'était impossible, il devait bien y avoir un "truc" là dessous !
- Mais... Comment t'as fais ? Demandais-je, mon scepticisme ayant rapidement laissé place à l'incompréhension totale.
Sérieusement, j'avais beau me creuser les méninges (et vu mon état, ce n'était pas une mince à faire...), je n'arrivais pas à comprendre... Akira n'avait jamais donné l'image d'un génie quelque soit le domaine (sauf peut être la connerie), mais là, je commençais à me poser la question ! A moins que...
- Tu avais déjà des notions avant, et tu me les as cachées, c'est ça ? C'est pour ça que tu as honte de me le dire maintenant alors qu'on se connait depuis un petit moment déjà, mmmh ?
*Il a dit qu'il avait hâte de te comprendre quand tu parlais dans ta langue de louveteaux, n'est-ce pas une preuve de son affection pour toi ? Pourquoi cherches-tu à le coincer ?*
*Parce que... parce que... !*
J'avais sentis mon teint rosir dangereusement en entendant la 2e partie de sa phrase, et je détournais la tête pour le cacher à Akira. C'étaient des conneries tout ça !
- Et puis zut, je te laisse le bénéfice du doute. De toute façon, têtu comme tu es, si tu n'as pas envie de me le dire, tu ne me le diras pas, même si je te torture. Et je suis trop fatiguée pour ça, conclus-je en marmonnant.
Ce qui était, de toute façon, vrai.
Je me retournai vers lui en entendant sa proposition, partagée entre la surprise et l'intérêt... et bizarrement, ce fut le 2e prit le pas sur l'autre.
- Sore wa amarini mo inai toki, watashi wa nihonjin o rikai shite... Jinsoku katsu kantan. Hanashi wa mōsukoshi... Mōsukoshi... erm... "Muzukashī" ?*
Huo s'arracherait les cheveux en entendant cette phrase, j'étais prête à parier qu'elle était bourrée de fautes.
- Oui bon, je suis un peu rouillées, marmonnais-je en détournant le regard, mes joues se recolorants de nouveau. Des cours de rattrapages ne seraient peut être pas de trop finalement.
Moi qui voulais faire ma maligne, c'était un peu loupé...
Il me prit par surprise en m'attirant contre lui, aussi je me retrouvais assise sur ses genoux avant même de réaliser comment. Sa soudaine proximité agita la culpabilité que je ressentais, et sa phrase en chinois eut le même effet qu'un long aiguillon qu'on enfonçait lentement dans mon coeur.
- Tu ne comprends pas. Ce genre d'incident n'aurait jamais dû arriver ! m'étranglais-je, mes mains s’accrochant à présent à ses épaules. On aurait du réagir dès les premiers signes d'affrontement ! Non, on aurait du réagir dès que le système de sécurité avait présenté des dysfonctionnements ! On aurait rien du laisser au hasard... Valhalla est censé être un endroit sûr où vous pouvez vivre en toute quiétude. Et c'est notre rôle de faire tout notre possible que ça le reste !
Cramponnée à sa chemise, je ne sentais pas mes mains trembler de colère contenue. Je devais lutter pour ne pas totalement craquer, et c'était dur. Très dur. Je sentis la truffe humide de Fenrir contre mon flanc, mais cela ne me calma pas pour autant.
- On a perdu un membre de la meute, et un autre a faillit se faire tuer sous notre nez. Nous avons échoué dans la protection de notre territoire, il a été souillé, c'est impardonnable. Qui sait ce qui arrivera la prochaine fois ? On a rien pu faire... juste chercher des pistes sans résultat. Tu es le seul a avoir montré les crocs pour protéger ta compagne... Que devient une meute si son chef n'est même pas capable de la protéger ?
Je me reculai pour de nouveau faire face à Akira, une expression mi douloureuse mi furieuse sur le visage.
- Tu as faillit mourir. Tu aurais pu y rester et on aurait retrouvé ton cadavre que le jour venu, à moitié dévoré par les charognards. Tu devrais être furieux, t'opposer à notre autorité, et pourtant tu la réconfortes comme un louveteau qui s'est fait mordre par un renard.
Je secouais la tête pour repousser l'emprise de Fenrir, et plongeai mon regard dans celui d'Akira.
- Nǐ jīhū gūdú de sǐqù. Nǐ jīhū ràng nǐ shā... Dì yà gē yě. Wǒ bù xīwàng zhèyàng de shìqíng fāshēng zài nǐ shēnshang... **
Les mots s’échappaient de mes lèvres sans que je puisse les en empêcher. Je ne réfléchissais même pas à leur sens, tant mon esprit s'embuait entre la colère, la frustration, la détresse et l'effet de sa sollicitude. Il était bien trop gentil, et ça, j'avais du mal à le supporter.
* Je comprends le japonais quand ce n'est pas trop vite et simple. Le parler est un peu plus... un peu plus... erm... "dur". (la formulation maladroite est volontaire, même si je sais que la traduction de google trad' est déjà fausse à la base XD)
** Tu as failli mourir tout seul. Tu as failli te faire tuer... Tiago aussi. Je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose...
- En fait, tu me prends vraiment pour une poire, c'est ça ? demandais-je, l'amusement perçant dans ma voix. Tu penses très sérieusement que je vais croire que tu as appris une langue étrangère, par toi même, juste pour ce genre de raison ? Et que tu y es parvenu en quelques mois à peine ?
Je m'accoudai nonchalamment à la table et posais ma joue dans le creux de ma main, le regard fixé sur lui, un sourire en coin se dessinant lentement sur mes lèvres.
- Surtout que tu ne prends même pas la peine de me regarder en face quand tu me sors ce genre d'explication vaseuses. Non, en fait je suis certaine que tu as triché d'une quelconque façon que ce soit et que tu en as honte. Genre t'as dû... t'as dû...
... Il a dû faire quoi pour parvenir à ce genre de miracle d'ailleurs ? Demander à une autre de ses connaissances de lui donner un coup de main ? Je ne sais même pas si, à part moi, il connait d'autres personnes parlant le chinois. Il n'est pas non plus partit là bas que sache... regarder des films en version originale sous titré japonais ? Ca expliquerait sa bonne prononciation (et encore !) mais pas son vocabulaire... Plus je réfléchissais, moins je ne parvenais à trouver une explication valable : sa maitrise était bien trop parfaite et le temps d'apprentissage bien trop court pour expliquer cet exploit, quelle que soit la manière que je trouvais. Bon sang, c'était impossible, il devait bien y avoir un "truc" là dessous !
- Mais... Comment t'as fais ? Demandais-je, mon scepticisme ayant rapidement laissé place à l'incompréhension totale.
Sérieusement, j'avais beau me creuser les méninges (et vu mon état, ce n'était pas une mince à faire...), je n'arrivais pas à comprendre... Akira n'avait jamais donné l'image d'un génie quelque soit le domaine (sauf peut être la connerie), mais là, je commençais à me poser la question ! A moins que...
- Tu avais déjà des notions avant, et tu me les as cachées, c'est ça ? C'est pour ça que tu as honte de me le dire maintenant alors qu'on se connait depuis un petit moment déjà, mmmh ?
*Il a dit qu'il avait hâte de te comprendre quand tu parlais dans ta langue de louveteaux, n'est-ce pas une preuve de son affection pour toi ? Pourquoi cherches-tu à le coincer ?*
*Parce que... parce que... !*
J'avais sentis mon teint rosir dangereusement en entendant la 2e partie de sa phrase, et je détournais la tête pour le cacher à Akira. C'étaient des conneries tout ça !
- Et puis zut, je te laisse le bénéfice du doute. De toute façon, têtu comme tu es, si tu n'as pas envie de me le dire, tu ne me le diras pas, même si je te torture. Et je suis trop fatiguée pour ça, conclus-je en marmonnant.
Ce qui était, de toute façon, vrai.
Je me retournai vers lui en entendant sa proposition, partagée entre la surprise et l'intérêt... et bizarrement, ce fut le 2e prit le pas sur l'autre.
- Sore wa amarini mo inai toki, watashi wa nihonjin o rikai shite... Jinsoku katsu kantan. Hanashi wa mōsukoshi... Mōsukoshi... erm... "Muzukashī" ?*
Huo s'arracherait les cheveux en entendant cette phrase, j'étais prête à parier qu'elle était bourrée de fautes.
- Oui bon, je suis un peu rouillées, marmonnais-je en détournant le regard, mes joues se recolorants de nouveau. Des cours de rattrapages ne seraient peut être pas de trop finalement.
Moi qui voulais faire ma maligne, c'était un peu loupé...
Il me prit par surprise en m'attirant contre lui, aussi je me retrouvais assise sur ses genoux avant même de réaliser comment. Sa soudaine proximité agita la culpabilité que je ressentais, et sa phrase en chinois eut le même effet qu'un long aiguillon qu'on enfonçait lentement dans mon coeur.
- Tu ne comprends pas. Ce genre d'incident n'aurait jamais dû arriver ! m'étranglais-je, mes mains s’accrochant à présent à ses épaules. On aurait du réagir dès les premiers signes d'affrontement ! Non, on aurait du réagir dès que le système de sécurité avait présenté des dysfonctionnements ! On aurait rien du laisser au hasard... Valhalla est censé être un endroit sûr où vous pouvez vivre en toute quiétude. Et c'est notre rôle de faire tout notre possible que ça le reste !
Cramponnée à sa chemise, je ne sentais pas mes mains trembler de colère contenue. Je devais lutter pour ne pas totalement craquer, et c'était dur. Très dur. Je sentis la truffe humide de Fenrir contre mon flanc, mais cela ne me calma pas pour autant.
- On a perdu un membre de la meute, et un autre a faillit se faire tuer sous notre nez. Nous avons échoué dans la protection de notre territoire, il a été souillé, c'est impardonnable. Qui sait ce qui arrivera la prochaine fois ? On a rien pu faire... juste chercher des pistes sans résultat. Tu es le seul a avoir montré les crocs pour protéger ta compagne... Que devient une meute si son chef n'est même pas capable de la protéger ?
Je me reculai pour de nouveau faire face à Akira, une expression mi douloureuse mi furieuse sur le visage.
- Tu as faillit mourir. Tu aurais pu y rester et on aurait retrouvé ton cadavre que le jour venu, à moitié dévoré par les charognards. Tu devrais être furieux, t'opposer à notre autorité, et pourtant tu la réconfortes comme un louveteau qui s'est fait mordre par un renard.
Je secouais la tête pour repousser l'emprise de Fenrir, et plongeai mon regard dans celui d'Akira.
- Nǐ jīhū gūdú de sǐqù. Nǐ jīhū ràng nǐ shā... Dì yà gē yě. Wǒ bù xīwàng zhèyàng de shìqíng fāshēng zài nǐ shēnshang... **
Les mots s’échappaient de mes lèvres sans que je puisse les en empêcher. Je ne réfléchissais même pas à leur sens, tant mon esprit s'embuait entre la colère, la frustration, la détresse et l'effet de sa sollicitude. Il était bien trop gentil, et ça, j'avais du mal à le supporter.
* Je comprends le japonais quand ce n'est pas trop vite et simple. Le parler est un peu plus... un peu plus... erm... "dur". (la formulation maladroite est volontaire, même si je sais que la traduction de google trad' est déjà fausse à la base XD)
** Tu as failli mourir tout seul. Tu as failli te faire tuer... Tiago aussi. Je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose...
Dernière édition par Azylis le Lun 2 Déc - 1:27, édité 2 fois
Azylis- Messages : 1209
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Âge: Va savoir... j'ai la jeunesse éternelle !
Pouvoirs: Je guéris et me multiplie !
Animae: Tu vois le beau loups gris là bas, qui pourrait te bouffer en une bouchée ? Ben c'est lui ! :3
Re: Un repas de minuit [Privé]
Je retins de justesse une grimace en voyant l'expression de son visage. Avant-même qu'elle ne me réponde, je savais qu'elle n'avait pas gobé un mot de ce que je lui avais dit, mais pour le coup je ne pouvais pas vraiment le lui reprocher (en même temps, je l'avais bien dit à Komuro que même moi je n'y aurais pas cru), d'autant plus que c'était bien du flan.
- Ben...
Je préférais ne rien répondre, de peur de sortir une connerie qui me trahirait (déjà que pour le moment, je n'inspirais franchement pas confiance, je préférais éviter d'empirer mon cas). Par contre, je haussai les sourcils et la fixai avec un regard insistant, une expression proche du "on parie ?" sur le visage. Parce que, si je n'étais pas si naze quand il s'agit d'étudier, et si j'avais pu me mettre à apprendre une langue étrangère, c'est justement le chinois que j'aurais pris et justement pour "ce genre de raison", d'autant plus que les personnes que je fréquente le plus, à part Azylis-san, sont toutes d'origine japonaise. Du coup, quitte à choisir une nouvelle langue, autant que ce soit celle qu'Azylis-san parle le plus.
Je tâchai de ne tout de même pas reporter mon regard dans sa direction lorsqu'elle mentionna justement le fait que je ne la regardais pas en face, en essayant de respirer le plus calmement possible pour éviter que mes joues ne chauffent trop maintenant que je n'avais plus mon pouvoir pour le masquer. Je m'empressai de fourrer une feuille de salade dans la bouche pour mieux masquer mon stress lorsqu'elle commença à émettre une hypothèse (qu'elle ne termina finalement pas d'exposer), craignant qu'elle trouve finalement le truc. J'avais le cœur qui battait à cent à l'heure.
Je ne retins tout de même pas un sourire amusé en la voyant galérer comme ça sans trouver. Pendant un instant, je faillis tourner vivement la tête vers elle lorsqu'elle me trouva elle-même un début d'excuse. C'est vrai que j'aurais pu avoir quelques notions sans l'avoir avoué. Mais je me retins à temps : non seulement je risquais d'être dans la merde si elle me demandait des détails et je n'aimais pas l'idée de lui raconter trop de bobards.
Plus ça allait, plus j'étais tenté de lui répondre (elle n'allait de toute façon pas me faire un procès pour ça, j'avais juste à rester vague sur l'identité du Valar en question pour ne pas laisser sous-entendre que je m'étais barré en douce). Pendant un instant, je fus tenté de négocier la réponse pour effacer une dette que je lui devais mais elle finit tout de même par jeter l'éponge avant que je ne cède. Je laissai retomber mes épaules de soulagement en retenant un long soupir. Sauvé !
Par contre, je reportai aussitôt mon regard sur elle pour la fixer avec une surprise que je ne cherchai même pas à cacher. La formulation n'était pas parfaite et on sentait bien qu'elle ne le maîtrisait pas comme si elle avait reçu un coup de pouce d'un Télépathe, mais ça restait bel et bien du japonais ! Elle avait VRAIMENT des notions de son côté !
- Oh ben putain. Fut tout ce que je trouvais d'intelligent à répondre sur le coup (heureusement que j'étais assis).
Un petit rire m'échappa en l'entendant avouer que ce n'était pas parfait. N'empêche que ça m'épatait qu'elle ait des notions en japonais et de ne l'apprendre que maintenant.
- Et depuis quand tu causes japonais toi ? Ne pus-je m'empêcher de lui demander à mon tour.
Si elle me sort qu'elle a commencé il y a peu pour les mêmes raisons que moi, il ne me restera plus qu'à me faire Hara Kiri pour oublier la honte que j'éprouverai (même si, techniquement, pour le coup du chinois, je n'y suis pour rien : c'est Komuro qui a pris l'initiative quand j'étais encore inconscient). Quoiqu'en y réfléchissant, ça m'étonnerait : quand elle a mentionné l'idée d'apprendre une nouvelle langue juste parce que c'est la langue maternelle d'un ami, ça crevait les yeux qu'elle trouvait ça complètement débile. C'était certain que ce n'était pas pour ça qu'elle connaissait le japonais.
Je me retrouvai comme un con lorsqu'elle s'accrocha soudainement à mes épaules, les secouant presque.
- Mais...
Je ne savais pas trop quoi lui répondre pour le coup. Ça me faisait vraiment bizarre de la voir perturbée à ce point. Je sentais ses mains, cramponnées à ma chemise qui étaient en train de trembler. C'est vrai que, sur le coup, j'enrageais de voir que personne ne se donnait la peine de venir voir ce qui se passait, surtout lorsque j'étais totalement incapable de venir en aide à Tiago, mais, en y ayant repensé à tête reposée, je m'étais rendu compte qu'au final, je ne pouvais pas tant leur en vouloir que ça.
J'eus un mouvement de sursaut lorsqu'elle se mit à parler avec une voix différente par rapport à d'habitude. Qu'est-ce qui se passe ? Qu'est-ce qui lui arrive ? En plus, elle parle encore plus bizarrement que d'habitude ! C'est quoi cette voix qu'elle a ? On dirait qu'il y en a une autre mêlée à la sienne. Elle s'est faite possédée ma parole (et moi qui l'ai faite s'asseoir sur moi ! Je n'en loupe vraiment pas une !) ??!
Lorsqu'elle recula pour me faire face et que Fenrir apparut mieux dans mon champ de vision, je fronçai légèrement les sourcils. C'est lui qui parlait à travers Azylis-san ? Maintenant que j'y pense, dans le souvenir de Komuro, la voix de grand frère Serizawa produisait à peu près le même effet lorsqu'il avait fusionné avec son Phénix. Sauf que là, ils n'avaient pas l'air d'avoir fusionné. C'est quand même possible d'obtenir des effets de la fusion mais sans fusionner ?? À moins que ce soit une particularité des Heren Istarion ? Je n'en sais rien, c'est la première fois que je vois ça, mais ça fait sacrément bizarre.
Plus elle/ils parlai(en)t, plus je me sentais gêné. Je ne sais pas vraiment lequel des deux était en train de me dire le fond de sa pensée (à moins que ce ne soit les deux à la fois, même si je pencherais un peu plus pour Fenrir quand même : non seulement il y avait trop d'énumérations d'animaux et je ne comprenais pas sa dernière comparaison. C'était qui le "louveteau" dans l'histoire ? Moi ou Azylis-san ? Si c'est moi, je comprends encore moins le rapport entre essayer de réconforter quelqu'un et être un louveteau qui s'est fait mordre par un renard, ou alors c'est un truc de Loup) mais je me sentais de plus en plus embarrassé.
Les joues rouges, j'essayai de reporter mon attention ailleurs mais, bizarrement, je n'arrivais pas à détourner mon regard du sien. Bon sang, qu'est-ce que je dois dire ? Qu'est-ce que je dois faire ? C'est à Tiago qu'ils devaient dire tout ça, pas à moi ! J'ai déjà été bien plus salement amoché que l'autre soir, ils n'avaient pas de raisons de littéralement venir s'excuser auprès de moi ! Tiagoooooo ! Qu'est-ce que je dois faire ? Je me sens trop con !
Lorsqu'Azylis-san se remit à parler chinois, sa réplique me fit l'effet d'une baffe. Je restai un moment sans bouger ni rien dire. Elle devait VRAIMENT être inquiète (et fatiguée) pour me dire ce genre de truc sans détour. Je sentais mon cœur battre de plus en plus vite dans ma poitrine tandis qu'un nœud se nouait dans mon estomac.
Je finis par prendre la main d'Azylis-san dans la mienne pour en caresser le dos avec mon pouce. J'approchai prudemment mon autre main vers Fenrir (j'ai beau la perdre souvent, j'y tiens à ma main quand même) pour lui caresser doucement la tête. Je les regardai, tour à tour, avec un sourire sans joie que je voulais rassurant.
- Vous n'avez rien à vous reprocher. Leur assurai-je avec un léger sourire.
- Ça aurait pu être n'importe quoi d'autre. On est quand même dans un endroit où ne pas entendre de bruits bizarres est justement un signe d'alarme. Et puis, à cette heure, vous aviez bien le droit de dormir comme n'importe qui. Et même si vous ne dormiez pas, c'est pas pour autant que vous êtes privés d'avoir une vie. Leur dis-je, le regard déjà un peu plus sévère.
Des excuses pour expliquer les bruits qu'on produisait, il y en avait pleins : quelqu'un qui s'entraînait, quelqu'un qui préparait une sorte de numéro, un tournage d'une vidéo, une simple bagarre, quelqu'un qui essayait de gérer ses pouvoirs mais qui se serait loupé et ça lui aurait "sauté à la tronche", un quelconque concours et bien d'autres encore. S'ils devaient paniquer à chaque fois qu'un bruit bizarre se faisait entendre, on aurait une belle bande de dépressifs paranos dans cette école.
- Vous ne pouvez pas avoir un œil sur tout le monde en permanence non plus. Je ne vais pas me mettre à faire la gueule et la révolution pour ça.
C'était de ma faute au contraire. C'est moi qui n'a pas été fichu de calmer Asuka. C'est moi qui l'ai laissée partir sans rien pouvoir faire. C'est "à cause de moi" si elle a voulu partir. C'est parce que ce Kôsaku semble avoir personnellement une dent contre moi et qu'il voulait être sûr que j'y passe qu'il s'est introduit à Valhalla, mettant en danger quiconque se serait aventuré dans les environs à ce moment-là. C'est moi qui n'a pas été capable de sauver mon Animae alors qu'il agonisait. C'était de ma faute, pas la leur, et malgré tout, ils étaient limite en train de me demander de les engueuler.
Je baissai la tête, collant mon menton contre la base de mon cou.
- Je suis désolé. Entre mes rencontres avec Anikeï-sama et mes conneries, je passe mon temps à vous causer du soucis. M'excusai-je sans relever la tête.
- Je suis vraiment désolé, Azylis-san, Fenrir. Murmurai-je, mon regard se perdant dans le vide.
Dire que j'avais voulu qu'Anikeï-sama m'entraîne pendant tous ces mois dans les grottes pour que je puisse devenir comme lui afin de devenir suffisamment doué pour ne plus avoir à demander des soins à qui que ce soit (et par la même occasion, ne plus inquiéter personne) et surtout, être capable de me débrouiller seul, sans l'aide de Tiago et, au contraire, lui venir en aide lorsqu'il en aurait besoin. Non seulement j'étais à des années lumières de ressembler à Anikeï-sama, mais j'étais également tellement loin d'être aussi bon que je le voudrais que l'idée d'y arriver un jour me semblait de plus en plus utopique.
Je me mordis violemment la lèvre inférieure tandis que mon corps tremblait sans que je ne m'en rende vraiment compte.
- Ben...
Je préférais ne rien répondre, de peur de sortir une connerie qui me trahirait (déjà que pour le moment, je n'inspirais franchement pas confiance, je préférais éviter d'empirer mon cas). Par contre, je haussai les sourcils et la fixai avec un regard insistant, une expression proche du "on parie ?" sur le visage. Parce que, si je n'étais pas si naze quand il s'agit d'étudier, et si j'avais pu me mettre à apprendre une langue étrangère, c'est justement le chinois que j'aurais pris et justement pour "ce genre de raison", d'autant plus que les personnes que je fréquente le plus, à part Azylis-san, sont toutes d'origine japonaise. Du coup, quitte à choisir une nouvelle langue, autant que ce soit celle qu'Azylis-san parle le plus.
Je tâchai de ne tout de même pas reporter mon regard dans sa direction lorsqu'elle mentionna justement le fait que je ne la regardais pas en face, en essayant de respirer le plus calmement possible pour éviter que mes joues ne chauffent trop maintenant que je n'avais plus mon pouvoir pour le masquer. Je m'empressai de fourrer une feuille de salade dans la bouche pour mieux masquer mon stress lorsqu'elle commença à émettre une hypothèse (qu'elle ne termina finalement pas d'exposer), craignant qu'elle trouve finalement le truc. J'avais le cœur qui battait à cent à l'heure.
Je ne retins tout de même pas un sourire amusé en la voyant galérer comme ça sans trouver. Pendant un instant, je faillis tourner vivement la tête vers elle lorsqu'elle me trouva elle-même un début d'excuse. C'est vrai que j'aurais pu avoir quelques notions sans l'avoir avoué. Mais je me retins à temps : non seulement je risquais d'être dans la merde si elle me demandait des détails et je n'aimais pas l'idée de lui raconter trop de bobards.
Plus ça allait, plus j'étais tenté de lui répondre (elle n'allait de toute façon pas me faire un procès pour ça, j'avais juste à rester vague sur l'identité du Valar en question pour ne pas laisser sous-entendre que je m'étais barré en douce). Pendant un instant, je fus tenté de négocier la réponse pour effacer une dette que je lui devais mais elle finit tout de même par jeter l'éponge avant que je ne cède. Je laissai retomber mes épaules de soulagement en retenant un long soupir. Sauvé !
Par contre, je reportai aussitôt mon regard sur elle pour la fixer avec une surprise que je ne cherchai même pas à cacher. La formulation n'était pas parfaite et on sentait bien qu'elle ne le maîtrisait pas comme si elle avait reçu un coup de pouce d'un Télépathe, mais ça restait bel et bien du japonais ! Elle avait VRAIMENT des notions de son côté !
- Oh ben putain. Fut tout ce que je trouvais d'intelligent à répondre sur le coup (heureusement que j'étais assis).
Un petit rire m'échappa en l'entendant avouer que ce n'était pas parfait. N'empêche que ça m'épatait qu'elle ait des notions en japonais et de ne l'apprendre que maintenant.
- Et depuis quand tu causes japonais toi ? Ne pus-je m'empêcher de lui demander à mon tour.
Si elle me sort qu'elle a commencé il y a peu pour les mêmes raisons que moi, il ne me restera plus qu'à me faire Hara Kiri pour oublier la honte que j'éprouverai (même si, techniquement, pour le coup du chinois, je n'y suis pour rien : c'est Komuro qui a pris l'initiative quand j'étais encore inconscient). Quoiqu'en y réfléchissant, ça m'étonnerait : quand elle a mentionné l'idée d'apprendre une nouvelle langue juste parce que c'est la langue maternelle d'un ami, ça crevait les yeux qu'elle trouvait ça complètement débile. C'était certain que ce n'était pas pour ça qu'elle connaissait le japonais.
Je me retrouvai comme un con lorsqu'elle s'accrocha soudainement à mes épaules, les secouant presque.
- Mais...
Je ne savais pas trop quoi lui répondre pour le coup. Ça me faisait vraiment bizarre de la voir perturbée à ce point. Je sentais ses mains, cramponnées à ma chemise qui étaient en train de trembler. C'est vrai que, sur le coup, j'enrageais de voir que personne ne se donnait la peine de venir voir ce qui se passait, surtout lorsque j'étais totalement incapable de venir en aide à Tiago, mais, en y ayant repensé à tête reposée, je m'étais rendu compte qu'au final, je ne pouvais pas tant leur en vouloir que ça.
J'eus un mouvement de sursaut lorsqu'elle se mit à parler avec une voix différente par rapport à d'habitude. Qu'est-ce qui se passe ? Qu'est-ce qui lui arrive ? En plus, elle parle encore plus bizarrement que d'habitude ! C'est quoi cette voix qu'elle a ? On dirait qu'il y en a une autre mêlée à la sienne. Elle s'est faite possédée ma parole (et moi qui l'ai faite s'asseoir sur moi ! Je n'en loupe vraiment pas une !) ??!
Lorsqu'elle recula pour me faire face et que Fenrir apparut mieux dans mon champ de vision, je fronçai légèrement les sourcils. C'est lui qui parlait à travers Azylis-san ? Maintenant que j'y pense, dans le souvenir de Komuro, la voix de grand frère Serizawa produisait à peu près le même effet lorsqu'il avait fusionné avec son Phénix. Sauf que là, ils n'avaient pas l'air d'avoir fusionné. C'est quand même possible d'obtenir des effets de la fusion mais sans fusionner ?? À moins que ce soit une particularité des Heren Istarion ? Je n'en sais rien, c'est la première fois que je vois ça, mais ça fait sacrément bizarre.
Plus elle/ils parlai(en)t, plus je me sentais gêné. Je ne sais pas vraiment lequel des deux était en train de me dire le fond de sa pensée (à moins que ce ne soit les deux à la fois, même si je pencherais un peu plus pour Fenrir quand même : non seulement il y avait trop d'énumérations d'animaux et je ne comprenais pas sa dernière comparaison. C'était qui le "louveteau" dans l'histoire ? Moi ou Azylis-san ? Si c'est moi, je comprends encore moins le rapport entre essayer de réconforter quelqu'un et être un louveteau qui s'est fait mordre par un renard, ou alors c'est un truc de Loup) mais je me sentais de plus en plus embarrassé.
Les joues rouges, j'essayai de reporter mon attention ailleurs mais, bizarrement, je n'arrivais pas à détourner mon regard du sien. Bon sang, qu'est-ce que je dois dire ? Qu'est-ce que je dois faire ? C'est à Tiago qu'ils devaient dire tout ça, pas à moi ! J'ai déjà été bien plus salement amoché que l'autre soir, ils n'avaient pas de raisons de littéralement venir s'excuser auprès de moi ! Tiagoooooo ! Qu'est-ce que je dois faire ? Je me sens trop con !
Lorsqu'Azylis-san se remit à parler chinois, sa réplique me fit l'effet d'une baffe. Je restai un moment sans bouger ni rien dire. Elle devait VRAIMENT être inquiète (et fatiguée) pour me dire ce genre de truc sans détour. Je sentais mon cœur battre de plus en plus vite dans ma poitrine tandis qu'un nœud se nouait dans mon estomac.
Je finis par prendre la main d'Azylis-san dans la mienne pour en caresser le dos avec mon pouce. J'approchai prudemment mon autre main vers Fenrir (j'ai beau la perdre souvent, j'y tiens à ma main quand même) pour lui caresser doucement la tête. Je les regardai, tour à tour, avec un sourire sans joie que je voulais rassurant.
- Vous n'avez rien à vous reprocher. Leur assurai-je avec un léger sourire.
- Ça aurait pu être n'importe quoi d'autre. On est quand même dans un endroit où ne pas entendre de bruits bizarres est justement un signe d'alarme. Et puis, à cette heure, vous aviez bien le droit de dormir comme n'importe qui. Et même si vous ne dormiez pas, c'est pas pour autant que vous êtes privés d'avoir une vie. Leur dis-je, le regard déjà un peu plus sévère.
Des excuses pour expliquer les bruits qu'on produisait, il y en avait pleins : quelqu'un qui s'entraînait, quelqu'un qui préparait une sorte de numéro, un tournage d'une vidéo, une simple bagarre, quelqu'un qui essayait de gérer ses pouvoirs mais qui se serait loupé et ça lui aurait "sauté à la tronche", un quelconque concours et bien d'autres encore. S'ils devaient paniquer à chaque fois qu'un bruit bizarre se faisait entendre, on aurait une belle bande de dépressifs paranos dans cette école.
- Vous ne pouvez pas avoir un œil sur tout le monde en permanence non plus. Je ne vais pas me mettre à faire la gueule et la révolution pour ça.
C'était de ma faute au contraire. C'est moi qui n'a pas été fichu de calmer Asuka. C'est moi qui l'ai laissée partir sans rien pouvoir faire. C'est "à cause de moi" si elle a voulu partir. C'est parce que ce Kôsaku semble avoir personnellement une dent contre moi et qu'il voulait être sûr que j'y passe qu'il s'est introduit à Valhalla, mettant en danger quiconque se serait aventuré dans les environs à ce moment-là. C'est moi qui n'a pas été capable de sauver mon Animae alors qu'il agonisait. C'était de ma faute, pas la leur, et malgré tout, ils étaient limite en train de me demander de les engueuler.
Je baissai la tête, collant mon menton contre la base de mon cou.
- Je suis désolé. Entre mes rencontres avec Anikeï-sama et mes conneries, je passe mon temps à vous causer du soucis. M'excusai-je sans relever la tête.
- Je suis vraiment désolé, Azylis-san, Fenrir. Murmurai-je, mon regard se perdant dans le vide.
Dire que j'avais voulu qu'Anikeï-sama m'entraîne pendant tous ces mois dans les grottes pour que je puisse devenir comme lui afin de devenir suffisamment doué pour ne plus avoir à demander des soins à qui que ce soit (et par la même occasion, ne plus inquiéter personne) et surtout, être capable de me débrouiller seul, sans l'aide de Tiago et, au contraire, lui venir en aide lorsqu'il en aurait besoin. Non seulement j'étais à des années lumières de ressembler à Anikeï-sama, mais j'étais également tellement loin d'être aussi bon que je le voudrais que l'idée d'y arriver un jour me semblait de plus en plus utopique.
Je me mordis violemment la lèvre inférieure tandis que mon corps tremblait sans que je ne m'en rende vraiment compte.
Dernière édition par Akira le Sam 25 Jan - 18:13, édité 1 fois
Akira- Messages : 2698
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Âge: 23 ans
Pouvoirs: Morphe d'Eau
Animae: Tiago, un Griffon
Re: Un repas de minuit [Privé]
Je laissai échapper un petit rire fatigué lorsqu'il me demanda depuis combien de temps je parlais japonais (même si "baragouiner" serait bien plus correct).
- Lorsque je vivais encore à Shangaï, mon frère avait un ami immigré japonais qui tenait un resto familial. Il s'était mis en tête de m'apprendre sa langue maternelle, autant te dire que c'était laborieux. Au début c'était assez amusant, mais ce type a tendance à se changer en démon quand ça ne va pas comme il veut. En l’occurrence, s'il avait entendu la tournure de ma phrase, je pense qu'il se serait arraché la moitié de ses cheveux, conclus-je avec un rire nostalgique à cette idée. Mais ça date d'il y a tellement longtemps que je suis complètement rouillée. Quant à l'écrit, je ne peux lire que certains hanzis... enfin je veux dire "kanjis", je n'ai jamais eu la patience d'apprendre vos hira-machin et les kata-trucs.
Sa surprise m'amusait vraiment beaucoup, mais en même temps il n'était pas sensé connaitre cette information jusqu'à maintenant, que je sache on n'avait jamais abordé le sujet des langues. Par contre j'espérais qu'il n'allait pas s'amuser à me parler uniquement en japonais pour me charrier, sinon j'allais vite être complètement larguée...
- Vous n'avez rien à vous reprocher. Ça aurait pu être n'importe quoi d'autre. On est quand même dans un endroit où ne pas entendre de bruits bizarres est justement un signe d'alarme. Et puis, à cette heure, vous aviez bien le droit de dormir comme n'importe qui. Et même si vous ne dormiez pas, c'est pas pour autant que vous êtes privés d'avoir une vie.
Je secouai la tête en silence, ravalant du mieux que je pouvais ma frustration.
- Tu ne comprends pas... Si nous ne sommes pas capables de vous protéger, qui le fera ? Nous sommes en quelque sorte... les "gardiens" de cette Vallée et de cette École. Nous devons être irréprochables. Nos prédécesseurs sont parvenus à préserver ce lieu, à en faire un havre de paix où tous nos semblables pourraient vivre en toute sécurité, sans avoir à s'inquiéter de ce qui se passe à l'Extérieur. jene veux pas que tous leurs efforts soient réduits à néant à cause de notre incompétence.
Je baissais mon regard sur mes mains tremblantes, fixant son pouce glisser sur ma peau d'un air vide.
- Notre tâche est telle que nous n'avons pas le droit à l'erreur. Nous avons eu beaucoup de "chance" ce soir là, rien ne nous dit que ce sera pareil la prochaine fois. Nous devons protéger cette Vallée. La préserver. Notre existence ne doit pas être révélée au Monde extérieur. Jamais...
Mon regard glissa jusqu'à Fenrir qui avait posé sa tête sur ma cuisse, l'appuyant contre le ventre d'Akira. Il se laissait caresser sans broncher, mais je voyais bien qu'il ne sentait qu'à peine le contact des doigts d'Akira dans sa fourrure.
- Même si ça parait impossible, repris-je à voix basse, mais suffisamment forte pour qu'Akira puisse m'entendre, nous devons protéger cette Ecole et ses habitants contre tous les dangers... nous devons être partout. C'est notre rôle. Ça a été celui de chaque Heren Istarion avant nous. Nous ne sommes pas des exceptions. Ces temps de paix nous ont donné un sentiment de fausse sécurité, il faut qu'on se reprenne dès maintenant.
Lorsque je le sentis dans mon cou, je laissais tomber mon front contre son épaule, mêlant mes doigts aux sien pour caresser mon Animae. Je n'aimais pas entendre ses mots qui sonnaient comme des excuses je n'aimais pas qu'il se reproche quoique ce soit. Je fermai doucement les yeux, m’appuyant davantage contre lui, m'autorisant un petit moment pour reprendre ma maitrise de soi. Je libérais la main qu'il me tenait et entrelaçai fermement nos doigts, pour ressentir la preuve physique de sa présence, mais aussi pour qu'il sente que je ne je laisserais pas tomber. Il était là, en plus ou moins bonne santé. Je pouvais le sentir contre moi, sentir son coeur battre à un rythme régulier contre ma poitrine, sentir son odeur, entendre sa respiration. Tous ces éléments me prouvaient qu'il était en vie, et cela m'aidait à retrouver mon calme. J'ignore combien de temps nous restâmes ainsi. J'avais entendue à plusieurs reprises des pas dans le couloir, mais même ça ne m'avait pas donné suffisamment de courage pour me détacher d'Akira. Je me sentais beaucoup trop bien dans cette position pour me détacher de lui et prendre le risque de briser cette petite bulle de paix qui s'était construite autour de nous.
C'est au bout du 3e frisson de froid que je décidai de sortir de mon apathie, et de me détacher de mon compagnon d'infortune avec un soupir las. Je plongeai quelques seconde mon regard dans le sien, avant de poser brièvement mes lèvres sur le bon de son nez, pour finalement me reculer et lui adresser un léger sourire.
- Je crois que je te l'ai déjà dit mais... Tu es vraiment trop gentil. Ça te jouera des tours, si ce n'est pas déjà fait.
Je lançais un bref coup d'oeil à Fenrir avant de me ravancer et mordre doucement à l'endroit même où je l'avais embrassé précédemment.
- De la part de Fenrir, parce que s'il le fait lui même ça risque de ne pas avoir le même effet. Parce que tu es un "stupide humain qui tendrais ta gorge à un fauve si ça pouvait te faire pardonner de lui avoir marché sur la queue". En gros il dit que tu es trop souple et pas assez vindicatif, qu'un jour tu te feras bouffer à cause de ça.
Je redevins silencieuse, les yeux baissés vers ses doigts avec lesquels je jouais distraitement, puis un rire étouffé m'échappa.
- Tu sais que quand tu parles chinois, tu as un putain d'accent campagnard ?
- Lorsque je vivais encore à Shangaï, mon frère avait un ami immigré japonais qui tenait un resto familial. Il s'était mis en tête de m'apprendre sa langue maternelle, autant te dire que c'était laborieux. Au début c'était assez amusant, mais ce type a tendance à se changer en démon quand ça ne va pas comme il veut. En l’occurrence, s'il avait entendu la tournure de ma phrase, je pense qu'il se serait arraché la moitié de ses cheveux, conclus-je avec un rire nostalgique à cette idée. Mais ça date d'il y a tellement longtemps que je suis complètement rouillée. Quant à l'écrit, je ne peux lire que certains hanzis... enfin je veux dire "kanjis", je n'ai jamais eu la patience d'apprendre vos hira-machin et les kata-trucs.
Sa surprise m'amusait vraiment beaucoup, mais en même temps il n'était pas sensé connaitre cette information jusqu'à maintenant, que je sache on n'avait jamais abordé le sujet des langues. Par contre j'espérais qu'il n'allait pas s'amuser à me parler uniquement en japonais pour me charrier, sinon j'allais vite être complètement larguée...
- Vous n'avez rien à vous reprocher. Ça aurait pu être n'importe quoi d'autre. On est quand même dans un endroit où ne pas entendre de bruits bizarres est justement un signe d'alarme. Et puis, à cette heure, vous aviez bien le droit de dormir comme n'importe qui. Et même si vous ne dormiez pas, c'est pas pour autant que vous êtes privés d'avoir une vie.
Je secouai la tête en silence, ravalant du mieux que je pouvais ma frustration.
- Tu ne comprends pas... Si nous ne sommes pas capables de vous protéger, qui le fera ? Nous sommes en quelque sorte... les "gardiens" de cette Vallée et de cette École. Nous devons être irréprochables. Nos prédécesseurs sont parvenus à préserver ce lieu, à en faire un havre de paix où tous nos semblables pourraient vivre en toute sécurité, sans avoir à s'inquiéter de ce qui se passe à l'Extérieur. jene veux pas que tous leurs efforts soient réduits à néant à cause de notre incompétence.
Je baissais mon regard sur mes mains tremblantes, fixant son pouce glisser sur ma peau d'un air vide.
- Notre tâche est telle que nous n'avons pas le droit à l'erreur. Nous avons eu beaucoup de "chance" ce soir là, rien ne nous dit que ce sera pareil la prochaine fois. Nous devons protéger cette Vallée. La préserver. Notre existence ne doit pas être révélée au Monde extérieur. Jamais...
Mon regard glissa jusqu'à Fenrir qui avait posé sa tête sur ma cuisse, l'appuyant contre le ventre d'Akira. Il se laissait caresser sans broncher, mais je voyais bien qu'il ne sentait qu'à peine le contact des doigts d'Akira dans sa fourrure.
- Même si ça parait impossible, repris-je à voix basse, mais suffisamment forte pour qu'Akira puisse m'entendre, nous devons protéger cette Ecole et ses habitants contre tous les dangers... nous devons être partout. C'est notre rôle. Ça a été celui de chaque Heren Istarion avant nous. Nous ne sommes pas des exceptions. Ces temps de paix nous ont donné un sentiment de fausse sécurité, il faut qu'on se reprenne dès maintenant.
Lorsque je le sentis dans mon cou, je laissais tomber mon front contre son épaule, mêlant mes doigts aux sien pour caresser mon Animae. Je n'aimais pas entendre ses mots qui sonnaient comme des excuses je n'aimais pas qu'il se reproche quoique ce soit. Je fermai doucement les yeux, m’appuyant davantage contre lui, m'autorisant un petit moment pour reprendre ma maitrise de soi. Je libérais la main qu'il me tenait et entrelaçai fermement nos doigts, pour ressentir la preuve physique de sa présence, mais aussi pour qu'il sente que je ne je laisserais pas tomber. Il était là, en plus ou moins bonne santé. Je pouvais le sentir contre moi, sentir son coeur battre à un rythme régulier contre ma poitrine, sentir son odeur, entendre sa respiration. Tous ces éléments me prouvaient qu'il était en vie, et cela m'aidait à retrouver mon calme. J'ignore combien de temps nous restâmes ainsi. J'avais entendue à plusieurs reprises des pas dans le couloir, mais même ça ne m'avait pas donné suffisamment de courage pour me détacher d'Akira. Je me sentais beaucoup trop bien dans cette position pour me détacher de lui et prendre le risque de briser cette petite bulle de paix qui s'était construite autour de nous.
C'est au bout du 3e frisson de froid que je décidai de sortir de mon apathie, et de me détacher de mon compagnon d'infortune avec un soupir las. Je plongeai quelques seconde mon regard dans le sien, avant de poser brièvement mes lèvres sur le bon de son nez, pour finalement me reculer et lui adresser un léger sourire.
- Je crois que je te l'ai déjà dit mais... Tu es vraiment trop gentil. Ça te jouera des tours, si ce n'est pas déjà fait.
Je lançais un bref coup d'oeil à Fenrir avant de me ravancer et mordre doucement à l'endroit même où je l'avais embrassé précédemment.
- De la part de Fenrir, parce que s'il le fait lui même ça risque de ne pas avoir le même effet. Parce que tu es un "stupide humain qui tendrais ta gorge à un fauve si ça pouvait te faire pardonner de lui avoir marché sur la queue". En gros il dit que tu es trop souple et pas assez vindicatif, qu'un jour tu te feras bouffer à cause de ça.
Je redevins silencieuse, les yeux baissés vers ses doigts avec lesquels je jouais distraitement, puis un rire étouffé m'échappa.
- Tu sais que quand tu parles chinois, tu as un putain d'accent campagnard ?
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Re: Un repas de minuit [Privé]
J'écoutai son explication sans arriver à m'empêcher de sourire. Je ne sais pas pourquoi mais j'étais presque excité comme un gosse de voir qu'elle avait des bases dans ma langue natale. Je ne fis pas de remarque mais j'eus tout de même un instant de tilt lorsqu'elle mentionna le fait qu'elle avait un frère. De ce dont je me souviens, c'était la première fois qu'elle mentionnait le fait qu'elle avait un frère. Mais pour le coup, je ne pouvais pas lui en tenir rigueur : déjà elle n'a jamais été contrainte de me dévoiler quoi que ce soit sur sa vie et je ne lui ai jamais parlé de grand frère Serizawa non plus.
- Je vois. Répondis-je, toujours avec un sourire amusé aux lèvres.
Je me mordis l'intérieur de la joue sans chercher à insister. Je comprenais ce qu'elle voulait dire (enfin, je pense en tout cas) mais il n'empêche que je maintenais quand même mes propos (parfois, même si on n'est pas d'accord avec quelqu'un, le mien c'est de la boucler et de lui laisser le dernier mot pour éviter les ennuis, surtout quand la personne semble déstabilisée comme ça). Par contre, pour le coup, j'étais d'accord avec le fait qu'il ne valait mieux pas révéler au reste du monde le fait qu'il existe des gens avec des "pouvoirs".
- Pourquoi ? Parce que ça n'a pas toujours été aussi dangereux de sortir d'ici ? Vu que j'avais compris que ça faisait des années que les deux autres Heren Istarion étaient partis, j'avais déduit que ça avait du coup toujours été plus ou moins comme ça. M'étonnai-je en l'entendant parler comme si l'école venait tout juste d'entrer officiellement en guerre.
Je ne bougeai pas lorsqu'elle s'appuya d'avantage contre moi, trop plongé dans mes pensées négatives pour avoir le courage d'esquisser le moindre mouvement. Plus ça allait, plus je me sentais mal : je savais que je ne faisais que créer des problèmes aux gens de mon entourage, d'autant plus qu'Azylis-san était une Heren Istarion (du coup, je lui infligeai encore plus de soucis que son poste ne devait lui fournir en temps normal) et pourtant, je n'arrivais pas à penser à autre chose qu'à l'idée de partir de Valhalla. J'avais beau savoir que je n'y étais pour rien, mais je n'arrivais pas à ne pas m'en vouloir de l'avoir laissée partir et je voulais "me rattraper" en la ramenant saine et sauve tout en me sachant parfaitement incapable d'y parvenir seul, même si j'étais déjà un Valar, et bien sûr je n'avais pas du tout l'intention de mêler quelqu'un d'autre à mes histoires dans l'hypothèse où je partirais réellement. C'était donc une nouvelle source d'inquiétude. Et être conscient d'être aussi égoïste et capricieux me frustrait !
Je fronçai les sourcils et fis une légère grimace lorsqu'elle m'embrassa sur le nez. Je ne sais pas si c'était mes pensées qui m'avaient coupé toute idée de réplique ou si j'étais juste d'accord avec elle, mais je ne trouvai rien à ne lui répondre et je me contentai d'arborer un sourire gêné.
- Itai ! M'exclamai-je lorsqu'elle revint à la charge pour me mordre au même endroit.
Au moment-même où elle commençait à s'expliquer, je la fixai d'un air voulant dire "fais bien gaffe à ce que tu vas dire, je t'ai à l’œil". Je finis par regarder tour à tour Azylis-san et Fenrir en plissant les yeux d'un air méfiant et un peu agacé, surtout parce que même sans avoir à entendre ses pensées, je suis sûr que Tiago aurait rebondi sur le "stupide".
- Ça va, c'est pas à ce point non plus. Répondis-je d'un ton blasé.
Mais, malgré moi, je ne pu m'empêcher de repenser à la fois où j'ai VRAIMENT failli me faire bouffer par un gros Dragon en entrant dans sa grotte. Heureusement qu'ils n'ont jamais su ça.
- D'ailleurs, je serai toi, je ferai gaffe aussi. Finis-je par dire à Azylis-san sur un ton prévenant.
- Piquer la bouffe des gens sans permission n'est pas toujours la meilleure idée pour garder sa main intacte. Expliquai-je, d'un air grincheux en faisant claquer mes dents tout en regrettant de ne plus pouvoir les changer en crocs pour mieux illustrer mes propos.
Parce que oui, j'avais beau ne rien avoir dit sur le coup, j'ai horreur qu'on touche à MA bouffe ! Par contre, je recouvrai mon expression blasée lorsqu'elle parla de mon accent.
- Non mais ça va oui ? C'est déjà pas assez que j'arrive à parler chinois ? Fallait en plus, que j'apprenne à parler comme un noble ? M'exclamai-je en sentant quand même mes joues rosir.
Il y a des millions de Chinois dans le monde et il a fallu que Komuro aille chercher un type perdu au fin fond de la campagne. Et bien sûr, c'est moi qui en fais les frais. Remarque, dans un sens, je préfère ça plutôt qu'avoir l'accent d'un type qui se la joue avec des phrases longues et complexes.
- Avec moi au moins, on comprend TOUT ce que je dis dans votre langue. Conclus-je avec un sourire moqueur.
- Je vois. Répondis-je, toujours avec un sourire amusé aux lèvres.
Je me mordis l'intérieur de la joue sans chercher à insister. Je comprenais ce qu'elle voulait dire (enfin, je pense en tout cas) mais il n'empêche que je maintenais quand même mes propos (parfois, même si on n'est pas d'accord avec quelqu'un, le mien c'est de la boucler et de lui laisser le dernier mot pour éviter les ennuis, surtout quand la personne semble déstabilisée comme ça). Par contre, pour le coup, j'étais d'accord avec le fait qu'il ne valait mieux pas révéler au reste du monde le fait qu'il existe des gens avec des "pouvoirs".
- Pourquoi ? Parce que ça n'a pas toujours été aussi dangereux de sortir d'ici ? Vu que j'avais compris que ça faisait des années que les deux autres Heren Istarion étaient partis, j'avais déduit que ça avait du coup toujours été plus ou moins comme ça. M'étonnai-je en l'entendant parler comme si l'école venait tout juste d'entrer officiellement en guerre.
Je ne bougeai pas lorsqu'elle s'appuya d'avantage contre moi, trop plongé dans mes pensées négatives pour avoir le courage d'esquisser le moindre mouvement. Plus ça allait, plus je me sentais mal : je savais que je ne faisais que créer des problèmes aux gens de mon entourage, d'autant plus qu'Azylis-san était une Heren Istarion (du coup, je lui infligeai encore plus de soucis que son poste ne devait lui fournir en temps normal) et pourtant, je n'arrivais pas à penser à autre chose qu'à l'idée de partir de Valhalla. J'avais beau savoir que je n'y étais pour rien, mais je n'arrivais pas à ne pas m'en vouloir de l'avoir laissée partir et je voulais "me rattraper" en la ramenant saine et sauve tout en me sachant parfaitement incapable d'y parvenir seul, même si j'étais déjà un Valar, et bien sûr je n'avais pas du tout l'intention de mêler quelqu'un d'autre à mes histoires dans l'hypothèse où je partirais réellement. C'était donc une nouvelle source d'inquiétude. Et être conscient d'être aussi égoïste et capricieux me frustrait !
Je fronçai les sourcils et fis une légère grimace lorsqu'elle m'embrassa sur le nez. Je ne sais pas si c'était mes pensées qui m'avaient coupé toute idée de réplique ou si j'étais juste d'accord avec elle, mais je ne trouvai rien à ne lui répondre et je me contentai d'arborer un sourire gêné.
- Itai ! M'exclamai-je lorsqu'elle revint à la charge pour me mordre au même endroit.
Au moment-même où elle commençait à s'expliquer, je la fixai d'un air voulant dire "fais bien gaffe à ce que tu vas dire, je t'ai à l’œil". Je finis par regarder tour à tour Azylis-san et Fenrir en plissant les yeux d'un air méfiant et un peu agacé, surtout parce que même sans avoir à entendre ses pensées, je suis sûr que Tiago aurait rebondi sur le "stupide".
- Ça va, c'est pas à ce point non plus. Répondis-je d'un ton blasé.
Mais, malgré moi, je ne pu m'empêcher de repenser à la fois où j'ai VRAIMENT failli me faire bouffer par un gros Dragon en entrant dans sa grotte. Heureusement qu'ils n'ont jamais su ça.
- D'ailleurs, je serai toi, je ferai gaffe aussi. Finis-je par dire à Azylis-san sur un ton prévenant.
- Piquer la bouffe des gens sans permission n'est pas toujours la meilleure idée pour garder sa main intacte. Expliquai-je, d'un air grincheux en faisant claquer mes dents tout en regrettant de ne plus pouvoir les changer en crocs pour mieux illustrer mes propos.
Parce que oui, j'avais beau ne rien avoir dit sur le coup, j'ai horreur qu'on touche à MA bouffe ! Par contre, je recouvrai mon expression blasée lorsqu'elle parla de mon accent.
- Non mais ça va oui ? C'est déjà pas assez que j'arrive à parler chinois ? Fallait en plus, que j'apprenne à parler comme un noble ? M'exclamai-je en sentant quand même mes joues rosir.
Il y a des millions de Chinois dans le monde et il a fallu que Komuro aille chercher un type perdu au fin fond de la campagne. Et bien sûr, c'est moi qui en fais les frais. Remarque, dans un sens, je préfère ça plutôt qu'avoir l'accent d'un type qui se la joue avec des phrases longues et complexes.
- Avec moi au moins, on comprend TOUT ce que je dis dans votre langue. Conclus-je avec un sourire moqueur.
Dernière édition par Akira le Mar 25 Fév - 0:34, édité 1 fois
Akira- Messages : 2698
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Re: Un repas de minuit [Privé]
Je détournais le regard, laissant filer une poignée de secondes en silence. Je finis par répondre après un discret soupire.
- Sortir d'ici n'est pas dangereux en soi, c'est juste... compliqué. Autant dans le passé on nous aurait pris pour des monstres ou des démons et aurions été brulés sur le buché dans le meilleur des cas, autant maintenant, avec la modernité, on risque surtout de se transformer en sujets d'expérimentation, ne valant pas beaucoup plus que des grenouilles lors d'une vivisection. Et je t'avoue que finir sur le billard avec les viscères à l'air libre ça ne me tente pas des masses. Et puis c'est sans compter le regard qu'auront les autres Hommes et les jugements qu'ils auront à notre encontre, nous risquerions d'être vus comme des dangers ambulants ou des armes de destructions massives et serions rejetés de la société. Je préfère encore vivre dans l'ombre que d'être la cible d'une chasse à l'homme. Le départ des 2 Heren Istarion n'a fait qu'assombrir la menace. Mais si on reste secret sur notre véritable nature et qu'on fait extrêmement attention, sortir de la Vallée n'est pas dangereux en soi.
Je lui refis face et plongeai mon regard dans le sien, lui demandant silencieusement de ne pas chercher à approfondir la question. Je ne voulais pas parler de ces deux traitres, et préférais repousser toujours plus loin le jour où nous devrions affronter le problème de face. C'était lâche, j'en avais parfaitement conscience... mais aborder ce sujet rouvrait en moi une blessure infectée qui ne guérirait sûrement jamais totalement.
Je relevais un sourcil en entendant sa réplique après que je l'ai mordu, et arborai une expression qui disait très clairement "T'es sûr de ce que tu avances ?". Mais je n'ajoutai rien pour ne pas l'enfoncer davantage, considérant qu'il devait en prendre suffisamment pour son grade chaque jour.
Je haussai davantage les sourcils lorsqu'il me dit de faire attention, ne comprenant absolument pas où il voulait en venir... avant de lever les yeux au ciel avec un léger amusement.
- T'es vraiment pas partageur quand il s'agit de bouffe. Après tous les cocktails que je t'ai fais, gratuitement en plus, j'aurais même pas eu le droit à quelques morceaux de viande ? Ingrat va... tu mériterais que je ne t'en fasse plus jamais.
Malgré la moue que j'essayais d'arborer, un petit pétillement était réapparu dans mes yeux, trahissant mes véritables pensées. Je continuai à caresser distraitement ses mains, mon esprit serein à peu près retrouvé. Grâce à lui. Sans signe avant coureur, je l'enlaçai doucement contre moi, mes lèvres frôlant imperceptiblement son oreille.
- Xièxiè nǐ gāngcái shuō dehuà,* murmurais-je doucement, sentant mes oreilles virer à l'écarlate.
Je raffermis brièvement mon étreinte avant de finalement le lâcher, ignorant la couleur de mes joues : au point où j'en étais.
- Moi je l'aime bien ton accent, ça donne un petit coté "rustique", soufflais-je avec un petit sourire en coin, mais sans une once de moquerie. Et puis ça veut dire quoi ça, "au moins on comprends tout ce que je dis", hein ? Qu'on pige rien quand c'est moi qui parle ?
* Merci pour ce que tu as dit tout à l'heure
- Sortir d'ici n'est pas dangereux en soi, c'est juste... compliqué. Autant dans le passé on nous aurait pris pour des monstres ou des démons et aurions été brulés sur le buché dans le meilleur des cas, autant maintenant, avec la modernité, on risque surtout de se transformer en sujets d'expérimentation, ne valant pas beaucoup plus que des grenouilles lors d'une vivisection. Et je t'avoue que finir sur le billard avec les viscères à l'air libre ça ne me tente pas des masses. Et puis c'est sans compter le regard qu'auront les autres Hommes et les jugements qu'ils auront à notre encontre, nous risquerions d'être vus comme des dangers ambulants ou des armes de destructions massives et serions rejetés de la société. Je préfère encore vivre dans l'ombre que d'être la cible d'une chasse à l'homme. Le départ des 2 Heren Istarion n'a fait qu'assombrir la menace. Mais si on reste secret sur notre véritable nature et qu'on fait extrêmement attention, sortir de la Vallée n'est pas dangereux en soi.
Je lui refis face et plongeai mon regard dans le sien, lui demandant silencieusement de ne pas chercher à approfondir la question. Je ne voulais pas parler de ces deux traitres, et préférais repousser toujours plus loin le jour où nous devrions affronter le problème de face. C'était lâche, j'en avais parfaitement conscience... mais aborder ce sujet rouvrait en moi une blessure infectée qui ne guérirait sûrement jamais totalement.
Je relevais un sourcil en entendant sa réplique après que je l'ai mordu, et arborai une expression qui disait très clairement "T'es sûr de ce que tu avances ?". Mais je n'ajoutai rien pour ne pas l'enfoncer davantage, considérant qu'il devait en prendre suffisamment pour son grade chaque jour.
Je haussai davantage les sourcils lorsqu'il me dit de faire attention, ne comprenant absolument pas où il voulait en venir... avant de lever les yeux au ciel avec un léger amusement.
- T'es vraiment pas partageur quand il s'agit de bouffe. Après tous les cocktails que je t'ai fais, gratuitement en plus, j'aurais même pas eu le droit à quelques morceaux de viande ? Ingrat va... tu mériterais que je ne t'en fasse plus jamais.
Malgré la moue que j'essayais d'arborer, un petit pétillement était réapparu dans mes yeux, trahissant mes véritables pensées. Je continuai à caresser distraitement ses mains, mon esprit serein à peu près retrouvé. Grâce à lui. Sans signe avant coureur, je l'enlaçai doucement contre moi, mes lèvres frôlant imperceptiblement son oreille.
- Xièxiè nǐ gāngcái shuō dehuà,* murmurais-je doucement, sentant mes oreilles virer à l'écarlate.
Je raffermis brièvement mon étreinte avant de finalement le lâcher, ignorant la couleur de mes joues : au point où j'en étais.
- Moi je l'aime bien ton accent, ça donne un petit coté "rustique", soufflais-je avec un petit sourire en coin, mais sans une once de moquerie. Et puis ça veut dire quoi ça, "au moins on comprends tout ce que je dis", hein ? Qu'on pige rien quand c'est moi qui parle ?
* Merci pour ce que tu as dit tout à l'heure
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Re: Un repas de minuit [Privé]
- D'accord. Répondis-je, tout de même déçu de la réponse.
Mine de rien, tout ce qu'elle venait de dire, je le savais déjà, ou l'avais logiquement déduit de moi-même. Du coup, je fus un peu déçu de ne pas pouvoir apprendre d'éléments nouveaux. Mais en même temps, je ne sais pas vraiment à quoi je m'attendais. Peut-être en apprendre un peu plus sur ce qui s'était passé avec les deux autres Heren Istarion ou un truc comme ça. Enfin, je m'attendais au moins à apprendre un truc nouveau quoi.
Mais vu le regard qu'elle m'adressa par la suite, je compris qu'il ne valait mieux pas insister. Je ne cherchai donc pas à creuser la question. Des fois, c'est mieux de ne pas savoir. De toute façon, avec le bol que j'ai, ça m'aurait, d'une manière ou d'une autre, apporté plus d'ennuis qu'autre chose.
Je la regardai avec un sourire amusé en la voyant "se plaindre".
- La bouffe, c'est comme avec les filles : quand tu en as une qui te plaît, tu ne la lâches plus. Décrétai-je.
J'allais rajouter un truc du genre "surtout avec la viande", mais je préférai me retenir : la dernière fois que j'ai dit ça à une fille, je me suis pris une grosse gifle et je n'ai plus jamais revu la fille en question.
- Mais tes cocktails sont super bons ! Et comme tu ne bois pas d'alcool, si tu n'en fais pas profiter les autres, tu les ferais pour rien ! Répliquai-je avec un sourire innocent.
Bon, c'était hyper lèche-pompe mais d'un autre côté c'était également vrai (même si je me doute que je ne dois pas être le seul pour qui elle en fait).
Je baissai les yeux sur nos mains emmêlées et commençai à peine à caresser la sienne qu'elle m'enlaça dans ses bras. J'écarquillai un instant les yeux, ne comprenant pas ce qui lui arrivait. Je sentis un frisson me parcourir le dos en sentant ses lèvres si proches de mon oreille. J'eus tout de même un moment de bug lorsqu'elle me remercia, ne comprenant pas tout de suite de quoi elle parlait. Mais lorsqu'il me sembla voir à quelle partie elle faisait allusion, mon expression s'adoucit et un léger sourire se dessina sur mes lèvres. Je lui rendis doucement son étreinte sans dire quoi que ce soit, tout de même content de voir que ça avait l'air de l'avoir touchée.
Lorsqu'elle relâcha son étreinte, je constatai que son visage avait pris des couleurs mais ne fis pas de remarques à ce sujet.
- En chinois, si. Mais quand il s'agit de parler une autre langue (le japonais "à tout hasard"), c'est une autre histoire. Répondis-je avec un petit rire.
Bon, c'était dégueulasse de dire ce genre de truc vu la manière dont j'avais "appris" sa langue mais pour une fois que c'est moi qui pouvais la taquiner, je n'allais pas laisser passer l'occasion (vu le nombre de fois où c'était l'inverse) ! Content de ma réplique, je me récompensai en attrapant mes baguettes avec lesquelles j'apportai un morceau de viande à ma bouche.
Mine de rien, tout ce qu'elle venait de dire, je le savais déjà, ou l'avais logiquement déduit de moi-même. Du coup, je fus un peu déçu de ne pas pouvoir apprendre d'éléments nouveaux. Mais en même temps, je ne sais pas vraiment à quoi je m'attendais. Peut-être en apprendre un peu plus sur ce qui s'était passé avec les deux autres Heren Istarion ou un truc comme ça. Enfin, je m'attendais au moins à apprendre un truc nouveau quoi.
Mais vu le regard qu'elle m'adressa par la suite, je compris qu'il ne valait mieux pas insister. Je ne cherchai donc pas à creuser la question. Des fois, c'est mieux de ne pas savoir. De toute façon, avec le bol que j'ai, ça m'aurait, d'une manière ou d'une autre, apporté plus d'ennuis qu'autre chose.
Je la regardai avec un sourire amusé en la voyant "se plaindre".
- La bouffe, c'est comme avec les filles : quand tu en as une qui te plaît, tu ne la lâches plus. Décrétai-je.
J'allais rajouter un truc du genre "surtout avec la viande", mais je préférai me retenir : la dernière fois que j'ai dit ça à une fille, je me suis pris une grosse gifle et je n'ai plus jamais revu la fille en question.
- Mais tes cocktails sont super bons ! Et comme tu ne bois pas d'alcool, si tu n'en fais pas profiter les autres, tu les ferais pour rien ! Répliquai-je avec un sourire innocent.
Bon, c'était hyper lèche-pompe mais d'un autre côté c'était également vrai (même si je me doute que je ne dois pas être le seul pour qui elle en fait).
Je baissai les yeux sur nos mains emmêlées et commençai à peine à caresser la sienne qu'elle m'enlaça dans ses bras. J'écarquillai un instant les yeux, ne comprenant pas ce qui lui arrivait. Je sentis un frisson me parcourir le dos en sentant ses lèvres si proches de mon oreille. J'eus tout de même un moment de bug lorsqu'elle me remercia, ne comprenant pas tout de suite de quoi elle parlait. Mais lorsqu'il me sembla voir à quelle partie elle faisait allusion, mon expression s'adoucit et un léger sourire se dessina sur mes lèvres. Je lui rendis doucement son étreinte sans dire quoi que ce soit, tout de même content de voir que ça avait l'air de l'avoir touchée.
Lorsqu'elle relâcha son étreinte, je constatai que son visage avait pris des couleurs mais ne fis pas de remarques à ce sujet.
- En chinois, si. Mais quand il s'agit de parler une autre langue (le japonais "à tout hasard"), c'est une autre histoire. Répondis-je avec un petit rire.
Bon, c'était dégueulasse de dire ce genre de truc vu la manière dont j'avais "appris" sa langue mais pour une fois que c'est moi qui pouvais la taquiner, je n'allais pas laisser passer l'occasion (vu le nombre de fois où c'était l'inverse) ! Content de ma réplique, je me récompensai en attrapant mes baguettes avec lesquelles j'apportai un morceau de viande à ma bouche.
Akira- Messages : 2698
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Re: Un repas de minuit [Privé]
Sa déception ne m'échappa pas, mais je restais sur mes positions : le sujet était clôt. Je le remerciais tout de même du regard de ne pas avoir insisté davantage, bien qu'il fut dans son droit.
- Je rêve où tu nous compares à des tranche de viande et autres cuisses de poulets ? relevais-je avec un certain cynisme. Certains se sont retrouvés la tête fusionnée avec leur assiette pour moins que ça tu sais, et pas forcément par moi. Mais si on suit ta logique, vu tout ce que tu t'enfiles comme variété de bouffe, tu sembles être du genre fidèle...
Le coin de mes lèvres tressaillit en un semblant de sourire sarcastique.
- .... auprès de plusieurs amantes. Tu n'aurais pas des envies de harem des fois ?
Le connaissant, ça ne m'étonnerai même pas que ce soit le cas, vu le nombre de fois qu'il partait dans des rêves éveillés en prenant une expression plus que louche. Je m'étais toujours demandée à quoi il pouvait penser dans ces moments, pour finalement décider de ne pas chercher davantage, par mesure de prudence : je ne voulais pas que mon opinion d'Akira fonde comme neige au soleil.
Je lâchai un petit soupire amusé à sa réponse, ne trouvant même pas une petite réplique pour le contredire. C'est qu'il commençait sérieusement à savoir s'y faire le saligaud.
- Faux cul va... mais si tu me prends pas les sentiments, je ne peux plus rien faire pour lutter, répondis-je en lui faisant une petite pichenette sur le front. Ça va, tu t'es plutôt bien rattrapé pour une tête de piaf, je continuerais à t'en faire.
Je fus rassurée qu'Akira ne fasse pas de remarque sur la couleur inhabituelle de mes joues, ou ne laisse pas percer une quelconque trace d'amusement sur son visage. Ce qui me surpris en revanche, c'est que cela ne m'avait pas étonnée. A partir de quand ma confiance en lui était-elle aussi profonde ? Sûrement bien plus longtemps que je ne voulais me l'avouer. Il rejoignait peu à peu Hishigi dans l’Échelle de ma confiance.
*A moins qu'il n'y soit déjà ?*
Je ne répondis pas à Fenrir, préférant rester sur la réserve. Mais au fond de moi, je sentais qu'il n'était pas vraiment dans le faux, malgré toutes les protestations et les excuses que je pouvais trouver. Tel un petit ruisseaux, il s'était faufilé entre les cailloux et les crevasses qui parsemaient les méandres de mon estime, prenant toujours plus d'importance et de force au fil du temps. Mais ce soir, j'avais réalisé que le timide ruisselet était devenu une véritable rivière qui s'écoulait paisiblement dans son lit. Je n'avais plus qu'à espérer que cette rivière là ne s'assèche jamais. La chute en serait alors très douloureuse.
*Tu ne sauras pas en refusant d'essayer*
Il n'avait pas tout à fait tord : qui ne tente rien n'a rien. Mais une sourde et amer appréhension continuait d'alimenter mon hésitation et mes doutes.
A sa pique, je pris un air scandalisé :
- T'es gonflé ! Espèce de... de... !
Mais j'avais beau chercher une bonne phrase japonaise bien structurée pour lui clouer le bec, rien en me venait à l'esprit, et la frustration qui en résultait n'arrangeait rien.
- You... You unworthy little piece of... Don't dare ignoring me ! m'exclamais-je en le voyant se servir tranquillement de la viande. I'll fucking make you regret making fun of me...
Oui bon, ce n'était pas du jeu d'utiliser une troisième langue dans la foulée pour me dérober à mon échec, mais mon orgueil en avait quand même pris un sacré coup. Histoire de passer mes nerfs, j'arrachai la dernière cuisse du poulet et mordis méchamment dans la viande en vidant presque un quart du tube de mayonnaise dans un coin de mon assiette. Un silence presque religieux s'installa, pendant lequel je sentais Akira infiniment fier de lui, à le voir déguster son repas en toute impudence.
- Et sinon, qu'est-ce que tu foutais là à cette heure de la nuit ? finis-je par lâcher en croquant dans un morceau de pain. Simple fringale nocturne ?
Je lançai un regard distrait à Fenrir, qui semblait bien décidé à réduire la carcasse du poulet à l'état de poussière entre ses crocs.
- Je rêve où tu nous compares à des tranche de viande et autres cuisses de poulets ? relevais-je avec un certain cynisme. Certains se sont retrouvés la tête fusionnée avec leur assiette pour moins que ça tu sais, et pas forcément par moi. Mais si on suit ta logique, vu tout ce que tu t'enfiles comme variété de bouffe, tu sembles être du genre fidèle...
Le coin de mes lèvres tressaillit en un semblant de sourire sarcastique.
- .... auprès de plusieurs amantes. Tu n'aurais pas des envies de harem des fois ?
Le connaissant, ça ne m'étonnerai même pas que ce soit le cas, vu le nombre de fois qu'il partait dans des rêves éveillés en prenant une expression plus que louche. Je m'étais toujours demandée à quoi il pouvait penser dans ces moments, pour finalement décider de ne pas chercher davantage, par mesure de prudence : je ne voulais pas que mon opinion d'Akira fonde comme neige au soleil.
Je lâchai un petit soupire amusé à sa réponse, ne trouvant même pas une petite réplique pour le contredire. C'est qu'il commençait sérieusement à savoir s'y faire le saligaud.
- Faux cul va... mais si tu me prends pas les sentiments, je ne peux plus rien faire pour lutter, répondis-je en lui faisant une petite pichenette sur le front. Ça va, tu t'es plutôt bien rattrapé pour une tête de piaf, je continuerais à t'en faire.
Je fus rassurée qu'Akira ne fasse pas de remarque sur la couleur inhabituelle de mes joues, ou ne laisse pas percer une quelconque trace d'amusement sur son visage. Ce qui me surpris en revanche, c'est que cela ne m'avait pas étonnée. A partir de quand ma confiance en lui était-elle aussi profonde ? Sûrement bien plus longtemps que je ne voulais me l'avouer. Il rejoignait peu à peu Hishigi dans l’Échelle de ma confiance.
*A moins qu'il n'y soit déjà ?*
Je ne répondis pas à Fenrir, préférant rester sur la réserve. Mais au fond de moi, je sentais qu'il n'était pas vraiment dans le faux, malgré toutes les protestations et les excuses que je pouvais trouver. Tel un petit ruisseaux, il s'était faufilé entre les cailloux et les crevasses qui parsemaient les méandres de mon estime, prenant toujours plus d'importance et de force au fil du temps. Mais ce soir, j'avais réalisé que le timide ruisselet était devenu une véritable rivière qui s'écoulait paisiblement dans son lit. Je n'avais plus qu'à espérer que cette rivière là ne s'assèche jamais. La chute en serait alors très douloureuse.
*Tu ne sauras pas en refusant d'essayer*
Il n'avait pas tout à fait tord : qui ne tente rien n'a rien. Mais une sourde et amer appréhension continuait d'alimenter mon hésitation et mes doutes.
A sa pique, je pris un air scandalisé :
- T'es gonflé ! Espèce de... de... !
Mais j'avais beau chercher une bonne phrase japonaise bien structurée pour lui clouer le bec, rien en me venait à l'esprit, et la frustration qui en résultait n'arrangeait rien.
- You... You unworthy little piece of... Don't dare ignoring me ! m'exclamais-je en le voyant se servir tranquillement de la viande. I'll fucking make you regret making fun of me...
Oui bon, ce n'était pas du jeu d'utiliser une troisième langue dans la foulée pour me dérober à mon échec, mais mon orgueil en avait quand même pris un sacré coup. Histoire de passer mes nerfs, j'arrachai la dernière cuisse du poulet et mordis méchamment dans la viande en vidant presque un quart du tube de mayonnaise dans un coin de mon assiette. Un silence presque religieux s'installa, pendant lequel je sentais Akira infiniment fier de lui, à le voir déguster son repas en toute impudence.
- Et sinon, qu'est-ce que tu foutais là à cette heure de la nuit ? finis-je par lâcher en croquant dans un morceau de pain. Simple fringale nocturne ?
Je lançai un regard distrait à Fenrir, qui semblait bien décidé à réduire la carcasse du poulet à l'état de poussière entre ses crocs.
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Re: Un repas de minuit [Privé]
- Euuuuuh.
Là le soucis, c'est que je connais la bonne réponse à donner, sauf que je connais aussi la vraie réponse et le soucis c'est que (rarement) au moment de parler, il n'y a pas un petit comité qui se réunit dans ma tête pour me dire "vas-y, ça tu peux le dire !" ou au contraire "Non, ça tu évites !" et du coup, je ne sors pas toujours la bonne réponse. Mais heureusement pour moi, Azylis-san enchaîna à ma place et tourna même la situation de manière à m'en faire un compliment !
- Voilà c'est ç-
Mais je ne terminai pas ma phrase en entendant la fin de la sienne. Ah si seulement je pouvais en avoir autant des amantes ! Je m'apprêtais à prendre un air vaincu mais le mot "harem" me fit tilter et je levai les yeux sur le côté.
J'eus la visions de moi entouré de guerrières, toutes mieux proportionnées les unes que les autres et à peu près autant vêtues que certaines filles de l'anime Queen's Blade. Chacune me suppliait de l'affronter au katana, voulant sentir ma lame trancher leurs vêtements. Sauf qu'elles étaient trop nombreuses et une bousculade en entraînant une autre, elle ne mirent pas longtemps à s'énerver les unes envers les autres et à se battre en elles. Voyant les vêtements commencer à se déchirer sans que ce ne soit moi qui eus à le faire, un large sourire appréciateur se dessina sur mes lèvres.
Sauf qu'il s'était aussi VRAIMENT dessiné sur mes lèvres. Lorsque je revins à la réalité et que je m'en rendis compte, je m'empressai de reprendre une expression neutre, limite indifférente.
- Pas particulièrement, pourquoi ? Répondis-je d'un air je-m'en-foutiste.
Un petit rire m'échappa en voyant que, même si m'étais fatalement fait griller, le coup du léchage de pompes avait marché.
- Merci Azylis-san ! La remerciai-je quand même avec un sourire reconnaissant.
Par contre, en voyant qu'elle n'arrivait pas à trouver quoi que ce soit à répliquer et s'en énerver, j'éclatai carrément de rire, d'autant plus que pour le coup, je comprenais tout ce qu'elle racontais, même en anglais (vu que c'était une des deux autres langues que j'avais demandé à Komuro de "m'apprendre" la dernière fois que je l'avais vu), du coup, je pus en profiter pleinement.
Par contre, toute trace de gaieté disparut de mon visage lorsque je la vis arrache MA dernière cuisse de poulet de sa carcasse. Pendant un bref instant, je crus que c'était une provocation pour m'inciter d'arrêter de me payer sa tête mais presque au même moment, elle mordit violemment dedans mes yeux qui s'écarquillèrent d'horreur.
- JE T'AI DIT D'ARRÊTER DE TOUCHER À MA BOUFFE !! Hurlai-je en l'attrapant par les cheveux et en lui écrasant la tête contre la table.
- SI T'AS SI FAIM, VA TE CHERCHER TA PROPRE BOUFFE MAIS LAISSE LA MIENNE TRANQUILLE !! JE FAIS COMMENT POUR VIVRE À COTÉ SI JE BOUFFE RIEN PUTAIN ?? Continuai-je d'hurler en empoignant le dos de son haut.
Avec mon autre main, j'attrapai une de ses jambes puis, la soulevant, je la suspendis au-dessus du sol, tête en bas.
- RECRACHE MA BOUFFE !! T'ENTENDS ?! RE-CRA-CHE ! RENDS-MOI MA BOUFFE !! T'AS ÉTÉ ÉLEVÉE OÙ POUR ÊTRE SI PEU CIVILISÉ BON SANG ?? MAIS TU VAS RECRACHER UN JOUR BORDEL ?? RECRACHE OU JE T'OUVRE LE BIDE POUR LA RÉCUPÉRER !!!
Enfin ça, c'est ce qui se passa dans ma tête. Dans la réalité, j'étais tellement choqué par ce qu'elle venait de faire que ça m'avait complètement paralysé d'horreur. Je restais juste sur place, la fixant en train de commettre le genre d'horreur dont je ne me remettrai sans doute jamais, les yeux écarquillés, presque terrifié. En tout cas, je n'entendis pas un mot de ce qu'elle raconta ensuite. Et lorsque je la vis prendre MON pain, mon expression ne bougea pas d'un cil mais mon poing se resserra si violemment que les baguettes que je tenais se cassèrent en deux.
- Ma bouffe. Murmurai-je d'une voix vide en me levant tout en la fixant d'un regard devenu également vide.
- Tu as pris ma bouffe. Deux fois. Murmurai-je en m'avançant dans sa direction, les bouts de mes baguettes cassées pointées dans sa direction.
Lorsque je fus suffisamment proche et avant qu'elle n'aie le temps de se lever pour s'échapper, j'empoignai son col et attirai son visage vers le mien.
- Tu sais ce qui se passe quand on touche à ma bouffe ? Lui demandai-je d'une voix basse, sans émotion, mon regard commençant à avoisiner celui d'Anikeï-sama.
- Si on ne me dédommage pas du triple, chaque objet à portée peut devenir une arme fatale. Répondis-je sans lui laisser le temps de le faire.
- Mais pour toi, ce sera différent. Terminai-je avant d'attirer son visage jusqu'au mien pour plaquer ses lèvres contre les miennes.
Là le soucis, c'est que je connais la bonne réponse à donner, sauf que je connais aussi la vraie réponse et le soucis c'est que (rarement) au moment de parler, il n'y a pas un petit comité qui se réunit dans ma tête pour me dire "vas-y, ça tu peux le dire !" ou au contraire "Non, ça tu évites !" et du coup, je ne sors pas toujours la bonne réponse. Mais heureusement pour moi, Azylis-san enchaîna à ma place et tourna même la situation de manière à m'en faire un compliment !
- Voilà c'est ç-
Mais je ne terminai pas ma phrase en entendant la fin de la sienne. Ah si seulement je pouvais en avoir autant des amantes ! Je m'apprêtais à prendre un air vaincu mais le mot "harem" me fit tilter et je levai les yeux sur le côté.
J'eus la visions de moi entouré de guerrières, toutes mieux proportionnées les unes que les autres et à peu près autant vêtues que certaines filles de l'anime Queen's Blade. Chacune me suppliait de l'affronter au katana, voulant sentir ma lame trancher leurs vêtements. Sauf qu'elles étaient trop nombreuses et une bousculade en entraînant une autre, elle ne mirent pas longtemps à s'énerver les unes envers les autres et à se battre en elles. Voyant les vêtements commencer à se déchirer sans que ce ne soit moi qui eus à le faire, un large sourire appréciateur se dessina sur mes lèvres.
Sauf qu'il s'était aussi VRAIMENT dessiné sur mes lèvres. Lorsque je revins à la réalité et que je m'en rendis compte, je m'empressai de reprendre une expression neutre, limite indifférente.
- Pas particulièrement, pourquoi ? Répondis-je d'un air je-m'en-foutiste.
Un petit rire m'échappa en voyant que, même si m'étais fatalement fait griller, le coup du léchage de pompes avait marché.
- Merci Azylis-san ! La remerciai-je quand même avec un sourire reconnaissant.
Par contre, en voyant qu'elle n'arrivait pas à trouver quoi que ce soit à répliquer et s'en énerver, j'éclatai carrément de rire, d'autant plus que pour le coup, je comprenais tout ce qu'elle racontais, même en anglais (vu que c'était une des deux autres langues que j'avais demandé à Komuro de "m'apprendre" la dernière fois que je l'avais vu), du coup, je pus en profiter pleinement.
Par contre, toute trace de gaieté disparut de mon visage lorsque je la vis arrache MA dernière cuisse de poulet de sa carcasse. Pendant un bref instant, je crus que c'était une provocation pour m'inciter d'arrêter de me payer sa tête mais presque au même moment, elle mordit violemment dedans mes yeux qui s'écarquillèrent d'horreur.
- JE T'AI DIT D'ARRÊTER DE TOUCHER À MA BOUFFE !! Hurlai-je en l'attrapant par les cheveux et en lui écrasant la tête contre la table.
- SI T'AS SI FAIM, VA TE CHERCHER TA PROPRE BOUFFE MAIS LAISSE LA MIENNE TRANQUILLE !! JE FAIS COMMENT POUR VIVRE À COTÉ SI JE BOUFFE RIEN PUTAIN ?? Continuai-je d'hurler en empoignant le dos de son haut.
Avec mon autre main, j'attrapai une de ses jambes puis, la soulevant, je la suspendis au-dessus du sol, tête en bas.
- RECRACHE MA BOUFFE !! T'ENTENDS ?! RE-CRA-CHE ! RENDS-MOI MA BOUFFE !! T'AS ÉTÉ ÉLEVÉE OÙ POUR ÊTRE SI PEU CIVILISÉ BON SANG ?? MAIS TU VAS RECRACHER UN JOUR BORDEL ?? RECRACHE OU JE T'OUVRE LE BIDE POUR LA RÉCUPÉRER !!!
Enfin ça, c'est ce qui se passa dans ma tête. Dans la réalité, j'étais tellement choqué par ce qu'elle venait de faire que ça m'avait complètement paralysé d'horreur. Je restais juste sur place, la fixant en train de commettre le genre d'horreur dont je ne me remettrai sans doute jamais, les yeux écarquillés, presque terrifié. En tout cas, je n'entendis pas un mot de ce qu'elle raconta ensuite. Et lorsque je la vis prendre MON pain, mon expression ne bougea pas d'un cil mais mon poing se resserra si violemment que les baguettes que je tenais se cassèrent en deux.
- Ma bouffe. Murmurai-je d'une voix vide en me levant tout en la fixant d'un regard devenu également vide.
- Tu as pris ma bouffe. Deux fois. Murmurai-je en m'avançant dans sa direction, les bouts de mes baguettes cassées pointées dans sa direction.
Lorsque je fus suffisamment proche et avant qu'elle n'aie le temps de se lever pour s'échapper, j'empoignai son col et attirai son visage vers le mien.
- Tu sais ce qui se passe quand on touche à ma bouffe ? Lui demandai-je d'une voix basse, sans émotion, mon regard commençant à avoisiner celui d'Anikeï-sama.
- Si on ne me dédommage pas du triple, chaque objet à portée peut devenir une arme fatale. Répondis-je sans lui laisser le temps de le faire.
- Mais pour toi, ce sera différent. Terminai-je avant d'attirer son visage jusqu'au mien pour plaquer ses lèvres contre les miennes.
Akira- Messages : 2698
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Re: Un repas de minuit [Privé]
En le voyant parti dans ses pensées (sûrement pas très catholiques), je levai le regard au ciel avec un petit haussement d'épaule, un sourire en coin dessiné sur les lèvres. Irrécupérable le pauvre garçon.
- Un jour tu resteras coincé dans tes pensés, marmonnais-je, même pas certaine qu'il m'entende.
Sauf qu'il dû réaliser le sourire ridiculement béat qu'il abordait, car il se reprit instantanément comme si de rien n’était, m'arrachant un ricanement moqueur. Irrécupérable je vous dis.
- Ne me remercie pas, décrétai-je en haussant des épaules, j'en tire quelques bénéfices aussi donc ça ne me dérange pas. Ça m'entraine après tout, conclus-je avec une satisfaction amusée.
L'entendre se moquer aussi ouvertement de moi n'arrangea pas mon énervement, bien au contraire : je ne parvenais même plus à aligner deux insultes à la suite ! En l'entendant pleurnicher sur sa bouffe, j'émis un reniflement méprisant, ne daignant même pas me tourner vers lui. Je préférais largement continuer à m'acharner sur mon poulet, que j'éminçais furieusement plus que je ne le mangeais. Surtout qu’il n’avait même pas pris la peine de répondre à ma question !
Mais en le sentant s'approcher (et surtout en réalisant son changement de voix), je relevai légèrement le regard pour voir ce qui lui arrivait. Il m'attrapa alors le col avant que je ne puisse réagir, voir même comprendre ce qu'il lui arrivait.
- Tu sais ce qui se passe quand on touche à ma bouffe ?
Perdue, je posais sur ses baguettes brisées un regard complètement hébété, ne comprenant absolument pas comment on était parvenus à une telle situation. Je cherchai une réponse convenable à sa question (qui n’en était peut être pas vraiment une d’ailleurs), mais il ne me laissa pas le temps de pousser plus loin ma réflexion.
- Si on ne me dédommage pas du triple, chaque objet à portée peut devenir une arme fatale.
Rien que ça ?! Je connaissais sa relation avec la nourriture, mais là ça dépassait toutes mes estimations ! Ce type y est complètement accro comme un drogué à son héroïne. Mais il y avait quelque chose dans sa voix qui me donna littéralement la chaire de poule. Lorsque je parvins à détacher mon regard des baguettes pour le plonger dans celui d’Akira, celui-ci fit remonter un frisson le long de mon dos. Il était tellement différent de celui de d’habitude, plus menaçant. Plus excitant aussi. J'avalai difficilement ma salive, le plus silencieusement possible, en soutenant son regard.
Je peinais à croire que cette situation était bien réelle. Du jeune loup naïf et étourdit que j'aimais tourmenter, il ne restait plus que son apparence physique. En cet instant, j'avais l’impression d’avoir devant moi un mâle dominant qui réprimandait une louve trop indisciplinée... et étrangement, c'était loin de me déplaire. L’incompréhension commençait à laisser place à une curiosité intéressée. Le regard plissé, j’aurais bien voulu répliquer avec sarcasme, repris contenance et remis à sa place, mais il ne m'en laissa pas vraiment le temps.
- Mais pour toi, ce sera différent.
Mon oeil unique s'écarquilla de surprise lorsqu'il attira mon visage au sien pour m'embrasser, me faisant émettre un grognement de surprise. J'en lâchai même mon morceau de pain, que j'avais pourtant réussi à tenir jusque là. J'ignore combien de temps nous restâmes ainsi, Akira m'attirant contre lui, moi trop ahurie pour esquisser le moindre geste, et Fenrir nous ignorant totalement. Je sentis un feu familier s'allumer eu creux de mon ventre, que je m’efforçai d'éteindre rapidement.
*Je ne sais pas depuis combien de temps tu n’as pas eu de compagnon nocturne, mais tu exhales la louve en chaleur*
Je pâlis brutalement en entendant la remarque si subtile de mon Animae, et repoussai vivement Akira pour me retourner vers le premier.
- F-FENRIR !
*Ne te mets pas en colère* me dit-il tranquillement, en avalant d’une bouchée les restes de sa carcasse *je ne fais que préciser ce que tu ne peux sentir*.
*Ca ne se dit pas !*
*Pourquoi ? Il n’y a pas de honte à avoir, je n’ai jamais dit que tu empestais. Ce n’est pas une odeur désagréable pour une humaine, bien qu’elle aurait été meilleure si tu étais un loup*
Mon visage passa du blanc au rouge écarlate.
- Ça ne se dit pas quand même, grognais-je, outrée.
Fenrir pencha la tête sur le coté, puis poussa un long soupir.
*Vous autres humains êtes décidément bien compliqués* me dit-il en se levant pour se secouer un bon coup, de la tête jusqu’au bout de la queue (oh bon dieu tous ces poils qui volent ! Si Francesco nous trouve, on est morts !)
Je reniflais dignement pour reprendre un peu contenance, et fis volte face vers Akira.
- Quant à toi, si tu me récompenses, ne t’étonne pas que je continue à te voler ta nourriture.
Je suis la mauvaise foi personnifiée...
- Un jour tu resteras coincé dans tes pensés, marmonnais-je, même pas certaine qu'il m'entende.
Sauf qu'il dû réaliser le sourire ridiculement béat qu'il abordait, car il se reprit instantanément comme si de rien n’était, m'arrachant un ricanement moqueur. Irrécupérable je vous dis.
- Ne me remercie pas, décrétai-je en haussant des épaules, j'en tire quelques bénéfices aussi donc ça ne me dérange pas. Ça m'entraine après tout, conclus-je avec une satisfaction amusée.
L'entendre se moquer aussi ouvertement de moi n'arrangea pas mon énervement, bien au contraire : je ne parvenais même plus à aligner deux insultes à la suite ! En l'entendant pleurnicher sur sa bouffe, j'émis un reniflement méprisant, ne daignant même pas me tourner vers lui. Je préférais largement continuer à m'acharner sur mon poulet, que j'éminçais furieusement plus que je ne le mangeais. Surtout qu’il n’avait même pas pris la peine de répondre à ma question !
Mais en le sentant s'approcher (et surtout en réalisant son changement de voix), je relevai légèrement le regard pour voir ce qui lui arrivait. Il m'attrapa alors le col avant que je ne puisse réagir, voir même comprendre ce qu'il lui arrivait.
- Tu sais ce qui se passe quand on touche à ma bouffe ?
Perdue, je posais sur ses baguettes brisées un regard complètement hébété, ne comprenant absolument pas comment on était parvenus à une telle situation. Je cherchai une réponse convenable à sa question (qui n’en était peut être pas vraiment une d’ailleurs), mais il ne me laissa pas le temps de pousser plus loin ma réflexion.
- Si on ne me dédommage pas du triple, chaque objet à portée peut devenir une arme fatale.
Rien que ça ?! Je connaissais sa relation avec la nourriture, mais là ça dépassait toutes mes estimations ! Ce type y est complètement accro comme un drogué à son héroïne. Mais il y avait quelque chose dans sa voix qui me donna littéralement la chaire de poule. Lorsque je parvins à détacher mon regard des baguettes pour le plonger dans celui d’Akira, celui-ci fit remonter un frisson le long de mon dos. Il était tellement différent de celui de d’habitude, plus menaçant. Plus excitant aussi. J'avalai difficilement ma salive, le plus silencieusement possible, en soutenant son regard.
Je peinais à croire que cette situation était bien réelle. Du jeune loup naïf et étourdit que j'aimais tourmenter, il ne restait plus que son apparence physique. En cet instant, j'avais l’impression d’avoir devant moi un mâle dominant qui réprimandait une louve trop indisciplinée... et étrangement, c'était loin de me déplaire. L’incompréhension commençait à laisser place à une curiosité intéressée. Le regard plissé, j’aurais bien voulu répliquer avec sarcasme, repris contenance et remis à sa place, mais il ne m'en laissa pas vraiment le temps.
- Mais pour toi, ce sera différent.
Mon oeil unique s'écarquilla de surprise lorsqu'il attira mon visage au sien pour m'embrasser, me faisant émettre un grognement de surprise. J'en lâchai même mon morceau de pain, que j'avais pourtant réussi à tenir jusque là. J'ignore combien de temps nous restâmes ainsi, Akira m'attirant contre lui, moi trop ahurie pour esquisser le moindre geste, et Fenrir nous ignorant totalement. Je sentis un feu familier s'allumer eu creux de mon ventre, que je m’efforçai d'éteindre rapidement.
*Je ne sais pas depuis combien de temps tu n’as pas eu de compagnon nocturne, mais tu exhales la louve en chaleur*
Je pâlis brutalement en entendant la remarque si subtile de mon Animae, et repoussai vivement Akira pour me retourner vers le premier.
- F-FENRIR !
*Ne te mets pas en colère* me dit-il tranquillement, en avalant d’une bouchée les restes de sa carcasse *je ne fais que préciser ce que tu ne peux sentir*.
*Ca ne se dit pas !*
*Pourquoi ? Il n’y a pas de honte à avoir, je n’ai jamais dit que tu empestais. Ce n’est pas une odeur désagréable pour une humaine, bien qu’elle aurait été meilleure si tu étais un loup*
Mon visage passa du blanc au rouge écarlate.
- Ça ne se dit pas quand même, grognais-je, outrée.
Fenrir pencha la tête sur le coté, puis poussa un long soupir.
*Vous autres humains êtes décidément bien compliqués* me dit-il en se levant pour se secouer un bon coup, de la tête jusqu’au bout de la queue (oh bon dieu tous ces poils qui volent ! Si Francesco nous trouve, on est morts !)
Je reniflais dignement pour reprendre un peu contenance, et fis volte face vers Akira.
- Quant à toi, si tu me récompenses, ne t’étonne pas que je continue à te voler ta nourriture.
Je suis la mauvaise foi personnifiée...
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Re: Un repas de minuit [Privé]
Lorsqu'elle me repoussa (au bout d'un certain temps mine de rien) et qu'elle cria "Fenrir" je fronçai les sourcils, vraiment inquiet. Comment ça "Fenrir" ? C'était si nul qu'elle se faisait chier au point de penser à un loup ou alors elle m'a carrément confondu avec lui ? Pendant un instant, j'écarquillai les yeux d'horreur. Ils sont proches au point qu'elle est devenue zoophile ?? Oh mon dieu !!
Mais je finis par tilter qu'en fait elle n'évitait pas mon regard mais qu'elle regardait VRAIMENT Fenrir et je compris enfin ce qui c'était passé. Comme Tiago avec moi, il avait dû lui faire une sale remarque qui l'a faite réagir. Je contins un soupir de soulagement, content que ce ne soit que ça. En la voyant continuer à lui répondre à voix haute, je gardai le silence, me doutant qu'ils étaient en train de continuer à échanger. J'eus tout de même un moment d'appréhension en voyant le loup se lever, pensant pendant un instant qu'Azylis-san avait été trop loin et l'avait énervé mais il ne fit que se secouer.
Je fronçai les sourcils lorsqu'elle s'adressa (pour de vrai cette fois) de nouveau à moi, sans vraiment comprendre. Comment ça récompenser ? Mais je finis par tilter pourquoi elle avait dit ça et mon visage s'illumina d'une expression voulant dire "Ah ! J'ai compris !".
- C'est parce que j'ai pas eu le temps de finir. Précisai-je en en avançant d'un pas vers elle avec un sourire en coin.
Une fois mon visage proche du sien, j'approchai mes lèvres vers les siennes jusqu'à les effleurer, mes mains glissant doucement le long de ses hanches.
- C'était le dernier que je te faisais avant looooooooooooongtemps. Murmurai-je en faisant glisser mes lèvres le long des siennes sans totalement les poser dessus avant de totalement éloigner mon visage du sien et de retirer mes mains se son corps.
Sur ces mots, je fis demi-tour et pris la direction de la sortie, attrapant MON morceau de pain qu'elle avait entamé au passage.
- Et en prime, je te laisse tout ranger ! Précisai-je sans me retourner, la tête haute en mode boudeur en posant ma main sur la poignée de la porte.
Elle m'a gâché mon repas, c'est donc comme si je n'avais rien mangé ! Donc pas de raison de ranger ce que je n'ai pas mangé !
Mais je finis par tilter qu'en fait elle n'évitait pas mon regard mais qu'elle regardait VRAIMENT Fenrir et je compris enfin ce qui c'était passé. Comme Tiago avec moi, il avait dû lui faire une sale remarque qui l'a faite réagir. Je contins un soupir de soulagement, content que ce ne soit que ça. En la voyant continuer à lui répondre à voix haute, je gardai le silence, me doutant qu'ils étaient en train de continuer à échanger. J'eus tout de même un moment d'appréhension en voyant le loup se lever, pensant pendant un instant qu'Azylis-san avait été trop loin et l'avait énervé mais il ne fit que se secouer.
Je fronçai les sourcils lorsqu'elle s'adressa (pour de vrai cette fois) de nouveau à moi, sans vraiment comprendre. Comment ça récompenser ? Mais je finis par tilter pourquoi elle avait dit ça et mon visage s'illumina d'une expression voulant dire "Ah ! J'ai compris !".
- C'est parce que j'ai pas eu le temps de finir. Précisai-je en en avançant d'un pas vers elle avec un sourire en coin.
Une fois mon visage proche du sien, j'approchai mes lèvres vers les siennes jusqu'à les effleurer, mes mains glissant doucement le long de ses hanches.
- C'était le dernier que je te faisais avant looooooooooooongtemps. Murmurai-je en faisant glisser mes lèvres le long des siennes sans totalement les poser dessus avant de totalement éloigner mon visage du sien et de retirer mes mains se son corps.
Sur ces mots, je fis demi-tour et pris la direction de la sortie, attrapant MON morceau de pain qu'elle avait entamé au passage.
- Et en prime, je te laisse tout ranger ! Précisai-je sans me retourner, la tête haute en mode boudeur en posant ma main sur la poignée de la porte.
Elle m'a gâché mon repas, c'est donc comme si je n'avais rien mangé ! Donc pas de raison de ranger ce que je n'ai pas mangé !
Dernière édition par Akira le Jeu 8 Mai - 18:48, édité 2 fois
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Re: Un repas de minuit [Privé]
Les bras croisés sur ma poitrine, je relevais un sourcil en le voyant de nouveau s'approcher de moi, me demandant ce qu'il allait bien pouvoir m'inventer cette fois-ci (avec lui, il faut s'attendre à tout !). Je ne pus m'empêcher de frissonner lorsqu'il frôla mes lèvres des siennes, me retenant tant bien que mal de ne pas abréger l'attente qu'il me faisait subir. J'inspirai profondément mais silencieusement en sentant ses mains glisser sur mes hanches, baissant le regard sur l'une d'elle, et n'écoutant que d'une oreille distraite ce qu'il me disait. Fenrir éternua avec toute la subtilité qu'il possédait, et je piquais un nouveau fard sans qu'il ait besoin de préciser sa pensée. Foutu flair canin !
- C'était le dernier que je te faisais avant looooooooooooongtemps.
- Pardon ?
Mais il ne me répondit même pas et tourna simplement des talons, apparemment très fier de lui. Le salaud ! J'ai fais quoi encore ?
*Tu lui as pris sa nourriture ?*
- Et en prime, je te laisse tout ranger !
Ooooh le couillon... et en plus il boude ! Je baissai la tête, les dents et les poings serrés, les épaules tremblant sous mon effort pour me contenir. Inspire. Expire.
- T'en as dans le pantalon pour me faire un coup pareil, tête de Piaf...
A peine avait-il posé sa main sur la poignée de la porte que la mienne l'attrapa par le collet pour le tirer en arrière et le ramener près du bazar. Un petit rire nerveux m'échappa.
- T'espérai sincèrement que j'allais te laisser partir après un coup pareil, et ranger bien sagement NOTRE bordel ? Murmurais-je d'une voix mielleuse à son oreille, une veine d'énervement gonflée au niveau de la tempe, et un tic nerveux agitant le coin de ma bouche.
Je raffermis ma prise sur son cou, pour lui expliquer très subtilement qu'il avait plutôt intérêt à faire attention à sa réponse.
- C'était le dernier que je te faisais avant looooooooooooongtemps.
- Pardon ?
Mais il ne me répondit même pas et tourna simplement des talons, apparemment très fier de lui. Le salaud ! J'ai fais quoi encore ?
*Tu lui as pris sa nourriture ?*
- Et en prime, je te laisse tout ranger !
Ooooh le couillon... et en plus il boude ! Je baissai la tête, les dents et les poings serrés, les épaules tremblant sous mon effort pour me contenir. Inspire. Expire.
- T'en as dans le pantalon pour me faire un coup pareil, tête de Piaf...
A peine avait-il posé sa main sur la poignée de la porte que la mienne l'attrapa par le collet pour le tirer en arrière et le ramener près du bazar. Un petit rire nerveux m'échappa.
- T'espérai sincèrement que j'allais te laisser partir après un coup pareil, et ranger bien sagement NOTRE bordel ? Murmurais-je d'une voix mielleuse à son oreille, une veine d'énervement gonflée au niveau de la tempe, et un tic nerveux agitant le coin de ma bouche.
Je raffermis ma prise sur son cou, pour lui expliquer très subtilement qu'il avait plutôt intérêt à faire attention à sa réponse.
Azylis- Messages : 1209
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Re: Un repas de minuit [Privé]
Lorsqu'elle tira sur le collet, j'en eus le souffle coupé sur le coup. Puis je fus tiré en arrière avant d'avoir pu ouvrir la porte. Je me retrouvai de nouveau devant la table, face aux débris de vaisselle qui traînaient par terre.
- Euh.
Au son de sa voix et vu la prise ferme qu'elle avait sur mon t-shirt, je me doutait qu'elle était elle aussi de mauvais poil. Je jetai un coup d’œil dans sa direction et, vu la tête qu'elle faisait, j'en eus la confirmation (même si sur le coup, je faillis éclater de rire en voyant sa veine sur la tempe).
Sauf que j'étais toujours remonté à cause de ce qu'elle avait osé faire à MA bouffe et la seule pensée que j'avais en tête était de l'ordre du "démerde-toi !", sauf que je ne savais pas trop comment le sortir sans risquer de me retrouver la tête contre la table. Bizarrement, j'eus un flash dans lequel grand frère Serizawa aurait été à ma place :
- Moi ranger ça ? Pfff ah ah ah !! Elle est mignonne, elle est mignonne ! S'esclaffa-t-il en lui tapotant le haut du crâne.
- Si on y réfléchit bien, s'il y a tant de bordel, c'est plus ta faute que la mienne donc c'est à la fautive de tout ranger (et puis ce sera ta punition pour m'avoir dérangé) ! Termina-t-il avec un clin d’œil et son sourire de salaud.
Et sur ces mots, il renversa une nouvelle assiette qui se brisa à son tour au sol avant de devenir invisible.
Lorsque je recouvrai mes esprits, j'avais malgré moi un sourire amusé aux lèvres que je m'empressai de faire disparaître. J'aurais eu mon pouvoir de Morphe, j'aurais pu tenter de reproduire la scène mais là, à par courir très vite ensuite, j'avais peu de chances de m'en tirer indemne.
Un coup d’œil en direction de la table et sur le plat qui avait contenu le poulet suffit à raviver ma mauvaise humeur. Je me retournai vers Azylis-san, ayant à mon tour une veine battant au niveau de ma tempe.
- À moins que tu aies, là tout de suite, de quoi me rendre toute la bouffe dont tu m'as privé (plus les intérêts), oui ! Parce qu'il n'est pas question de laisser passer ça sans punition appropriée (et encore, comme c'est la première fois, je me trouve plutôt gentil). Répondis-je avec un sourire jaune.
- Et puis, là je suis pieds nus. Rappelai-je en faisant bouger mes orteils pour lutter contre le froid du carrelage.
Je pensais vraiment pas pouvoir lui répondre comme ça un jour (mais faut croire que l'appel de la bouffe est plus fort que tout).
- Euh.
Au son de sa voix et vu la prise ferme qu'elle avait sur mon t-shirt, je me doutait qu'elle était elle aussi de mauvais poil. Je jetai un coup d’œil dans sa direction et, vu la tête qu'elle faisait, j'en eus la confirmation (même si sur le coup, je faillis éclater de rire en voyant sa veine sur la tempe).
Sauf que j'étais toujours remonté à cause de ce qu'elle avait osé faire à MA bouffe et la seule pensée que j'avais en tête était de l'ordre du "démerde-toi !", sauf que je ne savais pas trop comment le sortir sans risquer de me retrouver la tête contre la table. Bizarrement, j'eus un flash dans lequel grand frère Serizawa aurait été à ma place :
- Moi ranger ça ? Pfff ah ah ah !! Elle est mignonne, elle est mignonne ! S'esclaffa-t-il en lui tapotant le haut du crâne.
- Si on y réfléchit bien, s'il y a tant de bordel, c'est plus ta faute que la mienne donc c'est à la fautive de tout ranger (et puis ce sera ta punition pour m'avoir dérangé) ! Termina-t-il avec un clin d’œil et son sourire de salaud.
Et sur ces mots, il renversa une nouvelle assiette qui se brisa à son tour au sol avant de devenir invisible.
Lorsque je recouvrai mes esprits, j'avais malgré moi un sourire amusé aux lèvres que je m'empressai de faire disparaître. J'aurais eu mon pouvoir de Morphe, j'aurais pu tenter de reproduire la scène mais là, à par courir très vite ensuite, j'avais peu de chances de m'en tirer indemne.
Un coup d’œil en direction de la table et sur le plat qui avait contenu le poulet suffit à raviver ma mauvaise humeur. Je me retournai vers Azylis-san, ayant à mon tour une veine battant au niveau de ma tempe.
- À moins que tu aies, là tout de suite, de quoi me rendre toute la bouffe dont tu m'as privé (plus les intérêts), oui ! Parce qu'il n'est pas question de laisser passer ça sans punition appropriée (et encore, comme c'est la première fois, je me trouve plutôt gentil). Répondis-je avec un sourire jaune.
- Et puis, là je suis pieds nus. Rappelai-je en faisant bouger mes orteils pour lutter contre le froid du carrelage.
Je pensais vraiment pas pouvoir lui répondre comme ça un jour (mais faut croire que l'appel de la bouffe est plus fort que tout).
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Re: Un repas de minuit [Privé]
Suite à sa réplique pour le moins acide, je le regardais fixement sans trop savoir s'il plaisantait ou était sérieux. Mais le silence s'éternisa.
- Attends. Tu n'es pas sérieux ? demandais-je, hésitant entre un sourire crispé et une regard mauvais. Simplement parce que je me suis servie dans la nourriture que tu avais sortie, tu boudes et laisses tout en vrac ? Alors que tu es responsable d'au moins la moitié de ce qui est part terre ?
Moi qui trouvait qu'il avait beaucoup mûri quelques minutes plus tôt, j'étais en train de revenir sur mon jugement. Pourtant, j'aurais peut être dû être habituée à ses réactions un peu bizarres et disproportionnées par rapport à certaines situation. Le souvenir de notre brouille au début qu'on se connaissait, juste parce que je m'étais appuyée sur son katana comme sur un bâton, était encore présent dans ma mémoire, tout comme la brève rancœur qu'il m'avait vouée pour le même incident. Mais ça, j'étais loin de l'avoir vue venir.
Je finis par lui lâcher le col, les dents serrées.
- Okay, je vois le genre, articulais-je d'une voix glaciale. Permet moi seulement de te rappeler que deux-trois morceaux de poulet sur le bordel que t'as déballé, ce n'est vraiment pas grand chose. Surtout si c'est pour au final ne pas en manger la moitié.
Je me détournais de lui pour aller chercher un sac poubelle d'un placard, et commençai à jeter tout ce qui était débris de plats.
- Je te rappelle aussi que dans cette École tu n'es pas tout seul. Un encas nocturne est une chose. Dévaliser les frigos en est une autre totalement différente. Il n'y plus qu'à espérer qu'il y a des aliments récupérables. Tu peux y aller, je ne te retiens plus. Je me débrouillerais sans ton aide finalement.
Je lançai mon regard par dessus mon épaule, où s'y mêlait colère froide et déception.
- Et puis tu as raison, tu es pied nu après tout, ce n'est pas comme si tu avais descendu 3 étages juste pour te faire un petit sandwich. Je ne voudrais pas que tu t'enrhumes quelques jours à peine avant ton passage au rang supérieur, ce serait tellement dommage. J'espère seulement que tu feras moins preuve d'individualisme une fois Valar, conclus-je avec un haussement d'épaule, avant de me remettre au travail.
Dire qu'il y a quelques minutes à peine, nous étions dans les bras de l'autre... Il faut croire qu'on finira presque toujours par tout gâcher.
- Attends. Tu n'es pas sérieux ? demandais-je, hésitant entre un sourire crispé et une regard mauvais. Simplement parce que je me suis servie dans la nourriture que tu avais sortie, tu boudes et laisses tout en vrac ? Alors que tu es responsable d'au moins la moitié de ce qui est part terre ?
Moi qui trouvait qu'il avait beaucoup mûri quelques minutes plus tôt, j'étais en train de revenir sur mon jugement. Pourtant, j'aurais peut être dû être habituée à ses réactions un peu bizarres et disproportionnées par rapport à certaines situation. Le souvenir de notre brouille au début qu'on se connaissait, juste parce que je m'étais appuyée sur son katana comme sur un bâton, était encore présent dans ma mémoire, tout comme la brève rancœur qu'il m'avait vouée pour le même incident. Mais ça, j'étais loin de l'avoir vue venir.
Je finis par lui lâcher le col, les dents serrées.
- Okay, je vois le genre, articulais-je d'une voix glaciale. Permet moi seulement de te rappeler que deux-trois morceaux de poulet sur le bordel que t'as déballé, ce n'est vraiment pas grand chose. Surtout si c'est pour au final ne pas en manger la moitié.
Je me détournais de lui pour aller chercher un sac poubelle d'un placard, et commençai à jeter tout ce qui était débris de plats.
- Je te rappelle aussi que dans cette École tu n'es pas tout seul. Un encas nocturne est une chose. Dévaliser les frigos en est une autre totalement différente. Il n'y plus qu'à espérer qu'il y a des aliments récupérables. Tu peux y aller, je ne te retiens plus. Je me débrouillerais sans ton aide finalement.
Je lançai mon regard par dessus mon épaule, où s'y mêlait colère froide et déception.
- Et puis tu as raison, tu es pied nu après tout, ce n'est pas comme si tu avais descendu 3 étages juste pour te faire un petit sandwich. Je ne voudrais pas que tu t'enrhumes quelques jours à peine avant ton passage au rang supérieur, ce serait tellement dommage. J'espère seulement que tu feras moins preuve d'individualisme une fois Valar, conclus-je avec un haussement d'épaule, avant de me remettre au travail.
Dire qu'il y a quelques minutes à peine, nous étions dans les bras de l'autre... Il faut croire qu'on finira presque toujours par tout gâcher.
Azylis- Messages : 1209
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Animae: Tu vois le beau loups gris là bas, qui pourrait te bouffer en une bouchée ? Ben c'est lui ! :3
Re: Un repas de minuit [Privé]
Je haussai un sourcil en voyant son changement soudain d'attitude. Je finis par me retrouver comme un con sur place, ne sachant pas quoi dire ou faire tellement je l'avais pas senti arriver ce coup-là. Qu'est-ce qui lui prend à se montrer si mauvaise tout à coup ? Mais je finis par comprendre (enfin je crois) ce qui n'allait pas, sauf qu'elle avait déjà commencé son sermon. Je la laissai donc terminer sans chercher à la couper.
Lorsqu'elle eut terminé, je lâchai un soupir en me passant la main sur la nuque, ne sachant pas trop par où commencer. En tout cas, je ne sais pas si c'est à cause d'une différence de culture, d'éducation ou autre, mais on n'avait vraiment pas été sur la même longueur d'onde sur ce coup-là.
- J'ai juste sorti ça en guise de vacherie. Finis-je par dire d'une voix vide.
- Mine de rien, je me suis aussi puni en disant que je ne vous toucherais plus avant longtemps, sauf que je m'en suis rendu compte après l'avoir sortie. Continuai-je en laissant retomber mon bras le long de mon corps.
- Du coup, j'ai sorti le premier truc que je considérais comme une "punition" pas trop exagérée où il n'y aurait que vous qui trinqueriez.
Je fus tenté de continuer avec quelque chose du style "Avec tous les discours que j'entends ici, j'ai fini par y croire que même les plus hauts gradés comme les moins gradés peuvent VRAIMENT se taquiner entre eux. Mais apparemment ce n'est pas qu'au Japon que ça ne marche que dans un sens" mais je préférai m'en abstenir, ayant assez poussé le bouchon pour le reste de la soirée.
- Désolé, ça n'arrivera plus Azylis-san. M'excusai-je en inclinant respectueusement la tête face à cette dernière.
- Et pour mes pieds, je disais ça pour les morceaux coupants au sol, vu que vous êtes la première à me reprocher de ne pas être assez prudent. Mais c'est vrai : ce n'est pas une excuse. Je suis désolé. M'excusai-je de nouveau, en allant à mon tour chercher un sac poubelle dans le placard où Azylis-san avait elle-même été chercher le sien.
Puis, sans rajouter un mot (de toute façon, il n'y avait plus rien à rajouter : même si je l'avais prévenue que je n'aime pas qu'on touche à ma bouffe, j'étais allé trop loin avec une supérieure. Tout ce que je pouvais faire c'était m'excuser, chose que je venais également de faire, et rester à la place qui est la mienne), je contournai la table pour éviter de passer trop près d'Azylis-san et allai ramasser les morceaux qui n'étaient pas encore à sa portée, me coupant inévitablement avec des morceaux sur lesquels je marchai accidentellement mais n'y prêtant pas attention.
Si seulement Tiago avait été là, il m'aurait arrêté à temps.
Tiago.
À sa seule pensée, mon ventre se noua brutalement et mon cœur me piqua violemment la poitrine. Ça ne faisait que quelques jours qu'on n'était plus relié comme quand j'avais mes pouvoirs et pourtant, j'avais l'impression que ça faisait des semaines que je ressentais ce grand vide que son absence produisait.
Malgré moi, mes mains en tremblaient. Lorsque je sentis les larmes commencer à me monter aux yeux, je serrai machinalement la main pour me contenir... et me coupai une nouvelle fois avec les morceaux que je tenais toujours. Il va falloir que je pense à me réapprovisionner en bandes de contention !
Lorsque j'eus finis de ramasser les morceaux récupérables à la main, je retournai silencieusement au niveau du placard pour en sortir un balai et revins à ma place pour balayer le reste de mes dégâts. Une fois mes derniers résidus dans la poubelle, je me penchai au-dessus de la table pour attraper les derniers détritus que je jetai à leur tour à la poubelle avant d'attraper cinq plats : deux que je tins au niveau de mes avant-bras, deux autres dans mes mains et le dernier sur ma tête. Je regagnai ainsi le frigo en avançant prudemment mais sûrement, de plus en plus habitué à ce type de pratique grâce aux exercices d'équilibre d'Anikeï-sama que je m'efforçais de pratiquer à chaque occasion. J'ouvris le frigo tant bien que mal grâce à mon pied et rangeai les plats à l'intérieur. Avec un soupir de soulagement (j'ai mine de rien toujours un petit stress à l'idée de tout faire tomber à chaque fois), je refermai le frigo.
Avec un petit pincement au cœur, je me dirigeai vers la sortie en évitant de regarder Azylis-san ou Fenrir, trop gêné de m'être montré si familier avec cette dernière. J'ai beau savoir que le facteur bouffe avait joué un grand rôle dans mon comportement, j'ai vraiment du mal à croire que j'ai pu avoir un comportement ayant suscité de type de réaction. Mais ce qui m'inquiétait le plus, c'est que, même en ayant conscience que j'avais été trop loin, j'avais toujours l'impression d'avoir eu une réaction à peu près normale alors que ce n'était de toute évidence pas le cas.
- Désolé pour l'incident. Ça n'arrivera plus. Répétai-je d'une voix faible avant d'ouvrir la porte.
Lorsqu'elle eut terminé, je lâchai un soupir en me passant la main sur la nuque, ne sachant pas trop par où commencer. En tout cas, je ne sais pas si c'est à cause d'une différence de culture, d'éducation ou autre, mais on n'avait vraiment pas été sur la même longueur d'onde sur ce coup-là.
- J'ai juste sorti ça en guise de vacherie. Finis-je par dire d'une voix vide.
- Mine de rien, je me suis aussi puni en disant que je ne vous toucherais plus avant longtemps, sauf que je m'en suis rendu compte après l'avoir sortie. Continuai-je en laissant retomber mon bras le long de mon corps.
- Du coup, j'ai sorti le premier truc que je considérais comme une "punition" pas trop exagérée où il n'y aurait que vous qui trinqueriez.
Je fus tenté de continuer avec quelque chose du style "Avec tous les discours que j'entends ici, j'ai fini par y croire que même les plus hauts gradés comme les moins gradés peuvent VRAIMENT se taquiner entre eux. Mais apparemment ce n'est pas qu'au Japon que ça ne marche que dans un sens" mais je préférai m'en abstenir, ayant assez poussé le bouchon pour le reste de la soirée.
- Désolé, ça n'arrivera plus Azylis-san. M'excusai-je en inclinant respectueusement la tête face à cette dernière.
- Et pour mes pieds, je disais ça pour les morceaux coupants au sol, vu que vous êtes la première à me reprocher de ne pas être assez prudent. Mais c'est vrai : ce n'est pas une excuse. Je suis désolé. M'excusai-je de nouveau, en allant à mon tour chercher un sac poubelle dans le placard où Azylis-san avait elle-même été chercher le sien.
Puis, sans rajouter un mot (de toute façon, il n'y avait plus rien à rajouter : même si je l'avais prévenue que je n'aime pas qu'on touche à ma bouffe, j'étais allé trop loin avec une supérieure. Tout ce que je pouvais faire c'était m'excuser, chose que je venais également de faire, et rester à la place qui est la mienne), je contournai la table pour éviter de passer trop près d'Azylis-san et allai ramasser les morceaux qui n'étaient pas encore à sa portée, me coupant inévitablement avec des morceaux sur lesquels je marchai accidentellement mais n'y prêtant pas attention.
Si seulement Tiago avait été là, il m'aurait arrêté à temps.
Tiago.
À sa seule pensée, mon ventre se noua brutalement et mon cœur me piqua violemment la poitrine. Ça ne faisait que quelques jours qu'on n'était plus relié comme quand j'avais mes pouvoirs et pourtant, j'avais l'impression que ça faisait des semaines que je ressentais ce grand vide que son absence produisait.
Malgré moi, mes mains en tremblaient. Lorsque je sentis les larmes commencer à me monter aux yeux, je serrai machinalement la main pour me contenir... et me coupai une nouvelle fois avec les morceaux que je tenais toujours. Il va falloir que je pense à me réapprovisionner en bandes de contention !
Lorsque j'eus finis de ramasser les morceaux récupérables à la main, je retournai silencieusement au niveau du placard pour en sortir un balai et revins à ma place pour balayer le reste de mes dégâts. Une fois mes derniers résidus dans la poubelle, je me penchai au-dessus de la table pour attraper les derniers détritus que je jetai à leur tour à la poubelle avant d'attraper cinq plats : deux que je tins au niveau de mes avant-bras, deux autres dans mes mains et le dernier sur ma tête. Je regagnai ainsi le frigo en avançant prudemment mais sûrement, de plus en plus habitué à ce type de pratique grâce aux exercices d'équilibre d'Anikeï-sama que je m'efforçais de pratiquer à chaque occasion. J'ouvris le frigo tant bien que mal grâce à mon pied et rangeai les plats à l'intérieur. Avec un soupir de soulagement (j'ai mine de rien toujours un petit stress à l'idée de tout faire tomber à chaque fois), je refermai le frigo.
Avec un petit pincement au cœur, je me dirigeai vers la sortie en évitant de regarder Azylis-san ou Fenrir, trop gêné de m'être montré si familier avec cette dernière. J'ai beau savoir que le facteur bouffe avait joué un grand rôle dans mon comportement, j'ai vraiment du mal à croire que j'ai pu avoir un comportement ayant suscité de type de réaction. Mais ce qui m'inquiétait le plus, c'est que, même en ayant conscience que j'avais été trop loin, j'avais toujours l'impression d'avoir eu une réaction à peu près normale alors que ce n'était de toute évidence pas le cas.
- Désolé pour l'incident. Ça n'arrivera plus. Répétai-je d'une voix faible avant d'ouvrir la porte.
Akira- Messages : 2698
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Re: Un repas de minuit [Privé]
Sans me préoccuper du dégout que ça aurait dû m'inspirer, je ramassai à pleine main les restes de nourriture gâchés pour les jeter machinalement dans le sac, les lèvres pincées et le regard vissé sur ma tâche. Je lui tournai résolument le dos, à la fois par énervement, mais aussi parce que je ne voulais pas le voir sortir l'entendre serait suffisamment pénible. Mais il sembla rester. Mes gestes se suspendirent un instant en entendant le mot "vacherie", pour finalement jeter avec brutalité une brisure de plat dans le sac. Pour une vacherie, il avait l'air plutôt sérieux, à deux doigts de me planter comme il l'avait été. C'était bien trop facile de se répandre en excuses une fois la connerie pointée du doigt. Mais malgré ma colère, je sentis mon coeur chuter dans mes talons en l'entendant me vouvoyer, et la poignée de viande séchée que je tenait retomba au sol. J'avais l'impression qu'il m'enfonçait une longue aiguille dans la poitrine.
Je me fichait bien qu'il ne m'embrasse plus pendant un moment, j'avais seulement été frustrée sur le coup, mais je pouvais bien m'en passer à long terme. Ça m'aurait bien gonflée, mais j'y aurais survécu. Ce que je n'avais pas du tout apprécié en revanche, c'était qu'il me plante pour une prétexte aussi ridicule, me laissant me coltiner toute la corvée seule, alors qu'il avait sa part de responsabilité. Et puis ça sortait d'où ce discours sur SA nourriture ? Déjà qu'après réflexion, j'appréciais moyen tout le gâchis qu'on avait fait, mais alors là ça avait été le pompon. Pourtant, je restai silencieuse, les sourcils froncés d'irritation. A ce moment, je n'avais aucune envie de dire quoique ce soit pour améliorer la situation ou alléger l'ambiance. En entendant le "-san", je sentis la tranchée qui nous séparait se creuser davantage. J'en crispait les doigts sur le sac plastique, enfonçant mes ongles dans la paume de ma main. Je n'aimais pas ça du tout. J'avais l'impression qu'on me versait un filet d'eau glacé sur la tête. La dernière fois qu'il avait dû utiliser ce suffixe, ça devait être quelques semaines après son arrivée. Pas plus. Et voilà qu'il recommençait. Je jetais un coup d'oeil discret sur ses pieds nus, réalisant qu'il avait raison : ce n'était pas forcément pour faire des chichis qu'il avait dit ça. C'était seulement du bon sens, et j'étais passée totalement à coté. Pour une fois qu'il en faisait preuve... Je secouai vivement la tête : il n'avait qu'à faire attention où il mettait les pieds après tout. Lorsque je l'entendis aller prendre un sac à son tour, je me risquais un nouveau coup d'oeil dans sa direction, mais c'était à son tour de me tourner le dos. J'étais plutôt soulagée, mais une bouffée d'agacement aussi soudaine qu'inexpliquée monta en moi. Pendant un instant, je faillis rajouter de l'huile sur le feu en disant que c'était dommage d'en arriver là simplement pour réparer une connerie, mais je m’abstins, jugeant cette pique inutile mais surtout très puérile. Je me contentais donc de lâcher un soupire en retournant à ma corvée, le sentant bel et bien se blesser sur des éclats. Tant pis pour lui, il n'avait qu'à faire attention. Agacée par les tentatives de persuasions de Fenrir, je fermai brutalement mon esprit au sien. Après un lent secouement de tête, il finis par aller se coucher dans un coin reculé de la cuisine, conscient qu'il ne nous serait d'aucune aide.
Nous continuâmes donc à réparer nos dégâts à deux, dans un silence de plus en plus pesant et oppressent. Voyant qu'il semblait se concentrer sur tout ce qui était débris, au détriment de sa chair, je me focalisait sur la nourriture éparpillée : au moins, nous ne risquions pas de nous gêner. Mais je n'aimais pas ce silence. J'avais beau avoir les mains occupées, mon esprit fonctionnait à plein régime, me faisant ruminer et ressasser de sombres pensées. Je jetais un dernier coup d'oeil à la dérobée vers Akira, et ce que je vis me serra le coeur. Ses mains tremblaient autour d'un morceau coupant, qui lui avait inévitablement entaillé la main. Malgré mon irritation, je ne prenais aucun plaisir à le voir ainsi. Non, je n'aimais vraiment pas ça.
Une fois la cuisine ayant à peu près repris son état normal, je rangeai la serpillère avec le balai, pour ensuite aller me laver brièvement les mains. Des tâches de je-ne-savais-même-plus-quoi maculaient mon pantalon au niveau des genoux, mais je n'en avais cure : ça nous avait pris trois bons quarts d'heure pour tout nettoyer, je ne voulais plus que quitter les lieux. Mais en entendant la tonalité de la voix d'Akira, en voyant l'état de sa mains et de ses pieds, je sentis quelque chose se fissurer en moi. Je n'aimais pas cette situation. Je ne me sentais pas satisfaite du tout par la tournure des évènements. Je ne me sentais pas bien. En le voyant près à sortir, je le rejoignis en quelques foulées et lui saisis doucement un pan de sa chemise pour attirer son attention.
- Je crois...
Je me mordis la lèvre inférieure en frottant le tissu entre mes doigts. Je levai alors lentement le regard vers le sien.
- Je crois... que j'ai encore du mal à faire la part des choses entre une plaisanterie et le sérieux.
Je restai silencieuse un moment, essayant d'organiser au mieux mes pensées, toujours en tenant sa chemise. Comme pour l'empêcher de sortir tout de suite. Peut être en était-ce la vraie raison ?
- Je ne veux pas te perturber. Surtout pas maintenant. Pas avant ton passage Valar. C'est un moment important et unique, je ne veux pas que ce qui s'est passé ce soir joue dessus. Je ne veux pas que tu passes à coté de ça. Tu mérites de réussir. Je VEUX que tu réussisses.
Je froissais davantage sa chemise en crispant mes doigts dessus.
- Tu peux ne plus jamais me toucher si ça te chante, je m'en fiche. Mais ne t'éloigne pas comme ça... murmurais-je si bas que même moi j'eus du mal à m'entendre.
Je me fichait bien qu'il ne m'embrasse plus pendant un moment, j'avais seulement été frustrée sur le coup, mais je pouvais bien m'en passer à long terme. Ça m'aurait bien gonflée, mais j'y aurais survécu. Ce que je n'avais pas du tout apprécié en revanche, c'était qu'il me plante pour une prétexte aussi ridicule, me laissant me coltiner toute la corvée seule, alors qu'il avait sa part de responsabilité. Et puis ça sortait d'où ce discours sur SA nourriture ? Déjà qu'après réflexion, j'appréciais moyen tout le gâchis qu'on avait fait, mais alors là ça avait été le pompon. Pourtant, je restai silencieuse, les sourcils froncés d'irritation. A ce moment, je n'avais aucune envie de dire quoique ce soit pour améliorer la situation ou alléger l'ambiance. En entendant le "-san", je sentis la tranchée qui nous séparait se creuser davantage. J'en crispait les doigts sur le sac plastique, enfonçant mes ongles dans la paume de ma main. Je n'aimais pas ça du tout. J'avais l'impression qu'on me versait un filet d'eau glacé sur la tête. La dernière fois qu'il avait dû utiliser ce suffixe, ça devait être quelques semaines après son arrivée. Pas plus. Et voilà qu'il recommençait. Je jetais un coup d'oeil discret sur ses pieds nus, réalisant qu'il avait raison : ce n'était pas forcément pour faire des chichis qu'il avait dit ça. C'était seulement du bon sens, et j'étais passée totalement à coté. Pour une fois qu'il en faisait preuve... Je secouai vivement la tête : il n'avait qu'à faire attention où il mettait les pieds après tout. Lorsque je l'entendis aller prendre un sac à son tour, je me risquais un nouveau coup d'oeil dans sa direction, mais c'était à son tour de me tourner le dos. J'étais plutôt soulagée, mais une bouffée d'agacement aussi soudaine qu'inexpliquée monta en moi. Pendant un instant, je faillis rajouter de l'huile sur le feu en disant que c'était dommage d'en arriver là simplement pour réparer une connerie, mais je m’abstins, jugeant cette pique inutile mais surtout très puérile. Je me contentais donc de lâcher un soupire en retournant à ma corvée, le sentant bel et bien se blesser sur des éclats. Tant pis pour lui, il n'avait qu'à faire attention. Agacée par les tentatives de persuasions de Fenrir, je fermai brutalement mon esprit au sien. Après un lent secouement de tête, il finis par aller se coucher dans un coin reculé de la cuisine, conscient qu'il ne nous serait d'aucune aide.
Nous continuâmes donc à réparer nos dégâts à deux, dans un silence de plus en plus pesant et oppressent. Voyant qu'il semblait se concentrer sur tout ce qui était débris, au détriment de sa chair, je me focalisait sur la nourriture éparpillée : au moins, nous ne risquions pas de nous gêner. Mais je n'aimais pas ce silence. J'avais beau avoir les mains occupées, mon esprit fonctionnait à plein régime, me faisant ruminer et ressasser de sombres pensées. Je jetais un dernier coup d'oeil à la dérobée vers Akira, et ce que je vis me serra le coeur. Ses mains tremblaient autour d'un morceau coupant, qui lui avait inévitablement entaillé la main. Malgré mon irritation, je ne prenais aucun plaisir à le voir ainsi. Non, je n'aimais vraiment pas ça.
Une fois la cuisine ayant à peu près repris son état normal, je rangeai la serpillère avec le balai, pour ensuite aller me laver brièvement les mains. Des tâches de je-ne-savais-même-plus-quoi maculaient mon pantalon au niveau des genoux, mais je n'en avais cure : ça nous avait pris trois bons quarts d'heure pour tout nettoyer, je ne voulais plus que quitter les lieux. Mais en entendant la tonalité de la voix d'Akira, en voyant l'état de sa mains et de ses pieds, je sentis quelque chose se fissurer en moi. Je n'aimais pas cette situation. Je ne me sentais pas satisfaite du tout par la tournure des évènements. Je ne me sentais pas bien. En le voyant près à sortir, je le rejoignis en quelques foulées et lui saisis doucement un pan de sa chemise pour attirer son attention.
- Je crois...
Je me mordis la lèvre inférieure en frottant le tissu entre mes doigts. Je levai alors lentement le regard vers le sien.
- Je crois... que j'ai encore du mal à faire la part des choses entre une plaisanterie et le sérieux.
Je restai silencieuse un moment, essayant d'organiser au mieux mes pensées, toujours en tenant sa chemise. Comme pour l'empêcher de sortir tout de suite. Peut être en était-ce la vraie raison ?
- Je ne veux pas te perturber. Surtout pas maintenant. Pas avant ton passage Valar. C'est un moment important et unique, je ne veux pas que ce qui s'est passé ce soir joue dessus. Je ne veux pas que tu passes à coté de ça. Tu mérites de réussir. Je VEUX que tu réussisses.
Je froissais davantage sa chemise en crispant mes doigts dessus.
- Tu peux ne plus jamais me toucher si ça te chante, je m'en fiche. Mais ne t'éloigne pas comme ça... murmurais-je si bas que même moi j'eus du mal à m'entendre.
Azylis- Messages : 1209
Age : 34
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Âge: Va savoir... j'ai la jeunesse éternelle !
Pouvoirs: Je guéris et me multiplie !
Animae: Tu vois le beau loups gris là bas, qui pourrait te bouffer en une bouchée ? Ben c'est lui ! :3
Re: Un repas de minuit [Privé]
Lorsque je l'entendis se rapprocher rapidement, je commençai à me tourner dans sa direction, mais lorsqu'elle attrapa le pan de ma chemise, je n'eus carrément pas d'autres choix. J'avalai difficilement ma salive : l'ambiance qui régnait dans la cuisine depuis un moment était tellement pesante que la proximité d'Azylis-san me mettait plus mal à l'aise qu'autre chose. En cet instant la seule chose dont j'aurais eu besoin aurait été de pouvoir voler. Voler dans les airs. Sentir le souffle du vent au fil de mes accélérations. Voir l'évolution du paysage au fur et à mesure que je prenais de l'altitude. Il n'y a que quand je volais que j'arrivais à faire abstraction de tous mes autres problèmes, que je me sentais vraiment bien. Sauf que je n'étais plus capable de faire ça. En sentant mon cœur battre de plus en plus fort contre ma poitrine, je priai très fort pour que le son ne parvienne pas aux oreilles d'Azylis-san.
En voyant le ton qu'elle employait à présent et le contenu de ses paroles, je fut encore plus perdu qu'au début. Elle avait encore changé de ton sans que je ne sache vraiment pourquoi. En l'entendant parler de mon passage Valar, je fronçai les sourcils, essayant de deviner si elle abordait encore ce sujet pour faire de l'ironie ou non. Sauf que cette fois, elle avait l'air plus sérieuse, ce que je compris encore moins : avec l'ambiance qui règne dans la cuisine depuis trois quarts d'heure, qu'est-ce que ça peut bien lui faire maintenant que je réussisse ou non à devenir Valar ?
Malgré moi, je ressentis une grosse pointe de déception qui me piqua à l'estomac lorsqu'elle dit qu'elle s'en fichait que je ne la touche plus du tout. Je me doutais bien que je n'étais pas irremplaçable à ses yeux, mais à ce point... D'autant plus que, comme un con, j'ai clairement avoué que de mon côté, ça m'emmerdait pas mal. Mais ça, c'était comme la trop grande familiarité dont je pensais avoir droit de faire preuve à son égard : il fallait que je me prenne violemment la vérité à la figure (avec mépris pour la familiarité et sans pincettes pour ce point-là) pour être remis à ma place.
Par contre, même si je parvins à capter ses dernières paroles grâce à mon ouïe qui était malgré tout restée relativement bonne, même sans mon pouvoir de Morphe, je ne compris pas trop ce qu'elle avait voulu dire. Pendant un instant, je crus qu'elle voulait dire que je devais encore ranger quelque chose dans la cuisine mais un rapide coup d’œil par dessus son épaule me confirma qu'on avait bien tout rangé. Si seulement Tiago était là ! Si je lui dis que je n'ai pas compris, soit je risque encore de me faire rabaisser comme une merde (et j'ai largement eu ma dose ce soir), soit il y a des risques que ce soit un truc genre profond et vu l'ambiance, je suis certain qu'elle ne développera pas (et donc, j'en resterai au même point).
À défaut de comprendre où elle voulait en venir, je m'efforçai d'arborer un sourire poli (mine de rien, avoir passé un certain temps à la rue et avoir passé plusieurs entretiens pour trouver du boulot, ça a du bon).
- J'ai de bonnes raisons de vouloir devenir Valar. Ne vous en faites pas : je ferai tout ce que je peux pour réussir et si ça ne marche pas, ce ne sera pas de votre faute. Lui assurai-je avec sincérité.
En parlant de ça, c'est en fait peut-être pour ça qu'elle veut s'assurer que je reste motivé : pour ne pas à avoir à se le reprocher en cas d'échec. Quoique je n'en sais rien en fait. Après les deux grosses claques que je me suis pris de sa part en même pas une heure et son nouveau changement de ton, je ne suis plus sûr de rien pour ce qui la concerne à part que fréquenter des Heren Istarion sans risques, ce n'est définitivement pas mon fort.
J'aurais voulu m'excuser une nouvelle fois avant de partir, comme on le fait auprès d'un supérieur quand on quitte une salle, sauf qu'elle tenait toujours trop fermement le pan de ma chemise pour que je me risque à le lui faire lâcher sans risquer une nouvelle offense. Je me contentai donc de continuer à la fixer (sans toutefois parvenir à la regarder dansles yeux dans l’œil) avec un sourire poli pour éviter toute nouvelle offense en attendant qu'elle décide de la suite des événements, le cœur battant paradoxalement à toute allure et de plus en plus violemment contre ma poitrine.
En voyant le ton qu'elle employait à présent et le contenu de ses paroles, je fut encore plus perdu qu'au début. Elle avait encore changé de ton sans que je ne sache vraiment pourquoi. En l'entendant parler de mon passage Valar, je fronçai les sourcils, essayant de deviner si elle abordait encore ce sujet pour faire de l'ironie ou non. Sauf que cette fois, elle avait l'air plus sérieuse, ce que je compris encore moins : avec l'ambiance qui règne dans la cuisine depuis trois quarts d'heure, qu'est-ce que ça peut bien lui faire maintenant que je réussisse ou non à devenir Valar ?
Malgré moi, je ressentis une grosse pointe de déception qui me piqua à l'estomac lorsqu'elle dit qu'elle s'en fichait que je ne la touche plus du tout. Je me doutais bien que je n'étais pas irremplaçable à ses yeux, mais à ce point... D'autant plus que, comme un con, j'ai clairement avoué que de mon côté, ça m'emmerdait pas mal. Mais ça, c'était comme la trop grande familiarité dont je pensais avoir droit de faire preuve à son égard : il fallait que je me prenne violemment la vérité à la figure (avec mépris pour la familiarité et sans pincettes pour ce point-là) pour être remis à ma place.
Par contre, même si je parvins à capter ses dernières paroles grâce à mon ouïe qui était malgré tout restée relativement bonne, même sans mon pouvoir de Morphe, je ne compris pas trop ce qu'elle avait voulu dire. Pendant un instant, je crus qu'elle voulait dire que je devais encore ranger quelque chose dans la cuisine mais un rapide coup d’œil par dessus son épaule me confirma qu'on avait bien tout rangé. Si seulement Tiago était là ! Si je lui dis que je n'ai pas compris, soit je risque encore de me faire rabaisser comme une merde (et j'ai largement eu ma dose ce soir), soit il y a des risques que ce soit un truc genre profond et vu l'ambiance, je suis certain qu'elle ne développera pas (et donc, j'en resterai au même point).
À défaut de comprendre où elle voulait en venir, je m'efforçai d'arborer un sourire poli (mine de rien, avoir passé un certain temps à la rue et avoir passé plusieurs entretiens pour trouver du boulot, ça a du bon).
- J'ai de bonnes raisons de vouloir devenir Valar. Ne vous en faites pas : je ferai tout ce que je peux pour réussir et si ça ne marche pas, ce ne sera pas de votre faute. Lui assurai-je avec sincérité.
En parlant de ça, c'est en fait peut-être pour ça qu'elle veut s'assurer que je reste motivé : pour ne pas à avoir à se le reprocher en cas d'échec. Quoique je n'en sais rien en fait. Après les deux grosses claques que je me suis pris de sa part en même pas une heure et son nouveau changement de ton, je ne suis plus sûr de rien pour ce qui la concerne à part que fréquenter des Heren Istarion sans risques, ce n'est définitivement pas mon fort.
J'aurais voulu m'excuser une nouvelle fois avant de partir, comme on le fait auprès d'un supérieur quand on quitte une salle, sauf qu'elle tenait toujours trop fermement le pan de ma chemise pour que je me risque à le lui faire lâcher sans risquer une nouvelle offense. Je me contentai donc de continuer à la fixer (sans toutefois parvenir à la regarder dans
Akira- Messages : 2698
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Re: Un repas de minuit [Privé]
Je sentis tout mon être se glacer devant le sourire qu'il me renvoyait. Un sourire poli, dont le seul but était de tout simplement ne pas contrarier la personne en face. Un sourire sans chaleur, neutre. Distant. Avais-je encore tout fait foirer ? Une fois de plus ? Et ce vouvoiement qui continuait, creusant toujours davantage notre éloignement. L'image de Splitter s'imposa alors à mon esprit : allait-ce se finir de la même façon ? Une vague de panique m’envahit à cette idée. Si je le laissais passer cette porte, ce repas allait-il être le dernier que nous passerions ensemble ? Notre étreinte d'il y a une heure à peine allait-elle être la dernière ? Je ne voulais pas. Je ne voulais pas le perdre lui aussi.
Mes main se mirent à trembler violemment, sans que je puisse les maitriser.
Pourquoi fallait-il que j'ai ce sale caractère ? Etais-je réellement incapable d'entretenir une relation à long terme, quelle que soit sa nature, sans tout faire couler à un moment ou à un autre ? Pourquoi avais-je l'impression d'empirer les choses en essayant de les améliorer ? Qu'avais-je bien pu dire qui l'avait blessé à ce point ? Ce n'était pourtant pas la première fois que je me mettais en colère contre lui, alors pourquoi cette fois-ci avais-je l'impression d'avoir dépassé une ligne que je n'aurais pas dû ?
Je ne considérais pourtant pas avoir eu tord en me mettant en colère, considérant le temps qu'on avait mis à deux, j'aurais facilement mis le double s'il m'avait planté comme il l'avait prévu. Pour réparer une connerie qu'on avait été deux à faire en plus. D'autre part, il voulait me "punir" pour une raison totalement dérisoire, se montrant même irrité et de mauvaise humeur. C'était une réaction totalement disproportionnée, et en plus il cherchait à se défiler en me laissant tout sur les bras ! N'étais-je pas en droit d'être révoltée par ce genre de comportement égoïste, surtout de la part d'un futur Valar ?
Ces pensées tournoyaient sans cesse dans mon esprit, sans jamais trouver de réponses. J'avais envie de me prendre la tête entre les main tant ça m'embrouillait. Et pourtant je n'en fis rien, me contentant de fixer Akira avec un oeil légèrement écarquillé d'appréhension, dont le regard fuyait résolument le mien. Comment remettre le train sur ses rails, sans pour autant aggraver définitivement la situation ?
Je me sentis de nouveau écrasée par une vague de fatigue. Je baissai la tête vers le sol. Pourquoi fallait-il que tout s'accumule ce soir, précisément ? J'en avais assez... Ne valait-il mieux pas en finir pour aujourd'hui, évitant ainsi d'aggraver la situation ? Peut être mais... et si jamais nous ne parvenions plus à nous comporter comme avant ? Et si jamais la creusée qui à présent nous éloignait était devenue trop profonde ? Je ne savais plus quoi faire. Mon coeur battait douloureusement dans ma poitrine, et je craignais qu'Akira ne s'en rende compte. Mais après tout, même si c'était le cas, qu'est-ce que ça changerait ?
Mes doigts lâchèrent sa chemise, et ma main retomba lourdement le long de mon corps. Mais il ne me fallu pas longtemps pour décider de croiser maladroitement les bras sur ma poitrine pour atténuer les tremblements qui me parcouraient spasmodiquement. J'avais vraiment froid tout à coup.
- Réussir ton épreuve est tout le malheur que je puisse te souhaiter, dis-je doucement en relevant vers lui un regard désolé, un faible sourire sur les lèvres. Mais pour ça il faudra que tu soignes tes pieds. Le stock de bandages se trouve dans la réserve de l'infirmerie, tu peux y entrer en passant par le bureau de l'infirmer en chef, c'est rarement fermé. Tu n'avais pas l'air très enclin à ce que je te soigne moi même tout à l'heure, je ne vais pas te forcer la main deux fois, ajoutais-je en m’efforçant à maîtriser les tremblements de ma voix.
Je ne voyais que ça à faire : se quitter dans une entente la plus cordiale possible pour ne pas annihiler tout espoir d'amélioration. C'était la meilleure solution que j'avais trouvé. Alors pourquoi est-ce que mes yeux me brûlaient autant ?
Mes main se mirent à trembler violemment, sans que je puisse les maitriser.
Pourquoi fallait-il que j'ai ce sale caractère ? Etais-je réellement incapable d'entretenir une relation à long terme, quelle que soit sa nature, sans tout faire couler à un moment ou à un autre ? Pourquoi avais-je l'impression d'empirer les choses en essayant de les améliorer ? Qu'avais-je bien pu dire qui l'avait blessé à ce point ? Ce n'était pourtant pas la première fois que je me mettais en colère contre lui, alors pourquoi cette fois-ci avais-je l'impression d'avoir dépassé une ligne que je n'aurais pas dû ?
Je ne considérais pourtant pas avoir eu tord en me mettant en colère, considérant le temps qu'on avait mis à deux, j'aurais facilement mis le double s'il m'avait planté comme il l'avait prévu. Pour réparer une connerie qu'on avait été deux à faire en plus. D'autre part, il voulait me "punir" pour une raison totalement dérisoire, se montrant même irrité et de mauvaise humeur. C'était une réaction totalement disproportionnée, et en plus il cherchait à se défiler en me laissant tout sur les bras ! N'étais-je pas en droit d'être révoltée par ce genre de comportement égoïste, surtout de la part d'un futur Valar ?
Ces pensées tournoyaient sans cesse dans mon esprit, sans jamais trouver de réponses. J'avais envie de me prendre la tête entre les main tant ça m'embrouillait. Et pourtant je n'en fis rien, me contentant de fixer Akira avec un oeil légèrement écarquillé d'appréhension, dont le regard fuyait résolument le mien. Comment remettre le train sur ses rails, sans pour autant aggraver définitivement la situation ?
Je me sentis de nouveau écrasée par une vague de fatigue. Je baissai la tête vers le sol. Pourquoi fallait-il que tout s'accumule ce soir, précisément ? J'en avais assez... Ne valait-il mieux pas en finir pour aujourd'hui, évitant ainsi d'aggraver la situation ? Peut être mais... et si jamais nous ne parvenions plus à nous comporter comme avant ? Et si jamais la creusée qui à présent nous éloignait était devenue trop profonde ? Je ne savais plus quoi faire. Mon coeur battait douloureusement dans ma poitrine, et je craignais qu'Akira ne s'en rende compte. Mais après tout, même si c'était le cas, qu'est-ce que ça changerait ?
Mes doigts lâchèrent sa chemise, et ma main retomba lourdement le long de mon corps. Mais il ne me fallu pas longtemps pour décider de croiser maladroitement les bras sur ma poitrine pour atténuer les tremblements qui me parcouraient spasmodiquement. J'avais vraiment froid tout à coup.
- Réussir ton épreuve est tout le malheur que je puisse te souhaiter, dis-je doucement en relevant vers lui un regard désolé, un faible sourire sur les lèvres. Mais pour ça il faudra que tu soignes tes pieds. Le stock de bandages se trouve dans la réserve de l'infirmerie, tu peux y entrer en passant par le bureau de l'infirmer en chef, c'est rarement fermé. Tu n'avais pas l'air très enclin à ce que je te soigne moi même tout à l'heure, je ne vais pas te forcer la main deux fois, ajoutais-je en m’efforçant à maîtriser les tremblements de ma voix.
Je ne voyais que ça à faire : se quitter dans une entente la plus cordiale possible pour ne pas annihiler tout espoir d'amélioration. C'était la meilleure solution que j'avais trouvé. Alors pourquoi est-ce que mes yeux me brûlaient autant ?
Azylis- Messages : 1209
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Animae: Tu vois le beau loups gris là bas, qui pourrait te bouffer en une bouchée ? Ben c'est lui ! :3
Re: Un repas de minuit [Privé]
Je n'en pouvais plus. Malgré les efforts que je faisais pour paraître aussi poli et souriant que possible pour éviter de la contrarier une nouvelle fois, je me sentais tellement mal que j'en avais presque la nausée. Les battements de mon cœur résonnaient si violemment à mes oreilles qu'inconsciemment ma respiration était devenue plus forte pour couvrir ce son que je ne voulais qu'Azylis-san entende, ce qui risquait de trahir encore plus mon état.
Il me sembla sentir sa main qui tenait toujours ma chemise en train de trembler mais je préférai ne pas trop m'avancer sur le pourquoi. Préférant éviter une nouvelle déception, je tâchai de me persuader que c'était juste à cause du froid et rien d'autre. Lorsqu'elle finit par lâcher ma chemise, je m'imaginai déjà en train de souffler un grand coup une fois sorti dans le couloir.
Mais lorsqu'elle mentionna l'état de mes pieds, un violent tremblement que je ne parvins pas à contenir me parcourut le corps. En espérant que ce serait aussi attribué au froid, je me pinçai violemment les lèvres pour retenir la réplique cinglante qui me les brûlait. Bon sang mais je lui ai fait quoi pour qu'elle m'enchaîne à ce point ce soir ? Elle commence par clairement me traiter de petit douiller "qui a peur d'attraper un rhume", je me suis du coup blessé pour sa pomme et c'est seulement maintenant qu'elle fait mine d'accorder de l'importance à l'état de mes pieds ? C'est du vrai foutage de gueule là ! Punaise je ne suis pas prêt de l'oublier que c'est elle la supérieure et qu'il n'y a que la supérieure qui peut faire des coups vaches ! Même si je parvins à me retenir de ne rien dire, l'expression de mon visage masquait très mal mon intention de le faire.
Je me mordis violemment la langue pour reprendre contenance et pouvoir m'adresser à elle d'une voix à peu près normale.
- M-Merci pour le tuyau. J'y penserai. La remerciai-je en inclinant légèrement la tête.
Il fallait vraiment que je sorte rapidement là.
- Sur ce, bonne soirée. Encore désolé pour le dérangement, ça ne se produira plus. Lui assurai-je en inclinant respectueusement la tête.
- Bonne nuit Fenrir. Saluai-je le grand loup en inclinant aussi la tête face à ce dernier.
Là-dessus, je me tournai de nouveau vers la porte pour l'ouvrir pour de bon. Je m'engageai dans le couloir et avec une dernière inclination de la tête en direction de la cuisine, je refermai la porte sans bruit. Je commençai à m'éloigner de là. Après quelques pas à peine, je me mis à courir à toutes jambes en direction des escaliers que je gravis en montant les marches quatre par quatre. Je ne mis pas longtemps à me retrouver dans ma chambre.
Une fois à l'intérieur, je restai un moment adossé à la porte, les yeux fermés et la respiration irrégulière (et pas à cause de ma course). Mon corps tremblait de tous ses membres et mes dents étaient tellement serrées les unes contre les autres que je me demande comment elles firent pour ne pas éclater sous la pression.
J'attrapai le premier objet qui me tomba sous la main (en l’occurrence ma lampe de bureau qui fut débranchée de sa prise) et le lançai de toutes mes forces contre la fenêtre qui se brisa sur le coup. La lampe fit un joli vol plané avant de littéralement s'exploser contre le sol du rez-de-chaussée. Toujours adossé contre la porte, je me laissai glisser contre cette dernière pour me retrouver assis au sol.
Les dents toujours aussi serrées, je passai ma main sur mon visage pour essayer de calmer mes tremblements. Bon sang mais c'est quoi mon problème à la fin ? D'abord Asuka-chan, puis Tiago (même si ce n'est que temporaire, je me sens aussi mal que si je l'avais perdu pour de bon) puis maintenant Azylis-san. Ça fait trois ! Trois personnes auxquelles je tiens que je perds en même pas cinq jours !
Je suis destiné à faire comme Anikeï-sama ? Me retrouver seul, sans personne proche, vivant loin de tout être humain ? Chaque fois que je m'attache à quelqu'un, je finis par le regretter et le perdre d'une manière ou d'une autre. Je me mordis violemment le pouce pour contenir ma rage et mes tremblements. Voyant que ça ne marchai pas, je plaquai mon visage dans mes mains en me mordant la lèvre inférieure.
- Je veux pas... Je veux pas finir comme ça ! Me lamentai-je d'une voix étouffée.
Il me sembla sentir sa main qui tenait toujours ma chemise en train de trembler mais je préférai ne pas trop m'avancer sur le pourquoi. Préférant éviter une nouvelle déception, je tâchai de me persuader que c'était juste à cause du froid et rien d'autre. Lorsqu'elle finit par lâcher ma chemise, je m'imaginai déjà en train de souffler un grand coup une fois sorti dans le couloir.
Mais lorsqu'elle mentionna l'état de mes pieds, un violent tremblement que je ne parvins pas à contenir me parcourut le corps. En espérant que ce serait aussi attribué au froid, je me pinçai violemment les lèvres pour retenir la réplique cinglante qui me les brûlait. Bon sang mais je lui ai fait quoi pour qu'elle m'enchaîne à ce point ce soir ? Elle commence par clairement me traiter de petit douiller "qui a peur d'attraper un rhume", je me suis du coup blessé pour sa pomme et c'est seulement maintenant qu'elle fait mine d'accorder de l'importance à l'état de mes pieds ? C'est du vrai foutage de gueule là ! Punaise je ne suis pas prêt de l'oublier que c'est elle la supérieure et qu'il n'y a que la supérieure qui peut faire des coups vaches ! Même si je parvins à me retenir de ne rien dire, l'expression de mon visage masquait très mal mon intention de le faire.
Je me mordis violemment la langue pour reprendre contenance et pouvoir m'adresser à elle d'une voix à peu près normale.
- M-Merci pour le tuyau. J'y penserai. La remerciai-je en inclinant légèrement la tête.
Il fallait vraiment que je sorte rapidement là.
- Sur ce, bonne soirée. Encore désolé pour le dérangement, ça ne se produira plus. Lui assurai-je en inclinant respectueusement la tête.
- Bonne nuit Fenrir. Saluai-je le grand loup en inclinant aussi la tête face à ce dernier.
Là-dessus, je me tournai de nouveau vers la porte pour l'ouvrir pour de bon. Je m'engageai dans le couloir et avec une dernière inclination de la tête en direction de la cuisine, je refermai la porte sans bruit. Je commençai à m'éloigner de là. Après quelques pas à peine, je me mis à courir à toutes jambes en direction des escaliers que je gravis en montant les marches quatre par quatre. Je ne mis pas longtemps à me retrouver dans ma chambre.
Une fois à l'intérieur, je restai un moment adossé à la porte, les yeux fermés et la respiration irrégulière (et pas à cause de ma course). Mon corps tremblait de tous ses membres et mes dents étaient tellement serrées les unes contre les autres que je me demande comment elles firent pour ne pas éclater sous la pression.
J'attrapai le premier objet qui me tomba sous la main (en l’occurrence ma lampe de bureau qui fut débranchée de sa prise) et le lançai de toutes mes forces contre la fenêtre qui se brisa sur le coup. La lampe fit un joli vol plané avant de littéralement s'exploser contre le sol du rez-de-chaussée. Toujours adossé contre la porte, je me laissai glisser contre cette dernière pour me retrouver assis au sol.
Les dents toujours aussi serrées, je passai ma main sur mon visage pour essayer de calmer mes tremblements. Bon sang mais c'est quoi mon problème à la fin ? D'abord Asuka-chan, puis Tiago (même si ce n'est que temporaire, je me sens aussi mal que si je l'avais perdu pour de bon) puis maintenant Azylis-san. Ça fait trois ! Trois personnes auxquelles je tiens que je perds en même pas cinq jours !
Je suis destiné à faire comme Anikeï-sama ? Me retrouver seul, sans personne proche, vivant loin de tout être humain ? Chaque fois que je m'attache à quelqu'un, je finis par le regretter et le perdre d'une manière ou d'une autre. Je me mordis violemment le pouce pour contenir ma rage et mes tremblements. Voyant que ça ne marchai pas, je plaquai mon visage dans mes mains en me mordant la lèvre inférieure.
- Je veux pas... Je veux pas finir comme ça ! Me lamentai-je d'une voix étouffée.
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