Ça faisait un bail... gamine.

par **Farfaya** Mer 11 Mai - 11:21

Revenant de la Salle du Conseil, toute pimpante dans une longue robe de satin turquoise, je relâchais les pans de ma robe en arrivant en haut des marches du dernier étage pour mieux ramener contre moi les lourds dossiers que je portais - et encore une flopée de nouveaux arrivant... et d'heures sup' non rémunérées. Mais loin de me déranger, cette nouvelle me rendait plus radieuse que jamais, et je me dirigeais d'un pas léger vers ma chambre en chantonnant à mi-voix - on se refait pas. Abaissant la poignée, mon sourire s'agrandit en voyant les deux cratères au pied de mon lit, vestiges d'un désespoir que je ne me rappelais qu'à peine avoir ressenti - il faudrait que je fasse réparer ça un jour quand même. Mais je passais si peu de temps dans ma chambre depuis mon retour qu'à chaque fois que je me faisais la réflexion, j'oubliais de plus belle sitôt la porte franchie en sens inverse. Normal que j'oublie, c'était pour retrouver Edward... excuse en béton, si si je vous assures. Déposant les dossiers sur mon bureau, sur lequel s'empilaient des montagnes de documents déposés par Reia - bon sang, ça a encore augmenté depuis hier soir, comment elle veut que je gère tout ça ? T.T - je me dirigeais vers l'immense fenêtre donnant sur la vallée et l'ouvris en grand - voilà, c'est pas parce que j'y vis presque plus que je peux pas aérer.

Faisant un tour sur moi-même, je contemplais ma chambre en soupirant légèrement, un sourire nostalgique sur mes lèvres - autrefois, cette pièce était synonyme de désespoir. Aujourd'hui... plus rien ne pouvait m'atteindre. Dans le vase sur la commode à côté de la porte, mes roses bleue avaient séché, comme une preuve supplémentaire de mon absence en ces lieux. Une fine couche de poussière commençait à recouvrir le mobilier blanc, et je songeais qu'il faudrait peut-être un jour que je me décide à arranger tout ça... mon bonheur n'était pas un prétexte suffisant pour laisser ma chambre tomber en ruine. Revenant vers mon bureau, je m'emparais de mes dossiers, prête à retourner m'en occuper dans la chambre d'Edward... des roses bleue. Bleue. Un nouveau sourire sur les lèvres, je délaissais mes dossiers pour retourner dans le couloir. Prenant la forme d'un petit faucon immaculé, je traversais les couloirs à toute vitesse, avant de reprendre forme humaine devant la porte de la chambre d'Azylis - ça faisait longtemps qu'on ne s'était pas parlé en tête à tête - pas depuis ma dernière mission foireuse, en fait.

- Loup y es-tu, que fais-tu, m'entends-tuuuuuuuuuuu ?... demandais-je en toquant à la porte, d'humeur taquine.

par **Azylis** Jeu 12 Mai - 1:00

- Non mais... faut sérieusement que t'arrête de boire ma pauvre fille... ça te réussi pas du tout. En plus ça te rend encore plus horripilante qu'à la normale, même si j'étais persuadée que c'était impossible.

Je fixais, blasée, cette grande nunuche plantée devant ma porte après avoir toqué, alors que j'y étais même pas (bon, ok, elle était pas censée être au courant... mais il y a tout de même quelque chose de marrant dans cette situation).
Non mais plus sérieusement, la voir toute guillerette comme ça me portait sur les nerfs, sans que je sache pourquoi.
Ne voulant pas être contaminée par tant de bizarrerie concentrée en une même personne, je restais à distance en la reluquant avec un oeil critique.

- T'as décidé d'aller au bal, Cendrillon ? demandais-je avec ironie, en référence à sa tenue. Maman Reia t'as donné la permission de minuit ? Fait pas de bêtises, hein...

J'ajustai mes ptit dossiers dans mes bras (et ouais... j'y ai pas échappé...) pour éviter qu'ils se cassent la gueule (et accessoirement que je doive lâchement les abandonner dans le couloir parce que les feuilles auraient été éparpillées, et que j'aurais été trop frustrée pour prendre la peine de les ramasser et les retrier (avant de finalement le faire parce que Fenrir m'aurait engueulée)), et sortit mon paquet de cigarettes (tient, cerise today) pour m'en griller une petite (tant d'émotion d'un coup, j'ai besoin de réguler).

- Bon trop de politesse tue la politesse, tu me voulais quoi cette fois ? Finis-je par demander en m'appuyant contre le mur, soufflant un petit nuage de fumée vers le plafond. T'as (encore) paumé une feuille, ce qui t'empêche de finir tes devoirs ? Quoique, bourrée comme tu es, c'est un coup à envoyer un valar au Groenland alors que sa mission se déroulait à la base en Afrique...

Farfaya, ou l'art de paraitre bourrée tout en étant sobre... je la savais bizarre (à la limite du dédoublement de personnalité !), mais j'avais pas encore vu ce coté là de sa bizarrerie. En même temps, vu ce qu'elle est capable de s'enfiler, doit y avoir de la réserves dans son sang...

par **Farfaya** Sam 23 Juin - 13:40

Faisant volte face dans une envolée de soie turquoise, je tombais nez à nez avec la propriétaire de la porte sur laquelle je m'acharnais - ah, oui forcément, pris comme ça, elle risquait pas de me répondre, et de m'ouvrir encore moins... Un grand sourire étira mes lèvres en la voyant, et j'éclatais de rire en l'entendant - elle ne m'envoyait pas promener ouvertement... venant d'elle, je prenais ça comme une déclaration d'amour. Levant une main, je posais mon index sur mes lèvres et lui fit un clin d’œil.

- Chuuuuuuuuuut, elle le sait pas, j'ai fugué, murmurais-je sur le ton de la confidence. Et je n'ai pas une goutte d'alcool dans le sang, corrigeais-je en recouvrant un semblant de dignité.

Amusée, je l'observais tirer tant bien que mal ses clopes de sa poche alors même qu'elle avait les bras encombrés de dossiers, et ce ne fut que lorsqu'elle se cala contre son mur, nuage de fumée à l'appui, que je me décidais à me rapprocher.

- Une clope pour commencer, répondis-je en lui piquant celle qu'elle avait entre les dents, faisant volte face dans la foulée pour m'éloigner de quelques pas, et quelqu'un à embêter, ajoutais-je en lui jetant en regard significatif par-dessus mon épaule.

Commençant à la connaitre, il ne lui en faudrait pas beaucoup plus pour lui faire péter une pile... exactement ce que je voulais. On manifeste son affection comme on peut... et avec elle, c'est relativement corsé.

par **Azylis** Sam 23 Juin - 17:07

Putain, ça y est j'ai peur. Non mais elle est complètement siphonnée de la tronche cette pauvre fille ! Pourquoi elle se marre comme ça ? Ca y est, son cerveau a enfin surchauffé et est prêt à imploser ? Si c'est le cas, qu'elle aille faire ça ailleurs que devant chez moi ! J'ai pas envie de nettoyer ses conneries !

Quand elle me fit sa mimique digne d'une adolescente, ma tête eut un mouvement de recule. Oulààààààààà... mais c'est qu'elle s'arrange pas avec l'âge ! C'est quoi ce ton de la confidence, là ? J'ai rien à voir avec elle moi, qu'elle me foute pas dans le même sac !

- Si t'es sobre (ce dont je doute), alors sérieux arrête la drogue, t'es flippante.

Mais qu'est-ce qu'elle me voulait cette fois à la fin ? La dernière fois qu'on s'était vu, on ne s'était alors pas entretuées mais c'était pas l'amour fou non plus (et c'est tant mieux !). Que je sache, je ne lui devais rien eeeeeeeeet.... Pourquoi elle se rapproche cette folle ?! J'ai pas envie de savoir si la connerie est contagieuse ou pas, dégage !

...

Attends, j'ai rêvé là ? Elle m'a pris MA clope ? Mais j'vais la buter cette sale... Quoi ?!

- Mais t'es complètement arriéré ma pauvre fille... Grandis un peu dans ta tête, merde ! Si tu veux quelqu'un à faire chier, va retrouver ta peluche et fous moi la paix !

Ma clope !!!! Importée tout droit de Chine ! Il y a que MOI qui ait le droit de me les enfiler !

- Il y a des gens qui bossent ici, je fais pas garderie !

par **Farfaya** Mer 27 Juin - 23:42

A sa tête je su que j'avais gagné le jackpot - son air crispé, sa paupière tressautant... ouais, elle est à deux doigts de péter une pile. Savourant la réaction que j'entraînais chez elle, je tirais sur la cigarette coincée entre mes lèvres - ... beeeeeeeeeeeeeeeeeeeeerk c'est quoi cette daube ??... C'est pas du tabac ça !!! Me figeant sur place, je soufflais rapidement la fumée, conservant un sale goût sur la langue - plus jamais je lui pique de clope, ok ça fait un bail que j'ai pas fumé, mais le goût du tabac a pas pu se détériorer à ce point en quelques années !!

- C'est quoi ces trucs que tu fumes ?? grimaçais-je en ignorant sa remarque. C'est pas de la clope ça, si tu fumes, fait-le au moins comme une vraie femme !! m'exclamais-je en écrasant la clope contre le mur.

Je vais la rendre hystérique UU

- Ma "peluche" est partie à la chasse, certainement faire suer un peu la tienne, et j'me suis dit que plutôt te proposer un poste de puéricultrice, je pourrais justement te sortir de ton "travail" et trouver un truc pour nous distraire un peu, repris-je sur un ton un peu plus sérieux en lui rendant sa demi clope qu'elle pourrait rallumer et finir si elle le voulait.

Même si je me doutais que j'allais finir avec le mégot dans la figure UU"

par **Azylis** Mer 18 Juil - 19:40

MA CLOPE BORDEL !!!!!!!!! Elle sait combien ça coute de les importer ?! Non ? L'ignorance n'est pas une excuse valable ! Je vais vraiment la buter un de ces jours ! Elle le mérite ! Non, en fait elle le veux ! Elle me cherche depuis trop longtemps pour que ce ne soit pas intéressé !

- C'est de ma faute si t'es même pas foutue d'apprécier les clopes de qualité supérieur ? crachai-je avec mépris. T'as trop été habituée à fumer de l'herbe à chat ma pauvre fille t'es pas habituée.

Merde, des cigarettes du meilleurs fabriquant de Chine, parfumées à la cerise, avec un mélange allégé en tabac pour favoriser la saveur fruitée ! Je suis sûre qu'elle a même pas reconnu la cerise cette cruche !

- Retourne donc te rouler des feuilles de pissenlits, c'est plus de ton niveau.

Mais qu'est-ce que j'en ai à foutre moi, de savoir où il est partit vadrouiller son tigre !

- Peuh ! Je suis certaine qu'il a plus de jugeote que toi, et qu'il trouvera mieux à faire que de faire chier son monde.

Je relevais un sourcil, sceptique. Elle veut nous "distraire" ? C'est là que je dois dire "Oh merci Faya, c'est très gentil de ta part ! *3*" ?

- Et puis quoi encore ? Pourquoi j'aurais envie de faire quoique ce soit avec toi ? T'es une vieille, tu dois avoir des goûts de vieilles, et le tricot c'est pas mon trip. Retourne donc gentiment éplucher des pommes tient, ça t'occupera pendant que les autres bossent.

Parce que OUI je bosse !
Je baissais les yeux sur le reste de cigarette qu'elle me tendait, et esquissai un un sourire sardonique.

- Tu peux te la mettre où je pense... j'ai pas envie de découvrir que la connerie est contagieuse.

T'es dégoutée hein ? Aller laisse tomber, t'as perdu cette fois !

par **Farfaya** Ven 18 Jan - 0:32

Sa tête valait tous les trésors du monde... oooooooh oui, j'avais bien fait d'abandonner ma paperasse en quête d'une distraction, et avec elle j'avais touché le jackpot !! Arborant mon sourire le plus stupide en stock, je basculais dans une expression grossièrement réprobatrice et particulièrement ridicule, et j'attrapais sa joue pour la pincer entre le pouce et l'index, la secouant un peu en fronçant les sourcils.

- Dit donc gamine, un peu de respect, et tous ces petits mots sont très vilains dans la bouche d'une fille, la grondais-je en me reculant avant qu'elle n'ait le temps de répliquer.

J'ai de la chance qu'elle ait des dossiers plein les bras, elle m'aurait sans doute déjà tuée sinon.

- N'importe quoi ma chérie enfin, le pissenlit n'est pas une herbe qui se fume, répondis-je sur le ton de la confidence tout en lui faisant un clin d'oeil.

Et en plus, je la prend pour une demeurée. Mais elle aussi, elle me tend de ses perches... elle est trop jeune, trop impulsive... c'est vraiment trop facile, pour la peine, j'aurais presque pitié de ses nerfs... presque.

- Sans doute. Mais je trouve déjà très distrayant de te faire chier, toi, insistais-je avec un nouveau grand sourire. Vieille toi-même, et mes pommes te plaisaient parfaitement la dernière fois, alors fait pas genre t'en as rien à braire, gamine, et arrêtes de faire ta grande - la grande ici c'est moi, me moquais-je en lui ébouriffant les cheveux. Tant pis pour ta clope foutue en l'air, après tout c'est pas moi qui l'ai payée... et puis d'abord, fumer c'est mauvais pour toi, hop... confisqué, la sermonnais-je en lui piquant habilement le paquet de clope dans sa poche.

J'avais toujours fait une très mauvaise pickpocket, trop repérable... mais à cet instant, mes quelques essaient payaient, d'autant plus que je ne cherchais absolument pas à lui cacher mon rapt.

par **Azylis** Dim 27 Jan - 0:08

Un frisson de fureur remonta le long de mon échine. "Gamine" ? Cette sale grognasse s'amusait à me traiter de "gamine" ? D'un mouvement sec de la main je voulu lui faire lâcher ma joue, mais elle avait prévu le coup et se mit hors de ma portée.

- T'as aucune notion des limites à ne pas dépasser, hein ? articulais-je froidement, lui lançant un regard mauvais.

Ce simple mot avait le don de me faire sortir de mes gonds, au point que ne fis pas attention au reste de ses sarcasmes. Enfin si. Un 2e "gamine" sortit du lot, me faisant serrer les dents. Je la fusillai du regard, un grognement sourd à peine audible faisant vibrer ma gorge.

- Tu sais pertinemment qu'il y a des mots à ne pas prononcer devant moi... Tu le sais Farfaya... Alors tu cherches quoi ? A me foutre en rogne ? Bravo, t'as atteins ton objectif, félicitation. Et maintenant tu comptes faire quoi ? Tu comptes aller jusqu'où comme ça ? Qu'est-ce que tu veux que je fasse pour que tu disparaisses de ma vue ?

Je laissai tomber mes dossier au sol, et m'avançais lentement vers elle sans quitter ses yeux. Une fois à la bonne distance, ma main gifla la sienne pour faire voler le paquet de cigarette à travers le couloir.

- Tu veux remuer le couteau dans la plaie ? D'accord, si tu veux, mais dans ce cas on sera deux. Maintenant dis-moi, tu peux me rappeler qui est venue te chercher par la peau du cul quand t'étais à deux doigts de crever comme un rat ? Alors Mamie, ça te revient ou t'as déjà la cervelle aussi pourrie que je le pensais ? Toi qui est si grande, si forte, si mature... tu peux me rappeler comment on avait aboutit à cette situation ?

A la fin de ma tirade, nos visages étaient si proches qu'à peine 5 centimètres les séparaient. je lui lançais un dernier regard venimeux avant de me détourner pour aller ramasser mes dossiers.

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