Découvrir pour survivre. Survivre pour découvrir
Valhalla :: Par delà l'horizon :: Reste du Monde :: Asie
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Découvrir pour survivre. Survivre pour découvrir
Lorsque je m'étais réveillé, la journée avait bien commencé. Je n'avais pas tout de suite eus de réaction particulière en me réveillant dans ma chambre, c'était comme si une nouvelle journée normale débutait après une nuit normale. Ce ne fut que lorsque mon regard s'est posé sur la poignée brisée de mon katana que tout m'est revenu en mémoire et que je me rendis compte que mon pouvoir était revenu. La série de coups qu'il m'avait infligé. L'oreille qu'il m'avait coupé, les dents qu'il m'avait cassé et la main qu'il m'avait forcé à me couper moi-même avant de m'assommer.
J'avais finis donc par être surpris de me retrouver dans ma chambre et entier. J'avais automatiquement regardé la main que j'avais perdu, soulagé de le revoir attachée à mon poignet avant de me demander qui avait bien pu me retrouver et, si ça n'avait pas été la même personne, qui m'avait soigné et m'avait rattaché mes membres arrachés.
C'est à ce moment-là que, faiblement mais sûrement, j'avais reconnu l'odeur du parfum d'Azylis. J'avais été surpris de me découvrir un odorat pareil (bon d'accord, il ne fallait pas spécialement avoir un odorat de prédateur pour pouvoir le sentir mais il fallait quand même avoir un odorat plutôt affiné, ce qui, aux dernières nouvelles, n'avait jamais été mon cas. J'avais toujours eu un odorat... normal. Mais là, je percevais mieux les odeurs qu'avant. C'était probablement le contrecoup de mes transformations animales). J'avais alors eu un sourire. Il faudra que je pense à la remercier.
Mais certainement pas aujourd'hui. Aujourd'hui, je devais croiser le moins de monde possible et éviter le plus possible de croiser un Télépathe et Azylis. Si je croisais un Télépathe, je risquais de lui faire entendre ce que je projetais de faire ce soir et si je tombais sur Azylis, vu qu'elle devait avoir compris que j'étais tombé sur Anikeï la vieille, je risquais également de cracher le morceau et lui révéler que je comptais partir ce soir et que ce soit un Télépathe ou Azylis qui l'apprenne, si ça venait à arriver, je prenais le risque de voir ladite personne m'empêcher de partir à cause de mon statut d'Ancale ou bien de me faire accompagner.
Et quelque soit l'issue de cette découverte, ce serait très mauvais pour moi. Si je restais ici, je perdrai le peu de temps que j'avais et si on m'accompagnait, même s'il ne l'avait pas explicité, je doute qu'Anikeï apprécie le fait que je me fasse aider pour une mission qu'il n'avait confié qu'à moi. Non seulement c'était ma première mission, mais en plus du fait que je la fasse alors que j'étais encore un Ancale mais en plus, si je ne la réussissais pas dans les temps je me ferai tuer et à mon avis, si je la réussissais mais pas tel qu'il me l'avait dit, c'est-à-dire seul, je risquais la même chose.
J'étais resté une bonne partie de l'après-midi à regarder la lame brisée de mon katana. Le cœur lourd. On avait passé tellement de temps avec Hishigi à forger cette lame. J'avais passé tellement de temps en sa compagnie. Je m'étais tellement entraîné avec elle. Elle avait fini par devenir un membre à part entière de ma vie. J'en étais pratiquement tombé amoureux (comme toutes les lames que je vois en même temps). Son chant me faisait rêver et frissonner, son tranchant me faisait fantasmer, son éclat me laissait béat. La voir désormais brisée devant moi me faisait aussi mal que si on m'avait annoncé la mort d'un être cher, ce qui était le cas.
Plus je la regardais, plus mon corps tremblait de rage et de chagrin. Les larmes me montaient aux yeux tandis que je me mordais le coin des lèvres. Puis, les larmes avaient fini par franchir la limite de mes yeux à couler le long de mon visage.
"Pardon." Fut le premier mot que je murmurai de la journée, les lèvres tremblantes, en même temps que je posais mon front sur le plat de ce qui restait de ma lame.
C'était moi qui l'avais brisée. C'était moi qui l'avais tuée. Tout ça pour sauver ma propre vie. Je suis vraiment immonde. Je me dis amoureux des lames et je tue celle qui partage ma vie. Anikeï a été trop gentil avec moi. Il aurait dû craquer et me tuer pour ce que j'avais osé faire. Et je n'avais même pas le temps de lui rendre hommage à cause du peu de temps que j'avais devant moi avant de devoir partir, car les journées se faisant de plus en plus courtes, je n'avais pas plus de trois heures devant moi avant qu'il ne fasse nuit, moment où je devrais partir de Valhalla .
Après m'être promis que si je revenais et si je restais en vie, je la réparerai, avec ou sans l'aide d'Hishigi, et que je ne me servirai plus d'elle, je lui avais fait suffisamment de mal sans devoir prendre le risque de recommencer, je l'avais posée délicatement sur mon lit et après avoir vérifié que toutes mes armes étaient à ma ceinture et m'être vêtu d'un pantalon et un haut noir et avoir recouvert mon œil gauche d'un cache-œil sur lequel était dessiné une tête de mort je n'en avais pas d'autres), j'avais quitté ma chambre, un sac à dos sur mon épaule.
Je m'étais ensuite rendu au niveau des Valar pour en trouver un maîtrisant le Métal et un autre qui soit Guérisseur. Le premier avait accepté de jouer le rôle de perceur, m'avait permis de me retrouver avec le visage avec quelques piercing et le Guérisseur avait soigné mes plaies pour que je ne n'ai pas à attendre plusieurs semaines que je n'avais pas pour que ça cicatrise totalement. J'avais décidé d'éviter de prendre trop de risques et d'aborder un look un peu différent de celui que j'avais d'habitude pour au cas où la mission tournerait au vinaigre mais que je finisse par m'en sortir vivant (autant pendant la mission qu'à mon éventuel retour à Valhalla). Comme ça, si je devais retourner là-bas et que j'oubliais de changer une nouvelle fois de look, mon look "normal", qui serait donc différent de celui que je viens de prendre, me ferait déjà plus passer inaperçu.
Je m'étais ensuite rendu à la cafétéria où j'avais fait mine de me servir un plateau de repas pour remplir mon sac avec la nourriture prise puis avait changé mon apparence en un autre élève au hasard que j'avais croisé dans les couloirs en arrivant pour recommencer l'expérience jusqu'à ce que mon sac soit rempli. Car, si j'avais entendu parler du fait que pendant les missions officielles, le ou les membres de ladite mission avaient le droit de se payer ce qu'ils voulaient aux frais de l'école, il fallait croire que pour les missions non officielle, il n'en était pas de même.
Une fois mon sac plein, je m'étais rendu au garage où toutes sortes de véhicules étaient entreposés. C'était là, le moment difficile : que choisir parmi toutes ces merveilles sans pour autant prendre un véhicule déjà approprié? J'avais fini par miser sur le facteur chance et en choisir un en priant pour qu'il n'appartienne à personne.
Lorsque le soleil fut totalement couché, j'étais devant le garage que j'avais soigneusement refermé derrière moi, assis sur la moto que j'avais prise et allumée, mon sac sur le dos, ma ceinture d'armes soigneusement attachée à ma ceinture et malgré moi, un sourire aux lèvres. C'était la première fois depuis mon arrivée que je sortais de Valhalla et non seulement ça me faisait tout drôle mais le fait de partir à l'insu de tout le monde, excepté Anikeï, et avec une moto qui n'était même pas la mienne avait quelque chose... d'amusant. Je n'avais pas de tendances rebelles ou quoi que ce soit mais si on enlevait que je risquais de mourir en cas d'échec, cette mission m'emballait bien.
Lorsque le soleil disparut derrière les montagnes, je montai en selle et fis partir en direction des plaines, vers la sortie de l'enceinte de Valhalla.
Premier objectif : Denver.
J'avais finis donc par être surpris de me retrouver dans ma chambre et entier. J'avais automatiquement regardé la main que j'avais perdu, soulagé de le revoir attachée à mon poignet avant de me demander qui avait bien pu me retrouver et, si ça n'avait pas été la même personne, qui m'avait soigné et m'avait rattaché mes membres arrachés.
C'est à ce moment-là que, faiblement mais sûrement, j'avais reconnu l'odeur du parfum d'Azylis. J'avais été surpris de me découvrir un odorat pareil (bon d'accord, il ne fallait pas spécialement avoir un odorat de prédateur pour pouvoir le sentir mais il fallait quand même avoir un odorat plutôt affiné, ce qui, aux dernières nouvelles, n'avait jamais été mon cas. J'avais toujours eu un odorat... normal. Mais là, je percevais mieux les odeurs qu'avant. C'était probablement le contrecoup de mes transformations animales). J'avais alors eu un sourire. Il faudra que je pense à la remercier.
Mais certainement pas aujourd'hui. Aujourd'hui, je devais croiser le moins de monde possible et éviter le plus possible de croiser un Télépathe et Azylis. Si je croisais un Télépathe, je risquais de lui faire entendre ce que je projetais de faire ce soir et si je tombais sur Azylis, vu qu'elle devait avoir compris que j'étais tombé sur Anikeï la vieille, je risquais également de cracher le morceau et lui révéler que je comptais partir ce soir et que ce soit un Télépathe ou Azylis qui l'apprenne, si ça venait à arriver, je prenais le risque de voir ladite personne m'empêcher de partir à cause de mon statut d'Ancale ou bien de me faire accompagner.
Et quelque soit l'issue de cette découverte, ce serait très mauvais pour moi. Si je restais ici, je perdrai le peu de temps que j'avais et si on m'accompagnait, même s'il ne l'avait pas explicité, je doute qu'Anikeï apprécie le fait que je me fasse aider pour une mission qu'il n'avait confié qu'à moi. Non seulement c'était ma première mission, mais en plus du fait que je la fasse alors que j'étais encore un Ancale mais en plus, si je ne la réussissais pas dans les temps je me ferai tuer et à mon avis, si je la réussissais mais pas tel qu'il me l'avait dit, c'est-à-dire seul, je risquais la même chose.
J'étais resté une bonne partie de l'après-midi à regarder la lame brisée de mon katana. Le cœur lourd. On avait passé tellement de temps avec Hishigi à forger cette lame. J'avais passé tellement de temps en sa compagnie. Je m'étais tellement entraîné avec elle. Elle avait fini par devenir un membre à part entière de ma vie. J'en étais pratiquement tombé amoureux (comme toutes les lames que je vois en même temps). Son chant me faisait rêver et frissonner, son tranchant me faisait fantasmer, son éclat me laissait béat. La voir désormais brisée devant moi me faisait aussi mal que si on m'avait annoncé la mort d'un être cher, ce qui était le cas.
Plus je la regardais, plus mon corps tremblait de rage et de chagrin. Les larmes me montaient aux yeux tandis que je me mordais le coin des lèvres. Puis, les larmes avaient fini par franchir la limite de mes yeux à couler le long de mon visage.
"Pardon." Fut le premier mot que je murmurai de la journée, les lèvres tremblantes, en même temps que je posais mon front sur le plat de ce qui restait de ma lame.
C'était moi qui l'avais brisée. C'était moi qui l'avais tuée. Tout ça pour sauver ma propre vie. Je suis vraiment immonde. Je me dis amoureux des lames et je tue celle qui partage ma vie. Anikeï a été trop gentil avec moi. Il aurait dû craquer et me tuer pour ce que j'avais osé faire. Et je n'avais même pas le temps de lui rendre hommage à cause du peu de temps que j'avais devant moi avant de devoir partir, car les journées se faisant de plus en plus courtes, je n'avais pas plus de trois heures devant moi avant qu'il ne fasse nuit, moment où je devrais partir de Valhalla .
Après m'être promis que si je revenais et si je restais en vie, je la réparerai, avec ou sans l'aide d'Hishigi, et que je ne me servirai plus d'elle, je lui avais fait suffisamment de mal sans devoir prendre le risque de recommencer, je l'avais posée délicatement sur mon lit et après avoir vérifié que toutes mes armes étaient à ma ceinture et m'être vêtu d'un pantalon et un haut noir et avoir recouvert mon œil gauche d'un cache-œil sur lequel était dessiné une tête de mort je n'en avais pas d'autres), j'avais quitté ma chambre, un sac à dos sur mon épaule.
Je m'étais ensuite rendu au niveau des Valar pour en trouver un maîtrisant le Métal et un autre qui soit Guérisseur. Le premier avait accepté de jouer le rôle de perceur, m'avait permis de me retrouver avec le visage avec quelques piercing et le Guérisseur avait soigné mes plaies pour que je ne n'ai pas à attendre plusieurs semaines que je n'avais pas pour que ça cicatrise totalement. J'avais décidé d'éviter de prendre trop de risques et d'aborder un look un peu différent de celui que j'avais d'habitude pour au cas où la mission tournerait au vinaigre mais que je finisse par m'en sortir vivant (autant pendant la mission qu'à mon éventuel retour à Valhalla). Comme ça, si je devais retourner là-bas et que j'oubliais de changer une nouvelle fois de look, mon look "normal", qui serait donc différent de celui que je viens de prendre, me ferait déjà plus passer inaperçu.
Je m'étais ensuite rendu à la cafétéria où j'avais fait mine de me servir un plateau de repas pour remplir mon sac avec la nourriture prise puis avait changé mon apparence en un autre élève au hasard que j'avais croisé dans les couloirs en arrivant pour recommencer l'expérience jusqu'à ce que mon sac soit rempli. Car, si j'avais entendu parler du fait que pendant les missions officielles, le ou les membres de ladite mission avaient le droit de se payer ce qu'ils voulaient aux frais de l'école, il fallait croire que pour les missions non officielle, il n'en était pas de même.
Une fois mon sac plein, je m'étais rendu au garage où toutes sortes de véhicules étaient entreposés. C'était là, le moment difficile : que choisir parmi toutes ces merveilles sans pour autant prendre un véhicule déjà approprié? J'avais fini par miser sur le facteur chance et en choisir un en priant pour qu'il n'appartienne à personne.
Lorsque le soleil fut totalement couché, j'étais devant le garage que j'avais soigneusement refermé derrière moi, assis sur la moto que j'avais prise et allumée, mon sac sur le dos, ma ceinture d'armes soigneusement attachée à ma ceinture et malgré moi, un sourire aux lèvres. C'était la première fois depuis mon arrivée que je sortais de Valhalla et non seulement ça me faisait tout drôle mais le fait de partir à l'insu de tout le monde, excepté Anikeï, et avec une moto qui n'était même pas la mienne avait quelque chose... d'amusant. Je n'avais pas de tendances rebelles ou quoi que ce soit mais si on enlevait que je risquais de mourir en cas d'échec, cette mission m'emballait bien.
Lorsque le soleil disparut derrière les montagnes, je montai en selle et fis partir en direction des plaines, vers la sortie de l'enceinte de Valhalla.
Premier objectif : Denver.
Akira- Messages : 2698
Age : 34
Feuille de personnage
Âge: 23 ans
Pouvoirs: Morphe d'Eau
Animae: Tiago, un Griffon
Re: Découvrir pour survivre. Survivre pour découvrir
Les paysages défilaient à côté de moi à une telle vitesse qu'il ne valait mieux pas que je m'amuse à tourner la tête pour essayer de les regarder. Non seulement, ils défilaient tellement vite que je risquais de ne rien saisir, d'autant plus qu'il faisait nuit, et même si c'était très très peu, je perdrais automatiquement de la vitesse à cause de mon manque d'expérience en moto qui m'inciterait à ralentir pour éviter de tomber, or, mon temps était très limité et je ne voulais pas prendre le risque de perdre inutilement du temps.
Ne rencontrant quasiment pas d'obstacles sur ma route, j'avais donc pu pousser la moto à rouler à son maximum sans grands risques de me retrouver à faire une pirouette qui m'aurait déclaré champion du monde de saut en longueur, voir même en hauteur. Cette sensation de vitesse me tirait un sourire de gamin au coin des lèvres. J'adorais cette sensation. J'arrivais à la ressentir lorsque j'étais transformé en animal mais il fallait avouer qu'à moto, c'était à la fois pareil et différent et c'était ce côté différent qui me procurait des frissons de plaisir.
Mais tout en ressentant cette sensation de vitesse, j'avais en même temps l'impression que par rapport à la distance totale à parcourir pour arriver à ma destination finale j'avançais encore trop lentement, ce qui était à la fois frustrant et angoissant car perte de temps était synonyme de risques accentués. Lorsque la fatigue commença, certes faiblement mais sûrement, à se faire ressentir, je sortis mon portable de ma poche pour regarder l'heure qu'il était. Minuit moins dix.
Je me mordis la lèvre inférieure. Ça faisait presque six heures que je roulais et toujours aucune trace de Denver en vue. Pourvu que je ne me sois pas égaré. Passer par Denver n'était pas nécessaire mais très utile pour arriver le plus rapidement possible à ma destination finale et je n'avais pas envie de faire un détour par une autre ville, ce qui m'aurait fait perdre un temps précieux.
Et j'avais un deuxième soucis majeur : il faisait froid et comme un con, j'avais oublié de prendre un manteau avant de partir et comme je devrai abandonner mon sac à Denver, je n'avais donc pas pensé à y mettre autre chose que de la bouffe. Heureusement qu'Anikeï n'était pas venu avec moi, il aurait été capable de me forcer à avaler l'essence qu'il resterait dans la moto à notre arrivée pour ma connerie. Bon allez, il n'y a personne et puis, c'est l'occasion d'appliquer le conseil d'Anikeï à ce sujet. Je me concentrai et une fourrure d'ours polaire remplaça ma peau humaine. Je regardai ma tronche dans l'un des rétros de la moto. Bon ben maintenant je sais d'où vient la légende du Yéti.
Mais une dizaine de minutes plus tard, un sourire rassuré et satisfait étira mes lèvres. Les lumières de la ville m'apparurent dans toute leur splendeur. Principalement jaunes-orangée, la ville semblait être éclairée par un feu qu'elle couvait et gardait jalousement au reste du monde. Un bon quart d'heure plus tard, après avoir recouvré mon apparence humaine normale, je franchis la limite qui séparait Denver du reste du monde et ralentis l'allure pour rouler à une vitesse respectable pour à la fois ne pas perdre de temps et ne pas me faire remarquer.
Deuxième objectif : trouver l'aéroport de Denver.
Tout en circulant à travers les rues éclairées et, malgré l'heure tardive, très fréquentées de Denver, je ne pus m'empêcher de regarder autour de moi pour contempler les vues que nous offrait cette ville. J'étais rarement allé dans une autre ville que Hiroshima mais même les villes que j'avais visité se comptaient sur les doigts de la main, alors découvrir une nouvelle ville et de surcroît américaine me procurait un étrange sentiment d'excitation et de joie. J'étais tel un gamin qui partait en vacances et qui venait d'arriver au lieu où il devait passer lesdites vacances.
Mais pas le moment de s'extasier, j'ai beau avoir l'air d'un gamin en vacances, je n'étais pas en vacances pour autant. Je mis plus de temps que je ne le pensais à trouver ce fichu aéroport mais y parvins tout de même grâce aux indications d'un gentil monsieur qui n'avait pas tout de suite compris ce que je lui racontais à cause de ma langue japonaise et mon anglais inexistant (j'avais été obligé de faire l'avion en écartant les bras comme un con en pleine rue pour qu'il comprenne et vu que je comprenais pas non plus un traître mot de ce qu'il me racontait, il avait fini par me dessiner un plan pour m'aider, heureusement qu'il avait de quoi écrire sur lui sinon... en fait je viens de me rendre compte que si je m'étais transformé en corbeau et survolé la ville, j'aurais gagné énormément plus de temps).
Putain j'espère qu'Anikeï ne sait pas comment se passe la mission en temps réel sinon je vais en prendre pour mon grade si je rentre dans les temps (il me donne l'impression de toujours tout savoir sur tout même lorsqu'il ne devrait pas le savoir, genre Gibbs dans NCIS (super série américaine au passage))... et maintenant je commence à me demander si avec son esprit tordu, il ne m'a pas donné un délai ne pouvant être tenu QUE si j'avais recours à ces petites astuces qui me faisaient gagner du temps. Si c'est le cas, je n'ai plus qu'à changer d'apparence, de nom et m'exiler dans un taudis tellement paumé qu'il ne me retrouvera pas et où je finirai ermite.
Bon allez, avec de la chance, il y aura un vol de nuit et je n'aurai pas à attendre demain matin. Une fois à l'entrée de l'aéroport, je coupai le contact de la moto et à défaut d'avoir un antivol, la laissai là. Si elle est encore là dans une semaine et si elle appartient à quelqu'un, je crois que le quelqu'un est actuellement en train d'être cocu. Je rentrai à l'intérieur en marchant le plus vite possible en évitant de courir (si je cours, ça va faire suspect et comme le look un peu métalleux à piercing ça ne plaît, je risquerais de me faire interpeller par la sécurité et perdre encore plus de temps) et en savourant avec soulagement la chaleur qui y régnait par rapport à dehors.
L'aéroport était grand mais heureusement, j'ai souvent traîné dans celui d'Hiroshima du coup, je ne me perdisqu'une fois pas. Lorsque j'arrivai devant le tableau d'affichage je fronçai les sourcils. Bon allez Akira, il est tant pour toi de déchiffrer cette écriture occidentale bizarre que tu n'as pas lu depuis très très longtemps. Heureusement pour moi, j'avais quand même quelques souvenirs et je parvins à trouver l'avion qui m'intéressai et faillis avoir des larmes de joie au visage lorsque je vis qu'il n'était pas parti mais allait partir d'ici une demie-heure. Finalement ma connerie passera inaperçue vu que même si j'étais arrivé plus tôt, l'heure de départ aurait été la même.
Après avoir bien repéré l'emplacement de l'avion qui m'intéressait sur la piste d'atterrissage, je sortis de l'aéroport et tout en retrouvant ce maudit froid, je m'assis contre un mur pas loin de l'entrée et ouvris mon sac pour commencer à manger son contenu. Je remarquai alors qu'un sans abris était assis pas loin de moi avec ses deux chiens qui dormaient à ses côtés. Il me regarda un moment avec une mine triste sur le visage. Il tendit la main vers moi et me dit quelque chose que je ne compris pas. Mais je n'avais pas besoin d'être anglophone pour savoir ce qu'il me disait. Il devait me demander de lui donner de l'argent pour manger.
Je restai un instant à le regarder avec surprise, mon sandwich à la main. L'expression de son visage me fit mal au cœur. On voyait qu'il s'attendait presque à se prendre un vent mais que sa situation et son statut ne lui laissaient pas d'autres choix que de procéder ainsi. Je finis par lui adresser un sourire et me relevai. Je sortis trois autres sandwich du sac avant de me diriger vers lui. Je posai mon sac devant lui sans me départager de mon sourire.
"It's for you and your dogs." Lui dis-je.
Le sans abris regarda le contenu du sac et fit de grands yeux en le voyant si rempli et releva la tête vers moi avec un sourire rayonnant de reconnaissance.
-Thank you! S'exclama-t-il.
Je lui fis un sourire rassurant pour lui indiquer que ce n'était rien et profitant du fait que malgré les éclairages des environs il fasse nuit et que donc la visibilité n'était pas aussi bonne qu'en plein jour pour changer ma peau en celle du sans abris pour avoir la même odeur que ce dernier et posai doucement mes mains sur les têtes de ses chiens qui dormaient toujours et qui ne bougèrent même pas avant de me redresser Après avoir souhaité bonsoir à l'homme qui commençait déjà à manger après avoir donné à manger à ses chiens, je m'éloignai jusqu'à me trouver à un coin de rue non fréquenté. Ne perdant pas de temps, je revêtis le plumage noir que possédait mon apparence de corbeau et pris mon envol.
Je survolai le bâtiment que formait l'aéroport et me dirigeai vers la piste d'atterrissage. Je me dirigeai vers l'avion que j'avais repéré tout à l'heure et à vingtaine de mètres de ce dernier, je me transformai en un moustique pour devenir invisible aux yeux des passagers qui se dirigeaient déjà vers ledit avion et dont la porte était ouverte. L'origine de certains de ces passagers non américain me rassura, signe que l'avion que je visais était très probablement le bon.
Je m'y engouffrai sans difficulté et eus un sourire intérieur en me retrouvant de nouveau au chaud. Maintenant ce qui va être chiant, c'est de me trouver un coin un minimum confortable où je puisse rester pendant je ne sais combien d'heures de vol en restant sous cette apparence (ou éventuellement prendre l'apparence d'une mouche mais je n'en voyais pas trop l'intérêt). A cause de mon corps fragile, je me résolus à me placer sous un siège en première classe en prenant soin d'en choisir un qui était contre le mur et en prenant soin de me placer suffisamment loin pour ne pas me faire écraser accidentellement pendant le vol (parce que là dans le top trois des morts cons, je crois que je gagnerais ma place).
J'attendis patiemment que tous les passagers montent dans l'avion et soient installés. Et enfin, une voix dans le haut parleur se fit entendre. Je du attendre un moment avant que la version japonaise se fasse entendre.
-Mesdames, messieurs, bonsoir et bienvenue à bord de notre avion. Nous vous remercions d'avoir choisi notre compagnie et par ce fait de la confiance que vous nous attribuez. Notre vol est à destination de Osaka sans correspondance et...
Je fermai les yeux avec un sourire rassuré intérieur. J'étais bien monté dans le bon avion. Maintenant, il ne me restait qu'une chose à faire : attendre que l'avion arrive à destination.
Ne rencontrant quasiment pas d'obstacles sur ma route, j'avais donc pu pousser la moto à rouler à son maximum sans grands risques de me retrouver à faire une pirouette qui m'aurait déclaré champion du monde de saut en longueur, voir même en hauteur. Cette sensation de vitesse me tirait un sourire de gamin au coin des lèvres. J'adorais cette sensation. J'arrivais à la ressentir lorsque j'étais transformé en animal mais il fallait avouer qu'à moto, c'était à la fois pareil et différent et c'était ce côté différent qui me procurait des frissons de plaisir.
Mais tout en ressentant cette sensation de vitesse, j'avais en même temps l'impression que par rapport à la distance totale à parcourir pour arriver à ma destination finale j'avançais encore trop lentement, ce qui était à la fois frustrant et angoissant car perte de temps était synonyme de risques accentués. Lorsque la fatigue commença, certes faiblement mais sûrement, à se faire ressentir, je sortis mon portable de ma poche pour regarder l'heure qu'il était. Minuit moins dix.
Je me mordis la lèvre inférieure. Ça faisait presque six heures que je roulais et toujours aucune trace de Denver en vue. Pourvu que je ne me sois pas égaré. Passer par Denver n'était pas nécessaire mais très utile pour arriver le plus rapidement possible à ma destination finale et je n'avais pas envie de faire un détour par une autre ville, ce qui m'aurait fait perdre un temps précieux.
Et j'avais un deuxième soucis majeur : il faisait froid et comme un con, j'avais oublié de prendre un manteau avant de partir et comme je devrai abandonner mon sac à Denver, je n'avais donc pas pensé à y mettre autre chose que de la bouffe. Heureusement qu'Anikeï n'était pas venu avec moi, il aurait été capable de me forcer à avaler l'essence qu'il resterait dans la moto à notre arrivée pour ma connerie. Bon allez, il n'y a personne et puis, c'est l'occasion d'appliquer le conseil d'Anikeï à ce sujet. Je me concentrai et une fourrure d'ours polaire remplaça ma peau humaine. Je regardai ma tronche dans l'un des rétros de la moto. Bon ben maintenant je sais d'où vient la légende du Yéti.
Mais une dizaine de minutes plus tard, un sourire rassuré et satisfait étira mes lèvres. Les lumières de la ville m'apparurent dans toute leur splendeur. Principalement jaunes-orangée, la ville semblait être éclairée par un feu qu'elle couvait et gardait jalousement au reste du monde. Un bon quart d'heure plus tard, après avoir recouvré mon apparence humaine normale, je franchis la limite qui séparait Denver du reste du monde et ralentis l'allure pour rouler à une vitesse respectable pour à la fois ne pas perdre de temps et ne pas me faire remarquer.
Deuxième objectif : trouver l'aéroport de Denver.
Tout en circulant à travers les rues éclairées et, malgré l'heure tardive, très fréquentées de Denver, je ne pus m'empêcher de regarder autour de moi pour contempler les vues que nous offrait cette ville. J'étais rarement allé dans une autre ville que Hiroshima mais même les villes que j'avais visité se comptaient sur les doigts de la main, alors découvrir une nouvelle ville et de surcroît américaine me procurait un étrange sentiment d'excitation et de joie. J'étais tel un gamin qui partait en vacances et qui venait d'arriver au lieu où il devait passer lesdites vacances.
Mais pas le moment de s'extasier, j'ai beau avoir l'air d'un gamin en vacances, je n'étais pas en vacances pour autant. Je mis plus de temps que je ne le pensais à trouver ce fichu aéroport mais y parvins tout de même grâce aux indications d'un gentil monsieur qui n'avait pas tout de suite compris ce que je lui racontais à cause de ma langue japonaise et mon anglais inexistant (j'avais été obligé de faire l'avion en écartant les bras comme un con en pleine rue pour qu'il comprenne et vu que je comprenais pas non plus un traître mot de ce qu'il me racontait, il avait fini par me dessiner un plan pour m'aider, heureusement qu'il avait de quoi écrire sur lui sinon... en fait je viens de me rendre compte que si je m'étais transformé en corbeau et survolé la ville, j'aurais gagné énormément plus de temps).
Putain j'espère qu'Anikeï ne sait pas comment se passe la mission en temps réel sinon je vais en prendre pour mon grade si je rentre dans les temps (il me donne l'impression de toujours tout savoir sur tout même lorsqu'il ne devrait pas le savoir, genre Gibbs dans NCIS (super série américaine au passage))... et maintenant je commence à me demander si avec son esprit tordu, il ne m'a pas donné un délai ne pouvant être tenu QUE si j'avais recours à ces petites astuces qui me faisaient gagner du temps. Si c'est le cas, je n'ai plus qu'à changer d'apparence, de nom et m'exiler dans un taudis tellement paumé qu'il ne me retrouvera pas et où je finirai ermite.
Bon allez, avec de la chance, il y aura un vol de nuit et je n'aurai pas à attendre demain matin. Une fois à l'entrée de l'aéroport, je coupai le contact de la moto et à défaut d'avoir un antivol, la laissai là. Si elle est encore là dans une semaine et si elle appartient à quelqu'un, je crois que le quelqu'un est actuellement en train d'être cocu. Je rentrai à l'intérieur en marchant le plus vite possible en évitant de courir (si je cours, ça va faire suspect et comme le look un peu métalleux à piercing ça ne plaît, je risquerais de me faire interpeller par la sécurité et perdre encore plus de temps) et en savourant avec soulagement la chaleur qui y régnait par rapport à dehors.
L'aéroport était grand mais heureusement, j'ai souvent traîné dans celui d'Hiroshima du coup, je ne me perdis
Après avoir bien repéré l'emplacement de l'avion qui m'intéressait sur la piste d'atterrissage, je sortis de l'aéroport et tout en retrouvant ce maudit froid, je m'assis contre un mur pas loin de l'entrée et ouvris mon sac pour commencer à manger son contenu. Je remarquai alors qu'un sans abris était assis pas loin de moi avec ses deux chiens qui dormaient à ses côtés. Il me regarda un moment avec une mine triste sur le visage. Il tendit la main vers moi et me dit quelque chose que je ne compris pas. Mais je n'avais pas besoin d'être anglophone pour savoir ce qu'il me disait. Il devait me demander de lui donner de l'argent pour manger.
Je restai un instant à le regarder avec surprise, mon sandwich à la main. L'expression de son visage me fit mal au cœur. On voyait qu'il s'attendait presque à se prendre un vent mais que sa situation et son statut ne lui laissaient pas d'autres choix que de procéder ainsi. Je finis par lui adresser un sourire et me relevai. Je sortis trois autres sandwich du sac avant de me diriger vers lui. Je posai mon sac devant lui sans me départager de mon sourire.
"It's for you and your dogs." Lui dis-je.
Le sans abris regarda le contenu du sac et fit de grands yeux en le voyant si rempli et releva la tête vers moi avec un sourire rayonnant de reconnaissance.
-Thank you! S'exclama-t-il.
Je lui fis un sourire rassurant pour lui indiquer que ce n'était rien et profitant du fait que malgré les éclairages des environs il fasse nuit et que donc la visibilité n'était pas aussi bonne qu'en plein jour pour changer ma peau en celle du sans abris pour avoir la même odeur que ce dernier et posai doucement mes mains sur les têtes de ses chiens qui dormaient toujours et qui ne bougèrent même pas avant de me redresser Après avoir souhaité bonsoir à l'homme qui commençait déjà à manger après avoir donné à manger à ses chiens, je m'éloignai jusqu'à me trouver à un coin de rue non fréquenté. Ne perdant pas de temps, je revêtis le plumage noir que possédait mon apparence de corbeau et pris mon envol.
Je survolai le bâtiment que formait l'aéroport et me dirigeai vers la piste d'atterrissage. Je me dirigeai vers l'avion que j'avais repéré tout à l'heure et à vingtaine de mètres de ce dernier, je me transformai en un moustique pour devenir invisible aux yeux des passagers qui se dirigeaient déjà vers ledit avion et dont la porte était ouverte. L'origine de certains de ces passagers non américain me rassura, signe que l'avion que je visais était très probablement le bon.
Je m'y engouffrai sans difficulté et eus un sourire intérieur en me retrouvant de nouveau au chaud. Maintenant ce qui va être chiant, c'est de me trouver un coin un minimum confortable où je puisse rester pendant je ne sais combien d'heures de vol en restant sous cette apparence (ou éventuellement prendre l'apparence d'une mouche mais je n'en voyais pas trop l'intérêt). A cause de mon corps fragile, je me résolus à me placer sous un siège en première classe en prenant soin d'en choisir un qui était contre le mur et en prenant soin de me placer suffisamment loin pour ne pas me faire écraser accidentellement pendant le vol (parce que là dans le top trois des morts cons, je crois que je gagnerais ma place).
J'attendis patiemment que tous les passagers montent dans l'avion et soient installés. Et enfin, une voix dans le haut parleur se fit entendre. Je du attendre un moment avant que la version japonaise se fasse entendre.
-Mesdames, messieurs, bonsoir et bienvenue à bord de notre avion. Nous vous remercions d'avoir choisi notre compagnie et par ce fait de la confiance que vous nous attribuez. Notre vol est à destination de Osaka sans correspondance et...
Je fermai les yeux avec un sourire rassuré intérieur. J'étais bien monté dans le bon avion. Maintenant, il ne me restait qu'une chose à faire : attendre que l'avion arrive à destination.
Dernière édition par Akira le Mer 1 Déc - 23:53, édité 2 fois
Akira- Messages : 2698
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Re: Découvrir pour survivre. Survivre pour découvrir
Ne sachant pas combien de temps durerait le trajet, je savais que c'était de l'ordre de plusieurs heures mais je ne savais pas du tout combien, j'avais décidé de profiter de ces heures de voyage pour dormir. Après tout, il était bientôt une heure du matin et l'avantage c'est que non seulement je ne verrai pas le temps passer et j'aurai peu de chances de me faire réveiller vu que, si j'étais entouré de gens normaux, ces derniers ne devraient pas mettre plus de deux heures grand maximum avant de dormir à point fermé, ce qui les empêchera de me réveiller et donc de m'imposer de voir les heures passer sous un siège d'avion (parce que mine de rien, on a fait plus confortable pour un voyage de plusieurs heures).
L'avion finit par décoller et ça me fit bizarre de ne pas être obligé de m'agripper à quelque chose pour rester en place grâce à ma petite taille et mon petit poids. Je suis sûr que là, même Anikeï n'aurait rien trouvé à redire... quoique si, il aurait bien trouvé un truc qui n'allait pas même si je ne sais pas quoi. La première demie heure fut animée par les conversations des passagers de l'avion mais sous ma forme moustique, je n'entendais pas grand chose à part un vague brouhaha jusqu'à ce que la plupart des enfants et quelques adultes commencent à tomber de sommeil. A partir de cet instant, les conversations se firent plus silencieuses jusqu'à devenir inexistantes. Ce fut à cet instant que je m'endormis à mon tour.
Lorsque je rouvris les yeux, je mis quelques instants avant de me rappeler qui j'étais, où j'étais, comment j'étais arrivé là et pourquoi. Je fus surpris de n'entendre aucun son de conversation. J'avais l'impression d'avoir dormi des heures et je pensais qu'à mon réveil il y aurait pas mal de conversations autour de moi mais non.
Ne tenant plus, je sortis de ma cachette et constatai que la quasi totalité des passagers étaient endormis et que dehors, il faisait nuit noire. Je vis sur une montre d'un passager qu'il n'était que trois heures du matin. Les passagers encore réveillés étaient soit en train de lire un livre soit en train de regarder un film ou écrire sur leurs ordinateurs portables (je me suis quand même installé en première classe, c'est fini les gens qui se contentent du lecteur DVD portable pour passer le temps).
C'est alors que je compris pourquoi je m'étais réveillé : j'avais faim. Mais je n'avais pas, comme d'habitude, envie de manger une trentaine de sushis ou un quinzaine de cheese ou autre comme quand j'ai envie de grignoter la nuit. Non, là ce dont j'avais envie, c'était... de sang. Depuis quand j'ai envie d'avaler du sang moi? J'ai toujours trouvé ça dégueulasse alors pourquoi tout d'un coup j'ai envie d'en boire?
Mais je n'eus pas le temps de me poser d'autres questions que mon corps s'avança de lui-même vers un homme endormi. Eh non mais c'est quoi ce cirque? Je n'ai jamais voulu aller par ici! Je réalisai alors qu'une nouvelle fois, mon corps ne m'obéissait plus. C'était la troisième fois que ça m'arrivait. Une fois avec Ireyelle, une autre fois avec Anikeï et maintenant. Qu'est-ce que ça veut dire? Comment ça se fait que mon corps ne m'obéisse plus quand je suis sous certaines formes animales?
Avant que je ne me pose d'autres questions, je me surpris en train d'aspirer le sang de cet homme (putain pourvu qu'il n'aie pas une connerie comme le SIDA) mais surtout d'apprécier ça. Ça me fit bizarre mais ça ne m'étonna pas plus que ça, après tout j'étais devenu un moustique, c'était donc normal qu'en ce moment, le goût du sang me soit agréable (enfin j'espère que ce n'est que pour le moment) mais ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi mon corps refuse de m'obéir.
Je suis sûr qu'Anikeï aurait déjà la réponse et que pour lui, ce serait aussi évident que la première fois qu'il m'a dit pourquoi j'avais des soucis avec mon pouvoir. Soit il est hyper intelligent, soit c'est moi qui bien con, j'espère quand même que c'est lui qui est hyper intelligent parce que déjà que mon intelligence ne brille pas fort alors si en plus ça atteint des profondeurs abyssales, je n'ai pas fini de me faire tabasser par Anikeï.
Bon ben, même si ce sera au risque de perdre encore un membre, il faudra que je lui pose la question (si je rentre dans les temps, la mission accomplie sinon ce n'est même pas la peine que je rentre un jour) parce que ça va finir par mal tourner si plus ça va, moins j'arrive à me contrôler quand je suis sous forme animale (putain, avec le temps que ça m'a pris pour réussir à me transformer, voilà que j'ai encore une tuile qui me tombe dessus maintenant que j'y arrive).
Bon alors pour le moment, il ne faut pas que je m'approche des gens réveillés sinon je risque de finir scrabouillé comme un con et je suis sûr qu'Anikeï trouvera que ce sera une fin qui me sera allé parfaitement. Mais une fois rassasié, je fus rassuré de voir que mon corps m'obéissait de nouveau (je ne me voyais pas redevenir humain comme ça dans l'avion même si peu de personnes risquaient de s'en rendre compte)
J'allais retourner sous le siège contre le mur pour essayer de me rendormir mais j'eus une idée. Je survolai l'ensemble de la cabine puis repérai enfin le type de passager que je recherchais. C'était un japonais. Vu son costume, il n'avait pas un salaire de boulanger et un étui à sabres était posé à côté de lui. Il était en train de dormir la bouche grande ouverte, ce qui m'arrangeait pas mal. Je restai d'abord sous ma forme moustique et inspectai ses poches. Alors là, autant pour trouver l'aéroport, la chance n'était pas de mon côté, autant là, elle semblait m'avoir retrouvé. Ses papiers étaient dans la poche droite de son manteau qui avait fini par tomber au sol pendant son sommeil. Ils n'étaient même pas sur lui!
Je m'assurai avec prudence que TOUS les passagers environnants dormaient ou étaient trop devant nous pour pouvoir voir quoi que ce soit puis redevins humain en position accroupie. Je vidai rapidement la poche du manteau de l'homme endormi à côté de moi de son porte feuille que j'examinai rapidement. Un sourire satisfait se dessina sur mes lèvres en voyant qu'il y avait tout ce dont j'avais besoin dedans : carte d'identité, passeport, cartes en tout genre. Il y avait un peu plus d'un million de Yen (à peu près dix mille euros) en liquide et même un document attestant que cette personne pouvait voyager en avion avec des armes blanches.
C'est à ce que j'avais pensé pendant mon trajet en moto : pour cette mission-là, comme elle était non officielle je devais me débrouiller par mes propres moyens mais si je finis Istari, voir Valar et que je dois repartir en mission, vu le nombre de restrictions que nous impose l'école, j'avais de gros doutes quant au fait qu'ils me fournissent ce type de document. Je devais donc me débrouiller pour obtenir ce type de document par mes propres moyens avant de me retrouver comme un con au prochain contrôle que je ferai lorsque je prendrai l'avion légalement (car il était hors de question que je parte en mission sans katana, là si je n'en avais pas, c'était uniquement parce que la lame du mien était brisée sinon je l'aurais pris).
Je mis le portefeuille dans ma poche avant de redevenir un moustique avec un sourire satisfait (j'en connais un qui va faire la gueule à l'aéroport une fois arrivé). Je retournai ensuite sous le siège que j'avais choisi en entrant dans l'appareil, me posai et quelques minutes plus tard, je fermai les yeux pour sombrer dans un sommeil sans rêve.
Ce fut une secousse qui me réveilla je ne sais combien de temps plus tard. Je sortis de ma cachette en évitant de trop m'approcher de quelqu'un, si peu que je tombe sur un hystérique des moustiques, il serait capable de me dégainer une bombe à moustique et me vider son contenu à la tronche (et là soit je créé la panique générale en redevenant humain soit je meurs comme un con par une bombe à moustique) et regardai à travers un hublot. Le soleil commençait à se lever.
La voix du haut parleur se fit de nouveau entendre et répéta son discours en diverses langues que je ne compris pas du tout avant de parler japonais.
-Mesdames, messieurs notre avion vient d'atterrir à l'aéroport de Osaka. Nous espérons que vous avez effectué un agréable voyage. Notre compagnie...
Enfin. On était enfin arrivé. On était enfin à Osaka.
C'est maintenant que ma mission va vraiment commencer.
L'avion finit par décoller et ça me fit bizarre de ne pas être obligé de m'agripper à quelque chose pour rester en place grâce à ma petite taille et mon petit poids. Je suis sûr que là, même Anikeï n'aurait rien trouvé à redire... quoique si, il aurait bien trouvé un truc qui n'allait pas même si je ne sais pas quoi. La première demie heure fut animée par les conversations des passagers de l'avion mais sous ma forme moustique, je n'entendais pas grand chose à part un vague brouhaha jusqu'à ce que la plupart des enfants et quelques adultes commencent à tomber de sommeil. A partir de cet instant, les conversations se firent plus silencieuses jusqu'à devenir inexistantes. Ce fut à cet instant que je m'endormis à mon tour.
Lorsque je rouvris les yeux, je mis quelques instants avant de me rappeler qui j'étais, où j'étais, comment j'étais arrivé là et pourquoi. Je fus surpris de n'entendre aucun son de conversation. J'avais l'impression d'avoir dormi des heures et je pensais qu'à mon réveil il y aurait pas mal de conversations autour de moi mais non.
Ne tenant plus, je sortis de ma cachette et constatai que la quasi totalité des passagers étaient endormis et que dehors, il faisait nuit noire. Je vis sur une montre d'un passager qu'il n'était que trois heures du matin. Les passagers encore réveillés étaient soit en train de lire un livre soit en train de regarder un film ou écrire sur leurs ordinateurs portables (je me suis quand même installé en première classe, c'est fini les gens qui se contentent du lecteur DVD portable pour passer le temps).
C'est alors que je compris pourquoi je m'étais réveillé : j'avais faim. Mais je n'avais pas, comme d'habitude, envie de manger une trentaine de sushis ou un quinzaine de cheese ou autre comme quand j'ai envie de grignoter la nuit. Non, là ce dont j'avais envie, c'était... de sang. Depuis quand j'ai envie d'avaler du sang moi? J'ai toujours trouvé ça dégueulasse alors pourquoi tout d'un coup j'ai envie d'en boire?
Mais je n'eus pas le temps de me poser d'autres questions que mon corps s'avança de lui-même vers un homme endormi. Eh non mais c'est quoi ce cirque? Je n'ai jamais voulu aller par ici! Je réalisai alors qu'une nouvelle fois, mon corps ne m'obéissait plus. C'était la troisième fois que ça m'arrivait. Une fois avec Ireyelle, une autre fois avec Anikeï et maintenant. Qu'est-ce que ça veut dire? Comment ça se fait que mon corps ne m'obéisse plus quand je suis sous certaines formes animales?
Avant que je ne me pose d'autres questions, je me surpris en train d'aspirer le sang de cet homme (putain pourvu qu'il n'aie pas une connerie comme le SIDA) mais surtout d'apprécier ça. Ça me fit bizarre mais ça ne m'étonna pas plus que ça, après tout j'étais devenu un moustique, c'était donc normal qu'en ce moment, le goût du sang me soit agréable (enfin j'espère que ce n'est que pour le moment) mais ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi mon corps refuse de m'obéir.
Je suis sûr qu'Anikeï aurait déjà la réponse et que pour lui, ce serait aussi évident que la première fois qu'il m'a dit pourquoi j'avais des soucis avec mon pouvoir. Soit il est hyper intelligent, soit c'est moi qui bien con, j'espère quand même que c'est lui qui est hyper intelligent parce que déjà que mon intelligence ne brille pas fort alors si en plus ça atteint des profondeurs abyssales, je n'ai pas fini de me faire tabasser par Anikeï.
Bon ben, même si ce sera au risque de perdre encore un membre, il faudra que je lui pose la question (si je rentre dans les temps, la mission accomplie sinon ce n'est même pas la peine que je rentre un jour) parce que ça va finir par mal tourner si plus ça va, moins j'arrive à me contrôler quand je suis sous forme animale (putain, avec le temps que ça m'a pris pour réussir à me transformer, voilà que j'ai encore une tuile qui me tombe dessus maintenant que j'y arrive).
Bon alors pour le moment, il ne faut pas que je m'approche des gens réveillés sinon je risque de finir scrabouillé comme un con et je suis sûr qu'Anikeï trouvera que ce sera une fin qui me sera allé parfaitement. Mais une fois rassasié, je fus rassuré de voir que mon corps m'obéissait de nouveau (je ne me voyais pas redevenir humain comme ça dans l'avion même si peu de personnes risquaient de s'en rendre compte)
J'allais retourner sous le siège contre le mur pour essayer de me rendormir mais j'eus une idée. Je survolai l'ensemble de la cabine puis repérai enfin le type de passager que je recherchais. C'était un japonais. Vu son costume, il n'avait pas un salaire de boulanger et un étui à sabres était posé à côté de lui. Il était en train de dormir la bouche grande ouverte, ce qui m'arrangeait pas mal. Je restai d'abord sous ma forme moustique et inspectai ses poches. Alors là, autant pour trouver l'aéroport, la chance n'était pas de mon côté, autant là, elle semblait m'avoir retrouvé. Ses papiers étaient dans la poche droite de son manteau qui avait fini par tomber au sol pendant son sommeil. Ils n'étaient même pas sur lui!
Je m'assurai avec prudence que TOUS les passagers environnants dormaient ou étaient trop devant nous pour pouvoir voir quoi que ce soit puis redevins humain en position accroupie. Je vidai rapidement la poche du manteau de l'homme endormi à côté de moi de son porte feuille que j'examinai rapidement. Un sourire satisfait se dessina sur mes lèvres en voyant qu'il y avait tout ce dont j'avais besoin dedans : carte d'identité, passeport, cartes en tout genre. Il y avait un peu plus d'un million de Yen (à peu près dix mille euros) en liquide et même un document attestant que cette personne pouvait voyager en avion avec des armes blanches.
C'est à ce que j'avais pensé pendant mon trajet en moto : pour cette mission-là, comme elle était non officielle je devais me débrouiller par mes propres moyens mais si je finis Istari, voir Valar et que je dois repartir en mission, vu le nombre de restrictions que nous impose l'école, j'avais de gros doutes quant au fait qu'ils me fournissent ce type de document. Je devais donc me débrouiller pour obtenir ce type de document par mes propres moyens avant de me retrouver comme un con au prochain contrôle que je ferai lorsque je prendrai l'avion légalement (car il était hors de question que je parte en mission sans katana, là si je n'en avais pas, c'était uniquement parce que la lame du mien était brisée sinon je l'aurais pris).
Je mis le portefeuille dans ma poche avant de redevenir un moustique avec un sourire satisfait (j'en connais un qui va faire la gueule à l'aéroport une fois arrivé). Je retournai ensuite sous le siège que j'avais choisi en entrant dans l'appareil, me posai et quelques minutes plus tard, je fermai les yeux pour sombrer dans un sommeil sans rêve.
Ce fut une secousse qui me réveilla je ne sais combien de temps plus tard. Je sortis de ma cachette en évitant de trop m'approcher de quelqu'un, si peu que je tombe sur un hystérique des moustiques, il serait capable de me dégainer une bombe à moustique et me vider son contenu à la tronche (et là soit je créé la panique générale en redevenant humain soit je meurs comme un con par une bombe à moustique) et regardai à travers un hublot. Le soleil commençait à se lever.
La voix du haut parleur se fit de nouveau entendre et répéta son discours en diverses langues que je ne compris pas du tout avant de parler japonais.
-Mesdames, messieurs notre avion vient d'atterrir à l'aéroport de Osaka. Nous espérons que vous avez effectué un agréable voyage. Notre compagnie...
Enfin. On était enfin arrivé. On était enfin à Osaka.
C'est maintenant que ma mission va vraiment commencer.
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Re: Découvrir pour survivre. Survivre pour découvrir
La porte arrière de l'avion s'ouvrit et les escaliers furent descendus à l'extérieur. Une hôtesse de l'air invita les passagers à se lever et à descendre de l'avion. Je profitai du bruit pour me diriger vers la sortie sans me faire surprendre (même si je n'avais pas nécessairement besoin qu'il y ait du bruit pour passer inaperçu). Au moment où j'arrivai enfin à la porte un juron fut lâché. Ah, vu la langue dans laquelle c'est dit, je crois savoir qui crie comme ça et pourquoi. Je me retournai rapidement et vis l'homme à qui j'avais volé son portefeuille dans la nuit qui venait de remarquer qu'il lui manquait un truc.
Je me dépêchai de sortir de l'appareil avant qu'il ne fasse scandale et ordonne qu'on referme la porte jusqu'à ce qu'on trouve... "le petit con qui m'a volé mon portefeuille"? Eh non mais c'est quoi ces manières? Sois poli à défaut d'être joli au moins, monsieur! Non mais franchement, devant tout le monde en plus! Il devait être du genre "wesh wesh" quand il était jeune faut croire.
Une fois à l'extérieur de l'appareil, je me posai sur ce dernier au niveau d'un angle mort, autant pour les passagers de l'avion que les types de la tour de contrôle qui seraient éventuellement en train de regarder ma position au mauvais moment, puis me transformai en corbeau. Une sensation de bien être et de libération m'envahit lorsque je revêtis mon plumage noir.
J'ouvris mes ailes et pris mon envol. Je traversai la piste d'atterrissage en regardant les multiples avions qui y étaient posés et ceux qui prenaient leur envol. Je survolai le bâtiment de l'aéroport puis contemplai la vue qui s'offrait à moi. Derrière plusieurs kilomètres d'étendue d'eau apparaissait Osaka derrière laquelle le soleil se levait pour entamer sa course quotidienne.
Quelques minutes plus tard, l'étendue d'eau (qui était aussi longue qu'elle en avait l'air, même en volant) fut franchie et je me retrouvai au niveau de la terre ferme. Je continuai de voler jusqu'à un endroit où je fus sûr de n'être vu par personne et redevins humain. Je marchai quelques minutes jusqu'à me retrouver vraiment dans Osaka elle-même.
Je fermai les yeux et inspirai longuement avec un sourire ravi aux lèvres.
"Quelle joie d'être de retour au Japon." Murmurai-je sans parvenir à contenir l'excitation de joie qui me parcourait à l'idée de me retrouver dans une ville de mon pays natal.
Autant à Valhalla le temps me semblait avoir passé à toute vitesse, autant ici je me rendis compte à quel point huit mois ça peut être long. Je repérai un restaurant ouvert et dans lequel il n'y avait quasiment aucun client à cette heure. Je m'y rendis et m'installai à une table. Un serveur vint me voir et je lui commandai trois petits déjeuners. Il me regarda bizarrement mais hocha la tête et s'éloigna.
Tout en attendant que mes trois plateaux arrivent, je réfléchis à mon séjour à Osaka et ce que j'allais y faire. Je savais en gros ce que je devais faire mais Anikeï avait été quand même assez flou dans ses explications (de toute façon à par mes donner des "conseils" qui donnent plus envie de ne plus approcher un humain qu'autre chose, je me demande si ça lui arrive de faire des phrase de plus de trois mots). En fait, une semaine ça pouvait être un délai trop court tout comme ça pouvait être un délai largement long.
Je fus tiré de mes réflexions par l'arrivée du serveur qui m'apportait mes plateaux. Je le remerciai avec un sourire puis me tournai vers mon premier plateau. Je joignis mes mains l'une contre l'autre et inclinai la tête.
"Itadakimasu!"
Puis j'entamai mon premier vrai repas depuis... le soir où j'ai vu Anikeï pour la dernière fois. Une demie-heure plus tard, je posai mes baguettes et posai de nouveau mes mains l'une contre l'autre pour incliner la tête.
"Gotchisosama deshita!"
Je me levai et allai payer mon petit déjeuner auprès de l'homme qui m'avait servi avec l'argent que j'ai récolté cette nuit.
-Vous m'avez l'air sympathique et vous avez de l'appétit. J'aime ça! Pour la peine, je vous fais le troisième plateau à moitié prix! Me dit le serveur avec un sourire.
"C'est vrai? Whoua merci beaucoup!" M'étonnai-je mais tout de même reconnaissant et ravi d'être tombé sur un cuistot comme ça.
"Pour la peine, la prochaine fois que je passe dans le quartier, je repasse obligatoirement chez vous (en plus c'était vraiment bon)."
Il éclata de rire.
-Bon et bien pour la peine je vous offre un bol de riz pour la route. Dit-il avant de poser un bol de riz devant moi.
Je regardai le bol avec des étoiles dans les yeux.
"Merci! Vous êtes un chef!"
Après avoir payé, je m'apprêtais à sortir, entamant déjà mon bol de riz généreusement offert (en plus, il y a un petit poussin jeune dessiné sur le bol!) mais finalement...
"Excusez-moi." Dis-je en me retournant.
Le cuistot se retourna vers moi, légèrement surpris. Vu que je m'étais plutôt bien entendu avec lui, autant lui demander de m'indiquer directement le lieu de ma mission pour gagner le plus de temps possible.
"Est-ce que vous pourriez m'indiquer où se trouve le château d'Osaka s'il vous plaît?"
Je me dépêchai de sortir de l'appareil avant qu'il ne fasse scandale et ordonne qu'on referme la porte jusqu'à ce qu'on trouve... "le petit con qui m'a volé mon portefeuille"? Eh non mais c'est quoi ces manières? Sois poli à défaut d'être joli au moins, monsieur! Non mais franchement, devant tout le monde en plus! Il devait être du genre "wesh wesh" quand il était jeune faut croire.
Une fois à l'extérieur de l'appareil, je me posai sur ce dernier au niveau d'un angle mort, autant pour les passagers de l'avion que les types de la tour de contrôle qui seraient éventuellement en train de regarder ma position au mauvais moment, puis me transformai en corbeau. Une sensation de bien être et de libération m'envahit lorsque je revêtis mon plumage noir.
J'ouvris mes ailes et pris mon envol. Je traversai la piste d'atterrissage en regardant les multiples avions qui y étaient posés et ceux qui prenaient leur envol. Je survolai le bâtiment de l'aéroport puis contemplai la vue qui s'offrait à moi. Derrière plusieurs kilomètres d'étendue d'eau apparaissait Osaka derrière laquelle le soleil se levait pour entamer sa course quotidienne.
Quelques minutes plus tard, l'étendue d'eau (qui était aussi longue qu'elle en avait l'air, même en volant) fut franchie et je me retrouvai au niveau de la terre ferme. Je continuai de voler jusqu'à un endroit où je fus sûr de n'être vu par personne et redevins humain. Je marchai quelques minutes jusqu'à me retrouver vraiment dans Osaka elle-même.
Je fermai les yeux et inspirai longuement avec un sourire ravi aux lèvres.
"Quelle joie d'être de retour au Japon." Murmurai-je sans parvenir à contenir l'excitation de joie qui me parcourait à l'idée de me retrouver dans une ville de mon pays natal.
Autant à Valhalla le temps me semblait avoir passé à toute vitesse, autant ici je me rendis compte à quel point huit mois ça peut être long. Je repérai un restaurant ouvert et dans lequel il n'y avait quasiment aucun client à cette heure. Je m'y rendis et m'installai à une table. Un serveur vint me voir et je lui commandai trois petits déjeuners. Il me regarda bizarrement mais hocha la tête et s'éloigna.
Tout en attendant que mes trois plateaux arrivent, je réfléchis à mon séjour à Osaka et ce que j'allais y faire. Je savais en gros ce que je devais faire mais Anikeï avait été quand même assez flou dans ses explications (de toute façon à par mes donner des "conseils" qui donnent plus envie de ne plus approcher un humain qu'autre chose, je me demande si ça lui arrive de faire des phrase de plus de trois mots). En fait, une semaine ça pouvait être un délai trop court tout comme ça pouvait être un délai largement long.
Je fus tiré de mes réflexions par l'arrivée du serveur qui m'apportait mes plateaux. Je le remerciai avec un sourire puis me tournai vers mon premier plateau. Je joignis mes mains l'une contre l'autre et inclinai la tête.
"Itadakimasu!"
Puis j'entamai mon premier vrai repas depuis... le soir où j'ai vu Anikeï pour la dernière fois. Une demie-heure plus tard, je posai mes baguettes et posai de nouveau mes mains l'une contre l'autre pour incliner la tête.
"Gotchisosama deshita!"
Je me levai et allai payer mon petit déjeuner auprès de l'homme qui m'avait servi avec l'argent que j'ai récolté cette nuit.
-Vous m'avez l'air sympathique et vous avez de l'appétit. J'aime ça! Pour la peine, je vous fais le troisième plateau à moitié prix! Me dit le serveur avec un sourire.
"C'est vrai? Whoua merci beaucoup!" M'étonnai-je mais tout de même reconnaissant et ravi d'être tombé sur un cuistot comme ça.
"Pour la peine, la prochaine fois que je passe dans le quartier, je repasse obligatoirement chez vous (en plus c'était vraiment bon)."
Il éclata de rire.
-Bon et bien pour la peine je vous offre un bol de riz pour la route. Dit-il avant de poser un bol de riz devant moi.
Je regardai le bol avec des étoiles dans les yeux.
"Merci! Vous êtes un chef!"
Après avoir payé, je m'apprêtais à sortir, entamant déjà mon bol de riz généreusement offert (en plus, il y a un petit poussin jeune dessiné sur le bol!) mais finalement...
"Excusez-moi." Dis-je en me retournant.
Le cuistot se retourna vers moi, légèrement surpris. Vu que je m'étais plutôt bien entendu avec lui, autant lui demander de m'indiquer directement le lieu de ma mission pour gagner le plus de temps possible.
"Est-ce que vous pourriez m'indiquer où se trouve le château d'Osaka s'il vous plaît?"
Akira- Messages : 2698
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Re: Découvrir pour survivre. Survivre pour découvrir
Le vendeur avait été surpris par ma demande. Je lui ai donc expliqué que je n'étais pas d'Osaka. Il m'a donc expliqué comment m'y rendre et m'avait même fait un plan pour le cas où j'aurais un doute sur la route (je suis vraiment tombé sur une perle!). Un fois sortis du restaurant, j'analysai soigneusement le plan avant de le ranger dans une poche de mon pantalon noir.
Je marchai rapidement, à la recherche d'un endroit désert ou du moins où on ne pourrait pas me voir tout en rangeant mon bol avec mon poussin dessus dans un sac à dos que le vendeur m'avait donné avant que je ne parte. Dès que ce fut fait, je me transformai en corbeau puis pris mon envol, le sac sous mes serres. Vingt minutes plus tard, le château d'Osaka m'apparaissait enfin. Certaines personnes passaient devant, allant dans diverses directions. Je me posai dans un buisson à quelques mètres du château puis redevins humain.
Je sortis rapidement de ma cachette et m'avançai jusqu'au pied de l'escalier qui menait aux portes d'entrée du château en mettant mon sac sur le dos. Je levai la tête pour contempler ce célèbre bâtiment qui avait pourtant un aspect neuf, comme s'il avait été terminé il y a seulement quelques jours. Au fur et à mesure que je le regardais, je serrai les dents ainsi que mes poings.
Je finis par détourner le regard du château et pris une longue inspiration en fermant les yeux pour me détendre. Je restai un moment ainsi avant de les rouvrir. C'est maintenant que la mission commence vraiment. Je n'avais qu'une chose à faire : attendre. Je lâchai un soupire en laissant mon menton retomber sur mon torse.
C'est bien ça le soucis : je dois attendre et le pire, c'est que je ne sais pas combien de temps je devrai attendre. Anikeï avait été à la fois trop précis et trop vague sur ce point quand il m'a dit en quoi consistait la mission.
~Demain, lorsque la nuit sera tombée tu partiras pour Osaka. Un fois sur place, tu iras au château d'Osaka. Tu surveilleras le cerisier au pied des escaliers du château. Ton attente durera entre une seconde et trois jours.~
Entre une seconde et trois jours, il ne pouvait pas me donner une fourchette plus réduite ou un indice pour me dire plus précisément combien de temps je devrais attendre? Je vais peut-être devoir rester ici pendant trois jours entiers sans bouger d'ici, parce que si je loupe le bon moment, il n'y en aura pas d'autre et toute la mission sera fichue. Et si c'est le cas, ma vie aussi sera fichue.
Donc ou j'ai de la chance et je n'attendrai pas longtemps ou bien je n'ai pas de bol et je devrai rester ici pendant trois jours de suite dans le froid et sans manteau (quel couillon je fais parfois) et sans manger (putain j'aurais dû prendre des sushis à emporter avant de sortir du resto. Décidément, je les enchaîne et comme un imbécile en plus. Pourvu qu'Anikeï ne voit pas comment je m'en tire sinon je ne préfère même pas imaginer ce qu'il va me casser et/ou me couper la prochaine fois qu'il me mettra la main dessus. Dire que j'étais fier de mon coup quand j'ai piqué le portefeuille dans l'avion, je crois que ce sera ma seule B.A de la mission) parce que, temps que le bon moment ne sera pas arrivé, je ne pourrai pas bouger d'ici sous peine de voir ledit moment me passer sous le nez (et avec le bol que j'ai c'est ce qui arrivera si je vais juste m'acheter un truc à manger en courant).
Lorsque les gens passant devant le château commencèrent à se faire de plus en plus nombreux et que le nombre de gens me regardant bizarrement commença aussi à augmenter (ça va, j'ai juste quelques piercing à la figure et un cache-œil, ce n'est pas une raison pour me regarder comme si j'allais leur sauter à la gorge, moi c'est Akira, pas Anikeï donc zen les gens), je repartis rapidement me cacher dans le buisson pour me transformer en corbeau. Je pris ensuite mon envol et me posai sur une branche du cerisier que je devais surveiller.
Et ce fut le début d'une longue, très longue, trop longue attente (ben tien, comme par hasard. Pourquoi je l'avais sentie arriver à des kilomètres celle-là?). La journée passa tellement lentement qu'à certains moments j'avais même l'impression qu'on avait remonté le temps de quelques instants. Je m'ennuyais tellement (parce que rester perché dans un arbre, c'est bien marrant mais après cinq heures d'affilée à rien faire, ça devient chiant quand même) que je m'amusais à compter ne nombre de personnes qui passèrent devant le cerisier. Mais après la quatre-cent soixante-dix huitième personne, je laissai tomber, n'en pouvant plus.
Là, je déteste vraiment Anikeï! Je suis sûr qu'il sait exactement quand ce sera le bon moment mais il me fait poireauter, stresser de trouille à l'idée de louper le moment, crever de froid et de faim le tout perché dans un cerisier juste pour m'emmerder! La nuit finit par tomber et l'endroit où je me trouvais finit par se déserter. Et une journée de gâchée, une. En plus, je crève de faim et il fait fro... quelque chose de froid me toucha le dos. Je me retournai et...
"Manquait plus que ça : la neige."
Et c'est ainsi que je passai la nuit dehors (je ne pouvais pas prendre le risque de rentrer dans le château, la visibilité, surtout dans le noir, serait trop mauvaise à cause de la distance et risquerait de tout faire foirer) et dans la neige (j'espère que Mana acceptera de me guérir si je chope un rhume (Azylis me collerait une dette)). J'avais tellement froid que je descendis de mon perchoir et me transformai en un loup polaire. Je fus surpris de la rapidité de ma transformation : une ou deux secondes à peine. C'est que je commence à devenir bon pour me transformer!
Je me trouvai un coin où je puisse voir le cerisier et me couchai au sol, me confondant avec la neige qui continuait de tomber. Plusieurs fois je manquai de m'endormir au cours de la nuit mais je réussis à rester éveillé (ou alors si je me suis assoupis, ça n'a pas dépassé les quelques secondes).
Finalement l'aube arriva et j'étais toujours au même stade. En plus j'avais l'estomac dans le talons et il faisait un boucan pas possible. Avant que les premiers passants n'arrivent, je me transformai en un pigeon avant de me poser au pied du cerisier (avec de la chance, des gens me donneront des miettes de pains pour manger (si on m'avait un jour que j'en serai à me dire ce genre de truc 'aurais regardé la personne bizarrement)).
La journée et la suivante se déroulèrent à peu près de la même façon que la première à la différence que j'assistai à des batailles de boules de neige autour de moi. Mine de rien, voir ces gens s'amuser et rigoler de bon cœur comme ça me fit avoir un sourire intérieur. C'est tellement agréable de voir des gens sourire et rigoler parce qu'ils s'amusent, sont heureux plutôt que parce qu'ils se forcent à sourire. Ces sourire-là sont bien plus beaux que les sourires forcés qui, malgré tous les efforts qu'on peut faire pour les rendre réalistes sonneront toujours faux.
Finalement quelques passants me laissèrent des miettes de pain au sol et je me jetai dessus. Ça ne me remplit pas vraiment l'estomac mais c'était mieux que rien. Mais ce qui me surpris fut que le goût du pain me parut... pareil et à la fois différent par rapport à d'habitude. C'était comme s'il avait un goût et un goût caché et que je venais de découvrir le goût caché. Je finis par comprendre qu'en plus de mon odorat, mon goût commençait également à s'affiner. Vivement que cette mission soit finie. Je déteste le froid (surtout depuis que j'ai rencontré Anikeï). Je ne sais pas ce que je donnerais pour être dans un bon jacuzzi (avec une bouteille de Saké et une fille sous chaque bras) à profiter de l'eau presque bouillante et des bulles en me prélassant plutôt que me les geler sous la neige sous la forme d'un pigeon à sauter sur chaque miette de pain pour avoir un truc à manger.
Finalement, le soleil finit par se recoucher et le stress commença à me parcourir. A quelques heures près, ça fait maintenant trois jours que je suis ici et toujours rien. Et si... Et si j'avais raté le bon moment lorsque j'ai pris mon petit déjeuner au restaurant? Mon cœur commença à battre de plus en plus fort et je dus me cacher derrière le rocher qui faisait face aux escaliers pour redevenir humain sous peine de faire un arrêt cardiaque. Il me semble que ces animaux ont le cœur plus fragile que les hommes alors stresser n'était pas le bon plan.
Mais je commençai à m'inquiéter tandis que mon corps tremblait sous l'effet du froid. Et si j'avais vraiment raté le bon moment? Et si le bon moment était précisément celui où j'avais fait une pause avant de tout commencer? Ça voudrait dire que non seulement ça faisait trois jours que j'attendais dans le froid pour rien mais qu'en plus, j'avais échoué avant même d'avoir réellement commencé. Ce n'est pas possible. Je n'ai pas tant de malchance tout de même!
Ne tenant plus, je me transformai de nouveau en un corbeau pour supporter un peu plus le froid puis me mis à réfléchir sur ce que j'allais faire. Pour le moment, je n'avais pas le choix : je devais continuer à attendre mais quand l'aube apparaîtra et si rien ne s'est passé, qu'est-ce que je ferai? Il n'y avait qu'ici que ça pouvait se passer et je ne pouvais pas rattraper le coup ailleurs. Ah moins qu'Anikeï l'ai su et ce serait pour ça qu'il m'aurait donné un délai d'une semaine alors qu'en toute logique, quatre jours maximum suffisaient si on comptait le trajet du retour?
Je fus tiré de mes réflexions par les sons de deux motos qui approchaient.
Je marchai rapidement, à la recherche d'un endroit désert ou du moins où on ne pourrait pas me voir tout en rangeant mon bol avec mon poussin dessus dans un sac à dos que le vendeur m'avait donné avant que je ne parte. Dès que ce fut fait, je me transformai en corbeau puis pris mon envol, le sac sous mes serres. Vingt minutes plus tard, le château d'Osaka m'apparaissait enfin. Certaines personnes passaient devant, allant dans diverses directions. Je me posai dans un buisson à quelques mètres du château puis redevins humain.
Je sortis rapidement de ma cachette et m'avançai jusqu'au pied de l'escalier qui menait aux portes d'entrée du château en mettant mon sac sur le dos. Je levai la tête pour contempler ce célèbre bâtiment qui avait pourtant un aspect neuf, comme s'il avait été terminé il y a seulement quelques jours. Au fur et à mesure que je le regardais, je serrai les dents ainsi que mes poings.
Je finis par détourner le regard du château et pris une longue inspiration en fermant les yeux pour me détendre. Je restai un moment ainsi avant de les rouvrir. C'est maintenant que la mission commence vraiment. Je n'avais qu'une chose à faire : attendre. Je lâchai un soupire en laissant mon menton retomber sur mon torse.
C'est bien ça le soucis : je dois attendre et le pire, c'est que je ne sais pas combien de temps je devrai attendre. Anikeï avait été à la fois trop précis et trop vague sur ce point quand il m'a dit en quoi consistait la mission.
~Demain, lorsque la nuit sera tombée tu partiras pour Osaka. Un fois sur place, tu iras au château d'Osaka. Tu surveilleras le cerisier au pied des escaliers du château. Ton attente durera entre une seconde et trois jours.~
Entre une seconde et trois jours, il ne pouvait pas me donner une fourchette plus réduite ou un indice pour me dire plus précisément combien de temps je devrais attendre? Je vais peut-être devoir rester ici pendant trois jours entiers sans bouger d'ici, parce que si je loupe le bon moment, il n'y en aura pas d'autre et toute la mission sera fichue. Et si c'est le cas, ma vie aussi sera fichue.
Donc ou j'ai de la chance et je n'attendrai pas longtemps ou bien je n'ai pas de bol et je devrai rester ici pendant trois jours de suite dans le froid et sans manteau (quel couillon je fais parfois) et sans manger (putain j'aurais dû prendre des sushis à emporter avant de sortir du resto. Décidément, je les enchaîne et comme un imbécile en plus. Pourvu qu'Anikeï ne voit pas comment je m'en tire sinon je ne préfère même pas imaginer ce qu'il va me casser et/ou me couper la prochaine fois qu'il me mettra la main dessus. Dire que j'étais fier de mon coup quand j'ai piqué le portefeuille dans l'avion, je crois que ce sera ma seule B.A de la mission) parce que, temps que le bon moment ne sera pas arrivé, je ne pourrai pas bouger d'ici sous peine de voir ledit moment me passer sous le nez (et avec le bol que j'ai c'est ce qui arrivera si je vais juste m'acheter un truc à manger en courant).
Lorsque les gens passant devant le château commencèrent à se faire de plus en plus nombreux et que le nombre de gens me regardant bizarrement commença aussi à augmenter (ça va, j'ai juste quelques piercing à la figure et un cache-œil, ce n'est pas une raison pour me regarder comme si j'allais leur sauter à la gorge, moi c'est Akira, pas Anikeï donc zen les gens), je repartis rapidement me cacher dans le buisson pour me transformer en corbeau. Je pris ensuite mon envol et me posai sur une branche du cerisier que je devais surveiller.
Et ce fut le début d'une longue, très longue, trop longue attente (ben tien, comme par hasard. Pourquoi je l'avais sentie arriver à des kilomètres celle-là?). La journée passa tellement lentement qu'à certains moments j'avais même l'impression qu'on avait remonté le temps de quelques instants. Je m'ennuyais tellement (parce que rester perché dans un arbre, c'est bien marrant mais après cinq heures d'affilée à rien faire, ça devient chiant quand même) que je m'amusais à compter ne nombre de personnes qui passèrent devant le cerisier. Mais après la quatre-cent soixante-dix huitième personne, je laissai tomber, n'en pouvant plus.
Là, je déteste vraiment Anikeï! Je suis sûr qu'il sait exactement quand ce sera le bon moment mais il me fait poireauter, stresser de trouille à l'idée de louper le moment, crever de froid et de faim le tout perché dans un cerisier juste pour m'emmerder! La nuit finit par tomber et l'endroit où je me trouvais finit par se déserter. Et une journée de gâchée, une. En plus, je crève de faim et il fait fro... quelque chose de froid me toucha le dos. Je me retournai et...
"Manquait plus que ça : la neige."
Et c'est ainsi que je passai la nuit dehors (je ne pouvais pas prendre le risque de rentrer dans le château, la visibilité, surtout dans le noir, serait trop mauvaise à cause de la distance et risquerait de tout faire foirer) et dans la neige (j'espère que Mana acceptera de me guérir si je chope un rhume (Azylis me collerait une dette)). J'avais tellement froid que je descendis de mon perchoir et me transformai en un loup polaire. Je fus surpris de la rapidité de ma transformation : une ou deux secondes à peine. C'est que je commence à devenir bon pour me transformer!
Je me trouvai un coin où je puisse voir le cerisier et me couchai au sol, me confondant avec la neige qui continuait de tomber. Plusieurs fois je manquai de m'endormir au cours de la nuit mais je réussis à rester éveillé (ou alors si je me suis assoupis, ça n'a pas dépassé les quelques secondes).
Finalement l'aube arriva et j'étais toujours au même stade. En plus j'avais l'estomac dans le talons et il faisait un boucan pas possible. Avant que les premiers passants n'arrivent, je me transformai en un pigeon avant de me poser au pied du cerisier (avec de la chance, des gens me donneront des miettes de pains pour manger (si on m'avait un jour que j'en serai à me dire ce genre de truc 'aurais regardé la personne bizarrement)).
La journée et la suivante se déroulèrent à peu près de la même façon que la première à la différence que j'assistai à des batailles de boules de neige autour de moi. Mine de rien, voir ces gens s'amuser et rigoler de bon cœur comme ça me fit avoir un sourire intérieur. C'est tellement agréable de voir des gens sourire et rigoler parce qu'ils s'amusent, sont heureux plutôt que parce qu'ils se forcent à sourire. Ces sourire-là sont bien plus beaux que les sourires forcés qui, malgré tous les efforts qu'on peut faire pour les rendre réalistes sonneront toujours faux.
Finalement quelques passants me laissèrent des miettes de pain au sol et je me jetai dessus. Ça ne me remplit pas vraiment l'estomac mais c'était mieux que rien. Mais ce qui me surpris fut que le goût du pain me parut... pareil et à la fois différent par rapport à d'habitude. C'était comme s'il avait un goût et un goût caché et que je venais de découvrir le goût caché. Je finis par comprendre qu'en plus de mon odorat, mon goût commençait également à s'affiner. Vivement que cette mission soit finie. Je déteste le froid (surtout depuis que j'ai rencontré Anikeï). Je ne sais pas ce que je donnerais pour être dans un bon jacuzzi (avec une bouteille de Saké et une fille sous chaque bras) à profiter de l'eau presque bouillante et des bulles en me prélassant plutôt que me les geler sous la neige sous la forme d'un pigeon à sauter sur chaque miette de pain pour avoir un truc à manger.
Finalement, le soleil finit par se recoucher et le stress commença à me parcourir. A quelques heures près, ça fait maintenant trois jours que je suis ici et toujours rien. Et si... Et si j'avais raté le bon moment lorsque j'ai pris mon petit déjeuner au restaurant? Mon cœur commença à battre de plus en plus fort et je dus me cacher derrière le rocher qui faisait face aux escaliers pour redevenir humain sous peine de faire un arrêt cardiaque. Il me semble que ces animaux ont le cœur plus fragile que les hommes alors stresser n'était pas le bon plan.
Mais je commençai à m'inquiéter tandis que mon corps tremblait sous l'effet du froid. Et si j'avais vraiment raté le bon moment? Et si le bon moment était précisément celui où j'avais fait une pause avant de tout commencer? Ça voudrait dire que non seulement ça faisait trois jours que j'attendais dans le froid pour rien mais qu'en plus, j'avais échoué avant même d'avoir réellement commencé. Ce n'est pas possible. Je n'ai pas tant de malchance tout de même!
Ne tenant plus, je me transformai de nouveau en un corbeau pour supporter un peu plus le froid puis me mis à réfléchir sur ce que j'allais faire. Pour le moment, je n'avais pas le choix : je devais continuer à attendre mais quand l'aube apparaîtra et si rien ne s'est passé, qu'est-ce que je ferai? Il n'y avait qu'ici que ça pouvait se passer et je ne pouvais pas rattraper le coup ailleurs. Ah moins qu'Anikeï l'ai su et ce serait pour ça qu'il m'aurait donné un délai d'une semaine alors qu'en toute logique, quatre jours maximum suffisaient si on comptait le trajet du retour?
Je fus tiré de mes réflexions par les sons de deux motos qui approchaient.
Dernière édition par Akira le Sam 11 Déc - 19:05, édité 1 fois
Akira- Messages : 2698
Age : 34
Feuille de personnage
Âge: 23 ans
Pouvoirs: Morphe d'Eau
Animae: Tiago, un Griffon
Re: Découvrir pour survivre. Survivre pour découvrir
Mon cœur recommença à battre de plus en plus rapidement. Je m'envolai pour me poser sur une branche du cerisier. Pourvu que ce que soit ça, pitié, pas de faux espoirs cette fois (parce qu'au cours de ces trois derniers jours, j'en ai eu des faux espoirs). Je regardai les deux motos qui arrivaient vers moi de deux directions opposées. Pitié, arrêtez-vous ici. Arrêtez-v... Alleluia ils se sont arrêtés.
Merci seigneur ou dieu ou qui que tu sois là-haut, merci beaucoup!Les motards coupèrent le moteur de leurs motos avant de retirer leurs casques et poser les pieds au sol. Ils étaient tous les deux de taille normale pour des hommes. Ils étaient un peu plus vieux que moi. L'un d'eux avait les cheveux châtains, l'autre les cheveux blonds. Je fus même surpris de parvenir à distinguer la couleur de leurs yeux malgré l'obscurité : le premier avait les yeux marron-verts et l'autre les yeux marrons. Décidément, après l'odeur avec le parfum d'Azylis et le goût avec le pain, même ma vue commence à s'améliorer.
Mais je cessai rapidement de m'extasier sur l'amélioration de mes sens, préférant me concentrer sur les deux hommes en dessous de moi. Ils portaient tous les deux une combinaison noire qui les rendait presque invisibles dans l'obscurité qu'offrait la nuit. J'eus un sourire intérieur lorsque j'en vis un avec un paquet sous le bras. C'était bien les hommes que je devais attendre.
~Un paquet sera échangé sous ce cerisier. Tu devras prendre ce paquet et rentrer avec.~
Il me suffisait donc de prendre le paquet et vite repartir pour Valhalla. Finalement, Anikeï m'aura donné un délai plus que suffisant pour faire cette mission. Je m'apprêtais à me laisser tomber du cerisier en redevenant humain mais deux détails me frappèrent au dernier moment. Non seulement les deux hommes étaient armés : l'un d'un revolver et l'autre de deux dagues mais le deuxième homme avait également un paquet sous le bras.
Je crois que je ne remercierai jamais assez ma nouvelle vision. Si je n'avais pas fait attention, non seulement j'aurais pris le risque de prendre le paquet qui n'était pas le bon mais en plus, j'aurais risqué de me faire abattre sur place et poignardé par dessus le marché.
Par contre, je commençai à stresser. Comment je fais pour savoir quel paquet veut Anikeï? Il ne m'a même pas dit ce qu'il contenait alors impossible de déterminer à la forme des paquets. L'un était assez long et de forme rectangulaire, on aurait pu y mettre un sabre à l'intérieur, l'autre avait une forme ronde et pas plus grosse qu'un ballon de foot.
Les deux hommes s'échangèrent les paquets sans même s'échanger un mot. Je percevais une sorte de tension entre eux, comme si chacun était prêt à se battre à tout instant et était en permanence sur ses gardes. Punaise, ils ne pouvaient faire connaissance non? J'ai encore moins de temps pour réfléchir du coup.
~Même toi tu devrais être capable de remarquer ce paquet.~
Je pensais qu'il avait dit ça pour me descendre une fois de plus mais finalement, je me demandai s'il ne savait pas qu'il y aurait deux paquets (mais je pense qu'il voulait aussi me descendre).
Les hommes retournèrent à leurs motos et remirent le contact. Putain ça va trop vite! Tant pis, je vote pour celui qui a pris le paquet qui me fait penser à une boîte pour sabre, en même temps de ma part ce n'est pas très étonnant : dès qu'un truc me fait penser à un katana, je fonce dessus alors si en plus je devais guetter un paquet que je devais remarquer, c'était probablement celui-là. Qu'est-ce qu'Anikeï peut bien vouloir faire d'un hypothétique sabre (si ça se trouve, il y a carrément autre chose à l'intérieur)? C'est pour avoir ses propres outils pour me dépecer sans avoir à rouiller mes armes? Ce qu'il peut être attentionné comme maître des fois (même si c'est très possible que ce soit ça, en plus je suis sûr que m'envoyer chercher ce dont il se servira pour me punir était calculé, j'espère quand même que ce n'est pas ça).
Sans un mot, chacun repartit dans une direction différente. En priant pour ne pas m'être trompé dans mon choix, je pris mon envol et pris suffisamment d'altitude pour me confondre avec la nuit et ainsi suivre mon motard sans risques de me faire repérer, ni même éveiller des doutes chez lui.
Merci seigneur ou dieu ou qui que tu sois là-haut, merci beaucoup!Les motards coupèrent le moteur de leurs motos avant de retirer leurs casques et poser les pieds au sol. Ils étaient tous les deux de taille normale pour des hommes. Ils étaient un peu plus vieux que moi. L'un d'eux avait les cheveux châtains, l'autre les cheveux blonds. Je fus même surpris de parvenir à distinguer la couleur de leurs yeux malgré l'obscurité : le premier avait les yeux marron-verts et l'autre les yeux marrons. Décidément, après l'odeur avec le parfum d'Azylis et le goût avec le pain, même ma vue commence à s'améliorer.
Mais je cessai rapidement de m'extasier sur l'amélioration de mes sens, préférant me concentrer sur les deux hommes en dessous de moi. Ils portaient tous les deux une combinaison noire qui les rendait presque invisibles dans l'obscurité qu'offrait la nuit. J'eus un sourire intérieur lorsque j'en vis un avec un paquet sous le bras. C'était bien les hommes que je devais attendre.
~Un paquet sera échangé sous ce cerisier. Tu devras prendre ce paquet et rentrer avec.~
Il me suffisait donc de prendre le paquet et vite repartir pour Valhalla. Finalement, Anikeï m'aura donné un délai plus que suffisant pour faire cette mission. Je m'apprêtais à me laisser tomber du cerisier en redevenant humain mais deux détails me frappèrent au dernier moment. Non seulement les deux hommes étaient armés : l'un d'un revolver et l'autre de deux dagues mais le deuxième homme avait également un paquet sous le bras.
Je crois que je ne remercierai jamais assez ma nouvelle vision. Si je n'avais pas fait attention, non seulement j'aurais pris le risque de prendre le paquet qui n'était pas le bon mais en plus, j'aurais risqué de me faire abattre sur place et poignardé par dessus le marché.
Par contre, je commençai à stresser. Comment je fais pour savoir quel paquet veut Anikeï? Il ne m'a même pas dit ce qu'il contenait alors impossible de déterminer à la forme des paquets. L'un était assez long et de forme rectangulaire, on aurait pu y mettre un sabre à l'intérieur, l'autre avait une forme ronde et pas plus grosse qu'un ballon de foot.
Les deux hommes s'échangèrent les paquets sans même s'échanger un mot. Je percevais une sorte de tension entre eux, comme si chacun était prêt à se battre à tout instant et était en permanence sur ses gardes. Punaise, ils ne pouvaient faire connaissance non? J'ai encore moins de temps pour réfléchir du coup.
~Même toi tu devrais être capable de remarquer ce paquet.~
Je pensais qu'il avait dit ça pour me descendre une fois de plus mais finalement, je me demandai s'il ne savait pas qu'il y aurait deux paquets (mais je pense qu'il voulait aussi me descendre).
Les hommes retournèrent à leurs motos et remirent le contact. Putain ça va trop vite! Tant pis, je vote pour celui qui a pris le paquet qui me fait penser à une boîte pour sabre, en même temps de ma part ce n'est pas très étonnant : dès qu'un truc me fait penser à un katana, je fonce dessus alors si en plus je devais guetter un paquet que je devais remarquer, c'était probablement celui-là. Qu'est-ce qu'Anikeï peut bien vouloir faire d'un hypothétique sabre (si ça se trouve, il y a carrément autre chose à l'intérieur)? C'est pour avoir ses propres outils pour me dépecer sans avoir à rouiller mes armes? Ce qu'il peut être attentionné comme maître des fois (même si c'est très possible que ce soit ça, en plus je suis sûr que m'envoyer chercher ce dont il se servira pour me punir était calculé, j'espère quand même que ce n'est pas ça).
Sans un mot, chacun repartit dans une direction différente. En priant pour ne pas m'être trompé dans mon choix, je pris mon envol et pris suffisamment d'altitude pour me confondre avec la nuit et ainsi suivre mon motard sans risques de me faire repérer, ni même éveiller des doutes chez lui.
Dernière édition par Akira le Sam 11 Déc - 19:08, édité 1 fois
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Re: Découvrir pour survivre. Survivre pour découvrir
Le trajet fut assez long. L'homme que je suivais roulait à travers les rues de la ville sans sembler chercher où il allait, signe qu'il connaissait très bien l'itinéraire qu'il devait suivre. A plusieurs reprises, je le vis repasser dans des rues par lesquelles il était déjà passé mais sans pour autant manifester de surprise (enfin je dis ça, je me fis qu'aux mouvement de son casque, je n'ai pas la vision X de Superman, donc en gros s'il ne regarde pas à droite et à gauche trop rapidement, comme s'il cherchait quelque chose du regard, j'interprète ça comme le fait que tout va bien pour lui), il devait s'assurer qu'il n'était pas suivi et essayer de brouiller les pistes en prenant des routes qui n'étaient pas les bonnes.
Plus le temps passait, plus j'avais du mal à le suivre. La fatigue accumulée pendant ces trois nuits blanches de suite, le froid que je continuais de ressentir et la faim qui me tiraillait le ventre commençaient à se faire ressentir. Plus d'une fois, je crus que j'allais m'endormir et/ou redevenir humain en plein vol (et là, non seulement je me faisais repérer mais en plus je mourrais en atterrissant au sol avec un beau splash vu la hauteur à laquelle je volais).
J'aurais bien tenté de l'intercepter en lui tombant dessus en redevenant humain mais j'avais trop peur pour le paquet. Je ne savais pas ce qu'il contenait et j'avais trop peur qu'il contienne quelque chose de fragile pour prendre le risque de le faire tomber en sautant sur le motard. Et quelque chose me dit que si j'avais tenté le coup d'atterrir plus loin et prendre l'apparence d'un humain en difficulté, il ne se serait pas arrêté vu comment il avait été aimable avec l'autre motard et vu comment il était armé. Du coup, j'étais résigné à le suivre jusqu'à ce qu'il pose pied à terre.
Le soleil commençait à éclairer la totalité de la ville et les passants commençaient à se faire de plus en plus nombreux lorsque le motard commença à ralentir l'allure. Me doutant qu'il ne devait plus être loin de son point d'arrivée, je commençai à perdre de l'altitude et le suivis d'un peu plus près. Il finit par s'arrêter devant un immeuble. Et merde, ça aurait été trop beau qu'il s'arrête à une maison ou encore mieux, dans une rue (mais en même temps, il n'a pas vraiment l'air d'un SDF ou alors j'ai loupé le passage où ça rapporte assez pour se payer une moto).
Je me transformai en mouche (en moustique c'était trop risqué : avec la faim que j'avais, j'aurais directement foncé sur le type pour sucer son sang (et là ce sera l'histoire de paf Akira) alors qu'en mouche je n'aurai qu'à me tenir éloigné de lui et ça devrait aller (ça m'étonnerait qu'il ait une bombe à moustique sur lui)) et m'avançai jusqu'à la porte vers laquelle il se dirigeait. Il l'ouvrit et nous rentrâmes à l'intérieur du bâtiment.
A peine rentrés, je sus que je ne pourrai pas tout de suite agir : une caméra de surveillance visait l'entrée par laquelle nous venions d'entrer. Nous traversâmes un hall dans lequel nous ne croisâmes personne et où je repérai trois autres caméras de surveillance. Je profitai du fait qu'il aille bien moins vite en moto pour essayer de voir ce qu'il y avait sous ce paquet mais c'était trop bien recouvert pour que je puisse identifier quoi que ce soit. Il prit un ascenseur et monta au cinquième étage.
Lorsque les portes s'ouvrirent, nous nous retrouvâmes dans un couloir où il y avait également une caméra de sécurité (il a fallu qu'il m'emmène dans un immeuble de riches où il y a des systèmes de sécurité partout (je sens que ça va être gai pour prendre le paquet et ressortir sans me faire prendre). Il finit par s'arrêter devant une porte qu'il finit par ouvrir. J'étais tellement perturbé par toutes ces caméras et en train de me demander comment j'allais m'y prendre que je faillis ne pas réagir et ne pas rentrer à temps à mon tour avant qu'il ne referme la porte.
Alors là si j'avais eu mon apparence humaine, j'aurais eu une expression à la fois blasée et désespérée. Si les caméras dans le couloir risquaient de me poser soucis, la douzaine d'hommes qui se tenaient dans les deux pièces de l'appartement risquaient de m'en poser davantage. Certains semblaient en train de se détendre, d'autres regardaient la télé, d'autres avaient l'air de monter la garde et un autre était assis sur un grand bureau (le genre de bureau noir des hommes d'affaire). Ce dernier avait les cheveux noirs tirés en arrière et était vêtu d'un costume noir.
L'homme que j'avais suivi s'avança vers l'homme assis sur le bureau et posa doucement le paquet sur le bureau, signe qu'il devait être fragile (ben putain, heureusement que je n'étais pas fatigué au point de lui sauter dessus pendant le trajet sinon je finissais dans le même état qu'aurait fini l'objet (le pire c'est qu'Anikeï était bien capable de me mettre dans ce genre d'état)).
L'homme assis posa les yeux sur le paquet avant de regarder l'homme que j'avais suivi.
-Tu as été suivi?
L'homme secoua la tête avec assurance.
-Non patron.
Si patron.
-Bien. Tu as fait du bon travail.
-Merci patron! S'exclama l'homme en inclinant la tête.
Je commençais à inspecter la pièce à la recherche d'un petit truc qui me permettrait à la fois de prendre la paquet et repartir sans me faire voir mais j'avais l'air d'être tombé dans une cage remplie de fauves... sauf que je n'imaginais pas encore à quel point. Lorsque mon regard se posa sur le dos d'un des hommes en train de faire une partie de cartes avec son camarade, je remarquai qu'il était en débardeur blanc. De ce dernier dépassait un grand tatouage, représentant l'aile de quelque chose (à première vue, je dirais un aigle). Je reportai mon attention sur l'allure du patron. Oh putain...
J'ai atterri dans une pièce pleine de Yakuza.
Plus le temps passait, plus j'avais du mal à le suivre. La fatigue accumulée pendant ces trois nuits blanches de suite, le froid que je continuais de ressentir et la faim qui me tiraillait le ventre commençaient à se faire ressentir. Plus d'une fois, je crus que j'allais m'endormir et/ou redevenir humain en plein vol (et là, non seulement je me faisais repérer mais en plus je mourrais en atterrissant au sol avec un beau splash vu la hauteur à laquelle je volais).
J'aurais bien tenté de l'intercepter en lui tombant dessus en redevenant humain mais j'avais trop peur pour le paquet. Je ne savais pas ce qu'il contenait et j'avais trop peur qu'il contienne quelque chose de fragile pour prendre le risque de le faire tomber en sautant sur le motard. Et quelque chose me dit que si j'avais tenté le coup d'atterrir plus loin et prendre l'apparence d'un humain en difficulté, il ne se serait pas arrêté vu comment il avait été aimable avec l'autre motard et vu comment il était armé. Du coup, j'étais résigné à le suivre jusqu'à ce qu'il pose pied à terre.
Le soleil commençait à éclairer la totalité de la ville et les passants commençaient à se faire de plus en plus nombreux lorsque le motard commença à ralentir l'allure. Me doutant qu'il ne devait plus être loin de son point d'arrivée, je commençai à perdre de l'altitude et le suivis d'un peu plus près. Il finit par s'arrêter devant un immeuble. Et merde, ça aurait été trop beau qu'il s'arrête à une maison ou encore mieux, dans une rue (mais en même temps, il n'a pas vraiment l'air d'un SDF ou alors j'ai loupé le passage où ça rapporte assez pour se payer une moto).
Je me transformai en mouche (en moustique c'était trop risqué : avec la faim que j'avais, j'aurais directement foncé sur le type pour sucer son sang (et là ce sera l'histoire de paf Akira) alors qu'en mouche je n'aurai qu'à me tenir éloigné de lui et ça devrait aller (ça m'étonnerait qu'il ait une bombe à moustique sur lui)) et m'avançai jusqu'à la porte vers laquelle il se dirigeait. Il l'ouvrit et nous rentrâmes à l'intérieur du bâtiment.
A peine rentrés, je sus que je ne pourrai pas tout de suite agir : une caméra de surveillance visait l'entrée par laquelle nous venions d'entrer. Nous traversâmes un hall dans lequel nous ne croisâmes personne et où je repérai trois autres caméras de surveillance. Je profitai du fait qu'il aille bien moins vite en moto pour essayer de voir ce qu'il y avait sous ce paquet mais c'était trop bien recouvert pour que je puisse identifier quoi que ce soit. Il prit un ascenseur et monta au cinquième étage.
Lorsque les portes s'ouvrirent, nous nous retrouvâmes dans un couloir où il y avait également une caméra de sécurité (il a fallu qu'il m'emmène dans un immeuble de riches où il y a des systèmes de sécurité partout (je sens que ça va être gai pour prendre le paquet et ressortir sans me faire prendre). Il finit par s'arrêter devant une porte qu'il finit par ouvrir. J'étais tellement perturbé par toutes ces caméras et en train de me demander comment j'allais m'y prendre que je faillis ne pas réagir et ne pas rentrer à temps à mon tour avant qu'il ne referme la porte.
Alors là si j'avais eu mon apparence humaine, j'aurais eu une expression à la fois blasée et désespérée. Si les caméras dans le couloir risquaient de me poser soucis, la douzaine d'hommes qui se tenaient dans les deux pièces de l'appartement risquaient de m'en poser davantage. Certains semblaient en train de se détendre, d'autres regardaient la télé, d'autres avaient l'air de monter la garde et un autre était assis sur un grand bureau (le genre de bureau noir des hommes d'affaire). Ce dernier avait les cheveux noirs tirés en arrière et était vêtu d'un costume noir.
L'homme que j'avais suivi s'avança vers l'homme assis sur le bureau et posa doucement le paquet sur le bureau, signe qu'il devait être fragile (ben putain, heureusement que je n'étais pas fatigué au point de lui sauter dessus pendant le trajet sinon je finissais dans le même état qu'aurait fini l'objet (le pire c'est qu'Anikeï était bien capable de me mettre dans ce genre d'état)).
L'homme assis posa les yeux sur le paquet avant de regarder l'homme que j'avais suivi.
-Tu as été suivi?
L'homme secoua la tête avec assurance.
-Non patron.
Si patron.
-Bien. Tu as fait du bon travail.
-Merci patron! S'exclama l'homme en inclinant la tête.
Je commençais à inspecter la pièce à la recherche d'un petit truc qui me permettrait à la fois de prendre la paquet et repartir sans me faire voir mais j'avais l'air d'être tombé dans une cage remplie de fauves... sauf que je n'imaginais pas encore à quel point. Lorsque mon regard se posa sur le dos d'un des hommes en train de faire une partie de cartes avec son camarade, je remarquai qu'il était en débardeur blanc. De ce dernier dépassait un grand tatouage, représentant l'aile de quelque chose (à première vue, je dirais un aigle). Je reportai mon attention sur l'allure du patron. Oh putain...
J'ai atterri dans une pièce pleine de Yakuza.
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Re: Découvrir pour survivre. Survivre pour découvrir
Des Yakuza. J'ai atterri chez des Yakuza. Si j'ai le malheur de reprendre mon apparence humaine et qu'un seul d'entre eux me vois, je suis mort. Non mais sérieusement, je vais faire comment pour prendre le paquet et partir sans me faire descendre (parce que là, au point où j'en suis, ce que je peux réussir à faire de mieux c'est prendre le paquet et partir très très très vite dehors et tant pis pour les caméras de sécurité. Au pire, je serai officiellement un voleur mais du temps que je ne me transforme pas à la vue de qui que ce soit, ça devrait passer)?
Anikeï avait prévu que j'atterrirais chez des Yakuza? Oui probablement, sinon il ne m'aurait pas donné un délai d'une semaine pour récupérer le paquet si ce dernier était assez fragile pour ne pas risquer de devoir le renverser pendant le retour du motard, sinon il m'aurait donné un délai encore moins long. Mais là, tout à coup, le délai me semblait plus que court, avec le trajet du retour, il ne me restait que aujourd'hui... et demain pour parvenir à prendre ce paquet et rentrer à Valhalla.
Mais même avec une semaine en plus, c'était mission impossible! Il y a une bonne douzaine de Yakuza dans cet appartement et si j'arrive à trouver un moment où tout le monde dort pile en même temps, sans qu'il n'y en ait un seul qui ne se réveille pour x raison, sans qu'il n'y en ait un seul qui ait le sommeil léger et j'en passe, c'est que je suis cocu avant même d'avoir une copine.
Et même pas question d'essayer de tous me les faire tout seul, c'est à la télé ou dans les jeux vidéos qu'on arrive à se faire une douzaine de types tout seul et dans un espace si réduit. J'avais beau être armé, j'aurais juste le temps d'en tuer deux ou trois avant de me faire descendre à mon tour. Et puis même : tuer ce n'est pas rien comme acte. Je ne sais même pas si j'aurais le cran d'en tuer un (ce n'est pas parce que je suis l'élève d'Anikeï que je suis un fou furieux meurtrier moi aussi, au contraire).
Comment je vais faire pour trouver un moyen pour que tous les Yakuza quittent l'appartement mais sans prendre le paquet qui est manifestement aussi fragile que précieux? Je ne suis pas Michael Scofield de Prison Break (autre super série américaine). Je ne suis pas un petit génie (et puis Gueule d'Ange c'est un surnom qui irait mieux à Hishigi qu'à moi), je suis Akira et je n'ai même pas fini mes années de lycée et je n'ai pas l'intelligence d'Hishigi et encore moins celle d'Anikeï alors je suis censé faire comment? Surtout qu'en plus, je suis tellement fatigué que je n'arrive même plus à réfléchir correctement, ce qui n'arrange pas du tout ma situation (je ne pense pas que si je sors à Anikeï "J'ai pas trouvé de solution, j'étais trop fatigué." il le prenne bien).
J'en étais sûr : c'était trop beau pour qu'Anikeï m'envoie faire une mission que j'aurais pu finir en moins de temps que le délai qu'il m'avait donné. Il me faudrait des semaines voir des mois pour trouver quelque chose qui tienne la route. Il faudrait que je les surveille un bon moment pour essayer de capter un minimum leur train de vie (après tout, des Yakuza n'ont jamais une vie bien rangée, qui se répète chaque jour) pour essayer de trouver le meilleur moment pour tenter ma chance mais en trois jours, c'était impossible.
Attraper le paquet et vite sortir par la fenêtre était aussi hors de question : il y avait autant de fenêtres aux immeubles d'en face que de risques de me faire surprendre à me transformer en un animal volant (sans compter les fenêtres des étages inférieurs de l'immeuble dans lequel j'étais devant lesquelles je passerais sous ma forme humaine avant de me transformer devant une ou deux fenêtres).
Si ça se trouve, Anikeï en avait tellement marre de me voir être si nul qu'il a décidé de m'envoyer ici en opération mission impossible pour que je m'y fasse tuer soit pour avoir une bonne raison pour me tuer lui-même à cause de mon échec. Punaise si ça se trouve ça faisait parti des ordres qu'il me donnait et que je ne devais pas suivre aveuglément et bien sûr, comme un imbécile j'ai fait quoi? J'ai obéi. Punaise, pourtant de sa part, j'aurais dû me douter qu'il ne me ferait pas partir pour une mission facile mais non, je l'ai écouté quand même et je suis parti sans poser de questions! Quel con.
Je n'ai plus qu'à retourner à Valhalla et puis... non ce n'était pas un ordre que j'avais à discuter ça. Si ça avait été le cas, il ne m'aurait pas assommé juste après m'avoir dit (rapidement) en quoi consistait la mission et ne m'aurait pas menacé de me tuer si j'échouais, sans compter que tout ce qu'il avait dit sur cette mission était juste.
Putain j'ai mal à la tête à autant réfléchir! J'ai faim et j'ai envie de dormir (maintenant il ne fait plus froid). Mais là pareil qu'au château d'Osaka : si je m'endors et/ou si je vais manger, je prends le risque qu'ils partent d'ici sans que je ne puisse plus les suivre et même si je piste leur odeur, je ne pourrai pas suivre leur piste plus loin qu'à l'emplacement de leurs véhicules qu'ils auront pris avant de partir je ne sais où dans cette grande ville.
-Oui... Oui c'est moi.
Je me retournai vers le chef qui, pendant que j'étais en train de réfléchir, avait entamé une conversation au téléphone avec je ne sais qui.
-Oui je l'ai... Bien sûr... Dit-il en portant son regard sur le paquet.
Un sourire satisfait se dessina sur ses lèvres.
-A l'arrière où il n'y a pas de caméras. Très bien. A demain dans ce cas.
Puis il raccrocha. Il posa son portable sur son bureau. Tous les Yakuza se tournèrent vers lui.
-Alors patron? Ils sont toujours d'accord?
Le patron hocha la tête.
-Demain soir à vingt-trois heures trente. On devra se trouver à l'arrière du Musée municipal d'art pour la transaction.
Certains Yakuza eurent des exclamations de joies. Apparemment, tout se déroulait comme ils l'avaient prévu. Mais pour moi, cette nouvelle fut le miracle que je n'osais même pas demander tellement je n'y croyais plus.
Il me reste une dernière chance de m'emparer de ce paquet.
Anikeï avait prévu que j'atterrirais chez des Yakuza? Oui probablement, sinon il ne m'aurait pas donné un délai d'une semaine pour récupérer le paquet si ce dernier était assez fragile pour ne pas risquer de devoir le renverser pendant le retour du motard, sinon il m'aurait donné un délai encore moins long. Mais là, tout à coup, le délai me semblait plus que court, avec le trajet du retour, il ne me restait que aujourd'hui... et demain pour parvenir à prendre ce paquet et rentrer à Valhalla.
Mais même avec une semaine en plus, c'était mission impossible! Il y a une bonne douzaine de Yakuza dans cet appartement et si j'arrive à trouver un moment où tout le monde dort pile en même temps, sans qu'il n'y en ait un seul qui ne se réveille pour x raison, sans qu'il n'y en ait un seul qui ait le sommeil léger et j'en passe, c'est que je suis cocu avant même d'avoir une copine.
Et même pas question d'essayer de tous me les faire tout seul, c'est à la télé ou dans les jeux vidéos qu'on arrive à se faire une douzaine de types tout seul et dans un espace si réduit. J'avais beau être armé, j'aurais juste le temps d'en tuer deux ou trois avant de me faire descendre à mon tour. Et puis même : tuer ce n'est pas rien comme acte. Je ne sais même pas si j'aurais le cran d'en tuer un (ce n'est pas parce que je suis l'élève d'Anikeï que je suis un fou furieux meurtrier moi aussi, au contraire).
Comment je vais faire pour trouver un moyen pour que tous les Yakuza quittent l'appartement mais sans prendre le paquet qui est manifestement aussi fragile que précieux? Je ne suis pas Michael Scofield de Prison Break (autre super série américaine). Je ne suis pas un petit génie (et puis Gueule d'Ange c'est un surnom qui irait mieux à Hishigi qu'à moi), je suis Akira et je n'ai même pas fini mes années de lycée et je n'ai pas l'intelligence d'Hishigi et encore moins celle d'Anikeï alors je suis censé faire comment? Surtout qu'en plus, je suis tellement fatigué que je n'arrive même plus à réfléchir correctement, ce qui n'arrange pas du tout ma situation (je ne pense pas que si je sors à Anikeï "J'ai pas trouvé de solution, j'étais trop fatigué." il le prenne bien).
J'en étais sûr : c'était trop beau pour qu'Anikeï m'envoie faire une mission que j'aurais pu finir en moins de temps que le délai qu'il m'avait donné. Il me faudrait des semaines voir des mois pour trouver quelque chose qui tienne la route. Il faudrait que je les surveille un bon moment pour essayer de capter un minimum leur train de vie (après tout, des Yakuza n'ont jamais une vie bien rangée, qui se répète chaque jour) pour essayer de trouver le meilleur moment pour tenter ma chance mais en trois jours, c'était impossible.
Attraper le paquet et vite sortir par la fenêtre était aussi hors de question : il y avait autant de fenêtres aux immeubles d'en face que de risques de me faire surprendre à me transformer en un animal volant (sans compter les fenêtres des étages inférieurs de l'immeuble dans lequel j'étais devant lesquelles je passerais sous ma forme humaine avant de me transformer devant une ou deux fenêtres).
Si ça se trouve, Anikeï en avait tellement marre de me voir être si nul qu'il a décidé de m'envoyer ici en opération mission impossible pour que je m'y fasse tuer soit pour avoir une bonne raison pour me tuer lui-même à cause de mon échec. Punaise si ça se trouve ça faisait parti des ordres qu'il me donnait et que je ne devais pas suivre aveuglément et bien sûr, comme un imbécile j'ai fait quoi? J'ai obéi. Punaise, pourtant de sa part, j'aurais dû me douter qu'il ne me ferait pas partir pour une mission facile mais non, je l'ai écouté quand même et je suis parti sans poser de questions! Quel con.
Je n'ai plus qu'à retourner à Valhalla et puis... non ce n'était pas un ordre que j'avais à discuter ça. Si ça avait été le cas, il ne m'aurait pas assommé juste après m'avoir dit (rapidement) en quoi consistait la mission et ne m'aurait pas menacé de me tuer si j'échouais, sans compter que tout ce qu'il avait dit sur cette mission était juste.
Putain j'ai mal à la tête à autant réfléchir! J'ai faim et j'ai envie de dormir (maintenant il ne fait plus froid). Mais là pareil qu'au château d'Osaka : si je m'endors et/ou si je vais manger, je prends le risque qu'ils partent d'ici sans que je ne puisse plus les suivre et même si je piste leur odeur, je ne pourrai pas suivre leur piste plus loin qu'à l'emplacement de leurs véhicules qu'ils auront pris avant de partir je ne sais où dans cette grande ville.
-Oui... Oui c'est moi.
Je me retournai vers le chef qui, pendant que j'étais en train de réfléchir, avait entamé une conversation au téléphone avec je ne sais qui.
-Oui je l'ai... Bien sûr... Dit-il en portant son regard sur le paquet.
Un sourire satisfait se dessina sur ses lèvres.
-A l'arrière où il n'y a pas de caméras. Très bien. A demain dans ce cas.
Puis il raccrocha. Il posa son portable sur son bureau. Tous les Yakuza se tournèrent vers lui.
-Alors patron? Ils sont toujours d'accord?
Le patron hocha la tête.
-Demain soir à vingt-trois heures trente. On devra se trouver à l'arrière du Musée municipal d'art pour la transaction.
Certains Yakuza eurent des exclamations de joies. Apparemment, tout se déroulait comme ils l'avaient prévu. Mais pour moi, cette nouvelle fut le miracle que je n'osais même pas demander tellement je n'y croyais plus.
Il me reste une dernière chance de m'emparer de ce paquet.
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Re: Découvrir pour survivre. Survivre pour découvrir
Il me reste une dernière chance de m'emparer de ce paquet. J'aurais pu, je me serais précipité jusqu'au chef de cette bande de Yakuza pour lui serrer la main en l'inondant de "merci" tellement je lui étais reconnaissant d'avoir lui-même annoncé que tout n'était pas perdu pour moi (mais je ne pense pas que ce soit une bonne chose à faire).
Par contre, demain, ce sera ma toute dernière chance. Si je rate mon coup, je suis mort vu que j'aurais jusqu'à demain soir pour quitter cette ville si je veux rentrer à Valhalla dans les temps et il faudra que je fasse vite parce que je devrai aussi réserver mon billet pour Denver (parce qu'avec un paquet de cette taille, je ne pouvais pas le transporter par la voie des airs, et vu qu'il avait l'air fragile je ne préférais pas prendre le risque de casser ce qu'il y avait à l'intérieur en le faisant tomber pour x raison. Le plus sûr était de prendre un billet tout ce qu'il y a de plus légalement (sauf pour la partie où je présente mes papiers) comme ça je pourrai m'installer tout à mon aise et en gardant bien tranquillement le paquet avec moi.
Donc, c'est demain soir ou je suis mort. Bon, du coup, maintenant que je connais l'heure et le lieu du rendez-vous, je peux me permettre de me trouver un endroit où je puisse récupérer mes trois jours de suite sans avoir dormi ni mangé (d'autant plus que je doute avoir l'occasion de fermer l'œil demain soir, je ne sais pas, une intuition comme ça). Je reviendrai ici trois heures avant l'heure prévue. S'ils sont toujours ici, ce sera nickel, sinon je me rendrai directement au Musée municipal d'art.
Du coup, ça veut dire que le paquet contient une œuvre d'art. Pourquoi Anikeï m'a envoyé chercher une œuvre d'art? Et puis, quelle tête elle doit avoir cette œuvre d'art pour tenir dans ce genre de paquet? Ça a plus la forme d'une boîte où l'on peut ranger un sabre qu'un tableau. Si ça se trouve... c'est un katana célèbre, historique ou un truc comme ça. Mon dieu, mais si c'est ça et si j'arrive à mettre la main dessus, je ne sais pas si je me retiendrai de le garder pour moi et disparaître avec. Ce serait magnifique que ma toute première mission soit de ramener un katana! Je ne sais pas ce qu'Anikeï en ferait mais ce serait trop classe!
Oui bon redescends sur Terre Akira, on ne s'emballe pas. Non seulement ce paquet n'est pas pour toi et rien ne dit que c'est un katana qu'il y a là-dedans (si ça se trouve, c'est toute une collection de figurines de je ne sais quoi). Bon bref, plus ça va, plus je délire pour rien là. Il faut vraiment que je me repose.
Je sortis par la fenêtre entrouverte, retournant dans le froid, et m'envolai jusqu'au toit. Une fois en haut et que je fus certain qu'il n'y avait personne dans les environs, je me transformai en corbeau et me laissai tomber de l'immeuble sur plusieurs dizaines de mètres avant d'ouvrir mes ailes et me stabiliser dans les airs. Maintenant, il ne me reste plus qu'à trouver un hôtel à proximité pas trop cher pour que je puisse m'offrir une chambre et à manger pour ce soir, demain et éventuellement après demain. Avec l'équivalent de dix mille euros en poches, ça devrait être faisable quand même.
Je survolai les environs un bon quart d'heure avant de trouver enfin un hôtel qui devrait faire l'affaire. Je me posai dans une ruelle déserte avant de redevenir humain. Pendant un instant, mon cache-œil me fichu la frousse de ma vie : j'ai cru que j'avais perdu la vue de mon œil gauche (faut avoir l'habitude de porter ce genre de truc quand même, c'est pas évident!).
Je finis par sortir dans la rue principale et me dirigeai vers le fameux hôtel. Mais en cours de route, je repérai un tabac. J'hésitai un moment puis eus un haussement d'épaules avec un sourire amusé, les yeux fermés. Je rentrai dans le tabac. J'en ressortis deux minutes plus tard en train d'allumer une cigarette du paquet que je venais d'acheter avec le briquet que j'avais également acheté. Après tout, ça faisait longtemps que je n'avais pas fumé, je n'ai jamais fumé énormément donc je pouvais bien me permettre un petit paquet pour décompresser un peu.
Je décidai de finir ma cigarette avant d'entrer dans l'hôtel (je n'étais plus à quelques minutes près de sommeil manquant). Je me posai contre un mur, les mains dans les poches, le corps tremblant de froid (il faudra aussi que je m'achète un manteau). Je retirai ma cigarette de la bouche et soufflai ma fumée en l'air. Je regardai les immeubles environnants d'un œil à la fois inspecteur et un peu endormi. Ça me fait bizarre de me dire que je suis venu à Osaka pour la première fois de ma vie illégalement et pour venir y voler un paquet dont j'ignore royalement le contenu et qui ne m'était même pas destiné, le tout, avec le risque de me faire tuer si je ratais mon coup.
Quelques minutes plus tard, je laissai tomber mon mégot par terre avant de l'écraser avec le bout de mon pied. Je soufflai ma dernière fumée avant de me rendre enfin à l'hôtel. C'est là que je fus content qu'Anikeï m'aie envoyé dans une ville japonaise (après tout, à part mes quelques mots d'anglais, je ne sais parler que le japonais), du coup, me commander une chambre au premier étage et payer cette dernière ne me prit pas longtemps (vive les règlements en liquide!).
L'homme de la réception me donna ma clé de chambre et me souhaita un bon séjour. Après l'avoir remercié, je pris l'ascenseur et me rendis au premier étage. Je trouvai rapidement ma chambre et y rentrai. C'était une chambre plutôt sympa : il y avait un lit deux places, une télé et une salle de bain (mais pas de mini bar). Je décrochai le téléphone à côté de mon lit et commandai un bon repas pour quatre personnes. Avant de raccrocher, je prévins la réception que je risquais de ne pas répondre quand on frappera à ma porte pour m'apporter tout ça mais qu'il n'y avait pas de soucis et qu'on pourrait rentrer pour laisser mon repas à l'intérieur.
Et effectivement, je n'eus pas le temps ni la force de raccrocher que ma main lâcha le combiner du téléphone en retombant le long de mon corps tandis que je basculais en avant. Je m'étais déjà endormi de fatigue lorsque mon corps atterrit sur le matelas du lit.
Par contre, demain, ce sera ma toute dernière chance. Si je rate mon coup, je suis mort vu que j'aurais jusqu'à demain soir pour quitter cette ville si je veux rentrer à Valhalla dans les temps et il faudra que je fasse vite parce que je devrai aussi réserver mon billet pour Denver (parce qu'avec un paquet de cette taille, je ne pouvais pas le transporter par la voie des airs, et vu qu'il avait l'air fragile je ne préférais pas prendre le risque de casser ce qu'il y avait à l'intérieur en le faisant tomber pour x raison. Le plus sûr était de prendre un billet tout ce qu'il y a de plus légalement (sauf pour la partie où je présente mes papiers) comme ça je pourrai m'installer tout à mon aise et en gardant bien tranquillement le paquet avec moi.
Donc, c'est demain soir ou je suis mort. Bon, du coup, maintenant que je connais l'heure et le lieu du rendez-vous, je peux me permettre de me trouver un endroit où je puisse récupérer mes trois jours de suite sans avoir dormi ni mangé (d'autant plus que je doute avoir l'occasion de fermer l'œil demain soir, je ne sais pas, une intuition comme ça). Je reviendrai ici trois heures avant l'heure prévue. S'ils sont toujours ici, ce sera nickel, sinon je me rendrai directement au Musée municipal d'art.
Du coup, ça veut dire que le paquet contient une œuvre d'art. Pourquoi Anikeï m'a envoyé chercher une œuvre d'art? Et puis, quelle tête elle doit avoir cette œuvre d'art pour tenir dans ce genre de paquet? Ça a plus la forme d'une boîte où l'on peut ranger un sabre qu'un tableau. Si ça se trouve... c'est un katana célèbre, historique ou un truc comme ça. Mon dieu, mais si c'est ça et si j'arrive à mettre la main dessus, je ne sais pas si je me retiendrai de le garder pour moi et disparaître avec. Ce serait magnifique que ma toute première mission soit de ramener un katana! Je ne sais pas ce qu'Anikeï en ferait mais ce serait trop classe!
Oui bon redescends sur Terre Akira, on ne s'emballe pas. Non seulement ce paquet n'est pas pour toi et rien ne dit que c'est un katana qu'il y a là-dedans (si ça se trouve, c'est toute une collection de figurines de je ne sais quoi). Bon bref, plus ça va, plus je délire pour rien là. Il faut vraiment que je me repose.
Je sortis par la fenêtre entrouverte, retournant dans le froid, et m'envolai jusqu'au toit. Une fois en haut et que je fus certain qu'il n'y avait personne dans les environs, je me transformai en corbeau et me laissai tomber de l'immeuble sur plusieurs dizaines de mètres avant d'ouvrir mes ailes et me stabiliser dans les airs. Maintenant, il ne me reste plus qu'à trouver un hôtel à proximité pas trop cher pour que je puisse m'offrir une chambre et à manger pour ce soir, demain et éventuellement après demain. Avec l'équivalent de dix mille euros en poches, ça devrait être faisable quand même.
Je survolai les environs un bon quart d'heure avant de trouver enfin un hôtel qui devrait faire l'affaire. Je me posai dans une ruelle déserte avant de redevenir humain. Pendant un instant, mon cache-œil me fichu la frousse de ma vie : j'ai cru que j'avais perdu la vue de mon œil gauche (faut avoir l'habitude de porter ce genre de truc quand même, c'est pas évident!).
Je finis par sortir dans la rue principale et me dirigeai vers le fameux hôtel. Mais en cours de route, je repérai un tabac. J'hésitai un moment puis eus un haussement d'épaules avec un sourire amusé, les yeux fermés. Je rentrai dans le tabac. J'en ressortis deux minutes plus tard en train d'allumer une cigarette du paquet que je venais d'acheter avec le briquet que j'avais également acheté. Après tout, ça faisait longtemps que je n'avais pas fumé, je n'ai jamais fumé énormément donc je pouvais bien me permettre un petit paquet pour décompresser un peu.
Je décidai de finir ma cigarette avant d'entrer dans l'hôtel (je n'étais plus à quelques minutes près de sommeil manquant). Je me posai contre un mur, les mains dans les poches, le corps tremblant de froid (il faudra aussi que je m'achète un manteau). Je retirai ma cigarette de la bouche et soufflai ma fumée en l'air. Je regardai les immeubles environnants d'un œil à la fois inspecteur et un peu endormi. Ça me fait bizarre de me dire que je suis venu à Osaka pour la première fois de ma vie illégalement et pour venir y voler un paquet dont j'ignore royalement le contenu et qui ne m'était même pas destiné, le tout, avec le risque de me faire tuer si je ratais mon coup.
Quelques minutes plus tard, je laissai tomber mon mégot par terre avant de l'écraser avec le bout de mon pied. Je soufflai ma dernière fumée avant de me rendre enfin à l'hôtel. C'est là que je fus content qu'Anikeï m'aie envoyé dans une ville japonaise (après tout, à part mes quelques mots d'anglais, je ne sais parler que le japonais), du coup, me commander une chambre au premier étage et payer cette dernière ne me prit pas longtemps (vive les règlements en liquide!).
L'homme de la réception me donna ma clé de chambre et me souhaita un bon séjour. Après l'avoir remercié, je pris l'ascenseur et me rendis au premier étage. Je trouvai rapidement ma chambre et y rentrai. C'était une chambre plutôt sympa : il y avait un lit deux places, une télé et une salle de bain (mais pas de mini bar). Je décrochai le téléphone à côté de mon lit et commandai un bon repas pour quatre personnes. Avant de raccrocher, je prévins la réception que je risquais de ne pas répondre quand on frappera à ma porte pour m'apporter tout ça mais qu'il n'y avait pas de soucis et qu'on pourrait rentrer pour laisser mon repas à l'intérieur.
Et effectivement, je n'eus pas le temps ni la force de raccrocher que ma main lâcha le combiner du téléphone en retombant le long de mon corps tandis que je basculais en avant. Je m'étais déjà endormi de fatigue lorsque mon corps atterrit sur le matelas du lit.
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Pouvoirs: Morphe d'Eau
Animae: Tiago, un Griffon
Re: Découvrir pour survivre. Survivre pour découvrir
Je fus réveillé en sursaut par un bruit vraiment proche de moi. Je me retrouvai assis sur le lit, les cheveux dans tous les sens façon Sangoku de Dragon Ball Z, mon cache-œil remonté à la one again (heureusement pour mes piercing tout était là (c'était quand même la première fois que je dormais sous ma forme humaine avec mes piercing, j'aurais pu en accrocher un sur les draps et me l'arracher pas doué comme je suis)) à regardai partout autour de moi ce qui m'avait réveillé tout en me demandant qui j'étais et où j'étais. Le seul truc dont j'étais sûr, c'était qu'il faisait déjà nuit dehors.
Puis, ça commença à s'organiser dans ma tête tout m'apparut plus clairement. Je m'appelle toujours Akira, ça, ça va. Je suis dans un hôtel à Osaka, ça va toujours, et ce qui m'a réveillé c'est... mon propre ronflement, là ça va moins bien déjà. Je restai un moment sans bouger, blasé. Je me suis réveillé moi-même avec un ronflement. La honte (j'espère quand même que c'était le seul ronflement que j'avais fait pendant mon sommeil parce que si je me mets à ronfler maintenant, je suis pas près d'avoir une fille dans mon lit (faut toujours penser pratique) parce que les pchipchit pour ne plus ronfler je n'y crois pas à ces machins (de toute façon, j'ai horreur de me faire soigner par quoi ou qui que ce soit)).
Je secouai la tête pour me remettre les idées en place et remis mon cache-œil sur mon œil puis remis mes cheveux en place. Je repérai alors le repas qu'on m'avait apporté pendant mon sommeil. Je tirai le chariot jusqu'à moi et entamai le repas dont je rêvais depuis trois jours. Une demie heure plus tard, je posai ma seizième assiette sur les autres, empilée sur le chariot avant de me laisser tomber en arrière sur le matelas avec un soupire de soulagement et de bienêtre.
Que ça fait du bien de pouvoir dormir et manger comme ça, en plus maintenant c'est certain : j'ai vraiment le goût qui s'est amélioré. Tout ce que j'ai mangé avait ce petit goût caché que j'avais ressenti en mangeant les miettes de pain quand j'étais sous ma forme de pigeon au château d'Osaka. Je regardai l'heure. Vingt-trois heures. J'avais bien dormi toute la journée (j'étais arrivé bien avant midi)! J'appelai le rom service pour les prévenir qu'on pouvait venir chercher le chariot que je mettrai dehors.
Je raccrochai et me dirigeai vers la porte. Je l'ouvris et sortis le chariot que je calai contre un mur avant de refermer la porte à clé. Je me dirigeai ensuite dans la salle de bain pour y prendre une douche brûlante qui me détendit les muscles, ce qui m'arracha un sourire de soulagement. J'étais tellement bien sous cette eau chaude après ces trois jours dans le froid que je faillis m'endormir sur place. Je me repris que lorsque ma tête percuta la vitre de la porte coulissante de la douche.
Je sortis, me séchai et me rhabillai avant de retourner dans la chambre. Je me dirigeai vers la fenêtre et l'ouvris en grand. J'eus une grimace en sentant l'air froid me frapper au visage. On approche vraiment de l'hiver là. On n'y est pas encore mais on sent que ce n'est pas loin. J'éteignis la lumière de la chambre pour pouvoir revêtir mon plumage noir de corbeau avant de prendre mon envol et sortir par la fenêtre.
Ce soir, c'est le seul soir où je peux en profiter pour ne pas stresser sur ma mission donc autant en profiter. Je survolai une partie de la ville avant de me poser dans une ruelle vide et redevenir humain.
"Brrr! Fait pas chaud." Marmonnai-je en me frottant les bras en me retrouvant dans ce maudit froid.
Mais heureusement, ça ne durera pas. Je m'étais justement posé dans ce coin parce qu'il y avait un magasin susceptible de vendre des manteaux encore ouvert (c'est ça qui est bien dans les grandes villes : même aux heures tardives il y a toujours des magasins ouverts). J'y rentrai, savourant la chaleur du magasin allai le visiter. Une demie-heure plus tard, j'en ressortis, vêtu d'un long manteau noir qui m'arrivait jusqu'aux chevilles (et surtout qui me tenait plus chaud et qui recouvrait complètement ma ceinture d'armes).
Je sortis mon paquet de cigarettes et mon briquet pour m'en allumer une. J'en tirai une bouffée puis soufflai la fumée devant moi. Je remis ma cigarette à la bouche avant de mettre mes mains dans les poches et me mettre à marcher tranquillement. Je marchai un bon quart d'heure ainsi, croisant quelques passants auxquels je ne prêtais attention que lorsqu'ils passaient trop près de moi, avant de me retrouver devant un bar. Je finis par hausser les épaules avec un sourire puis entrai à l'intérieur.
Il y avait une quinzaine de personnes éparpillées dans le bar en groupes de deux ou trois personnes maximum quand ils n'étaient pas seuls. Je me dirigeai jusqu'au comptoir et m'assis à une place de libre.
"Saké." Commandai-je au barman en ouvrant mon manteau pour être plus libre de mes mouvements.
Le barman hocha la tête et m'apporta une tasse à Saké qu'il remplit. Je le remerciai d'un hochement de la tête puis écrasai mon mégot de cigarette dans le cendrier avant de prendre la tasse et la vider.
"Laissez la bouteille, je vous l'achète." Dis-je au barman avec un sourire en lui sortant quelques billets de la poche intérieure de mon manteau.
La somme valait plus que la valeur de la bouteille. Le barman accepta avec un sourire puis rangea le tout dans la caisse tandis que j'avalais déjà trois gorgées de Saké.
-Vous êtes pas d'ici non? Finit-il par me demander.
Je tournai les yeux vers lui puis avalai une gorgée de Saké avant de poser la bouteille sur le comptoir.
"Qu'est-ce qui vous fait dire ça?" Demandai-je avec un léger rire.
-J'ai quasiment toujours les mêmes clients et un types de votre âge avec un cache-œil et qui semble avaler le Saké comme de la flotte, j'ai pas encore vu. Me répondit-il sur le même ton amusé.
J'eus un petit rire avant d'avaler une nouvelle gorgée de Saké.
"Non je suis pas d'ici." Répondis-je.
-Vous êtes de quelle partie de la ville?
"Je suis pas d'ici. Je suis d'Hiroshima."
-Ok je vois. Famille à voir pour les fêtes?
"Une course à faire plutôt."
-Cadeau de noël?
"On peut dire ça comme ça." Répondis-je avec un sourire en coin.
J'avalai trois autres gorgées de Saké.
"Il n'y a pas trop d'embrouilles dans le quartier?"
-Pas plus que ça. Rien qui ne sorte des engueulades après une cuite.
Bon ben au moins, si demain j'arrive à avoir le paquet que je me fait courser par les Yakuza, je suis à peu près sûr de pas faire une mauvaise rencontre à un coin de rue pendant ma fuite. Je finis les deux dernières gorgées de Saké avant de poser la bouteille sur le comptoir. Je me levai de mon siège.
"Merci pour le Saké, bonne soirée." Dis-je en me dirigeant vers la sortie.
-Bonne soirée.
Je me retrouvai de nouveau dans le froid. Après m'être assuré qu'il n'y avait personne dans les alentours, je me transformai de nouveau en corbeau et me rendis à l'hôtel. Une fois la fenêtre de ma chambre passée (j'ai failli me planter et rentrer dans une autre chambre avec deux occupants... occupées (c'est pour ça que j'ai failli me planter aussi : fenêtre ouverte et lumière éteinte, remarque c'est sûr qu'ils n'avaient pas l'air d'avoir froid)), je redevins humain et fermai ma fenêtre (parce que moi j'ai froid mine de rien).
Je retirai mon manteau et mes Converses noires. Je m'assis sur le lit. Je retirai mon portable pour qu'il sonne au moins à quatorze heures demain (parce qu'avec le manque de sommeil que j'ai accumulé, je serais bien capable de dormir vingt-quatre heures de plus, d'autant plus que j'avais quelque chose à faire demain avant de retourner chez ces Yakuza). Je retirai mon haut que je balançai au pied de mon lit puis éteignis la lumière avant de me glisser dans les draps et m'endormir presque aussitôt.
Puis, ça commença à s'organiser dans ma tête tout m'apparut plus clairement. Je m'appelle toujours Akira, ça, ça va. Je suis dans un hôtel à Osaka, ça va toujours, et ce qui m'a réveillé c'est... mon propre ronflement, là ça va moins bien déjà. Je restai un moment sans bouger, blasé. Je me suis réveillé moi-même avec un ronflement. La honte (j'espère quand même que c'était le seul ronflement que j'avais fait pendant mon sommeil parce que si je me mets à ronfler maintenant, je suis pas près d'avoir une fille dans mon lit (faut toujours penser pratique) parce que les pchipchit pour ne plus ronfler je n'y crois pas à ces machins (de toute façon, j'ai horreur de me faire soigner par quoi ou qui que ce soit)).
Je secouai la tête pour me remettre les idées en place et remis mon cache-œil sur mon œil puis remis mes cheveux en place. Je repérai alors le repas qu'on m'avait apporté pendant mon sommeil. Je tirai le chariot jusqu'à moi et entamai le repas dont je rêvais depuis trois jours. Une demie heure plus tard, je posai ma seizième assiette sur les autres, empilée sur le chariot avant de me laisser tomber en arrière sur le matelas avec un soupire de soulagement et de bienêtre.
Que ça fait du bien de pouvoir dormir et manger comme ça, en plus maintenant c'est certain : j'ai vraiment le goût qui s'est amélioré. Tout ce que j'ai mangé avait ce petit goût caché que j'avais ressenti en mangeant les miettes de pain quand j'étais sous ma forme de pigeon au château d'Osaka. Je regardai l'heure. Vingt-trois heures. J'avais bien dormi toute la journée (j'étais arrivé bien avant midi)! J'appelai le rom service pour les prévenir qu'on pouvait venir chercher le chariot que je mettrai dehors.
Je raccrochai et me dirigeai vers la porte. Je l'ouvris et sortis le chariot que je calai contre un mur avant de refermer la porte à clé. Je me dirigeai ensuite dans la salle de bain pour y prendre une douche brûlante qui me détendit les muscles, ce qui m'arracha un sourire de soulagement. J'étais tellement bien sous cette eau chaude après ces trois jours dans le froid que je faillis m'endormir sur place. Je me repris que lorsque ma tête percuta la vitre de la porte coulissante de la douche.
Je sortis, me séchai et me rhabillai avant de retourner dans la chambre. Je me dirigeai vers la fenêtre et l'ouvris en grand. J'eus une grimace en sentant l'air froid me frapper au visage. On approche vraiment de l'hiver là. On n'y est pas encore mais on sent que ce n'est pas loin. J'éteignis la lumière de la chambre pour pouvoir revêtir mon plumage noir de corbeau avant de prendre mon envol et sortir par la fenêtre.
Ce soir, c'est le seul soir où je peux en profiter pour ne pas stresser sur ma mission donc autant en profiter. Je survolai une partie de la ville avant de me poser dans une ruelle vide et redevenir humain.
"Brrr! Fait pas chaud." Marmonnai-je en me frottant les bras en me retrouvant dans ce maudit froid.
Mais heureusement, ça ne durera pas. Je m'étais justement posé dans ce coin parce qu'il y avait un magasin susceptible de vendre des manteaux encore ouvert (c'est ça qui est bien dans les grandes villes : même aux heures tardives il y a toujours des magasins ouverts). J'y rentrai, savourant la chaleur du magasin allai le visiter. Une demie-heure plus tard, j'en ressortis, vêtu d'un long manteau noir qui m'arrivait jusqu'aux chevilles (et surtout qui me tenait plus chaud et qui recouvrait complètement ma ceinture d'armes).
Je sortis mon paquet de cigarettes et mon briquet pour m'en allumer une. J'en tirai une bouffée puis soufflai la fumée devant moi. Je remis ma cigarette à la bouche avant de mettre mes mains dans les poches et me mettre à marcher tranquillement. Je marchai un bon quart d'heure ainsi, croisant quelques passants auxquels je ne prêtais attention que lorsqu'ils passaient trop près de moi, avant de me retrouver devant un bar. Je finis par hausser les épaules avec un sourire puis entrai à l'intérieur.
Il y avait une quinzaine de personnes éparpillées dans le bar en groupes de deux ou trois personnes maximum quand ils n'étaient pas seuls. Je me dirigeai jusqu'au comptoir et m'assis à une place de libre.
"Saké." Commandai-je au barman en ouvrant mon manteau pour être plus libre de mes mouvements.
Le barman hocha la tête et m'apporta une tasse à Saké qu'il remplit. Je le remerciai d'un hochement de la tête puis écrasai mon mégot de cigarette dans le cendrier avant de prendre la tasse et la vider.
"Laissez la bouteille, je vous l'achète." Dis-je au barman avec un sourire en lui sortant quelques billets de la poche intérieure de mon manteau.
La somme valait plus que la valeur de la bouteille. Le barman accepta avec un sourire puis rangea le tout dans la caisse tandis que j'avalais déjà trois gorgées de Saké.
-Vous êtes pas d'ici non? Finit-il par me demander.
Je tournai les yeux vers lui puis avalai une gorgée de Saké avant de poser la bouteille sur le comptoir.
"Qu'est-ce qui vous fait dire ça?" Demandai-je avec un léger rire.
-J'ai quasiment toujours les mêmes clients et un types de votre âge avec un cache-œil et qui semble avaler le Saké comme de la flotte, j'ai pas encore vu. Me répondit-il sur le même ton amusé.
J'eus un petit rire avant d'avaler une nouvelle gorgée de Saké.
"Non je suis pas d'ici." Répondis-je.
-Vous êtes de quelle partie de la ville?
"Je suis pas d'ici. Je suis d'Hiroshima."
-Ok je vois. Famille à voir pour les fêtes?
"Une course à faire plutôt."
-Cadeau de noël?
"On peut dire ça comme ça." Répondis-je avec un sourire en coin.
J'avalai trois autres gorgées de Saké.
"Il n'y a pas trop d'embrouilles dans le quartier?"
-Pas plus que ça. Rien qui ne sorte des engueulades après une cuite.
Bon ben au moins, si demain j'arrive à avoir le paquet que je me fait courser par les Yakuza, je suis à peu près sûr de pas faire une mauvaise rencontre à un coin de rue pendant ma fuite. Je finis les deux dernières gorgées de Saké avant de poser la bouteille sur le comptoir. Je me levai de mon siège.
"Merci pour le Saké, bonne soirée." Dis-je en me dirigeant vers la sortie.
-Bonne soirée.
Je me retrouvai de nouveau dans le froid. Après m'être assuré qu'il n'y avait personne dans les alentours, je me transformai de nouveau en corbeau et me rendis à l'hôtel. Une fois la fenêtre de ma chambre passée (j'ai failli me planter et rentrer dans une autre chambre avec deux occupants... occupées (c'est pour ça que j'ai failli me planter aussi : fenêtre ouverte et lumière éteinte, remarque c'est sûr qu'ils n'avaient pas l'air d'avoir froid)), je redevins humain et fermai ma fenêtre (parce que moi j'ai froid mine de rien).
Je retirai mon manteau et mes Converses noires. Je m'assis sur le lit. Je retirai mon portable pour qu'il sonne au moins à quatorze heures demain (parce qu'avec le manque de sommeil que j'ai accumulé, je serais bien capable de dormir vingt-quatre heures de plus, d'autant plus que j'avais quelque chose à faire demain avant de retourner chez ces Yakuza). Je retirai mon haut que je balançai au pied de mon lit puis éteignis la lumière avant de me glisser dans les draps et m'endormir presque aussitôt.
Akira- Messages : 2698
Age : 34
Feuille de personnage
Âge: 23 ans
Pouvoirs: Morphe d'Eau
Animae: Tiago, un Griffon
Re: Découvrir pour survivre. Survivre pour découvrir
Ce fut le réveil de mon portable qui me réveilla le lendemain. Wow... la vache, heureusement que je l'avais programmé parce qu'avec l'envie de me lever que j'ai, j'étais bon pour dormir une bonne partie de l'après-midi là. Mais là, ce n'était pas le bon jour pour glandouiller toute la sainte journée. Ce soir, il faudra que j'ai réussi à prendre ce paquet et le vol de nuit pour Denver si je voulais espérer rentrer à Valhalla dans les temps (parce que je n'ai pas non plus envie de me faire tuer parce que je n'ai pas réussi à ramener un paquet sans savoir ce qu'il contient par dessus le marché).
Je dégageai les draps qui me recouvraient et appelai le service pour qu'on me serve un bon repas. En attendant que ma commande arrive, je me rendis à la salle de bain pour m'asperger le visage d'eau froide afin de m'aider à mieux me réveiller. Je regardai mon reflet dans le miroir. On pouvait encore percevoir quelques trace de fatigue (en même temps, trois jours sans dormir, ça ne se rattrape pas comme ça quand on n'a pas l'habitude, une nuit blanche ça va, j'en ai fait assez pour supporter mais trois jamais et puis je venais aussi tout juste de me réveiller) mais dans l'ensemble j'avais une mine normale. C'est déjà ça, je ne me ferai pas avoir par la fatigue ce soir.
Je revins dans la chambre et remis mon haut avant de me rassoir sur le lit. Je baissai les yeux sur ma ceinture. Ma Dague était toujours là (maintenant j'y fais gaffe, même quand Anikeï n'est pas là). Je sortis mes deux revolvers chéris à la cross violette et argent pour les poser sur le lit. Je les démontai et remontai chacun leur tour pour être certain qu'en cas d'urgence, je puisse m'en servir sans mauvaise surprise (c'est quand même des Yakuza qui seront là-bas, c'est pas les Bisounours).
Lorsque je rangeai mon deuxième revolver dans son étui, on frappa à la porte. J'allai ouvrir. C'était une femme du room service qui m'apportait mon repas. Je fis rentrer le chariot dans la chambre et la remerciai en lui donnant un pourboire qu'elle prit en me remerciant généreusement. Je rentrai ensuite dans la chambre et m'attaquai à mon repas (l'équivalent des trois repas normaux). Je me rendis ensuite dans la salle de bain pour y prendre une douche qui termina de me réveiller.
Je revins ensuite dans la chambre. Je mis mes Converses, mon cache-œil et mon manteau puis quittai la chambre en laissant le chariot dehors. Je me rendis à l'accueil où je réglai tout ce que j'avais à régler avant de sortir dehors. Il était seize heures et quart. Je rentrai la tête dans le col de mon manteau quand le froid me frappa au visage (il n'y a pas à dire, je déteste l'hiver (sauf quand c'est noël et mon anniversaire)).
Je m'avançai un peu dans la rue avant d'interpeller un homme pour lui demander de m'indiquer la direction de l'endroit où je voulais me rendre. Je le remerciai pour ses explications puis marchai jusqu'à trouver un coin où personne ne pourrait me voir pour me transformer en corbeau. Je pris mon envol et me dirigeai selon les indication de l'homme que j'avais interpelé. Au bout de quelques minutes de vol j'aperçus enfin mon objectif et un sourire intérieur me parcourut. Je redevins humain à l'abri des regards et m'avançai vers l'entrée du sanctuaire de Sanko.
Mon cœur battait de plus en plus vite d'excitation, d'impatience et même d'angoisse au fur et à mesure que je me rapprochais de cet endroit que j'ai toujours voulu visiter. Une fois l'entrée franchie, je ne mis pas longtemps à repérer ce que j'étais venu voir. Dans une sorte de jardin extérieur se dressait cette statut que je n'avais toujours vue qu'en image.
Je m'agenouillai et m'inclinai devant la statut de cet homme que j'ai toujours admiré et que je rêve de pouvoir ne serait-ce que partiellement égaler un jour. Ce Samouraï et stratège dont la réputation n'était plus à refaire.
Sanada Yukimura.
Je restai devant le tombeau de cet homme qui a toujours été mon idole, cet homme qui m'a donné envie de suivre la voie du Katana, inlassablement. Depuis tout petit je rêvais de me trouver devant le tombeau de ce formidable Samouraï. Son dernier acte avait été une folie, mais une folie admirable et exemplaire que j'admirerai toujours. Même ses dernières paroles sont restées dans l'histoire.
Je ne me rendis compte du temps que j'avais passé ici que lorsque la nuit tomba. Je regardai l'heure sur mon portable. Dix-huit heures trente. Il ne me reste pas beaucoup de temps. Je m'agenouillai et m'inclinai de nouveau devant le tombeau de cette légende, priant pour qu'un jour je puisse avoir ne serait-ce qu'un petit quelque chose de comparable à cet homme.
Je me relevai et quittai le sanctuaire de Sanko en silence. Dès que je pus, je me transformai de nouveau en corbeau et pris mon envol. Je me rendis au restaurant dans lequel je m'étais arrêté mon premier jour à Osaka. Le serveur sembla me reconnaître aussitôt.
-Tiens donc! Un client qui est revenu comme promis! Installez-vous, je suis à vous tout de suite! Commandez un verre de n'importe quelle boisson, je vous l'offre!
"C'est vrai?" M'exclamai-je avec un sourire ravi.
Bon sang, je l'aime ce gars (enfin je l'aime... je l'adore hein, je ne suis pas gay).
"Un Saké alors! Merci beaucoup!"
Quelques instants plus tard, le serveur vint vers moi et me servit une tasse de Saké que je bus de bon cœur. Je lui fis ma commande, il fut ravi de voir "quelqu'un avec un appétit de trois personnes" et alla faire les commandes aux cuisines. Le repas arriva quelques minutes plus tard. Tout en mangeant, je surveillais l'heure. Il fallait que je sois à l'appartement des Yakuza à vingt heures si je voulais m'en tenir à ce que j'avais prévu.
Je finis dans les temps. Je me dirigeai vers la caisse.
"Vous avez une carte ou quelque chose comme ça? Que je retrouve l'adresse si je reviens un jour à Osaka et pour vous recommander à ceux que je connais qui viendraient aussi à Osaka." Demandai-je.
Parce que non seulement c'était super bon (mais pas autant que le resto où j'avais l'habitude d'aller à Hiroshima) et le service était juste top. Le serveur éclata de rire.
-Faites gaffe à ce que vous dites, à ce train-là, je vais vous faire un repas gratuit!
J'éclatai de rire à mon tour puis réglai la somme (il m'avait de nouveau fait le troisième repas à moitié prix et m'avait offert une autre tasse de Saké) tandis qu'il me donnait une carte avec l'adresse et le numéro de téléphone du resto.
"Excusez-moi, j'ai encore un endroit à vous demander de m'indiquer : le Musée municipal d'art. On m'a recommandé de le visiter et c'est ce que je comptais faire demain mais je ne sais pas où c'est."
Il fallait que je sache où c'était si les Yakuza n'étaient plus à l'appartement à mon arrivée. Le serveur m'indiqua une nouvelle fois mon itinéraire puis, après l'avoir chaleureusement remercié, je sortis du restaurant. Après m'être transformé en corbeau, je pris la direction de l'appartement. Je mis un certain temps à retrouver la fenêtre de l'appartement que je cherchais (je n'y suis allé qu'une fois alors que je ne voulais que deux choses : manger et dormir et en plus, là j'y voyais que dalle avec toutes ses lumières éteintes alors qu'il faisait nuit) et mon cœur loupa un battement en constatant qu'il n'y avait personne. Bon je n'étais pas excessivement à la bourre et je savais où aller mais j'avoue que j'aurais été plus rassuré si je n'avais eu qu'à les suivre.
J'allais repartir quand du mouvement attira mon attention en dessous. J'écarquillai les yeux en reconnaissant certains des Yakuza que je cherchais en train de monter dans des voitures. Je finis même par repérer le chef qui tenait soigneusement le paquet dans ses bras comme s'il avait été en cristal (mais il y a quoi là-dedans nom de dieu???), vive ma vue qui s'améliore! C'est là que je me fis une réflexion bizarre mais quand même assez importante : si cet ou ces objet(s) est (sont) si fragile(s) que ça et si, malin comme je suis, je fais un mauvais mouvement qui le(s) casse(nt), qu'est-ce qui va m'arriver quand Anikeï le découvrira?
J'eus un flash d'Anikeï avec un vase en porcelaine brisé devant lui et moi, les bras et les jambes coupés, par terre. Anikeï s'approcha de moi et commença à me forcer à avaler les morceaux de vase un à un.
Je revins à la réalité lorsque la dernière portière claqua et que les moteurs des trois voitures et des deux motos se mettaient en marche. Super, il y a des motos, si je me débrouille bien, je pourrai peut-être repartir, le paquet en main, avec l'une d'elles pour mieux semer les Yakuza (parce que les tuer c'était non seulement hors de question doublé de mission impossible).
Les Yakuza et moi les survolant prîmes la direction du Musée municipal d'art.
Je dégageai les draps qui me recouvraient et appelai le service pour qu'on me serve un bon repas. En attendant que ma commande arrive, je me rendis à la salle de bain pour m'asperger le visage d'eau froide afin de m'aider à mieux me réveiller. Je regardai mon reflet dans le miroir. On pouvait encore percevoir quelques trace de fatigue (en même temps, trois jours sans dormir, ça ne se rattrape pas comme ça quand on n'a pas l'habitude, une nuit blanche ça va, j'en ai fait assez pour supporter mais trois jamais et puis je venais aussi tout juste de me réveiller) mais dans l'ensemble j'avais une mine normale. C'est déjà ça, je ne me ferai pas avoir par la fatigue ce soir.
Je revins dans la chambre et remis mon haut avant de me rassoir sur le lit. Je baissai les yeux sur ma ceinture. Ma Dague était toujours là (maintenant j'y fais gaffe, même quand Anikeï n'est pas là). Je sortis mes deux revolvers chéris à la cross violette et argent pour les poser sur le lit. Je les démontai et remontai chacun leur tour pour être certain qu'en cas d'urgence, je puisse m'en servir sans mauvaise surprise (c'est quand même des Yakuza qui seront là-bas, c'est pas les Bisounours).
Lorsque je rangeai mon deuxième revolver dans son étui, on frappa à la porte. J'allai ouvrir. C'était une femme du room service qui m'apportait mon repas. Je fis rentrer le chariot dans la chambre et la remerciai en lui donnant un pourboire qu'elle prit en me remerciant généreusement. Je rentrai ensuite dans la chambre et m'attaquai à mon repas (l'équivalent des trois repas normaux). Je me rendis ensuite dans la salle de bain pour y prendre une douche qui termina de me réveiller.
Je revins ensuite dans la chambre. Je mis mes Converses, mon cache-œil et mon manteau puis quittai la chambre en laissant le chariot dehors. Je me rendis à l'accueil où je réglai tout ce que j'avais à régler avant de sortir dehors. Il était seize heures et quart. Je rentrai la tête dans le col de mon manteau quand le froid me frappa au visage (il n'y a pas à dire, je déteste l'hiver (sauf quand c'est noël et mon anniversaire)).
Je m'avançai un peu dans la rue avant d'interpeller un homme pour lui demander de m'indiquer la direction de l'endroit où je voulais me rendre. Je le remerciai pour ses explications puis marchai jusqu'à trouver un coin où personne ne pourrait me voir pour me transformer en corbeau. Je pris mon envol et me dirigeai selon les indication de l'homme que j'avais interpelé. Au bout de quelques minutes de vol j'aperçus enfin mon objectif et un sourire intérieur me parcourut. Je redevins humain à l'abri des regards et m'avançai vers l'entrée du sanctuaire de Sanko.
Mon cœur battait de plus en plus vite d'excitation, d'impatience et même d'angoisse au fur et à mesure que je me rapprochais de cet endroit que j'ai toujours voulu visiter. Une fois l'entrée franchie, je ne mis pas longtemps à repérer ce que j'étais venu voir. Dans une sorte de jardin extérieur se dressait cette statut que je n'avais toujours vue qu'en image.
Je m'agenouillai et m'inclinai devant la statut de cet homme que j'ai toujours admiré et que je rêve de pouvoir ne serait-ce que partiellement égaler un jour. Ce Samouraï et stratège dont la réputation n'était plus à refaire.
Sanada Yukimura.
Je restai devant le tombeau de cet homme qui a toujours été mon idole, cet homme qui m'a donné envie de suivre la voie du Katana, inlassablement. Depuis tout petit je rêvais de me trouver devant le tombeau de ce formidable Samouraï. Son dernier acte avait été une folie, mais une folie admirable et exemplaire que j'admirerai toujours. Même ses dernières paroles sont restées dans l'histoire.
Je ne me rendis compte du temps que j'avais passé ici que lorsque la nuit tomba. Je regardai l'heure sur mon portable. Dix-huit heures trente. Il ne me reste pas beaucoup de temps. Je m'agenouillai et m'inclinai de nouveau devant le tombeau de cette légende, priant pour qu'un jour je puisse avoir ne serait-ce qu'un petit quelque chose de comparable à cet homme.
Je me relevai et quittai le sanctuaire de Sanko en silence. Dès que je pus, je me transformai de nouveau en corbeau et pris mon envol. Je me rendis au restaurant dans lequel je m'étais arrêté mon premier jour à Osaka. Le serveur sembla me reconnaître aussitôt.
-Tiens donc! Un client qui est revenu comme promis! Installez-vous, je suis à vous tout de suite! Commandez un verre de n'importe quelle boisson, je vous l'offre!
"C'est vrai?" M'exclamai-je avec un sourire ravi.
Bon sang, je l'aime ce gars (enfin je l'aime... je l'adore hein, je ne suis pas gay).
"Un Saké alors! Merci beaucoup!"
Quelques instants plus tard, le serveur vint vers moi et me servit une tasse de Saké que je bus de bon cœur. Je lui fis ma commande, il fut ravi de voir "quelqu'un avec un appétit de trois personnes" et alla faire les commandes aux cuisines. Le repas arriva quelques minutes plus tard. Tout en mangeant, je surveillais l'heure. Il fallait que je sois à l'appartement des Yakuza à vingt heures si je voulais m'en tenir à ce que j'avais prévu.
Je finis dans les temps. Je me dirigeai vers la caisse.
"Vous avez une carte ou quelque chose comme ça? Que je retrouve l'adresse si je reviens un jour à Osaka et pour vous recommander à ceux que je connais qui viendraient aussi à Osaka." Demandai-je.
Parce que non seulement c'était super bon (mais pas autant que le resto où j'avais l'habitude d'aller à Hiroshima) et le service était juste top. Le serveur éclata de rire.
-Faites gaffe à ce que vous dites, à ce train-là, je vais vous faire un repas gratuit!
J'éclatai de rire à mon tour puis réglai la somme (il m'avait de nouveau fait le troisième repas à moitié prix et m'avait offert une autre tasse de Saké) tandis qu'il me donnait une carte avec l'adresse et le numéro de téléphone du resto.
"Excusez-moi, j'ai encore un endroit à vous demander de m'indiquer : le Musée municipal d'art. On m'a recommandé de le visiter et c'est ce que je comptais faire demain mais je ne sais pas où c'est."
Il fallait que je sache où c'était si les Yakuza n'étaient plus à l'appartement à mon arrivée. Le serveur m'indiqua une nouvelle fois mon itinéraire puis, après l'avoir chaleureusement remercié, je sortis du restaurant. Après m'être transformé en corbeau, je pris la direction de l'appartement. Je mis un certain temps à retrouver la fenêtre de l'appartement que je cherchais (je n'y suis allé qu'une fois alors que je ne voulais que deux choses : manger et dormir et en plus, là j'y voyais que dalle avec toutes ses lumières éteintes alors qu'il faisait nuit) et mon cœur loupa un battement en constatant qu'il n'y avait personne. Bon je n'étais pas excessivement à la bourre et je savais où aller mais j'avoue que j'aurais été plus rassuré si je n'avais eu qu'à les suivre.
J'allais repartir quand du mouvement attira mon attention en dessous. J'écarquillai les yeux en reconnaissant certains des Yakuza que je cherchais en train de monter dans des voitures. Je finis même par repérer le chef qui tenait soigneusement le paquet dans ses bras comme s'il avait été en cristal (mais il y a quoi là-dedans nom de dieu???), vive ma vue qui s'améliore! C'est là que je me fis une réflexion bizarre mais quand même assez importante : si cet ou ces objet(s) est (sont) si fragile(s) que ça et si, malin comme je suis, je fais un mauvais mouvement qui le(s) casse(nt), qu'est-ce qui va m'arriver quand Anikeï le découvrira?
J'eus un flash d'Anikeï avec un vase en porcelaine brisé devant lui et moi, les bras et les jambes coupés, par terre. Anikeï s'approcha de moi et commença à me forcer à avaler les morceaux de vase un à un.
Je revins à la réalité lorsque la dernière portière claqua et que les moteurs des trois voitures et des deux motos se mettaient en marche. Super, il y a des motos, si je me débrouille bien, je pourrai peut-être repartir, le paquet en main, avec l'une d'elles pour mieux semer les Yakuza (parce que les tuer c'était non seulement hors de question doublé de mission impossible).
Les Yakuza et moi les survolant prîmes la direction du Musée municipal d'art.
Akira- Messages : 2698
Age : 34
Feuille de personnage
Âge: 23 ans
Pouvoirs: Morphe d'Eau
Animae: Tiago, un Griffon
Re: Découvrir pour survivre. Survivre pour découvrir
Même si j'étais loin d'avoir le paquet en main, j'étais tout de même soulagé de ne pas les avoir manqué. D'accord je savais où aller tout de même mais au moins là, j'étais certain à cent pour cent que j'irais au bon endroit (après tout, les Yakuza ou le Musée ou les deux à la fois auraient pu décider au dernier moment de changer l'endroit, l'heure et la date de l'échange et là c'était foutu pour moi).
Nous mîmes environ trois quarts d'heure avant d'arriver au Musée. Nous fîmes le tour pour nous retrouver dans une sorte de parc. Devant nous se dressait un lac parmi de nombreux arbres qui avaient perdu leurs feuilles. Les moteurs furent coupés à l'exception d'une voiture et des motos. Je me posai sur la branche d'un arbre au-dessus de la voiture du chef en attendant la suite.
Les véhicules dont le moteur était toujours allumé finirent par s'éloigner, probablement pour inspecter les alentours pour être certain qu'il n'y aurait pas de soucis en cas de coup foireux de la part des types du musée (par contre, j'espère qu'au moins une moto reviendra, parce que plus ça allait, plus je commençait à douter de pouvoir prendre ce paquet, par effet de surprise ça devrait être jouable, et déguerpir sans changer de forme, déjà parce que je serais vu de gens n'ayant pas de pouvoirs et je risquerais de faire tomber la paquet et casser son contenu (même si je risquais également de le casser pendant ma course en secouant trop le paquet si jamais son contenu était trop fragile). Il me faudrait vraiment un véhicule pour me déplacer rapidement et espérer les semer.
J'inspectai les alentours. En cas de fuite immédiate impossible, je pourrai toujours profiter de l'espace dans lequel on se trouvait et de l'obscurité de la nuit pour trouver un endroit où me transformer en un animal qui passerait inaperçu tout en cachant le paquet dans la verdure en attendant que mes poursuivants passent. Il faudra tout de même que j'arrive à en assommer un ou deux quand j'entrerai en scène et que j'aurais l'avantage de l'effet de surprise, même si sur une douzaine de mecs ce n'est pas beaucoup, ce sera déjà un ou deux mecs de moins dont je devrai me préoccuper.
Je commençais à avoir mal à la tête et à déprimer. Il ne m'a vraiment pas envoyé pour une mission simple Anikeï. Je n'aurai droit qu'à un seul essai sinon je me faisais descendre comme un lapin et j'avais intérêt à assurer pour la suite sous peine de subir quand même ce sort ou bien subir pire par Anikeï (se faire descendre comme un lapin c'est tout de même plus rapide et moins douloureux que se faire arracher des membres et être forcé de rester réveillé, enfin après chacun ses goûts mais contrairement à ce qu'on raconte, je ne suis pas maso!). Et pour que tout aille pour le mieux dans le meilleur des mondes, j'avais intérêt à bien calculer et prévoir mon coup (mais ce n'est pas parce Sanada Yukimura était un fin stratège et que j'admire ce Héros que ça implique que je sois capable de prendre de telles décisions (déjà que j'ai du mal à choisir si je prends du ketchup ou de la mayo quand je mange des frites alors choisir le meilleur moment pour agir sans me faire tuer c'est tout de suite un level plus haut).
Quelques minutes plus tard la voiture et les motos réapparurent un peu plus loin et restèrent sur place, sûrement une position stratégique (m'en fous, du temps que j'ai ma moto pour repartir rapido je suis content (surtout qu'en plus, je devrai me grouiller de filer à l'aéroport en priant pour avoir un vol avant demain matin sinon je vais devoir battre des records de vitesse pour rentrer à Valhalla dans les temps).
-On va devoir attendre plus d'une heure maintenant patron?
-Oui on va attendre.
Je sursautai en entendant la voix venir de la voiture. Je l'avais entendue, certes assez faiblement et parce que la fenêtre était un petit peu baissée, mais de là où j'étais, je doute qu'un humain normal eusse entendu quoi que se soit. Mon odorat, ma vue, mon goût et maintenant mon ouïe. Décidément tous mes sens se sont améliorés! Il faudra que je trouve une occasion de tester mon toucher pour voir s'il s'est améliorer mais alors pour trouver une situation de genre...
J'eus un flash d'une fille nue et de ma main se dirigeant vers sa poit...
Je secouai la tête d'un coup. Ce n'est vraiment pas le moment d'avoir ce genre de flash (bon sang, heureusement qu'Anikeï n'est pas Télépathe parce que s'il apprend que j'ai ce genre de flash en plein milieu de la mission qu'il m'a confié, je crois qu'il nous tue tout les trois (lui-même, moi et la fille, même si elle n'existe pas, je suis sûr qu'il trouverait le moyen de la tuer, surtout que c'est une humaine, il ne se gênerait pas (en même temps je me vois mal avoir ce genre de flash avec autre chose qu'une fille humaine, je suis un hétéro tout ce qu'il y a de plus normal)).
-La vache patron, comment vous faites pour rester serein comme ça? On n'a quand même rien à foutre pendant plus d'une heure!
-Ne pas perdre patience, même si cela semble impossible, c'est déjà de la patience.
...
...
Super, il a fallu que je tombe sur un Hishigi en prime. Remarque, même le type n'a pas l'air d'avoir tout percuté vu le blanc que ça a jeté (mais au moins, ça devait être un sacré chef. Quand le chef en a dans le citron, c'est que ce n'est pas un chef de seconde zone). Mais remarque, c'est vrai que c'était un parfait moment pour me calmer, essayer de me détendre et être le plus patient possible, après tout, certains combats au katana durent des heures mais un seul coup est porté et dans ce genre de combat, il faut avoir encore plus de nerfs que dans un combat sanglant qui dure tout aussi longtemps. Je fermai les yeux et inspirai longuement et calmement.
Je tâchai de rester ainsi le plus longtemps possible. Finalement je finis par entendre des bruits de pas s'approcher. J'ouvris les yeux et vis cinq hommes approcher, celui qui se tenait au centre portant une mallette à la main. La porte arrière de la voiture du chef s'ouvrit et ce dernier en sortit, le paquet à la main.
Mon cœur accéléra ses battements tandis que je guettais tous ce qui se passait autour des deux groupes, prêt à bondir à la première occasion qui se présentera.
-Ouvrez la mallette. Ordonna le chef des Yakuza.
L'homme qui tenait la mallette l'ouvrit, révélant son contenu : une quantité de billets telle que l'équivalent des dix mille euros que j'avais volé dans l'avion auraient fait office d'argent de poche à côté. Ben ça va, il ne se fait pas chier Anikeï, il ne m'envoie pas lui chercher des paquets qu'on ramène des marchés aux puces (y en a qui ne se refusent rien dans la vie). Il finit par refermer la mallette (le type qui tenait cette dernière hein, pas Anikeï) avant de fixer le chef des Yakuza.
-Montrez le contenu du paquet.
Là, je ne lâchai pas le chef des Yakuza des yeux. Enfin on va savoir ce qu'il y a dedans!
-Vous n'êtes pas en position d'imposer quoi que se soit.
-Dans ce cas, repartez.
Le chef des Yakuza ne bougea pas d'un poil mais tous ses subordonnés dégainèrent leurs revolvers sur le groupe des cinq hommes qui en avaient fait autant mais ces derniers n'avaient pas du tout l'avantage du nombre. C'était trop beau pour que ça se passe sans emmerdes et pour que je puisse voir ce qu'il y avait à l'intérieur.
-On fait l'échange comme convenu ou vous crevez. Dit simplement le chef d'une voix implacable.
La vache, il fait flipper mine de rien. Il me fait penser à Genji. Mais maintenant j'ai le doute : et si le paquet était vide et/ou si le chef des Yakuza avait remplacé son contenu par un autre? Je me ferais tuer par Anikeï si je ne lui ramène pas le bon contenu!
-Vous avez trois secondes après on ouvre le feu. Un... Deux...
-D'accord d'accord. Tenez. Capitula l'homme à la mallette.
L'échange dura moins de deux secondes et les produits changèrent de propriétaires. C'est maintenant que j'agis! J'attends que les Yakuza soient rentrés dans leur voiture et profite que les cinq types me tournent le dos pour leur foncer dessus. J'en assomme un ou deux selon ma lancée et...
-Hé vous! Qu'est-ce que vous faites là! S'exclama une voix à proximité.
Trois gardiens arrivèrent vers les deux groupes. Chacun rangea ses armes.
-Rien du tout. On travaille ici. Répondit un des hommes qui faisait parti du groupe des cinq en montrant sa carte de travail.
L'un des gardiens l'examina avant de la lui rendre.
-Et eux?
-Ce sont des livreurs spéciaux qui viennent de nous remettre la dernière œuvre qu'on exposera demain. Répondit l'homme qui détenait désormais le paquet.
-De toute façon, on avait fini et on allait repartir. N'hésitez pas si vous avez besoin d'une autre livraison. Dit le chef des Yakuza en rentrant dans sa voiture, ses subordonnés en faisant autant.
Les contact furent remis et les véhicules s'éloignèrent. Merde. Merde merde merde! Ça ne se passe pas comme prévu là. Je n'ai plus de véhicule pour repartir en vitesse pour semer mes futurs poursuivants. Je vais faire comment?
-Allez, retournez à l'intérieur vous autres. Ordonna le gardien sans manifester d'intention de bouger tant que ce qu'il aura ordonné de faire ne sera pas fait.
-Très bien.
Oh non... non non non NON! Huit types armés dont trois sur leurs gardes (et donc capables de dégainer leurs revolvers au quart de tour) et pas de moyens de m'enfuir rapidement. Ce n'est pas bon! Ça ne se passe pas du tout comme il faudrait! Les cinq hommes retournèrent au musée sous le regard méfiant des gardiens.
NON! Non pas ça! Je ne peux rien faire du tout là! Il était là, deux mètres en-dessous de moi. J'avais le paquet à portée de main et ces trois connards ont tout fait foirer. Putain mais pourquoi ils sont arrivés pile à ce moment-là? Ils ne pouvaient pas se pointer genre cinq minutes plus tard? La frustration, la colère et la panique s'emparèrent de moi lorsque les portes du musée se refermèrent sur les cinq hommes lorsque ces derniers furent rentrés.
PUTAIN! Mais ce n'est pas vrai! C'était ma dernière chance bordel! Il faut que je parte ce soir, ce soir et pas plus tard! Mais à cause de ces trois connards je n'ai pas le paquet! Ils m'ont tout fait foirer! Ils m'ont fait rater la mission! Sans le paquet, je ne peux pas rentrer à Valhalla et que je rentre ou pas, à partir de demain soir je suis un homme mort.
Je jetai un dernier regard venimeux au musée (si j'en avais le pouvoir, il aurait déjà explosé et les trois conos qui s'étaient éloignés auraient fini dans le même état que moi après un entraînement avec Anikeï)... avant que ce regard ne devienne un regard de défi. Non, ce n'est pas encore terminé. Je peux encore tenter quelque chose et je vais le tenter.
Je vais rentrer dans ce musée et y récupérer le paquet.
Nous mîmes environ trois quarts d'heure avant d'arriver au Musée. Nous fîmes le tour pour nous retrouver dans une sorte de parc. Devant nous se dressait un lac parmi de nombreux arbres qui avaient perdu leurs feuilles. Les moteurs furent coupés à l'exception d'une voiture et des motos. Je me posai sur la branche d'un arbre au-dessus de la voiture du chef en attendant la suite.
Les véhicules dont le moteur était toujours allumé finirent par s'éloigner, probablement pour inspecter les alentours pour être certain qu'il n'y aurait pas de soucis en cas de coup foireux de la part des types du musée (par contre, j'espère qu'au moins une moto reviendra, parce que plus ça allait, plus je commençait à douter de pouvoir prendre ce paquet, par effet de surprise ça devrait être jouable, et déguerpir sans changer de forme, déjà parce que je serais vu de gens n'ayant pas de pouvoirs et je risquerais de faire tomber la paquet et casser son contenu (même si je risquais également de le casser pendant ma course en secouant trop le paquet si jamais son contenu était trop fragile). Il me faudrait vraiment un véhicule pour me déplacer rapidement et espérer les semer.
J'inspectai les alentours. En cas de fuite immédiate impossible, je pourrai toujours profiter de l'espace dans lequel on se trouvait et de l'obscurité de la nuit pour trouver un endroit où me transformer en un animal qui passerait inaperçu tout en cachant le paquet dans la verdure en attendant que mes poursuivants passent. Il faudra tout de même que j'arrive à en assommer un ou deux quand j'entrerai en scène et que j'aurais l'avantage de l'effet de surprise, même si sur une douzaine de mecs ce n'est pas beaucoup, ce sera déjà un ou deux mecs de moins dont je devrai me préoccuper.
Je commençais à avoir mal à la tête et à déprimer. Il ne m'a vraiment pas envoyé pour une mission simple Anikeï. Je n'aurai droit qu'à un seul essai sinon je me faisais descendre comme un lapin et j'avais intérêt à assurer pour la suite sous peine de subir quand même ce sort ou bien subir pire par Anikeï (se faire descendre comme un lapin c'est tout de même plus rapide et moins douloureux que se faire arracher des membres et être forcé de rester réveillé, enfin après chacun ses goûts mais contrairement à ce qu'on raconte, je ne suis pas maso!). Et pour que tout aille pour le mieux dans le meilleur des mondes, j'avais intérêt à bien calculer et prévoir mon coup (mais ce n'est pas parce Sanada Yukimura était un fin stratège et que j'admire ce Héros que ça implique que je sois capable de prendre de telles décisions (déjà que j'ai du mal à choisir si je prends du ketchup ou de la mayo quand je mange des frites alors choisir le meilleur moment pour agir sans me faire tuer c'est tout de suite un level plus haut).
Quelques minutes plus tard la voiture et les motos réapparurent un peu plus loin et restèrent sur place, sûrement une position stratégique (m'en fous, du temps que j'ai ma moto pour repartir rapido je suis content (surtout qu'en plus, je devrai me grouiller de filer à l'aéroport en priant pour avoir un vol avant demain matin sinon je vais devoir battre des records de vitesse pour rentrer à Valhalla dans les temps).
-On va devoir attendre plus d'une heure maintenant patron?
-Oui on va attendre.
Je sursautai en entendant la voix venir de la voiture. Je l'avais entendue, certes assez faiblement et parce que la fenêtre était un petit peu baissée, mais de là où j'étais, je doute qu'un humain normal eusse entendu quoi que se soit. Mon odorat, ma vue, mon goût et maintenant mon ouïe. Décidément tous mes sens se sont améliorés! Il faudra que je trouve une occasion de tester mon toucher pour voir s'il s'est améliorer mais alors pour trouver une situation de genre...
J'eus un flash d'une fille nue et de ma main se dirigeant vers sa poit...
Je secouai la tête d'un coup. Ce n'est vraiment pas le moment d'avoir ce genre de flash (bon sang, heureusement qu'Anikeï n'est pas Télépathe parce que s'il apprend que j'ai ce genre de flash en plein milieu de la mission qu'il m'a confié, je crois qu'il nous tue tout les trois (lui-même, moi et la fille, même si elle n'existe pas, je suis sûr qu'il trouverait le moyen de la tuer, surtout que c'est une humaine, il ne se gênerait pas (en même temps je me vois mal avoir ce genre de flash avec autre chose qu'une fille humaine, je suis un hétéro tout ce qu'il y a de plus normal)).
-La vache patron, comment vous faites pour rester serein comme ça? On n'a quand même rien à foutre pendant plus d'une heure!
-Ne pas perdre patience, même si cela semble impossible, c'est déjà de la patience.
...
...
Super, il a fallu que je tombe sur un Hishigi en prime. Remarque, même le type n'a pas l'air d'avoir tout percuté vu le blanc que ça a jeté (mais au moins, ça devait être un sacré chef. Quand le chef en a dans le citron, c'est que ce n'est pas un chef de seconde zone). Mais remarque, c'est vrai que c'était un parfait moment pour me calmer, essayer de me détendre et être le plus patient possible, après tout, certains combats au katana durent des heures mais un seul coup est porté et dans ce genre de combat, il faut avoir encore plus de nerfs que dans un combat sanglant qui dure tout aussi longtemps. Je fermai les yeux et inspirai longuement et calmement.
Je tâchai de rester ainsi le plus longtemps possible. Finalement je finis par entendre des bruits de pas s'approcher. J'ouvris les yeux et vis cinq hommes approcher, celui qui se tenait au centre portant une mallette à la main. La porte arrière de la voiture du chef s'ouvrit et ce dernier en sortit, le paquet à la main.
Mon cœur accéléra ses battements tandis que je guettais tous ce qui se passait autour des deux groupes, prêt à bondir à la première occasion qui se présentera.
-Ouvrez la mallette. Ordonna le chef des Yakuza.
L'homme qui tenait la mallette l'ouvrit, révélant son contenu : une quantité de billets telle que l'équivalent des dix mille euros que j'avais volé dans l'avion auraient fait office d'argent de poche à côté. Ben ça va, il ne se fait pas chier Anikeï, il ne m'envoie pas lui chercher des paquets qu'on ramène des marchés aux puces (y en a qui ne se refusent rien dans la vie). Il finit par refermer la mallette (le type qui tenait cette dernière hein, pas Anikeï) avant de fixer le chef des Yakuza.
-Montrez le contenu du paquet.
Là, je ne lâchai pas le chef des Yakuza des yeux. Enfin on va savoir ce qu'il y a dedans!
-Vous n'êtes pas en position d'imposer quoi que se soit.
-Dans ce cas, repartez.
Le chef des Yakuza ne bougea pas d'un poil mais tous ses subordonnés dégainèrent leurs revolvers sur le groupe des cinq hommes qui en avaient fait autant mais ces derniers n'avaient pas du tout l'avantage du nombre. C'était trop beau pour que ça se passe sans emmerdes et pour que je puisse voir ce qu'il y avait à l'intérieur.
-On fait l'échange comme convenu ou vous crevez. Dit simplement le chef d'une voix implacable.
La vache, il fait flipper mine de rien. Il me fait penser à Genji. Mais maintenant j'ai le doute : et si le paquet était vide et/ou si le chef des Yakuza avait remplacé son contenu par un autre? Je me ferais tuer par Anikeï si je ne lui ramène pas le bon contenu!
-Vous avez trois secondes après on ouvre le feu. Un... Deux...
-D'accord d'accord. Tenez. Capitula l'homme à la mallette.
L'échange dura moins de deux secondes et les produits changèrent de propriétaires. C'est maintenant que j'agis! J'attends que les Yakuza soient rentrés dans leur voiture et profite que les cinq types me tournent le dos pour leur foncer dessus. J'en assomme un ou deux selon ma lancée et...
-Hé vous! Qu'est-ce que vous faites là! S'exclama une voix à proximité.
Trois gardiens arrivèrent vers les deux groupes. Chacun rangea ses armes.
-Rien du tout. On travaille ici. Répondit un des hommes qui faisait parti du groupe des cinq en montrant sa carte de travail.
L'un des gardiens l'examina avant de la lui rendre.
-Et eux?
-Ce sont des livreurs spéciaux qui viennent de nous remettre la dernière œuvre qu'on exposera demain. Répondit l'homme qui détenait désormais le paquet.
-De toute façon, on avait fini et on allait repartir. N'hésitez pas si vous avez besoin d'une autre livraison. Dit le chef des Yakuza en rentrant dans sa voiture, ses subordonnés en faisant autant.
Les contact furent remis et les véhicules s'éloignèrent. Merde. Merde merde merde! Ça ne se passe pas comme prévu là. Je n'ai plus de véhicule pour repartir en vitesse pour semer mes futurs poursuivants. Je vais faire comment?
-Allez, retournez à l'intérieur vous autres. Ordonna le gardien sans manifester d'intention de bouger tant que ce qu'il aura ordonné de faire ne sera pas fait.
-Très bien.
Oh non... non non non NON! Huit types armés dont trois sur leurs gardes (et donc capables de dégainer leurs revolvers au quart de tour) et pas de moyens de m'enfuir rapidement. Ce n'est pas bon! Ça ne se passe pas du tout comme il faudrait! Les cinq hommes retournèrent au musée sous le regard méfiant des gardiens.
NON! Non pas ça! Je ne peux rien faire du tout là! Il était là, deux mètres en-dessous de moi. J'avais le paquet à portée de main et ces trois connards ont tout fait foirer. Putain mais pourquoi ils sont arrivés pile à ce moment-là? Ils ne pouvaient pas se pointer genre cinq minutes plus tard? La frustration, la colère et la panique s'emparèrent de moi lorsque les portes du musée se refermèrent sur les cinq hommes lorsque ces derniers furent rentrés.
PUTAIN! Mais ce n'est pas vrai! C'était ma dernière chance bordel! Il faut que je parte ce soir, ce soir et pas plus tard! Mais à cause de ces trois connards je n'ai pas le paquet! Ils m'ont tout fait foirer! Ils m'ont fait rater la mission! Sans le paquet, je ne peux pas rentrer à Valhalla et que je rentre ou pas, à partir de demain soir je suis un homme mort.
Je jetai un dernier regard venimeux au musée (si j'en avais le pouvoir, il aurait déjà explosé et les trois conos qui s'étaient éloignés auraient fini dans le même état que moi après un entraînement avec Anikeï)... avant que ce regard ne devienne un regard de défi. Non, ce n'est pas encore terminé. Je peux encore tenter quelque chose et je vais le tenter.
Je vais rentrer dans ce musée et y récupérer le paquet.
Akira- Messages : 2698
Age : 34
Feuille de personnage
Âge: 23 ans
Pouvoirs: Morphe d'Eau
Animae: Tiago, un Griffon
Re: Découvrir pour survivre. Survivre pour découvrir
Je n'aime pas ça, bon sang que je n'aime pas ça. A l'heure qu'il est, je devrais être en train d'essayer de semer au minimum cinq types (les Yakuza, maintenant qu'ils ont eu ce qu'ils voulaient, ce n'était pas certain qu'ils m'auraient couru après) et non pas en train de projeter de rentrer dans un musée pour y voler un de ses contenus. Surtout qu'en plus, dans les musées, les alarmes de sécurité et les caméras de sécurité, ce n'est pas ça qui manque.
Mais là, je n'ai pas le choix. C'est ce soir ou jamais que je dois repartir d'Osaka avec ce paquet. Il faut que j'arrive à retrouver ces cinq types avant qu'ils ne sortent le contenu du paquet et le placent dans une vitrine sécurisée. En fait, le mieux, ce serait que je les rattrape à proximité d'une fenêtre, je redeviens humain à l'angle mort de la caméra qu'il y aura, je la débranche, je redeviens un petit animal pour m'approcher d'eux sans me faire repérer puis je redeviens humain au dernier moment sans risques de me faire filmer, je leur pique le paquet et je sors par la fenêtre en la cassant (ça fait cliché mais là, je n'ai pas vraiment le temps de trouver une sortie originale).
Je me transformai en mouche et une fois devant la porte, je me transformai en fourmis pour passer sous cette dernière sans soucis. Une fois à l'intérieur, je redevins une mouche. Par contre, je ne m'envolai pas immédiatement. Enchaîner toutes ses transformations en si peut de temps, je n'ai pas l'habitu... mais il est devin ou quoi Anikeï? Enchaîner plusieurs transformations d'affilé, c'est exactement ce qu'il m'a fait faire à mon dernier entraînement (tout comme dans le précédent, m'entraîner à ne nager que des jambes, ça m'avait servi pour faire remonter Ireyelle à la surface de l'eau ensuite). Alors là... on pourra me traiter de maso si ça fait plaisir mais franchement, à par quand il me frappe et découpe à mort, l'entraînement d'Anikeï est vraiment excellent!
J'inspirai un grand coup et je pris enfin mon envol. L'intérieur du musée était éclairé mais les cinq types que je cherchais avaient déjà eu le temps de disparaître et sous cette forme, pas moyen de les pister à l'odeur. Il va donc falloir que je fouille chaque pièce jusqu'à ce que je les trouve. J'espère vraiment qu'ils ne sont pas loin, qu'ils n'ont pas encore mis le paquet sous protection et que le paquet a son vrai contenu sinon, si par miracle je ne meurs pas, je me fais interner parce que je risque de péter le câble du siècle.
J'eus un flash de moi dans une salle de classe en train de prendre une chaise et la balancer de toutes mes forces sur les autres chaises et tables, en renversant certaines. Je montai sur le bureau du prof et me mis à sauter dessus en gueulant comme un fou furieux (ça faisait mélange psychopathe et Tarzan).
Je revins à la réalité quand j'arrivai à un angle de couloir et où je dû tourner. Il y avait plus de caméras que je le pensais et l'idée de redevenir humain à l'angle mort de l'une d'elle était fichue parce qu'elle impliquait redevenir humain dans le champs de vision d'une autre. Tant pis, je me collerai au plafond et redeviendrai humain ici. Les gens ne comprendront jamais par où j'avais pu passer pour me laisser tomber du plafond comme ça mais au moins, on ne me verra pas "apparaître de nul part".
Il n'y a pas à dire, la stratégie, ce n'est vraiment pas mon truc. Chaque fois que je prévois un truc, il y a toujours le facteur emmerde qui se pointe et fait tout foirer. Je ne suis pas prêt d'arriver à la cheville de Sanada Yukimura ni d'Anikeï niveau straté... Soudain, toutes les lumières s'éteignirent et les petits voyants rouges de toutes les caméras s'éteignirent.
Je regardai partout autour de moi (mais ne vis pas grand chose à cause du noir). Des cris de surprise se firent entendre un peu plus loin, signe que cette extinction de lumière n'était pas normale. Bon sang mais ça n'en finira donc jamais ces imprévus de dernière minute non? Qu'est-ce qui se passe encore? Je vous préviens les gars, il y a encore un pecnot qui m'empêche de récupérer le paquet, je créé des pièces de puzzle avec tout ce qui me tombe sous la main, objet et personnes compris.
J'en profitai cependant pour redevenir humain. Je sortis l'un de mes revolvers de son étui et avançai dans les couloirs le plus silencieusement possible, mes nouveaux sens aux aguets. Je ne sais pas pourquoi mais je sens que je vais encore une fois galérer pour récupérer ce fichu paquet (ah là, si je réussi la mission, je pourrai dire que j'ai du mérite).
Je finis par entendre un bruit de pas dans salle devant laquelle je passai. Mais je ne les entendis qu'à peine, si mon ouïe n'avait pas commencé à se développer, je ne les aurais jamais entendus. Je pointai mon revolver vers l'intérieur de la pièce, à la recherche de la personne qui s'y trouvait et qui, pour être si silencieuse, ne devait probablement rien avoir à y faire (comme moi quoi). Je finis par repérer une silhouette dans le noir. Je plissai les yeux pour essayer de l'identifier et... haussai les sourcils de surprise. Il a les...? Je secouai la tête pour essayer de me remettre les idées en place et... entendis des bruits de pas précipités s'éloigner. Je rouvris vite les yeux.
"Kuso! Il en a profité pour se faire la malle!" Jurai-je en un murmure.
Tant pis, ce n'était pas l'un des types que je cherchais et il n'avait pas le paquet qui m'intéressait. Je repris ma route en silence, à l'affut du moindre bruit pour réagir au quart de tour.
...
Ce n'est pas normal ça. Je ne devrais pas être à l'affut du moindre bruit justement, je devrais entendre des cris de surprise, de protestation, de discussion ou au moins de bruits de pas des types présents dans le musée et qui ont été surpris de la coupure de courant. Mais rien, pas le moindre son en dehors de celui de ma respiration et de mes pas. Mon rythme cardiaque recommença à s'accélérer. Ce n'est pas normal et s'en est inquiétant.
A l'angle d'un couloir, je m'arrêtai sur place. Au sol se trouvait un corps inanimé. Je me précipitai vers ce dernier et m'accroupis. Je tâtai son pouls... et fis un bond en arrière sous l'effet de surprise. Je regardai mes doigts et écarquillai les yeux (je précise les deux parce qu'avec l'autre sous le cache-œil ça peut être trompeur!). J'avais bien senti : ils étaient recouverts de sang. Je regardai l'homme au sol devant moi avec des yeux horrifiés. Il est mort. Il est mort égorgé et n'a même pas l'air d'avoir eu l'occasion de pouvoir réagir.
Mon corps se mit à trembler de peur et d'horreur tandis que je n'arrivais plus à bouger. Il est mort. Il y a un homme mort devant moi, j'ai de son sang dans les mains et son assassin est peut-être encore dans les parages. J'eus un haut le cœur et manquai de peu de vomir devant ce spectacle. Bon sang mais il m'a envoyé dans quelle mission Anikeï? Il a vraiment décidé de m'envoyer à l'abattoir? Cette mission n'est pas de mon niveau. Elle est trop compliquée et trop dangereuse.
Je finis tout de même par recouvrer l'usage de mon corps. Voilà e que je fais : je poursuis ma route à la recherche du paquet et si la situation devient trop dangereuse, tant pis, je ne rentrerai pas à Valhalla mais je sors d'ici au plus vite.
Au fur et à mesure que je progressais, le revolver à la main et le cœur battant si fort que je l'entendais, je découvris avec horreur d'autres corps au sol, tous morts et aucun n'ayant eu l'air de voir quoi que se soit venir. L'angoisse commença à m'envahir. Je n'ai jamais été confronté à ce genre de situation et y être confronté seul, dans le noir, dans un endroit totalement inconnu avec le risque de finir dans le même état ça fait vraiment peur.
Je continuai ma route, le plus silencieusement possible, tous mes sens aux aguets. Un moment donné, je sursautai lorsque le son de mon manteau frôlant le mur me parvint aux oreilles. Si ça continue, je vais faire une crise cardiaque et j'aurais tout gagné.
En passant devant une nouvelle salle, je m'arrêtai sur place. En son centre, à quelques mètres d'un énième cadavre étalé au sol, se trouvait une silhouette encapuchonnée qui tenait dans ses mains le paquet que je cherchais.
Mais là, je n'ai pas le choix. C'est ce soir ou jamais que je dois repartir d'Osaka avec ce paquet. Il faut que j'arrive à retrouver ces cinq types avant qu'ils ne sortent le contenu du paquet et le placent dans une vitrine sécurisée. En fait, le mieux, ce serait que je les rattrape à proximité d'une fenêtre, je redeviens humain à l'angle mort de la caméra qu'il y aura, je la débranche, je redeviens un petit animal pour m'approcher d'eux sans me faire repérer puis je redeviens humain au dernier moment sans risques de me faire filmer, je leur pique le paquet et je sors par la fenêtre en la cassant (ça fait cliché mais là, je n'ai pas vraiment le temps de trouver une sortie originale).
Je me transformai en mouche et une fois devant la porte, je me transformai en fourmis pour passer sous cette dernière sans soucis. Une fois à l'intérieur, je redevins une mouche. Par contre, je ne m'envolai pas immédiatement. Enchaîner toutes ses transformations en si peut de temps, je n'ai pas l'habitu... mais il est devin ou quoi Anikeï? Enchaîner plusieurs transformations d'affilé, c'est exactement ce qu'il m'a fait faire à mon dernier entraînement (tout comme dans le précédent, m'entraîner à ne nager que des jambes, ça m'avait servi pour faire remonter Ireyelle à la surface de l'eau ensuite). Alors là... on pourra me traiter de maso si ça fait plaisir mais franchement, à par quand il me frappe et découpe à mort, l'entraînement d'Anikeï est vraiment excellent!
J'inspirai un grand coup et je pris enfin mon envol. L'intérieur du musée était éclairé mais les cinq types que je cherchais avaient déjà eu le temps de disparaître et sous cette forme, pas moyen de les pister à l'odeur. Il va donc falloir que je fouille chaque pièce jusqu'à ce que je les trouve. J'espère vraiment qu'ils ne sont pas loin, qu'ils n'ont pas encore mis le paquet sous protection et que le paquet a son vrai contenu sinon, si par miracle je ne meurs pas, je me fais interner parce que je risque de péter le câble du siècle.
J'eus un flash de moi dans une salle de classe en train de prendre une chaise et la balancer de toutes mes forces sur les autres chaises et tables, en renversant certaines. Je montai sur le bureau du prof et me mis à sauter dessus en gueulant comme un fou furieux (ça faisait mélange psychopathe et Tarzan).
Je revins à la réalité quand j'arrivai à un angle de couloir et où je dû tourner. Il y avait plus de caméras que je le pensais et l'idée de redevenir humain à l'angle mort de l'une d'elle était fichue parce qu'elle impliquait redevenir humain dans le champs de vision d'une autre. Tant pis, je me collerai au plafond et redeviendrai humain ici. Les gens ne comprendront jamais par où j'avais pu passer pour me laisser tomber du plafond comme ça mais au moins, on ne me verra pas "apparaître de nul part".
Il n'y a pas à dire, la stratégie, ce n'est vraiment pas mon truc. Chaque fois que je prévois un truc, il y a toujours le facteur emmerde qui se pointe et fait tout foirer. Je ne suis pas prêt d'arriver à la cheville de Sanada Yukimura ni d'Anikeï niveau straté... Soudain, toutes les lumières s'éteignirent et les petits voyants rouges de toutes les caméras s'éteignirent.
Je regardai partout autour de moi (mais ne vis pas grand chose à cause du noir). Des cris de surprise se firent entendre un peu plus loin, signe que cette extinction de lumière n'était pas normale. Bon sang mais ça n'en finira donc jamais ces imprévus de dernière minute non? Qu'est-ce qui se passe encore? Je vous préviens les gars, il y a encore un pecnot qui m'empêche de récupérer le paquet, je créé des pièces de puzzle avec tout ce qui me tombe sous la main, objet et personnes compris.
J'en profitai cependant pour redevenir humain. Je sortis l'un de mes revolvers de son étui et avançai dans les couloirs le plus silencieusement possible, mes nouveaux sens aux aguets. Je ne sais pas pourquoi mais je sens que je vais encore une fois galérer pour récupérer ce fichu paquet (ah là, si je réussi la mission, je pourrai dire que j'ai du mérite).
Je finis par entendre un bruit de pas dans salle devant laquelle je passai. Mais je ne les entendis qu'à peine, si mon ouïe n'avait pas commencé à se développer, je ne les aurais jamais entendus. Je pointai mon revolver vers l'intérieur de la pièce, à la recherche de la personne qui s'y trouvait et qui, pour être si silencieuse, ne devait probablement rien avoir à y faire (comme moi quoi). Je finis par repérer une silhouette dans le noir. Je plissai les yeux pour essayer de l'identifier et... haussai les sourcils de surprise. Il a les...? Je secouai la tête pour essayer de me remettre les idées en place et... entendis des bruits de pas précipités s'éloigner. Je rouvris vite les yeux.
"Kuso! Il en a profité pour se faire la malle!" Jurai-je en un murmure.
Tant pis, ce n'était pas l'un des types que je cherchais et il n'avait pas le paquet qui m'intéressait. Je repris ma route en silence, à l'affut du moindre bruit pour réagir au quart de tour.
...
Ce n'est pas normal ça. Je ne devrais pas être à l'affut du moindre bruit justement, je devrais entendre des cris de surprise, de protestation, de discussion ou au moins de bruits de pas des types présents dans le musée et qui ont été surpris de la coupure de courant. Mais rien, pas le moindre son en dehors de celui de ma respiration et de mes pas. Mon rythme cardiaque recommença à s'accélérer. Ce n'est pas normal et s'en est inquiétant.
A l'angle d'un couloir, je m'arrêtai sur place. Au sol se trouvait un corps inanimé. Je me précipitai vers ce dernier et m'accroupis. Je tâtai son pouls... et fis un bond en arrière sous l'effet de surprise. Je regardai mes doigts et écarquillai les yeux (je précise les deux parce qu'avec l'autre sous le cache-œil ça peut être trompeur!). J'avais bien senti : ils étaient recouverts de sang. Je regardai l'homme au sol devant moi avec des yeux horrifiés. Il est mort. Il est mort égorgé et n'a même pas l'air d'avoir eu l'occasion de pouvoir réagir.
Mon corps se mit à trembler de peur et d'horreur tandis que je n'arrivais plus à bouger. Il est mort. Il y a un homme mort devant moi, j'ai de son sang dans les mains et son assassin est peut-être encore dans les parages. J'eus un haut le cœur et manquai de peu de vomir devant ce spectacle. Bon sang mais il m'a envoyé dans quelle mission Anikeï? Il a vraiment décidé de m'envoyer à l'abattoir? Cette mission n'est pas de mon niveau. Elle est trop compliquée et trop dangereuse.
Je finis tout de même par recouvrer l'usage de mon corps. Voilà e que je fais : je poursuis ma route à la recherche du paquet et si la situation devient trop dangereuse, tant pis, je ne rentrerai pas à Valhalla mais je sors d'ici au plus vite.
Au fur et à mesure que je progressais, le revolver à la main et le cœur battant si fort que je l'entendais, je découvris avec horreur d'autres corps au sol, tous morts et aucun n'ayant eu l'air de voir quoi que se soit venir. L'angoisse commença à m'envahir. Je n'ai jamais été confronté à ce genre de situation et y être confronté seul, dans le noir, dans un endroit totalement inconnu avec le risque de finir dans le même état ça fait vraiment peur.
Je continuai ma route, le plus silencieusement possible, tous mes sens aux aguets. Un moment donné, je sursautai lorsque le son de mon manteau frôlant le mur me parvint aux oreilles. Si ça continue, je vais faire une crise cardiaque et j'aurais tout gagné.
En passant devant une nouvelle salle, je m'arrêtai sur place. En son centre, à quelques mètres d'un énième cadavre étalé au sol, se trouvait une silhouette encapuchonnée qui tenait dans ses mains le paquet que je cherchais.
Akira- Messages : 2698
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Âge: 23 ans
Pouvoirs: Morphe d'Eau
Animae: Tiago, un Griffon
Re: Découvrir pour survivre. Survivre pour découvrir
J'avalai ma salive, mon cœur battant de plus en plus vite. Cette personne (impossible de savoir si c'est un homme ou une femme avec cette tunique noire, elle est à la fois assez épaisse pour masquer toutes courbes permettant d'identifier une femme ou un homme et à la fois assez fine pour lui permettre de bouger avec aisance) était dangereuse. Non seulement elle avait tué au moins l'homme étendu au sol dans cette salle, au plus tous les hommes que j'avais croisé dans les couloirs et les salles que j'avais traversé jusqu'ici mais en plus il se dégageait de cette personne un quelque chose qui me mettait en garde contre elle.
C'était, certes très loin de dégager ce que dégage Anikeï (de toute façon, je me demande si quelqu'un est capable d'émettre une aura à la fois si puissante, glacée, meurtrière et haineuse que la sienne sur cette terre) mais c'était tout de même assez fort pour que mon corps m'alerte de faire très attention à cette personne.
Je serrai les dents en pestant intérieurement. Si je pouvais, je partirais d'ici sur le champs mais non seulement cette personne avait ce que je voulais mais en plus, cette sensation de danger, en plus de me faire peur, me donnait envie de me battre contre cette personne. Une personne dangereuse et qui dégage une sorte d'aura inquiétante comme la sienne est toujours difficile à battre et j'aime cette idée de combattre quelqu'un qui pourrait me battre (Anikeï ce n'est pas pareil : lui, je sais d'avance que je n'aurai jamais l'ombre d'une chance de lui faire quoi que ce soit).
Je sortis mon deuxième revolver de son étui et braquai les deux vers la silhouette encapuchonnée.
"Désolé mais je ne peux pas te laisser partir avec ça." Dis-je d'une voix la plus calme et contrôlée possible en essayant d'ignorer les tremblements de peur et d'excitation que j'avais dans les bras.
La personne se retourna vers moi, mais sa capuche était trop grande et il faisait trop sombre pour que je puisse voir quoi que ce soit, même avec ma nouvelle vue (après tout, je ne fais qu'y voir un peu mieux qu'avant, je n'ai pas non plus une vue de faucon) mais ne bougea pas.
"Pose ça par terre et vas-t'en." Ordonnai-je sans trop y croire.
Mais j'écarquillai les yeux de surprise en le voyant... poser délicatement le paquet par terre. Je n'y crois pas, la personne m'écoute vraiment! Si ça se trouve, ça va bien se passer finalem...
"Kuso."
Lorsqu'elle se redressa, je vis la personne encapuchonnée tendre le bras d'un coup vers moi pour me lancer un projectile. Je réagis au quart de tour en me baissant à temps pour éviter le projectile qui se planta dans le mur derrière moi. Je me retournai vite fait pour voir ce que la personne m'avait envoyé. Un Shuriken. Super j'ai affaire à un apprenti Ninja pour couronner le tout.
Je n'eus pas le temps de reporter mon attention sur la personne que j'entendis un bruit de pas précipités. Je pestai intérieurement et reportai mon attention sur elle pour la voir s'éloigner du paquet en me contournant. Et merde, ce n'est vraiment pas une personne amatrice en affrontement. Je me mis à courir à mon tour en rond et braquai mes revolvers sur la personnes.
"Fais pas le con ou la conne!" Prévins-je.
Je n'étais pas non plus un tireur d'élite mais à cette distance, je n'aurai aucun mal à l'avoir. Ça risquait de me tordre les boyaux mais pour m'en sortir, je suis certain que je vais devoir tuer cette personne. Mais si je ne le fais pas, c'est moi qui vais me faire tuer comme tous ces hommes ont été tués. Je tirai un coup de feu mais une fraction de seconde plus tôt la personne s'était arrêtée et la balle passa à quelques centimètres d'elle. Je la vis sortir un poignard de sa manche et se mettre à courir vers avant de... J'écarquillai les yeux se stupéfaction en voyant la personne devant moi... devenir invisible.
Bon sang, je suis tombé sur un(e) assassin(e) qui a le pouvoir de devenir Invisible!
C'était, certes très loin de dégager ce que dégage Anikeï (de toute façon, je me demande si quelqu'un est capable d'émettre une aura à la fois si puissante, glacée, meurtrière et haineuse que la sienne sur cette terre) mais c'était tout de même assez fort pour que mon corps m'alerte de faire très attention à cette personne.
Je serrai les dents en pestant intérieurement. Si je pouvais, je partirais d'ici sur le champs mais non seulement cette personne avait ce que je voulais mais en plus, cette sensation de danger, en plus de me faire peur, me donnait envie de me battre contre cette personne. Une personne dangereuse et qui dégage une sorte d'aura inquiétante comme la sienne est toujours difficile à battre et j'aime cette idée de combattre quelqu'un qui pourrait me battre (Anikeï ce n'est pas pareil : lui, je sais d'avance que je n'aurai jamais l'ombre d'une chance de lui faire quoi que ce soit).
Je sortis mon deuxième revolver de son étui et braquai les deux vers la silhouette encapuchonnée.
"Désolé mais je ne peux pas te laisser partir avec ça." Dis-je d'une voix la plus calme et contrôlée possible en essayant d'ignorer les tremblements de peur et d'excitation que j'avais dans les bras.
La personne se retourna vers moi, mais sa capuche était trop grande et il faisait trop sombre pour que je puisse voir quoi que ce soit, même avec ma nouvelle vue (après tout, je ne fais qu'y voir un peu mieux qu'avant, je n'ai pas non plus une vue de faucon) mais ne bougea pas.
"Pose ça par terre et vas-t'en." Ordonnai-je sans trop y croire.
Mais j'écarquillai les yeux de surprise en le voyant... poser délicatement le paquet par terre. Je n'y crois pas, la personne m'écoute vraiment! Si ça se trouve, ça va bien se passer finalem...
"Kuso."
Lorsqu'elle se redressa, je vis la personne encapuchonnée tendre le bras d'un coup vers moi pour me lancer un projectile. Je réagis au quart de tour en me baissant à temps pour éviter le projectile qui se planta dans le mur derrière moi. Je me retournai vite fait pour voir ce que la personne m'avait envoyé. Un Shuriken. Super j'ai affaire à un apprenti Ninja pour couronner le tout.
Je n'eus pas le temps de reporter mon attention sur la personne que j'entendis un bruit de pas précipités. Je pestai intérieurement et reportai mon attention sur elle pour la voir s'éloigner du paquet en me contournant. Et merde, ce n'est vraiment pas une personne amatrice en affrontement. Je me mis à courir à mon tour en rond et braquai mes revolvers sur la personnes.
"Fais pas le con ou la conne!" Prévins-je.
Je n'étais pas non plus un tireur d'élite mais à cette distance, je n'aurai aucun mal à l'avoir. Ça risquait de me tordre les boyaux mais pour m'en sortir, je suis certain que je vais devoir tuer cette personne. Mais si je ne le fais pas, c'est moi qui vais me faire tuer comme tous ces hommes ont été tués. Je tirai un coup de feu mais une fraction de seconde plus tôt la personne s'était arrêtée et la balle passa à quelques centimètres d'elle. Je la vis sortir un poignard de sa manche et se mettre à courir vers avant de... J'écarquillai les yeux se stupéfaction en voyant la personne devant moi... devenir invisible.
Bon sang, je suis tombé sur un(e) assassin(e) qui a le pouvoir de devenir Invisible!
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Re: Découvrir pour survivre. Survivre pour découvrir
De tous les plans foireux que j'avais pu avoir depuis le début de cette foutue mission, celui-là c'était le pire. Non mais sérieux, Anikeï l'avait prévu ce coup-là ou c'est les joies du direct (si c'est le cas, il a intérêt à être clément si je rentre à la bourre, enfin il a intérêt... ce serait gentil de sa part s'il prenait ce facteur en compte si je ne rentre pas à l'heure)?
J'entendis ses pas à quelques centimètres de moi et le doux son d'une lame fendant l'air de son tranchant. Je fis un bond sur le côté et me dégageai rapidement de cette personne pour me dépêcher de ranger un revolver dans son étui, dégainer ma dague qui n'était pas mon Objet Précieux et relever mon cache-œil sur ma tête (je sens que je vais avoir besoin des deux si je veux espérer m'en tirer vivant là). Je me mis en garde et guettai les alentours. Je n'entendais plus rien, pas même le son d'une respiration (j'ai beau avoir une meilleure ouïe qu'avant, ce n'est pas une ouïe de chauve-souris non plus).
Réalisant que je me focalisais surtout sur ma vue et mon ouïe, je me repris et me concentrai également sur mon odorat. Et c'est ce qui me sauva la vie. J'eus tout juste le temps se sentir une odeur à ma droite et de comprendre qui si elle était si imposante à mon odorat, c'était parce que la personne était tout juste à côté de moi, avant de faire un bond arrière tendis que mon ouïe me rapportait que la lame de son poignard venait e fendre l'air à l'endroit où j'étais juste avant.
Je réagis au quart de tour et envoyai mon pied dans la direction où je sentis le plus fortement l'odeur de la personne. Mais mon pied fut bloqué et la personne me donna un coup de poing dans le ventre qui me fit reculer. Je grimaçai mais ignorai facilement la douleur (à côté des coups de poings d'Anikeï, ça ne faisait pas plus d'effet qu'une tape dans le dos).
Je la sentis s'éloigner de moi avant de perdre toute trace auditive de sa part. Bon au moins, je pouvais me permettre de me transformer sans me soucier des caméras déréglées ni de le faire devant une personne sans pouvoirs. Je me transformai de nouveau en une mouche, me rendant à mon tour invisible aux yeux de la personne encapuchonnée grâce à ma taille et au noir. Pour être sûr de ne pas me faire repérer au son de mes battements d'ailes (on ne sait jamais, il y a peu de chances pour que la personne fusse au courant que j'ai un pouvoir moi aussi, encore moins qu'elle sache quel pouvoir j'avais et dans l'hypothèse où elle le saurait quand même, il n'y avait aucune chance qu'elle sache en quoi je m'était transformé), je me posai au seul endroit où j'étais certain qu'elle finirait par aller : sur le paquet.
Quelques minutes s'écoulèrent sans qu'aucun son ne se fasse entendre. Finalement, je finis par entendre faiblement des bruits de pas à quelques centimètres du paquet. Dès que je fus certain de sa position, je redevins humain en levant le poing en l'air, percutant sa mâchoire avec mon revolver. Je l'entendis tomber au sol et sans attendre, je tirai un coup de feu dans sa direction. Mais le vif son de mouvement que j'entendis au moment instant m'indiqua que je l'avais loupé.
Je recommençai à guetter tout signe de sa présence mais ne décelai rien. Au moment où j'envisageais de me transformer de nouveau, je reçus un coup de pied dans le dos qui me projeta au sol en me coupant le souffle. La personne finit par redevenir visible et s'avança vers moi au moment où je me tournais sur le dos.
Sans prendre le temps de réfléchir, je lançai ma dague sur elle, droit vers le torse. Mais la personne l'intercepta en plaquant le plat de la lame dans les paumes de ses mains. Ce n'est vraiment pas un(e) amateur(trice), pas que je m'estime particulièrement fort (Anikeï se fait une joie de me prouver le contraire) mais quelq'un qui n'aurait pas l'habitude de combattre se serait pris plus d'un de mes coups, ça j'en suis sûr.
La personne encapuchonnée me lança ma dague qui se planta dans mon bras. Un petit cri de douleur m'échappa mais je me contins tant que je pus en serrant les dents pour supporter la douleur. Je retirai la dague de mon bras en lançant un regard mauvais à la silhouette encapuchonnée. C'est à ce moment-là qu'un son à l'extérieur nous fit tourner la tête en même temps vers la fenêtre. C'était des sirènes de police. Merde mes coups de feu ont dû alerter quelqu'un qui a prévenu les flics. J'entendis les portes de l'entrée se faire enfoncer puis des personnes rentrer en courant.
N'attendant pas plus, je me remis vite sur pieds et me dégageai de cette personne en rangeant ma dague dans son étui. Elle réagit au quart de tour et lança son poignard en direction de mon cœur. Je me transformai aussitôt en corbeau et le poignard passa au-dessus de ma tête. Je commençais à prendre mon envol mais la silhouette me lança aussitôt un kunai. Je redevins aussitôt humain et l'interceptai en l'attrapant avec ma main de libre (à force d'essayer de repérer (en vain) les déplacements d'Anikeï, j'ai finis par avoir de bons réflexes tout de même!).
J'atterris à peine au sol qu'elle m'envoya un autre shuriken (putain mais elle en a combien des projectiles de Ninja comme ça?) mais je le déviai avec le kunai mais elle en avait profité pour foncer sur moi et je reçus un coup de poing au visage qui me fit atterrir au sol en lâchant le kunai. Je pestai intérieurement en sentant que j'avais la lèvre inférieure de fendue. Je n'eus pas le temps de bouger que la personne encapuchonnée était déjà à côté de moi.
Je me rendis compte que j'avais perdu mon cache-œil. Je tournai les yeux au sol et le trouvai à côté de moi. Je venais à peine de le voir qu'une boule de feu atterrit dessus et le brûla. Je relevai les yeux vers la personne devant moi. Un(e) Istari Invisible qui contrôle le Feu. Bon sang, je suis tombé sur un(e) Istari! Je n'ai aucune chance contre cette personne. Mais si elle est Istari, comment ça se fait que j'ai pu lui tenir tête comme ç... Elle n'a fait que devenir Invisible au début et s'est surtout battue au corps à corps, comme... si elle avait voulu jouer avec moi.
Juste avant que la flamme ne disparaisse, la lumière qu'elle émit éclaira le visage de la personne encapuchonnée avant de le replonger dans l'obscurité. J'écarquillai les yeux de surprise et d'incompréhension tandis que mon cœur loupait un battement.
"Toi?"
Comment c'est possible? Une série de dents blanches apparurent à travers l'obscurité que dessinait l'intérieur de la capuche, révélant un sourire carnassier de la part de cette personne. Je restai figé de surprise, d'incompréhension et de peur.
La personne se retourna et se dirigea vers le paquet tandis que j'étais toujours figé par ce que je venais de découvrir, la bouche entrouverte. Elle se penchant en avant vers le paquet et tendit la main... qui fut transpercée suite au coup de feu que je venais de déclencher. La personne recula vivement du paquet en se tenant la main blessée avant de se tourner vers moi qui, bien que toujours au sol, la braquais de mon revolver.
"Le paquet est à moi." Dis-je avec assurance cette fois, les yeux couleur or.
La personne sembla hésiter mais des cris de policiers en pleine course se firent entendre à quelques mètres dans le couloir, nous faisant tourner la tête au même moment en direction de la sortie. La personne encapuchonnée redevint invisible et deux secondes après, la fenêtre s'ouvrit doucement et je l'entendis s'échapper par cette issue.
Rangeant mon revolver dans son étui, je me relevai et me précipitai jusqu'au paquet que je ramassai. Il pesai quelques kilos (signe qu'il y avait quelque chose à l'intérieur (au moins, si ce n'est pas le bon, je ne rentrerai pas les mains vides)) mais étaient facilement tenable. Ça y est! Je l'ai enfin! J'ai enfin mis la main sur ce fameux paquet!
Mais ma joie fut de courte durée. En effet, une silhouette venait de s'arrêter devant la porte de la salle. Merde les fli... Je reconnus la silhouette que j'avais aperçu dans le musée et qui avait fini par me faire faux bond. La silhouette ne resta pas plus de trois secondes et repartit dans le couloir en courant. Je n'avais donc pas rêvé la première fois : il a donc bien les cheveux viol...
-Chef!! Il est là! Dark est là! Il est en train de s'enfuir!
-Dépêchez-vous! Arrêtez-le!
Dark... LE Dark? Le célèbre voleur d'Osaka? Je restai sur place, la bouche entrouverte. Tu parles d'une soirée. J'ai vu deux fois, le même soir, Dark, le plus grand voleur d'Osaka! Et en plus, sans le vouloir, il vient de me sortir du pétrin! Quelques minutes plus tard, les voitures de police, à l'exception d'une, s'en allèrent, probablement à la poursuite du célèbre Dark.
Les deux policiers qui étaient dans la voiture restante en sortir et je les vis entrer dans le musée (sûrement pour commencer à inspecter "la scène de crime"). J'attendis quelques instants pour être sûr qu'ils n'étaient pas suffisamment près de la voiture pour me bloquer puis rouvris la fenêtre et sautai par celle-ci (ça va, on est au rez-de-chaussée, je ne vais pas tomber de bien haut) et fonçai jusqu'à la voiture de police toujours allumée. Je posai soigneusement le précieux paquet sur la banquette arrière, le maintins grâce aux ceintures (ce n'est pas le moment d'être négligeant et tout foutre en l'air en le faisant tomber et casser son contenu dans un virage serré).
Je fermai en la portière, attachai ma ceinture et décampai le plus vite possible d'ici.
J'entendis ses pas à quelques centimètres de moi et le doux son d'une lame fendant l'air de son tranchant. Je fis un bond sur le côté et me dégageai rapidement de cette personne pour me dépêcher de ranger un revolver dans son étui, dégainer ma dague qui n'était pas mon Objet Précieux et relever mon cache-œil sur ma tête (je sens que je vais avoir besoin des deux si je veux espérer m'en tirer vivant là). Je me mis en garde et guettai les alentours. Je n'entendais plus rien, pas même le son d'une respiration (j'ai beau avoir une meilleure ouïe qu'avant, ce n'est pas une ouïe de chauve-souris non plus).
Réalisant que je me focalisais surtout sur ma vue et mon ouïe, je me repris et me concentrai également sur mon odorat. Et c'est ce qui me sauva la vie. J'eus tout juste le temps se sentir une odeur à ma droite et de comprendre qui si elle était si imposante à mon odorat, c'était parce que la personne était tout juste à côté de moi, avant de faire un bond arrière tendis que mon ouïe me rapportait que la lame de son poignard venait e fendre l'air à l'endroit où j'étais juste avant.
Je réagis au quart de tour et envoyai mon pied dans la direction où je sentis le plus fortement l'odeur de la personne. Mais mon pied fut bloqué et la personne me donna un coup de poing dans le ventre qui me fit reculer. Je grimaçai mais ignorai facilement la douleur (à côté des coups de poings d'Anikeï, ça ne faisait pas plus d'effet qu'une tape dans le dos).
Je la sentis s'éloigner de moi avant de perdre toute trace auditive de sa part. Bon au moins, je pouvais me permettre de me transformer sans me soucier des caméras déréglées ni de le faire devant une personne sans pouvoirs. Je me transformai de nouveau en une mouche, me rendant à mon tour invisible aux yeux de la personne encapuchonnée grâce à ma taille et au noir. Pour être sûr de ne pas me faire repérer au son de mes battements d'ailes (on ne sait jamais, il y a peu de chances pour que la personne fusse au courant que j'ai un pouvoir moi aussi, encore moins qu'elle sache quel pouvoir j'avais et dans l'hypothèse où elle le saurait quand même, il n'y avait aucune chance qu'elle sache en quoi je m'était transformé), je me posai au seul endroit où j'étais certain qu'elle finirait par aller : sur le paquet.
Quelques minutes s'écoulèrent sans qu'aucun son ne se fasse entendre. Finalement, je finis par entendre faiblement des bruits de pas à quelques centimètres du paquet. Dès que je fus certain de sa position, je redevins humain en levant le poing en l'air, percutant sa mâchoire avec mon revolver. Je l'entendis tomber au sol et sans attendre, je tirai un coup de feu dans sa direction. Mais le vif son de mouvement que j'entendis au moment instant m'indiqua que je l'avais loupé.
Je recommençai à guetter tout signe de sa présence mais ne décelai rien. Au moment où j'envisageais de me transformer de nouveau, je reçus un coup de pied dans le dos qui me projeta au sol en me coupant le souffle. La personne finit par redevenir visible et s'avança vers moi au moment où je me tournais sur le dos.
Sans prendre le temps de réfléchir, je lançai ma dague sur elle, droit vers le torse. Mais la personne l'intercepta en plaquant le plat de la lame dans les paumes de ses mains. Ce n'est vraiment pas un(e) amateur(trice), pas que je m'estime particulièrement fort (Anikeï se fait une joie de me prouver le contraire) mais quelq'un qui n'aurait pas l'habitude de combattre se serait pris plus d'un de mes coups, ça j'en suis sûr.
La personne encapuchonnée me lança ma dague qui se planta dans mon bras. Un petit cri de douleur m'échappa mais je me contins tant que je pus en serrant les dents pour supporter la douleur. Je retirai la dague de mon bras en lançant un regard mauvais à la silhouette encapuchonnée. C'est à ce moment-là qu'un son à l'extérieur nous fit tourner la tête en même temps vers la fenêtre. C'était des sirènes de police. Merde mes coups de feu ont dû alerter quelqu'un qui a prévenu les flics. J'entendis les portes de l'entrée se faire enfoncer puis des personnes rentrer en courant.
N'attendant pas plus, je me remis vite sur pieds et me dégageai de cette personne en rangeant ma dague dans son étui. Elle réagit au quart de tour et lança son poignard en direction de mon cœur. Je me transformai aussitôt en corbeau et le poignard passa au-dessus de ma tête. Je commençais à prendre mon envol mais la silhouette me lança aussitôt un kunai. Je redevins aussitôt humain et l'interceptai en l'attrapant avec ma main de libre (à force d'essayer de repérer (en vain) les déplacements d'Anikeï, j'ai finis par avoir de bons réflexes tout de même!).
J'atterris à peine au sol qu'elle m'envoya un autre shuriken (putain mais elle en a combien des projectiles de Ninja comme ça?) mais je le déviai avec le kunai mais elle en avait profité pour foncer sur moi et je reçus un coup de poing au visage qui me fit atterrir au sol en lâchant le kunai. Je pestai intérieurement en sentant que j'avais la lèvre inférieure de fendue. Je n'eus pas le temps de bouger que la personne encapuchonnée était déjà à côté de moi.
Je me rendis compte que j'avais perdu mon cache-œil. Je tournai les yeux au sol et le trouvai à côté de moi. Je venais à peine de le voir qu'une boule de feu atterrit dessus et le brûla. Je relevai les yeux vers la personne devant moi. Un(e) Istari Invisible qui contrôle le Feu. Bon sang, je suis tombé sur un(e) Istari! Je n'ai aucune chance contre cette personne. Mais si elle est Istari, comment ça se fait que j'ai pu lui tenir tête comme ç... Elle n'a fait que devenir Invisible au début et s'est surtout battue au corps à corps, comme... si elle avait voulu jouer avec moi.
Juste avant que la flamme ne disparaisse, la lumière qu'elle émit éclaira le visage de la personne encapuchonnée avant de le replonger dans l'obscurité. J'écarquillai les yeux de surprise et d'incompréhension tandis que mon cœur loupait un battement.
"Toi?"
Comment c'est possible? Une série de dents blanches apparurent à travers l'obscurité que dessinait l'intérieur de la capuche, révélant un sourire carnassier de la part de cette personne. Je restai figé de surprise, d'incompréhension et de peur.
La personne se retourna et se dirigea vers le paquet tandis que j'étais toujours figé par ce que je venais de découvrir, la bouche entrouverte. Elle se penchant en avant vers le paquet et tendit la main... qui fut transpercée suite au coup de feu que je venais de déclencher. La personne recula vivement du paquet en se tenant la main blessée avant de se tourner vers moi qui, bien que toujours au sol, la braquais de mon revolver.
"Le paquet est à moi." Dis-je avec assurance cette fois, les yeux couleur or.
La personne sembla hésiter mais des cris de policiers en pleine course se firent entendre à quelques mètres dans le couloir, nous faisant tourner la tête au même moment en direction de la sortie. La personne encapuchonnée redevint invisible et deux secondes après, la fenêtre s'ouvrit doucement et je l'entendis s'échapper par cette issue.
Rangeant mon revolver dans son étui, je me relevai et me précipitai jusqu'au paquet que je ramassai. Il pesai quelques kilos (signe qu'il y avait quelque chose à l'intérieur (au moins, si ce n'est pas le bon, je ne rentrerai pas les mains vides)) mais étaient facilement tenable. Ça y est! Je l'ai enfin! J'ai enfin mis la main sur ce fameux paquet!
Mais ma joie fut de courte durée. En effet, une silhouette venait de s'arrêter devant la porte de la salle. Merde les fli... Je reconnus la silhouette que j'avais aperçu dans le musée et qui avait fini par me faire faux bond. La silhouette ne resta pas plus de trois secondes et repartit dans le couloir en courant. Je n'avais donc pas rêvé la première fois : il a donc bien les cheveux viol...
-Chef!! Il est là! Dark est là! Il est en train de s'enfuir!
-Dépêchez-vous! Arrêtez-le!
Dark... LE Dark? Le célèbre voleur d'Osaka? Je restai sur place, la bouche entrouverte. Tu parles d'une soirée. J'ai vu deux fois, le même soir, Dark, le plus grand voleur d'Osaka! Et en plus, sans le vouloir, il vient de me sortir du pétrin! Quelques minutes plus tard, les voitures de police, à l'exception d'une, s'en allèrent, probablement à la poursuite du célèbre Dark.
Les deux policiers qui étaient dans la voiture restante en sortir et je les vis entrer dans le musée (sûrement pour commencer à inspecter "la scène de crime"). J'attendis quelques instants pour être sûr qu'ils n'étaient pas suffisamment près de la voiture pour me bloquer puis rouvris la fenêtre et sautai par celle-ci (ça va, on est au rez-de-chaussée, je ne vais pas tomber de bien haut) et fonçai jusqu'à la voiture de police toujours allumée. Je posai soigneusement le précieux paquet sur la banquette arrière, le maintins grâce aux ceintures (ce n'est pas le moment d'être négligeant et tout foutre en l'air en le faisant tomber et casser son contenu dans un virage serré).
Je fermai en la portière, attachai ma ceinture et décampai le plus vite possible d'ici.
Akira- Messages : 2698
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Re: Découvrir pour survivre. Survivre pour découvrir
Ça y est! J'y suis arrivé, avec une bonne dose de chance mais j'y suis arrivé! J'ai bien cru que j'allais finir par ne pas y arriver à force. Finalement dans l'histoire, je m'en tire avec quelques insomnies, probablement un bon rhume qui devrait se manifester dans les prochains jours (je sens que je vais parler du nez, ça va être gai. J'espère que Mana acceptera de me guérir sinon bonjour la honte (parce que là, comme ce ne sera pas une blessure d'Anikeï, Azylis ne me soignera jamais gratos)), une bonne dose de stress et une blessure au bras. Franchement, je suis plutôt content du résultat, je me suis retrouvé dans des états bien pires (surtout avec Anikeï).
Je roulais à toute vitesse en direction de l'aéroport. J'avais récupéré le paquet mais ma dose de stress n'était toujours pas épuisé. Il fallait maintenant que j'arrive à l'aéroport avant le vol de nuit sinon tout ce que j'ai fait n'aura servi à rien. Si je prends le vol de demain matin, j'aurais perdu beaucoup trop de temps et je n'arriverais jamais à Valhalla dans les temps. Je regardai l'heure affichée dans la voiture. Une heure et quart. Je me mordis les lèvres. Je ne le sens pas, j'ai perdu beaucoup trop de temps à rentrer dans le musée. Pitié, faites que l'avion n'ait pas décollé et que j'arrive à temps pour le prendre!
J'enclenchai le gyrophare de la voiture (ça c'est un super joujou que j'envie aux flics) et accélérai, pied au plancher en m'imposant sur la route. Pourvu que j'arrive à temps. Ce serait trop con que ma mission foire au dernier moment (mais vu le nombre de fois où elle a failli foirer, ça ne m'étonnerait pas qu'il m'arrive une nouvelle tuile de dernière minute).
Plus le temps passait, plus je stressais. Pourvu que j'arrive à temps. Les voitures, les immeubles et les paysages défilaient à toute vitesse à côté de moi et je manquai de me prendre plus d'un carton (là ce serait le bouquet que ça m'arrive). Soudain j'entendis un bruit à côté de moi qui me fit sursauter de frousse (j'étais tellement concentré sur l'heure qui avançait dangereusement vite et sur l'avion que je stressais comme un dingue). C'était un message radio adressé à toutes les voitures de police qui annonçait qu'une voiture de police avait été volée (c'est la mienne) et qu'il fallait identifier le connard qui avait fait ça (c'est moi... hé oh connard toi-même sale flic de mes deux!).
Mais heureusement pour moi, ce message fut émis alors que l'aéroport apparaissait enfin. Pitié! Faites que l'avion soit toujours là! Je m'arrêtai en catastrophe pas loin de l'entrée de l'aéroport. Je sorts de la poche intérieure de mon manteau le portefeuille que j'avais volé lors du vol pour venir à Osaka et examinai bien la photo d'identité de son ancien propriétaire. Je fermai les yeux pour me concentrer et quelques secondes plus tard, j'avais l'apparence du pauvre homme que j'avais volé la dernière fois.
Je sortis de la voiture en rangeant le portefeuille dans la poche intérieure de mon manteau et ouvris la portière arrière de la voiture pour détacher le paquet (j'ai failli me barrer sans le prendre) et rentrai dans l'aéroport en courant. Pitié, faites que l'avion soit toujours là! Heureusement à cette heure, il n'y avait pas grand monde (quoique, finalement je ne sais pas si c'est heureusement).
Je m'arrêtai au guichet en tentant de reprendre mon souffle.
"Un billet pour... Den... ver... s'il... vous plaît..." Dis-je la respiration haletante.
La femme me regarda avec une expression désolée. Apparemment, à mon attitude pressée, elle avait compris que je voulais un vol immédiat.
-Je suis désolée monsieur mais l'heure d'embarcation est terminée.
Mon cœur loupa un battement et je la regardai avec des yeux horrifiés. Non. Non ce n'est pas vrai. Tout mais pas ça! Je n'ai quand même pas fait tout ça pour rien! Non! J'ai le paquet, je l'ai enfin récupérer! Et maintenant je vais me faire tuer parce qu'un avion est parti avant que j'arrive? Non! Pitié dites-moi que ce n'est pas vrai!
"Non... pitié dites-moi que c'est une blague."
La femme paraissait vraiment désolée.
-Je suis vraiment désolée monsieur. Tous les billets ont été contrôlés et l'avion est sur le point de décoller.
"est sur le point". Il est encore là. L'avion n'est pas parti! Il faut que je trouve un moyen pour le prendre avant qu'il ne décolle. S'il n'est pas parti, je monterai à bord coûte que coûte, même si je dois faire un hold up en plein aéroport (avec tous ces militaires armés, c'est clair que je vais aller loin avec ce genre de plan).
"Je vous en pris! Retardez le vol! Je vous paye le billet au double de sa valeur s'il le faut!"
-Mais monsieur...
"Le quadruple si vous voulez!" La coupai-je, ne parvenant pas à cacher ma panique.
Je sortis le portefeuille et commençai à sortir les billets qu'il contenait. Il devait y avoir l'équivalent de six milles euros encore. Avec six milles euros, elle va quand même bien finir par accepter de me faire une fleur! Elle finit par réagir mais pas à cause de la somme d'argent que je venais de sortir mais en voyant ma photo d'identité. Quand je tiltai, je me sentis rougir. Merde, a tous les coups j'ai fait une connerie et je me suis vendu comme un con.
-Je suis désolée monsieur Kamo, je ne vous avez pas reconnu! Je retarde le vol tout de suite! Excuser-moi encore monsieur! S'exclama-t-elle, limite paniquée avant de prendre le téléphone et s'éloigner en courant pour s'adresser au personnel nécessaire.
Je restai un moment comme un con sans trop comprendre ce qui se passait. Pourquoi elle m'a appelé monsieur Kamo? Moi c'est Hattori pas Ka... puis tiltai enfin (c'est le stress). Apparemment j'avais pris l'apparence et les papiers d'un type important et assez connu dans cet aéroport (je me doutais qu'il n'était pas pauvre mais pas à ce point). Bah du temps que ça me rend service, on ne va pas s'en plaindre. Mon cœur battait à cent à l'heure. Il faut que je monte à bord de cet avion.
La femme finit par revenir en courant.
-Excusez-moi pour l'attente monsieur Kamo! Tenez, voici votre billet. Vous n'êtes pas obligé de verser de supplément.
"Très bien." Dis-je en lui donnant la somme convenue.
"Merci bien. Bonne soirée."
-Merci à vous monsieur! Excusez-moi encore monsieur!
"C'est bon, c'est oublié." Lui dis-je avec un sourire.
Je validai mon biller et on me fit avancer. Puis j'eus une horrible prise conscience de dernière minute : le détecteur de métaux! J'ai un passe pour les armes blanches mais pour mes revolvers... sans compter que je ne sais pas ce qu'il y a dans le paquet (si ça se trouve ce sont des bombes et là je vais passer pour un bon vieux terroriste et là je ne suis pas dans la merde).
Merde merde merde! Je n'y avais pas pensé à ça! Comment je fais mainten... Je retins une expression de surprise lorsqu'on me fit prendre un raccourcis sans même passer par le détecteur de métaux. Alleluia! Bon sang, je suis vraiment tombé sur le Jackpot quand j'ai choisi cet homme pour voler son portefeuille! On me fit monter à bord de l'avion tandis que l'hôtesse s'excusait auprès des passagers pour le retard occasionné.
On m'indiqua une place en première classe (alors là, après ce séjour de merde, je dis un grand OUI. Enfin un truc avantageux depuis le début de cette mission!). Je gardai le paquet contre moi, bien décidé à ne pas le lâcher. Quelques minutes plus tard, l'avion prit son envol pour Denver.
J'ai réussi. J'ai réussi ma mission. L'avion devrait arriver avant midi à Denver, ce qui me laissera le temps de rentrer à Valhalla dans les temps. Je voyais enfin la fin de cette mission de malheur.
Je roulais à toute vitesse en direction de l'aéroport. J'avais récupéré le paquet mais ma dose de stress n'était toujours pas épuisé. Il fallait maintenant que j'arrive à l'aéroport avant le vol de nuit sinon tout ce que j'ai fait n'aura servi à rien. Si je prends le vol de demain matin, j'aurais perdu beaucoup trop de temps et je n'arriverais jamais à Valhalla dans les temps. Je regardai l'heure affichée dans la voiture. Une heure et quart. Je me mordis les lèvres. Je ne le sens pas, j'ai perdu beaucoup trop de temps à rentrer dans le musée. Pitié, faites que l'avion n'ait pas décollé et que j'arrive à temps pour le prendre!
J'enclenchai le gyrophare de la voiture (ça c'est un super joujou que j'envie aux flics) et accélérai, pied au plancher en m'imposant sur la route. Pourvu que j'arrive à temps. Ce serait trop con que ma mission foire au dernier moment (mais vu le nombre de fois où elle a failli foirer, ça ne m'étonnerait pas qu'il m'arrive une nouvelle tuile de dernière minute).
Plus le temps passait, plus je stressais. Pourvu que j'arrive à temps. Les voitures, les immeubles et les paysages défilaient à toute vitesse à côté de moi et je manquai de me prendre plus d'un carton (là ce serait le bouquet que ça m'arrive). Soudain j'entendis un bruit à côté de moi qui me fit sursauter de frousse (j'étais tellement concentré sur l'heure qui avançait dangereusement vite et sur l'avion que je stressais comme un dingue). C'était un message radio adressé à toutes les voitures de police qui annonçait qu'une voiture de police avait été volée (c'est la mienne) et qu'il fallait identifier le connard qui avait fait ça (c'est moi... hé oh connard toi-même sale flic de mes deux!).
Mais heureusement pour moi, ce message fut émis alors que l'aéroport apparaissait enfin. Pitié! Faites que l'avion soit toujours là! Je m'arrêtai en catastrophe pas loin de l'entrée de l'aéroport. Je sorts de la poche intérieure de mon manteau le portefeuille que j'avais volé lors du vol pour venir à Osaka et examinai bien la photo d'identité de son ancien propriétaire. Je fermai les yeux pour me concentrer et quelques secondes plus tard, j'avais l'apparence du pauvre homme que j'avais volé la dernière fois.
Je sortis de la voiture en rangeant le portefeuille dans la poche intérieure de mon manteau et ouvris la portière arrière de la voiture pour détacher le paquet (j'ai failli me barrer sans le prendre) et rentrai dans l'aéroport en courant. Pitié, faites que l'avion soit toujours là! Heureusement à cette heure, il n'y avait pas grand monde (quoique, finalement je ne sais pas si c'est heureusement).
Je m'arrêtai au guichet en tentant de reprendre mon souffle.
"Un billet pour... Den... ver... s'il... vous plaît..." Dis-je la respiration haletante.
La femme me regarda avec une expression désolée. Apparemment, à mon attitude pressée, elle avait compris que je voulais un vol immédiat.
-Je suis désolée monsieur mais l'heure d'embarcation est terminée.
Mon cœur loupa un battement et je la regardai avec des yeux horrifiés. Non. Non ce n'est pas vrai. Tout mais pas ça! Je n'ai quand même pas fait tout ça pour rien! Non! J'ai le paquet, je l'ai enfin récupérer! Et maintenant je vais me faire tuer parce qu'un avion est parti avant que j'arrive? Non! Pitié dites-moi que ce n'est pas vrai!
"Non... pitié dites-moi que c'est une blague."
La femme paraissait vraiment désolée.
-Je suis vraiment désolée monsieur. Tous les billets ont été contrôlés et l'avion est sur le point de décoller.
"est sur le point". Il est encore là. L'avion n'est pas parti! Il faut que je trouve un moyen pour le prendre avant qu'il ne décolle. S'il n'est pas parti, je monterai à bord coûte que coûte, même si je dois faire un hold up en plein aéroport (avec tous ces militaires armés, c'est clair que je vais aller loin avec ce genre de plan).
"Je vous en pris! Retardez le vol! Je vous paye le billet au double de sa valeur s'il le faut!"
-Mais monsieur...
"Le quadruple si vous voulez!" La coupai-je, ne parvenant pas à cacher ma panique.
Je sortis le portefeuille et commençai à sortir les billets qu'il contenait. Il devait y avoir l'équivalent de six milles euros encore. Avec six milles euros, elle va quand même bien finir par accepter de me faire une fleur! Elle finit par réagir mais pas à cause de la somme d'argent que je venais de sortir mais en voyant ma photo d'identité. Quand je tiltai, je me sentis rougir. Merde, a tous les coups j'ai fait une connerie et je me suis vendu comme un con.
-Je suis désolée monsieur Kamo, je ne vous avez pas reconnu! Je retarde le vol tout de suite! Excuser-moi encore monsieur! S'exclama-t-elle, limite paniquée avant de prendre le téléphone et s'éloigner en courant pour s'adresser au personnel nécessaire.
Je restai un moment comme un con sans trop comprendre ce qui se passait. Pourquoi elle m'a appelé monsieur Kamo? Moi c'est Hattori pas Ka... puis tiltai enfin (c'est le stress). Apparemment j'avais pris l'apparence et les papiers d'un type important et assez connu dans cet aéroport (je me doutais qu'il n'était pas pauvre mais pas à ce point). Bah du temps que ça me rend service, on ne va pas s'en plaindre. Mon cœur battait à cent à l'heure. Il faut que je monte à bord de cet avion.
La femme finit par revenir en courant.
-Excusez-moi pour l'attente monsieur Kamo! Tenez, voici votre billet. Vous n'êtes pas obligé de verser de supplément.
"Très bien." Dis-je en lui donnant la somme convenue.
"Merci bien. Bonne soirée."
-Merci à vous monsieur! Excusez-moi encore monsieur!
"C'est bon, c'est oublié." Lui dis-je avec un sourire.
Je validai mon biller et on me fit avancer. Puis j'eus une horrible prise conscience de dernière minute : le détecteur de métaux! J'ai un passe pour les armes blanches mais pour mes revolvers... sans compter que je ne sais pas ce qu'il y a dans le paquet (si ça se trouve ce sont des bombes et là je vais passer pour un bon vieux terroriste et là je ne suis pas dans la merde).
Merde merde merde! Je n'y avais pas pensé à ça! Comment je fais mainten... Je retins une expression de surprise lorsqu'on me fit prendre un raccourcis sans même passer par le détecteur de métaux. Alleluia! Bon sang, je suis vraiment tombé sur le Jackpot quand j'ai choisi cet homme pour voler son portefeuille! On me fit monter à bord de l'avion tandis que l'hôtesse s'excusait auprès des passagers pour le retard occasionné.
On m'indiqua une place en première classe (alors là, après ce séjour de merde, je dis un grand OUI. Enfin un truc avantageux depuis le début de cette mission!). Je gardai le paquet contre moi, bien décidé à ne pas le lâcher. Quelques minutes plus tard, l'avion prit son envol pour Denver.
J'ai réussi. J'ai réussi ma mission. L'avion devrait arriver avant midi à Denver, ce qui me laissera le temps de rentrer à Valhalla dans les temps. Je voyais enfin la fin de cette mission de malheur.
Akira- Messages : 2698
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Feuille de personnage
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Animae: Tiago, un Griffon
Re: Découvrir pour survivre. Survivre pour découvrir
Bon alors maintenant c'est officiel, le premier qui me sort le mot "attends" je lui fais bouffer un réveil, non même pas, une pendule carrément et le premier qui me sort "j'arrive pas à dormir", si je suis de bonne humeur je lui fais juste bouffer son oreiller sinon je lui fait carrément bouffer le lit. Non parce que la première classe c'est vraiment bien : on a des sièges confortables, assez d'espace pour les jambes, on a à manger, à boire quand on veut, mais quand on doit rester éveillé toute la nuit pour être certain qu'on ne va pas se faire piquer notre seule monnaie d'échange contre notre vie et qu'on se rend compte que comme un couillon on a oublié le chargeur de son portable chez soi et que ledit portable est déchargé (nous empêchant donc de voir l'heure qu'il était) on a beaucoup moins de patience sur ce genre de sujets qui finissent par devenir tabous.
En plus, il y a des gens qui ont des comportements bizarres quand ils dorment (j'ai eu tout le loisir et tout le temps d'examiner ça pour le coup). Bon il y avait bien entendu des ronfleurs (ceux-là j'ai cru que j'allais finir par les faire passer par dessus bord au bout d'un moment) mais il y avait aussi ceux qui parlaient dans leur sommeil (et quand ça finit par dire "tagada tsoin tsoin" on finit par se dire qu'il vaut mieux ne pas savoir à quoi ils rêvent), il y a ceux qui gesticulent dans leur sommeil aussi (mine de rien, en voir en plein exercice d'aviron ça fait vraiment space comme spectacle). J'en ai même vu qui suçaient leur pouce (et pas des gosses).
Mais quand on n'a pas l'heure sur soi, le temps, qui devait déjà être long, est beaucoup beaucoup beaucoup plus long que la normale et il faut vraiment avoir des nerfs d'acier dans ces moments-là (en général, quand je dois trop attendre et que je ne sais pas quoi faire, je finis toujours par piquer un somme : ça repose et on ne voit pas passer le temps mais quand on doit s'efforcer à rester éveillé toute la nuit, c'est vraiment long comme temps d'attente).
Du coup, lorsque l'avion commença sa descente vers la piste d'atterrissage de Denver en fin de matinée, j'étais immobile avec le regard "tu me touche, je te bouffe" tellement j'étais remonté de ce vol. Là, j'étais prêt à réagir au quart de tour : le premier qui vient m'emmerder, il passe à travers le hublot! Lorsque l'avion s'arrêta et qu'on nous annonça qu'on pouvait sortir, je me levai automatiquement, limite comme si j'étais un robot qui venait de recevoir sa nouvelle fonction.
Ce ne fut qu'une fois dehors où je pris un grand bol d'air frai (je crois que c'est la première fois depuis le début de la mission que je suis content qu'il fasse froid) que je commençai à me détendre un peu. Une fois à l'intérieur de l'aéroport, je secouai la tête pour reprendre mes esprits et essayer d'oublier ma mauvaise humeur. Il ne faut pas que je me déconcentre. Je suis peut-être arrivé à Denver mais je ne suis pas encore à Valhalla et les mauvaises surprises de dernière minute, ce n'est pas ce qui manque dans ma vie depuis une semaine.
Je me rendis aux toilettes des hommes et une fois dans une cabine individuelle, je recouvrai mon apparence normale. J'attendis que les voix des deux hommes qui étaient déjà au niveau du miroir quand je suis rentré s'en aillent avant de ressortir à mon tour. Je me pressai de sortir de l'aéroport. Allez courage, c'est bientôt fini. Plus que le chemin Denver-Valhalla à faire et c'est terminé.
Ce ne fut qu'une fois dehors que je me rendis compte que j'avais oublié quelque chose : mon moyen de transport. C'est vrai que j'étais venu ici avec une moto que j'avais piqué à l'école mais je l'avais laissée sur place et en une semaine, elle avait bien entendue disparue de sa place. Merde. Je vais faire comment du coup? Si je vole une voiture en faisant virer son chauffeur, c'est un coup à avoir les flics aux fesses (et je n'avais pas le temps d'essayer de les semer), je n'avais pas assez d'argent pour acheter un véhicule (de toute façon, ça me prendrait trop de temps) et pour prendre une voiture garée, je sais casser la vitre pour rentrer à l'intérieur mais je n'ai jamais su bidouiller les fils sous le volant pour allumer le moteur sans la clé (c'était un pote qui savait faire ça, pas moi).
"Kuso... Je fais comment maintenant?" Dis-je d'une voix suppliante en me passant la main sur la nuque.
Je ne me voyais pas prendre un taxi et dire d'une voix tranquille, naturelle "direction Valhalla", à mon avis, le chauffeur m'aurait regardé bizarre.
-Hey guy!
Je ne réagis pas, trop absorbé par mes pensées et persuadé que ce n'était pas pour moi.
-Hey guy! S'exclama une voix plus près cette fois, suffisamment près pour que je tilte que ce soit à moi qu'on parle.
Je me retournai et... écarquillai les yeux de surprise en voyant le sans abris que j'avais nourri la dernière fois. Il s'avança vers moi avec un sourire, accompagné de ses deux chiens. Je lui rendis son sourire mais avec tout de même une pointe de gêne. Je serais bien resté avec lui pour lui offrir un repas à l'aéroport mais je n'avais vraiment pas le temps là.Il fallait que je parte de cette ville au plus vite. Je levai vite fait les yeux au-dessus de la porte d'entrée de l'aéroport. Midi moins le quart. Merde! J'ai moins d'un quart d'heure pour trouver un moyen de partir et je vais devoir discuter avec un homme que je n'ai croisé qu'une fois et que je ne comprends pas.
Mais à ma grande surprise, il plongea sa main dans la poche de son manteau et en sortit une clé. Je fronçai les sourcils, ne comprenant pas puis il pointa le doigt derrière lui pour me montrer... j'ouvris grand les yeux. La moto que j'avais laissé sur place! Je reportai mon attention sur le sans abris, une lueur de surprise et de reconnaissance sur le visage en acceptant la clé qu'il me tendit.
"Thank you! Thank you very much!" M'exclamai-je en lui serrant la main de reconnaissance.
Je me doutais qu'il m'avait été reconnaissant de l'avoir nourri la dernière fois mais pas au point de veiller sur la moto que j'avais emprunté. Là, je lui en doit une grosse. Je plongeai la main dans la poche intérieure de mon manteau et en sortis le portefeuille. J'en sortis tout l'argent qui y restait et le tendis à l'homme devant moi.
"These are Yen but you can exchange with dollars." Lui dis-je avec un sourire.
Ce fut au tour de l'homme de faire de grands yeux de surprise avant d'accepter ce que je lui tendais. Il me serra la main à son tour en me remerciant une bonne dizaine de fois. Je lui fis un sourire rassurant avant de toussoter.
"Sorry, I haven't time." Lui dis-je avec une grimace désolée.
Puis je fonçai jusqu'à la moto sans lâcher ni le paquet ni la clé. Je mis le contact et quelques secondes plus tard, je quittais définitivement l'aéroport.
Maintenant, direction Valhalla et vite!
Je roulais trois bonnes heures avant de penser à un truc con. Je m'arrêtai, coupai le contact et soulevai la selle sur laquelle j'étais assis. Un sourire de victoire se dessina sur mon visage. J'en étais sûr : il y avait un GPS dedans (il fallait bien qu'on arrive à retrouver le chemin qui mène à cet endroit inconnu que personne ne connaît tout de même). Je l'installai devant moi et m'apprêtai à remettre le contact quand mon regard se reporta sur la paquet.
Je me mordis les lèvres, une pointe de culpabilité commençant à s'emparer de moi. J'ai quand même fait preuve d'énormément de patience pour pouvoir l'avoir (notamment trois jours d'affilé dans le froid et sans manger), j'ai manqué de me faire tuer, des hommes sont morts à cause de ce paquet. Et puis, Anikeï ne m'a pas interdit d'examiner son contenu. De toute façon, je ne fais qu'y jeter un coup d'œil, je n'y touche même pas comme ça, s'il me demande si j'ai regardé ce que c'est, je dirai que non et comme il n'est pas Télépathe, il ne saura pas que je mens... quoique je ne pense pas qu'il ait besoin d'être Télépathe pour savoir ce genre de chose. C'est le genre de mec qui sait toujours tout sans qu'on ne sache comment.
Je me demande vraiment ce qu'il y a à l'intérieur (j'espère juste que ce n'est pas une bombe qui explose quand on ouvre la boîte que recouvre le paquet sinon je suis dans la merde ou que ce n'est pas un truc qui s'enclenche à l'ouverture de la boîte et qu'on ne peut plus désactiver ensuite sinon Anikeï me trucide sur place). Je suis presque certain que c'est un sabre (un katana j'espère), le genre de sabre qui a plus de valeur qu'une maison.
Doucement, je sortis la boîte de l'emballage. J'avais le cœur qui battait de plus en plus vite (c'est con mais j'avais presque peur qu'Anikeï débarque de je ne sais où pour me prendre en flagrant délit). Plus ça va, plus je suis certain que c'est un sabre.
J'ouvris doucement la boîte et lorsque je vis ce qu'il y avait à l'intérieur, j'écarquillai les yeux en manquant de faire tomber la boîte au sol.
"Mais c'est..."
En plus, il y a des gens qui ont des comportements bizarres quand ils dorment (j'ai eu tout le loisir et tout le temps d'examiner ça pour le coup). Bon il y avait bien entendu des ronfleurs (ceux-là j'ai cru que j'allais finir par les faire passer par dessus bord au bout d'un moment) mais il y avait aussi ceux qui parlaient dans leur sommeil (et quand ça finit par dire "tagada tsoin tsoin" on finit par se dire qu'il vaut mieux ne pas savoir à quoi ils rêvent), il y a ceux qui gesticulent dans leur sommeil aussi (mine de rien, en voir en plein exercice d'aviron ça fait vraiment space comme spectacle). J'en ai même vu qui suçaient leur pouce (et pas des gosses).
Mais quand on n'a pas l'heure sur soi, le temps, qui devait déjà être long, est beaucoup beaucoup beaucoup plus long que la normale et il faut vraiment avoir des nerfs d'acier dans ces moments-là (en général, quand je dois trop attendre et que je ne sais pas quoi faire, je finis toujours par piquer un somme : ça repose et on ne voit pas passer le temps mais quand on doit s'efforcer à rester éveillé toute la nuit, c'est vraiment long comme temps d'attente).
Du coup, lorsque l'avion commença sa descente vers la piste d'atterrissage de Denver en fin de matinée, j'étais immobile avec le regard "tu me touche, je te bouffe" tellement j'étais remonté de ce vol. Là, j'étais prêt à réagir au quart de tour : le premier qui vient m'emmerder, il passe à travers le hublot! Lorsque l'avion s'arrêta et qu'on nous annonça qu'on pouvait sortir, je me levai automatiquement, limite comme si j'étais un robot qui venait de recevoir sa nouvelle fonction.
Ce ne fut qu'une fois dehors où je pris un grand bol d'air frai (je crois que c'est la première fois depuis le début de la mission que je suis content qu'il fasse froid) que je commençai à me détendre un peu. Une fois à l'intérieur de l'aéroport, je secouai la tête pour reprendre mes esprits et essayer d'oublier ma mauvaise humeur. Il ne faut pas que je me déconcentre. Je suis peut-être arrivé à Denver mais je ne suis pas encore à Valhalla et les mauvaises surprises de dernière minute, ce n'est pas ce qui manque dans ma vie depuis une semaine.
Je me rendis aux toilettes des hommes et une fois dans une cabine individuelle, je recouvrai mon apparence normale. J'attendis que les voix des deux hommes qui étaient déjà au niveau du miroir quand je suis rentré s'en aillent avant de ressortir à mon tour. Je me pressai de sortir de l'aéroport. Allez courage, c'est bientôt fini. Plus que le chemin Denver-Valhalla à faire et c'est terminé.
Ce ne fut qu'une fois dehors que je me rendis compte que j'avais oublié quelque chose : mon moyen de transport. C'est vrai que j'étais venu ici avec une moto que j'avais piqué à l'école mais je l'avais laissée sur place et en une semaine, elle avait bien entendue disparue de sa place. Merde. Je vais faire comment du coup? Si je vole une voiture en faisant virer son chauffeur, c'est un coup à avoir les flics aux fesses (et je n'avais pas le temps d'essayer de les semer), je n'avais pas assez d'argent pour acheter un véhicule (de toute façon, ça me prendrait trop de temps) et pour prendre une voiture garée, je sais casser la vitre pour rentrer à l'intérieur mais je n'ai jamais su bidouiller les fils sous le volant pour allumer le moteur sans la clé (c'était un pote qui savait faire ça, pas moi).
"Kuso... Je fais comment maintenant?" Dis-je d'une voix suppliante en me passant la main sur la nuque.
Je ne me voyais pas prendre un taxi et dire d'une voix tranquille, naturelle "direction Valhalla", à mon avis, le chauffeur m'aurait regardé bizarre.
-Hey guy!
Je ne réagis pas, trop absorbé par mes pensées et persuadé que ce n'était pas pour moi.
-Hey guy! S'exclama une voix plus près cette fois, suffisamment près pour que je tilte que ce soit à moi qu'on parle.
Je me retournai et... écarquillai les yeux de surprise en voyant le sans abris que j'avais nourri la dernière fois. Il s'avança vers moi avec un sourire, accompagné de ses deux chiens. Je lui rendis son sourire mais avec tout de même une pointe de gêne. Je serais bien resté avec lui pour lui offrir un repas à l'aéroport mais je n'avais vraiment pas le temps là.Il fallait que je parte de cette ville au plus vite. Je levai vite fait les yeux au-dessus de la porte d'entrée de l'aéroport. Midi moins le quart. Merde! J'ai moins d'un quart d'heure pour trouver un moyen de partir et je vais devoir discuter avec un homme que je n'ai croisé qu'une fois et que je ne comprends pas.
Mais à ma grande surprise, il plongea sa main dans la poche de son manteau et en sortit une clé. Je fronçai les sourcils, ne comprenant pas puis il pointa le doigt derrière lui pour me montrer... j'ouvris grand les yeux. La moto que j'avais laissé sur place! Je reportai mon attention sur le sans abris, une lueur de surprise et de reconnaissance sur le visage en acceptant la clé qu'il me tendit.
"Thank you! Thank you very much!" M'exclamai-je en lui serrant la main de reconnaissance.
Je me doutais qu'il m'avait été reconnaissant de l'avoir nourri la dernière fois mais pas au point de veiller sur la moto que j'avais emprunté. Là, je lui en doit une grosse. Je plongeai la main dans la poche intérieure de mon manteau et en sortis le portefeuille. J'en sortis tout l'argent qui y restait et le tendis à l'homme devant moi.
"These are Yen but you can exchange with dollars." Lui dis-je avec un sourire.
Ce fut au tour de l'homme de faire de grands yeux de surprise avant d'accepter ce que je lui tendais. Il me serra la main à son tour en me remerciant une bonne dizaine de fois. Je lui fis un sourire rassurant avant de toussoter.
"Sorry, I haven't time." Lui dis-je avec une grimace désolée.
Puis je fonçai jusqu'à la moto sans lâcher ni le paquet ni la clé. Je mis le contact et quelques secondes plus tard, je quittais définitivement l'aéroport.
Maintenant, direction Valhalla et vite!
Je roulais trois bonnes heures avant de penser à un truc con. Je m'arrêtai, coupai le contact et soulevai la selle sur laquelle j'étais assis. Un sourire de victoire se dessina sur mon visage. J'en étais sûr : il y avait un GPS dedans (il fallait bien qu'on arrive à retrouver le chemin qui mène à cet endroit inconnu que personne ne connaît tout de même). Je l'installai devant moi et m'apprêtai à remettre le contact quand mon regard se reporta sur la paquet.
Je me mordis les lèvres, une pointe de culpabilité commençant à s'emparer de moi. J'ai quand même fait preuve d'énormément de patience pour pouvoir l'avoir (notamment trois jours d'affilé dans le froid et sans manger), j'ai manqué de me faire tuer, des hommes sont morts à cause de ce paquet. Et puis, Anikeï ne m'a pas interdit d'examiner son contenu. De toute façon, je ne fais qu'y jeter un coup d'œil, je n'y touche même pas comme ça, s'il me demande si j'ai regardé ce que c'est, je dirai que non et comme il n'est pas Télépathe, il ne saura pas que je mens... quoique je ne pense pas qu'il ait besoin d'être Télépathe pour savoir ce genre de chose. C'est le genre de mec qui sait toujours tout sans qu'on ne sache comment.
Je me demande vraiment ce qu'il y a à l'intérieur (j'espère juste que ce n'est pas une bombe qui explose quand on ouvre la boîte que recouvre le paquet sinon je suis dans la merde ou que ce n'est pas un truc qui s'enclenche à l'ouverture de la boîte et qu'on ne peut plus désactiver ensuite sinon Anikeï me trucide sur place). Je suis presque certain que c'est un sabre (un katana j'espère), le genre de sabre qui a plus de valeur qu'une maison.
Doucement, je sortis la boîte de l'emballage. J'avais le cœur qui battait de plus en plus vite (c'est con mais j'avais presque peur qu'Anikeï débarque de je ne sais où pour me prendre en flagrant délit). Plus ça va, plus je suis certain que c'est un sabre.
J'ouvris doucement la boîte et lorsque je vis ce qu'il y avait à l'intérieur, j'écarquillai les yeux en manquant de faire tomber la boîte au sol.
"Mais c'est..."
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