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Message. Recherches. Découverte.

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Message. Recherches. Découverte. - Page 2 Empty Re: Message. Recherches. Découverte.

Message par Akira Ven 3 Aoû - 23:29

Je me retournai vers grand frère Serizawa qui était en fait derrière. Lorsque je l'aperçus, j'écarquillai les yeux de surprise, comprenant pourquoi Katsue-chan avait eu cette réaction en se retournant quelques secondes plus tôt. Il était placé derrière Ayame-chan et pointait la lame d'un Tantô
sous la gorge de cette dernière, et maintenait ses poignets dans son autre main, la maintenant en otage. Il leva les yeux vers moi et m'adressa un sourire en coin, amusé.

-Ça fait trois fois que je tombe sur toi quand je vais quelque part. Je vais finir par croire que tu me suis partout, petit frère. Rigola-t-il.

Je fronçai les sourcils, ne comprenant pas trop.

-C'est pas toi qui me suis au contraire? M'étonnai-je.

Il éclata de rire sans pour autant laisser retomber la lame de son Tantô de sous la gorge d'Ayame-chan.

-Ça fait un moment que je ne cherche plus à savoir où tu vas. Répondit-il.

-Tu l'as jamais fait. Répondis-je d'un ton blasé.

-Raison de plus alors! Répliqua-t-il avec un grand sourire, tout fier.

Je retins un soupire de lassitude mais préférai m'abstenir de rajouter autre chose. Je finis par tourner les yeux vers le premier Serizawa qui nous était apparu, l'examinant un peu plus attentivement. Il m'adressa un sourire avant de changer d'apparence (probablement son originale). C'était désormais un garçon d'environ notre âge, blond, avec les yeux marrons. J'en étais sûr : c'est un Morphe. Et qu'il soit Eau ou Métal, je comprends mieux pourquoi il a pu arrêter l’Électricité de Katsue-chan si facilement.

-Comment t'as su que c'était pas moi? Demanda grand frère Serizawa quelques secondes après.

-Si ça avait été toi, tu aurais fait une entrée plus... "remarquable" ou, au contraire, tu ne te serais fait remarquer qu'au moment où tu partirais d'ici. Et puis, il dégage l'aura d'un Istari, pas d'un Valar, et je savais que quand je te reverrais, tu serais Valar. Et puis, même si elle y ressemble, il n'a pas exactement la même odeur que toi. Lui répondis-je.

L'aura que grand frère Serizawa dégageait était plus grande que celle de la dernière fois. C'était l'aura d'un Valar.

-Aaah l'odeur! Il a dû se mettre de l'eau de cologne quand je lui ai dit que le descendant de Date était une fille, le petit galopin!

-N'importe quoi! Répliqua le Morphe, les joues légèrement teintées.

-Non mais t'inquiète! Je comprends, ya pas de honte mon grand! En plus, c'est vrai qu'elle est plutôt mignonne. Rigola-t-il.

-Toi aussi d'ailleurs. Termina-t-il en un chuchotement à l'oreille d'Ayame-chan.

Cette dernière tourna les yeux vers lui pour lui lancer un regard énervé et de reproche. Il haussa les sourcils, apparemment ne comprenant pas trop pourquoi elle le regardait comme ça.

-Euh, c'était un compliment hein! Ça veut dire que t...

-Lâche-moi, pauvre type! Le coupa-t-elle.

-T'as vu un peu? Elle est déjà folle de moi! S'exclama grand frère Serizawa avec un grand sourire au Morphe.

-...

-...

-...

-...

On aurait été dans un manga, on aurait tous une goutte d'eau derrière la tête. Puis, je vis l'ombre d'Ayame-chan commencer à bouger. Je relevai les yeux vers elle et grand frère Serizawa, prêt à foncer dès qu'il serait immobilisé. Mais bizarrement, ce fut Ayame-chan qui sembla surprise par quelque chose d'inattendu. Je rebaissai les yeux à leurs pieds et les écarquillai de surprise. Grand frère Serizawa n'avait pas d'ombre.

-Qu...

-Vous croyiez quand même pas que j'allais m'approcher d'une Manipulatrice d'ombres en gardant la mienne, surtout quand je peux la rendre invisible?! Dit-il avec un sourire en coin.

-Par contre...

La couleur de la lame de son Tantô changea rapidement de couleur, prenant celle qu'a une lame chauffée à blanc sans la décoller du cou d'Ayame-chan. Cette dernière serra les dents puis commença gémir doucement de douleur en tremblant mais finit par lâcher un cri de douleur. La couleur de la lame du Tantô recouvra alors sa couleur normale et grand frère Serizawa décolla la lame de quelques centimètres de la peau d'Ayame-chan. On voyait la marque de la lame dessus.

-... si tu ne veux pas que ça finisse mal, je te conseille de rester sage. Murmura-t-il en approchant ses lèvres de son oreille.

Je me mordis la lèvre inférieure d'énervement en le fusillant du regard.

-Enfoiré! Jurai-je en dégainant mon Katana de rage.

-Hep hep hep là! S'exclama le Morphe derrière moi (mais vu la portée de sa voix, il s'était rapproché par rapport à tout à l'heure).

-Pas de bêtises pour vous aussi. Continua-t-il.

Je me retournai pour constater qu'il avait profité de notre attention sur grand frère Serizawa pour placer la lame d'un Tantô contre la gorge de Katsue-chan qui avait dû lâcher son Katana. Ça aurait été sur quelqu'un d'autre, j'aurais trouvé ça "normal" mais qu'il y soit arrivé si vite sur quelqu'un comme Katsue-chan, ça prouvait qu'il ne fallait pas le prendre à la légère lui non plus. Je laissai retomber la lame de mon Katana sans pour autant la lâcher.

-Maintenant, petit frère, tu vas m'apporter le Kabuto de Date et le Katana de Sanada.

-Et sans chercher à faire un truc idiot. Compléta le Morphe.

Grand frère Serizawa soupira en levant les yeux au ciel.

-Recommence à me couper et c'est toi que je brûle vif. Le prévint-il d'une voix détendue, normale mais avec un regard mauvais.

Le Moprhe se raidit et se tût aussitôt.

-Car oui, si tu essayes de faire un truc idiot comme m'attaquer, j'hésiterai pas à brûler vive cette jolie demoiselle. Reprit-il en reportant son attention sur moi comme si de rien n'était.

-Espèce de...

-Et avec le sourire, petit frère.

-Vas te faire!

-J'aurais tenté le coup. Répondit-il avec le sourire amusé de celui qui s'y attendait mais qui avait tenté sa chance quand même sans y croire.

Les dents et les poings serrés, je m'approchai du Kabuto posé au sol. En me baissant pour le ramasser, je jetai un coup d’œil vers Katsue-chan. Elle était toujours l'otage du Morphe et semblait également furieuse envers grand frère Serizawa pour ce qu'il venait de faire à Ayame-chan. Je finis par
ramasser le Kabuto. Je me redressai et me dirigeai vers Ayame-chan et grand frère Serizawa. Je rengainai mon Katana puis posai ce dernier au sol avant de poser le Kabuto à côté.

-Qu'est-ce que tu comptes en faire? Lui demandai-je.

Il me regarda avec un sourire en coin. Il avait l'air de ce tâter pour savoir s'il pouvait me répondre ou pas.

-Les détruire. Finit-il par répondre.

Je fronçai les sourcils sans comprendre.

-Pourquoi?

Autant pour le Kabuto, c'était déjà surprenant vu qu'il avait appartenu au célèbre Date Masamune mais le Katana était quand même celui de Sanada Yukimura, un de nos ancêtres. Pourquoi est-ce qu'il voulait détruire de pareils objets?

-Ça, t'as pas besoin de le savoir, petit frère. Maintenant, éloigne-toi de là. Je prends le Kabuto et le Katana, puis on s'en va sans soucis. C'est simple, non?

Je ne répondis pas mais reculai tout de même. J'y allais lentement, le cœur battant à toute allure. Ayame-chan ne bougeait pas mais semblait autant inquiète que frustrée de se retrouver dans cette situation sans pouvoir réagir. Je jetai un coup œil à Katsue-chan qui semblait plus ou moins être dans le même état d’esprit. Je reportai mon attention sur grand frère Serizawa, les sourcils froncés. Il disait qu'ils partiraient sans histoire mais si c'était le cas, ils n'auraient pas essayé de tuer Katsue-chan tout à l'heure. Je suis quasiment sûr qu'ils remettront ça dès qu'ils auront le Katana et le Kabuto. Et je n'ai aucune idée de ce qu'ils comptent faire d'Ayame-chan (mais s'il a dans l'idée de la tuer, elle aussi, je sais qu'il ne se gênera pas pour le faire. Vu le nombre de cadavres qu'il avait laissé dans le musée à Osaka, c'est sûr qu'il n'a pas de remords pour tuer quelqu'un).

Je serrai les poings de frustration mais continuai de reculer lentement en priant pour qu'une solution miracle nous tombe du ciel.

*Tu veux que je vienne?*

*Non, merci. On n'est pas assez isolé pour que tu vienne sans te faire remarquer.*

Lorsque je fus suffisamment loin, grand frère Serizawa s'approcha des deux objets sans relâcher Ayame-chan.

-Ramasse-les. Lui ordonna-t-il avec un sourire en coin en relâchant ses mains sans me quitter des yeux.

Elle sembla hésiter mais elle se résigna tout de même à prendre le Kabuto dans une main et le Katana dans l'autre.

-Merci bien. Dit grand frère Serizawa en prenant le Katana qu'il glissa à sa ceinture.

Dès qu'il eut pris le Kabuto, il retira la lame de son Tantô de sous la gorge d'Ayame-chan mais il assomma aussitôt cette dernière en lui donnant un coup à la nuque. Elle tomba au sol sans avoir pu faire le moindre geste. Grand frère Serizawa m'adressa un sourire en coin.

-À la prochaine, petit frère. Dit-il avec un clin d’œil.

Il hocha rapidement de la tête en direction du Morphe puis devint invisible. Écarquillant les yeux d'horreur, je me retournai aussitôt vers Katsue-chan et le Morphe en courant dans leur direction. Mais je n'eus pas le temps de faire cinq pas que Katsue-chan émit un léger cri de douleur. Je m'arrêtai sur
place en voyant une lame sortir de son ventre. Du sang se mit rapidement à imbiber une partie du haut de Katsue-chan. Le Morphe retira la lame et Katsue-chan tomba au sol.

-Espèce de... Commençai-je en me lançant de nouveau à toute vitesse dans sa direction, mes yeux virant à l'orange tandis que mes ongles se changeaient en griffes.

Mais il ne me prêta aucune attention et leva la lame qu'il avait matérialisé (il était donc de type Métal), prêt à la planter dans le corps de Katsue-chan.

-ARRÊTE!! Hurlai-je en continuant de me rapprocher mais en sachant que je ne pourrai pas arriver à temps.

Je commençai à pointer mon doigt dans sa direction mais il stoppa son geste avant que je ne fasse quoi que ce soit. Je finis par remarquer que s'il avait stoppé son geste, c'était à cause d'une liane qui s'était enroulée autour de son poignet. La seconde d'après, j'étais à sa hauteur et je lui donnai
un violent coup de poing à la figure. Mais il plaça son bras de libre en protection juste à temps et forma un bouclier de Métal dans lequel je frappai. Il ne reçut aucun dommage mais la force de mon coup je repoussa tout de même en arrière et la liane qui le maintenait céda sur le coup.

Je jetai un coup d’œil derrière le Morphe et aperçus Tetsuo-kun quelques mètres plus loin qui tenait l'autre bout de la liane. Il fit disparaître cette dernière en fixant le Morphe, complètement hors de lui.

-Ça, tu vas me le payer ESPÈCE D’ENFOIRÉ!! Hurla-t-il en fonçant sur le Morphe à toute allure.

-Arrête! Le coupai-je en me plaçant devant lui.

Il tourna le regard vers moi et me fusilla du regard (sur le coup, je crus qu'il allait m'en coller une tellement il était enragé).

-Commence par la guérir, je m'occupe de lui. Lui dis-je avec le regard toujours aussi furieux mais tout de même sérieux.

Tetsuo-kun tourna les yeux vers Katsue-chan que j'entendais gémir de douleur de plus en plus faiblement au sol et, sans un mot, sans un regard, il se précipita vers elle. Je me retournai vers le Morphe qui semblait prêt à m'affronter. Je commençai à pointer mes griffes vers lui mais un hurlement de douleur, accompagné du son d'un courant électrique, nous interrompit.

On tourna tous les deux (et aussi Tetsuo-kun) la tête en direction de la voix qui se trouvait près de l'entrée. Nous vîmes alors grand frère Serizawa redevenir visible en s'effondrant au sol de douleur. Je fronçai les sourcils d'incompréhension. C'était quand même grand frère Serizawa. D'accord, il n'est pas tout puissant de là à le voir s'effondrer au sol! Je finis par entendre des bruits de pas s'approcher de l'entrée. Quelqu'un finit par entrer dans la cour, s'approcha de grand frère Serizawa et ramassa le Kabuto qui était tombé au sol.

Grand frère Serizawa leva les yeux dans sa direction et un large sourire amusé se dessina sur ses lèvres. Il finit par se relever, les jambes encore tremblantes, avec un petit rire amusé.

-T'y vas pas doucement, mon petit Komu-chan!

-Salut Serizawa. Le salua Komuro-kun avec un sourire amusé.

Je haussai les sourcils d'incompréhension, mes yeux redevenant noirs.

-Vous vous connaissez? M'étonnai-je.

-Si on se connaît? On est en compétition dans tous les domaines depuis toujours. Répondit grand frère Serizawa sans quitter Komuro-kun des yeux avec un sourire amusé (on pouvait même presque y voir un peu de joie).

J'écarquillai les yeux de surprise avant de les tourner vers Komuro-kun. C'est pour ça qu'il me fixait avec tant d'insistance : j'étais le petit frère de son rival.
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Message par Akira Sam 25 Aoû - 14:10

C'était donc pour ça que Komuro-kun avait l'air de me connaître. Et c'est aussi pour ça que le sourire qu'il avait eu lorsqu'il avait torturé Tetsuo-kun en le chatouillant hier m'avait rappelé le sourire de grand frère Serizawa. C'est vrai que dans un sens, ils sont assez semblables tous les deux, ils sont de la même trempe. Mais je ne me serais pas douté qu'ils puissent se connaître et encore moins être rivaux.

-Je m'occupe de lui, Akira-kun. Toi, occupe-toi du Morphe et fais-lui regretter ce qu'il a fait à Katsue. Dit Komuro-kun sans quitter grand frère Serizawa du regard.

Je tournai les yeux vers Katsue-chan et Tetsuo-kun. Ce dernier était en train de la soigner comme il pouvait avec son pouvoir mais il n'avait toujours pas récupéré des autres soins qu'il avait déjà donné (en fait, je suis sûr qu'il a attendu qu'Ayame-chan soit partie de sa chambre pour pouvoir en sortir sans risques) et il avait le visage en sueur, tremblait comme une feuille et était tellement pâle qu'il semblait sur le point de s'évanouir à tout moment. Je me mordis la lèvre inférieure de frustration. Je jetai rapidement un coup d’œil au Morphe. Il s'était mis à distance et semblait attendre patiemment que quelqu'un vienne l'affronter. Je m'approchai de Katsue-chan et Tetsuo-kun, m'accroupis près d'eux et posai mes mains sur la plaie que cette dernière avait au ventre. Je fronçai les sourcils en me concentrant et des bandages finirent par recouvrir la zone de ses abdos, stoppant l'hémorragie.

-Tu pourras faire la suite plus tranquillement comme ça. Dis-je à Tetsuo-kun en lui donnant une tape à l'épaule avant de me redresser.

-Mer... ci. Akira-kun. Répondit-il, la respiration haletante.

Je m'avançai vers le Morphe en faisant craquer un à un mes poings. Ce dernier fit apparaître une lame de Métal dans une main et un bouclier sur l'autre bras sans bouger de sa place.

-Ne crois pas que tu vas t'en tirer comme ça. Lui dis-je avec un sourire en coin, mes yeux virant à l'orange.

J'ouvris mes mains et mes ongles se changèrent en griffes. Le Morphe fronça les sourcils en regardant la couleur de mes yeux, apparemment en train de se demander ce que ce changement voulait dire.

-Je te préviens, c'est pas parce que tu es le petit frère de Serizawa-san que je vais te ménager. Prévint-il en se mettant en garde.

-Tant mieux, comme ça, t'auras pas d'excuses quand tu seras à terre! Répondis-je au moment où, une fois suffisamment près, je m'élançais à toute vitesse sur lui.

Il écarquilla un instant les yeux de surprise en me voyant soudainement foncer sur lui désarmé puis porta un coup de lame vers moi, plus par réflexe qu'autre chose. J'évitai de justesse le coup en me baissant puis fis un pas de plus en avant et portai mes griffes vers sa gorge. Il évita le coup en faisant un bond en arrière.

Il retomba à peine au sol qu'il repartit en avant en fendant l'air avec sa lame qu'il abattit sur moi. Elle déchira une partie de la manche de mon Keikoji et m'entailla l'épaule mais ne parvint pas à me couper le bras. Ma main avait attrapé son poignet au vol et l'avait stoppé dans son élan.

Il fronça les sourcils d'agacement tandis que je le regardais avec un sourire carnassier. Sans lâcher son poignet, j'envoyai mon autre poing en avant et lui donnai un violent coup à la figure dans le bouclier qu'il plaça en protection à temps. Le bruit du choc contre le Métal résonna à mes oreilles, presque comme si j'avais entendu une cloche sonner à quelques pas de moi. Sans le quitter des yeux, je reculai mon poing de son bouclier.

-ITATATATATATATAI!!!!!!!!! Finis-je par crier de douleur en secouant ma main qui commençait à devenir rouge sous l'effet du choc.

Le Morphe (et Tiago) commença à tirer une tronche de blasé en me voyant secouer la main comme ça (j'aimerais l'y voir à ma place) mais changea vite d'expression lorsque j'en profitai pour lui arracher sa lame des mains. L'instant suivant, il reculait précipitamment pour éviter le coup que je lui portais avec sa lame mais je parvins tout de même à lui entailler la joue. Il porta sa main libre sur sa plaie et regarda l'extrémité de ses doigts teintés de sang. Il s'essuya la joue du revers de la main avec un sourire en coin.

-Ok, t'es peut-être pas si mauvais en fait. Finit-il par dire.

*Même sans armes, tu arrives quand même à te retrouver avec une lame dans les mains.*

*On dirait presque un compliment dis donc.*

Je fis tourner la lame dans ma main en commençant à m'approcher du Morphe avec un sourire. Mais il referma son poing et la lame disparut. Je jetai un coup d’œil à ma main désormais vide avant de reporter mon attention sur le Morphe.

-Serizawa-san m'a dit que, t'as beau être simplet, il vaut mieux t'éviter si t'as une lame en main.

-"Simplet". Répétai-je d'un air blasé.

Enfoiré de grand frère Serizawa! Voilà la réputation qu'il me donne quand il parle de moi! Dès que j'en ai fini avec le Morphe, je le tue! "Simplet" sans déconner.

*En même temps.*

*Je suis pas simplet! Faut pas charrier!*

*Tu suivrais n'importe qui n'importe où pour un bol de riz.*

*Parce que c'est bon le riz!*

*Mais oui mais oui.*

Le Morphe fit craquer ses poignets à son tour.

-Pas la peine de faire d'autres armes avec toi, ça sert à rien apparemment. Dit-il en faisant disparaître son bouclier de Métal.

Je lui rendis son sourire en restant à ma place. Nous restâmes un moment sans bouger, juste à nous fixer l'un l'autre. Le Morphe finit par faire un pas en avant puis se transforma en un Tigre qui bondit sur moi. Mais au même moment, je me transformai en un Grand Corbeau et pris aussitôt mon envol, évitant le Tigre de justesse.

Je battis des ailes plusieurs fois et pris rapidement de l'altitude. Je finis par entendre d'autres battements d'ailes se rapprocher vers moi et je vis un Aigle s'approcher à toute vitesse. Je l'évitai de justesse en me décalant sur le côté et je ripostai en plongeant aussitôt sur lui, les serres grandes ouvertes mais il évita à son tour l'assaut. Nous ne mîmes pas longtemps à monter en altitude au point de ne presque plus voir l'hôtel. On ne cessait de voler l'un autour de l'autre en multipliant les assauts à coups de serres ou de bec sans jamais parvenir à toucher l'autre.

Après une nouvelle tentative échouée de ma part, j'eus à peine le temps de me retourner que l'Aigle me fonçait déjà dessus. Il allait trop vite et était déjà trop près pour que je puisse l'éviter une nouvelle fois. J'écarquillai les yeux et redevins aussitôt humain avant de lui donner un coup de poing en pleine figure au moment où il me rentrait dedans. Il poussa un cri aigu perçant juste avant de redevenir humain, la figure en sang (je crois que je lui ai cassé le nez comme il faut). Il parvint à faire apparaître plusieurs plaques de Métal en-dessous de lui, plaques qu'il percuta les unes après les autres avant de reprendre sa chute et de s'écraser au sol. Le choc contre le Métal avait dû lui faire mal mais ça avait au moins ralenti sa chute.

Lorsqu'il eut de nouveau les idées claires (prendre un coup de poing humain quand on a une tête de la taille de celle d'un aigle, on encaisse beaucoup moins bien le choc que d'habitude) et commença à se relever, j'atterris à mon tour au sol en position accroupie.

Tout en me redressant, quelques gouttes de sang tombèrent au sol. Je gardais le poing serré mais, si j'avais réussi à l'étourdir et lui pêter le nez, son bec m'avait bien blessé le poing et ce dernier saignait bien maintenant. Je me concentrai et recouvris ma main de bandages (je vais finir momifié si ça continue comme ça) tandis qu'il tentait, tant bien que mal, d'empêcher son nez (et sûrement un peu sa bouche aussi) de saigner. Sans avoir l'air de perdre son sang froid, il avait tout de même l'air en colère d'avoir pris un coup comme ça.

*En même temps, les humains qui arrivent à donner un coup de poing à un Aigle en plein vol sont rares.*

*Je vais vraiment finir par croire que tu me fais des compliments là!*

*Continue sur ta lancée avant de tout casser.*

*Roh ça va.*

On était tout juste à quelques pas l'un de l'autre et on ne mit même pas cinq secondes avant de foncer l'un vers l'autre. Dès qu'il fut à distance, je lui donnai un coup de poing au visage mais il se baissa au dernier moment et mon coup frappa dans le vide. Il se redressa aussitôt en me collant un coup de poing à l'estomac qui me coupa le souffle et me fit me plier en deux. L'instant d'après, je me prenais un coup de pied retourné en pleine figure, me faisant tomber en arrière au sol.

Lorsque je recouvrai mon souffle, je sentis le goût du sang dans ma bouche. En temps normal, je ne l'aurais pas plus senti que ça mais comme mes autres sens, celui du goût semblait s'améliorer au fil du temps et je sentais le goût du sang comme si j'en avais plein le palet. Le Morphe fit apparaître un Kunai de Métal dans sa main avant de le lancer sur moi. Je me transformai aussitôt en un grand Corbeau pour l'éviter mais il se planta quand même dans une aile, me tirant un croassement de douleur. Mais je n'eus pas le temps de réagir qu'il faisait apparaître deux autres Kunai qu'il s'empressa de lancer sur moi. Cette fois, je redevins humain en me recroquevillant sur moi pour me protéger comme je pouvais. Un des Kunai se planta dans le même bras que le premier, l'autre se planta dans ma jambe, m'arrachant un gémissement (proche du cri) de douleur.

Il est vraiment doué en combat rapproché. Il sait les choisir ses partenaires grand frère Serizawa. J'écarquillai les yeux en le voyant fermer les siens pour
se concentrer et voir une dizaine de Kunais apparaître derrière lui. Il n'a vraiment pas l'intention de me laisser le temps de m'éloigner de lui. Lorsqu'il rouvrit les yeux, les Kunais foncèrent droit sur moi. Cette fois, je fus assez rapide et parvins à matérialiser un mur d'eau suffisamment dense pour empêcher les
Kunais de passer au travers. Je profitai de son moment de surprise pour retirer les Kunais que j'avais de plantés dans le bras pour les lancer sur leur propriétaire. Il parvint à en éviter un mais le deuxième lui entailla quand même le coup (mais pas assez pour avoir atteint la carotide).

En serrant les dents, je retirai le Kunai planté dans ma jambe et me relevai comme si j'avais été sur ressort. Je passai à travers le mur d'eau au moment où je le laissais retomber au sol (et regrettai mon geste en sentant l'eau qui m'arrosait titiller mes blessures) et attaquai directement le Morphe avec son Kunai. Mais, il parvint à attraper mon poignet si vite que j'en écarquillai les yeux de surprise. Il a vraiment de sacrés réflexes! Par contre, sa prise sur mon poignet se fit rapidement de plus en plus ferme, voir même trop ferme pour un humain. Je serrai les dents en lâchant le Kunai qui tomba au sol en sentant mes jambes céder sous la pression et finis par me retrouver à genoux devant lui. C'est pas vrai, lui aussi arrive à...

Le coup qu'il me donna à l'estomac fut si violent et puissant que le cri de douleur que je voulus pousser s'étouffa dans ma gorge. Il me lâcha enfin le poignet et me laissa tomber au sol. J'avais du mal à respirer tellement son coup m'avait fait mal (il a dû me casser une côte ou deux). J'avais presque l'impression de m'être fait frapper par Anikeï-sama.

Le corps tremblant et la respiration difficile (j'étais à bout de souffle et pourtant, je devais respirer lentement pour avoir le moins mal possible), je me redressai doucement pour me retrouver à quatre pattes. Mais en le voyant matérialiser une nouvelle lame dans sa main, je compris qu'il n'avait pas l'intention de me laisser récupérer tranquillement.

Le bras tremblant, je levai difficilement la main et la laissai retomber au sol. Le Morphe fronça les sourcils mais avant qu'il n'ait le temps de dire ou faire quoi
que ce soit un projectile lui tomba en pleine figure et l'étala par terre avant de le recouvrir d'eau.


Il parvint à faire apparaître plusieurs plaques de Métal en-dessous de lui, plaques qu'il percuta les unes après les autres avant de reprendre sa chute et de s'écraser au sol. Le choc contre le Métal avait dû lui faire mal mais ça avait au moins ralenti sa chute.


Sans chercher à ralentir ma propre chute vers le sol, je me concentrai et formai une sphère d'eau de la taille d'un ballon de foot et renforçai sa densité pour qu'elle soit presque aussi dure qu'un vrai ballon de foot puis la laissai suspendue dans les airs avant de me transformer en un Grand Corbeau pour contrôler ma chute.


Lorsqu'il eut de nouveau les idées claires (prendre un coup de poing humain quand on a une tête de la taille de celle d'un aigle, on encaisse beaucoup moins bien le choc que d'habitude) et commença à se relever, j'atterris à mon tour au sol en position accroupie.


Si Anikeï-sama ne m'avait pas "conseillé" et "habitué" à encaisser de tels coups surhumains, le Morphe m'aurait sûrement tué là.

-Imbécile. Jura-t-il écrasant son pied sur mon torse qui commença vite à être recouvert d'une fine couche de glace.


La douleur de ma nouvelle blessure me faisait toujours trop mal et le froid qu'il dégageait me gelait sur place, m'empêchant d'essayer de me dégager.


-Tu manipules l'Eau et tu n'es toujours pas capable d'éteindre une manche en feu.


-Me faut... me... concentrer et... la douleur... m'aide... pas.


-Alors compense en en préparant à l'avance au-dessus de toi. Tu préfères être dans les Airs alors fais des Airs un terrain miné pour les autres ou un moyen de t'aider sur Terre. Aide-toi et le Ciel t'aidera, saleté d'humain.


Merci Anikeï-sama. Sans ce "conseil",je n'aurais jamais pensé à faire ça et là, j'étais fini (même si j'ai aussi failli y passer pour apprendre ce "conseil"). La respiration de plus en plus longue et bruyante, je me relevai péniblement tandis que le Morphe en faisait de même de son côté (il est increvable ma parole!). Tout en serrant les dents pour essayer de supporter la douleur que j'avais aux côtes, je fis un pas vers lui. Je relevai mes yeux oranges vers les siens.

-AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH!! Hurlai-je à la fois de douleur et de motivation en lui donnant à mon tour un violent coup de poing à l'estomac.

Le coup fut si fort qu'il fut projeté en arrière et tomba au sol. Il ne cria pas mais en le voyant serrer violemment les dents en se tenant l'estomac, j'en conclus qu'il devait endurer ce que j'étais moi-même en train d'endurer. Je tentai de me rapprocher de lui mais la douleur était si violente que je failli tomber au sol et me força à ne pas bouger de ma place. Pas moyen de m'approcher de lui et pourtant, il n'est pas encore hors service.

-Tu n'es qu'un sale humain. Et tu es aussi pathétique que n'importe quel autre humain, si ce n'est plus. Et comme tous les membres de cette saleté d'espèce, ta médiocrité te mettra dans l'embarras. Quel que soit ton niveau, tu finiras par avoir besoin d'attaquer à distance sans arme sous la main. Regarde ce qu'il faudra faire.


J'espère que je ne vais pas le louper parce que, si je le rate, même s'il ne peut pas bouger, il fera apparaître une protection de Métal et je ne pourrai plus rien faire contre lui. Le corps tremblant, je tandis difficilement la main dans sa direction. Je pointai les doigts vers lui en essayant de viser comme je pouvais. Un faible bruit de détonation retentit quatre fois et le Morphe hurla de douleur quelques secondes avant de perdre connaissance. Un de ses bras et ses deux jambes avaient chacun une blessure semblable à celle faite par...

*Une balle? Tu lui as tiré des balles sans pistolet?*

*Pas vraiment. Mais l'effet est à peu près le même. Mais je vise pas encore super bien, je l'ai loupé à un bras.*

*Il t'a vraiment appris des choses finalement.*

*Et heureusement pour moi, j'ai réussi à les apprendre (sinon je ne serais jamais sorti vivant de ces grottes).*

L'instant suivant, je me laissais tomber doucement au sol en minimisant autant que possible la douleur que j'avais aux côtes. Je ne pourrai rien faire de plus avant un moment. C'était pas un Morphe de seconde zone. Malgré tout, j'eus un sourire aux lèvres en recouvrant mes yeux noirs. Si on enlevait les circonstances, c'était sympa de se battre contre quelqu'un comme ça et j'ai pu le maîtriser sans avoir à le tuer.

Je tâchai de voir où en étaient les autres. Ayame-chan était toujours étendue au sol, inconsciente (j'espère quand même qu'elle n'a pas pris un trop mauvais coup et qu'elle reviendra bientôt à elle). Katsue-chan était également toujours étandue au sol, inconsciente et Testuo-kun avait fini par perdre connaissance à essayer de la soigner (mais j'arrivais à voir la poitrine de Katsue-chan se soulever et se rebaisser doucement, signe qu'elle respirait encore. Il a dû réussir à suffisamment la soigner pour la mettre hors de danger). Et Komuro-kun et grand frère Serizawa.

*Euh, c'est moi ou...*

*Ils n'ont pas bougé d'une griffe.*

En les examinant plus attentivement (cette fois, ça valait le coup d'avoir ses sens qui s'affinnent), je vis que, même s'ils n'avaient pas changé de place depuis le début, ils bougeaient quand même les bras et disaient quelque chose.

-Un deux trois!

Et ils abaissèrent leur main ouverte l'une face à l'autre. Ils relevèrent leur main.

-Un deux trois!

Ils abaissèrent de nouveau leur main mais cette fois avec le poing fermé. Ils relevèrent leur main.

-Un deux...

-CES ABRU- itai! M'exclamai-je avant d'être arrêté dans mon élan par ma douleur aux côtes.

CES ABRUTIS SONT EN TRAIN DE JOUER AU JANKEN!!!!!!!!!
Akira
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Message. Recherches. Découverte. - Page 2 Empty Re: Message. Recherches. Découverte.

Message par Akira Mar 18 Déc - 23:55

Non mais c'est une blague là ?! C'est ça sa vision de "s'occuper de lui" ? Grand frère Serizawa vient pour essayer de tuer sa cousine et Komuro-kun joue au Janken avec lui. Pourtant, ils sont Valar quoi ! Je m'attendais à un combat digne d'un manga, pas à ... ça.

- Un deux trois !

Cette fois, grand frère Serizawa laissa la main ouverte tandis que Komuro-kun la gardait fermée. Le sourire de grand frère Serizawa commença a s'élargir en un sourire sadique, presque pervers.

- Deux à deux. Commenta-t-il.

Puis, ils remontèrent leur poing.

- Un deux trois !

Une nouvelle égalité.

- Un deux trois !

Encore match nul.

- Un deux trois !

Cette fois ce fut grand frère Serizawa qui garda le poing fermé alors que Komuro-kun, quant à lui, avait tenté ciseau. Ce dernier se mordit l'intérieur de la joue en signe de frustration mais garda tout de même une expression neutre sur le visage. Grand frère Serizawa, quant à lui, jubilait sans retenue, il se serait mis à sauter sur place de joie que ça ne me choquerait même pas. Gardant son poing fermé, il envoya ce dernier dans la figure de Komuro-kun qui ne fit rien pour l'éviter. La violence du coup le fit reculer d'un pas tandis qu'un filet de sang s'échappait de ses lèvres. Ça devait être son gage pour avoir perdu. Mais je haussai tout de même un sourcil. C'est ça leur manière de se battre ?

- Ya pas à dire : gagner avec pierre, c'est vraiment jouissif ! S'exclama grand frère Serizawa sans se départager de son grand sourire de salaud.

"Gagner avec pierre" ? C'est quoi encore cette histoire ?

- Celui qui gagne avec pierre donne un coup de poing à l'autre. Répondit Komuro-kun, sûrement parce qu'il avait entendu mes pensées.

En signe d’approbation, grand frère Serizawa souffla sur on poing comme si de la fumée s'en échappait.

- Si on gagne avec papier, c'est la gifle.

- Moins viril, mais quand même marrant.

- Et si c'est avec ciseau, on coupe quelque chose chez l'autre (sans faire de boucherie). Termina Komuro-kun avec un sourire en coin, apparemment en train de se remémorer un souvenir.

Grand frère Serizawa, par contre, commença à devenir rouge de honte, apparemment en train de repenser à la même chose. Je fronçai les sourcils, essayant d'imaginer ce qui avait pu se passer. Komuro-kun remarqua mon air interrogateur et s'apprêtait à me répondre mais grand frère Serizawa fut plus rapide.

- N'y pense même pas. Le coupa-t-il calmement en plissant les yeux, l'air de dire "fais gaffe à ce que tu vas faire".

- Sinon quoi ?

- Sinon je raconte ce qui s'est passé la dernière fois qu'on a fait du camping.

Cette fois, ce fut au tour de Komuro-kun de commencer à rougir de honte.

- D'accord. Céda-t-il à contre-cœur.

Et merde ! Pour une fois que c'était grand frère Serizawa qui risquait de tourner au ridicule en public ! En même temps, ce n'est pas non plus le moment d'écouter des anecdotes de ce genre (même si elles sont plutôt tentantes), surtout qu'ils risquent de commencer à se battre pour de bon maintenant qu'ils ont fini leur ... je ne sais même pas comment ils appellent ça.

- Au fait ! Tilta grand frère Serizawa.

- T'en as déjà fini avec- euh- merde, c'est quoi son nom déjà ?

- ...

- ...

Je ne sais pas trop comment je dois le prendre : apparemment, il s'attendait à ce que j'en finisse avec ce Morphe mais il a l'air de lui avoir accordé tellement d'attention que je ne sais pas si c'est une marque d'estime ou si je n'ai fait que "rester dans la normale" à ses yeux. Mais au moins, j'ai apparemment été meilleur qu'il l'avait prévu, ça pourra peut-être gêner, au moins un peu.

- Bah tant pis, c'est pas important. Finit-il par lâcher en haussant les épaules avant de reporter son attention sur Komuro-kun.

Mouais, ça n'a pas l'air de tant le faire chier que ça en fait.

Ils s'approchèrent l'un de l'autre jusqu'à s'arrêter à un pas d'intervalle. Ils restèrent quelques instants sans bouger, à se dévisager l'un l'autre sans sourciller. À cette distance, ce sera vraiment le plus rapide des deux qui prendra l'avanta-

- Je te tiens, tu me tiens par la barbichette.

NON MAIS ILS SE FOUTENT DE LA GUEULE DU MONDE LÀ ?!

- Le premier de nous deux qui rira, aura une tapette. Chantèrent-ils à l'unisson.

Je finis par m'assoir, difficilement, au sol (à ce train-là, ils ne règleront pas tout ça avant demain et je ne suis pas en état d'attendre debout toute la journée qu'ils en finissent). Mais, malgré ma frustration, je continuai de les regarder faire avec un certain intérêt. Ils étaient parfaitement immobiles, le visage neutre et fixant celui d'en face. C'est le genre de situation où, même si on ne participe pas, on est quand même à fond dans le truc pour chercher à deviner qui gagnera tout en trouvant ça super marrant, même s'ils ont des têtes super sérieuses. Je pouvais même ressentir la pression qu'ils dégageaient, comme s'ils essayaient de faire plier l'autre seulement par la pensée.

- Pipi, caca, prout. Finit par lâcher Komuro-kun sans se détacher de son air super sérieux.

- PFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFF. Fit grand frère Serizawa en essayant de rester sérieux en se mordant violemment les lèvres.

Mais c'était foutu d'avance, il avait limite immédiatement eu un énorme sourire aux lèvres. Je lâchai moi aussi un petit rire incontrôlé sur le coup (qui me fit de nouveau mal aux côtes).

- Putain ! Jura grand frère Serizawa de frustration.

Ce fut au tour de Komuro-kun d'avoir un grand sourire de satisfaction aux lèvres (on dirait VRAIMENT le sourire de grand frère Serizawa sans déconner !). Il ouvrit grand sa main droite, souffla dessus, comme pour s'échauffer et étira longuement son bras en arrière pour prendre de l'élan tandis que grand frère Serizawa fronçait déjà les sourcils en se préparant à encaisser le coup. Mais juste avant de le frapper, la main de Komuro-kun émit un faible bruit, une sorte de grésillement. J'écarquillai les yeux. Il a électrifié sa main ! Grand frère Serizawa l'avait compris lui aussi vu la tête qu'il se mit à faire.

- Att- Arrête ! On n'a pas le dro-

Mais le coup était était déjà parti et grand frère Serizawa se raidit aussitôt au contact de la main de Komuro-kun, et le coup avait été si violent qu'il tomba à la renverse. Il resta quelques instants assis au sol sans bouger, se remettant du coup qu'il venait de prendre. Puis, il porta sa main, un peu tremblante, sur sa joue et se la massa doucement avant de relever les yeux sur Komuro-kun. Là, il n'avait plus son sourire de salaud, il semblait même un peu en colère (enfin, assez en colère, ou pas mal en colère. Ce n'est pas évident de juger les proportions sur la colère quand on a croisé Anikeï-sama). Enfin, en tout cas, il n'était pas content. Il finit par se relever sans lâcher Komuro-kun des yeux.

- Ok,on zappe la partie des devinettes (de toute façon, maintenant contre toi, c'est pas équitable). Dit-il avec un sourire en coin en recouvrant ses mains de feu.

Komuro-kun ne répondit rien mais ses mains se recouvrirent d'électricité. Je sentis les battements de mon cœur s'accélérer. Cette fois, ça va vraiment commencer. Je vais voir un combat entre deux Valar "de qualité".

Avec presque autant de vitesse que lorsque je dégaine mon Katana en Iai, Komuro-kun dégaina son Pistolet et tira aussitôt deux coups de feu vers grand frère Serizawa qui n'eut pas le temps de faire le moindre mouvement. Mais les balles ne l'atteignirent pas. Elles étaient suspendues dans les airs, à quelques centimètres du front de grand frère Serizawa. Ce dernier jeta un rapide coup d’œil aux balles avant de reporter son regard sur Komuro-kun avec un sourire en coin, l'air de dire "loupé", sourire auquel Komuro-kun resta impassible. Ce n'était pas dur de deviner comment grand frère Serizawa avait fait : maintenant qu'il est Valar, il peut générer un bouclier. Par contre, ce fameux bouclier me permit de voir à quel point Komuro-kun était un bon tireur : non seulement les deux balles avaient bien été tirées vers le milieu du front de grand frère Serizawa, mais elles avaient suivi exactement la même trajectoire, si bien que la deuxième balle était collée à l'arrière de la première.

Les deux balles finirent par tomber au sol, aux pieds de grand frère Serizawa. Ce dernier s'avança vers Komuro-kun en portant sa main dans son dos avant de la reporter rapidement en avant en lançant un projectile siffla en fendant l'air. Komuro-kun pivota rapidement sur le côté et évita le Kunai qui poursuivit sa course droit devant avant de se planter au sol, à quelques mètres de là où j'étais. Grand frère Serizawa ne s'arrêta pas pour autant et envoya trois boules de Feu vers Komuro-kun. Ce dernier fit un bond en arrière pour éviter la première, pivota de nouveau sur le côté pour éviter la seconde et para de justesse la troisième avec son Pistolet. Sans attendre, il envoya aussitôt une sphère électrique vers grand frère Serizawa, sphère électrique qui fut de nouveau stoppée par le bouclier invisible. Mais vu l'inspiration, plus forte que les autres, de grand frère Serizawa, Komuro-kun ne l'avait pas loupé de beaucoup. En même temps, pour envoyer ses boules de Feu, il avait fallu qu'il lève, au moins un court instant, son bouclier et Komuro-kun avait essayé de profiter de ce laps de temps pour contre-attaquer (mais pas assez rapidement apparemment).

Chacun resta à sa place sans bouger, fixant l'autre avec un sourire en coin. Grand frère Serizawa finit par porter sa main à sa ceinture et sembla attraper quelque chose qui, manifestement, était invisible. Il enflamma de nouveau sa main puis lança l'objet invisible vers Komuro-kun. Je fronçai les sourcils, essayant d'identifier le projectile. Quant à Komuro-kun, il ne pivota pas sur le côté comme tout à l'heure pour l'éviter mais plongea directement au sol en se protégeant la tête. Au moment où il atterrit au sol, le projectile produisit une explosion, me faisant écarquiller les yeux de surprise. Des Bombes, carrément ! Grand frère Serizawa ne laissa pas le temps à Komuro-kun de se relever et enflamma une nouvelle Bombe invisible qu'il lui lança aussitôt. Mais Komuro-kun fut plus rapide et, sans se relever, se retourna et tira un coup de feu sur le projectile qui explosa à moins d'un mètre du visage de grand frère Serizawa qui eut à peine le temps de se protéger le visage de ses bras avant d'être renversé en arrière. Lorsqu'il tomba au sol, je vis que sa manche était en partie brûlée.

Ils se relevèrent en même temps et foncèrent droit l'un sur l'autre en s'envoyant une sphère de leur élément respectif qui se heurtèrent avant de disparaître. L'instant d'après, ils avaient franchi l'espace qui les séparaient. Grand frère Serizawa donna un coup de pied vers le flanc de Komuro-kun mais ce dernier attrapa sa cheville au vol et la maintint fermement pour l'empêcher de bouger. De son autre main, il envoya une sphère électrique dans la direction de grand frère Serizawa mais ce dernier dévia le coup en se laissant tomber au sol et en profitant de sa position pour relever son pied de libre et frapper le poignet de Komuro-kun qui envoyait la sphère électrique qui passa plusieurs dizaines de centimètres au-dessus du visage de grand frère Serizawa.

Ce dernier prit une longue inspiration, comme s'il s'apprêtait à plonger sous l'eau, et Komuro-kun lâcha immédiatement sa cheville tout en reculant, évitant de justesse le jet de flamme qui jaillissait de la bouche de grand frère Serizawa. L'éclat et la taille de la flamme de grand frère Serizawa étaient tels que leurs visages s'en retrouvaient éclairés et, on ne pouvait que trop bien deviner à quel point cette flamme était brûlante. Grand frère Serizawa attrapa un Kunai à sa ceinture et le lança aussitôt sur Komuro-kun mais ce dernier parvint à l'attraper au vol, à quelques centimètres de sa gorge. Il recouvrit le Kunai d'électricité avant de le renvoyer sur son propriétaire qui fit un bond en arrière pour l'éviter. Grand frère Serizawa atterrit à peine au sol que Komuro-kun avait de nouveau son Pistolet à la main et tirait deux nouveaux coups de feu dans sa direction. Mais les balles furent de nouveau stoppées par un bouclier invisible avant de tomber aux pieds de grand frère Serizawa.

Les deux Valar prirent un moment pour reprendre leur souffle. Chacun fixait l'autre avec un sourire en coin. Puis,ils s'élancèrent de nouveau l'un vers l'autre, comme s'ils avaient réagi au même instant à un signal qu'eux-seuls pouvaient identifier. Lorsqu'ils ne furent à deux ou trois pas l'un de l'autre, grand frère Serizawa devint invisible. Komuro-kun donna aussitôt un de cross de Pistolet dans la zone où se trouvait grand frère Serizawa un instant plus tôt mais son coup se perdit dans le vide. Il n'eut même pas le temps de ramener son bras en arrière qu'il reçu un coup à l'estomac qui le renversa en arrière. À peine tomba-t-il au sol que grand frère Serizawa redevint visible, un sourire au coin des lèvres, à deux pas à peine, une boule de Feu dans la main. Boule de Feu qu'il lança aussitôt sur Komuro-kun. Ce dernier la dévia en se servant de son Pistolet comme protection. La boule de Feu tomba au sol, juste à côté de Komuro-kun avant de s'éteindre. Ce dernier, profita d'avoir son arme pointée sur grand frère Serizawa pour tirer deux nouveaux coups de feu dans sa direction. Je ne sais pas si c'est grand frère Serizawa qui fut suffisamment rapide, s'il avait fait apparaître son bouclier à temps pour au moins dévier légèrement la trajectoire de la balle ou si Komuro-kun avait loupé son coup, mais la balle loupa de peu sa cible, lui effleurant tout de même la joue.

- Tu peux faire mieux que ça mon petit Komu-chan!
S'exclama grand frère Serizawa d'un air moqueur en croisant les bras contre son torse.

Komuro-kun ne répondit rien et en profita pour se relever rapidement. Il recouvrit ses mains d'électricité avant de pointer un doigt dans la direction de grand frère Serizawa. Un jet d'électricité s'en échappa et fila droit sur sa cible qui pivota sur le côté pour l'éviter de justesse. Un autre jet d'électricité le força à faire un bond en arrière pour l'éviter. Un sourire en coin se dessina sur les lèvres de Komuro-kun avant qu'il n'envoie un nouveau jet d'électricité sur grand frère Serizawa qui fit un nouveau bond en arrière. Mais cette fois, il percuta le mur qui se trouvait derrière lui. Un sourire se dessina sur mes lèvres. C'est ce qu'il cherchait à faire depuis le début : le faire aller contre ce mur pour limiter ses mouvements. Il est vraiment doué Komuro-kun !

- Tu croyais vraiment pouvoir bouger plus vite qu'un jet d'électricité?
Rigola-t-il en s'approchant.

Grand frère Serizawa soutint son regard et, s'éloigna d'un pas vif hors du mu-

- Ah ah ah ! Attention à ce que tu fais, Serizawa. Le prévint-il d'un air calme et décontracté en le stoppant dans son élan avec un nouveau jet d'électricité qui tomba à ses pieds.

- Maintenant, rends-moi le Katana que tu as pris à ton frère.
Dit-il lorsqu'il commença à se trouver suffisamment près.

Grand frère Serizawa tourna un instant ses yeux, aussi noirs que les miens, vers moi. Il esquissa un sourire amusé avant de reporter son attention sur Komuro-kun. Il finit toutefois par porter sa main à sa ceinture pour prendre le Kata- un nouvel objet invisible qu'il enflamma au moment-même où l'envoyait sur Komuro-kun. C'était une nouvelle bombe qui explosa dans les airs. Mais Komuro-kun avait été plus rapide et s'était dégagé un instant avant que grand frère Serizawa ne lui lance la bombe.

- Il est chiant ce pouvoir de Télépathe. Rigola ce dernier avec un sourire amusé, bien qu'un peu frustré tout de même.

Sans prendre la peine de lui répondre (ou en guise de réponse), Komuro-kun pointa de nouveau son revolver dans sa direction et tira un nouveau coup de feu. Mais grand frère Serizawa redevint de nouveau invisible, si bien que je ne sus s'il fut touché ou non. Mais, qu'il fusse touché ou non, il était toujours en état de bouger : j'entendais le son de ses pas précipités s'avancer droit sur Komuro-kun. Ce dernier ferma un instant les yeux et envoya d'un coup son poing en avant. Il atteignit grand frère Serizawa en pleine figure qui tomba à la renverse, coupé en plein élan. Sans lui laisser le temps de réagir, Komuro-kun, envoya une décharge électrique sur son adversaire, un peu comme un Sith dans Star Wars. Mais grand frère Serizawa avait déjà fait réapparaître son bouclier.

A peine la décharge électrique cessa-t-elle que grand frère Serizawa, avec la vivacité d'un Serpent, porta sa main à sa ceinture pour y attraper et lancer aussitôt une Dague qui se planta dans la jambe de Komuro-kun. Ce dernier grimaça sur le coup et recula aussitôt, évitant de justesse le nouveau "souffle du Dragon" que grand frère Serizawa lui adressait. Ce dernier se releva aussitôt et se tourna vers son adversaire avec un sourire en coin, satisfait en le voyant retirer la Dague de sa jambe.

- Celle-là avait un petit bonus : elle est empoisonnée. Chantonna grand frère Serizawa.

J'écarquillai les yeux d'horreur en sentant mon cœur commencer à s'emballer. Ça m'étonnerait que ce soit des bobards et si c'est le cas, ça m'étonnerait franchement qu'il lui donne l'antidote, à supposé qu'il en ait un. Je tournai les yeux vers Tetsuo-kun. Mais ce dernier n'avait toujours pas repris connaissance, Katsue-chan et Ayame-chan non plus d'ailleurs. Je reportai mon attention sur les deux Valar, surtout sur celui de Tonnerre. Mais il n'avait pas l'air vraiment perturbé par cette nouvelle. Il sortit toutefois son deuxième Pistolet de son étui, ce qui tira un haussement de sourcils de grand frère Serizawa.

- Oh ?! Les deux à la fois ? Ça fait un bail que je ne t'ai pas vu avec tes deux joujoux à la fois ! Dit-il d'un ton amusé.

Mais il finit par porter sa main à sa ceinture et, cette fois, il dégaina le Katana de Sanada Yukimura. Le son de la Lame sortant de son fourreau siffla doucement à mon oreille. Mais, pour la première fois, ce son cristallin que j'aimais plus que tout autre son, me fila la chaire de poule. Ce son dont je ne me lasserai jamais était un son que j'aurais voulu ne pas entendre en cet instant. Grand frère Serizawa ramena la lame près de son visage avant de la recouvrir d'une flamme bleue. Komuro-kun pointa ses Pistolets qu'il recouvrit un instant d'électricité, sans doute pour électrifier ses balles, dans sa direction en croisant les poignets.

Je finis par reprendre mes esprits et me rendis compte que j'avais la bouche entrouverte et m'empressai de la refermer sans pour autant détourner mon attention des deux Valar. Ils sont doués. Je pensais être devenu meilleur mais même si c'est le cas, je suis toujours loin de leur niveau. Heureusement que Komuro-kun a voulu se charger de grand frère Serizawa lui-même, si je l'avais fait, il m'aurait ridiculisé une nouvelle fois. Peut-être qu'en fait, il mérite plus que moi de garder ce Kata-

* Arrête de penser n'importe quoi ! *

* Mais c'est vr- *

* C'est ton grand frère. Il a un ans de plus que toi. *

* Et alors? Un ans, ce n'est rien et l'âge n'a pas d'importance dans ce domaine. *

* Justement : à Osaka, tu étais encore un Ancale alors que lui, il était déjà Istari et tu as quand même réussi à gagner le Katana. Si tu n'étais pas blessé, tu arriverais au moins à lui tenir tête. Pense à ce que t'as dit Hishigi. *

* Il préfère pas Kazuma ? *


* Tu crois vraiment que c'est le moment de débattre là-dessus ? *

* Pardon. *

* Quand tu l'as affronté la dernière fois, tu étais tout seul et tu as quand même réussi à lui tenir tête alors que c'est quand même un Valar qui sait se battre. Et il a dit lui-même que tu pourrais être capable de tenir tête à d'autres Valar et même en vaincre certains. *

* Ouais mais là, il parlait surtout des Valar qui ne sont pas du genre à savoir se battre. Là, c'est de grand frère Serizawa dont on parle. *


* S'il n'avait pas ses pouvoirs de Valar, vous vous vaudriez. Il est doué mais tu peux l'égaler, voir le dépasser. Et même s'il était meilleur que toi, il ne traitera jamais cette Lame aussi bien que toi. Je n'ai jamais vu quelqu'un chérir à ce point un objet. Tu n'étais même pas autant attaché à la lame que tu avais faite avec Hishigi. *


* Kazuma tu veux dire. *

* On s'en fout ! *


J'eus un sourire amusé mais ne répondis plus rien, mine de rien, il a l'air d'enregistrer de plus en plus d'injures, je me demande où il va chercher tout ç-

* Devine. *


Je retins à temps un toussotement (pas envie de me faire mal aux côtes pour rien) et reportai mon attention sur les deux Valar. Komuro-kun ouvrit les hostilités en tirant deux coups de feu avec chaque Pistolet vers grand frère Serizawa. Mais cette fois, ce dernier n'eut pas à esquiver ou à utiliser son bouclier pour que les balles le manquent : elles l'avaient toutes manqué de deux bons mètres. Quand Komuro-kun avait commencé à tiré, grand frère Serizawa avait commencé à s'élancer vers ce dernier mais pour le coup, ça le stoppa en plein élan. Il haussa un sourcil avec le genre de grimace que je fais quand je réfléchis et se retourna un instant pour essayer de voir où avaient atterri les balles.

- Euh, t'es sûr que t'es pas r-

Mais il n'eut pas le temps de finir sa phrase : il avait à peine commencé à se retourner que Komuro-kun avait atteint son niveau et lui avait collé un bon coup de cross d'un de ses Pistolets en pleine figure. Le coup fut si violent que grand frère Serizawa tomba au sol à la renverse. Je finis par apercevoir du sang s'échapper sa bouche. Il toucha à peine le sol que la détonation d'un coup de feu résonna dans la cour. Grand frère Serizawa lâcha aussitôt après un cri de douleur : Komuro-kun avait réussi à lui tirer une balle dans le bras. Ce dernier tira un nouveau coup de feu sur grand frère Serizawa mais le bouclier était de nouveau en place et la balle fut stoppée avant de tomber au sol.

- Trop lent, Serizawa. Et je sais que ta Dague n'était pas empoisonnée. Le bluff, ça ne marche pas avec moi je te rappelle. Dit Komuro-kun avec un sourire en coin en se tapotant la tempe avec le canon d'un de ses Pistolets.

Grand frère Serizawa se releva rapidement. Il jeta un coup d’œil à son bras blessé. Komuro-kun ne l'avait loupé : ça saignait pas mal. Grand frère Serizawa tourna la tête sur le côté et cracha un peu de sang par terre. Une molaire fut également éjectée de sa bouche à cet instant et tomba au sol. Il avait finit par abandonner son sourire de salaud pour arborer une expression plus sérieuse. Il devint invisible et disparut de notre champs de vision. J'entendis de nouveau le son de ses pas précipités mais n'eus pas le temps d'essayer de clairement repérer sa position : Komuro-kun pivotait déjà sur le côté et contrait le coup de Katana de grand frère Serizawa avec ses deux Pistolets croisés devant lui. Grand frère Serizawa redevint alors visible. Il était quasiment contre Komuro-kun et avait définitivement perdu son air amusé : il restait calme mais il voulait vraiment blesser Komuro-kun, ça se voyait sur son visage.

La flamme bleue sur la lame du Katana sembla se mettre à bouger d'elle-même et "bondit" sur Komuro-kun qui ne put l'éviter. Il serra un instant les dents mais il finit par lâcher un cri de douleur. L'instant d'après, son corps se recouvrait d'électricité et grand frère Serizawa échappa à son tour un cri de douleur en lâchant le Katana qui tomba au sol (l'électricité a dû se répandre dans les armes). Tous deux reculèrent en même temps. Komuro-kun s'empressa de retirer sa veste dont la manche était recouverte d'un feu bleu. Il la laissa tomber et brûler au sol en serrant les dents. Lorsque je vis son bras, je grinçai des dents à mon tour : la manche de son t-shirt avait été entamée aussi et on pouvait voir que son bras avait des traces de brûlure assez sérieuses (une flamme bleue est beaucoup plus brûlante qu'une flamme normale).

Grand frère Serizawa baissa un instant les yeux sur le Katana, toujours au sol avant de les reporter sur Komuro-kun qui restait aussi neutre et calme que possible mais qui semblait tout de même souffrir au niveau de son bras blessé. Grand frère Serizawa porta sa main à sa ceinture et lança un Kunai vers Komuro-kun. Ce dernier tira une balle sur le Kunai qui fut déviée de sa trajectoire. Il tira aussitôt un nouveau coup de Feu vers grand frère Serizawa qui, tout de suite après avoir lancé son Kunai, avait commencé à foncer sur lui pour l'attaquer, mais pas assez vite. La balle manqua ses pieds de peu et il fit aussitôt un bond en arrière. Il commença à ramener sa main vers sa ceinture mais il poussa un nouveau cri de douleur en se raidissant violemment : il venait de prendre une décharge électrique qui, cette fois, ne provenait pas de Komuro-kun. Il tomba au sol, la respiration haletante. Il tourna la tête derrière lui mais bizarrement, il n'y avait personne. Une nouvelle décharge électrique lui tira un nouveau cri de douleur avant de le faire s'effondrer au sol, la respiration de plus en plus haletante.

- Qu'est-ce que- ?

Comme pour répondre à sa question (et la mienne), un bruit d'électricité se fit entendre près de grand frère Serizawa. Son regard (et le mien) s'arrêta sur la dernière balle que Komuro-kun avait tiré et qu'il avait failli se prendre dans les pieds. Je sentis mon cœur accélérer ses battements en comprenant : c'est vrai qu'il avait électrifié ses balles tout à l'heure ! Komuro-kun rangea son Pistolet dans son étui et alla tranquillement ramasser celui qu'il avait fait tomber au sol en se brûlant le bras. Grand frère Serizawa en profita pour se relever et s'éloigner de la balle au sol mais il se prit tout de même une nouvelle décharge électrique qui le fit tomber au sol.

- J'éviterais de bouger si j'étais toi : l'électricité de mes balles est attirée par la balle que tu as dans le bras. Dit-il en rengainant son deuxième Pistolet.

- Tu ne croyais quand même pas que je te louperais tant de fois sans bonne raison quand même ?!
S'exclama-t-il en penchant légèrement la tête sur le côté avec un sourire carnassier.

Si le visage de grand frère Serizawa masquait tant bien que mal sa frustration, le mien n'arrivait pas à masquer mon admiration. Avec toutes les balles qu'il a tiré, la cour est devenue un vrai champs de mines pour grand frère Serizawa ! Et même s'il se sert de son bouclier, il ne peut pas attaquer sans le lever, ce qui serait un nouveau risque d'électrocution. Il finit tout de même par se relever, tant bien que mal, les jambes tremblantes. Il lança à Komuro-kun un regard assassin. Puis, il porta aussitôt sa main, recouverte de Feu, à sa ceinture et lui lança un nouveau projectile invisible, sûrement une nouvelle bombe. Komuro-kun parvint de nouveau à la faire exploser au vol en tirant dessus. Komuro-kun soupira de lassitude.

- Tu n'as toujours pas comp-

Mais il écarquilla soudainement les yeux d'horreur. Grand frère Serizawa l'avait délaissé et avait commencé à courir vers les corps de Katsue-chan et Testuo-kun, toujours étendus au sol. Komuro-kun pointa aussitôt la main dans sa direction et grand frère Serizawa fut de nouveau frappé par une décharge électrique qui le fit tomber brutalement au sol. Mais il avait eu le temps de lancer une Dague vers Katsue-chan. Il releva la tête avec un sourire en coin, puis écarquilla soudainement les yeux ainsi que Komuro-kun.

- Akira-kun ! S'exclama-t-il en regardant la Dague que j'avais prise en pleine poitrine en m'interposant entre cette dernière et Katsue-chan.

- Imbécile ! Celle-là est vraiment empoisonnée ! S'exclama grand frère Serizawa.

Il n'avait pas besoin de le préciser : je sentais une douleur insupportable commencer à se répandre dans mon corps à partir de la blessure faite par la Dague. Mon corps tomba au sol. Bouger aussi brutalement n'avait fait qu'accentuer la douleur que je ressentais au niveau des côtes et j'avais de plus en plus de mal à respirer. En fait, même respirer devenait de plus en plus douloureux. La douleur due au poison se fit progressivement de plus en plus violente et très vite, ma vision se troubla.

- Aki-

Je n'eus même pas le temps d'entendre la fin de mon nom que je n'étais déjà plus parmi eux.


Akira
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Message par Akira Sam 22 Déc - 4:15

- Vite ! Dépê-

...

- Réagis bon sang ! Réa-

...

- Akira-sama !

...

- Revenez ! Il est toujo-

...

- La ferme ! Je fais ce que je p-

...

- C'est bon. Ça devrait aller. Mais ?! Qu'est-ce que-

...

- MAIS QU'EST-CE QUI T'A-

...

* Akira ! *

...

Je n'avais plus la moindre notion du temps. Je ne savais pas si ça durait depuis des jours, des mois, ou au contraire quelques minutes. Mais en même temps, le temps qui passait n'était pas la première chose que j'avais à l'esprit. J'étais entouré de ténèbres, des ténèbres qui me donnaient à la fois l'impression d'être dans les airs et à la fois l'impression d'être écrasé par l'eau d'une immense cascade, incapable de bouger. Mais je n'arrivais même pas à envisager l'idée d'essayer de bouger. C'était comme si mon crâne était ouvert et que toutes mes pensées et ma volonté s'en échappaient sans que je ne puisse rien faire pour les retenir. Je les sentais tourner autour de moi, comme pour me narguer et me montrer à quel point je ne pouvais rien faire, pas même penser.

Par moments, j'entendais des voix qui semblaient venir d'un autre monde. J'avais l'impression de connaître ces voix mais j'étais incapable d'essayer de me concentrer pour me rappeler à qui elles appartenaient. J'étais même incapable d'être frustré de ne pas arriver à me concentrer sur quoi que ce soit.

Quoique si, il y avait une chose sur laquelle j'arrivais parfaitement à me concentrer : cette douleur atroce que je ressentais chaque fois que j'entendais ces fameuses voix. C'était comme si je me faisais poignarder de toutes parts et brûlais de l'intérieur en même temps. Dans ces moments-là, j'avais l'impression que mon esprit était séparé de mon corps, qui se trouvait dans cet autre monde, mais que cette douleur essayait de rapporter mon corps là où était mon esprit, ce qui était un vrai supplice.

Et, soudain, la douleur que je ressentais à travers tout le corps avait cessé de me torturer. Une nouvelle douleur localisée au niveau de ma tête avait pris le relais. J'avais l'impression que quelque chose s'était dissimulé par l'ouverture qui avait laissé échapper mes pensées et continuait de creuser jusqu'à mon cerveau. Si la douleur d'avant était un supplice, celle-ci était insupportable. J'avais l'impression qu'une flamme essayait d'entrer par cette ouverture, quitte à l'élargir en brûlant tout sans ménagement sur son passage.

- Faites-le lâcher prise, vite !

- Il a autant de force qu'un Ours !

- Arrête ça maintenant !

- On le perd encore !

- Aki-

...

J'avais l'impression que mon crâne était fendu en deux et était en train de fondre. Chaque fois que les ténèbres qui m'enveloppaient devenaient plus agréables, reposantes, me détendaient enfin, la douleur ressurgissait aussitôt. Puis, mes pensées, mes volontés furent comme aspirées et retournèrent se loger dans mon crâne qui sembla se ressouder. Lorsque la douleur eut disparu, les ténèbres m'enveloppèrent avec tendresse et avidité et je me laissai aller à cette étreinte inespérée.

Quelques jours plus tard (à moins que ce ne soit quelques heures ou quelques minutes, la notion du temps ne m'était toujours pas revenue), la douce étreinte des ténèbres se fit moins forte, mais toujours présente et protectrice. Même si je ne ressentais plus rien, j'avais l'impression d'être dans un cocon qui avait commencé à s'ouvrir, laissant entrer une légère brise ténébreuse à l'intérieur.

Mais je finis par sentir quelque chose qui ne plut pas et qui me tira partiellement de ma quiétude : il y avait quelque chose à l'extérieur du cocon, quelque chose qui n'était pas là avant. J'ignorai cette présence et le cocon se referma de nouveau autour de moi, m'enlaçant de nouveau tendrement. Mais quelques heures (enfin, peut-être) plus tard, le cocon commença à se rouvrir. La chose était de nouveau là. Je voulus de nouveau l'ignorer mais cette fois, le cocon ne se referma pas, au contraire : il s'ouvrait de plus en plus. J'aurais voulu tenter de l'empêcher de s'ouvrir mais je savais que si je tentais quoi que ce soit, ça ne ferait qu'accélérer son ouverture. Je me concentrai sur le fond du cocon, la partie ténébreuse la moins accessible et pourtant la plus confortable, et une nouvelle vague de douces ténèbres m'enrobèrent, refermant de nouveau le cocon autour de moi. Je replongeai une nouvelle fois dans ma parfaite quiétude.

Cette fois, je ne sus pas combien de temps plus tard ce fut mais le cocon commença à se rouvrir une nouvelle fois, me laissant deviner la présence de la chose, toujours à proximité. Cette fois encore, je voulus l'ignorer mais, contrairement aux autres fois, je sentais que j'avais la force de la forcer à s'en aller. J'attendis quelques instants au cas où, mais en voyant que le cocon continuait de s'ouvrir, je me tournai et... le cocon disparut complètement. Et merde ! Je le savais pourtant que si je tentais quelque chose ça finirait comme ça !

* ...ra. ...ira. Akira. *

C'est quoi cette voix ? Et c'est quoi ça, Aki- ? Mais c'est mon nom. Soudain, la chose qui m'avait tiré de mon cocon devint plus présente.

* Akira ! Akira ! AkiRA ! AKIRA ! *

Puis je le reconnus.

* Tiago ? *

* Enfin ! J'ai cru que je n'arriverai jamais à t'atteindre ! *

* Comm- Qu'est-ce que- ? *

Je me sentis alors comme si je passais d'un monde à l'autre, comme si je sortais d'un rêve à un demi-sommeil. Je tentai une dernière fois de replonger dans ces ténèbres où je me sentais si bien mais Tiago réussi à m'en empêcher et je sortis définitivement de ce "demi-sommeil". Je finis par ouvrir les yeux. Mais je fus aussitôt frappé par une lumière blanche trop vive à mon goût et je les refermai aussitôt. Quelques secondes après, je les rouvris doucement, progressivement, jusqu'à ce qu'ils soient à peu près habitués à l'éclairage de la pièce où je me trouvais, pièce qui était-

* Oh merde ! Une chambre d'hôpital. *

J'étais allongé dans un lit d'hôpital, avec un masque à oxygène sur la figure. Je fronçai les sourcils. Qu'est-ce que je fabrique avec ça sur le bec ? Je commençai à me redresser pour essayer de me retrouver en position assise mais je sentis une masse posée près de moi. Je tournai la tête et vis qu'une personne était installée sur une chaise à côté de mon lit et s'était endormie, la tête sur ses bras croisés sur ce dernier. Je reconnus rapidement cette chevelure blanche : c'était Katsue-chan. Au même moment, les derniers évènements desquels j'avais été témoin me revinrent à l'esprit. Mon duel contre elle, ma défaite, l'intervention de Grand frère Serizawa, mon combat contre le Morphe de Métal, les corps inanimés de Katsue-chan, Ayame-chan et Tetsuo-kun au sol, le combat de grand frère Serizawa et Komuro-kun, la Dague empoisonnée de grand frère Serizawa que j'avais reçu à la poitrine.

Je restai un moment à contempler en silence la chevelure de Katsue-chan avec un sourire. Tetsuo-kun avait réussi à la suffisamment la soigner pour la maintenir en vie. Elle avait pu s'en sortir. D'ailleurs, je fus surpris de ne voir que Katsue-chan dans la chambre. C'est pas que j'aurais trouvé normal qu'ils soient restés tous dans la chambre à attendre que je me réveille (surtout que si Katsue-chan avait fini par s'endormir, je ne devais pas être là depuis dix minutes) mais je me serais plutôt attendu à tous les voir à la fois ou carrément aucun. Je sentis mon cœur commencer à s'emballer. Et si Katsue-chan était la seule à s'en être sortie? Mais je n'eus pas le temps de réfléchir davantage : une violente douleur me traversa la poitrine et l'appareil à bip qui indique les battements de cœur près de mon lit commença à s'emballer.

Katsue-chan se redressa d'un bon en entendant le son de la machine, parfaitement réveillée et affolée. Elle eu un arrêt sur image lorsque son regard bleu électrique se posa sur moi et qu'elle vit que j'étais réveillé.

- Akira ! Tu es réveillé ! S'exclama-t-elle, le visage s'illuminant d'un sourire rassuré.

Une infirmière entra précipitamment dans la pièce, probablement alerté par les bip de la machine. Elle parut à son tour un instant surprise de me voir réveillé puis elle afficha un sourire en s'approchant de mon lit.

- Comment vous vous sentez ?

- Bizarre, mais ça va. Répondis-je en retirant le masque à oxygène de mon visage.

Mais à peine l'eus-je retiré que respirer me sembla bien plus difficile et la machine à bip eut quelques irrégularités, attirant les regard de l'infirmière et Katsue-chan.

- Doucement, vous devriez le garder encore quelques temps, vous-

- Pas question que je porte ce- itai ! M'exclamai-je en plaquant ma main contre mon cœur qui venait de nouveau de me faire mal.

- Akira, tu as fait trois arrêts cardiaques en même pas deux jours. Ton cœur est encore trop fragile, on ne sait même pas comment tu t'en es tiré pendant le dernier : les médecins allaient te déclarer cliniquement mort avant que ton cœur ne se relance, et c'était il n'y a même pas trois heures. S'empressa de me raconter Katsue-chan, vraiment inquiète.

J'avais commencé à attraper mes draps pour les dégager, dans l'intention de me lever, mais ce qu'elle me raconta me coupa complètement dans mon élan. Je la regardai, ainsi que l'infirmière, avec les yeux écarquillés de surprise.

- C- C'est vrai ?

Elles hochèrent toutes les deux la tête en guise de réponse.

- Vous en avez fait un avant d'arriver à l'hôpital, puis deux autres. Vous avez de la chance que vos amis aient réussi à vous ramener avant d'arriver à l'hôpital. Raconta l'infirmière.

"Vos" amis ? Je me tournai aussitôt vers Katsue-chan.

- Alors les autres sont là aussi ?

Elle hocha la tête avec un sourire.

- Donc, vous comprenez que vous devez rester allongé et surtout, vous reposer. Évitez tout stress, il faut ménager votre cœur. Puisque vous êtes réveillé, je vais vous chercher...

Elle fut coupée par le son de mon estomac qui se mit à faire plus de bruit que la machine à bip en mode panique. Il y eut un gros moment de silence avant que Katsue-chan ne craque et éclate de rire tandis que je rougissais de honte.

- ... à manger. Termina l'infirmière avec un sourire amusé en se dirigeant vers la sortie, accompagnée de Katsue-chan qui la raccompagnait.

Mais avant de quitter la pièce, elle lui murmura à l'oreille.

- Il a vraiment besoin de ménager son cœur, donc, pour votre cousin-

Katsue-chan se contenta de hocher la tête sans rien mais ça suffit à l'infirmière et cette dernière quitta la pièce. Je fronçai les sourcils.

- Qu'est-ce qui est arrivé à Komuro-kun? Demandai-je aussitôt la porte refermée (sans avoir remis le masque à oxygène à la figure).

Katsue-chan eut une expression surprise sur le visage avant de se reprendre rapidement.

- T'as une ouïe de chauve-souris ma parole ! S'exclama-t-elle, légèrement amusée.

Je me contentai d'un léger sourire mais gardai le regard insistant, bien décidé à ce qu'elle me réponde. Katsue-chan sembla embêtée mais le son de la machine à bip l'interpela un instant puis elle se décida, à contrecœur, à me répondre.

- Déjà, il est vivant, réveillé, toujours valide et tout. Précisa-t-elle, ce qui me rassura déjà pas mal.

- Mais-, il s'en est pas sorti indemne et Tetsuo n'a rien pu faire pour lui. Il a déjà eu du mal à te maintenir en vie jusqu'à ce qu'on arrive ici. Mais, même en forme, il ne peut pas encore s'occuper de ce genre de cas. Raconta-t-elle avec une mine désolée.

Je ne sais pas si c'était censé m'aider à y voir plus clair mais j'étais toujours aussi perdu là.

- Mais il lui est arrivé quoi exactement ? M'impatientai-je.

Katsue-chan se mordit la lèvre inférieure en évitant mon regard, ce qui ne m'empêcha de continuer à la regarder avec insistance.

- Ton frère allait récupérer ton Katana avant de s'enfuir alors-

- Salut, Akira-kun. Me salua une voix qui coupa Katsue-chan dans son élan.

Nous tournâmes tous les deux la tête en même temps vers l'origine de la voix qui était à la porte de la chambre. C'était Komuro-kun. Il arborait un sourire doux, presque le même genre de sourire qu'Hishigi-san.

- Content que tu sois réveillé. Dit-il calmement en entrant dans la chambre.

Il avait pourtant l'air en forme, en un seul morceau. Je fronçai les sourcils, à la recherche de ce qui n'allait pas.

- Euh, merci mais-

Je m'interrompis en découvrant enfin ce qui n'allait pas.

Même s'il avait des manches longues, on voyait rapidement que l'une d'elles était vide. Komuro-kun n'avait plus de bras gauche. Ce dernier eut un sourire amer au visage.

- Serizawa est un beau salaud, mais il a largement les qualités qu'il faut pour se le permettre.
Commenta-t-il.
Akira
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Message par Akira Sam 22 Déc - 20:51

Je n'arrivais pas à détacher mes yeux de la manche vide de Komuro-kun. Il avait perdu un bras et c'était à cause de grand frère Serizawa. J'eus de plus en plus de mal à respirer et mon cœur se mit rapidement à me faire mal de nouveau. La machine à bip se remit à faire des bip répétés inquiétants. Katsue-chan se précipita aussitôt vers moi et me força à me rallonger pour essayer de me détendre sans pour autant arriver à masquer son inquiétude.

- Dégage de là ! Tu vois bien qu'il n'est pas encore en état de te voir comme ça ! S'exclama-t-elle en se tournant vers Komuro-kun pour l'engueuler.

Mais j'attrapai sa main pour attirer son attention. Elle se retourna vers moi et je secouai lentement la tête. Je relâchai sa main et attrapai le masque à oxygène et le plaçai sur mon visage (ça me faisait mal de le reconnaître mais j'en avais vraiment besoin en ce moment). J'eus aussitôt la sensation de recevoir une grande bouffée d'air froid mais respirable. Je pris trois-quatre inspirations avant de parler.

- C'est bon, ça va aller. C'était surtout la surprise. Tentai-je de la rassurer.

- Akira ! Si tu refais un arrêt, on n'est pas sûr que tu-

- Ça ira, promis.

Elle sembla sur le point de protester de nouveau mais je la devançai.

- Et t'as abandonné le "-kun" ? Lui demandai-je d'un air amusé.

- Tu m'as sauvé la vie et je me suis endormie à ton chevet, le "-kun", c'est du passé ! D'ailleurs, t'as intérêt à faire pareil avec moi ! S'exclama-t-elle avec un sourire en coin.

Je lui rendis son sourire (même si je ne suis pas sûr que ça se voie sous le masque à oxygène).

- Et si je-

- Je te cogne. Répondit-elle, toujours avec son sourire en coin.

Je commençai à rigoler mais fus interrompu une nouvelle fois par mon cœur (punaise, comment je vais faire pour rentrer à Valhalla ? Dans cet état, je risque de ne pas pouvoir rentrer tout seul avant un bon moment, et même si j'y arrive, si je tombe sur un Guérisseur, il saura que j'ai un truc qui ne va pas).

- Ne t'inquiète pas pour ça, Akira-kun. Dit Komuro-kun.

Katsue-ch-, Katsue et moi tournâmes la tête dans sa direction en même temps.

- On s'était aussi posé la question et on a décidé de te raccompagner à Valhalla quand tu seras en état de marcher correctement. Me dit-il avec un sourire.

- Ah ! Oui, on s'est dit que ça faisait un bail qu'on n'y avait pas été. Et puis, j'ai quelque chose à faire là-bas. Approuva Katsue en comprenant de quoi Komuro-kun parlait.

Je la regardai d'un air interrogateur. Elle afficha un sourire ravis, comme si elle était impatiente d'aborder le sujet, puis releva sa manche. Un Dragon ailé était tatoué sur son bras. Je relevai les yeux vers le visage de Katsue avec un sourire ravi.

- Tu vas pouvoir passer Valar ? Félicitations ! M'exclamai-je, vraiment content pour elle.

- Merci !

Et par la même occasion, je savais au moins que son Animae était un Dragon ailé. Il devait être caché dans un endroit à l'abri des regards, comme Tiago.

- C'est arrivé pendant que j'étais-

Elle hocha la tête, son sourire s'effaçant de son visage.

- Komuro te montrera ce qui s'est passé quand tu iras mieux. Me dit-elle avec un léger sourire.

- Hein ?

- Si un Télépathe peut créer des images, des sons, etc. inventés aux autres, montrer des souvenirs est encore plus facile. M'expliqua-t-il.

- Je vois. C'est classe quand même ce pouvoir ! Mais, il faut vraiment attendre que j'aille mieux pour ça ? Demandai-je.

Il hocha la tête.

- Ce seront peut-être des souvenirs mais ce ne sera pas comme si tu passais un film à l'écran, ce sera comme si ton esprit était mêlé au mien et tu vivras ce souvenir comme je l'ai vécu. D'ailleurs, pour le moment où Serizawa m'a pris mon bras-

- Je veux le voir quand même. Le coupai-je sans hésitation.

Son sourire s'élargit quelque peu, redevenant celui qui m'avait tant perturbé avant que je ne sache qu'il connaissait grand frère Serizawa, comme s'il avait espéré que je dirais ça.

- D'ailleurs, même s'ils n'ont pas de pouvoirs, les chirurgiens n'ont même pas pu te regreffer ton bras ? Apparemment, vous n'avez pas trainé pour venir ici, il devait encore être vivant à ce moment-là, non ?

Komuro-kun maintint son sourire mais son visage sembla tout de même s'attrister.

- C'est un peu plus compliqué que ça. Mais tu comprendras quand tu verras mon souvenir. Répondit-il avec un clin d’œil.

Il finit par s'écarter de la porte de la chambre au moment où j'entendais des bruits de pas approcher. La porte s'ouvrit et l'infirmière revint avec un plateau sur lequel il y avait quelques trucs à manger. Elle s'arrêta brusquement en voyant Komuro-kun avant de fusiller Katsue du regard.

- Je vous avais dit-

- Elle n'a pas eu le temps d'aller me chercher, je suis rentré dès que vous êtes sortie. L'interrompit Komuro-kun en inclinant respectueusement la tête.

Elle ne sembla pas apprécier la réponse mais ne répondit rien et se tourna vers moi avant de venir m'apporter mon plateau.

- Ça va ? Vous avez réussi à supporter ça ? S'inquiéta-t-elle.

- Un peu surpris au début, mais ça ira, merci. Lui répondis-je avec un sourire masqué par le masque à oxygène.

- D'accord, n'hésitez pas à appeler si vous avez besoin de quelque chose. Dit-elle en se dirigeant vers la porte.

- Euh, excusez-moi.

- Oui ?

- Vous pourriez m'apporter autre chose à manger, s'il vous plaît ? Lui demandai-je en montrant mon plateau vide (à l'exception du jus de fruit).

L'infirmière eut un gros bug sur le coup.

- Comment t'as fait ça ?? S'exclama Katsue.

Komuro-kun éclata de rire. L'infirmière, quant à elle, resta sous l'effet de la surprise quelques secondes encore avant de ce reprendre.

- Si vous avez déjà autant d'appétit, c'est que c'est bon signe. Vous aurez des chances de pouvoir sortir un peu plus tôt que prévu. Dit-elle en reprenant le plateau avec un sourire.

Si Komuro-kun était dans ma tête, il devait certainement entendre le son des cloches qui résonnaient pour fêter cette nouvelle. Mais, même sans être dans ma tête, l'infirmière sembla deviner à quoi je pensais.

- Mais si vous vous goinfrez trop, vous risquez, au contraire, d'aggraver votre cas.

Et merde ! Komuro-kun pouffa de rire une nouvelle fois dans son coin. L'infirmière finit par sortir. Je finis par retirer de nouveau le masque à oxygène et attrapai le jus de fruit, posé sur la table de chevet.

- Et comment vont les autres ? Demandai-je aux deux Électriques (plus rapide à dire que leurs noms).

- Tetsuo s'est trop servi de son pouvoir. Il va bien mais il est encore en train de dormir, je pense qu'il ne se réveillera pas avant demain ou un truc dans le genre. Et Ayame...

- ... va te le dire elle-même. Termina Komuro-kun en s'écartant de la porte tandis que le son de pas précipités me parvenaient aux oreilles.

La porte s'ouvrit à la volée et Ayame-chan entra en catastrophe dans la chambre. Son regard se posa aussitôt sur moi et son visage s'illumina aussitôt d'un sourire rassuré.

- Akira-sama ! Tu es réveillé ! S'exclama-t-elle.

Je recrachai aussitôt le jus de fruit que j'étais en train de boire avant les yeux qui menaçaient de sortir de leurs orbites.

- Ça sort d'où ce "-sama" ?? M'exclamai-je, les joues rouges.

Katsue et Komuro-kun éclatèrent de rire.

- Je t'avais dit qu'il n'approuverait pas.

Ayame-chan ne répondit rien, rougissant de honte sans arriver à se défendre.

- Je t'avais qu'Akira tout court ça lui plairait plus ! S'exclama Katsue avec un sourire taquin.

- Désolée. Mais c'est plus fort que moi. Répondit-elle d'une petite voix sans oser croiser mon regard.

Même si je comprenais parfaitement à quel point elle se sentait gênée, je ne pus m'empêcher d'arborer un sourire amusé en la voyant comme ça.

- Je crois que le "-sama" est sorti à partir du moment où elle a su ce que tu as fait pour moi. Raconta Katsue avec un sourire en coin.

Je jetai un coup d’œil à Ayame-chan, la questionnant du regard pour vérifier si c'était vrai. En la voyant rougir de plus belle, j'en déduisis que c'était bien ça. Je lui accordai un sourire plus doux.

- Bah, appelle-moi comme tu veux mais j'espère que le "-sama" finira par passer quand même. Lui dis-je avec un sourire rassurant.

- Merci, Akira-sa- sama. Désolée. Dit-elle en se passant la main dans les cheveux, gênée.

C'est là que je remarquai un détail auquel je n'avais pas fait attention.

- Pourquoi tu as un plâtre au bras ? M'étonnai-je.

Ayame-chan eut l'expression d'une personne venant de faire une connerie qui vient de se faire prendre. Elle cacha aussitôt son bras dans son dos, me faisant froncer les sourcils.

- Euh, ça aussi, je le verrai dans ton souvenir ? Demandai-je à Komuro-kun en me tournant vers ce dernier, le regard interrogateur.

- Hmm, je peux faire ça. Mais pour ce cas-là, je pense qu'on peut te raconter.

- Non, c'est rien du tout ! S'exclama Ayame-chan.

Je finis par froncer les sourcils, commençant à comprendre (enfin je crois).

- C'est à cause de moi, c'est ça ?

- C'est rien du tout. Répéta Ayame-chan en fuyant mon regard, ce qui confirma mes soupons.

- Qu'est-ce qui s'est passé ? Insistai-je d'une voix plus forte à l'attention de tout le monde.

Je sentis mon cœur me lancer de nouveau mais je l'ignorai. Je ne sais pas trop pourquoi mais Ayame-chan hocha la tête.

- Quand tu avais encore le poison dans ton corps, tu étais incontrôlable. Tu t'agitais dans tous les sens et t'agrippais à tout ce qui te tombait sous la main tellement tu souffrais. Pour t'administrer l'antidote, il a fallut t'immobiliser un moment et Ayame n'avait plus assez de forces pour le faire avec son ombre. Les filles t'ont immobilisé les bras un moment et quand ça été bon, tu as continué à t'agiter un petit moment. Et malheureusement, tu as attrapé le bras d'Ayame dans la foulée.

- On a essayé de te faire lâcher prise mais t'avais plus de force qu'un Ours. On n'a rien pu faire avant que tu te calmes. Termina Katsue.

J'avalai difficilement ma salive, sentant mon cœur commencer à s'emballer dangereusement. Je levai les yeux vers Ayame-chan. Vu son expression, c'était bien la vérité.

- Je suis vraiment dé-

- C'est pas grave, Akira-sama. Me coupa-t-elle aussitôt.

- C'est vraiment rien, ça passera vite et puis, Tetsuo arrangera ça quand il sera sur pieds. Tu es vivant, c'est le plus important. Tiens. Une preuve que je ne t'en veux pas : je l'ai parfaitement nettoyé. Dit-elle en sortant de sa ceinture mon Katana.

Mon regarda se figea aussitôt sur le fourreau de mon Katana chéri, me faisant oublier tout le reste. Ayame-chan me le tendit doucement et je tendis les mains pour le recevoir. Une fois en main, je sortis doucement la lame de son fourreau, savourant de nouveau son chant avec plaisir, ce qui me tira un sourire paisible. Elle brillait de propreté et mon reflet se dessinait dessus. Je restai un moment à regarder le reflet noir de mes yeux avant de passer délicatement mon index le long du fil de la lame. Presque aussitôt, une coupure se dessina dessus et du sang s'en échappa. Deux gouttes tombèrent sur mes draps mais je ne m'en souciai pas. La lame était toujours aussi belle et coupante.

- Il est VRAIMENT amoureux de sa lame ma parole ! S'exclama Katsue à la fois surprise et amusée.

J'en fus tiré de ma contemplation mais ne répondis rien, me contentant d'un sourire amusé. Je rengainai la lame dans son fourreau, écoutant une dernière fois le chant qu'elle produisit, avant de poser le Katana sur mes jambes. Je tournai la tête vers Ayame-chan en lui adressant un sourire reconnaissant. J'attrapai doucement sa main pour l'attirer doucement vers moi. Lorsqu'elle fut suffisamment proche, j'enroulai mes bras autour de son corps pour la serrer doucement contre moi.

- Merci beaucoup. Et je suis vraiment désolé. Murmurai-je.

- D- De rien. Et- Et c'est pas grave je te dis. Répondit-elle tandis que je sentais les battements de son cœur s'accélérer.

Il me sembla entendre Katsue et Komuro-kun se marrer dans leur coin mais je n'y fis pas attention. Je finis par relâcher Ayame-chan qui semblait toujours aussi gênée. Quelques instants plus tard, l'infirmière entra dans la chambre avec un nouveau plateau de nourriture.

- Je vais retourner voir comment va Tetsuo. Finit par dire Ayame-chan avant de s'éclipser rapidement.

- Au fait, je vais devoir rester ici combien de temps ? Demandai-je à l'infirmière avant qu'elle ne reparte.

- Euh, ça c'est au médecin de le décider mais je dirais entre une et deux semaines. Répondit-elle avant de sortir.

- UNE SEM- Itai! M'exclamai-je avant d'être de nouveau arrêté par mon cœur.

UNE SEMAINE ?? Mais je vais faire quoi pendant une semaine dans ce lit ??

* Et encore, ce sera peut-être deux. *

* Que dalle ! Demain ou après demain, je me barre d'ici ! *




...

- Putain, j'ai cru que tu ne sortirais jamais d'ici ! S'exclama Tetsuo une fois à l'extérieur de l'hôpital.

- C'est pas faute d'avoir essayé pourtant. Me défendis-je, blasé.

- Ça t'apprendra à vouloir te barrer par la fenêtre au bout de même pas trois jours. Et encore, t'as eu de la chance que Tetsuo t'aie aidé à te remettre plus tôt que prévu sans éveiller les soupçons sinon ça n'aurait pas été trois semaines mais un mois entier qu'il aurait fallu pour que tu sortes de là ! S'exclama Katsue en me collant une tape derrière la tête.

- Itai !

- Mais bon, tu as fini par sortir, c'est tout ce qui compte. Conclut Ayame avec un sourire.

- T'avais pris mon Katana en otage. Répliquai-je d'un air blasé.

- Et encore, t'as de la chance qu'elle t'aime bien. Ça aurait pu être pire. Précisa Tetsuo.

Ça, ça sentait le vécu. Je ne pus m'empêcher d'avoir un sourire amusé en imaginant ce qu'elle avait bien pu lui faire endurer, le pauvre. Nous finîmes par atteindre la voiture dans laquelle se trouvait Komuro à l'avant, côté passager. Tetsuo prit la place du chauffeur tandis que le montais à l'arrière en compagnie des filles. Une fois, les portières fermées, je me tourai vers tous les membres dans la voiture.

- Je ne sais pas vraiment comment aborder le sujet avec classe ni comment le dire comme je le voudrais mais : merci à vous tous. Sans vous, je ne serais sans doute plus là en ce moment.

- Je te devais bien ça ! Répondit Katsue avec un sourire complice.

- T'as sauvé Katsue, fallait bien te rendre la pareil. Répondit Tetsuo avec un sourire en commençant à faire rouler la voiture.

- C'est normal. Confirma Ayame en souriant également.

- Tu es le petit frère de Serizawa, je n'avais pas le choix. Plaisanta Komuro.

- D'ailleurs, en parlant de lui-

- Je te montre tout dès qu'on est arrivé, promis.

- Merci. Répondis-je avec un sourire reconnaissant.



...

Une fois de retour dans ma chambre, chez la mère de Katsue, nous nous installâmes sur mon lit. Je posai mon Katana près de moi et levai les yeux sur Komuro, assis devant moi. Ce dernier m'examina un instant en silence. Avec ce genre d'expression sur le visage, j'étais presque sûr qu'il était en train de me comparer avec grand frère Serizawa, ce que je pouvais comprendre, mais ce qui ne m'empêchait pas d'être gêné et agacé.

- Tu es sûr que tu veux tout voir ? Chercha-t-il à confirmer.

Je hochai la tête sans détourner le regard. Il afficha un sourire avant de poser sa main sur ma tête.

- Si vous voyez qu'il ne tient pas le coup, séparez nous. Dit Komuro à l'attention des autres.

- Ayame plonge sur Akira, je te cogne au cas et Tetsuo répare les dégâts. Résuma Katsue avec un grand sourire.

Tout le monde éclata de rire mais recouvra vite son calme.

- Ok, alors c'est parti. Dit-il en fermant les yeux.

Je tâchai de l'imiter et fermai à mon tour les yeux. Je restai un moment dans le noir avant d'entendre une voix :

- Imbécile ! Celle-là est vraiment empoisonnée !

Je rouvris automatiquement les yeux et vis Akira étendu au sol, la Dague plantée dans la poitrine ainsi que Serizawa quelques mètres à côté, toujours au sol lui aussi.

Akira
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Message. Recherches. Découverte. - Page 2 Empty Re: Message. Recherches. Découverte.

Message par Akira Lun 24 Déc - 20:13

Je tentai de percevoir les pensées d'Akira-kun pour avoir au moins la preuve qu'il était toujours en vie. Mais je ne captais plus aucune pensée de sa part. Putain, Serizawa a toujours eu le chic pour foutre tout le monde dans la merde quand il faut pas ! D'autant plus que je ne sais pas du tout quel genre de poison il a utilisé. Il faut vraiment que j'en finisse le plus vite possible avec lui pour m'occuper de son petit frère avant qu'il ne nous claque entre les pattes. D'ailleurs, je n'avais pas l'air d'être le seul à être inquiet : Serizawa avait l'air assez affolé que son frère se soit pris sa dague à la place de Katsue. Pourtant, chaque fois qu'il l'a mentionné, il n'avait pas l'air de lui attacher autant d'importance.

* C'était ma seule Dague empoisonnée ! Il faut toujours qu'il se mêle de ce qui le regarde pas celui-là ! *

Quoique, il n'était pas si inquiet que ça finalement (je ne sais pas trop si ça me rassure ou pas). Mais ce n'était pas le moment de se préoccuper de ça. Il faut que j'en finisse le plus vite possible. Je fermai un instant les yeux et me concentrai pour ressentir l'électricité contenue dans toutes mes balles au sol. Lorsque je rouvris les yeux, des jets d'électricité foncèrent sur Serizawa de toutes parts. Mais il fut suffisamment vif et il bloqua toutes les attaques avec son foutu bouclier. Putain, même après toutes les décharges qu'il a reçu, il est toujours assez vif pour réagir au quart de tour ! Il en profita pour se relever.

Il se tourna vers moi, près à contre-attaquer. La vision de sa prochaine attaque me vint à l'esprit et je me dépêchai de tourner les talons et courir le plus vite et le plus loin possible de lui. Il enflamma ses mains et plaqua ces dernières au sol. Le feu contenu dans ses mains se répandit sur le sol et traça une ligne droit vers moi. J'avais beau courir vite, son Feu me rattrapa vite. Lorsqu'il commença à atteindre mes pieds, je fis un bond sur le côté, évitant à temps la projection de Feu qui jaillissait du sol tel un geyser de flamme. Mais son Feu ne s'arrêta pas pour autant et recommença à se diriger vers moi, me forçant à courir de nouveau pour lui échapper.

Enfoiré de Serizawa ! Il sait très bien que je ne peux pas me déplacer où je veux avec cette attaque : si je m'approche trop de l'hôtel, il finira incendié, idem si je m'approche trop des corps de Katsue et les autres, et la cours n'est pas spécialement grande pour courir comme je le voudrais. Je fermai le poing et de nouvelles décharges électriques jaillirent du sol en visant Serizawa. Ce dernier se protégea de nouveau avec son bouclier. Je m'y attendais et c'est pour ça que je profitai de l'ouverture que je vis dans son esprit, trop occupé à diriger ses flammes et à maintenir son bouclier pour repérer une discrète intrusion. Lorsque je "sortis de sa tête", son cerveau était "programmé" pour me percevoir à deux-trois mètres de la position où je me trouvais réellement. Je sais que ce coup ne marchera pas longtemps (le temps de deux attaques loupées, trois si j'ai de la chance, mais à partir du moment où Serizawa se rendra compte qu'il est sous l'effet d'une illusion, cette dernière disparaîtra). Si je n'avais pas à autant me déplacer pour éviter ses flammes et plus à me concentrer sur son esprit, je pourrais maintenir l'illusion aussi longtemps que je le voudrais.

Un autre geyser de flamme jaillit du sol à environ trois mètres de moi. Je sentis la surprise de Serizawa, persuadé que cette fois, il m'avait eu, mais il ne sembla pas encore tilter ce qui s'était réellement passé. J'en profitai pour me rapprocher de lui le plus rapidement possible, d'autant plus que j'avais toujours ses foutues flammes au cul (et même s'il ne peut pas encore bien me viser, si je reste comme un con sans bouger, il y a bien un moment où elles me rentreront quand même dedans).

J'étais à moins de cinq mètre de lui lorsque un nouveau geyser de flamme me loupa de nouveau. Je sentis qu'il comprit enfin ce qui se passait et, alors que l'illusion se dissipait, il se prit mon poing électrique dans la gueule, le projetant de nouveau au sol. Il toucha à peine le sol qu'il me lança un poignard à toute vitesse. Je me dépêchai de plaquer mes mains en forme de prière devant moi pour arrêter le poignard par le plat de la lame, ce qui me tira tout de même une grimace de douleur à cause de mon bras brûlé. Un sourire carnassier se dessina sur mes lèvres.

- Amateur. Le narguai-je.

Devinant ce que j'allais faire, il se recouvrit aussitôt de son bouclier, mais trop tôt. Cette fois, j'entrai de nouveau de force dans son esprit. Je sentis qu'il tentait de résister mais c'était déjà trop tard pour lui. Je le forçai à lever son bouclier et lui renvoyai son poignard, recouvert d'électricité, qui se planta dans sa jambe, le forçant à pousser un nouveau cri de douleur (je m'en lasserai jamais de l'entendre gueuler comme ça, ce petit con).

* Enfoiré ! Il a un bras de cramé pourtant ! *

* Je te le fais pas dire, c'est la honte. *

Il me fusilla aussitôt du regard puis m'envoya une boule de Feu, boule que j'évitai sans problème. Mais il en profita pour lancer dans ma direction un fil légèrement épais qui s'enroula autour de ma cheville. Il tira dessus d'un coup sec et ce fut à mon tour de tomber à la renverse au sol. Il se releva en un éclair (il va vraiment falloir que je monte mes décharges de quelques Volts avec lui) et, alors que je commençais à me relever à mon tour, il lança un nouveau fil qui s'enroula autour de mon cou et tira rapidement dessus, me faisant perdre l'équilibre, et donc, retomber au sol. Je baissai rapidement les yeux sur ses fils et les électrif- Je fronçai les sourcils en sentant que mon électricité ne circulait pas dans ces fils.

- L'électricité ne circule toujours pas dans le caoutchouc, Komu-chan. Rigola Serizawa avec son sourire moqueur.

Il écrasa son pied contre mon torse, l'autre contre mon poignet de vraiment valide, me maintenant au sol avec un sourire sadique au visage. Soudain, je sentis ses fils devenir de plus en plus chauds et son sourire et ses pensées me confirmèrent que c'était bien lui qui était en train d'augmenter leur température. Je tentai de me relever mais il pressa davantage son talon contre mon poignet, me faisant serrer les dents. La température des fils finit par devenir insupportable, me forçant à pousser à mon tour un cri de douleur, ce qui ne fit qu'accentuer la satisfaction de Serizawa, putain de sadique !

* Tu peux parler. *

* Chut. *

La douleur devenait vraiment insupportable.

* Bon sang, mais dépêchez-vous ! *

Serizawa releva brusquement la tête et lâcha ses fils en faisant un bond en arrière pour éviter une sphère d'eau électrifiée qui lui fonçait dessus. POuvant de nouveau respirer et bouger, je portai ma main à ma gorge en prenant une longue inspiration. Je m'empressai de retirer ces foutus fils, me brûlant presque les doigts tellement ils étaient chauds. Il m'avait tellement brûlé la peau que, lorsque j'enlevai les fils, des bouts de caoutchouc restèrent collés contre ma chair. Je tentai de me relever mais ma cheville brûlée me fit trop mal et me contraignit à rester encore un moment au sol.

Je me tournai alors vers Katsue et Ayame, enfin réveillée et qui m'avaient sauvé. Ayame avait quelques sphères d'eau flottant autour d'elle tandis que Katsue avait dressé un mur électrique dans lequel les plonger avant de les envoyer sur Serizawa. Elles avaient l'air épuisées mais fixaient Serizawa avec tant de rage que ce n'était même pas la peine d'essayer de leur demander de rester en retrait. Elles comptaient bien s'occuper de lui.

- Oh !? Déjà debout ? S'étonna Serizawa sans pour autant sembler emmerdé.

Il porta toutefois sa main au visage en secouant la tête d'un air désespéré.

- Ah là là. J'en épargne une, laisse l'autre à- machin truc là-bas... Commença-t-il en pointant le corps du Morphe dont Akira-kun s'était occupé.

- ... et je me retrouve quand même avec tout le monde face à moi. Il faut vraiment que je fasse tout le boulot tout seul jusqu'au bout. Soupira-t-il de lassitude, mais avec tout de même un sourire en coin, amusé.

Ayame lança une nouvelle sphère d'eau, qui passa à travers le mur électrique de Katsue, vers Serizawa. Ce dernier s'empressa de pivoter sur le côté pour l'esquiver, les yeux fermés.

- Si l'attaque surprise n'a pas marché, c'est pas en m'attaquant de front que v-

Mais il fut interrompu par son corps qui se jeta sur la sphère. Le choc lui arracha une hurlement de douleur tandis que son corps était parcouru de violents spasmes incontrôlés. Il finit par tomber au sol, le souffle coupé.

- Il n'y a pas qu'Ayame qui attaque. L'informa Katsue en laissant retomber contre son corps sa main avec laquelle elle avait projeté le corps de Serizawa sur la sphère.

Serizawa resta un moment étendu au sol, reprenant difficilement son souffle.

- Hé. Héhé. Héhéhéhé. Se mit-il à ricaner.

Il finit par se relever lentement en titubant un peu. Lorsqu'il releva la tête vers Katsue et Ayame, il avait un sourire de psychopathe au visage.

- Ok, là vous m'avez vraiment énervé. À la base, je comptais juste jouer un peu avec Komu-chan avant de tuer la fille Date mais maintenant que vous m'avez cherché, vous allez me trouver. Répliqua-t-il avec un sourire carnassier tout en restant calme.

Je finis par entendre quelques pensées difficilement discernables provenant des airs. Lorsque je levai la tête, j'aperçus un oiseau descendant droit vers nous. Un oiseau au plumage de flammes. Un Phénix. Oh putain de bordel de merde !

- Achevez-le tout de suite !!! Dépêchez-vous !!! Il va fusionner !!! Hurlai-je à Katsue et Ayame en tâtant le sol à la cherche de mon pistolet.

S'il fusionne, on est mort ! Non seulement je n'arrive plus à tenir debout mais même si je le pouvais, mes pouvoirs, lorsque je fusionne, sont inutiles en combat. Et je n'ai aucune idée de ce que donne la fusion de Serizawa mais le connaissant, et surtout après ce qu'il vient de dire, ce ne sera pas à notre avantage. Dès que je mis la main sur mon pistolet, je le braquai aussitôt sur Serizawa et vidai mon chargeur sur lui tandis que toutes les sphères d'Ayame, recouvertes d'électricité, ainsi que plusieurs sphère électriques de Katsue filaient à toute vitesse (grâce à la Télékinésie de Katsue) vers lui.

Mais tous nos coups furent bloqués par une colonne de flammes blanches qui entoura Serizawa. Merde, merde, MERDE !!! Quelques secondes plus tard, la colonne de flammes se dissipa. Lorsque j'aperçus Serizawa, je sentis mon cœur battre de plus en plus vite. Il avait globalement la même apparence qu'avant à quelques détails près. Ses cheveux noirs avaient gardé leur longueur initiale mais étaient désormais des cheveux de feu. Pour le reste de son corps, c'était impossible de savoir : il était entièrement recouvert d'une sorte de cape de feu. Mais, malgré tout ça, ce qui me sembla le plus différent était ses yeux. Il n'avait plus les yeux d'un humain mais les yeux d'un animal sauvage prêt à massacrer sa proie, sensation que son sourire ne faisait qu'accentuer.

Je restai sur place, incapable de bouger. Je sentis que les filles étaient pétrifiées sur place, elles aussi. Ce qui m'inquiétait le plus, c'était qu'il arrivait à produire cet effet sans avoir encore fait le moindre geste, on n'avait toujours aucune idée de ce que pouvait être son pouvoir unique. Sans se départager de son sourire, il pointa sa main ouverte (manifestement, sous sa cape de feu, il avait conservé son corps humain) vers moi. J'écarquillai les yeux d'horreur en sachant ce qui allait arriver, mais au même moment, mon corps fut éjecté sur le côté au moment où un nouveau geyser de flamme, deux fois plus grand les précédents, jaillissait du sol, là où je me trouvais un instant plus tôt.

* Merci Katsue. *

* Tu me remercieras si on s'en sort. *

Je m'empressai de laisser tomber le chargeur vide de mon pistolet au sol pour en charger un nouveau. Je pointai de nouveau mon pistolet sur Serizawa et tirai trois coups de feu. En me voyant pointer mon arme sur lui, il avait juste tendu sa main en avant, si bien que les trois balles transpercèrent sa m-. Sa main n'a rien du tout ! Il n'y avait plus aucune trace des balles non plus. Devant mon air surpris, le sourire de Serizawa s'accentua.

Il finit par lever sa main en l'air. Les filles et moi levâmes la tête en l'air mais il ne semblait rien y avoir. Mais je perçus les pensées de Serizawa. Il y avait bien quelque chose dans les airs.

- Des flèches de feu invisibles ! Criai-je à l'attention des filles.

Ces dernières se regroupèrent l'une contre l'autre et Katsue dressa une sorte de champs Télékinésique destiné à repousser tout ce qui le percuterait. L'instant suivant, une vingtaine de flèches de feu tombèrent dans la cour. Les filles ne subirent aucun dommage mais je n'eus pas cette chance. Entre cinq et sept flèches de feu me percèrent le corps de toutes parts, me faisant hurler de douleur. Aussitôt la pluie de flèches terminée, les filles se précipitèrent vers moi et Ayame éteignit le feu des flèches que j'avais reçu avec son eau.

Katsue dégaina son katana et fonça sur Serizawa.

- Tu t'en tireras pas comme ça, enfoiré ! Hurla-t-elle en brandissant sa lame électrique en avant.

Mais Serizawa fut plus rapide et tandis sa main en avant, créant un mur de flammes bleues entre lui et Katsue. Cette dernière s'arrêta à moins d'un centimètre du feu juste à temps et se dépêcha de faire un bond en arrière. Katsue serra les dents de frustration. Elle finit par lever une main en l'air avant de la laisser retomber. moins d'une dizaine de sphères électriques tombèrent du ciel vers Serizawa. Ce dernier leva la tête et regarda les sphères avec un sourire amusé mais ne bougea pas pour autant. Les sphère électriques finirent par lui tomber dessus mais un bouclier invisible le protégeait de nouveau. D'un pas rapide, Serizawa traversa le mur de flammes qu'il avait créé et se retrouva devant Katsue.

- C'est mal de copier sur les autres. Ricana-t-il.

Sa voix aussi avait changé. Il avait une double voix maintenant, comme si Serizawa et son Animae parlaient en même temps. Il avait donc ce genre de voix une fois fusionné. Pour l'instant, je n'ai eu l'occasion de voir que trois types de voix après fusion : les voix mêlées de l'humain et l'Animae, uniquement la voix de l'humain ou uniquement la voix de l'Animae.

Katsue eu un instant de surprise en le voyant de si près mais se reprit rapidement. Elle porta un coup de sabre à l'horizontale vers Serizawa mais ce dernier fut plus rapide et se baissa à temps. Il se redressa aussitôt et empoigna la lame de Katsue.

- Et sans arme, comment tu comptes t'y prendre ? Ricana-t-il en relâchant la lame.

Katsue fronça les sourcils mais les haussa très vite de surprise en voyant la lame de son Katana disparaître progressivement, tombant au sol sous forme de cendres. C'est donc ça son pouvoir ! Si le Phénix renaît de ses cendres, la fusion permet à Serizawa de réduire ce qu'il touche en cendres. Lorsque la désintégration du katana atteignit la poignée de ce dernier, Katsue le lâcha avant qu'il ne soit totalement réduit en cendres.

Serizawa pointa de nouveau sa main face à Katsue mais cette fois, cette dernière fut plus rapide. Elle pointa ses deux mains en avant repoussa Serizawa par Télékinésie. Ce dernier ne tomba même pas au sol. Il glissa en arrière sur quelques centimètres avant de reprendre son équilibre. Il posa de nouveau ses yeux sauvages sur Katsue, son sourire devenant davantage le sourire d'une bête prête à dévorer sa proie qui est déjà morte. Il leva de nouveau la main en l'air mais s'arrêta dans son élan, ce qui sembla le surprendre. Mais il recouvra vite son sourire amusé.

- Ça veut dire que je dois commencer par la charmante manipulatrice d'om-

Mais Ayame était beaucoup plus proche de lui qu'il ne le croyait et, même s'il aurait eu du mal à bouger à cause de son ombre mêlée à la sienne, il ne put qu'encaisser le coup de poing que cette dernière lui envoyait à la figure. Ne pouvant toujours pas bouger les jambes, il bascula en arrière sous le coup. Ayame ne lui laissa pas le temps de se relever, elle avait déjà dégainé son katana et le planta dans le torse de Serizawa. Mais ce dernier se protégea de nouveau avec son bouclier. Il regarda Ayame avec un sourire moqueur.

- Dooooommage, c'est raté. Chantonna-t-il.

- Et là ? Ça va rater ? Répliqua Katsue, aux côtés d'Ayame.

Elle plaqua ses mains contre la poignée du katana et appuya dessus de toutes ses forces en recouvrant la lame d'électricité. Mais la défense de Serizawa sembla rester intacte.

- Tu ne croyais quand même pas que deux personnes arriveraient à percer mon bouclier quand même ? Se moque Serizawa.

Katsue fronçait les sourcils sous l'effet de l'effort mais elle rendit à Serizawa son sourire.

- Non, mais avec la Télékinésie, oui. Répondit-elle.

Serizawa écarquilla les yeux d'horreur. L'instant suivant, la lame d'Ayame s'enfonçait dans le torse de Serizawa qui poussa un cri de douleur. Comme pour le katana de Katsue, celui d'Ayame fut rapidement réduit en cendres au contact de la cape de feu de Serizawa et les filles s'éloignèrent rapidement de ce dernier.

Serizawa finit par se relever. Il baissa les yeux sur sa blessure. Elle était moins profonde que ce que j'aurais imaginé, mais la lame n'avait pas dû pouvoir s'enfoncer très profondément avant de se changer en cendres. Serizawa balaya la cour du regard avant de lâcher un soupir.

- Ok, on a fini de rigoler. Déclara-t-il avec un sourire en coin.

Sa cape de feu se mit alors à bouger et- et je compris alors que ce n'était pas une cape de feu : c'étaient des ailes de feu qui recouvraient son corps. Déployant ces dernières, Serizawa prit lentement son envol. Il bâti trois fois des ailes avant de se retrouver suffisamment en altitude pour dominer toute la cour. Une quinzaine de boules de feu se forma sous chacune de ses ailes. Au prochain battement d'aile, toute la zone sera en feu. Ayame se dépêcha de créer plusieurs sphères d'eau au-dessus de nous tandis que Katsue se préparait à essayer de repousser le plus de boules de feu possible.

Serizawa finit par battre des ailes et les boules de feu tombèrent sur nous, telles des météorites. Les sphères d'eau d'Ayame filèrent vers le ciel et percutèrent certaines des boules de feu de Serizawa. Mais bien entendu, un bon nombre lui échappa et continua de tomber droit sur nous. Katsue leva les bras et en repoussa un certain nombre à son tour mais pas toutes non plus. Une bonne dizaine s'écrasa sur l'ensemble de la cour, mettant rapidement le feu à la végétation (principalement constituée de bambous) qui la décorait. Nous ne mîmes pas longtemps à être encerclés par les flammes et la fumée qui en résultait. Tout en me protégeant le visage avec ma manche, je levai les yeux vers Serizawa, toujours dans les airs, tel un ange de feu. Une nouvelle série de boules de feu commença à se former sous ses ailes tandis qu'Ayame s'empressait de commencer à éteindre le feu avec ses jets d'eau. Mais un son lointain attira l'attention de Serizawa, ainsi que la nôtre. C'était des sirènes des polices et de pompiers qui approchaient.

Les boules de feu finirent par disparaître de sous les ailes de Serizawa tandis que je ressentais sa frustration. Il ne pouvait pas se permettre de s'exposer ainsi au yeux de tous, preuve qu'il lui restait un semblant de bon sens. Avec un puissant battement d'ailes, il plongea droit vers la cour. Mais, contre toute attente, il ne visait aucun d'entre nous. Ce qu'il visait et tenait à détruire avant de partir était le Katana d'Akira-kun. Il finit par atterrir au sol, devant le Katana qu'il avait laissé tomber quelques minutes plus tôt. Il s'empressa de se baisser en tendant le bras pour le toucher et le réduire en cendres mais j'attrapai son poignet juste avant et le forçai et se relever sans le lâcher. Serizawa me regarda un instant avec surprise, autant parce que j'avais réussi à me relever et à me déplacer suffisamment rapidement pour l'arrêter, autant parce que j'avais osé le toucher. Son visage surpris se transforma rapidement en sourire mauvais.

- Tu sais ce qui va t'arriver maintenant, n'est-ce pas ? Demanda-t-il calmement sans esquisser le moindre mouvement.

- Il en vaut la peine. Répondis-je calmement en lui rendant son sourire.

Mais mon sourire s'effaça rapidement lorsque ma main commença à se réduire en cendres.

- J'espère pour lui que tu te trompes. Répondit-il en s'éloignant tranquillement de moi tandis que je tombais à genoux au sol sous l'effet de la douleur, me retenant de hurler.

- Tiens. Dit Serizawa en se retournant vers moi.

Il me lança un petit flacon que j'attrapai au vol avec ma dernière main.

- C'est l'antidote du poison. Dis-lui qu'avec ça, on est quittes. Et pendant que j'y suis, j'ai un petit mot pour lui. Dit-il avec un sourire en coin.

Il me fixa un instant avant de se lancer.

- T'aurais mieux fait de rester à ta place, petit frère. Tu n'as pas idée de la merde dans laquelle tu t'es mis. On se reverra bientôt, Petit Corbeau. Dit-il avant de me tourner le dos et commencer à s'en aller.

D'un mouvement presque négligeant, il envoya une boule de feu blanche sur le corps du Morphe qui était censé être son allié. Le corps ne mit pas longtemps à être carbonisé.

- Ah, et pour la prochaine fois, fini les "grand frère Serizawa", mon nom de Valar est Hattori Suzaku. Dit-il avant de devenir invisible et prendre son envol.

"Suzaku". Toujours aussi prétentieux mais, vu sa performance, il peut se le permettre pour le coup.

Malgré mon envie d'aider Akira-kun, je laissai tomber le flacon de l'antidote au sol sur lequel il roula sur quelques centimètres. Je n'arrivais plus à contenir la douleur de mon bras qui disparaissait progressivement.

* Katsue ! *

- Je suis là ! S'exclama-t-elle en arrivant à mes côtés.

- Il faut le c-

Mais elle ne me laissa pas finir mon explication qu'elle connaissait déjà : elle abaissa le Katana d'Akira-kun et coupa ce qui restait de mon bras qui tomba au sol avant de finir d'être réduit en cendres.

- M- Merci. Finis-je par dire en me sentant de plus en plus nauséeux.

Mais Katsue n'eut pas le temps de dire quoi que ce soit avant de craquer et se retourner pour vomir au sol. C'était la première fois qu'elle voyait ce genre de scène pour de vrai et qu'elle était contrainte de couper un membre de quelqu'un, le fait que je sois son cousin, n'aidant en rien son problème. Je finis par entendre un long soupir épuisé derrière moi suivit du son de quelqu'un qui tombe par terre. Je me retournai pour voir Ayame, qui venait de finir par éteindre la totalité du feu, assise au sol, la respiration haletante. Elle finit tout de même par lever les yeux vers moi, me donnant l'impression qu'elle allait s'évanouir d'un instant à l'autre.

- Qu'est-ce- qu'on va- dire aux- policiers ? Demanda-t-elle, épuisée.

Je lui adressai un léger sourire, le visage pâle.

- C'est une illusion. Je n'ai rien trouvé d'autre pour faire fuir Serizawa.

Si on avait continué à l'affronter, il nous aurait tous tué et la zone aurait été réduite en cendres. Je finis par faire disparaître les signaux de détresse des secours de l'esprit des filles. Je posai les yeux là où était censé se trouver mon bras. La blessure ne cessait de saigner, à ce train-là, je n'en avais plus pour longtemps.

- Putain, je m'endors cinq minutes et je vous retrouve en morceaux ! S'exclama Tetsuo qui venait de reprendre connaissance.

Même s'il semblait toujours aussi faible, il semblait avoir recouvré un minimum de forces. Je lui accordai un sourire.

- Je crois que je n'ai jamais été aussi content de te voir mon vieux. Rigolai-je en me sentant de plus en plus faible.

Il se précipita vers moi et posa ses mains contre ma blessure. Il ferma les yeux pour se contrer et, très vite, je vis que même si, techniquement, ce n'était pas énorme de refermer une plaie pour un Guérisseur, cet exercice lui coûtait beaucoup en ce moment. Son visage redevint rapidement pâle et des goutes de sueur glissèrent le long de ses tempes au fur et à mesure qu'il refermait ma blessure. Quelques instants plus tard, avec la respiration haletante comme s'il était resté trop longtemps sous l'eau, Tetsuo se laissa tomber en position assise au sol. Je regardai alors ma blessure. Elle était refermée et cessait de saigner. Je savais que Tetsuo ne pouvait pas encore faire repousser un membre humain mais je ressentis tout de même une pointe de déception en voyant que je n'avais réellement plus de bras.

- Akira ! S'exclama Katsue.

Nous nous tournâmes tous en même temps vers le corps d'Akira-kun. Il était inconscient mais son corps était quand même en train de se tordre de douleur à cause du poison. Je repris le flacon d'antidote, toujours au sol près de moi et le tendis à Tetsuo.

- Vite ! Dépêchez-vous ! Faites-lui avaler ça. C'est l'antidote. Lui dis-je.

- Euh, t'es sûr que-

- GROUILLE ! L'engueulai-je, lui foutant la trouille au passage.

Il se leva et se dépêcha d'aller vers Akira-kun mais, dès qu'il fut à porté de ce dernier, il reçu un violent coup de pied à l'estomac qui lui coupa le souffle.

- Put- Ah tu vas pas t'y mettre toi aussi ! S'exclama Tetsuo en attrapant le bras d'Akira-kun pour immobiliser ce dernier.

- Là ! Reste tranquille et- WOOOOOOOOOOH ! Gueula-t-il en se faisant éjecter d'un coup de pied.

- Les filles ! J'y arriverai pas tout seul !

Je vis les filles se précipiter vers Tetsuo et Akira-kun et
tout devint noir.

Je rouvris les yeux, refaisant face à Komuro et les autres.

- Tu connais la suite. Dit Komuro-kun avec un sourire.

Je hochai lentement la tête en essayant d'ignorer la nœud que j'avais à l'estomac. Grand frère Serizawa, Suzaku, je le savais dangereux, mais là, il est devenu un véritable monstre, dans tous les sens du terme. La seule fois où je me suis senti autant impuissant devant quelqu'un, c'était devant Anikeï-sama. Et encore, grand frère Serizawa n'est pas Heren Istarion. Je ne sais pas ce qui me stresse le plus : le fait que grand frère Serizawa soit devenu limite aussi à craindre qu'Anikeï-sama ou le fait que ça signifie qu'Anikeï-sama peut être pire encore que ce que j'ai vu. Un Ange de Feu. La comparaison était plutôt bien trouvée je trouve. Grand frère Serizawa était vraiment devenu un Ange de Feu. C'est donc ça l'effet de la fusion ? Tu m'étonnes que Kazuma-san n'ait pas voulu fusionner en m'affrontant : déjà qu'il a réussi à me battre à plate couture sans le faire, s'il avait fusionné, je ne m'en serais pas remis. Et un autre détail me perturbait : le message qu'il m'avait laissé. Qu'est-ce qu'il avait voulu dire exactement ? Et comment il savait pour le Petit Corbeau ?

Je finis par m'incliner profondément devant tout le monde, au point que mon front touchait la couverture du lit.

- Je suis vraiment désolé pour tout ce que vous avez enduré. Je suis vraiment, vraiment désolé !

- Baka ! C'est ton frangin qui a fait tout ça, pas toi !

- Et sans toi, Katsue ne serait plus là.

- Et peut-être même pire si tu ne t'étais pas occupé du Morphe.

- Si on t'en voulait, on t'aurais laissé mourir, ce ne sont pas les occasions qui ont manqué. Plaisanta Komuro.

Je relevai la tête pour tous les voir. Ils me regardaient avec un sourire rassurant, limite complice. Je finis par leur rendre un sourire reconnaissant.

- Merci à tous, les amis.

Parce que, même si je ne les connaissais que depuis quelques semaines maintenant, je pouvais affirmer sans hésiter qu'ils étaient de véritables amis.

- Au fait. Tiltai-je en me tournant vers Komuro.

- T'es vachement vulgaire dans ta tête quand même !

- Tu croyais que je m'étais fait virer de l'armée parce que je souriais trop ? Rigola-t-il.

Tout le monde éclata de rire en même temps.
Akira
Akira


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Message. Recherches. Découverte. - Page 2 Empty Re: Message. Recherches. Découverte.

Message par Akira Sam 19 Jan - 0:12

- Bwaaaaaaah ! Je te préviens, pas question de continuer à faire ça quand on sera rentré à Valhalla. Soupira Tetsuo d'une voix endormie au milieu d'un bâillement incontrôlé.

- Chut ! Il va nous entendre si tu continues à parler si fort ! L'engueula Ayame à voix basse.

- Tu parles ! Il a l'ouïe d'une Chauve-Souris, je suis sûr que ça fait un moment qu'il nous entend rôder dans le couloir.

- Tant pis, c'est pas une raison pour faire tout ce boucan.

- J'ai juste bâillé je te rappelle.

- Pour lui, c'est déjà trop fort justement.

- Et puis, pourquoi c'est moi qui doit monter la garde ? C'est toi qui est parano, pas moi. Si son frangin avait dû revenir le tuer, ça fait perpète qu'il l'aurait fait (et vu le phénomène, garde ou pas, on n'aurait jamais rien vu ni entendu).

Ayame tourna les yeux dans sa direction et le regard qu'elle lui lança suffit à le faire se raidir et déglutir tout en se protégeant ses parties intimes des mains.

- M- Mais on n'est jamais trop prudent. Finit-il par se reprendre.

- Exactement.

- N'empêche que je vois pas pourquoi on a besoin d'être deux. T'es pas assez grande pour faire ça toute seule ?

- Je risquerais de finir par m'endormir dans un coin et ça ne servirait à rien.

- Comme si ça servait à quelque ch- HMMMMMMMMMMMMMMMMMM! Gémit-il pour faire le moins de bruit possible, les larmes aux yeux, en tombant à genoux au sol en plaquant de nouveau ses mains sous la ceinture après s'être pris un coup de pied bien/mal placé.

- CHUT ! Souffla Ayame en le fusillant du regard.

- C'est vrai que t'as réussi à coller une droite à son frère toute seule. Se rappela Tetsuo en agonisant.

Il mit trois bonnes minutes pour s'en remettre. Il se releva en fusillant Ayame du regard.

- Si tu refais ça, je vais tout lui balancer, je te préviens. La menaça-t-il.

- Balancer quoi ?

- La raison pour laquelle tu fais tout ça.

- Comment ça ?

- Oh ça va, pas la peine de faire genre. Ça crève les yeux que t'en pinces pour lui.

- HEIN ? S'écria-t-elle en écarquillant les yeux de surprise et d'horreur.

- Bon sang mais la ferme! Chuchota Tetsuo en l'engueulant à son tour.

- Depuis qu'il nous a battu au dojo, c'est limite si tu ne le vénères pas (et depuis l'intervention de son frère, t'es carrément passée au "-sama"). Et puis, ok t'es naturellement sympa avec les gens mais pas au point d'être pleine de petites attentions comme nettoyer le Katana d'un type que t'as rencontré la veille. Chaque fois que je te vois à quelques mètres de lui, on dirait que tu t'envoles sur ton petit nuage. Répondit-il en finissant sa tirade en mimant un battement d'ailes.

Malgré l'obscurité du couloir, le peu de lumière qui parvenait à s'y faufiler suffisait à faire deviner combien les joues d'Ayame s'étaient colorées.

- D'ailleurs, apparemment on a manqué de te perdre à l'hosto quand il t'a pris dans ses bras pour son Katana ? Continua-t-il d'un ton moqueur.

- Hein ? Que- Je- Ne- C'est que- Non- Je- Mais- Que.

- PFFFFFFFFFF! Pouffa Tetsuo en se retenant difficilement d'éclater de rire en voyant Ayame perdre ses moyens comme ça.

Mais cette dernière finit par se reprendre et lui adresser un regard prévenant.

- Je t'ai pas fait de commentaires quand j'ai su que tu flashais sur Katsue, alors tâche de faire pareil sinon tu pourrais ne pas aimer la suite. Répliqua-t-elle en croisant les bras sous sa poitrine.

Ce fut au tour de Tetsuo d'arborer un regard surpris et horrifié. Il sembla sur le point d'essayer de feindre l'ignorance mais il sembla se rendre compte à temps que ça ne servirait à rien et finit par arborer une mine résignée.

- Ça fait longtemps que t'es au courant ? Finit-il par demander.

- D'aussi longtemps que je te connais quasiment. Répondit-elle simplement.

- Et merde. Et du coup, je suppose que Komuro le sait aussi ?

- Attends, il l'avait sorti comment déjà ? Hmm, ah oui : "Je le savais avant-même qu'il le sache". Récita-t-elle avec un sourire amusé au coin des lèvres.

- ...

Ce fut au tour d'Ayame de pouffer de rire en essayant de faire le moins de bruit possible.

- D'ailleurs, c'est pour ça que c'est à toi et pas à elle que j'ai demandé de m'aider à surveiller le couloir : t'aurais peut-être rien dit mais t'aurais pas forcément apprécié qu'elle fasse tout ça pour un autre garçon (qui n'est pas mal par dessus le marché).

- Mouais, "pas mal, pas m-

- Tu veux que je lui demande son avis pour savoir ce qu'elle en pense ?

- Non non, ça ira ! Répondit-il précipitamment, tirant un nouveau sourire amusé à Ayame.

Il finit tout de même par lui adresser un sourire reconnaissant.

- Merci. C'est gentil comme attention.

- Tu parles, c'est normal. Répondit-elle avec un clin d’œil.

- Et du coup, tu comptes faire quoi ? Je veux dire, on rentrera avec lui à Valhalla mais je pense qu'on n'y restera pas des lustres non plus. A mon avis, on partir dès que Katsue sera devenue Valar. On risque de pas le revoir de si tôt.

- Je sais pas. J'ai pas envie d'y penser pour le moment. D'autant plus que je ne sais pas s'il a déjà quelqu'un ou s'il a quelqu'un en vue ou même si je pourrais être à son goût et même si c'était le cas, je ne sais pas du si ça aurait une chance de marcher et j'en passe. Répondit-elle en détournant le regard, mais tout de même visiblement dérangée par toutes ces questions.

- Ah ouais quand même. Vu comme ça, c'est tout de suite moins évident.

Un long silence finit par s'installer entre les deux Istari. Aucun des deux n'osa dire quoi que ce soit et une grande gêne s'était clairement installée. Ce fut Tetsuo qui finit par rompre ce silence gênant.

- En- Enfin, si jamais je peux faire quelque chose, hésite pas, hein. Dit-il, ne sachant apparemment pas trop quoi dire d'autre.

Ayame lui adressa un sourire reconnaissant mais ne répondit rien, ce qu'elle pensait étant facilement devinable.







...

- Hmm ?
Fit Ayame, se réveillant.


- Jesuçaispasmonpouce ! S'exclama Tetsuo, également réveillé par un drôle de bruit.

- Imbécile ! On s'est endormi ! L'engueula Ayame à voix basse en lui donnant un coup de poing à l'épaule.

- Itai !

Ils se relevèrent rapidement et en silence et se hâtèrent de se diriger vers l'origine du bruit : une porte coulissant. A quelques mètres de l'entée de ma chambre, cachés par l'obscurité du couloir, ils s'arrêtèrent brusquement en voyant quelqu'un entrer en silence dans ma chambre, refaisant coulisser la porte en silence une fois à l'intérieur.

- C'était Kats-

- QU'EST-CE QU'ELLE VA FOUTRE DANS SA CHAMB-

- Ne crie pas comme ça, abruti ! L'engueula-t-elle à voix basse en lui donnant un grand coup de poing derrière la tête qui l'assomma à moitié.






...

Une fois à l'intérieur, Katsue regarda en direction de mon lit et, voyant que je n'y étais pas, balaya rapidement la chambre du regard avant de s'arrêter sur le balcon au bord duquel j'étais assis en tailleur, face à l'extérieur. Avec un léger sourire, elle s'assit en Seiza quelques mètres derrière moi et patienta en silence.

Je restais cinq autres bonnes minutes dans cette position sans bouger d'un millimètre. Seuls mon torse, se soulevant et se rabaissant au rythme de ma respiration calme, et mes cheveux, parfois caressés par une légère brise passagère, bougeaient. J'avais entendu chaque mouvement qui avait eu lieu dans le couloir. J'étais capable de déterminer qui se trouvait exactement où, même dans le noir. Mais, sachant que ce qu'Ayame et Tetsuo disaient ne m'était pas destiné, je m'étais suffisamment concentré sur les sons extérieurs à l'hôtel pour que seuls les sons de leur voix me parviennent et non pas le contenu de leur conversation. Je finis par rouvrir les yeux, faisant de nouveau face au ciel nocturne rempli d'étoiles. Je finis par poser mes mains sur chaque côté du rebord du balcon pour prendre appui. Je me redressai ensuite prudemment jusqu'à me retrouver accroupi puis me laissai tomber en arrière. J'atterris souplement sur le sol. Je me retournai ensuite pour faire face à Katsue à qui j'adressai un sourire reconnaissant.

- Merci d'avoir attendu.

- Pas de quoi. C'est rare de nos jours de voir un pratiquant méditer, ce serait bête de gâcher ça. Répondit-elle avec un sourire.

- C'est aussi une des raisons pour lesquelles il y a si peu de réels sabreurs de nos jours. Ajouta-t-elle avec un sourire amusé.

- Par contre, t'as un sacré équilibre pour oser faire ça ! Quoique, tu peux toujours te transformer en Oiseau en cas de chute tu me diras.

- Il y a un moment, c'est ce que je me disais pour me lancer mais maintenant je compte plus sur mes réflexes que sur le Morphing en cas de chute. Répondis-je avec un sourire en rentrant dans la chambre.

Je refermai la porte du balcon derrière moi, nous plongeant de nouveau dans l'obscurité. Mais je ne mis pas longtemps à allumer la lumière intérieure, nous permettant de mieux nous voir.

- Sinon, qu'est-ce que tu es venue faire ici à cette heure ? Finis-je par lui demander en m'asseyant sur le bord de mon lit.

La dernière fois qu'une fille est entrée dans ma chambre à une heure comme celle-là, ça a fini-

* Ne rêve pas trop non plus. *

* Quoi ? Qui te dit que je pensais forcément à ça ? *

* ... *

* ... *

* Exactement. *

* Je t'emmerde. *

Katsue fouilla une de ses poches pendant quelques secondes puis, finit par en sortir une fleur. Ce n'était pas une véritable fleur mais ce n'était pas non plus une broche. On aurait dit un bijou représentant une fleur. Une fleur noire. Mon sourire disparut aussitôt et je relevai les yeux vers celui de Katsue tandis que mon cœur se mettait à battre à toute allure.

- Où est-ce que tu as eu ça ? Demandai-je d'un ton presque menaçant malgré moi.

Katsue parut surprise mais elle n'avait pas pour autant l'air d'être surprise à cause de la façon dont je lui avais parlé. C'était comme si elle s'y était attendue mais qu'elle était tout de même surprise que ça soit tout de même arrivé.

- La vache, t'as vraiment réagi au quart de tour ! S'exclama-t-elle avec amusement.

- Où est-ce que tu as eu ça ? Répétai-je sur le même ton sans faire cas de sa remarque.

- Je suppose que tu as déjà deviné de toute façon, non ?

- Je veux t'entendre le confirmer. Répondis-je sans la quitter des yeux.

Elle lâcha un léger soupir avant de me répondre.

- C'est un homme que j'ai rencontré il y a quelques semaines et qui avait l'air de te connaître qui me l'a donnée. Il s'appelle Genji.

À la simple énumération de ce nom, mon cœur se mit à cogner si vite et si fort que j'en eu mal à la poitrine. J'avalai difficilement ma salive en reportant mon attention sur la Fleur Noire.

- Tu pourrais être une Fleure en Diamant, Akira. Malheureusement, tu es trop attiré par les ... atouts féminins pour avoir la pureté d'un Diamant. Je trouve que l'Onyx Noir te va mieux.

- Je sais que je ne suis pas assez pur pour être un Diamant. Par contre, vous, ça ne fait aucun doute que vous en êtes un !

- C'est gentil de dire ça Akira mais je ne suis pas un Diamant non plus.

J'avais beau ne pas m'y connaître du tout en Métaux Précieux, j'étais capable de reconnaître de l'Onyx Noir entre n'importe quoi d'autre. Et la Fleur que tenait Katsue était faite en Onyx Noir.

- Je ne sais pas comment, mais il savait qu'on finirait par se rencontrer et il m'a demandé alors de te la donner. Raconta Katsue avec un sourire en me tendant la fleur.

Je tendis la main sans parvenir à en contrôler les tremblements. Lorsque mes doigts se resserrèrent sur la Fleur Noire, son contact froid me fit louper plusieurs battements de cœur. Parvenir à produire une pierre précieuse sous forme de fleur. C'était à la fois Son hobby et Sa marque de fabrique, Sa signature en quelque sorte. Je restai un moment à contempler la Fleur. Elle était aussi magnifique que toutes les autres Fleur qu'il avait fabriqué, quoique celle-ci m'avait l'air plus belle encore (à moins que ce ne soit moi qui exagère un peu). S'il y avait un Noir que j'adorais plus que toute autre couleur, c'était bien celui de l'Onyx.

- Comment il était quand tu l'as rencontré ? Finis-je par demander à Katsue en relevant les yeux dans sa direction.

- Ben, plutôt grand, la trentaine, des yeux vraiment superbes, les ch-

- Non, je veux dire : il était comment ? En forme ou plutôt fatigué ? Souriant ou l'air attristé ? Il était seul ou accompagné (si oui, de combien de personnes ?) ? Il était habillé comment ? Qu'est-ce qu'il a dit sur moi ? Quand est-ce qu'il a parlé de moi dans la conversation et sur quel ton il a parlé de moi ? Et d'ailleurs, pourquoi il est venu TE voir hein ? Demandai-je en masquant de plus en plus mal ma jalousie au fur et à mesure que j'avançais dans mes questions.

Cette fois, l'expression de surprise qu'elle afficha sembla bien être due à la façon dont je lui parlais, ce qui ne m'étonna pas vraiment et me fit rougir de honte.

* Tu m'avais dit que tu le respectais beaucoup mais là, c'est de l'adoration ! Je m'attendrais presque à ce que tu fasses comme ces Humains qui font des offrandes devant un hôtel pour leur ... Dieu c'est ça ? *

* ... *

* ... *

* ... *

* Tu fais des offrandes au nom de cet Humain, c'est ça ? *

* Il le mérite largement ! *

* Et moi qui croyais que tu ne pouvais pas me faire plus peur. *

* Tu ne le connais pas ! *

* Encore heureux ! Vu comment tu as l'air de sauter au cou de ceux qui l'ont croisé une fois dans leur vie, c'est peut-être pas plus mal pour moi. *

J'aurais voulu essayer de l'ignorer mais Katsue, devant moi, me regardait avec cet air surpris qui m'affirmait presque qu'elle aurait exactement les mêmes répliques que Tiago si elle nous entendait, ce qui me fit rougir davantage.

- Pardon. M'excusai-je auprès de Katsue en détournant le regard.

- Alors ça veut dire que tu es- Enfin, j'ai rien contre ce genre de truc mais- Je veux dire, je t'aurais plus cru attiré par-

- Hein ? M'exclamai-je, ne comprenant rien du tout à ce qu'elle me racontait.

- Ben, ce Genji-san, ce n'est pas ton- ton petit ami, enfin, ton copain ? Je sais pas trop comment vous vous appelez entre vous, désolée.

- HEIN ?? Comment t'es arrivée à cette conclusion ??

* Devine. *

- Ben, euh, je sais pas, on dirait un copain jaloux. Répondit-elle avec un petit rire amusé.

Je ne répondis rien et détournai de nouveau le regard en me sentant rougir de honte de nouveau. Je ne pouvais rien répondre à ça, elle n'était pas la première personne à me faire ce genre de remarque. Mais c'était plus fort que moi : dès qu'il s'agit de Genji-sama, je perds vite mon sang-froid.

- Et- Et donc ? Pourquoi est-ce qu'il est venu te voir ? Répétai-je sans reporter mon regard dans sa direction.

- Ben en fait, je ne sais pas comment il l'a su mais, quand il est arrivé, il savait que j'étais une descendante de Date Masamune, et c'est justement pour ça qu'il est venu nous voir. Commença-t-elle à raconter.

- "Nous" ? Ce n'est pas que toi qu'il venait voir ? Tiltai-je en fronçant légèrement les sourcils.

- Oui et non. C'est surtout moi qu'il venait voir mais il savait aussi pour les autres.

- Euh.

J'ai dû louper un ou deux trucs là. Je commençais même à avoir des doutes sur l'identité des "autres".

- Si on est devenu tous potes, c'est pas juste parce qu'on s'entendait bien (même si ça a pas mal aidé). On est tous un descendant d'une personnalité assez connue. Moi, c'est Date Masamune. Komuro, lui, c'est le descendant d'un Ninja assez connu : Fûma Kotarô (d'ailleurs, son surnom de Valar, c'est Fûma Komuro).

J'eus un instant de surprise en entendant ça mais, je m'en remis plus vite que je ne l'aurais cru. Même si je ne m'y étais pas attendu, ça ne me surprenait pas plus que ça en y réfléchissant : Fûma Kotarô et Hattori Hanzô sont deux Ninjas connus. Dans les œuvres qu'on peut trouver de nos jours, ils sont souvent représentés comme des rivaux et certains pensent que Fûma est responsable de la mort de Hattori. Et vu la rivalité qu'il y a entre Komuro et grand frère Serizawa, ça ne me surprend qu'à moitié que Komuro, cousin de la descendante de Date Masamune, soit le descendant de Fûma Kotarô. Ça ne m'étonnerait même pas que grand frère Serizawa et lui aient fait connaissance à partir de ça.

- Je vois. Finis-je par répondre avec un petit sourire.

- Et pour Ayame et Tetsuo, ça risque aussi de t'intéresser : chacun est le descendant d'un des dix Ninjas de Sanada. Poursuivit Katsue avec un sourire.

Cette fois, ma surprise fut plus grande, mais ne dura pas longtemps non plus. Sérieux ? Des descendants de Ninjas de Sanada ?

- Tetsuo est le descendant de Kakei Jûzo et Ayame de Sarutobi Sasuke.

Je restai un moment silencieux, prenant conscience de toutes ces découvertes et ce qu'elles pouvaient impliquer. Je me retrouvais donc sous le même toit que la descendante d'un des plus grands généraux de l'ère Sengoku, le descendant du Ninja considéré comme le rival du Ninja dont je suis le descendant et deux descendants de deux des dix Ninjas de Sanada, le général dont je suis aussi le descendant. Et vu leurs aptitudes, ça ne m'étonne pas que Genji-sama se soit intéressé à eux.

- Je comprends mieux pourquoi ça avait l'air de tant vous perturber que je sois le descendant de Sanada. Finis-je par réaliser avec un petit rire nerveux.

Et ça ne m'étonne, du coup, pas qu'ils aient fini par devenir amis. Quand on est le descendant d'une personnalité connue et qu'on en rencontre d'autres qui descendantes de personnalités du même genre, ça peut aider à créer des liens. Je n'ai toujours aucune idée de qui a pu laisser ce mot dans ma chambre à Valhalla mais je suis sûr que cette personne savait tout ça. Ça ne pouvait pas être une coïncidence.

- Ton Genji-san m'a dit qu'il venait parce qu'il savait que j'étais la descendante de Date. Il m'a dit qu'il recherchait des personnes dans mon genre et il m'a demandé si je voulais rejoindre son clan.

Je crois que mon cœur n'a jamais battu aussi rapidement (je me demandais même s'il n'allait pas finir par exploser à battre si vite). Voir Genji-sama venir à sa rencontre et le voir lui demander de rejoindre le clan. Je ne sais pas ce que j'aurais donné ou fait pour avoir ce privilège. Remarque, même si ce n'est pas lui qui m'y a fait entrer, je n'ai pas à me plaindre : ça m'a quand même permis de le rencontrer.

- Mais j'ai refusé. Termina Katsue.

- QUOI ??

- Chut ! Tu vas réveiller tout l'hôtel ! Chuchota-t-elle en plaçant son index contre ses lèvres avec tout de même un sourire amusé à cause de ma réaction.

- Pardon. Mais, comment t'as pu refuser ?? Une offre de ce genre faite par Gneji-sama, ça ne se refuse pas ! On accepte en se jetant à ses pieds pour le remercier ! M'exclamai-je en la regardant, avec les yeux écarquillés comme s'ils allaient être éjectés de leurs orbites (comme des bouchons de champagne), comme si elle était en train de devenir folle.

- ...

* ... *

- Erm, pardon. Finis-je par m'excuser de nouveau en détournant de nouveau le regard.

- Sur le coup, ça ressemblait plus à une invitation à rejoindre une secte ou un truc du genre. Et puis, les trucs de clans etc. c'est pas vraiment mon truc, je préfère être avec mes potes et c'est tout. Mais il a été cool, il n'a pas insisté et a dit qu'il comprenait mais que, si je changeais d'avis, l'offre tenait toujours. Et c'est là qu'il m'a parlé de toi : il m'a dit que, dans peu de temps, le descendant de Sanada Yukimura viendrait à son tour et que, peut-être, je le trouverais assez intéressant pour qu'il me fasse changer d'avis (qu'à ma place, c'est ce qui arriverait) et que je le reconnaîtrait facilement. Puis, là, il m'a fait un rapide portrait de toi et-

- Qu'est-ce qu'il a dit exactement pour me décrire ?? La coupai-je, des étoiles pleins les yeux.

Katsue hésita un moment, me regardant bizarrement.

- T'es vraiment sûr que tu n'es pas-

- Il a dit quoi ?

Elle rigola une nouvelle fois en secouant doucement la tête d'un air à la fois exaspéré et amusé avant de me répondre.

- Euh, je sais plus vraiment au mot près mais un truc comme ça : de taille normale, les cheveux noirs comme le plumage d'un Corbeau, des yeux couleur nuit, toujours avec un Katana sur lui, d'apparence simplet mais qui dégage quand même quelque chose qui le rend intéressant, adore combattre avec une lame. Voilà, un truc dans ce gen- Akira ? Tu es là ? Youhou ! S'exclama-t-elle en secouant la main devant mon visage.

Il a vraiment parlé de moi à quelqu'un d'autre ! Même après plus de deux ans sans m'avoir vu, il ne m'a pas oublié et il parle même de moi aux gens qu'il rencontre ! C'est bon, je peux mourir heureux maintenant ! Ah Genji-sama, même quand il n'est pas là, il reste extraordinaire.

* Il aurait sorti des insultes sur lui, il aurait quand même eu la même réaction du moment qu'il était concerné au point où il en est. *

Les mouvements de la main de Katsue finirent tout de même par me ramener à la réalité.

- T'es vraiment sûr que t'es pas au moins gay (ou bisexuel) ? Demanda-t-elle en se retenant d'éclater de rire.

- Mais oui je suis sûr bon sang ! T'aurais accepté sa demande, tu comprendrais ! M'exclamai-je en essayant d'oublier qu'elle n'était pas la première personne à me poser ce genre de question après que le nom de Genji-sama soit sorti dans la conversation.

- Mouais, et sinon ça veut dire que tu en fais parti de son fameux clan ? Demanda-t-elle, intriguée.

Je hochai la tête avec un sourire aux lèvres,à la fois content de changer de sujet et me remémorant certains moments de mes débuts dans ce clan.

- Et comment ça se fait que tu ne sois pas avec lui en ce moment ? Vu comment tu as l'air de l'adorer ...

* Et encore, elle est gentille là. *

- ... ça m'étonne que tu ne sois pas à côté de lui vingt-quatre heures sur vingt-quatre. S'étonna-t-elle.

Mon sourire se dissipa quelque peu et je détournai le regard.

- C'est assez compliqué en fait. Répondis-je en me passant la main sur la nuque.

Je ne voulais pas jouer à celui qui veut faire du mystère autour de lui (je ne supporte pas les gens qui font ça, c'est comme ceux qui lâchent des "..." à tout bout de champ dans leurs commentaires en ligne ou autres pour "donner de la profondeur à ce qu'ils disent" alors qu'en fait, c'est juste l'outil de sauvetage quand on n'est pas foutu de créer ladite profondeur naturellement) mais non seulement c'était assez difficile à expliquer comme ça, à froid, mais ça risquait aussi de l'influencer sur la proposition de Genji-sama et je ne voulais pas risquer ça. Katsue fronça les sourcils et me dévisagea un moment sans rien dire, mais son regard en disait déjà suffisamment sur les questions qu'elle devait se poser.

- Bah, ça me regarde pas après tout. Mais il avait raison : maintenant que je t'ai rencontré, je suis déjà bien plus tentée de rentrer dans son fameux clan. Réalisa-t-elle avec un sourire amusé.

- C'est vrai ? M'étonnai-je mais tout de même flatté.

Après, j'espère que sa décision finale ne se fera pas uniquement à cause/grâce à moi.

- Par contre, je préfère te prévenir : je ne vais pas essayer de t'influencer pour que tu acceptes ou pas (ça, c'est ton choix, pas le mien), mais si tu acceptes, fais en sorte que ce soit Genji-sama et personne d'autre qui t'y fasse entrer. Finis-je par lui dire en fixant sérieusement son œil bleu électrique.

- Ben pourquoi ça ? S'étonna-t-elle.

- C'est un peu trop compliqué à expliquer (ça rejoint un peu le pourquoi je ne suis pas avec Genji-sama en ce moment), tu comprendrais mieux une fois sur place, mais n'accepte pas si c'est quelqu'un d'autre que t'as en face de toi, c'est tout. Répondis-je, toujours aussi sérieusement.

- Euh, d'accord. Ben la prochaine fois que tu y retourneras, je viendrai avec toi, ok ?

- Ça marche. Approuvai-je avec un sourire.

- Et il savait que vous aviez des pouvoirs ou pas ? Lui demandai-je, intrigué

Si c'était le cas, ça voudrait certainement dire qu'il en avait lui aussi. Mais, même si je ne suis pas resté dans le clan aussi longtemps que je l'aurais voulu, il me m'a jamais donné l'impression d'avoir des pouvoirs ou même de soupçonner que ça puisse exister. Ou alors, comme moi, il avait fini par révéler un pouvoir ces deux dernières années.

- Euh, non je crois pas. C'était vraiment le fait que je sois la descendante de Date qui semblait l'intéresser. Et Komuro était là aussi et il n'a rien "senti" de bizarre chez lui, donc je pense pas qu'il en ait ou qu'il sache que ça existe. Répondit Katsue.

- Je vois. Répondis-je avec un sourire en hochant légèrement la tête.

- Au fait, je peux te poser une question assez personnelle ? Finis-je par lui demander, légèrement gêné.

- Euh, vas-y, demande toujours, je te dirais si je veux répondre ou pas. Répondit-elle avec un sourire aux lèvres mais tout de même le regard légèrement inquiet.

- Ton œil, c'est par accident que tu l'as perdu ou ça a un rapport avec le fait que Date était borgne ?

- Ah ! S'exclama-t-elle, apparemment soulagée que ce ne soit "que ça".

- C'est moi qui l'ai voulu parce que Date était borgne. Il avait ce handicap et il a quand même été un des plus grands généraux de l'ère Sengoku. Je veux être sa digne descendante ! Répondit-elle avec un large sourire.

- Je vois ! N'empêche que pour le coup, tu es vraiment folle quand même ! M'exclamai-je avec un léger rire mais le regard admiratif.

- C'est ce que tout le monde m'a dit sur le coup (Tetsuo est carrément tombé dans les pommes quand il a vu dans quel état j'étais). Rigola-t-elle sans la moindre gêne.

Je restai quelques instants à la contempler, à la fois amusé et fasciné par le cran que cette fille pouvait avoir et par la façon dont elle assumait ça : elle avait l'air de parfaitement bien le vivre et ne pas regretter d'avoir fait ça.

- Mais j'adore ce genre de folie. Finis-je par préciser sans détourner mes yeux de son œil bleu électrique qui semblait autant rempli de vie à lui tout seul qu'une paire d'yeux.

Mon compliment sembla plaire à Katsue vu le sourire enchanté qu'elle afficha à la fin de ma phrase.

- Remarque, tu as certains côtés fous intéressants toi aussi. Je comprends pourquoi Genji-san semble tant t'apprécier et était sûr que tu ferais bonne impression. Me complimenta-t-elle à son tour en continuant de soutenir mon regard avec un sourire aux lèvres.

- Merci. La remerciai-je en lui rendant son sourire.

- Ça t’ennuierait si- enfin, ce serait possible que je vois ton- sous ton cache œil ? Finis-je par lui demander en m'embrouillant un peu (en même temps, ce n'est pas le genre de truc qu'on demande tous les jours).

Katsue haussa les sourcils de surprise, ne s'y étant apparemment pas attendue. Elle en perdit momentanément ses mots puis se ressaisit. Elle sembla hésiter un instant avant d'afficher de nouveau un sourire à ses lèvres.

- Oui, si tu veux. Répondit-elle en portant sa main vers son cache.

Elle retira ce dernier et laissa retomber sa main sur sa jambe. Au niveau de l'emplacement de son œil droit, il y avait une petite cicatrice (un peu comme celle de Kakashi dans Naruto au niveau de son Sharingan) et sa paupière était fermée. Katsue sembla un peu gênée de se montrer ainsi mais fit avec. Je regardais la cicatrice avec intérêt. Il y a un temps, j'aurais sans doute eu une grimace de douleur par empathie mais là, j'étais presque fasciné par la cicatrice. Katsue finit par ouvrir légèrement la paupière, révélant une orbite vide, ce qui accentua mon intérêt.

- Ça ne te dégoûte pas ? Demanda-t-elle, tout de même assez surprise.

Je secouai la tête en signe de négation. J'étais de plus en plus fasciné par ce visage avec cet œil délibérément arraché et son jumeau, bleu électrique. Quelques instants plus tard, j'adressai à Katsue un sourire reconnaissant.

- Merci. Lui dis-je, indiquant implicitement qu'elle pouvait remettre son cache œil si elle le voulait, ce qu'elle fit.

- De rien. Mais il n'y a pas à dire : tu as vraiment de sacrés côtés fous. Tu es le premier à me demander ça ! S'exclama-t-elle avec un sourire.

Je ne répondis rien mais continuai de lui rendre son sourire. Un silence finit par s'installer dans la chambre. Mais pas un silence gênant ou lourd ou quelque chose dans ce genre. C'était, au contraire, un silence apaisant, tranquillisant. Ça faisait moins d'un mois que je connaissais Katsue mais sa présence me détendait. J'avais l'impression que je pourrais passer des heures, voir même des jours, avec elle sans avoir besoin de prononcer le moindre mot et, pourtant, me sentir plus proche et plus complice avec elle qu'après toute une journée en ayant discuté de tous les sujets possibles avec quelqu'un d'autre. C'était comme si on était taillé dans le même Bois.

Au fur et à mesure que le temps défilait, que le silence continuait de régner dans la chambre et que nous continuions de nous fixer l'un l'autre, nos visages avaient commencé à se rapprocher doucement l'un vers jusqu'à ce que nos lèvres finissent par être à quelques centimètres les unes des autres. Je pouvais sentir le souffle de la respiration de Katsue se mêler à la mienne.

- Il va l'embrasser l'enfoiré ! S'exclama la voix de Tetsuo en un murmure derrière la porte.

Katsue et moi finîmes par nous pincer les lèvres pour essayer de nous contenir mais on ne parvint pas à se retenir d'éclater de rire en chœur.

- Je me demandais si tu allais réagir avant ou après. Finis-je par dire en me tournant vers la porte en continuant de rigoler.

Il y eut un moment de blanc, apparemment ils ne s'étaient pas doutés qu'on savait qu'ils étaient là, puis le son d'une frappe derrière une tête me parvint aux oreilles.

- Ils nous ont entendu, imbécile ! Murmura Ayame en engueulant Tetsuo.

Les deux Istari finirent par ouvrir la porte et entrèrent à leur tour dans la chambre. Je les regardai entrer avec un sourire.

- Des Ninjas de Sanada hein. Les taquinai-je.

- Non mais pour le combat, ça va à peu près, c'est le mode furtif qu'il faut mettre au point ! Répondit Tetsuo avec un faux air assuré en croisant les bras contre son torse.

- De toute façon, tu nous aurais quand même entendu. Répondit Ayame avec un sourire.

- Par contre, c'est pas parce que t'es le descendant de Sanada que t'es le boss hein ! Je t'obéirai pas tant que t'auras pas battu Katsue (donc jamais) ! Précisa Tetsuo.

On aurait été dans un manga, j'aurais eu une petite lumière qui serait apparue au niveau de mon œil. En tout cas, l'effet fut là quand même : l'expression de mon regard en disait long sur ma réaction par rapport à al provocation de Tetsuo. Je finis par me tourner vers Katsue et adressai à cette dernière un regard interrogateur.

- Je te bats quand tu veux si la première fois ne t'as pas suffit. Par contre, ça va aller pour ton cœur ? S'inquiéta-t-elle tout de même.

Un sourire assuré se dessina sur mes lèvres sans que je ne détourne mon regard de Katsue.

- T'inquiète pas pour ça : en quelques secondes, ce sera fini. Lui assurai-je.

Les trois Istari eurent tout de même un moment d'arrêt sur le coup, probablement à cause de mon air trop assuré pour que ça ait l'air d'être une blague ou une provocation. Mais Katsue se reprit rapidement.

- Ok, alors on descend. Déclara-t-elle en se levant.

- A cette heure ? Je croyais que ta mère approuverait pas. M'étonnai-je.

- Elle dort déjà et elle a pas ton ouïe non plus. Ça mettra un certain temps avant que le son des lames ne la réveille. Et si ce sera fini en quelques secondes comme tu le dis, elle n'aura même pas à être réveillée. Et sinon, ben on se prendra un savon et puis tout le monde ira se coucher. Répondit-elle avec un sourire provocateur.

- Je peux aller demander à Komuro d'intervenir si jamais elle se réveille. Proposa Ayame.

* C'est ce que je comptais faire. *

Nous eûmes tous les quatre un sursaut au même moment, signe que Komuro avait fait un "message groupé" et que personne ne s'y était attendu. Il avait probablement suivi la conversation depuis le début grâce à son pouvoir. Katsue et moi nous tournâmes alors l'un vers l'autre. Le même sourire amusé et provocateur se dessina sur nos lèvres.

- On se retrouve dans la cour dans quelques minutes alors. Dit-elle en quittant la chambre, probablement pour aller chercher son Katana et se mettre une tenue plus adaptée pour combattre qu'un Yukata.

Lorsqu'elle eut quitté la chambre, je me tournai vers Ayame et Tetsuo et leur adressai un sourire.

- Je vous retrouve donc en bas. Leur dis-je en me relevant, mon Katana à la main.

Là dessus, je sortis de nouveau sur le balcon que j'enjambai souplement avant de me laisser tomber dans le vide tout en troquant mon Yukata contre un Keikogi et un Hakama noirs. Je me rattrapai au balcon de l'étage inférieur pour stopper momentanément ma chute avant de le lâcher à son tour pour atterrir en position accroupie dans la cour d'entrée. Je m’appétais à me redresser mais mais une douleur au niveau de mon cœur me stoppa dans mon élan et me força à m'accroupir de nouveau en plaquant ma main contre ma poitrine. Il va vraiment falloir qu'on en finisse rapidement sinon je ne suivrai pas le rythme longtemps, d'autant plus que Tetsuo pourrait finir par "sentir" que ça ne va pas si bien que ça et c'est un coup à me retrouver au lit de force pendant des semaines.

Au bout de quelques instants, la douleur finit par disparaître et je me redressai enfin. Quelques secondes plus tard, les trois Istari arrivèrent à leur tour dans la cour, Katsue armée de son Katana. Un coup d’œil en l'air me permit d'apercevoir Komuro au niveau du balcon de sa propre chambre. Elle avait une tenue assez semblable à la mienne à part qu'au lieu d'être noire, elle était d'un bleu semblable à celui de son œil.

Katsue commença à s'avancer vers moi, Ayame et Tetsuo restant à l'écart derrière elle. Je m'avançai à mon tour vers Katsue. On finit par s'arrêter à quatre-cinq mètres de distance. Le silence régnait dans la cour, il n'y avait même pas le moindre courant d'air malgré la température assez basse (mais à côté de celle qu'il y a autour d'Anikeï-sama, ce n'était rien du tout). Malgré les regard d'Ayame, Komuro et Tetsuo braqués sur nous, j'avais l'impression qu'il n'y avait personne d'autre que Katsue de présent autour de moi. Elle paraissait détendue et pourtant je la savais prête à attaquer à tout moment avec son incroyable vitesse.

Je portai ma main à ma ceinture et enroulai mes doigts autour de la poignée de mon Katana. Katsue en fit de même au même moment. Le chant de nos lames sortant de leurs fourreaux firent écho l'un à l'autre. Malgré l'obscurité, je percevais clairement le visage de Katsue. Son sourire amusé avait disparu, laissant place à une expression plus concentrée, signe qu'elle ne s'attendait pas à ce que ce soit facile. Les battements de mon cœur commencèrent à s'accélérer de nouveau jusqu'à ce que je commence à ressentir un pincement au niveau de la poitrine.

- Il n'y arrivera pas. Finit par lâcher Tetsuo à voix basse.

- C'est bon, on sait que ta Katsue est la meilleure et-

- C'est pas qu'à cause de ça : il n'a pas assez récupéré. S'il force trop, il risque d'y passer tout seul.

- Et tu ne peux rien faire pour lui ? Demanda Ayame, pas très rassurée.

Tetsuo secoua doucement la tête en signe de négation sans nous quitter du regard.

- Son cœur n'a pas de coupures ou de trucs dans le genre. Dans son état, c'est un peu comme s'il était malade et les maladies, c'est les Valar qui peuvent les soigner (à moins qu'il passe quelques temps à se reposer). Répondit-il avec une certaine frustration dans la voix.

- Si ça dure quelques secondes comme il l'a dit, je pense que ça ira, mais franchement, ça m'étonnerait qu'il y en ait un qui arrive à battre l'autre si vite.

- On va encore vivre un grand moment je sens. Soupira Ayame, à moitié blasée.

Ils finirent par se taire et le silence revint de nouveau dans la cour. Je tentais de calmer les battements de mon cœur mais ça ne faisait que renforcer mon excitation, ce qui accélérait encore plus les battements de mon cœur que j'essayais de calmer à la base. La douleur que je ressentais à la poitrine finit par devenir de moins en moins supportable. Je finis donc par prendre une bonne inspiration et m'élançai vers Katsue.

Je fis deux pas en avant avant de lever ma lame en l'air. Lorsque je la laissai retomber en avant, je la lâchai d'un coup et mon Katana fila droit vers Katsue. Elle fit un rapide bond en arrière, évitant de justesse mon Katana qui se planta au sol, à l'endroit précis où elle se trouvait la seconde d'avant. Mais je n'avais pas stoppé ma course en lançant mon Katana, si bien que la seconde suivante, j'étais déjà face à Katsue. Cette dernière leva rapidement sa lame en l'air et la rabaissa tout aussi rapidement sur moi. Serrant les dents et fronçant les sourcils, le levai mon bras gauche au-dessus de ma tête pour m'en servir comme bouclier. Katsue écarquilla son œil d'horreur et arrêta son geste au dernier moment. Sa lame avait tout de même eu le temps de me toucher et avait créé une fine coupure sur mon bras mais Katsue avait stoppé son attaque suffisamment vite pour que je ne sois pas réellement blessé.

La voyant sur le point de reculer, j'empoignai sa lame avec ma main gauche pour stopper son mouvement, me créant une nouvelle entaille dans la paume de ma main, et attrapai son poignet avec ma main droite avant qu'elle n'ait l'idée de lâcher son Katana. Je l'attirai vers moi en tirant sur son Katana et son poignet d'un coup sec. Dès qu'elle fut emportée vers moi, je me décalai rapidement sur le côté en laissant ma jambe sur le passage, faisant trébucher Katsue qui tomba à la renverse. Elle toucha à peine le sol que j'écrasai sa main qui tenait son Katana avec mon pied. Je m'accroupis aussitôt vers elle et plaquai ma main droite sur son dos pour la forcer à rester allongée au sol. Ma main droite empoigna la poignée de mon Katana, toujours planté au sol, et plaçai aussitôt la lame de ce dernier sous la gorge de Katsue. Un sourire carnassier se dessina sur mes lèvres tandis que mes yeux viraient à l'orange.

- A-lors ? Finis-je par demander en essayant de masquer l’essoufflement dans ma voix.

Je sentis Katsue essayer de libérer sa main de sous mon pied mais je pressai davantage ma lame contre sa gorge, la faisant presque saigner, en signe d'avertissement. Elle finit par laisser tomber et lâcha un soupir.

- Ok, j'ai perdu cette fois. Finit-elle par avouer sans que je ne puisse voir l'expression de son visage vu qu'elle était toujours face contre terre.

Mon sourire s'accentua légèrement mais je finis par me relever et libérer sa main tout en rendant à mes yeux leur couleur noire habituelle. Elle finit par se retourner vers moi et se releva. Elle rengaina son Katana dans son fourreau avant de s'adresser à moi avec un sourire jaune.

- T'es un grand malade, tu le sais ça ? J'aurais pu ne pas m'arrêter à temps et te couper le bras, baka ! S'exclama-t-elle.

- Il ne pensait pas que tu le ferais. Répondit Komuro depuis le balcon avec un sourire amusé sur le visage.

- Hein ?

- Il était parti pour sacrifier son bras, il ne pensait pas que tu t'arrêterais dans ton élan.

Katsue me fixa avec les sourcils haussés en signe d'interrogation pour que je confirme ou contredise ce que disait Komuro. Je lui adressai un sourire amusé en rengainant mon Katana avant de lui répondre.

- Je comptais pas perdre deux fois de suite. Dis-je avec un petit rire.

- Que- Pfffff ! Et t'osais me traiter de folle ? Soupira-t-elle en plaquant sa main contre son visage en secouant désespérément la tête.

- Ça a marché, c'est ce qui compte, non ? Fis-je remarquer en écartant les bras avec un petit haussement d'épaules.

- N'empêche que t'as pas intérêt à refaire ça devant moi ! S'exclama Ayame en me frappant derrière la tête.

- Itai !

- Allez viens, je vais soigner ta main et ton bras. Soupira-t-elle en m'attrapant le poignet.

- Non mais ça v- woooooooooooooooooooh ! M'exclamai-je en me faisant embarquer de force.

Komuro lâcha un petit rire avant de retourner dans sa chambre. Tetsuo s'avança vers Katsue, les mains dans les poches.

- Ça va ? T'es pas blessée ? Demanda-t-il en masquant son inquiétude.

- Non ça va, merci. Juste un sacré coup à l'égo mais je m'en remettrai. Répondit-elle avec un sourire sans joie.

- Bah, fallait bien que ça arrive un jour. Et puis, tu l'as battu toi aussi, vous êtes à ex æquo maintenant. Tenta-t-il de la rassurer.

- C'est gentil Tetsuo mais, ça ne marchera pas là. Il m'a clairement battue en moins d'une minute. Je lui aurais coupé le bras, ça aurait été pareil. Je savais que je finirais par rencontrer quelqu'un qui me battrait mais pas aussi facilement.

- Mouais. D'ailleurs, il t'as pas battue TROP facilement ? Demanda Tetsuo en regardant la direction qu'Ayame et moi avions pris d'un air soupçonneux.

Katsue secoua doucement la tête avec un sourire sans joie.

- Il a juste assimilé ma façon de me battre et a su y faire face. On aurait pu y passer des heures, il aurait quand même gagné.

- Non.

- Je t'assure que-

- Il n'aurait pas tenu si longtemps. Il avait déjà mal au cœur avant de commencer, il n'aurait pas tenu beaucoup plus longtemps.

Katsue le regarda avec une expression voulant dire "tu te fous de moi là ?!". Elle finit par lâcher un soupir et se mordit la lèvre inférieure avec un sourire amer.

- Et il est parti avec un handicap. J'ai encore plus perdu que je le croyais.

Tetsuo eut une expression qui voulait dire "et merde ! Pourquoi j'ai dit ça moi ?".

- Ce- C'est pas ce que je voulais-

- Je sais, je sais. Mais c'est pas plus mal que je le sache. Le coupa-t-elle en se tournant vers lui avec un sourire rassurant.

- Mais je comprends encore mieux pourquoi Genji-san a tant fait d'éloge à son sujet.







...

- T'es sûr que ça ne pose pas de soucis que je conduise une voiture pour le retour ? Demandai-je à Komuro en traversant la cour.

- Pas du tout. Et puis, c'est juste pour aller jusqu'à la gare. Après ça, on arrive directement à la gare de Kobe et on aura une navette pour aller jusqu'à l'aéroport. Répondit-il avec un sourire rassurant.

- Et pourquoi on ne prend pas qu'une voiture déjà ?

- Parce que tu n'es pas le seul à avoir un Animae. Me rappela-t-il avec une teinte d'amusement dans la voix.

- Ah oui c'est vrai.

Nous finîmes par arriver devant deux voitures. Dans l'une d'elles se trouvaient déjà Tetsuo, au volant et Katsue, à la place du mort passager. À l'arrière se trouvaient un jeune Dragon blanc avec les yeux bleu électrique (dit comme ça, ça me fait penser au Dragon blanc aux yeux bleus de Yu-Gi-Oh même si celui-là ressemblait plus au Dragon de Morgane de la série Merlin (mais en moins tordu et ses écailles lui donnaient moins l'air "chauve")). Pour avoir vu le tatouage de Katsue, signe qu'elle était prête à bientôt être Valar, j'avais une vague idée d'à quoi ressemblait son Dragon Animae. Mais je n'aurais pas cru qu'il soit si jeune, ce qui ne l'empêchait pas d'être impressionnant quand même. Et à côté du Dragon se trouvait l'Animae de Tetsuo. Je haussai les sourcils en le découvrant : un Raton Laveur. Je tournai les yeux vers l'Humain de ce dernier. Je ne sais pas pourquoi mais j'ai l'impression que s'ils pouvaient parler, les Raton Laveur auraient l'accent d'un mafieux italien.

* Le pire, c'est qu'il en a bien un. *

* Tu déconnes ?? * "Répondis-je" à Komuro en me tournant vers ce dernier.

Pour toute réponse, il secoua la tête avec un sourire amusé. Je me tournai ensuite vers l'autre voiture dans laquelle Ayame était assise, côté passager. À l'arrière était assis un Lynx. Il avait les yeux aussi clairs que cette dernière. Je regardai, tour à tour, les Animae attendant patiemment le départ des voitures avec un sourire.

- Vous avez de superbes Animae. Finis-je par leur dire.

- Merci !

- N'est-ce pas ?

- Et le tien ? On ne l'a toujours pas vu. Remarqua Tetsuo, le bras posé sur le volant de la voiture.

- Il est un peu trop grand pour rentrer dans une voiture. Lui répondis-je avec un sourire gêné.

- Mais encore ?

- C'est un Griffon. Je vous le présenterai quand on sera rentré à Valhalla.

* Enfin, si tu es d'accord. *

* Bien sûr. *

- Putain ! Un Griffon ? S'exclama Tetsuo, surpris.

- La classe ! Renchérit Katsue.

- J'ai hâte de le voir ! S'exclama Ayame.

Quelques minutes plus tard, après que tout le monde ait pris toutes ses affaires et que chacun ait dit au revoir à la mère de Katsue, Komuro et moi montâmes dans la voiture où était Ayame. Tetsuo et moi démarrâmes les deux voitures et nous partîmes, Tetsuo prenant la tête.

- Allez, c'est part-

- Attention ! S'exclama Ayame en pointant du doigt la voiture de devant qui venait de s'arrêter brusquement.

J'écrasai aussitôt la pédale de frein, nous faisant tous piler en avant.

- Rien de cassé ? M'inquiétai-je en me redressant.

- Non non, ça va. Répondit Ayame.

- Tetsuo. Soupira Komuro en secouant la tête d'un air blasé.

Je reportai mon attention sur la voiture de devant. Tetsuo était en train d'en sortir.

- Qu'est-ce qui se passe ? Lui demandai-je par la fenêtre.

- J'ai oublié ma brosse à dents ! S'exclama-t-il en courant vers la cour de l'hôtel.

- ...

- ...

J'entendais d'ici Katsue qui était morte de rire dans la voiture de devant.

- Vous êtes sûrs qu'ils l'ont pas viré de Valhalla celui-là des fois ? Demandai en me tournant vers Ayame et jetant un coup d’œil à Komuro d'un air blasé.

- J'ai des doutes des fois. Répondit Komuro.

Quelques minutes plus tard, nous étions VRAIMENT partis. La suite du retour à Valhalla se passa sans soucis majeur (à part quand je me suis perdu dans l'aéroport d'Osaka, quand Tetsuo a failli embarquer dans le mauvais avion et quand Ayame a traumatisé un pauvre gars qui m'avait bousculé (il pleurait à la fin le pauvre)). Nous arrivâmes à Valhalla en fin de soirée.

- On y est. Annonça Tetsuo avec un sourire ravis une fois devant l'entrée du bâtiment.

- Ça avait fini par me manquer. Dit Ayame avec le même sourire.

- Ça fait un bail. Continua Komuro, sa main dans sa poche.

- J'ai faiiiiim ! Dîmes Katsue et moi d'une même voix.

- C'est tout ce que ça vous fait comme effet vous deux ???

Akira
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