Apprends moi [Anikeï]
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Apprends moi [Anikeï]
Ça faisait environ une semaine qu'Asuka et moi étions rentrés de Tokyo. Lorsque je l'avais emmenée à l'infirmerie, j'avais tenté d'échapper aux soins en cachant au mieux mes propres blessures mais ma blessure à l'estomac qui s'était rouverte m'avait fait perdre trop de sang et je m'étais évanoui avant même d'avoir atteint la porte et j'avais donc dû passer quelques jours cloué au lit.
Je n'avais pas eu l'occasion de revoir Asuka depuis notre retour. J'espère qu'elle arrive à se remettre de tout ce qui lui est arrivé à Tokyo. La pauvre devait être complètement perdue. J'avais tenté de passer la voir dans sa chambre mais quand j'y avais frappé, personne n'avait répondu et je n'avais rien entendu à l'intérieur. C'était au moins le signe qu'elle ne restait pas enfermée dans sa chambre à broyer du noir. Peut-être qu'elle s'en remet plus vite que je ne l'espérais (pas que je la croyais incapable de s'en remettre mais avec tout ce qu'elle avait vécu à Tokyo, n'importe qui de normal irait mal).
Malheureusement, je n'allais plus avoir l'occasion de vérifier comment elle allait avant sans doute un long moment. Maintenant que j'avais fait ce qu'Anikeï m'avait ordonné de faire, si tout se passe bien, il devrait m'apprendre à devenir comme lui et ça, ça prendrait forcément du temps. Et s'il y arrive et que je deviens vraiment comme lui, je ne m'intéresserais même plus à l'état d'Asuka (ça risque donc de prendre un très long moment avant que je n'ai l'occasion de m'inquiéter de l'évolution de son état).
Équipé de mes armes, je marchais en direction des grottes, n'ayant aucune envie d'y aller plus vite en volant cette fois. Plus j'avançais, plus je sentais un nœud à l'estomac au fur et à mesure que je me repassais la scène qui avait eu lieu dans l'arène la dernière fois que j'avais vu Anikeï.
~Quand ce sera fait, tu te rendras à l'entrée des grottes quand il fera nuit.~
J'étais donc en train de marcher à travers les plaines en direction des grottes, à peine éclairé par l'éclat de la lune, en partie voilée par quelques nuages. Je ne cessais de me demander comment ça allait bien pouvoir se passer. Comment il pourrait m'apprendre quelque chose qui prendrait des jours, des semaines voir des mois alors que chacune de nos rencontres n'avait pas duré plus de trois quarts d'heure et que je finissais dans un état agonisant. Et admettons qu'il arrive à se contrôler et à ne pas me couper un bras au moindre geste de travers, arriverait-il à me faire changer pour que je lui ressemble, ou du moins que je puisse ne plus avoir besoin de Tiago? Un tas d'autres questions dans ce genre défilaient dans ma tête tandis que l'entrée des grottes m'apparaissait enfin. Le cœur battant à toute allure, je m'arrêtai enfin et regardai autour de moi, guettant le moindre changement de température. J'avais l'impression d'attendre pour passer un examen ou un truc du genre, sauf que là c'était bien plus important et risqué qu'un examen. Je me demandais même si j'avais une chance d'en ressortir vivant (en un seul morceau, je n'y croyais plus trop maintenant).
*Tu peux encore repartir. Ça ne sert à rien de faire tout ça. Ce n'est pas ça qui me fera redevenir un Griffon comme les autres.*
*Tu pourras au moins redevenir plus Griffon qu'Animae.*
*Je ne te laisserai pas, même si tu changes au point que je finisse par te détester. D'ailleurs, si tu deviens comme lui, tout le monde te détestera et tu détesteras tout le monde.*
*Je t'y obligerai s'il le faut et l'avis des autres, je veux justement ne plus avoir à en tenir compte.*
*Même celui de cette fille dont tu es masochistement amoureux?*
*Surtout le sien.*
Depuis qu'on était rentré, je n'avais pas arrêté de penser à cette fille qui était sortie de je ne sais où pour rapidement repartir Dieu sait où. Elle était si belle, si gracieuse dans ses mouvements, si forte, si inaccessible et indéchiffrable au point qu'elle en dégageait quelque chose qui me donnait envie d'en savoir plus sur elle. En général, les filles qui veulent passer pour des filles mystérieuses, secrètes et tutti quanti me blasent tellement que j'estime leur faire une faveur en leur accordant un minimum d'intérêt (quant à chercher à percer leur fameux "mystère" ou "secret", ce n'est même pas la peine d'y penser. Pour moi, les filles qui sont comme ça, sont justement les moins digne d'intérêt contrairement à celles qui, comme Asuka par exemple, ne cherchent pas à faire de secrets et se confient facilement sans pour autant chercher à tout le temps raconter leur vie). Mais celle-là, je ne sais pas pourquoi mais c'était différent. Je ne savais absolument rien d'elle à part qu'elle était une Morphe de Métal probablement Valar. Je ne savais absolument rien d'elle à part ça, pas même si elle était de notre côté ou de celui du camp de grand frère Serizawa et contrairement aux filles qui essayent de se donner un genre, elle n'avait pas eu l'air de vouloir me faire creuser pour en savoir plus sur elle. Elle était si belle et si dangereuse à la fois, c'en était presque vicieux.
Si la femme parfaite existe, je l'avais croisée, la preuve : lorsqu'elle m'a embrassé, je n'ai même pas osé la toucher.
Et si elle m'avait accordé un minimum d'attention (et même fait l'honneur de l'embrasser), j'avais parallèlement l'impression qu'elle m'avait à peine remarqué cette nuit-là. Du coup, je n'avais aucune idée de l'impression qu'elle avait de moi, ni même si elle me connaissait avant cette fameuse nuit et encore moins si elle se souvenait de moi alors que s'il y avait bien une fille que je n'étais pas prêt d'oublier pour le restant de mes jours, c'était bien elle. Je ne savais même pas si je la reverrai un jour. En plus, plus je repensais à elle, plus je devenais persuadé que j'avais rêvé d'elle, l'avais imaginée. Une telle créature ne pouvait pas réellement exister, elle était trop... parfaite pour être réellement humaine. Mais qu'elle soit réelle ou non, ne pas pouvoir, ne serait-ce que deviner ce qu'elle avait pu éprouver me rendait fou. Du coup, s'il y avait bien une opinion dont je ne voulais plus m'intéresser, c'était bien la sienne justement parce que c'était celui qui m'intéressait le plus.
Je finis par fermer les yeux, lever la tête et pousser un long soupir. Pitié Anikeï. Apprends-moi à devenir comme toi (sans me tuer si possible).
Je n'avais pas eu l'occasion de revoir Asuka depuis notre retour. J'espère qu'elle arrive à se remettre de tout ce qui lui est arrivé à Tokyo. La pauvre devait être complètement perdue. J'avais tenté de passer la voir dans sa chambre mais quand j'y avais frappé, personne n'avait répondu et je n'avais rien entendu à l'intérieur. C'était au moins le signe qu'elle ne restait pas enfermée dans sa chambre à broyer du noir. Peut-être qu'elle s'en remet plus vite que je ne l'espérais (pas que je la croyais incapable de s'en remettre mais avec tout ce qu'elle avait vécu à Tokyo, n'importe qui de normal irait mal).
Malheureusement, je n'allais plus avoir l'occasion de vérifier comment elle allait avant sans doute un long moment. Maintenant que j'avais fait ce qu'Anikeï m'avait ordonné de faire, si tout se passe bien, il devrait m'apprendre à devenir comme lui et ça, ça prendrait forcément du temps. Et s'il y arrive et que je deviens vraiment comme lui, je ne m'intéresserais même plus à l'état d'Asuka (ça risque donc de prendre un très long moment avant que je n'ai l'occasion de m'inquiéter de l'évolution de son état).
Équipé de mes armes, je marchais en direction des grottes, n'ayant aucune envie d'y aller plus vite en volant cette fois. Plus j'avançais, plus je sentais un nœud à l'estomac au fur et à mesure que je me repassais la scène qui avait eu lieu dans l'arène la dernière fois que j'avais vu Anikeï.
~Quand ce sera fait, tu te rendras à l'entrée des grottes quand il fera nuit.~
J'étais donc en train de marcher à travers les plaines en direction des grottes, à peine éclairé par l'éclat de la lune, en partie voilée par quelques nuages. Je ne cessais de me demander comment ça allait bien pouvoir se passer. Comment il pourrait m'apprendre quelque chose qui prendrait des jours, des semaines voir des mois alors que chacune de nos rencontres n'avait pas duré plus de trois quarts d'heure et que je finissais dans un état agonisant. Et admettons qu'il arrive à se contrôler et à ne pas me couper un bras au moindre geste de travers, arriverait-il à me faire changer pour que je lui ressemble, ou du moins que je puisse ne plus avoir besoin de Tiago? Un tas d'autres questions dans ce genre défilaient dans ma tête tandis que l'entrée des grottes m'apparaissait enfin. Le cœur battant à toute allure, je m'arrêtai enfin et regardai autour de moi, guettant le moindre changement de température. J'avais l'impression d'attendre pour passer un examen ou un truc du genre, sauf que là c'était bien plus important et risqué qu'un examen. Je me demandais même si j'avais une chance d'en ressortir vivant (en un seul morceau, je n'y croyais plus trop maintenant).
*Tu peux encore repartir. Ça ne sert à rien de faire tout ça. Ce n'est pas ça qui me fera redevenir un Griffon comme les autres.*
*Tu pourras au moins redevenir plus Griffon qu'Animae.*
*Je ne te laisserai pas, même si tu changes au point que je finisse par te détester. D'ailleurs, si tu deviens comme lui, tout le monde te détestera et tu détesteras tout le monde.*
*Je t'y obligerai s'il le faut et l'avis des autres, je veux justement ne plus avoir à en tenir compte.*
*Même celui de cette fille dont tu es masochistement amoureux?*
*Surtout le sien.*
Depuis qu'on était rentré, je n'avais pas arrêté de penser à cette fille qui était sortie de je ne sais où pour rapidement repartir Dieu sait où. Elle était si belle, si gracieuse dans ses mouvements, si forte, si inaccessible et indéchiffrable au point qu'elle en dégageait quelque chose qui me donnait envie d'en savoir plus sur elle. En général, les filles qui veulent passer pour des filles mystérieuses, secrètes et tutti quanti me blasent tellement que j'estime leur faire une faveur en leur accordant un minimum d'intérêt (quant à chercher à percer leur fameux "mystère" ou "secret", ce n'est même pas la peine d'y penser. Pour moi, les filles qui sont comme ça, sont justement les moins digne d'intérêt contrairement à celles qui, comme Asuka par exemple, ne cherchent pas à faire de secrets et se confient facilement sans pour autant chercher à tout le temps raconter leur vie). Mais celle-là, je ne sais pas pourquoi mais c'était différent. Je ne savais absolument rien d'elle à part qu'elle était une Morphe de Métal probablement Valar. Je ne savais absolument rien d'elle à part ça, pas même si elle était de notre côté ou de celui du camp de grand frère Serizawa et contrairement aux filles qui essayent de se donner un genre, elle n'avait pas eu l'air de vouloir me faire creuser pour en savoir plus sur elle. Elle était si belle et si dangereuse à la fois, c'en était presque vicieux.
Si la femme parfaite existe, je l'avais croisée, la preuve : lorsqu'elle m'a embrassé, je n'ai même pas osé la toucher.
Et si elle m'avait accordé un minimum d'attention (et même fait l'honneur de l'embrasser), j'avais parallèlement l'impression qu'elle m'avait à peine remarqué cette nuit-là. Du coup, je n'avais aucune idée de l'impression qu'elle avait de moi, ni même si elle me connaissait avant cette fameuse nuit et encore moins si elle se souvenait de moi alors que s'il y avait bien une fille que je n'étais pas prêt d'oublier pour le restant de mes jours, c'était bien elle. Je ne savais même pas si je la reverrai un jour. En plus, plus je repensais à elle, plus je devenais persuadé que j'avais rêvé d'elle, l'avais imaginée. Une telle créature ne pouvait pas réellement exister, elle était trop... parfaite pour être réellement humaine. Mais qu'elle soit réelle ou non, ne pas pouvoir, ne serait-ce que deviner ce qu'elle avait pu éprouver me rendait fou. Du coup, s'il y avait bien une opinion dont je ne voulais plus m'intéresser, c'était bien la sienne justement parce que c'était celui qui m'intéressait le plus.
Je finis par fermer les yeux, lever la tête et pousser un long soupir. Pitié Anikeï. Apprends-moi à devenir comme toi (sans me tuer si possible).
Akira- Messages : 2698
Age : 34
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Pouvoirs: Morphe d'Eau
Animae: Tiago, un Griffon
Re: Apprends moi [Anikeï]
La température se mit brutalement à diminuer. L'herbe et la surface de la roche formant l'entrée des grottes furent recouvertes de glace. Mon corps se matérialisa ensuite devant ce pitoyable humain. S'il était venu ici et y avait attendu, ça signifiait qu'il avait finalement fait ce que je lui avais ordonné de faire et qu'il n'avait pas changé d'avis quant à ce qu'il voulait faire et devenir. Pathétique créature. Il ne pourra jamais tel qu'il le veut précisément parce qu'il le veut. Mais un humain est incapable de s'adapter immédiatement à l'idée qu'il ne peut pas avoir ce qu'il veut. Ces pathétiques créatures sont tellement persuadées de leur nécessité à ce monde pour croire qu'ils pourront avoir ce qu'ils n'auront jamais.
Serrant les poings et les crocs en me retenant de lui broyer le cou, je fixai ce misérable humain de mes yeux, ce soir gris acier, de plus en plus haineux en fonction du temps que je passais en son humaine de présence.
-Qu'est-ce que tu as ressenti à chacun des deux évènements? Finis-je par lui dire d'une voix sifflante.
Il avait intérêt à se dépêcher de répondre s'il voulait continuer à pouvoir parler. La simple vision de cette pathétique chose qui n'aurait jamais dû vivre au même titre que les autres membres de sa pathétique espèce suffisait à me rendre davantage fou de haine que je ne l'étais déjà et résister à l'envie de le tuer était un véritable supplice.
Serrant les poings et les crocs en me retenant de lui broyer le cou, je fixai ce misérable humain de mes yeux, ce soir gris acier, de plus en plus haineux en fonction du temps que je passais en son humaine de présence.
-Qu'est-ce que tu as ressenti à chacun des deux évènements? Finis-je par lui dire d'une voix sifflante.
Il avait intérêt à se dépêcher de répondre s'il voulait continuer à pouvoir parler. La simple vision de cette pathétique chose qui n'aurait jamais dû vivre au même titre que les autres membres de sa pathétique espèce suffisait à me rendre davantage fou de haine que je ne l'étais déjà et résister à l'envie de le tuer était un véritable supplice.
Re: Apprends moi [Anikeï]
Lorsque je sentis la température chuter soudainement, je sus qu'il étais arrivé en même temps que je ressentais de nouveau son aura glaciale et meurtrière. J'étais surpris qu'il ne m'attaque pas dès son arrivé comme il le faisait habituellement mais évitai de me réjouir trop vite (avec lui, je n'étais jamais sûr de ce qui allait pouvoir m'arriver).
Tandis qu'il gardait le silence, je tâchai d'en faire de même en évitant de trop trembler de froid et de peur. Je ne le regardais pas en face mais je devinais facilement le regard qu'il me lançait et rien qu'en le sentant près de moi, chaque parcelle de mon corps me criait de le fuir comme la peste. J'aurais voulu me reculer un peu pour m'éloigner un peu de lui (d'autant plus qu'il m'avait dit d'éviter de rester trop près de quelqu'un comme ça) mais mon corps était comme pétrifié et refusait de bouger, comme si au moindre mouvement de ma part il me tuerait sans que je ne puisse rien faire (le pire, c'est que ça ne devait pas être si éloigné de la vérité que ça).
Je n'arrive vraiment pas à comprendre comment j'arrive à raisonner parfois : quand je ne suis pas face à lui, je me dis que même si ce sera difficile etc. ça devrait être faisable que ce soit lui mon maître mais dès que je suis face à lui, je me dis tout le contraire : que je ne pourrai jamais y arriver. Je voudrais devenir comme lui mais dès que je le vois, je ne ressens plus que de la peur et mon incertitude de repartir en vie est tellement grande que les idées comme celle de devenir un jour comme lui ne me semblent même plus envisageables. Il dégageait tellement de haine, son aura était si puissante, écrasante, meurtrière et glaciale que j'avais l'impression d'être une Fourmi souhaitant devenir un Lion. C'était impossible. On n'était pas du tout du même monde et il n'avait pas besoin d'avoir l'aura d'un Heren Istarion pour le faire comprendre : il ne dégageait rien d'humain à par cette haine permanente. Je pourrai, au mieux, changer au point d'avoir quelques vagues ressemblances avec lui mais je ne pourrai jamais être exactement comme lui, personne ne le pouvait. Sauf peut-être... cet Heren Istarion qu'Asuka et moi avions failli croiser à Tokyo. L'aura qu'il dégageait ressemblait violemment à celle d'Anikeï, c'en avait été effrayant même si elle n'était pas exactement comme la sienne.
J'avalai ma salive en entendant la question qu'il me posa. Je baissai les yeux en me mordant la lèvre inférieure en repensant surtout au premier évènement : celui où j'avais dû tuer cette petite fille, contenant de moins en moins bien mes tremblements tandis que de la buée s'échappait de ma bouche.
"Pour la personne... innocente, je me suis senti vraiment mal. Coupable. J'ai eu l'impression d'être le pire monstre, le pire salaud qui existe." Commençai-je à répondre en serrant les poings tout en continuant d'éviter de le regarder.
"Et pour l'autre, je... je n'ai rien ressenti. Pour moi, il devait mourir et le tuer était devenu quelque chose à faire naturellement ou un quelque chose dans le même genre." Lui répondis-je en espérant que j'avais répondu ce qu'il voulait m'entendre dire et qu'il n'allait pas se jeter de nouveau sur moi.
Tandis qu'il gardait le silence, je tâchai d'en faire de même en évitant de trop trembler de froid et de peur. Je ne le regardais pas en face mais je devinais facilement le regard qu'il me lançait et rien qu'en le sentant près de moi, chaque parcelle de mon corps me criait de le fuir comme la peste. J'aurais voulu me reculer un peu pour m'éloigner un peu de lui (d'autant plus qu'il m'avait dit d'éviter de rester trop près de quelqu'un comme ça) mais mon corps était comme pétrifié et refusait de bouger, comme si au moindre mouvement de ma part il me tuerait sans que je ne puisse rien faire (le pire, c'est que ça ne devait pas être si éloigné de la vérité que ça).
Je n'arrive vraiment pas à comprendre comment j'arrive à raisonner parfois : quand je ne suis pas face à lui, je me dis que même si ce sera difficile etc. ça devrait être faisable que ce soit lui mon maître mais dès que je suis face à lui, je me dis tout le contraire : que je ne pourrai jamais y arriver. Je voudrais devenir comme lui mais dès que je le vois, je ne ressens plus que de la peur et mon incertitude de repartir en vie est tellement grande que les idées comme celle de devenir un jour comme lui ne me semblent même plus envisageables. Il dégageait tellement de haine, son aura était si puissante, écrasante, meurtrière et glaciale que j'avais l'impression d'être une Fourmi souhaitant devenir un Lion. C'était impossible. On n'était pas du tout du même monde et il n'avait pas besoin d'avoir l'aura d'un Heren Istarion pour le faire comprendre : il ne dégageait rien d'humain à par cette haine permanente. Je pourrai, au mieux, changer au point d'avoir quelques vagues ressemblances avec lui mais je ne pourrai jamais être exactement comme lui, personne ne le pouvait. Sauf peut-être... cet Heren Istarion qu'Asuka et moi avions failli croiser à Tokyo. L'aura qu'il dégageait ressemblait violemment à celle d'Anikeï, c'en avait été effrayant même si elle n'était pas exactement comme la sienne.
J'avalai ma salive en entendant la question qu'il me posa. Je baissai les yeux en me mordant la lèvre inférieure en repensant surtout au premier évènement : celui où j'avais dû tuer cette petite fille, contenant de moins en moins bien mes tremblements tandis que de la buée s'échappait de ma bouche.
"Pour la personne... innocente, je me suis senti vraiment mal. Coupable. J'ai eu l'impression d'être le pire monstre, le pire salaud qui existe." Commençai-je à répondre en serrant les poings tout en continuant d'éviter de le regarder.
"Et pour l'autre, je... je n'ai rien ressenti. Pour moi, il devait mourir et le tuer était devenu quelque chose à faire naturellement ou un quelque chose dans le même genre." Lui répondis-je en espérant que j'avais répondu ce qu'il voulait m'entendre dire et qu'il n'allait pas se jeter de nouveau sur moi.
Akira- Messages : 2698
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Re: Apprends moi [Anikeï]
Le voir et le sentir commencer à perdre son sang froid de peur ne fit que m'énerver d'avantage et quelques morceaux de glace se fissurèrent avant de se briser. Dire qu'il a la prétention de dire qu'il veut devenir comme moi. Ces pourritures d'humains croient qu'il leur suffit de dire qu'ils veulent devenir une certain type de personne pour pouvoir le devenir. Certains croient qu'il leur suffit d'imiter ce que font d'autres humains pour prétendre être comme eux sans comprendre qu'ils ne font qu'essayer de reproduire ce qu'ils perçoivent d'eux. Ils sont incapables de comprendre qu'ils deviennent un certain type d'humain par instinct et non parce qu'ils le veulent. Et ce pathétique humain ne se contente pas d'être comme les autres, il montre d'autant mieux qu'il ne pourra jamais devenir comme moi par lui même. Saleté d'humain.
J'écoutai sa réponse sans bouger ni détacher mon regard de son misérable corps humain. Lorsqu'il eut terminé, je restai un moment à le fixai, lutant contre mon envie de le tuer, le frapper, le dépecer et lancer ses membres contre les roches formant l'entrée des grottes mais pas nécessairement dans cet ordre. Je finis par me retourner et commençai à entrer dans lesdites grottes.
-Si tu me suis, tu ne sortiras de ces grottes que le jour où je le déciderai. Dis-je simplement avant d'être totalement recouvert par les ombres de la grotte sans un regard en arrière.
J'écoutai sa réponse sans bouger ni détacher mon regard de son misérable corps humain. Lorsqu'il eut terminé, je restai un moment à le fixai, lutant contre mon envie de le tuer, le frapper, le dépecer et lancer ses membres contre les roches formant l'entrée des grottes mais pas nécessairement dans cet ordre. Je finis par me retourner et commençai à entrer dans lesdites grottes.
-Si tu me suis, tu ne sortiras de ces grottes que le jour où je le déciderai. Dis-je simplement avant d'être totalement recouvert par les ombres de la grotte sans un regard en arrière.
Re: Apprends moi [Anikeï]
Je manquai de sursauter en entendant le son de la glace qui se brisait comme si elle avait explosé. Plus ça allait, plus j'avais l'impression d'être dans un film d'horreur, genre un mixe entre The Grudge et Saw où je devais à tout prix éviter une sorte d'esprit de me suivre et que dès qu'il me serait tombé dessus, j'allais autant souffrir que les victimes des pièges de Saw pour espérer rester en vie. Mais bizarrement, cette fois-là, Anikeï ne m'avait pas encore sauté dessus et dans un sens, c'en était que plus stressant.
Le silence qui s'installa après ma réponse me mit davantage mal à l'aise, ne sachant pas du tout ce qui allait m'arriver maintenant. Je me massai tout de même les bras à cause du froid glacial qu'Anikeï dégageait. Mais il finit par se retourner et commença à entrer dans les grottes. Je haussai les sourcils de surprise en entendant ce qu'il venait de dire. Alors il était vraiment d'accord pour essayer de me faire changer? Et c'était dans ces grottes que ça allait se passer? Non mais attends, il est sérieux là? Comment je vais faire pour survivre là-dedans sans rien à manger ni à boire (quoique pour l'eau, je peux toujours me débrouiller s'il ne m'amoche pas trop)? En plus, à tous les coups, il va aller dans un coin super refoulé où personne ne pourra nous trouver et sans lumière. Ça marche vraiment le coup de la traversée de la grotte obscure de Shaman King? J'avais trouvé ça exagéré que Yoh entre dans la grotte, il passe quelques jours à la traverser dans le noir et quand il en ressort, pouf, il est devenu super balèze!
Je finis par regarder derrière moi, comme si j'allais trouver un indice me disant ce que je devais faire avant de reporter mon attention sur l'entrée de la grotte où Anikeï avait déjà disparu. Je fermai les yeux et pris une longue inspiration avant de les rouvrir. Même si on n'est apparemment pas du même monde, qu'il est cruel, sans pitié, sadique et tout le tremblement, il doit savoir ce qu'il fait. S'il cherchait simplement à me tuer, il ne se serait pas gêné pour le faire et il n'aurait pas eu à se forcer pour y arriver. Je finis par m'avancer pour me lancer sur les traces d'Anikeï.
*A bientôt Tiago*
*Tu fais tout ça pour rien.*
*Peut-être mais ça vaut la peine que j'essaye.*
Je finis par pénétrer à mon tour dans les grottes. Les ombres de ces dernières ne mirent par longtemps à me recouvrir. Désormais aveugle, je poursuivis mon chemin en suivant la vague de froid laissée par Anikeï.
Le silence qui s'installa après ma réponse me mit davantage mal à l'aise, ne sachant pas du tout ce qui allait m'arriver maintenant. Je me massai tout de même les bras à cause du froid glacial qu'Anikeï dégageait. Mais il finit par se retourner et commença à entrer dans les grottes. Je haussai les sourcils de surprise en entendant ce qu'il venait de dire. Alors il était vraiment d'accord pour essayer de me faire changer? Et c'était dans ces grottes que ça allait se passer? Non mais attends, il est sérieux là? Comment je vais faire pour survivre là-dedans sans rien à manger ni à boire (quoique pour l'eau, je peux toujours me débrouiller s'il ne m'amoche pas trop)? En plus, à tous les coups, il va aller dans un coin super refoulé où personne ne pourra nous trouver et sans lumière. Ça marche vraiment le coup de la traversée de la grotte obscure de Shaman King? J'avais trouvé ça exagéré que Yoh entre dans la grotte, il passe quelques jours à la traverser dans le noir et quand il en ressort, pouf, il est devenu super balèze!
Je finis par regarder derrière moi, comme si j'allais trouver un indice me disant ce que je devais faire avant de reporter mon attention sur l'entrée de la grotte où Anikeï avait déjà disparu. Je fermai les yeux et pris une longue inspiration avant de les rouvrir. Même si on n'est apparemment pas du même monde, qu'il est cruel, sans pitié, sadique et tout le tremblement, il doit savoir ce qu'il fait. S'il cherchait simplement à me tuer, il ne se serait pas gêné pour le faire et il n'aurait pas eu à se forcer pour y arriver. Je finis par m'avancer pour me lancer sur les traces d'Anikeï.
*A bientôt Tiago*
*Tu fais tout ça pour rien.*
*Peut-être mais ça vaut la peine que j'essaye.*
Je finis par pénétrer à mon tour dans les grottes. Les ombres de ces dernières ne mirent par longtemps à me recouvrir. Désormais aveugle, je poursuivis mon chemin en suivant la vague de froid laissée par Anikeï.
Akira- Messages : 2698
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Animae: Tiago, un Griffon
Re: Apprends moi [Anikeï]
Un mois.
Ça fait un mois qu'Akira est entré dans ces tanières que les humains appellent "grottes" avec ce maudit Anikeï, cet humain qu'il n'aurait jamais dû rencontrer. Il est aussi signifiant qu'une Souris lorsque je chasse un Cerf. Mais pourtant, je sais qu'il est très dangereux pour Akira. Il n'aurait jamais dû le rencontrer et finalement, ça faisait un mois qu'il était avec lui dans ces tanières.
Je ne savais pas ce qu'il s'y passait, Akira m'avait fermé son esprit dès qu'il était entré et qu'il s'était retrouvé dans le noir. Je n'arrivais qu'à percevoir que quelques vagues images de ce qu'il vivait sinon je ressentais surtout ses sentiments les plus forts, et depuis qu'il s'était enfermé dans ces tanières comme un Ours qui va hiberner, il ne cessait d'éprouver de la peur proche d'une terreur panique, il était totalement perdu, désorienté, il souffrait, ce qui ne m'étonnait pas étant donné la bête qu'il avait décidé d'accompagner et il était très fatigué, épuisé mais sa peur était trop grande et l'obligeait à se forcer à ignorer cette fatigue.
Ça faisait un mois que je restais près de l'entrée de ces tanières, la guettant comme un Loup guettant le terrier d'un Lapin et ne m'éloignant que pour aller chasser ou boire. J'ai plusieurs fois tenté de rentrer à l'intérieur. Chaque fois que je le sentais vraiment en danger ou que j'arrivais à percevoir des pensées ou des paroles d'Akira comme "pitié", "je n'y arriverai pas", "à l'aide". Mais Akira le sentait et me l'interdisait à chaque fois. Même si j'étais tenté de ne pas l'écouter et le tirer de là de force, je le laissais faire car, même si c'était une nouvelle de ses bêtises, je savais que c'était quelque chose qui lui tenait vraiment à cœur et qu'il prenait très au sérieux. Je me demande si tous les Humains sont aussi idiots que lui. Ce sont vraiment des créatures étranges, en plus leur odeur est bizarre, je me demande s'ils ont un goût commun.
Quoiqu'il en soit, je resterai devant l'entrée de ces tanières jusqu'à ce qu'Akira en sorte et n'hésiterai pas à y entrer pour tuer ce Lézard d'Anikeï si je sens que ça finit par trop mal tourner. J'attendrai encore des jours et même des mois s'il le faut.
Ça fait un mois qu'Akira est entré dans ces tanières que les humains appellent "grottes" avec ce maudit Anikeï, cet humain qu'il n'aurait jamais dû rencontrer. Il est aussi signifiant qu'une Souris lorsque je chasse un Cerf. Mais pourtant, je sais qu'il est très dangereux pour Akira. Il n'aurait jamais dû le rencontrer et finalement, ça faisait un mois qu'il était avec lui dans ces tanières.
Je ne savais pas ce qu'il s'y passait, Akira m'avait fermé son esprit dès qu'il était entré et qu'il s'était retrouvé dans le noir. Je n'arrivais qu'à percevoir que quelques vagues images de ce qu'il vivait sinon je ressentais surtout ses sentiments les plus forts, et depuis qu'il s'était enfermé dans ces tanières comme un Ours qui va hiberner, il ne cessait d'éprouver de la peur proche d'une terreur panique, il était totalement perdu, désorienté, il souffrait, ce qui ne m'étonnait pas étant donné la bête qu'il avait décidé d'accompagner et il était très fatigué, épuisé mais sa peur était trop grande et l'obligeait à se forcer à ignorer cette fatigue.
Ça faisait un mois que je restais près de l'entrée de ces tanières, la guettant comme un Loup guettant le terrier d'un Lapin et ne m'éloignant que pour aller chasser ou boire. J'ai plusieurs fois tenté de rentrer à l'intérieur. Chaque fois que je le sentais vraiment en danger ou que j'arrivais à percevoir des pensées ou des paroles d'Akira comme "pitié", "je n'y arriverai pas", "à l'aide". Mais Akira le sentait et me l'interdisait à chaque fois. Même si j'étais tenté de ne pas l'écouter et le tirer de là de force, je le laissais faire car, même si c'était une nouvelle de ses bêtises, je savais que c'était quelque chose qui lui tenait vraiment à cœur et qu'il prenait très au sérieux. Je me demande si tous les Humains sont aussi idiots que lui. Ce sont vraiment des créatures étranges, en plus leur odeur est bizarre, je me demande s'ils ont un goût commun.
Quoiqu'il en soit, je resterai devant l'entrée de ces tanières jusqu'à ce qu'Akira en sorte et n'hésiterai pas à y entrer pour tuer ce Lézard d'Anikeï si je sens que ça finit par trop mal tourner. J'attendrai encore des jours et même des mois s'il le faut.
Akira- Messages : 2698
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Re: Apprends moi [Anikeï]
Deux mois.
Voilà maintenant deux mois qu'Akira a suivi Anikeï dans ces tanières. Deux mois que je surveille l'entrée en repoussant les humains qui passent dans les environs et qui n'avaient jamais vu de Griffon avant moi. Chaque jour, j'espère que ce sera celui où il pourra enfin sortir de là. Chaque jour, l'envie de rentrer à l'intérieur et le tirer des pattes de cet Animal avant qu'il ne soit trop tard devient de plus en pus forte. Mais je me contiens, tant bien que mal, et ne m'en montre que plus agressif envers les humains qui passent trop près de l'endroit où je suis.
Ça fait maintenant deux mois qu'Akira est prisonnier de ces tanières. Même si c'est toujours vague étant donné qu'il essaye de me bloquer ses pensées mais qu'il n'y arrive toujours pas comme il le voudrait, j'arrive toujours à percevoir certaines parties de ce qu'il vit et ressent et ça ne me donne que plus envie de rentrer à l'intérieur et l'en faire sortir par le plumage des fesses. Il éprouve toujours cette frayeur incessante, comme s'il manquait de mourir chaque instant passé à l'intérieur. Il continue de souffrir, autant physiquement que moralement, comme s'il était poussé au bout de ses forces et mis au supplice et je le sens évidemment toujours aussi épuisé.
Par contre, je ne le sentais plus aussi perdu et désorienté que lors des premiers temps, comme s'il avait fini par trouver certains repères qui l'aidaient à mieux s'adapter, même si certaines de ses pensées comme "même comme ça je n'y arriverai pas" semblent montrer que ça ne l'aide pas autant qu'il le voudrait. Il a également des pensées et des sensations qui me font croire qu'il se sent de plus en plus faible mais en même temps de plus en plus fort et qu'il voudrait à la fois ressortir par n'importe quel moyen pendant qu'il vit encore tout en voulant rester à l'intérieur (mais ça, ça doit être son côté masochiste qui s'exprime même si je pense que sa bêtise naturelle y est pour quelque chose aussi).
J'espère qu'il continuera à tenir le choc comme il semble le faire et qu'Anikeï le fera sortir bientôt.
Voilà maintenant deux mois qu'Akira a suivi Anikeï dans ces tanières. Deux mois que je surveille l'entrée en repoussant les humains qui passent dans les environs et qui n'avaient jamais vu de Griffon avant moi. Chaque jour, j'espère que ce sera celui où il pourra enfin sortir de là. Chaque jour, l'envie de rentrer à l'intérieur et le tirer des pattes de cet Animal avant qu'il ne soit trop tard devient de plus en pus forte. Mais je me contiens, tant bien que mal, et ne m'en montre que plus agressif envers les humains qui passent trop près de l'endroit où je suis.
Ça fait maintenant deux mois qu'Akira est prisonnier de ces tanières. Même si c'est toujours vague étant donné qu'il essaye de me bloquer ses pensées mais qu'il n'y arrive toujours pas comme il le voudrait, j'arrive toujours à percevoir certaines parties de ce qu'il vit et ressent et ça ne me donne que plus envie de rentrer à l'intérieur et l'en faire sortir par le plumage des fesses. Il éprouve toujours cette frayeur incessante, comme s'il manquait de mourir chaque instant passé à l'intérieur. Il continue de souffrir, autant physiquement que moralement, comme s'il était poussé au bout de ses forces et mis au supplice et je le sens évidemment toujours aussi épuisé.
Par contre, je ne le sentais plus aussi perdu et désorienté que lors des premiers temps, comme s'il avait fini par trouver certains repères qui l'aidaient à mieux s'adapter, même si certaines de ses pensées comme "même comme ça je n'y arriverai pas" semblent montrer que ça ne l'aide pas autant qu'il le voudrait. Il a également des pensées et des sensations qui me font croire qu'il se sent de plus en plus faible mais en même temps de plus en plus fort et qu'il voudrait à la fois ressortir par n'importe quel moyen pendant qu'il vit encore tout en voulant rester à l'intérieur (mais ça, ça doit être son côté masochiste qui s'exprime même si je pense que sa bêtise naturelle y est pour quelque chose aussi).
J'espère qu'il continuera à tenir le choc comme il semble le faire et qu'Anikeï le fera sortir bientôt.
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Re: Apprends moi [Anikeï]
Trois mois.
Voilà trois mois que je guette l'entrée de ces tanières le moment où Akira en sortira comme si je guettais la sortie d'une de mes proies. Ça fait maintenant trois mois qu'Akira est entré là-dedans sans en être sorti une seule fois. Ce qui me surprend, c'est qu'après tout ce temps passé avec cet Anikeï, il soit toujours en vie. Mais s'il reste en vie en sa compagnie, je sens qu'il est en train de changer petit à petit. Chaque nouveau jour passé dans ces tanières le change un peu plus que la veille. Ils se font faiblement mais sûrement.
Je ressens toujours sa souffrance, sa fatigue, son épuisement. Lorsqu'il est trop prêt d'Anikeï, il est toujours aussi terrifié mais la peur permanente qu'il ressentait depuis le jour où il était entré commençait à changer. Je la sentais devenir comme une sorte de crainte permanente et quand j'essaye de voir à quoi il pense, ce que je ressens le plus chez lui est cette crainte qui éveille petit à petit son instinct de survie. Je ne sais pas si c'est une conclusion des sensations que j'arrive à capter chez Akira ou si ce sont certaines de ses pensées inconscientes mais je ou il pense que c'est justement cet instinct de survie qui lui permet d'être encore en vie.
Akira est vraiment en train de changer et je n'aime pas ça du tout. J'espère que tout ça sera bientôt fini.
Voilà trois mois que je guette l'entrée de ces tanières le moment où Akira en sortira comme si je guettais la sortie d'une de mes proies. Ça fait maintenant trois mois qu'Akira est entré là-dedans sans en être sorti une seule fois. Ce qui me surprend, c'est qu'après tout ce temps passé avec cet Anikeï, il soit toujours en vie. Mais s'il reste en vie en sa compagnie, je sens qu'il est en train de changer petit à petit. Chaque nouveau jour passé dans ces tanières le change un peu plus que la veille. Ils se font faiblement mais sûrement.
Je ressens toujours sa souffrance, sa fatigue, son épuisement. Lorsqu'il est trop prêt d'Anikeï, il est toujours aussi terrifié mais la peur permanente qu'il ressentait depuis le jour où il était entré commençait à changer. Je la sentais devenir comme une sorte de crainte permanente et quand j'essaye de voir à quoi il pense, ce que je ressens le plus chez lui est cette crainte qui éveille petit à petit son instinct de survie. Je ne sais pas si c'est une conclusion des sensations que j'arrive à capter chez Akira ou si ce sont certaines de ses pensées inconscientes mais je ou il pense que c'est justement cet instinct de survie qui lui permet d'être encore en vie.
Akira est vraiment en train de changer et je n'aime pas ça du tout. J'espère que tout ça sera bientôt fini.
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Re: Apprends moi [Anikeï]
Quatre mois.
Ça fait maintenant quatre mois qu'Akira est à l'intérieur de ces tanières. Ça fait quatre mois mais j'ai l'impression que ça fait à la fois bien plus longtemps et moins longtemps que ça que je ne l'ai plus revu. Si je suis rassuré que malgré tout ce temps, il soit encore en vie, je n'en suis que plus inquiet. Le restera-t-il? Combien de temps? Continuera-t-il de changer comme il a l'air de le faire? Jusqu'à quel point? Deviendra-t-il vraiment comme Anikeï? Si oui, est-ce qu'il aura une chance de redevenir comme avant (quoiqu'un peu moins idiot, ça ne lui ferait peut-être pas de mal)?
Depuis quelques jours, si j'arrive toujours à sentir son esprit lié au mien, je n'arrive plus à capter la moindre de ses pensées ni aucune émotion. Avant que ça n'arrive, ce que je percevais chez lui était toujours cette incessante fatigue et cette douleur omniprésente. Mais déjà à ce moment-là, j'avais du mal à capter ses pensées, comme s'il y avait quelque chose qui brouillait la "réception" et le seul sentiment que je captais chez Akira était... comme une sorte de "découverte" qui semblait lui donner un peu plus d'assurance.
Mais depuis, je ne capte plus rien chez lui à par sa "présence" en moi. S'il arrive à rester en vie avec Anikeï et qu'il arrive à me bloquer l'accès à ses pensées, a ne peut qu'être bon signe pour lui. Il doit certainement progresser et au moins être moins distrait mais je n'en suis que plus inquiet. Pourvu qu'Anikeï décide que ce soit bientôt terminé.
Ça fait maintenant quatre mois qu'Akira est à l'intérieur de ces tanières. Ça fait quatre mois mais j'ai l'impression que ça fait à la fois bien plus longtemps et moins longtemps que ça que je ne l'ai plus revu. Si je suis rassuré que malgré tout ce temps, il soit encore en vie, je n'en suis que plus inquiet. Le restera-t-il? Combien de temps? Continuera-t-il de changer comme il a l'air de le faire? Jusqu'à quel point? Deviendra-t-il vraiment comme Anikeï? Si oui, est-ce qu'il aura une chance de redevenir comme avant (quoiqu'un peu moins idiot, ça ne lui ferait peut-être pas de mal)?
Depuis quelques jours, si j'arrive toujours à sentir son esprit lié au mien, je n'arrive plus à capter la moindre de ses pensées ni aucune émotion. Avant que ça n'arrive, ce que je percevais chez lui était toujours cette incessante fatigue et cette douleur omniprésente. Mais déjà à ce moment-là, j'avais du mal à capter ses pensées, comme s'il y avait quelque chose qui brouillait la "réception" et le seul sentiment que je captais chez Akira était... comme une sorte de "découverte" qui semblait lui donner un peu plus d'assurance.
Mais depuis, je ne capte plus rien chez lui à par sa "présence" en moi. S'il arrive à rester en vie avec Anikeï et qu'il arrive à me bloquer l'accès à ses pensées, a ne peut qu'être bon signe pour lui. Il doit certainement progresser et au moins être moins distrait mais je n'en suis que plus inquiet. Pourvu qu'Anikeï décide que ce soit bientôt terminé.
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Re: Apprends moi [Anikeï]
Cinq mois.
Voilà maintenant cinq mois que j'attends qu'Akira sorte enfin de ces tanières et ça fait plus d'un mois que je n'arrive plus à percevoir ce qu'il peut penser ou ressentir. Je sais simplement qu'il est encore en vie mais je ne sais pas du tout dans quelles conditions. Plus les jours passent et plus j'ai la certitude que je le reconnaîtrai à peine s'il vient à sortir de là vivant. Depuis quelques jours, j'ai remarqué que lorsque je m'éloignais pour aller boire au bord du lac, mon reflet avait un peu changé : mon œil gauche était toujours noir mais le droit était devenu orange. Je ne sais pas ce que cette couleur veut dire : personne ne l'a vu avec les yeux oranges mais je n'aime pas l'idée pour autant.
Lorsque le soleil commença à se lever ce matin, ce ne fut pas les rayons de ce dernier qui me réveillèrent, ni même la température du froid matinale de plus en plus insistant au fur et à mesure que les jours s'écoulaient et raccourcissaient. Ce fut un cri. Un cri qui me parut à la fois tout proche et très éloigné. C'était un cri de panique. Je me redressai aussitôt, regardant tout autour de moi sans percevoir aucune présence humaine dans les environs. Puis, je perçus un nouveau cri tout aussi proche et tout aussi éloigné et je compris que ce n'était pas moi qui "entendais" ces cris, c'était Akira. Et vu la résonance des cris, il ne se trouvait pas dans ces tanières, le son ne se répétait pas plusieurs fois (je crois que les humains appellent ça "les crocs" ou "l'échro" ou "écho" enfin quelque chose qui me fait penser à crocs) et était trop contenu pour qu'il soit à l'extérieur. Il était donc dans une tanière humaine.
Je me tournai alors vers la grande tanière où tous les humains des environs vivaient. J'étais sûr qu'il était là-bas. Déployant mes ailes, je m'envolai aussitôt dans cette direction en me demandant quand il avait bien pu sortir de là sans que je ne le remarque. Non seulement je ne l'ai pas vu sortir mais même s'il l'avait fait pendant que je m'étais absenté, je n'avais flairé aucune trace de son passage. Mais ce n'est pas le plus important pour le moment : si j'arrive à "entendre" ce qui l'entoure, c'est qu'il n'est plus capable de me bloquer ses pensées et donc, qu'il n'est pas dans un bon état.
Arrivé devant l'entrée de la tanière des humains, je me posai au sol avant de passer par le mur pivotant qui formait l'entrée (une porte il me semble) et m'arrêtai net. Il était là, inconscient et suspendu au plafond à l'envers par une chaîne qui avait traversé son pied avant d'être attachée autour de ce dernier. Ses cheveux, bien plus longs, pendaient dans le vide. Son visage était recouvert d'entailles qui semblaient toutes récentes : son sang coulait encore sur son visage avant de s'égoutter au sol et ses lèvres étaient recouvertes de glace. Ses bras étaient recouverts de cicatrices, de coupures récentes et de brûlures. L'un d'eux avait une espèce de bosse indiquant qu'il était cassé et que seule sa peau empêchait l'os brisé d'en sortir et l'autre se terminait par une main amputée de tous ses doigts et dont les plaies semblaient avoir été refermées par des brûlures, comme si on les avait posées sur une plaque brûlante. Il était torse nu et on pouvait percevoir de nombreuses cicatrices, brûlures et plaies récentes, ces dernières étant les plus graves : l'une de ses épaules saignait comme si une lame s'y était plantée pour en ressortir de l'autre côté avant d'être retirée, une longue plaie parcourait la longueur de son dos, de ses omoplates jusqu'au niveau des reins et quelques aiguilles de glaces étaient plantées sur son corps et j'étais prêt à jurer sur mon bec qu'il avait des côtes cassées. Son pantalon était déchiré par endroits et laissait apercevoir certaines plaies le long de ses jambes qui devaient certainement avoir subi quelques casses également et un clou étant planté dans son pied non enchaîné.
Je n'aurais pas été lié à lui, j'aurais cru qu'il était mort mais si on ne fait rien rapidement, c'est ce qui va se passer. Déployant mes ailes, je m'envolai par dessus les humains qui commençaient à se rassembler dans le hall pour voir ce qui se passait et montai rapidement au-dessus des escaliers en espérant vite arriver au dernier niveau pour trouver Azylis ou Ambre (chercher Mana aurait été plus court mais comme ils ne se parlent plus, je n'étais pas certain qu'elle veuille le soigner et Alice risquait de l'achever plus qu'autre chose). Heureusement pour moi, je trouvai Azylis au niveau des Istari. Ne cherchant pas à savoir ce qu'elle faisait ici, si c'était parce qu'elle avait senti l'état d'Akira ou pour autre chose, j'enroulai mes pattes autour de sa taille et m'envolai avec elle en redescendant les escaliers. Une fois de retour au hall d'entrée, j'atterris brutalement au milieu des gens, encore plus nombreux que lorsque j'étais parti, manquant d'en écraser certain et en dégageant d'autre en leur fouettant le visage d'un coup de queue. Je lâchai enfin Azylis et levai les yeux vers Akira en secouant vivement la tête à cause de quelques gouttes de sang qui venaient de me tomber sur le bec.
Voilà maintenant cinq mois que j'attends qu'Akira sorte enfin de ces tanières et ça fait plus d'un mois que je n'arrive plus à percevoir ce qu'il peut penser ou ressentir. Je sais simplement qu'il est encore en vie mais je ne sais pas du tout dans quelles conditions. Plus les jours passent et plus j'ai la certitude que je le reconnaîtrai à peine s'il vient à sortir de là vivant. Depuis quelques jours, j'ai remarqué que lorsque je m'éloignais pour aller boire au bord du lac, mon reflet avait un peu changé : mon œil gauche était toujours noir mais le droit était devenu orange. Je ne sais pas ce que cette couleur veut dire : personne ne l'a vu avec les yeux oranges mais je n'aime pas l'idée pour autant.
Lorsque le soleil commença à se lever ce matin, ce ne fut pas les rayons de ce dernier qui me réveillèrent, ni même la température du froid matinale de plus en plus insistant au fur et à mesure que les jours s'écoulaient et raccourcissaient. Ce fut un cri. Un cri qui me parut à la fois tout proche et très éloigné. C'était un cri de panique. Je me redressai aussitôt, regardant tout autour de moi sans percevoir aucune présence humaine dans les environs. Puis, je perçus un nouveau cri tout aussi proche et tout aussi éloigné et je compris que ce n'était pas moi qui "entendais" ces cris, c'était Akira. Et vu la résonance des cris, il ne se trouvait pas dans ces tanières, le son ne se répétait pas plusieurs fois (je crois que les humains appellent ça "les crocs" ou "l'échro" ou "écho" enfin quelque chose qui me fait penser à crocs) et était trop contenu pour qu'il soit à l'extérieur. Il était donc dans une tanière humaine.
Je me tournai alors vers la grande tanière où tous les humains des environs vivaient. J'étais sûr qu'il était là-bas. Déployant mes ailes, je m'envolai aussitôt dans cette direction en me demandant quand il avait bien pu sortir de là sans que je ne le remarque. Non seulement je ne l'ai pas vu sortir mais même s'il l'avait fait pendant que je m'étais absenté, je n'avais flairé aucune trace de son passage. Mais ce n'est pas le plus important pour le moment : si j'arrive à "entendre" ce qui l'entoure, c'est qu'il n'est plus capable de me bloquer ses pensées et donc, qu'il n'est pas dans un bon état.
Arrivé devant l'entrée de la tanière des humains, je me posai au sol avant de passer par le mur pivotant qui formait l'entrée (une porte il me semble) et m'arrêtai net. Il était là, inconscient et suspendu au plafond à l'envers par une chaîne qui avait traversé son pied avant d'être attachée autour de ce dernier. Ses cheveux, bien plus longs, pendaient dans le vide. Son visage était recouvert d'entailles qui semblaient toutes récentes : son sang coulait encore sur son visage avant de s'égoutter au sol et ses lèvres étaient recouvertes de glace. Ses bras étaient recouverts de cicatrices, de coupures récentes et de brûlures. L'un d'eux avait une espèce de bosse indiquant qu'il était cassé et que seule sa peau empêchait l'os brisé d'en sortir et l'autre se terminait par une main amputée de tous ses doigts et dont les plaies semblaient avoir été refermées par des brûlures, comme si on les avait posées sur une plaque brûlante. Il était torse nu et on pouvait percevoir de nombreuses cicatrices, brûlures et plaies récentes, ces dernières étant les plus graves : l'une de ses épaules saignait comme si une lame s'y était plantée pour en ressortir de l'autre côté avant d'être retirée, une longue plaie parcourait la longueur de son dos, de ses omoplates jusqu'au niveau des reins et quelques aiguilles de glaces étaient plantées sur son corps et j'étais prêt à jurer sur mon bec qu'il avait des côtes cassées. Son pantalon était déchiré par endroits et laissait apercevoir certaines plaies le long de ses jambes qui devaient certainement avoir subi quelques casses également et un clou étant planté dans son pied non enchaîné.
Je n'aurais pas été lié à lui, j'aurais cru qu'il était mort mais si on ne fait rien rapidement, c'est ce qui va se passer. Déployant mes ailes, je m'envolai par dessus les humains qui commençaient à se rassembler dans le hall pour voir ce qui se passait et montai rapidement au-dessus des escaliers en espérant vite arriver au dernier niveau pour trouver Azylis ou Ambre (chercher Mana aurait été plus court mais comme ils ne se parlent plus, je n'étais pas certain qu'elle veuille le soigner et Alice risquait de l'achever plus qu'autre chose). Heureusement pour moi, je trouvai Azylis au niveau des Istari. Ne cherchant pas à savoir ce qu'elle faisait ici, si c'était parce qu'elle avait senti l'état d'Akira ou pour autre chose, j'enroulai mes pattes autour de sa taille et m'envolai avec elle en redescendant les escaliers. Une fois de retour au hall d'entrée, j'atterris brutalement au milieu des gens, encore plus nombreux que lorsque j'étais parti, manquant d'en écraser certain et en dégageant d'autre en leur fouettant le visage d'un coup de queue. Je lâchai enfin Azylis et levai les yeux vers Akira en secouant vivement la tête à cause de quelques gouttes de sang qui venaient de me tomber sur le bec.
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Re: Apprends moi [Anikeï]
Sans lâcher mon livre, je posai distraitement ma main sur mon ventre en grimaçant légèrement. Ca faisait un moment que je ressentais une drôle de sensation, difficilement descriptible. Ce n’était pas une douleur, ni des nausées... plutôt une sorte de malaise. C’était gênant et franchement agaçant ! Je lâchai un soupir las, et me mis sur le dos en espérant que ça passe. Aucun changement. Pire : j’avais l’impression que cette sensation étrange s’était légèrement intensifiée. Lâchant un second soupir, je refermai définitivement mon livre et me redressai en le laissant trainer sur la couette. Je ne parvenais plus à rester immobile, il fallait que je bouge. Non, que je sorte. Mon instinct me poussait à sortir de ma chambre, et mon maitre m’avait toujours conseillé de le suivre. Une fois dans le couloir, je marchai droit devant moi, laissant mes pas me guider, ne supportant plus de rester ni immobile ni enfermée. Je tentai tout de même de résister à cette impulsion qui me pressait vers l’avant, m’enjoignant même à accélérer le pas, et émis un grognement intérieur : je détestai ne pas comprendre une situation.
J’arrivai à l’étage des Istaris d’un pas vif, tous mes sens en alerte : quelque chose n’allait, mais alors vraiment pas du tout. Mon malaise s’amplifiait au fur et à mesure que j’avançai, ce qui m’inquiétait encore davantage. Je me mis à soudain courir, identifiant enfin l’origine de mes alertes : mon don de guérison réagissait à quelque chose de très mauvais. Ou plutôt quelqu’un ou quelque chose en très mauvais ét... Une forme surgit soudain des escaliers, me faisant piler en catastrophe. A peine eus-je deviné la nature de la créature que celle-ci enserra fermement ses pattes autour de ma taille pour m’embarquer je ne sais où... JE VAIS MOURIR ! S’il me lâche je vais me fracasser le crâne par terre !!! (C’est d’ailleurs entre autre la vision de ma cervelle se rependant sur les marches qui m’avait poussé à ne SURTOUT PAS me débattre, me contentant d’empoigner les pattes écailleuses du griffon avec fermeté (et crispation... mais ça c’est un détail))
- Ne me lâche surtout pas... Marmonnais-je, les dents serrées, le regard fixé sur les marches qui s’enchainaient à une vitesse stupéfiante sous mes pieds.
Mais l’intervention de Tiago (si c’était bien lui, même s’il n’y a pas 36 000 griffons au Val’) était bien loin de me rassurer, bien au contraire : il y avait donc de grandes chances que les alertes que je ressentais de plus en plus fort concernaient Akira. Je ne l’avais pas revu depuis des mois... Que faisait-il ? Où avait-il disparu ?
Nous arrivâmes dans le Hall et ma prise sur sa patte se resserra davantage : le son de cris paniqués parvenaient à mes oreilles. Nom de Dieu mais qu’est-ce qui se passe encore ?! Nous déboulâmes au beau milieu d’un troupeau d’élèves horrifiés, qui n’eurent pas tous le temps de dégager lorsque Tiago fit sont atterrissage (faites qu’il n’en écrase aucun au passage...). J’accueillis la sensation du sol bien dur sous mes pieds avec un frisson de soulagement, bien que dans un premier temps mes jambes flageolantes me firent faux bond (sans mauvais jeu de mot) et je dus me rattraper discrètement à Tiago. C’est la dernière fois que je me laisse kidnapper par un griffon ! Une fois mon équilibre bien retrouvé, je me concentrai enfin sur ce qui m’entourait : j’entendais des chuchotements effrayés, des gémissements apeurés, des sanglots et même quelqu’un qui rendait son déjeuner. Tous avaient le nez en l’air, à regarder quelque chose qui se trouvait au-dessus de moi. Je levai à mon tour les yeux... Et portai vivement mes mains à mes lèvres.
- Akira !
Il était dans un état pire qu’il ne l’avait jamais été depuis que je le connaissais. Des gouttes de sang s’écrasaient au milieu d’une large flaque d’eau rougeâtre à un rythme régulier et son corps tuméfié, brisé faisait peine à voir. On aurait dit un pantin désarticulé, laissé dans une position grotesque et humiliante. La quantité impressionnante de blessures me donnait le tournis.
- Silence... SILENCE ! M’écriais-je, ma voix recouvrant le brouhaha qui régnait. Merci la résonnance du hall.
Il fallait faire vite. Je sentais toujours la petite flamme de vie d’Akira, mais elle vacillait, prête à s’éteindre à tout instant.
*Fenrir, viens vite... S’il te plait !*
Je n’eus aucune réponses, mais sentais qu’il filait pour me rejoindre.
- Je veux qu’un élève maitrisant le métal reste avec moi, les autres sortez ! Tout de suite !
- Il est mort ?
Je me tournai vers l’origine de la petite voix pour me trouver face à une gamine d’à peine 13 ans, le visage en larme. Va falloir mettre en place une espèce de cellule de crise, je le sens... Je me mordis la lèvre inférieure avant de tapoter maladroitement le sommet de sa tête et lui dire d’une voix rassurante :
- Non, il va s’en sortir ne t’en fait pas. Maintenant file avec les autres.
- IL ME SEMBLE QU’ON VOUS A DIT DE FOUTRE LE CAMPS BANDE DE LARVES ! DÉGAGEZ !
- Dites aux autres élèves que le hall est fermé à tous pour une durée indéterminée !
Je laissai Alis et Ylis le soin de faire évacuer l’immense hall, et levai la tête vers Azy.
- La chaine a traversé la chaire et brisé deux os, me répondit-elle, accrochée à la chaine juste à hauteur du pied d’Akira. Il a les muscles et les ligaments du pied déchiquetés, et la chaine commence à s’incruster dans la chaire de sa cheville à cause du poids.
Je jurai à mi-voix, le regard brûlant de colère. Ça ne pouvait qu’être son « œuvre ». Anikeï... Sale fils de...
- Excusez-moi...
- Quoi ? Aboyais-je, me retournant d’un bloc pour faire face à un jeune garçon à l’apparence frêle, qui recula vivement suite à mon interjection.
- JesuisIstarietjemaitriselemétal, me répondit-il d’une traite, les yeux baissés vers le sol, jepensepouvoirvousaider.
Je le jaugeai rapidement avant de pointer du doigt la chaine qui retenait Akira.
- Fais-le descendre, son Animae le rattrapera au vol. Ensuite tu extrairas les
maillons de son pied, compris ?
- Je... Je vais essayer...
- Non tu n’essayes pas : tu fais.
Il avala sa salive avec difficulté et fini par hocher la tête, le visage levé
vers Akira.
- Tiago ?
Celui-ci prit son envol pour se mettre à la bonne hauteur, et émit un bref cri que j’assimilai à un « prêt ».
... J’ai rêvé ou j’ai vu un éclat orangé au niveau de son oeil droit ? C’est pas le moment pour ce genre de détails.
- Vas-y ! Ordonnais-je au garçon, au moment où Azy réapparaissait à nos côté et que mes deux autres doubles revenaient avec des couvertures et le matériel que j’avais demandé.
Je vis clairement un des chaînon céder sous une force invisible, et reteins ma respiration en voyant Akira entamer sa chute, bien vite interrompue par Tiago. Nous l’installâmes rapidement sur les couvertures, qui s’humidifièrent direct tant il était trempé. Il était aussi glacé, mais ce n’était pas ce qui m’inquiétait le plus : vu de prêt, ses blessures étaient encore plus impressionnantes que précédemment. Je me demandai même comment l’autre enfoiré s’y était pris pour lui faire subir tout ça sans pour autant le tuer.
- Tiago, faut le réchauffer au plus vite, je te laisse t’en occuper. Et surtout empêche-le de sombrer, comme la dernière fois ! Harcèle-le, monopolise son attention, au point où il en ait mal au crâne s'il le faut mais il ne faut surtout pas qu'il lâche prise ! Alis soigne son épaule et l’entaille de son dos, Azy ressoude son bras, et occupe-toi de ces foutues aiguilles, Ylis fournis-lui constamment de l’énergie, toi... c’est quoi ton nom ?
- Evans...
- Evans, extrais-moi cette chaine en abimant le moins possible la chaire. Tu te débrouilles comme tu veux mais...
Je m’interrompis en remarquant son teint blême et son regard fixé alternativement sur le pied charcuté et la main sans doigts. Tout son corps tremblait et son regard était horrifié. Je soupirai sans bruit. Pourquoi le seul Métal aux alentours n'avait-il pas l'estomac bien accroché ?
- N’hésite pas à aller vomir si tu te sens mal.
J’eus à peine fini ma phrase qu’il allait rendre son déjeuner quelques mètres plus loin, me faisant lever les yeux au ciel. Il revint rapidement en s’essuyant la bouche avec sa manche et s’accroupit à coté de moi pour se mettre au travail, le visage fermé. Je tentai de faire abstraction des bruits humides et de sucion provoqués par des doigts fouillant dans la chaire fraiche et me concentrai sur ma tâche. Les entailles et brûlures pouvaient attendre, tout comme le visage. Je m’occupai des côtes cassées, les ressoudant avec soin, avant de m’occuper des jambes qui avaient elles aussi bien morflé. Plusieurs fois j’entendis Evans se lever précipitamment, bien vite suivit de gargouillis écœurants, avant de le sentir se réinstaller fébrilement. Ce fut Alis qui fini en premier. Je lui ordonnai de commencer à s’occuper des doigts, sauf que...
- Je ne les trouve pas...
- Tu déconnes ? M’exclamais-je en relevant vivement la tête. T’as bien
regardé dans les poches, partout ?!
- Nul part j'te dis, t'es sourde ?!
Mon coeur piqua un sprint : ça, c’était vraiment la merde ! Je fis à mon tour les poches d’Akira, cherchant désespérément le moindre renflement de tissu... mais rien. Rien de chez rien. Nous ne trouvâmes aucune trace des doigts. Bon Dieu, ils n’avaient quand même pas disparus ! Pourvu qu’ils ne soient pas restés sur la scène du massacre... on était pas près de les retrouver dans ce cas. C’est à ce moment que la porte d’entrée s’ouvrit brutalement sur Fenrir, faisant frémir Evans de peur.
- C’est mon Animae.
* Je ne trouve pas ses doigts !*
*Calme toi*
Il s’approcha d’Akira pour le renifler, avant de se tourner vers moi.
* Je sens l'odeur d'Anikeï. C’est quoi cette glace sur ses lèvres ?*
Je remarquai à mon tour la fine couche de glace qui fermait hermétiquement sa bouche, et eus un frisson de dégoût. Il ne pouvait pas... je passai mes doigts sur ses joues et sentis plusieurs petites bosses à l’intérieur de ses joues.
- L'enflure !
Un grognement de colère fit écho à mon cri tandis que je faisais fondre la glace. Fenrir se coucha tout près d’Akira pour lui transmettre de sa chaleur et posa sa queue sur son torse en guise de couverture. Une fois la glace fondue, j’eus une très brève hésitation avant d’ouvrir ses lèvres... et eus un mouvement de recule. Evans se leva précipitamment, mais n’eut que le temps de faire trois pas avant que son estomac ne se soulage de nouveau, le faisant tomber à genoux sous la force de spasmes entrecoupés de sanglots. J’eus moi même un violent haut le coeur tandis qu’Ylis et Azy détournaient le regard et qu’Alis arborait une expression de profond dégoût. Dans la bouche d’Akira se trouvaient 5 doigts, posés sur le coussin rose et humide que constituait sa langue.
- Je m’en occupe, souffla Azy d’une voix tendue, j’ai terminé.
Je hochai lentement la tête, et elle entreprit de sortir un à un les doigts pour les poser sur la couverture.
- J’ai... fini... aussi...
je me tournai vers Evans, qui semblait à deux doigts de défaillir. Il leva une main aux doigts écarlate au niveau de son visage pour me montrer la chaine ensanglantée qu’il tenait.
- Tu peux partir alors, mais ne répond à aucune questions une fois dehors. Va directe à l’infirmerie pour t’y reposer : une infirmière te donnera quelque chose qui te fera du bien. Beau travail Evans.
Il émit un faible gémissement en guise de réponse, et se traina tant bien que mal vers la sortie. J’allais me remettre aux soins mais il prit la parole.
- Qu’est-ce qui a bien pu lui arriver ?
Je restai un instant silencieuse, le regard fixé sur la main d’Akira.
- Il a rencontré un monstre à l’apparence humaine. Celui contre lequel on vous
a tous mis en garde.
- ...Le 4e Heren Istarion ? S'esclama-t-il, horrifié.
- Oui. File maintenant, tes nerfs on besoin de repos.
Je le sentis rester, comme s’il souhaitait rajouter quelque chose, mais finalement il sortit sans un mot. Ayant fini de soigner ses jambes, je passai au pied qui avait été transpercé par la chaine, pendant qu’Alis extrayait une espèce de gros clou du deuxième.
- Une fois que tu auras terminé, tu t’occuperas des entailles les plus profondes et les brûlures les plus graves. Ensuite je te ferais disparaitre.
- Et les doigts ?
- Je m’en occuperais avec Azy : je ne veux pas que le tribut de ton départ soit trop lourd à payer.
N’attendant aucune réponses de sa part (je ne lui laissais de toute façon pas le choix), je me concentrais sur la guérison du pied. J’entamai le ressoudement des os brisés, puis reconstituai le cartilage endommagé, faisant attention à ce que la multitude de petits os soient en bon état. J’essuyai distraitement un filet de sueur qui coulait le long de ma tempe : un seul oubli, et Akira aurait des difficultés à marcher. Encore plus pour se battre, ce qui était évidemment inenvisageable. Une fois certaine du résultat, je reconstituai les tissus jusqu’à obtenir une peau aussi lisse que s’il ne s’était rien passé.
- Alis ?
- Deux minutes.
- Ce type est vraiment immonde ! Pauvre Akira, il ne méritait pas ça !
- Il a fait son choix. Personne ne peut décider à sa place Azy. Il connaissait les risques.
- Qu’il crève, il n’est utile qu’à ça.
Je relevais vivement la tête vers Alis, penchée sur le visage d’Akira à soigner ses dernières blessures.
- Je parlais d’Anikeï, idiote !
Je fusillai un instant Alis du regard, avant de baisser mon regard sur les doigts amputés qu’Azy avait aligné devant leur emplacement habituel, après les avoir désinfectés avec un produit posé à ses cotés.
- Je crains que ce ne soit pas pour demain, finis-je par dire d’une voix glaciale.
- En attendant j’ai fini, mais ne me fais pas disparaitre.
- Pourquoi ? demandais-je avec brutalité.
- Parce que je vais le retrouver, et lui arracher la tête ! Parce que je vais le saigner, qu’il crève une bonne fois pour toute cet espèce de bâtard !
Fenrir poussa un grognement menaçant de désapprobation, fusillant mon double du regard.
- C’est inutile Alis, tu le sais bien.
- M’en fout ! Personne ne lui dit jamais rien, personne ne s’oppose à lui,faut bien que quelqu’un se bouge le cul un de ces jour ! Même si ce n’est qu’un double !
- Tu crèveras avant même d’avoir pu poser ta mains sur lui !
- Trouillarde !
- Suicidaire !
- Ca suffit vous deux !
- Il faut s’occuper d’Akira ! C’est le plus urgent !
Je lançais un dernier regard venimeux à Alis, qui me le rendit avant de disparaitre, et me tournai vers mes derniers doubles.
- Putain !
Je fulminai toujours malgré la fatigue que la disparition d’Alis m’avait provoquée, mais j’avais aussi honte de m’être laissée emportée par la colère malgré la gravité de la situation. Je croisai un instant le regard bel et bien bicolore de Tiago, et me repenchai sur Akira
- Sorry, marmonnais-je, les dents serrées.
J’avais les nerfs à vifs. Ce qu’il avait fait subir à Akira était inhumain, inacceptable. Alis avait raison : il ne méritait que de mourir. Je crevais d’envie de sentir la vie s’échapper de son corps, je crevais d’envie de le faire moi même. Si seulement je pouvais lui faire subir ne serait-ce qu’un tiers de ce qu’il faisait subir aux humains qu’il haïssait tant. Je le détestais... Oh oui, que je le détestais.
- Azylis... ?
- On s’y mets Azy : plus que les doigts et c’est bon.
- Mon départ va te faire du mal...
*Tu puiseras en moi*
- Ne t’en fait pas pour moi.
C’était beau de fanfaronner, mais j’étais pâle je le savais. Mes gestes étaient plus lents, et mon coeur battait la chamade dans ma poitrine. J’appréhendai vraiment de les faire disparaitre toutes les deux, au point d’en avoir des sueurs froides.
- C’est partit.
Nous commençâmes la reconstitution de la main, Azy s’occupant de l’auriculaire et moi du pouce. Je sentis Akira se raidir lorsque les nerfs se reconnectèrent, puis émettre un gémissement de douleur. Plus on avançait dans l’opération, plus il s’agitait, sa main valide agitée de sortes de spasmes. Parallèlement, plus l’opération avançait, plus je sentais ma réserve d’énergie se vider à vitesse grand V. De la sueur coulait le long des tempes d’Azy, puis de sa mâchoire crispée par la concentration. Aller, vite... Vite ! A un moment, ma vue se troubla, et je dû appuyer une main sur le sol pour me redresser, tandis qu’Azy vacillait, vite rattrapée par un coup de museau de Fenrir. Et enfin, la conclusion : à nous deux, le majeur se greffa à son emplacement en quelques secondes. Nous lâchâmes à l’unisson un soupire de soulagement. Azy essuya doucement le sang du visage d’Akira avec sa manche, avant de déposer un baiser sur son front et l’enrober dans les couvertures avec des gestes maladroits.
- J’espère qu’il se réveillera vite...
- Ylis est parvenue à stabiliser son pouls et à eux deux les animaes l’ont efficacement réchauffé.
Je posai mon regard sur le visage tendu et fatigué d’Akira.
- Le reste ne dépend plus que de lui.
Azy hocha lentement la tête.
- Il mérite vraiment de mourir, cracha-t-elle avec dégoût, me faisant écarquiller l’œil de surprise : ce genre d’attitude vindicative était très rare chez elle. Après ce qu’il lui a fait... après ce qu’il nous a fait !
Ylis la serra doucement dans ses bras, faisant attention à ne pas faire glisser la tête d’Akira qui reposait sur ses genoux.
- Prête Azy ?
Elle me répondit d’un simple hochement de tête, le visage toujours enfoui contre la poitrine d’Ylis.
Au moment même où elle disparu, un voile noir s’installa devant mes yeux et je m’écroulai sur Fenrir, vide de toute énergie. Il commença immédiatement le transfert, et j'accueillis la douce chaleur de son énergie avec soulagement. J'entendais ses appels mentaux incessant, m'ordonnant de refaire surface rapidement. Je m’étais attendu à quelque chose de fort, mais pas à ce point. Le choc avait été si brutal que mon corps avait décidé de se mettre « en veille ».
Lorsque je rouvris les yeux, je sus que j’étais restée évanouie à peine une minute, ce que me confirma rapidement Ylis. Je me sentais nauséeuse, comme si je venait de courir un 100 mètres le ventre vide. Alors que mes forces me revenaient doucement, je sus que Fenrir allait en pâtir lorsqu’Ylis partirait à son tour. Faudra que je demande à Tiago de nous filer un coup de patte, comme la dernière fois.
- Tu tiens le coup ?
- J’ai l’impression de m'être prit une cuite, marmonnais-je d’une voix pâteuse.
Je tournais mon regard vers Akira, toujours inconscient. Je pris une de ses mains dans la mienne et la serra aussi forts que mes forces me le permettaient. Plus elles me revenaient, plus je serrai sa main. Lorsque je me sentis capable de me redresser, je m’asseyais restant tout de même appuyée sur Fenrir, ne quittant pas le visage blême d’Akira du regard.
- Aller Akira... Aller ! Réveille-toi Bon Dieu ! Aller ! Sers-moi la main, je t’en pris ! Akira... Akira !!!
Ne vas pas vers la lumière...
J’arrivai à l’étage des Istaris d’un pas vif, tous mes sens en alerte : quelque chose n’allait, mais alors vraiment pas du tout. Mon malaise s’amplifiait au fur et à mesure que j’avançai, ce qui m’inquiétait encore davantage. Je me mis à soudain courir, identifiant enfin l’origine de mes alertes : mon don de guérison réagissait à quelque chose de très mauvais. Ou plutôt quelqu’un ou quelque chose en très mauvais ét... Une forme surgit soudain des escaliers, me faisant piler en catastrophe. A peine eus-je deviné la nature de la créature que celle-ci enserra fermement ses pattes autour de ma taille pour m’embarquer je ne sais où... JE VAIS MOURIR ! S’il me lâche je vais me fracasser le crâne par terre !!! (C’est d’ailleurs entre autre la vision de ma cervelle se rependant sur les marches qui m’avait poussé à ne SURTOUT PAS me débattre, me contentant d’empoigner les pattes écailleuses du griffon avec fermeté (et crispation... mais ça c’est un détail))
- Ne me lâche surtout pas... Marmonnais-je, les dents serrées, le regard fixé sur les marches qui s’enchainaient à une vitesse stupéfiante sous mes pieds.
Mais l’intervention de Tiago (si c’était bien lui, même s’il n’y a pas 36 000 griffons au Val’) était bien loin de me rassurer, bien au contraire : il y avait donc de grandes chances que les alertes que je ressentais de plus en plus fort concernaient Akira. Je ne l’avais pas revu depuis des mois... Que faisait-il ? Où avait-il disparu ?
Nous arrivâmes dans le Hall et ma prise sur sa patte se resserra davantage : le son de cris paniqués parvenaient à mes oreilles. Nom de Dieu mais qu’est-ce qui se passe encore ?! Nous déboulâmes au beau milieu d’un troupeau d’élèves horrifiés, qui n’eurent pas tous le temps de dégager lorsque Tiago fit sont atterrissage (faites qu’il n’en écrase aucun au passage...). J’accueillis la sensation du sol bien dur sous mes pieds avec un frisson de soulagement, bien que dans un premier temps mes jambes flageolantes me firent faux bond (sans mauvais jeu de mot) et je dus me rattraper discrètement à Tiago. C’est la dernière fois que je me laisse kidnapper par un griffon ! Une fois mon équilibre bien retrouvé, je me concentrai enfin sur ce qui m’entourait : j’entendais des chuchotements effrayés, des gémissements apeurés, des sanglots et même quelqu’un qui rendait son déjeuner. Tous avaient le nez en l’air, à regarder quelque chose qui se trouvait au-dessus de moi. Je levai à mon tour les yeux... Et portai vivement mes mains à mes lèvres.
- Akira !
Il était dans un état pire qu’il ne l’avait jamais été depuis que je le connaissais. Des gouttes de sang s’écrasaient au milieu d’une large flaque d’eau rougeâtre à un rythme régulier et son corps tuméfié, brisé faisait peine à voir. On aurait dit un pantin désarticulé, laissé dans une position grotesque et humiliante. La quantité impressionnante de blessures me donnait le tournis.
- Silence... SILENCE ! M’écriais-je, ma voix recouvrant le brouhaha qui régnait. Merci la résonnance du hall.
Il fallait faire vite. Je sentais toujours la petite flamme de vie d’Akira, mais elle vacillait, prête à s’éteindre à tout instant.
*Fenrir, viens vite... S’il te plait !*
Je n’eus aucune réponses, mais sentais qu’il filait pour me rejoindre.
- Je veux qu’un élève maitrisant le métal reste avec moi, les autres sortez ! Tout de suite !
- Il est mort ?
Je me tournai vers l’origine de la petite voix pour me trouver face à une gamine d’à peine 13 ans, le visage en larme. Va falloir mettre en place une espèce de cellule de crise, je le sens... Je me mordis la lèvre inférieure avant de tapoter maladroitement le sommet de sa tête et lui dire d’une voix rassurante :
- Non, il va s’en sortir ne t’en fait pas. Maintenant file avec les autres.
- IL ME SEMBLE QU’ON VOUS A DIT DE FOUTRE LE CAMPS BANDE DE LARVES ! DÉGAGEZ !
- Dites aux autres élèves que le hall est fermé à tous pour une durée indéterminée !
Je laissai Alis et Ylis le soin de faire évacuer l’immense hall, et levai la tête vers Azy.
- La chaine a traversé la chaire et brisé deux os, me répondit-elle, accrochée à la chaine juste à hauteur du pied d’Akira. Il a les muscles et les ligaments du pied déchiquetés, et la chaine commence à s’incruster dans la chaire de sa cheville à cause du poids.
Je jurai à mi-voix, le regard brûlant de colère. Ça ne pouvait qu’être son « œuvre ». Anikeï... Sale fils de...
- Excusez-moi...
- Quoi ? Aboyais-je, me retournant d’un bloc pour faire face à un jeune garçon à l’apparence frêle, qui recula vivement suite à mon interjection.
- JesuisIstarietjemaitriselemétal, me répondit-il d’une traite, les yeux baissés vers le sol, jepensepouvoirvousaider.
Je le jaugeai rapidement avant de pointer du doigt la chaine qui retenait Akira.
- Fais-le descendre, son Animae le rattrapera au vol. Ensuite tu extrairas les
maillons de son pied, compris ?
- Je... Je vais essayer...
- Non tu n’essayes pas : tu fais.
Il avala sa salive avec difficulté et fini par hocher la tête, le visage levé
vers Akira.
- Tiago ?
Celui-ci prit son envol pour se mettre à la bonne hauteur, et émit un bref cri que j’assimilai à un « prêt ».
... J’ai rêvé ou j’ai vu un éclat orangé au niveau de son oeil droit ? C’est pas le moment pour ce genre de détails.
- Vas-y ! Ordonnais-je au garçon, au moment où Azy réapparaissait à nos côté et que mes deux autres doubles revenaient avec des couvertures et le matériel que j’avais demandé.
Je vis clairement un des chaînon céder sous une force invisible, et reteins ma respiration en voyant Akira entamer sa chute, bien vite interrompue par Tiago. Nous l’installâmes rapidement sur les couvertures, qui s’humidifièrent direct tant il était trempé. Il était aussi glacé, mais ce n’était pas ce qui m’inquiétait le plus : vu de prêt, ses blessures étaient encore plus impressionnantes que précédemment. Je me demandai même comment l’autre enfoiré s’y était pris pour lui faire subir tout ça sans pour autant le tuer.
- Tiago, faut le réchauffer au plus vite, je te laisse t’en occuper. Et surtout empêche-le de sombrer, comme la dernière fois ! Harcèle-le, monopolise son attention, au point où il en ait mal au crâne s'il le faut mais il ne faut surtout pas qu'il lâche prise ! Alis soigne son épaule et l’entaille de son dos, Azy ressoude son bras, et occupe-toi de ces foutues aiguilles, Ylis fournis-lui constamment de l’énergie, toi... c’est quoi ton nom ?
- Evans...
- Evans, extrais-moi cette chaine en abimant le moins possible la chaire. Tu te débrouilles comme tu veux mais...
Je m’interrompis en remarquant son teint blême et son regard fixé alternativement sur le pied charcuté et la main sans doigts. Tout son corps tremblait et son regard était horrifié. Je soupirai sans bruit. Pourquoi le seul Métal aux alentours n'avait-il pas l'estomac bien accroché ?
- N’hésite pas à aller vomir si tu te sens mal.
J’eus à peine fini ma phrase qu’il allait rendre son déjeuner quelques mètres plus loin, me faisant lever les yeux au ciel. Il revint rapidement en s’essuyant la bouche avec sa manche et s’accroupit à coté de moi pour se mettre au travail, le visage fermé. Je tentai de faire abstraction des bruits humides et de sucion provoqués par des doigts fouillant dans la chaire fraiche et me concentrai sur ma tâche. Les entailles et brûlures pouvaient attendre, tout comme le visage. Je m’occupai des côtes cassées, les ressoudant avec soin, avant de m’occuper des jambes qui avaient elles aussi bien morflé. Plusieurs fois j’entendis Evans se lever précipitamment, bien vite suivit de gargouillis écœurants, avant de le sentir se réinstaller fébrilement. Ce fut Alis qui fini en premier. Je lui ordonnai de commencer à s’occuper des doigts, sauf que...
- Je ne les trouve pas...
- Tu déconnes ? M’exclamais-je en relevant vivement la tête. T’as bien
regardé dans les poches, partout ?!
- Nul part j'te dis, t'es sourde ?!
Mon coeur piqua un sprint : ça, c’était vraiment la merde ! Je fis à mon tour les poches d’Akira, cherchant désespérément le moindre renflement de tissu... mais rien. Rien de chez rien. Nous ne trouvâmes aucune trace des doigts. Bon Dieu, ils n’avaient quand même pas disparus ! Pourvu qu’ils ne soient pas restés sur la scène du massacre... on était pas près de les retrouver dans ce cas. C’est à ce moment que la porte d’entrée s’ouvrit brutalement sur Fenrir, faisant frémir Evans de peur.
- C’est mon Animae.
* Je ne trouve pas ses doigts !*
*Calme toi*
Il s’approcha d’Akira pour le renifler, avant de se tourner vers moi.
* Je sens l'odeur d'Anikeï. C’est quoi cette glace sur ses lèvres ?*
Je remarquai à mon tour la fine couche de glace qui fermait hermétiquement sa bouche, et eus un frisson de dégoût. Il ne pouvait pas... je passai mes doigts sur ses joues et sentis plusieurs petites bosses à l’intérieur de ses joues.
- L'enflure !
Un grognement de colère fit écho à mon cri tandis que je faisais fondre la glace. Fenrir se coucha tout près d’Akira pour lui transmettre de sa chaleur et posa sa queue sur son torse en guise de couverture. Une fois la glace fondue, j’eus une très brève hésitation avant d’ouvrir ses lèvres... et eus un mouvement de recule. Evans se leva précipitamment, mais n’eut que le temps de faire trois pas avant que son estomac ne se soulage de nouveau, le faisant tomber à genoux sous la force de spasmes entrecoupés de sanglots. J’eus moi même un violent haut le coeur tandis qu’Ylis et Azy détournaient le regard et qu’Alis arborait une expression de profond dégoût. Dans la bouche d’Akira se trouvaient 5 doigts, posés sur le coussin rose et humide que constituait sa langue.
- Je m’en occupe, souffla Azy d’une voix tendue, j’ai terminé.
Je hochai lentement la tête, et elle entreprit de sortir un à un les doigts pour les poser sur la couverture.
- J’ai... fini... aussi...
je me tournai vers Evans, qui semblait à deux doigts de défaillir. Il leva une main aux doigts écarlate au niveau de son visage pour me montrer la chaine ensanglantée qu’il tenait.
- Tu peux partir alors, mais ne répond à aucune questions une fois dehors. Va directe à l’infirmerie pour t’y reposer : une infirmière te donnera quelque chose qui te fera du bien. Beau travail Evans.
Il émit un faible gémissement en guise de réponse, et se traina tant bien que mal vers la sortie. J’allais me remettre aux soins mais il prit la parole.
- Qu’est-ce qui a bien pu lui arriver ?
Je restai un instant silencieuse, le regard fixé sur la main d’Akira.
- Il a rencontré un monstre à l’apparence humaine. Celui contre lequel on vous
a tous mis en garde.
- ...Le 4e Heren Istarion ? S'esclama-t-il, horrifié.
- Oui. File maintenant, tes nerfs on besoin de repos.
Je le sentis rester, comme s’il souhaitait rajouter quelque chose, mais finalement il sortit sans un mot. Ayant fini de soigner ses jambes, je passai au pied qui avait été transpercé par la chaine, pendant qu’Alis extrayait une espèce de gros clou du deuxième.
- Une fois que tu auras terminé, tu t’occuperas des entailles les plus profondes et les brûlures les plus graves. Ensuite je te ferais disparaitre.
- Et les doigts ?
- Je m’en occuperais avec Azy : je ne veux pas que le tribut de ton départ soit trop lourd à payer.
N’attendant aucune réponses de sa part (je ne lui laissais de toute façon pas le choix), je me concentrais sur la guérison du pied. J’entamai le ressoudement des os brisés, puis reconstituai le cartilage endommagé, faisant attention à ce que la multitude de petits os soient en bon état. J’essuyai distraitement un filet de sueur qui coulait le long de ma tempe : un seul oubli, et Akira aurait des difficultés à marcher. Encore plus pour se battre, ce qui était évidemment inenvisageable. Une fois certaine du résultat, je reconstituai les tissus jusqu’à obtenir une peau aussi lisse que s’il ne s’était rien passé.
- Alis ?
- Deux minutes.
- Ce type est vraiment immonde ! Pauvre Akira, il ne méritait pas ça !
- Il a fait son choix. Personne ne peut décider à sa place Azy. Il connaissait les risques.
- Qu’il crève, il n’est utile qu’à ça.
Je relevais vivement la tête vers Alis, penchée sur le visage d’Akira à soigner ses dernières blessures.
- Je parlais d’Anikeï, idiote !
Je fusillai un instant Alis du regard, avant de baisser mon regard sur les doigts amputés qu’Azy avait aligné devant leur emplacement habituel, après les avoir désinfectés avec un produit posé à ses cotés.
- Je crains que ce ne soit pas pour demain, finis-je par dire d’une voix glaciale.
- En attendant j’ai fini, mais ne me fais pas disparaitre.
- Pourquoi ? demandais-je avec brutalité.
- Parce que je vais le retrouver, et lui arracher la tête ! Parce que je vais le saigner, qu’il crève une bonne fois pour toute cet espèce de bâtard !
Fenrir poussa un grognement menaçant de désapprobation, fusillant mon double du regard.
- C’est inutile Alis, tu le sais bien.
- M’en fout ! Personne ne lui dit jamais rien, personne ne s’oppose à lui,faut bien que quelqu’un se bouge le cul un de ces jour ! Même si ce n’est qu’un double !
- Tu crèveras avant même d’avoir pu poser ta mains sur lui !
- Trouillarde !
- Suicidaire !
- Ca suffit vous deux !
- Il faut s’occuper d’Akira ! C’est le plus urgent !
Je lançais un dernier regard venimeux à Alis, qui me le rendit avant de disparaitre, et me tournai vers mes derniers doubles.
- Putain !
Je fulminai toujours malgré la fatigue que la disparition d’Alis m’avait provoquée, mais j’avais aussi honte de m’être laissée emportée par la colère malgré la gravité de la situation. Je croisai un instant le regard bel et bien bicolore de Tiago, et me repenchai sur Akira
- Sorry, marmonnais-je, les dents serrées.
J’avais les nerfs à vifs. Ce qu’il avait fait subir à Akira était inhumain, inacceptable. Alis avait raison : il ne méritait que de mourir. Je crevais d’envie de sentir la vie s’échapper de son corps, je crevais d’envie de le faire moi même. Si seulement je pouvais lui faire subir ne serait-ce qu’un tiers de ce qu’il faisait subir aux humains qu’il haïssait tant. Je le détestais... Oh oui, que je le détestais.
- Azylis... ?
- On s’y mets Azy : plus que les doigts et c’est bon.
- Mon départ va te faire du mal...
*Tu puiseras en moi*
- Ne t’en fait pas pour moi.
C’était beau de fanfaronner, mais j’étais pâle je le savais. Mes gestes étaient plus lents, et mon coeur battait la chamade dans ma poitrine. J’appréhendai vraiment de les faire disparaitre toutes les deux, au point d’en avoir des sueurs froides.
- C’est partit.
Nous commençâmes la reconstitution de la main, Azy s’occupant de l’auriculaire et moi du pouce. Je sentis Akira se raidir lorsque les nerfs se reconnectèrent, puis émettre un gémissement de douleur. Plus on avançait dans l’opération, plus il s’agitait, sa main valide agitée de sortes de spasmes. Parallèlement, plus l’opération avançait, plus je sentais ma réserve d’énergie se vider à vitesse grand V. De la sueur coulait le long des tempes d’Azy, puis de sa mâchoire crispée par la concentration. Aller, vite... Vite ! A un moment, ma vue se troubla, et je dû appuyer une main sur le sol pour me redresser, tandis qu’Azy vacillait, vite rattrapée par un coup de museau de Fenrir. Et enfin, la conclusion : à nous deux, le majeur se greffa à son emplacement en quelques secondes. Nous lâchâmes à l’unisson un soupire de soulagement. Azy essuya doucement le sang du visage d’Akira avec sa manche, avant de déposer un baiser sur son front et l’enrober dans les couvertures avec des gestes maladroits.
- J’espère qu’il se réveillera vite...
- Ylis est parvenue à stabiliser son pouls et à eux deux les animaes l’ont efficacement réchauffé.
Je posai mon regard sur le visage tendu et fatigué d’Akira.
- Le reste ne dépend plus que de lui.
Azy hocha lentement la tête.
- Il mérite vraiment de mourir, cracha-t-elle avec dégoût, me faisant écarquiller l’œil de surprise : ce genre d’attitude vindicative était très rare chez elle. Après ce qu’il lui a fait... après ce qu’il nous a fait !
Ylis la serra doucement dans ses bras, faisant attention à ne pas faire glisser la tête d’Akira qui reposait sur ses genoux.
- Prête Azy ?
Elle me répondit d’un simple hochement de tête, le visage toujours enfoui contre la poitrine d’Ylis.
Au moment même où elle disparu, un voile noir s’installa devant mes yeux et je m’écroulai sur Fenrir, vide de toute énergie. Il commença immédiatement le transfert, et j'accueillis la douce chaleur de son énergie avec soulagement. J'entendais ses appels mentaux incessant, m'ordonnant de refaire surface rapidement. Je m’étais attendu à quelque chose de fort, mais pas à ce point. Le choc avait été si brutal que mon corps avait décidé de se mettre « en veille ».
Lorsque je rouvris les yeux, je sus que j’étais restée évanouie à peine une minute, ce que me confirma rapidement Ylis. Je me sentais nauséeuse, comme si je venait de courir un 100 mètres le ventre vide. Alors que mes forces me revenaient doucement, je sus que Fenrir allait en pâtir lorsqu’Ylis partirait à son tour. Faudra que je demande à Tiago de nous filer un coup de patte, comme la dernière fois.
- Tu tiens le coup ?
- J’ai l’impression de m'être prit une cuite, marmonnais-je d’une voix pâteuse.
Je tournais mon regard vers Akira, toujours inconscient. Je pris une de ses mains dans la mienne et la serra aussi forts que mes forces me le permettaient. Plus elles me revenaient, plus je serrai sa main. Lorsque je me sentis capable de me redresser, je m’asseyais restant tout de même appuyée sur Fenrir, ne quittant pas le visage blême d’Akira du regard.
- Aller Akira... Aller ! Réveille-toi Bon Dieu ! Aller ! Sers-moi la main, je t’en pris ! Akira... Akira !!!
Ne vas pas vers la lumière...
Azylis- Messages : 1209
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Âge: Va savoir... j'ai la jeunesse éternelle !
Pouvoirs: Je guéris et me multiplie !
Animae: Tu vois le beau loups gris là bas, qui pourrait te bouffer en une bouchée ? Ben c'est lui ! :3
Re: Apprends moi [Anikeï]
J'entendis vaguement ce qu'Azylis me dit pendant qu'on survolait les marchent des escaliers mais j'étais trop pressé pour essayer de lui faire comprendre que j'avais entendu, de toute façon, je n'avais pas l'intention de la lâcher avant qu'on ait rejoint Akira. Repenser à l'état dans lequel je l'avais vu me donnait envie de voler encore plus vite mais ce serait risquer de heurter un mur. Lorsqu'on arriva dans le hall, il y avait encore plus de monde que tout à l'heure. Je n'attendis pas qu'ils se décident à s'écarter pour atterrir et trois d'entre eux tombèrent à la renverse en arrière mais je ne m'en souciai pas. Je lâchai alors Azylis et je crus qu'elle allait s'effondrer au sol, surtout lorsqu'elle se rattrapa à moi. Je tournai alors les yeux dans sa direction. Ce n'était pas le moment qu'elle tourne de l’œil! Mais heureusement, elle sembla se reprendre rapidement puis, elle finit par voir Akira, toujours au-dessus de nous.
Lorsqu'elle ordonna à tout le monde de partir et que je vis qu'aucun ne se pressait, je fis un pas vers eux en poussant un cri perçant, les poils et plumes hérissés, déployant en grand mes ailes pour les forcer à vite sortir. J'étais prêt à piquer leurs pattes à coups de bec s'il le fallait. Mais les doubles d'Azylis étaient apparues et les pressaient elles-aussi à sortir. Je tournai la tête vers le garçon qui était resté lorsqu'il s'annonça, prêt à lui rentrer dedans s'il le fallait mais il était prêt à l'aider finalement.
Quand Azylis donna la signal, je déployai de nouveau mes ailes et pris mon envol pour me poster juste sous Akira pour le réceptionner dès qu'il tomberait. Une fois qu'il fut sur mon dos, je redescendis en douceur en constatant qu'il était moins lourd que la dernière fois qu'il était monté sur mon dos, en même temps, je me demande comment il a fait pour se nourrir après cinq mois passés dans ces tanières. Lorsqu'il fut posé au sol, je vis qu'il avait bien maigris. Il n'était pas... je ne me rappelle pas du mot qu'ils utilisent quand un humain est trop maigre, en tout cas il ne l'était pas même s'il n'en était pas loin, par contre, ses muscles s'étaient affermis, en fait, c'était surtout grâce à eux qu'il n'avait pas l'air... trop maigre. Mais vues de près, ses blessures m'inquiétèrent encore plus que son épaisseur. Plus je le regardais, plus je me sentais mal et en colère.
Quand Azylis dit qu'il fallait le réchauffer, je me couchai près de lui pour essayer de le réchauffer comme je pouvais sans déranger personne, ce qui n'était pas évident vu qu'on était nombreux autour de lui et que j'étais plus grand que tout le monde. J'essayai de lui parler par pensées en "criant" de plus en plus fort mais je n'eus aucune réponse, même pas un signe prouvant qu'il aurait pu m'entendre, en fait, j'avais juste eu l'impression de m'être parlé dans ma tête. Je tournai la tête vers tous les autres qui étaient en plein travail et me re-concentrai sur les pensées d'Akira pour au moins essayer de les "sentir" en continuant de l'appeler encore et encore (il ne réagissait même pas quand je disais "Sake"). Je tournai brièvement les yeux vers le garçon lorsqu'il recracha son repas mais préférai continuer à essayer de "trouver" ne serait-ce qu'une pensées d'Akira.
Par contre, je tournai complètement vers Azylis et sa double lorsque cette dernière dit ne pas trouver les doigts d'Akira. J'espérai vraiment qu'elle avait juste mal cherché parce que s'ils étaient restés dans ces tanières, c'était certain qu'il ne les retrouverait jamais. Je les regardai le fouiller avec de grands yeux inquiets. En plus, il n'avait que son pantalon pour le recouvrir, ce qui limitait encore plus les recherches. Soudain la porte s'ouvrit brutalement, manquant de me faire me lever précipitamment en risquant de renverser tout le monde dans la mêlée. Mais c'était Fenrir, l'Animae d'Azylis et non pas un gêneur. Je regrettai simplement que ce ne soit pas Anikeï : j'en aurais profité pour le tuer sur le champ et éparpiller ses membres dans chaque recoin de la vallée. Je me dégageai pour lui laissai de la place. On était trop gros et trop grand pour qu'on puisse tenir tous ensemble autour d'Akira et la fourrure de Fenrir serait plus réchauffante que mon plumage/fourrure. Ne pouvant tenir en place, je me mis à tourner autour du groupe comme si je veillais à ce que personne ne vienne les déranger et qu'aucun d'eux ne parte avant d'avoir fini. Le son de mes serres et des griffes de mes pattes résonnait dans la pièce désertée tandis que j'essayais toujours de tirer une quelconque pensée d'Akira. Je relevai la tête entendant Azylis ou une de ses doubles (je ne savais plus qui était qui) crier et je reculai précipitamment lorsqu'elle ouvrit la bouche d'Akira. Ma fourrure se hérissa et mes ailes s'ouvrirent en grand tandis que je poussai un nouveau cri perçant sous l'effet de la surprise et de la colère.
Je vais le tuer!! La prochaine fois qu'Akira croise Anikeï, je tue cette sale bête! J'étais de plus en plus furieux qu'il ne soit pas là en ce moment! Le garçon finit par finir sa part du travail. Quand il demanda ce qui était arrivé à Akira et qu'Azylis lui répondit, je poussai un nouveau cri de colère. Le garçon, finit par s'en aller et je replongeai dans la tête d'Akira tandis qu'Azylis et ses doubles continuaient de le soigner. Mais, il ne semblait toujours pas avoir la moindre réaction. Je fus coupé dans ma concentration par la dispute entre "deux Azylis" (je ne savais vraiment plus qui était qui mais vu la façon de parler de l'une d'elle, je pense que c'était Alis et l'autre devait être Azylis). J'étais quand même surpris de voir Alis réagir comme ça vu qu'elle ne semblait pas du genre à apprécier les gens, alors la voir s'énerver comme ça après qu'elle ait vu ÇA surprenait. Mais je fus content qu'elle finisse par disparaître, c'est moi qui déchiquèterai ce sale humain!
Puis enfin, lorsqu'elles se mirent à lui rattacher ses doigts et qu'il commença à se raidir, je sentis enfin quelque chose au niveau de ses pensées. Il n'y avait rien de précis ni de saisissable mais au moins, je savais qu'il était "là". Je me mis à l'appeler. Il ne réagit pas tout de suite mais plus je voyais son corps s'agiter plus je le sentais commencer à "me prêter attention". Je me mis à "l'appeler" de plus en plus fort.
*Akira! AKIRA!*
*Tiago?*
*Oui c'est m...*
Mais je n'eus pas le temps de terminer qu'il me "repoussa" violemment avant de nouveau perdre totalement conscience, vu son état, il avait dû mettre le peu de forces qu'il avait à se concentrer pour m'éjecter de sa tête. Mais pourquoi il a fait ça? Il m'avait reconnu pourtant vu qu'il m'avait appelé par mon nom. Je me tournai vers Azylis et ses doubles au moment où l'une d'elle disparaissait. Je plissai les yeux, ne comprenant pas de quoi elle parlait. Anikeï leur avait fait quelque à elles aussi? Enfin pour le moment, il faut qu'Akira se réveille et il a fait ce qu'il fallait pour obtenir le résultat inverse (il doit avoir changé pour ne même plus vouloir de moi dans ses pensées mais il n'a pas l'air d'avoir changé sur le plan de ses imbécilités). Par contre, Azylis perdit connaissance à son tour, sur le coup, j'eus peur qu'elle n'en ait trop fait mais vu que sa double était toujours là, c'est qu'elle était toujours vivante. Et quelques instants plus tard, elle reprit conscience. Ils semblaient tous à bout de force. Je vins me poser à côté de Fenrir et soulevai légèrement le bras d'Azylis pour l'inciter à poser sa main sur ma tête et fis comprendre au Loup qu'elle pouvait puiser dans mes forces pour récupérer et si elle pouvait, en passer à Akira.
Pendant ce temps, j'essayais de nouveau de l'appeler sans réussir à capter quoi que ce soit de sa part tandis qu'Azylis l'appelait vocalement. Au bout d'un certain temps, je le "sentis" de nouveau. Cette fois, j'étais préparé et je ne comptais pas le laisser me repousser aussi facilement. Lorsque je sentis qu'il me prêtait de nouveau attention, je recommençai à l'appeler.
*Akira!*
Il essaya de nouveau de me repousser mais cette fois, c'est moi qui le forçai à m'écouter.
*Akira, tu n'es plus avec Anikeï.*
*Sors de ma tête.*
*Mais tu ne comprends pas?! Tu n'as rien à craindre! C'est moi, Tiago!*
*Sors de ma tête.*
Plus ça allait, plus je voyais sa main serrer celle d'Azylis.
*Pas question!*
-SORS DE MA TÊ... AAAH! M'exclamai-je en me redressant furieusement avant d'être aveuglé par la lumière beaucoup trop vive pour mes yeux.
Je plaquai mes paumes contre les yeux pour les protéger. Mais je fus soudain pris de vertige et basculai sur le côté. Ma tête se posa sur une paire de jambes, ce qui m'évita un choc plus violent. J'avais toujours le goût du sang dans la bouche avec un arrière goût me faisant comprendre où avaient finis mes doigts coupés. La sensation de vertige passa rapidement et je me dépêchai de me redresser.
*Calme-toi. Tu es dans l'entrée de votre bâtiment. Je suis là. Azylis, une de ses doubles et Fenrir sont là aussi. Ils viennent de te soigner.*
*On dit un hall.*
J'ouvris progressivement les yeux, m'habituant petit à petit à cet éclat qui avait fini par me devenir étranger. J'étais bien dans le hall d'entrée. Azylis, une de ses doubles et nos Animae étaient à côté de moi. Je m'empressai de tâter mes hanches et réalisai que je n'avais plus mes armes. Je regardai tout autour de moi. Je finis par repérer ce que je devinais être une flaque de mon propre sang. Relevant légèrement la tête, je repérai le lustre juste au-dessus.
*Tu peux aller vérifier si mes armes sont là-haut s'il te plaît?*
*D'accord mais à condition que tu ne me repousses plus comme tu l'as fait.*
*D'accord.*
Là-dessus, Tiago déploya ses ailes et pris son envol pour atteindre le lustre. Quelques secondes plus tard, il se reposait au sol, mes armes dans son bec. Je le récupérai en lui adressant un hochement de la tête. Je me tournai ensuite vers Azylis, sa double et Fenrir. Je baissai les yeux sur ma main dont les doigts venaient d'être remis. Je pliai et dépliai doucement le point. Un rapide coup d’œil à l'ensemble de mon corps me confirma qu'à part les premières cicatrices et les premières brûlures cicatrisées, j'étais totalement soigné. Je finis par relever les yeux.
-Merci. Leur dis-je avec un hochement de tête.
Je fermai les yeux pour me concentrer. Je pris une bonne inspiration et mon torse fut recouvert par un t-shirt à manches courtes noir tandis des des mitaines noires recouvraient mes mains.
Lorsqu'elle ordonna à tout le monde de partir et que je vis qu'aucun ne se pressait, je fis un pas vers eux en poussant un cri perçant, les poils et plumes hérissés, déployant en grand mes ailes pour les forcer à vite sortir. J'étais prêt à piquer leurs pattes à coups de bec s'il le fallait. Mais les doubles d'Azylis étaient apparues et les pressaient elles-aussi à sortir. Je tournai la tête vers le garçon qui était resté lorsqu'il s'annonça, prêt à lui rentrer dedans s'il le fallait mais il était prêt à l'aider finalement.
Quand Azylis donna la signal, je déployai de nouveau mes ailes et pris mon envol pour me poster juste sous Akira pour le réceptionner dès qu'il tomberait. Une fois qu'il fut sur mon dos, je redescendis en douceur en constatant qu'il était moins lourd que la dernière fois qu'il était monté sur mon dos, en même temps, je me demande comment il a fait pour se nourrir après cinq mois passés dans ces tanières. Lorsqu'il fut posé au sol, je vis qu'il avait bien maigris. Il n'était pas... je ne me rappelle pas du mot qu'ils utilisent quand un humain est trop maigre, en tout cas il ne l'était pas même s'il n'en était pas loin, par contre, ses muscles s'étaient affermis, en fait, c'était surtout grâce à eux qu'il n'avait pas l'air... trop maigre. Mais vues de près, ses blessures m'inquiétèrent encore plus que son épaisseur. Plus je le regardais, plus je me sentais mal et en colère.
Quand Azylis dit qu'il fallait le réchauffer, je me couchai près de lui pour essayer de le réchauffer comme je pouvais sans déranger personne, ce qui n'était pas évident vu qu'on était nombreux autour de lui et que j'étais plus grand que tout le monde. J'essayai de lui parler par pensées en "criant" de plus en plus fort mais je n'eus aucune réponse, même pas un signe prouvant qu'il aurait pu m'entendre, en fait, j'avais juste eu l'impression de m'être parlé dans ma tête. Je tournai la tête vers tous les autres qui étaient en plein travail et me re-concentrai sur les pensées d'Akira pour au moins essayer de les "sentir" en continuant de l'appeler encore et encore (il ne réagissait même pas quand je disais "Sake"). Je tournai brièvement les yeux vers le garçon lorsqu'il recracha son repas mais préférai continuer à essayer de "trouver" ne serait-ce qu'une pensées d'Akira.
Par contre, je tournai complètement vers Azylis et sa double lorsque cette dernière dit ne pas trouver les doigts d'Akira. J'espérai vraiment qu'elle avait juste mal cherché parce que s'ils étaient restés dans ces tanières, c'était certain qu'il ne les retrouverait jamais. Je les regardai le fouiller avec de grands yeux inquiets. En plus, il n'avait que son pantalon pour le recouvrir, ce qui limitait encore plus les recherches. Soudain la porte s'ouvrit brutalement, manquant de me faire me lever précipitamment en risquant de renverser tout le monde dans la mêlée. Mais c'était Fenrir, l'Animae d'Azylis et non pas un gêneur. Je regrettai simplement que ce ne soit pas Anikeï : j'en aurais profité pour le tuer sur le champ et éparpiller ses membres dans chaque recoin de la vallée. Je me dégageai pour lui laissai de la place. On était trop gros et trop grand pour qu'on puisse tenir tous ensemble autour d'Akira et la fourrure de Fenrir serait plus réchauffante que mon plumage/fourrure. Ne pouvant tenir en place, je me mis à tourner autour du groupe comme si je veillais à ce que personne ne vienne les déranger et qu'aucun d'eux ne parte avant d'avoir fini. Le son de mes serres et des griffes de mes pattes résonnait dans la pièce désertée tandis que j'essayais toujours de tirer une quelconque pensée d'Akira. Je relevai la tête entendant Azylis ou une de ses doubles (je ne savais plus qui était qui) crier et je reculai précipitamment lorsqu'elle ouvrit la bouche d'Akira. Ma fourrure se hérissa et mes ailes s'ouvrirent en grand tandis que je poussai un nouveau cri perçant sous l'effet de la surprise et de la colère.
Je vais le tuer!! La prochaine fois qu'Akira croise Anikeï, je tue cette sale bête! J'étais de plus en plus furieux qu'il ne soit pas là en ce moment! Le garçon finit par finir sa part du travail. Quand il demanda ce qui était arrivé à Akira et qu'Azylis lui répondit, je poussai un nouveau cri de colère. Le garçon, finit par s'en aller et je replongeai dans la tête d'Akira tandis qu'Azylis et ses doubles continuaient de le soigner. Mais, il ne semblait toujours pas avoir la moindre réaction. Je fus coupé dans ma concentration par la dispute entre "deux Azylis" (je ne savais vraiment plus qui était qui mais vu la façon de parler de l'une d'elle, je pense que c'était Alis et l'autre devait être Azylis). J'étais quand même surpris de voir Alis réagir comme ça vu qu'elle ne semblait pas du genre à apprécier les gens, alors la voir s'énerver comme ça après qu'elle ait vu ÇA surprenait. Mais je fus content qu'elle finisse par disparaître, c'est moi qui déchiquèterai ce sale humain!
Puis enfin, lorsqu'elles se mirent à lui rattacher ses doigts et qu'il commença à se raidir, je sentis enfin quelque chose au niveau de ses pensées. Il n'y avait rien de précis ni de saisissable mais au moins, je savais qu'il était "là". Je me mis à l'appeler. Il ne réagit pas tout de suite mais plus je voyais son corps s'agiter plus je le sentais commencer à "me prêter attention". Je me mis à "l'appeler" de plus en plus fort.
*Akira! AKIRA!*
*Tiago?*
*Oui c'est m...*
Mais je n'eus pas le temps de terminer qu'il me "repoussa" violemment avant de nouveau perdre totalement conscience, vu son état, il avait dû mettre le peu de forces qu'il avait à se concentrer pour m'éjecter de sa tête. Mais pourquoi il a fait ça? Il m'avait reconnu pourtant vu qu'il m'avait appelé par mon nom. Je me tournai vers Azylis et ses doubles au moment où l'une d'elle disparaissait. Je plissai les yeux, ne comprenant pas de quoi elle parlait. Anikeï leur avait fait quelque à elles aussi? Enfin pour le moment, il faut qu'Akira se réveille et il a fait ce qu'il fallait pour obtenir le résultat inverse (il doit avoir changé pour ne même plus vouloir de moi dans ses pensées mais il n'a pas l'air d'avoir changé sur le plan de ses imbécilités). Par contre, Azylis perdit connaissance à son tour, sur le coup, j'eus peur qu'elle n'en ait trop fait mais vu que sa double était toujours là, c'est qu'elle était toujours vivante. Et quelques instants plus tard, elle reprit conscience. Ils semblaient tous à bout de force. Je vins me poser à côté de Fenrir et soulevai légèrement le bras d'Azylis pour l'inciter à poser sa main sur ma tête et fis comprendre au Loup qu'elle pouvait puiser dans mes forces pour récupérer et si elle pouvait, en passer à Akira.
Pendant ce temps, j'essayais de nouveau de l'appeler sans réussir à capter quoi que ce soit de sa part tandis qu'Azylis l'appelait vocalement. Au bout d'un certain temps, je le "sentis" de nouveau. Cette fois, j'étais préparé et je ne comptais pas le laisser me repousser aussi facilement. Lorsque je sentis qu'il me prêtait de nouveau attention, je recommençai à l'appeler.
*Akira!*
Il essaya de nouveau de me repousser mais cette fois, c'est moi qui le forçai à m'écouter.
*Akira, tu n'es plus avec Anikeï.*
*Sors de ma tête.*
*Mais tu ne comprends pas?! Tu n'as rien à craindre! C'est moi, Tiago!*
*Sors de ma tête.*
Plus ça allait, plus je voyais sa main serrer celle d'Azylis.
*Pas question!*
-SORS DE MA TÊ... AAAH! M'exclamai-je en me redressant furieusement avant d'être aveuglé par la lumière beaucoup trop vive pour mes yeux.
Je plaquai mes paumes contre les yeux pour les protéger. Mais je fus soudain pris de vertige et basculai sur le côté. Ma tête se posa sur une paire de jambes, ce qui m'évita un choc plus violent. J'avais toujours le goût du sang dans la bouche avec un arrière goût me faisant comprendre où avaient finis mes doigts coupés. La sensation de vertige passa rapidement et je me dépêchai de me redresser.
*Calme-toi. Tu es dans l'entrée de votre bâtiment. Je suis là. Azylis, une de ses doubles et Fenrir sont là aussi. Ils viennent de te soigner.*
*On dit un hall.*
J'ouvris progressivement les yeux, m'habituant petit à petit à cet éclat qui avait fini par me devenir étranger. J'étais bien dans le hall d'entrée. Azylis, une de ses doubles et nos Animae étaient à côté de moi. Je m'empressai de tâter mes hanches et réalisai que je n'avais plus mes armes. Je regardai tout autour de moi. Je finis par repérer ce que je devinais être une flaque de mon propre sang. Relevant légèrement la tête, je repérai le lustre juste au-dessus.
*Tu peux aller vérifier si mes armes sont là-haut s'il te plaît?*
*D'accord mais à condition que tu ne me repousses plus comme tu l'as fait.*
*D'accord.*
Là-dessus, Tiago déploya ses ailes et pris son envol pour atteindre le lustre. Quelques secondes plus tard, il se reposait au sol, mes armes dans son bec. Je le récupérai en lui adressant un hochement de la tête. Je me tournai ensuite vers Azylis, sa double et Fenrir. Je baissai les yeux sur ma main dont les doigts venaient d'être remis. Je pliai et dépliai doucement le point. Un rapide coup d’œil à l'ensemble de mon corps me confirma qu'à part les premières cicatrices et les premières brûlures cicatrisées, j'étais totalement soigné. Je finis par relever les yeux.
-Merci. Leur dis-je avec un hochement de tête.
Je fermai les yeux pour me concentrer. Je pris une bonne inspiration et mon torse fut recouvert par un t-shirt à manches courtes noir tandis des des mitaines noires recouvraient mes mains.
Akira- Messages : 2698
Age : 34
Feuille de personnage
Âge: 23 ans
Pouvoirs: Morphe d'Eau
Animae: Tiago, un Griffon
Re: Apprends moi [Anikeï]
Je frémis de surprise en sentant un contacte duveteux sous mon bras, me tournant avec étonnement vers Tiago. J'étais tellement concentrée que je ne l'avais même pas sentit venir.
*Il te propose de puiser en lui*
Je relevai légèrement un sourcil. "Finalement, je n'aurais pas à lui demander" songeais-je en adressant un doux sourire de reconnaissance au griffon.
*Passe en au gamin pendant que tu y es*
*Le "gamin" est plus vieux que moi*
*Pour moi, vous n'êtes tout les deux qu'encore de jeunes loups, à peine plus que des louveteaux*
*Sympa*
- Je risque de puiser pas mal Tiago, ça ne sera pas forcément super agréable, le prévins-je.
Parce qu'il fallait quand même que je me ressource, redonne du carburant à Akira, et me prépare à la disparition d'Ylis. Et j'avais beau puiser en Fenrir, les trois factures allaient être salées...
J'interrompis brusquement mes appels en sentant sa main serrer la mienne peu à peu, et mon visage fatigué s'éclaira. On était sur la bonne voie !
... Punaise ! Il n'y va pas de main morte pour un mourant ! Il commence même à me faire mal !
Ylis, Fenrir et moi nous sursautâmes violemment lorsqu'il se redressa d'un seul coup, comme un diable hors de sa boite en beuglant je ne sais quoi. Ptain, si avec lui mon coeur ne lâche pas... mais au moins, il m'a lâché la main !
- Calme toi Akira, tu es en sécurité à présent, dit-Ylis d'une voix qu'elle voulait apaisante, tandis qu'il s'effondrait sur ses jambes. Il n'y a personne d'autre que nous cinq ici.
- Evite de te redresser aussi vivement, lui lançais-je alors qu'il se trouvait de nouveau en position verticale, laisse ton corps comprendre où il en est.
Je me massai la main endolorie, tout en lui faisant un petit check up de loin. Bon, apparemment il ne mourra pas aujourd'hui... sauf peut être s'il continue de s'agiter comme ça -_-
- On t'a redonné de l'énergie, mais tente pas le diable non plus.
En tout cas, il est bien plus vif au réveil que les dernières fois. Pourtant il était en meilleur état... c'est fou ce que je peux faire comme boulot implacable quand je m'en donne les moyens !
*Ca va les chevilles ?*
*La modestie, il n'y a rien de plus hypocrite*
Je laissai Akira se reprendre et réintégrer la réalité, continuant à puiser dans Tiago. J'avais repris quelques couleurs, et parvenais à me tenir à peu près droite.
Lorsqu'il se tâta les hanches, je ne réalisai que seulement qu'il lui manquait ses armes. Faites qu'il ne se mette pas en tête de tracer dehors pour les retrouver... Tiago bougea sous ma main, pour finir par se redresser. Je penchai légèrement la tête sur le coté, cherchant à comprendre ses motivations (punaise ! Le regard sévère qu'il a ! C'est pas un rigolo !). Je le regardai s'envoler vers le lustre, avant d'enfin comprendre quand il revint avec les armes dans le bec. Au moins, Akira ne déprimera pas à cause de leur perte.
Je refis face à celui-ci en l'entendant nous remercier.
- Mais de rien, lançais-je avec désinvolture en agitant la main nonchalamment.
- Inutile, c'est normal...Comment te sens tu ?
Ah oui... c'est peut être une bonne question à poser ça.
S'il pouvais éviter de gâcher sa précieuse énergie en de futiles détails comme le rhabillement... Mmmh sexy l'ensemble.
*Tu as vraiment de graves problèmes*
*Ca va ! J'ai le droit de dédramatiser la situation !*
- Au fait, pourquoi vous avez tout les deux un oeil orange ? finis-je par demander tranquillement en posant mes bras sur mes cuisses. Et surtout... qu'est-ce qui t'es arrivé pour que tu te retrouves pendu comme une vulgaire carcasse dans un abattoir ?
*Il te propose de puiser en lui*
Je relevai légèrement un sourcil. "Finalement, je n'aurais pas à lui demander" songeais-je en adressant un doux sourire de reconnaissance au griffon.
*Passe en au gamin pendant que tu y es*
*Le "gamin" est plus vieux que moi*
*Pour moi, vous n'êtes tout les deux qu'encore de jeunes loups, à peine plus que des louveteaux*
*Sympa*
- Je risque de puiser pas mal Tiago, ça ne sera pas forcément super agréable, le prévins-je.
Parce qu'il fallait quand même que je me ressource, redonne du carburant à Akira, et me prépare à la disparition d'Ylis. Et j'avais beau puiser en Fenrir, les trois factures allaient être salées...
J'interrompis brusquement mes appels en sentant sa main serrer la mienne peu à peu, et mon visage fatigué s'éclaira. On était sur la bonne voie !
... Punaise ! Il n'y va pas de main morte pour un mourant ! Il commence même à me faire mal !
Ylis, Fenrir et moi nous sursautâmes violemment lorsqu'il se redressa d'un seul coup, comme un diable hors de sa boite en beuglant je ne sais quoi. Ptain, si avec lui mon coeur ne lâche pas... mais au moins, il m'a lâché la main !
- Calme toi Akira, tu es en sécurité à présent, dit-Ylis d'une voix qu'elle voulait apaisante, tandis qu'il s'effondrait sur ses jambes. Il n'y a personne d'autre que nous cinq ici.
- Evite de te redresser aussi vivement, lui lançais-je alors qu'il se trouvait de nouveau en position verticale, laisse ton corps comprendre où il en est.
Je me massai la main endolorie, tout en lui faisant un petit check up de loin. Bon, apparemment il ne mourra pas aujourd'hui... sauf peut être s'il continue de s'agiter comme ça -_-
- On t'a redonné de l'énergie, mais tente pas le diable non plus.
En tout cas, il est bien plus vif au réveil que les dernières fois. Pourtant il était en meilleur état... c'est fou ce que je peux faire comme boulot implacable quand je m'en donne les moyens !
*Ca va les chevilles ?*
*La modestie, il n'y a rien de plus hypocrite*
Je laissai Akira se reprendre et réintégrer la réalité, continuant à puiser dans Tiago. J'avais repris quelques couleurs, et parvenais à me tenir à peu près droite.
Lorsqu'il se tâta les hanches, je ne réalisai que seulement qu'il lui manquait ses armes. Faites qu'il ne se mette pas en tête de tracer dehors pour les retrouver... Tiago bougea sous ma main, pour finir par se redresser. Je penchai légèrement la tête sur le coté, cherchant à comprendre ses motivations (punaise ! Le regard sévère qu'il a ! C'est pas un rigolo !). Je le regardai s'envoler vers le lustre, avant d'enfin comprendre quand il revint avec les armes dans le bec. Au moins, Akira ne déprimera pas à cause de leur perte.
Je refis face à celui-ci en l'entendant nous remercier.
- Mais de rien, lançais-je avec désinvolture en agitant la main nonchalamment.
- Inutile, c'est normal...Comment te sens tu ?
Ah oui... c'est peut être une bonne question à poser ça.
S'il pouvais éviter de gâcher sa précieuse énergie en de futiles détails comme le rhabillement... Mmmh sexy l'ensemble.
*Tu as vraiment de graves problèmes*
*Ca va ! J'ai le droit de dédramatiser la situation !*
- Au fait, pourquoi vous avez tout les deux un oeil orange ? finis-je par demander tranquillement en posant mes bras sur mes cuisses. Et surtout... qu'est-ce qui t'es arrivé pour que tu te retrouves pendu comme une vulgaire carcasse dans un abattoir ?
Azylis- Messages : 1209
Age : 34
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Âge: Va savoir... j'ai la jeunesse éternelle !
Pouvoirs: Je guéris et me multiplie !
Animae: Tu vois le beau loups gris là bas, qui pourrait te bouffer en une bouchée ? Ben c'est lui ! :3
Re: Apprends moi [Anikeï]
Je ne répondis pas lorsque l'une me dit de me calmer et l'autre de ne pas me redresser aussi vivement, toujours aveuglé par l'éclat de la lumière qui régnait dans le hall d'entrée. Je me frottai les yeux avec les paumes de mes mains pour soulager mes yeux mais aussi pour essayer de calmer le mal de tête que leurs voix me procuraient. J'avais l'impression qu'elles me parlaient au creux des oreilles en criant presque et c'était à la limite du supportable. J'espère que je finirai par m'y habituer sinon je ne pourrai jamais ressortir.
-Ça va aller. Assurai-je à la voix d'Azylis qui me disait de ne pas tenter le diable.
*Tu devrais quand même te reposer un peu.*
*Ça va aller je te dis.*
*Toujours aussi borné.*
Une fois convenablement habillé, je dégainai mon Katana pour vérifier son état (surtout s'il était toujours en un seul morceau : je l'avais laissé tomber au sol dans le noir peu avant de perdre connaissance). Mise à part les traces de sang qui recouvraient la lame qui avait bien besoin d'un bon entretient, il était toujours vivant. En entendant la question d'Azylis, j'en profitai pour examiner mon reflet sur la lame pour constater que mon œil droit était bien devenu orange.
-J'en sais rien. Finis-je par répondre en rengainant mon Katana dans son fourreau en écoutant sa mélodie.
-Ça fait quelques temps que j'ai senti qu'il avait changé de couleur mais je n'ai pas eu l'occasion de voir sa couleur. Je ne sais pas pourquoi mais il reste comme ça en permanence. Répondis-je avec un petit rire amusé.
A sa question suivante, je tournai la tête vers la flaque de sang. A proximité, j'aperçus une chaîne recouvert de sang à une extrémité. Avec la question d'Azylis, la flaque de sang, mes armes sur le lustre et la chaîne posée au sol, je devinai dans quelle position on m'avait trouvé. Je finis par hausser les épaules.
-Comme d'habitude : avec Anikeï. Répondis-je avec indifférence.
En me retournant vers Azylis et Ylis (si j'avais bien reconnu sa voix) et remarquai qu'elles avaient repris quelques couleurs, me rappelant l'état d'épuisement dans lequel elles étaient à mon réveil ainsi que Fenrir.
-Désolé, vous vous êtes fatigués certainement à cause de moi. M'excusai-je avec un hochement de tête.
Je finis par me redresser pour finir par me retrouver accroupis. Après une bonne inspiration, je me relevai totalement. Mes jambes tremblaient et arrivaient à peine à supporter mon poids. Les sentant prêtes à céder, je me dépêchai d'atteindre le mur le plus proche pour m'y adosser. Même si elle n'était pas encore haletante, ma respiration était accélérée à cause du peu de forces que j'avais. Je me mis à fixer les escaliers en plissant légèrement les yeux, les regardant presque avec défi mais bien décidé à les gravir.
-Ça va aller. Assurai-je à la voix d'Azylis qui me disait de ne pas tenter le diable.
*Tu devrais quand même te reposer un peu.*
*Ça va aller je te dis.*
*Toujours aussi borné.*
Une fois convenablement habillé, je dégainai mon Katana pour vérifier son état (surtout s'il était toujours en un seul morceau : je l'avais laissé tomber au sol dans le noir peu avant de perdre connaissance). Mise à part les traces de sang qui recouvraient la lame qui avait bien besoin d'un bon entretient, il était toujours vivant. En entendant la question d'Azylis, j'en profitai pour examiner mon reflet sur la lame pour constater que mon œil droit était bien devenu orange.
-J'en sais rien. Finis-je par répondre en rengainant mon Katana dans son fourreau en écoutant sa mélodie.
-Ça fait quelques temps que j'ai senti qu'il avait changé de couleur mais je n'ai pas eu l'occasion de voir sa couleur. Je ne sais pas pourquoi mais il reste comme ça en permanence. Répondis-je avec un petit rire amusé.
A sa question suivante, je tournai la tête vers la flaque de sang. A proximité, j'aperçus une chaîne recouvert de sang à une extrémité. Avec la question d'Azylis, la flaque de sang, mes armes sur le lustre et la chaîne posée au sol, je devinai dans quelle position on m'avait trouvé. Je finis par hausser les épaules.
-Comme d'habitude : avec Anikeï. Répondis-je avec indifférence.
En me retournant vers Azylis et Ylis (si j'avais bien reconnu sa voix) et remarquai qu'elles avaient repris quelques couleurs, me rappelant l'état d'épuisement dans lequel elles étaient à mon réveil ainsi que Fenrir.
-Désolé, vous vous êtes fatigués certainement à cause de moi. M'excusai-je avec un hochement de tête.
Je finis par me redresser pour finir par me retrouver accroupis. Après une bonne inspiration, je me relevai totalement. Mes jambes tremblaient et arrivaient à peine à supporter mon poids. Les sentant prêtes à céder, je me dépêchai d'atteindre le mur le plus proche pour m'y adosser. Même si elle n'était pas encore haletante, ma respiration était accélérée à cause du peu de forces que j'avais. Je me mis à fixer les escaliers en plissant légèrement les yeux, les regardant presque avec défi mais bien décidé à les gravir.
Akira- Messages : 2698
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Âge: 23 ans
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Re: Apprends moi [Anikeï]
Je ne pu réprimer une grimace en voyant l'état de son katana chéri. Ben putain, ça m'étonnait de sa part : à chaque fois que j'avais vu cette lame, elle était nickel chrome et toute brillante. Là elle fait plutôt sortie d'un film d'horreur vu le sang séché qui la teintait et son air émoussé...
- C'est original, commentais-je avec un sourire en coin. Ca fait un bail que je ne te vois plus, et tu reviens tout changé. Agréable surprise, conclus-je avec malice.
Je relevais un sourcil lorsqu'il mentionna Anikei avec autant de détachement : d'habitude il aurait détourné le regard ou aurait prit un air gêné... hors là, rien du tout ! Niet ! Que dalle !
- Eh ben, ça n'a plus l'air de beaucoup t'ébranler, lui fis-je remarqué, étonnée. Bon en même temps la question d'Ylis était un peu stupide...
- Azylis !
- ... Vu que c'est le fun de peu de personne ici de charcuter les gens. Encore heureux d'ailleurs. Mais je t'avouerais que je commençais à me demander si c'était pas ton cadavre à moitié bouffé par les charognards qu'on allait retrouver... encore un peu et j'aurais pu m'inquiéter.
*Tu t'inquiétais*
*C'est pas vrai*
*T'es vraiment butée. Pire qu'un louveteau persuadé que la lune se lève quand il hurle et pas l'inverse*
*je ne t'ai rien demandé*
Je m'étirais un bon coup, avant degrattouiller renoncer à grattouiller la tête de Fenrir en sentant le peu d'envie qu'il en avait, tout en étudiant Akira.
- C'est marrant quand même, finis-je par dire après un bref silence, j'ai l'impression d'avoir un autre Akira devant moi. Si je ne t'avais pas trouvé dans un tel état, j'aurais cru qu'un autre morphe se faisait passer pour toi. Tu m'as l'air plus calme, presque plus... "sérieux" je dirais. Même ta voix n'est plus la même, elle me semble un peu plus grave. C'est ton autre personnalité qui a pris le pas sur le timide Akira ? demandais-je, légèrement amusée.
Punaise, ou pourrait pas croire qu'il a faillit y avoir un mort en nous regardant. Bah, en même temps, le mort est de nouveau bien vivant, on va pas s'éterniser là dessus.
...
Putain ! Voir Akira presque mort est limite devenu une routine ! O.o
Je secouais la main avec désinvolture en entendant ses excuses, comme si je chassai ses mots loin de moi.
- Une promesse est une promesse, tu vas pas recommencer. Tu t'es pas jeté volontairement d'une falaise pour revenir comme ça, que je sache, donc ne gâche pas ta salive en excuses. Ca me fait même faire des révisions : c'est pas tout les jours que je croise des mourants !
Je le regardais se remettre debout, masquant un regard amusé : on aurait dit un faon qui se met debout pour la première fois. C'était vraiment laborieux.
- Akira... Tu ne devrais pas bouger autant alors que tu viens juste de te réveiller, marmonna Ylis, mais suffisamment fort pour que l'intéressé l'entende.
- Mais laisse le gérer Ylis, c'est plus un gamin... Il est suffisamment grand pour s'en sortir tout seul maintenant qu'il est à peu près opérationnel. Au pire s'il se casse la gueule il y a Tiago, dis-je en m'allumant une petite cigarette à la pomme. De toute façon, têtu comme il est, il serait capable de monter les escaliers en rampant s'il le fallait, conclus-je avec un sourire mi moqueur mi résigné.
De ce que j'ai pu voir, il est comme ça Akira : encore plus bourrique qu'une troupeau de mules.
- Si tu pouvais juste transformer la flaque d'eau sanguinolente en une boule de glace, que je puisse la jeter quelque part, se serait très sympa de ta part. Ca ne devrait pas trop pomper je pense.
Non parce que sortir la serpillière pour nettoyer ça, merci mais non merci...
- Et prépare-toi à être accueillit par une foule de curieux hors du hall...
- C'est original, commentais-je avec un sourire en coin. Ca fait un bail que je ne te vois plus, et tu reviens tout changé. Agréable surprise, conclus-je avec malice.
Je relevais un sourcil lorsqu'il mentionna Anikei avec autant de détachement : d'habitude il aurait détourné le regard ou aurait prit un air gêné... hors là, rien du tout ! Niet ! Que dalle !
- Eh ben, ça n'a plus l'air de beaucoup t'ébranler, lui fis-je remarqué, étonnée. Bon en même temps la question d'Ylis était un peu stupide...
- Azylis !
- ... Vu que c'est le fun de peu de personne ici de charcuter les gens. Encore heureux d'ailleurs. Mais je t'avouerais que je commençais à me demander si c'était pas ton cadavre à moitié bouffé par les charognards qu'on allait retrouver... encore un peu et j'aurais pu m'inquiéter.
*Tu t'inquiétais*
*C'est pas vrai*
*T'es vraiment butée. Pire qu'un louveteau persuadé que la lune se lève quand il hurle et pas l'inverse*
*je ne t'ai rien demandé*
Je m'étirais un bon coup, avant de
- C'est marrant quand même, finis-je par dire après un bref silence, j'ai l'impression d'avoir un autre Akira devant moi. Si je ne t'avais pas trouvé dans un tel état, j'aurais cru qu'un autre morphe se faisait passer pour toi. Tu m'as l'air plus calme, presque plus... "sérieux" je dirais. Même ta voix n'est plus la même, elle me semble un peu plus grave. C'est ton autre personnalité qui a pris le pas sur le timide Akira ? demandais-je, légèrement amusée.
Punaise, ou pourrait pas croire qu'il a faillit y avoir un mort en nous regardant. Bah, en même temps, le mort est de nouveau bien vivant, on va pas s'éterniser là dessus.
...
Putain ! Voir Akira presque mort est limite devenu une routine ! O.o
Je secouais la main avec désinvolture en entendant ses excuses, comme si je chassai ses mots loin de moi.
- Une promesse est une promesse, tu vas pas recommencer. Tu t'es pas jeté volontairement d'une falaise pour revenir comme ça, que je sache, donc ne gâche pas ta salive en excuses. Ca me fait même faire des révisions : c'est pas tout les jours que je croise des mourants !
Je le regardais se remettre debout, masquant un regard amusé : on aurait dit un faon qui se met debout pour la première fois. C'était vraiment laborieux.
- Akira... Tu ne devrais pas bouger autant alors que tu viens juste de te réveiller, marmonna Ylis, mais suffisamment fort pour que l'intéressé l'entende.
- Mais laisse le gérer Ylis, c'est plus un gamin... Il est suffisamment grand pour s'en sortir tout seul maintenant qu'il est à peu près opérationnel. Au pire s'il se casse la gueule il y a Tiago, dis-je en m'allumant une petite cigarette à la pomme. De toute façon, têtu comme il est, il serait capable de monter les escaliers en rampant s'il le fallait, conclus-je avec un sourire mi moqueur mi résigné.
De ce que j'ai pu voir, il est comme ça Akira : encore plus bourrique qu'une troupeau de mules.
- Si tu pouvais juste transformer la flaque d'eau sanguinolente en une boule de glace, que je puisse la jeter quelque part, se serait très sympa de ta part. Ca ne devrait pas trop pomper je pense.
Non parce que sortir la serpillière pour nettoyer ça, merci mais non merci...
- Et prépare-toi à être accueillit par une foule de curieux hors du hall...
Azylis- Messages : 1209
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Re: Apprends moi [Anikeï]
Je détachai les yeux du fourreau de mon Katana pour les poser sur Azylis.
-J'ai l'air changé à ce point? Remarque, tant mieux si tu apprécies. Lui répondis-je
Mais en même temps, je me doutais que passer des cheveux mi-longs aux cheveux longs ça allait plus ou moins me changer. C'est souvent le cas avec n'importe qui. Pour moi, il n'y a que les gens qui ont un visage frappant qui arrivent à passer d'une coupe de cheveux à une autre facilement sans que ça ne choque beaucoup de monde. Et les yeux bicolores, c'est toujours assez particulier à regarder, d'autant plus qu'avoir un œil orange, vu que c'est donc la couleur qu'avait pris mon œil, c'est plutôt peu commun.
Je haussai de nouveau les épaules à sa remarque avec un sourire sans joie.
-En même temps, il fallait bien que je me fasse une raison un jour. Répondis-je simplement.
Par contre, l'exclamation de Ylis me vrilla les tympans. Je m'efforçai de ne pas trop froncer les sourcils ni de fermer les yeux trop longtemps. Je fis mine de me gratter les cheveux au niveau de la tempe pour me masser l'oreille avec la paume de la main. Passer des grottes silencieuses où mon ouïe avait fini par se développer au point que j'arrive à entendre un certain nombre de bruits inaudibles à l'oreille humaine à un endroit plus restreint avec deux personnes qui parlaient à voix haute à moins de deux mètres de moi était vraiment une horreur, c'était vraiment à la limite du supportable. Mais je reportai rapidement sur Azylis avec un sourire un sourire en coin.
-Tu te serais inquiétée pour moi? C'est gentil de ta part ça dis donc. Rigolai-je en la fixant avec malice.
Le silence finit par s'installer et je ne fis rien pour essayer de le rompre, d'abord parce que je n'avais pas envie de le faire mais aussi parce que je n'aimais pas cette sensation d'être examiné, étudié. Mais je me doutais que c'était parce que je paraissais changé comme Azylis l'avait dit, et puis je savais que ce n'était pas comme lorsque je savais qu'Anikeï me scrutait sans que je ne sache où il était. Je tournai de nouveau les yeux vers elle lorsqu'elle dit que j'avais l'air plus calme et plus sérieux.
*C'est vrai : tu penses déjà moins de conneries.*
*Toi par contre, t'as l'air d'avoir progressé.*
*Ça doit être ton influence.*
*Ça doit être ça pour moi aussi.*
*Ça veut dire que tu es plus intelligent?*
*Vas te faire.*
-Qui sait? Et pour ma voix, c'est surtout parce que je n'ai pas vraiment eu l'occasion de parler depuis un moment...
*Plus de cinq mois.*
-... plus de cinq mois. Il te manque à ce point le timide Akira? Lui dis-je avec un sourire en coin en approchant mon visage du sien mais en l'arrêtant tout de même à une certaine distance à cause de mon haleine (je n'avais même pas besoin de poser ma main devant ma bouche pour flairer qu'elle sentait le sang).
Je ne répondis pas lorsqu'elle précisa que je n'avais pas besoin de m'excuser, d'abord parce que je ne voyais pas l'intérêt d'insister si elle m'assurait une nouvelle fois que c'était inutile mais aussi parce que je n'avais pas envie de répondre aujourd'hui au sujet du saut depuis une falaise. Je n'avais pas eu l'occasion de le faire au cours de ces cinq derniers mois mais un exercice d'Anikeï m'avait plus ou moins mis dans dans les mêmes conditions.
J'entendis très bien Ylis mais ne lui répondis pas en continuant de me relever, de toute façon, Azylis se chargea rapidement de le faire à ma place, par contre lorsqu'elle mentionna Tiago, je tournai la tête vers ce dernier pour lui adresser un regard entendu.
*C'est même pas la peine de penser à m'aider.*
*Et si tu n'arrives pas à tenir debout jusqu'à ta chambre?*
*Je monterai les escalier en rampant s'il le faut.*
- ... il serait capable de monter les escaliers en rampant s'il le fallait.
*...*
*...*
*Il y a de l'écho.*
*Ouais.*
J'avais commencé à monter deux marches lorsqu'Azylis m'adressa de nouveau la parole. Je me retournai vers elle pour la regarder avec une légère ironie.
-Je veux bien croire que j'ai l'air changé mais pas au point d'être devenu un Istari aux pouvoirs de Valar quand même. Je ne peux pas changer la température de l'eau et encore moins la changer en glace. Lui répondis-je.
-Mais c'est vrai : j'aurais dû penser à la nettoyer, désolé. Admis-je en redescendant les deux marches que j'avais commencé à gravir.
Je pris une longue inspiration et lâchai l'accoudoir des escaliers pour revenir péniblement vers Azylis. Ma démarche était vraiment titubante et j'essayais d'avancer le plus vite possible, sentant que mes jambes ne tiendraient pas le choc bien longtemps.
*Tu sais que sans aide, tu as l'air idiot comme ça?*
*Si ça ne te vas pas, tu n'as qu'à partir.*
*Non.*
*Alors tu la mets en veilleuse.*
A moins de trois mètres de la flaque, mes jambes cédèrent sous mon poids et mes genoux heurtèrent le sol. Je parcourus les derniers pas qui me séparaient de la flaque à quatre pattes. Une fois sur place, je penchai ma tête vers le sol, posai mes lèvres sur le liquide et l'aspirai avant de l'avaler. Lorsque je relevai la tête, il restait quelques tâches par-ci par-là au sol mais ce n'était presque pas visible.
-Je ne peux pas faire mieux. Dis-je en me tournant vers Azylis en me passant la main sur la bouche pour la nettoyer.
Je tournai les yeux vers la porte d'entrée. C'est vrai que j'entendais des sons de voix provenir de l'autre côté et manifestement, il y avait un certain nombre de personnes.
-Il y en a même en haut des escaliers? Lui demandai-je en me doutant fatalement de la réponse.
Je n'étais pas en état de me transformer maintenant.
-J'ai l'air changé à ce point? Remarque, tant mieux si tu apprécies. Lui répondis-je
Mais en même temps, je me doutais que passer des cheveux mi-longs aux cheveux longs ça allait plus ou moins me changer. C'est souvent le cas avec n'importe qui. Pour moi, il n'y a que les gens qui ont un visage frappant qui arrivent à passer d'une coupe de cheveux à une autre facilement sans que ça ne choque beaucoup de monde. Et les yeux bicolores, c'est toujours assez particulier à regarder, d'autant plus qu'avoir un œil orange, vu que c'est donc la couleur qu'avait pris mon œil, c'est plutôt peu commun.
Je haussai de nouveau les épaules à sa remarque avec un sourire sans joie.
-En même temps, il fallait bien que je me fasse une raison un jour. Répondis-je simplement.
Par contre, l'exclamation de Ylis me vrilla les tympans. Je m'efforçai de ne pas trop froncer les sourcils ni de fermer les yeux trop longtemps. Je fis mine de me gratter les cheveux au niveau de la tempe pour me masser l'oreille avec la paume de la main. Passer des grottes silencieuses où mon ouïe avait fini par se développer au point que j'arrive à entendre un certain nombre de bruits inaudibles à l'oreille humaine à un endroit plus restreint avec deux personnes qui parlaient à voix haute à moins de deux mètres de moi était vraiment une horreur, c'était vraiment à la limite du supportable. Mais je reportai rapidement sur Azylis avec un sourire un sourire en coin.
-Tu te serais inquiétée pour moi? C'est gentil de ta part ça dis donc. Rigolai-je en la fixant avec malice.
Le silence finit par s'installer et je ne fis rien pour essayer de le rompre, d'abord parce que je n'avais pas envie de le faire mais aussi parce que je n'aimais pas cette sensation d'être examiné, étudié. Mais je me doutais que c'était parce que je paraissais changé comme Azylis l'avait dit, et puis je savais que ce n'était pas comme lorsque je savais qu'Anikeï me scrutait sans que je ne sache où il était. Je tournai de nouveau les yeux vers elle lorsqu'elle dit que j'avais l'air plus calme et plus sérieux.
*C'est vrai : tu penses déjà moins de conneries.*
*Toi par contre, t'as l'air d'avoir progressé.*
*Ça doit être ton influence.*
*Ça doit être ça pour moi aussi.*
*Ça veut dire que tu es plus intelligent?*
*Vas te faire.*
-Qui sait? Et pour ma voix, c'est surtout parce que je n'ai pas vraiment eu l'occasion de parler depuis un moment...
*Plus de cinq mois.*
-... plus de cinq mois. Il te manque à ce point le timide Akira? Lui dis-je avec un sourire en coin en approchant mon visage du sien mais en l'arrêtant tout de même à une certaine distance à cause de mon haleine (je n'avais même pas besoin de poser ma main devant ma bouche pour flairer qu'elle sentait le sang).
Je ne répondis pas lorsqu'elle précisa que je n'avais pas besoin de m'excuser, d'abord parce que je ne voyais pas l'intérêt d'insister si elle m'assurait une nouvelle fois que c'était inutile mais aussi parce que je n'avais pas envie de répondre aujourd'hui au sujet du saut depuis une falaise. Je n'avais pas eu l'occasion de le faire au cours de ces cinq derniers mois mais un exercice d'Anikeï m'avait plus ou moins mis dans dans les mêmes conditions.
J'entendis très bien Ylis mais ne lui répondis pas en continuant de me relever, de toute façon, Azylis se chargea rapidement de le faire à ma place, par contre lorsqu'elle mentionna Tiago, je tournai la tête vers ce dernier pour lui adresser un regard entendu.
*C'est même pas la peine de penser à m'aider.*
*Et si tu n'arrives pas à tenir debout jusqu'à ta chambre?*
*Je monterai les escalier en rampant s'il le faut.*
- ... il serait capable de monter les escaliers en rampant s'il le fallait.
*...*
*...*
*Il y a de l'écho.*
*Ouais.*
J'avais commencé à monter deux marches lorsqu'Azylis m'adressa de nouveau la parole. Je me retournai vers elle pour la regarder avec une légère ironie.
-Je veux bien croire que j'ai l'air changé mais pas au point d'être devenu un Istari aux pouvoirs de Valar quand même. Je ne peux pas changer la température de l'eau et encore moins la changer en glace. Lui répondis-je.
-Mais c'est vrai : j'aurais dû penser à la nettoyer, désolé. Admis-je en redescendant les deux marches que j'avais commencé à gravir.
Je pris une longue inspiration et lâchai l'accoudoir des escaliers pour revenir péniblement vers Azylis. Ma démarche était vraiment titubante et j'essayais d'avancer le plus vite possible, sentant que mes jambes ne tiendraient pas le choc bien longtemps.
*Tu sais que sans aide, tu as l'air idiot comme ça?*
*Si ça ne te vas pas, tu n'as qu'à partir.*
*Non.*
*Alors tu la mets en veilleuse.*
A moins de trois mètres de la flaque, mes jambes cédèrent sous mon poids et mes genoux heurtèrent le sol. Je parcourus les derniers pas qui me séparaient de la flaque à quatre pattes. Une fois sur place, je penchai ma tête vers le sol, posai mes lèvres sur le liquide et l'aspirai avant de l'avaler. Lorsque je relevai la tête, il restait quelques tâches par-ci par-là au sol mais ce n'était presque pas visible.
-Je ne peux pas faire mieux. Dis-je en me tournant vers Azylis en me passant la main sur la bouche pour la nettoyer.
Je tournai les yeux vers la porte d'entrée. C'est vrai que j'entendais des sons de voix provenir de l'autre côté et manifestement, il y avait un certain nombre de personnes.
-Il y en a même en haut des escaliers? Lui demandai-je en me doutant fatalement de la réponse.
Je n'étais pas en état de me transformer maintenant.
Akira- Messages : 2698
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Pouvoirs: Morphe d'Eau
Animae: Tiago, un Griffon
Re: Apprends moi [Anikeï]
Et beh... je ne pensais pas qu'on pouvait se faire une raison à l'idée de se faire charcuter. Perso, je trouve ça presque malsain qu'il se soit résigné à ça. Déjà qu'accepter ces conditions juste pour s'améliorer c'est une pure folie, mais alors en parler avec autant de calme ça me retournai presque l'estomac. C’était comme s'il balançait au détours d'une conversation "Au fait hier Anikei m'a coupé le bras. Ca change de me
crever les yeux, c'est pas plus mal" (j'espère qu'on arrivera jamais à ce niveau). J'en viendrai presque à me demander si Akira était toujours sain d'esprit (ou même s’il l’a été un jour). De plus, quelque chose d’autre
me dérangeait dans son attitude, mais je n'arrivais pas à mettre le doigt dessus...
Je me détournai de lui pour observer Tiago. Si mon visage n’exprimait rien de bien particulier, une lueur inquiète dansait tout de même dans mon regard. J'espère qu'il sera le garde fou de son crétin d'humain : lui seul peut savoir ce que pense réellement Akira.
Je secouai la tête pour me remettre les idées en place. A tous les coups, je me faisais tout bêtement des idées : la fatigue devait altérer mon jugement, et sûrement changer son comportement. Avec la lassitude, on relativise pas mal.
- Mouais... Je ne trouve pas ça plus rassurant, finis-je pas soupirer. Mais après tout, tu gères ta vie, je ne suis pas ta mère (merci mon dieu !).
Même si ça me fait chier de le voir dans cet état à chaque fois... après tout, c’est Bibi qui le répare ensuite ! Bon ok, je ne suis pas obligée, c’est vrai. Mais faut bien que je fasse ma B.A à un moment ou à un autre.
Je relevais un sourcil, sceptique, en entendant sa phrase.
- Prends pas trop la grosse tête le Piaf, répliquais-je avec dignité. Un de mes chers petits élèves adorés qui crève au fond des bois, ça ne le fais pas vraiment, comprends-le. Notre réputation d’Heren Istarion risquerait d’en prendre un coup, et ce serait dommage. Et puis franchement, retrouver un cadavre à moitié bouffé à l’heure du petit dej, c’est pas dans le top 10 de mes activités favorites. Tu serais donc gentil de faire l’effort de ne pas mourir avant de devenir Valar, conclus-je avec un geste éloquent de la main. Et ne pas mourir du tout serait le must.
Punaise. Cinq mois quand même. J’aurais pas dis autant... Et personne ne s’est affolé de son absence ? Putain, on craint mais grave là. Je veux bien qu’on ait eu quelques soucis pendant ce lapse de temps, mais on assure quand même pas du tout. Heureusement qu’il est majeur (on va pas dire « adulte », se serait un mensonge éhonté), sinon il nous restait plus qu’à démissionner à cause de notre incompétence.
- Te faire chier m’a bien manqué oui, répliquais-je en reculant mon visage du sien, retenant de peu une moue dégoutée. La chaleur de ton corps aussi, mais ça c’est un détail : le radiateur de ma chambre chauffe aussi très bien.
Ylis soupira doucement en comprenant qu’Akira ne l’écouterait pas, et lui lança un regard inquiet.
- N’en fais pas trop quand même s’il te plait, murmura-t-elle avec un petit sourire triste, avant de se tourner vers moi pour que je la fasse disparaitre. Au plaisir de te revoir dans d’autres circonstances Akira... Repose-toi bien Azylis.
Aller haut les coeurs...
Le peu de couleurs que j’avais récupéré en puisant en Tiago disparu instantanément de mon visage lorsqu’Ylis s’évapora. Je fermai furtivement l’oeil en sentant un vertige arriver, et me cramponnai fermement à la fourrure de Fenrir pour ne pas vaciller. Je ne me sens vraiment pas bien là...
Je sentis la truffe glacée et humide de mon loup appuyer contre mon bras, m’enjoignant à de nouveau puiser en lui. Je n’aimais pas ça, mais je n’avais pas le choix, et m’exécutai à contre coeur.
Bon sang mais qu’est-ce que je peux être con des fois... il a beau être passé plus de 5 mois depuis qu’on s’est vu pour la dernière fois, il n’est pas passé par la salle de Conseil entre temps, il ne peut donc pas être Valar. ‘Tain, la fatigue ça me ruine vraiment le cerveau.
- Nan mais laisse tomber, j’ai pas réfléchis avant de parler, marmonnais-je faiblement, reprenant tout doucement un peu de couleurs. Retourne donc te reposer...
... Ou comment s’adresser à un mur. Ouh putain que ça m’énerve quand on m’écoute pas ! J’ai horreur de ça !
Le voir tituber jusqu’à sa malheureuse flaque me fit franchement pitié, mais je me gardais bien d’exprimer quoi que ce soit. De toute façon, j’étais bien trop crevée pour ça. Mais il n’empêche que je n’aimais pas du tout le voir dans cet état. Vraiment pas. On dirait qu’au moindre courant d’air il allait tomber par terre, ou que s’il butait contre une dalle mal mise il allait s’étaler de tout son long. Et pourquoi Tiago ne faisait rien ?
*Akira a du lui interdire d’intervenir*
*Quel crétin*
*Vous êtes un peu pareil à ce niveau là*
*Il l’est plus que moi*
*Pas tant que ça...*
Il n’avait malheureusement pas tord, et de ce fait je ne cherchai même pas à lui proposer mon aide : je connaissais déjà sa réponse. Mais je frémis en le voyant chuter à genoux, me mordant les lèvres de frustration.
- Ca vaut pas le coup, arrête... marmonnais-je en me relevant à mon tour maladroitement, en me tenant à Fenrir. En plus on a rien pour essuyer du c....
Je ne finis pas ma phrase tant je n’en crus pas mes yeux en le voyant faire.
- Non mais tu délires ? Articulais-je d’une voix rauque, une expression franchement dégoutée sur le visage. C’est vraiment n’importe quoi là...
Putain, il va me faire gerber ce con ! Et puis ça ressemble à quoi de faire ça hein ? Il veut prouver quoi ?
J’eus un haut le coeur tant la scène me répugnait.
- Arrête c’est franchement dégueu...
Et vas y, parle à mon cul ma tête est malade.
- Mieux je sais pas... mais c'est clair que tu ne peux pas faire pire, grinçais-je, le regard fixé sur les restes de la flaque. Je t'ai dis que ce n'était pas la peine, pourquoi t'as fais ça ?
Je me hissai difficilement sur le dos de Fenrir, pour ensuite refaire face à Akira.
-Thanks quand même, même si pour la prochaine fois, je préfèrerai que tu me laisses aller chercher un serpillère.
Nous arrivâmes au niveau des escaliers, et Fenrir huma l'air avant de se tourner vers moi.
- Il y en a une bonne quinzaine apparemment. Je m'en vais les virer à coup de pieds au cul, ces sales vermisseaux pervers, crachais-je avec humeur en lançant un regard méprisant en haut de l'escalier, tandis que Fenrir avait entamé l'ascension.
Je détestais les gens d'une curiosité à la limite du malsain dans leur genre. Quel intérêt de vouloir voir un mec qui avait de grandes probabilités de clamser, à part pour assouvir une curiosité morbide ?
crever les yeux, c'est pas plus mal" (j'espère qu'on arrivera jamais à ce niveau). J'en viendrai presque à me demander si Akira était toujours sain d'esprit (ou même s’il l’a été un jour). De plus, quelque chose d’autre
me dérangeait dans son attitude, mais je n'arrivais pas à mettre le doigt dessus...
Je me détournai de lui pour observer Tiago. Si mon visage n’exprimait rien de bien particulier, une lueur inquiète dansait tout de même dans mon regard. J'espère qu'il sera le garde fou de son crétin d'humain : lui seul peut savoir ce que pense réellement Akira.
Je secouai la tête pour me remettre les idées en place. A tous les coups, je me faisais tout bêtement des idées : la fatigue devait altérer mon jugement, et sûrement changer son comportement. Avec la lassitude, on relativise pas mal.
- Mouais... Je ne trouve pas ça plus rassurant, finis-je pas soupirer. Mais après tout, tu gères ta vie, je ne suis pas ta mère (merci mon dieu !).
Même si ça me fait chier de le voir dans cet état à chaque fois... après tout, c’est Bibi qui le répare ensuite ! Bon ok, je ne suis pas obligée, c’est vrai. Mais faut bien que je fasse ma B.A à un moment ou à un autre.
Je relevais un sourcil, sceptique, en entendant sa phrase.
- Prends pas trop la grosse tête le Piaf, répliquais-je avec dignité. Un de mes chers petits élèves adorés qui crève au fond des bois, ça ne le fais pas vraiment, comprends-le. Notre réputation d’Heren Istarion risquerait d’en prendre un coup, et ce serait dommage. Et puis franchement, retrouver un cadavre à moitié bouffé à l’heure du petit dej, c’est pas dans le top 10 de mes activités favorites. Tu serais donc gentil de faire l’effort de ne pas mourir avant de devenir Valar, conclus-je avec un geste éloquent de la main. Et ne pas mourir du tout serait le must.
Punaise. Cinq mois quand même. J’aurais pas dis autant... Et personne ne s’est affolé de son absence ? Putain, on craint mais grave là. Je veux bien qu’on ait eu quelques soucis pendant ce lapse de temps, mais on assure quand même pas du tout. Heureusement qu’il est majeur (on va pas dire « adulte », se serait un mensonge éhonté), sinon il nous restait plus qu’à démissionner à cause de notre incompétence.
- Te faire chier m’a bien manqué oui, répliquais-je en reculant mon visage du sien, retenant de peu une moue dégoutée. La chaleur de ton corps aussi, mais ça c’est un détail : le radiateur de ma chambre chauffe aussi très bien.
Ylis soupira doucement en comprenant qu’Akira ne l’écouterait pas, et lui lança un regard inquiet.
- N’en fais pas trop quand même s’il te plait, murmura-t-elle avec un petit sourire triste, avant de se tourner vers moi pour que je la fasse disparaitre. Au plaisir de te revoir dans d’autres circonstances Akira... Repose-toi bien Azylis.
Aller haut les coeurs...
Le peu de couleurs que j’avais récupéré en puisant en Tiago disparu instantanément de mon visage lorsqu’Ylis s’évapora. Je fermai furtivement l’oeil en sentant un vertige arriver, et me cramponnai fermement à la fourrure de Fenrir pour ne pas vaciller. Je ne me sens vraiment pas bien là...
Je sentis la truffe glacée et humide de mon loup appuyer contre mon bras, m’enjoignant à de nouveau puiser en lui. Je n’aimais pas ça, mais je n’avais pas le choix, et m’exécutai à contre coeur.
Bon sang mais qu’est-ce que je peux être con des fois... il a beau être passé plus de 5 mois depuis qu’on s’est vu pour la dernière fois, il n’est pas passé par la salle de Conseil entre temps, il ne peut donc pas être Valar. ‘Tain, la fatigue ça me ruine vraiment le cerveau.
- Nan mais laisse tomber, j’ai pas réfléchis avant de parler, marmonnais-je faiblement, reprenant tout doucement un peu de couleurs. Retourne donc te reposer...
... Ou comment s’adresser à un mur. Ouh putain que ça m’énerve quand on m’écoute pas ! J’ai horreur de ça !
Le voir tituber jusqu’à sa malheureuse flaque me fit franchement pitié, mais je me gardais bien d’exprimer quoi que ce soit. De toute façon, j’étais bien trop crevée pour ça. Mais il n’empêche que je n’aimais pas du tout le voir dans cet état. Vraiment pas. On dirait qu’au moindre courant d’air il allait tomber par terre, ou que s’il butait contre une dalle mal mise il allait s’étaler de tout son long. Et pourquoi Tiago ne faisait rien ?
*Akira a du lui interdire d’intervenir*
*Quel crétin*
*Vous êtes un peu pareil à ce niveau là*
*Il l’est plus que moi*
*Pas tant que ça...*
Il n’avait malheureusement pas tord, et de ce fait je ne cherchai même pas à lui proposer mon aide : je connaissais déjà sa réponse. Mais je frémis en le voyant chuter à genoux, me mordant les lèvres de frustration.
- Ca vaut pas le coup, arrête... marmonnais-je en me relevant à mon tour maladroitement, en me tenant à Fenrir. En plus on a rien pour essuyer du c....
Je ne finis pas ma phrase tant je n’en crus pas mes yeux en le voyant faire.
- Non mais tu délires ? Articulais-je d’une voix rauque, une expression franchement dégoutée sur le visage. C’est vraiment n’importe quoi là...
Putain, il va me faire gerber ce con ! Et puis ça ressemble à quoi de faire ça hein ? Il veut prouver quoi ?
J’eus un haut le coeur tant la scène me répugnait.
- Arrête c’est franchement dégueu...
Et vas y, parle à mon cul ma tête est malade.
- Mieux je sais pas... mais c'est clair que tu ne peux pas faire pire, grinçais-je, le regard fixé sur les restes de la flaque. Je t'ai dis que ce n'était pas la peine, pourquoi t'as fais ça ?
Je me hissai difficilement sur le dos de Fenrir, pour ensuite refaire face à Akira.
-Thanks quand même, même si pour la prochaine fois, je préfèrerai que tu me laisses aller chercher un serpillère.
Nous arrivâmes au niveau des escaliers, et Fenrir huma l'air avant de se tourner vers moi.
- Il y en a une bonne quinzaine apparemment. Je m'en vais les virer à coup de pieds au cul, ces sales vermisseaux pervers, crachais-je avec humeur en lançant un regard méprisant en haut de l'escalier, tandis que Fenrir avait entamé l'ascension.
Je détestais les gens d'une curiosité à la limite du malsain dans leur genre. Quel intérêt de vouloir voir un mec qui avait de grandes probabilités de clamser, à part pour assouvir une curiosité morbide ?
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Animae: Tu vois le beau loups gris là bas, qui pourrait te bouffer en une bouchée ? Ben c'est lui ! :3
Re: Apprends moi [Anikeï]
Hrp : Désolé pour le retard et pour la taille du post (j'essaye d'y aller molo avec les pavés maintenant ><).
Je gardai le silence face aux recommandations de la double d'Azylis, préférant ne pas y répondre. De toute façon, je pense qu'elle avait une vague idée de ce que j'en pensais bien que, malgré moi, j'étais trop faible pour pouvoir faire quoi que ce soit d'autre à part essayer de me ménager, le temps de récupérer. Je me contentai de lever la main à hauteur de visage en guise de salutation avant qu'elle ne disparaisse.
A cet instant, j'entendis la respiration d'Azylis changer de rythme et l'expression et la couleur de son visage me confirmèrent qu'elle n'était pas au meilleur de sa forme elle non plus. Si j'avais été conscient lorsqu'elle m'a soigné, je lui aurais épargné la peine de trop en faire en acceptant juste de me refaire coller mes doigts coupés et réparer mon bras et ma jambe cassés, le reste aurait finit par cicatriser tôt ou tard. Je n'aurais pas été soigné "inutilement" vu que je déteste ça et elle ne se serait pas retrouvée dans cet état. Enfin, heureusement pour elle, elle avait Fenrir qui la soutenait (je n'étais pas vraiment en état de pouvoir le faire).
J'ignorai totalement les remarques de Tiago et d'Azylis et continuai tout de même à avancer jusqu'à la flaque de sang. Je me contentai de hausser les épaules lorsqu'elle me demanda pourquoi j'avais fait ça et préférant ne pas lui avouer que si j'avais prêté attention à la flaque de sang plus tôt, je l'aurais déjà bue depuis un moment.
*Quand on te dit d'y aller moins franchement sur le Sake, c'est pas à ça qu'on pense tu sais?*
*Très drôle.*
-C'est moi qui l'ai faite, c'était à moi de la nettoyer. Lui répondis-je.
Alors que je commençais à réfléchir sur la manière dont j'allais pouvoir sortir d'ici tranquillement, les paroles d'Azylis me ramenèrent à la réalité et je tournai la tête dans sa direction pour la voir sur le dos de Fenrir qui était déjà en train de monter les marches de l'escalier. J'essayai de me relever mais je n'avais plus de forces dans les jambes et je savais d'avance qu'elles ne me soutiendraient pas (et ce n'était même pas la peine de penser à les rattraper en rampant au sol). Je fronçai les sourcils, en proie à l'agacement.
-Non laisse. J'ai pas besoin de t...
Mais une soudaine douleur à l'arrière de la tête me fit perdre connaissance et je m'effondrai au sol avant d'avoir pu terminer ma phrase.
Je laissai retomber ma patte avec laquelle je venais de l'assommer en le perçant du regard. En plus d'être toujours aussi têtu, il a l'air d'être devenu encore plus crétin qu'avant et je sens que ça va vite m'agacer cette histoire. A moins qu'il ne le fasse justement exprès pour que je m'en aile d'agacement? Non. Non, il n'est pas assez malin pour ça. Mais si jamais c'est le cas (après tout, contrairement à lui, cette ordure d'Anikeï a l'air d'être très intelligent au contraire et pourrait lui avoir conseillé de faire ça). Dans tous les cas, pas question que je le lâche (je n'ai pas l'intention de l'abandonner comme ça et si je ne suis pas là, il risque de donner des envies de meurtres à d'autres gens qu'Anikeï). Par contre, il va falloir que je trouve un moyen de le supporter s'il est totalement devenu comme ça et... bon sang, normalement c'est lui qui pense comme ça, pas moi! Il faut vraiment qu'il redevienne comme avant! La honte si je croise un autre Griffon qui me surprend à penser comme Lui.
Je me démenai pour le hisser sur mon dos et une fois que je fus certain qu'il était bien calé dessus, je me mis en marche vers les escaliers à la suite du Loup et son Humaine.
Je gardai le silence face aux recommandations de la double d'Azylis, préférant ne pas y répondre. De toute façon, je pense qu'elle avait une vague idée de ce que j'en pensais bien que, malgré moi, j'étais trop faible pour pouvoir faire quoi que ce soit d'autre à part essayer de me ménager, le temps de récupérer. Je me contentai de lever la main à hauteur de visage en guise de salutation avant qu'elle ne disparaisse.
A cet instant, j'entendis la respiration d'Azylis changer de rythme et l'expression et la couleur de son visage me confirmèrent qu'elle n'était pas au meilleur de sa forme elle non plus. Si j'avais été conscient lorsqu'elle m'a soigné, je lui aurais épargné la peine de trop en faire en acceptant juste de me refaire coller mes doigts coupés et réparer mon bras et ma jambe cassés, le reste aurait finit par cicatriser tôt ou tard. Je n'aurais pas été soigné "inutilement" vu que je déteste ça et elle ne se serait pas retrouvée dans cet état. Enfin, heureusement pour elle, elle avait Fenrir qui la soutenait (je n'étais pas vraiment en état de pouvoir le faire).
J'ignorai totalement les remarques de Tiago et d'Azylis et continuai tout de même à avancer jusqu'à la flaque de sang. Je me contentai de hausser les épaules lorsqu'elle me demanda pourquoi j'avais fait ça et préférant ne pas lui avouer que si j'avais prêté attention à la flaque de sang plus tôt, je l'aurais déjà bue depuis un moment.
*Quand on te dit d'y aller moins franchement sur le Sake, c'est pas à ça qu'on pense tu sais?*
*Très drôle.*
-C'est moi qui l'ai faite, c'était à moi de la nettoyer. Lui répondis-je.
Alors que je commençais à réfléchir sur la manière dont j'allais pouvoir sortir d'ici tranquillement, les paroles d'Azylis me ramenèrent à la réalité et je tournai la tête dans sa direction pour la voir sur le dos de Fenrir qui était déjà en train de monter les marches de l'escalier. J'essayai de me relever mais je n'avais plus de forces dans les jambes et je savais d'avance qu'elles ne me soutiendraient pas (et ce n'était même pas la peine de penser à les rattraper en rampant au sol). Je fronçai les sourcils, en proie à l'agacement.
-Non laisse. J'ai pas besoin de t...
Mais une soudaine douleur à l'arrière de la tête me fit perdre connaissance et je m'effondrai au sol avant d'avoir pu terminer ma phrase.
Je laissai retomber ma patte avec laquelle je venais de l'assommer en le perçant du regard. En plus d'être toujours aussi têtu, il a l'air d'être devenu encore plus crétin qu'avant et je sens que ça va vite m'agacer cette histoire. A moins qu'il ne le fasse justement exprès pour que je m'en aile d'agacement? Non. Non, il n'est pas assez malin pour ça. Mais si jamais c'est le cas (après tout, contrairement à lui, cette ordure d'Anikeï a l'air d'être très intelligent au contraire et pourrait lui avoir conseillé de faire ça). Dans tous les cas, pas question que je le lâche (je n'ai pas l'intention de l'abandonner comme ça et si je ne suis pas là, il risque de donner des envies de meurtres à d'autres gens qu'Anikeï). Par contre, il va falloir que je trouve un moyen de le supporter s'il est totalement devenu comme ça et... bon sang, normalement c'est lui qui pense comme ça, pas moi! Il faut vraiment qu'il redevienne comme avant! La honte si je croise un autre Griffon qui me surprend à penser comme Lui.
Je me démenai pour le hisser sur mon dos et une fois que je fus certain qu'il était bien calé dessus, je me mis en marche vers les escaliers à la suite du Loup et son Humaine.
Dernière édition par Akira le Dim 25 Mar - 14:07, édité 1 fois
Akira- Messages : 2698
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Animae: Tiago, un Griffon
Re: Apprends moi [Anikeï]
Je levais les yeux au ciel en soupirant.
Bon sang j'étais naze, il venait de frôler la mort, et il avait toujours la force de me faire chier avec ses répliques inutiles. Bon sang, il était increvable... Je lâchai un soupire de profonde lassitude, n'ayant même pas la motivation de lui rappeler qu'on avait fait un marché, et que sans moi on serait déjà en train de creuser sa tombe. Donc quant à le laisser parce qu'il n'avait "pas besoin de moi"... il va attendre d'être capable de survivre tout seul pour ça.
Trouvant que la fin de sa phrase se faisait un peu trop attendre, je me retournai pour lui lancer un regard interrogateur... pour le voir écroulé par terre comme une chiffe molle, Tiago ayant sa patte en l'air. Au moins, il m'aura épargné un échange verbal ennuyeux et épuisant, qui n'aurait de toute façon mené à rien.
- Je te revaudrai ça Tiago, tu peux en être certain, lançais-je par dessus mon épaule.
Je viens de le sauver, et je remercie son animae pour l'avoir assommé. C'est bizarre comme situation.
Une fois en haut des escaliers, nous nous retrouvâmes face à une foule de curieux, ce qui eut don de me foutre encore plus de mauvais poil si c'était possible.
- Circulez, il n'y a rien à voir, lâchais-je sans même faire arrêter Fenrir.
- Nous avons le droit de savoir ce qu'il s'est passé ! Tonna un type que je ne pu instantanément pas encadrer et qui osa nous barrer le chemin. Il y a des tronches comme ça, c'est physique comme on dit.
- T'as surtout le droit de la fermer et de nous laisser passer, crachais-je d'un ton venimeux.
Un murmure sourd anima les rangs des spectateurs tandis que cet abrutit restait campé sur ses positions, dans tous les sens possibles du terme. Il me fixait droit dans les yeux sans sourciller, ce qui m’énervait au plus haut point, surtout avec son petit air supérieur de premier de la classe. Ok, le mec a 17 ans et il pète déjà plus haut que son c... je deviens vulgaire.
- Ecoute merdeux, t'es en train de filer un très mauvais coton. Alors si tu ne veux pas que j'te serve à bouffer au Griffon qui est derrière moi, tu nous laisses passer sans faire d'histoire, ok ?
Il du saisir que je ne bluffait qu'à moitié, car il sembla tout à coup beaucoup moins sûr de lui. Faut dire que la stature de Tiago ne prêtait pas vraiment à la provocation, surtout que celui-ci ne semblait pas de meilleur humeur que moi. Sentant d'ailleurs que qu'il perdait patience, je lui lançais un bref coup d'oeil pour lui intimer le calme avec un faible sourire à la Ylis.
Je refis enfin face au chieur.
- Ok Percy Weasley, je te laisse trois seconde pour déguerpir toi et ton groupe. 1... 2...
- Ce que mon frère veut dire, c'est que nous voulons juste savoir ce qui est arrivé à ce garçon et s'il va s'en sortir, Heren Istarion Azylis.
Je me tournais vers la jeune fille d'apparence timide qui venait de prendre la parole. Je soutins son regard un instant avant de soupirer.
- Il a rencontré Anikeï, point. Depuis le temps qu'on vous dit de ne pas l'approcher, je pense que vous comprenez à présent pourquoi. Ensuite, oui il va s'en sortir, donc si vous pouviez nous laisser passer pour qu'on le dépose dans sa chambre, se serait très aimable à vous, articulais-je. Et soit dit en passant, il est totalement con de me retenir si vous doutiez de la survie de ce crétin.
Un nouveau murmure se propagea au sein de la petite foule, et je sentis une angoisse monter peu à peu. Putain, merci Anikei d'éviter d'instaurer une psychose, tu serais sympa.
- Vous ne risquez rien tant que vous respectez ce qu'on vous à dit au sujet du 4e Heren Istarion. Paniquer ne servira à rien, dis-je avec lassitude.
Finalement, la jeune fille rejoignit son frère pour le tirer par la manche et ainsi libérer le passage.
- Merci d'avoir répondu avec franchise.
- Merci de tenir ton frère en laisse à l'avenir. Et la muselière ne serait pas de trop, grognais-je en passant à coté d'eux, ignorant le regard furieux du garçon.
Pour l'amabilité, on repassera.
Nous finîmes par atteindre l'étage des Istaris, et j'ouvris la porte d'Akira.
- Ça doit être crevant de s'occuper de lui 24h/24, pas vrai ? Demandais-je à Tiago en me tournant vers lui, le visage fatigué.
Je levais prudemment la main vers son bec pour le caresser, puis la laissai glisser le long des plumes de son poitrail.
- Evite tout de même de le frapper trop fort même s'il el mérite : il est suffisamment neuneu comme ça, faudrait pas le rendre encore plus crétin.
Je laissai retomber mon bras et adressai un doux sourire au Griffon.
- Prends soin de lui, je le laisse entre tes pattes.
Sur ces mots, Fenrir et moi fîmes demis-tour pour regagner notre propre chambre.
[Et ben si tu dois me répondre ! I'm sooooooooooo sadic ! *3*]
Bon sang j'étais naze, il venait de frôler la mort, et il avait toujours la force de me faire chier avec ses répliques inutiles. Bon sang, il était increvable... Je lâchai un soupire de profonde lassitude, n'ayant même pas la motivation de lui rappeler qu'on avait fait un marché, et que sans moi on serait déjà en train de creuser sa tombe. Donc quant à le laisser parce qu'il n'avait "pas besoin de moi"... il va attendre d'être capable de survivre tout seul pour ça.
Trouvant que la fin de sa phrase se faisait un peu trop attendre, je me retournai pour lui lancer un regard interrogateur... pour le voir écroulé par terre comme une chiffe molle, Tiago ayant sa patte en l'air. Au moins, il m'aura épargné un échange verbal ennuyeux et épuisant, qui n'aurait de toute façon mené à rien.
- Je te revaudrai ça Tiago, tu peux en être certain, lançais-je par dessus mon épaule.
Je viens de le sauver, et je remercie son animae pour l'avoir assommé. C'est bizarre comme situation.
Une fois en haut des escaliers, nous nous retrouvâmes face à une foule de curieux, ce qui eut don de me foutre encore plus de mauvais poil si c'était possible.
- Circulez, il n'y a rien à voir, lâchais-je sans même faire arrêter Fenrir.
- Nous avons le droit de savoir ce qu'il s'est passé ! Tonna un type que je ne pu instantanément pas encadrer et qui osa nous barrer le chemin. Il y a des tronches comme ça, c'est physique comme on dit.
- T'as surtout le droit de la fermer et de nous laisser passer, crachais-je d'un ton venimeux.
Un murmure sourd anima les rangs des spectateurs tandis que cet abrutit restait campé sur ses positions, dans tous les sens possibles du terme. Il me fixait droit dans les yeux sans sourciller, ce qui m’énervait au plus haut point, surtout avec son petit air supérieur de premier de la classe. Ok, le mec a 17 ans et il pète déjà plus haut que son c... je deviens vulgaire.
- Ecoute merdeux, t'es en train de filer un très mauvais coton. Alors si tu ne veux pas que j'te serve à bouffer au Griffon qui est derrière moi, tu nous laisses passer sans faire d'histoire, ok ?
Il du saisir que je ne bluffait qu'à moitié, car il sembla tout à coup beaucoup moins sûr de lui. Faut dire que la stature de Tiago ne prêtait pas vraiment à la provocation, surtout que celui-ci ne semblait pas de meilleur humeur que moi. Sentant d'ailleurs que qu'il perdait patience, je lui lançais un bref coup d'oeil pour lui intimer le calme avec un faible sourire à la Ylis.
Je refis enfin face au chieur.
- Ok Percy Weasley, je te laisse trois seconde pour déguerpir toi et ton groupe. 1... 2...
- Ce que mon frère veut dire, c'est que nous voulons juste savoir ce qui est arrivé à ce garçon et s'il va s'en sortir, Heren Istarion Azylis.
Je me tournais vers la jeune fille d'apparence timide qui venait de prendre la parole. Je soutins son regard un instant avant de soupirer.
- Il a rencontré Anikeï, point. Depuis le temps qu'on vous dit de ne pas l'approcher, je pense que vous comprenez à présent pourquoi. Ensuite, oui il va s'en sortir, donc si vous pouviez nous laisser passer pour qu'on le dépose dans sa chambre, se serait très aimable à vous, articulais-je. Et soit dit en passant, il est totalement con de me retenir si vous doutiez de la survie de ce crétin.
Un nouveau murmure se propagea au sein de la petite foule, et je sentis une angoisse monter peu à peu. Putain, merci Anikei d'éviter d'instaurer une psychose, tu serais sympa.
- Vous ne risquez rien tant que vous respectez ce qu'on vous à dit au sujet du 4e Heren Istarion. Paniquer ne servira à rien, dis-je avec lassitude.
Finalement, la jeune fille rejoignit son frère pour le tirer par la manche et ainsi libérer le passage.
- Merci d'avoir répondu avec franchise.
- Merci de tenir ton frère en laisse à l'avenir. Et la muselière ne serait pas de trop, grognais-je en passant à coté d'eux, ignorant le regard furieux du garçon.
Pour l'amabilité, on repassera.
Nous finîmes par atteindre l'étage des Istaris, et j'ouvris la porte d'Akira.
- Ça doit être crevant de s'occuper de lui 24h/24, pas vrai ? Demandais-je à Tiago en me tournant vers lui, le visage fatigué.
Je levais prudemment la main vers son bec pour le caresser, puis la laissai glisser le long des plumes de son poitrail.
- Evite tout de même de le frapper trop fort même s'il el mérite : il est suffisamment neuneu comme ça, faudrait pas le rendre encore plus crétin.
Je laissai retomber mon bras et adressai un doux sourire au Griffon.
- Prends soin de lui, je le laisse entre tes pattes.
Sur ces mots, Fenrir et moi fîmes demis-tour pour regagner notre propre chambre.
[Et ben si tu dois me répondre ! I'm sooooooooooo sadic ! *3*]
Azylis- Messages : 1209
Age : 34
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Âge: Va savoir... j'ai la jeunesse éternelle !
Pouvoirs: Je guéris et me multiplie !
Animae: Tu vois le beau loups gris là bas, qui pourrait te bouffer en une bouchée ? Ben c'est lui ! :3
Re: Apprends moi [Anikeï]
Hrp : Je t'avais prévenu que ça allait être un post de mer** ><.
Même si maintenant il n'y avait plus d'urgence vu qu'Akira était soigné, il me tardait quand même de quitter cet endroit. Je ne sais pas comment font les Humains pour rester enfermés dans ces tanières tout le temps. Ils auraient beaucoup plus d'espace pour se déplacer dehors (en plus, elle n'est même pas remplie d'or*). En tout cas, je n'arriverai jamais à vivre dans des tanières comme celle-là. Du coup, voir tout un troupeau d'humain derrière la planche qu'Azylis poussa pour passer dans la tanière d'à côté commença à m'agacer.
Et mon agacement ne se calma pas en voyant qu'ils n'avaient pas l'air décidés à nous laisser passer. Quand Azylis parla de moi, j'ouvris le bec en hérissant mes plumes et mes poils pour les mettre en garde de ne pas insister. Heureusement pour eux, ça sembla marcher un peu (mais la présence du Loup devant moi ne devait pas les aider à se sentir plus tranquilles). Quand le passage fut libéré, je me remis à suivre le Loup, lançant des regards perçants aux Humains que je voyais, prêt à pincer du bec le premier qui se trouverait trop près.
On finit par arriver devant la planche qui cachait la tanière d'Akira. Azylis la poussa pour libérer le passage. Je levai les yeux au ciel après sa question avant de secouer tristement la tête. Surtout qu'avant, ce n'était pas évident mais maintenant qu'il a l'air d'être devenu encore plus borné et idiot, je sens que ça va être pire. Il faudra que j'essaye de trouver une de ces lianes bizarres que les humains attachent aux cous des Chiens pour ne pas les perdre quand ils marchent ensembles.
Je ne bougeai pas lorsqu'elle approcha sa main de mon bec et la laissai le toucher. En général, je ne laisse pas les Humains s'approcher de moi mais elle a souvent soigné l'autre idiot quand il était presque mort après avoir vu cet saleté d'Anikeï, je pouvais bien faire une exception pour elle.
Par contre, pour ne pas le frapper, ce n'est pas sûr que j'y arrive. J'arrive plus ou moins à me retenir de lui donner un coup de patte ou de bec à chaque fois qu'il fait quelque chose d'idiot (je finirais par le tuer à trop le frapper au bout d'un moment) mais vu comment il a l'air de s'être empiré, ça m'étonnerait que je me retienne aussi souvent. Par contre, je ne compris pas trop ce qu'elle voulait dire à la fin. Quand on frappe un Humain, il devient plus crétin qu'avant? Ou alors c'est de l'humour Humain (c'est une espèce assez bizarre quand même l'Humain)?
Puis, ils finirent par s'en aller. Je rentrai dans la tanière d'Akira. Une fois à l'intérieur, je posai ce dernier sur son nid. Après m'être assuré qu'il dormait toujours et n'était pas prêt de se réveiller, je quittai sa tanière, refermant la planche qui la cachait derrière moi. Puis je me dépêchai de sortir de cette tanière d'Humains pour regagner l'extérieur. Ça fait un moment que je n'ai pas chassé comme un Griffon!
*Selon les légendes, les Griffons vivent dans des lieux remplis d'or où ils font leurs nids.
Même si maintenant il n'y avait plus d'urgence vu qu'Akira était soigné, il me tardait quand même de quitter cet endroit. Je ne sais pas comment font les Humains pour rester enfermés dans ces tanières tout le temps. Ils auraient beaucoup plus d'espace pour se déplacer dehors (en plus, elle n'est même pas remplie d'or*). En tout cas, je n'arriverai jamais à vivre dans des tanières comme celle-là. Du coup, voir tout un troupeau d'humain derrière la planche qu'Azylis poussa pour passer dans la tanière d'à côté commença à m'agacer.
Et mon agacement ne se calma pas en voyant qu'ils n'avaient pas l'air décidés à nous laisser passer. Quand Azylis parla de moi, j'ouvris le bec en hérissant mes plumes et mes poils pour les mettre en garde de ne pas insister. Heureusement pour eux, ça sembla marcher un peu (mais la présence du Loup devant moi ne devait pas les aider à se sentir plus tranquilles). Quand le passage fut libéré, je me remis à suivre le Loup, lançant des regards perçants aux Humains que je voyais, prêt à pincer du bec le premier qui se trouverait trop près.
On finit par arriver devant la planche qui cachait la tanière d'Akira. Azylis la poussa pour libérer le passage. Je levai les yeux au ciel après sa question avant de secouer tristement la tête. Surtout qu'avant, ce n'était pas évident mais maintenant qu'il a l'air d'être devenu encore plus borné et idiot, je sens que ça va être pire. Il faudra que j'essaye de trouver une de ces lianes bizarres que les humains attachent aux cous des Chiens pour ne pas les perdre quand ils marchent ensembles.
Je ne bougeai pas lorsqu'elle approcha sa main de mon bec et la laissai le toucher. En général, je ne laisse pas les Humains s'approcher de moi mais elle a souvent soigné l'autre idiot quand il était presque mort après avoir vu cet saleté d'Anikeï, je pouvais bien faire une exception pour elle.
Par contre, pour ne pas le frapper, ce n'est pas sûr que j'y arrive. J'arrive plus ou moins à me retenir de lui donner un coup de patte ou de bec à chaque fois qu'il fait quelque chose d'idiot (je finirais par le tuer à trop le frapper au bout d'un moment) mais vu comment il a l'air de s'être empiré, ça m'étonnerait que je me retienne aussi souvent. Par contre, je ne compris pas trop ce qu'elle voulait dire à la fin. Quand on frappe un Humain, il devient plus crétin qu'avant? Ou alors c'est de l'humour Humain (c'est une espèce assez bizarre quand même l'Humain)?
Puis, ils finirent par s'en aller. Je rentrai dans la tanière d'Akira. Une fois à l'intérieur, je posai ce dernier sur son nid. Après m'être assuré qu'il dormait toujours et n'était pas prêt de se réveiller, je quittai sa tanière, refermant la planche qui la cachait derrière moi. Puis je me dépêchai de sortir de cette tanière d'Humains pour regagner l'extérieur. Ça fait un moment que je n'ai pas chassé comme un Griffon!
*Selon les légendes, les Griffons vivent dans des lieux remplis d'or où ils font leurs nids.
Akira- Messages : 2698
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