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Disparais avant que je ne craque : je n'ai pas besoin de voir ressurgir des éléments du passé... encore moins ce soir [privé]

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Message par Azylis Dim 12 Déc - 1:29

Salle du Conseil, 6 Décembre 2010, 00h45


J'en pouvais plus. Je n'avais qu'une hâte, c'était sortir de ce lieu renfermant une atmosphère plus qu'étouffante.
C'était la 2efois de ma vie que je gérais seule une réunion face à une vingtaine de Valars, et je devais gérer du mieux que je pouvais le stress que je ressentais à la simple vue d'environ 40 yeux braqués sur moi. Mais à la limite, ça c'était la partie agréable de l'affaire.

Cela faisait à présent 1h00 sur les 2h30 totales de la réunion que je sentais le pansement de mon oeil s'imbiber trop rapidement d'un liquide tiède.
Cela faisait environ 1h00 que je luttais contre les élancements réguliers et trop rapprochés de mon oeil désormais absent, douleur réveillée par la fin de l'effet de la morphine. Par chance, Alis avait arrangé une franche pour cacher un maximum le coté droit de mon visage, et un foulard dissimulait les bandes de mon cou. Seuls les quelques bandages du coté gauche et un peu du coté droit étaient visibles.

Mais là, je n'en pouvais vraiment plus.
Mes traits étaient tirés, ce n'étaient plus des cernes que j'avais sous les yeux mais des valises, mon teint déjà pâle à la base était à présent totalement blanc, presque transparent. Par moments, ma vision se troublait tandis que je sombrais dans un sommeil comateux, mais Fenrir assis à mes cotés me réveillait toujours à temps.

Tandis que j'écoutais un valar aux cheveux couleur paille lire un rapport de mission, je crispai soudain les mâchoires sous l'effet d'un élancement particulèrement violent. Je serrais discrêtement mes poings pour supporter tant mieux que mal, tout en essayant d'endormir ce qui me restait de nerf. Je sentais des gouttes de sueur couler le long de mes tempes et dans mon dos, signe que la fièvre était enfin arrivée. Moi qui espérait qu'elle m'oublie...

Je le hais. Cet homme qui n'a d'humain que le nom, je le hais... Et pourtant, une dette reste une dette. Je me suis toujours engagée à payer le peu de dette que j'avais contracté. Celle-ci n'avait pas fait exception. Mais pourquoi un oeil ? Et pourquoi cet oeil en particulier ?! je le hais... il m'a volé la dernière trace de mon maitre... je le hais... je le h...

- ... Azylis ?


- ...Quoi ? Répondis-je d'une voix bien trop faible à mon goût.

Je jetais un coup d'oeil un peu hagard aux deux portables posés devant moi, au cas où je n'avais pas entendu la sonnerie. Mais les deux écrans étaient éteints. Autant au début de la réunion j'avais eu droit à appel sur appel pendant une demi heure, autant maintenant la tempête semblait passée (Alis semblait avoir pris les choses en main), mais je n'étais pas à l'abri d'un retour de flamme.
Je reportais mon regard sur le valar, qui semblait ne plus trop savoir quoi faire, et paraissait plutôt mal à l'aise.

- Vous semblez... fatiguée.

- C'est une idée. Continue, ordonnais-je d'une voix lasse, respirant de nouveau normalement depuis que la douleur recommençait à refluer.

- J'ai finis.

- Vraiment...?

Je jetais un rapide coup d'oeil dans la salle, et frissonnait devant les diverses regards que je croisai: étonnement, incompréhension, amusement, inquiétude, lassitude, agacement, mépris.
J'assurais vraiment pas là.

Un peu sur ma gauche, j'entendis le bruit d'un fauteuil décalé, et je posais mes yeux sur l'homme qui venait de se lever, les deux mains posées calmement sur le bois vernis de la table.

- Veuillez excuser ma possible impertinence, Heren istarion Azylis, commença-t-il d'une voix trop mielleuse pour être supportable, mais je pense qu'il serait souhaitable que nous mettions fin à ce conseil: mon collègue a raison, vous semblez trop fatiguée...

- Ce n'est pas à toi de décider quoique ce soit, répliquais-je d'un ton ferme. Reste à la place qui t'es dûe. Je vous remercie tout les deux pour votre sollicitude, mais je n'en ai guère besoin.

- Vraiment ? Vous n'avez pourtant guère semblé attentive ces dernières heures... trop forcer ne mène à rien...

- Je te conseille de surveiller ta langue...

- ... Sauf à prendre des décisions impulsives...

- ... avant que l'envie de te la trancher ne me vienne...

- ... Ce qui a d'ailleurs couté la vie de 2 valars dernièrement.

- SILENCE !!!


Mon cri de rage résonna avec puissance dans toute la salle, faisant se recroqueviller sur leur chaise les valars les plus proches. le regard flamboyant, je me levais tellement brusquement de mon fauteuil que des paillettes rouges apparurent devant mes yeux, mais je les ignorais.

- Ton nom.


- Lance, mademoiselle, répondit le valar après avoir légèrement tressaillis sous l'effet de ma colère.

- Lance, tu as des choses à redire au sujets de ma façon de faire ? demandais-je calmement, mais la rage faisant trembler ma voix.

- Je risquerais d'être impol...

- PARLE !

Après un bref silence, il se lança, une lueur victorieuse dans le regard.

- Cela fait 10 ans que je suis valar à présent. Et je trouve votre façon de diriger cette école particulièrement immature. Vous vous fichez de tout... vous êtes en constante opposition avec les autres heren istarions... vous abusez de votre autorité... vous êtes capricieuse, irréfléchie, égoïste et surtout enfantine. En conclusion, je pense qu'il était trop tôt pour toi de prendre la tête de cette école. Ce cher Aster aurais dû désigner un valar accompli pour lui succéder, et non une enfant impulsive. On en a vu le résultat il y a quelques jours, et je ne pense pas être le seul à penser ça. Il serait peut être donc préférable de désigner un remplaçant le temps que Reia et Farfaya ne reviennent. Et bien sûr, que vous vous remettiez...., ajouta-t-il avec un petit haussement d'épaule, fort de se sentir soutenu par quelque uns de ses collègues. S'il croyait que ça allait le sauver...

Dans les rangs des valars, un murmure s'éleva rapidement suite à cette intervention. Ma voix s'éleva par dessus ce brouahaha, bien trop calme.

- En gros, tu pense qu'un autre valar plus compétant aurait été mieux à ma place, c'est cela Valar Lance, possesseur de l'élément feu et ayant comme premier pouvoir la guérison? Et oui, je me suis souvenue de toi finalement... ton égo sur-dimensionné, ça va ?

Il n'eus pas le temps de répondre, qu'une liane se créa à partir su bois de la table pour s'entourer autour de son cou et lui plaquer la joue contre le bois vernis. Devant ses gesticulations, j'explosais de rage.

- QUI ES-TU POUR OSER METTRE EN DOUTE LE CHOIX DE MON MAITRE ??? QUI ES-TU POUR OSER PRÉTENDRE A UN RANG QUI NE T'AS JAMAIS ÉTÉ DESTINE ?! QUI ES-TU POUR CRITIQUER LE RÉSULTAT DE LA MISSION ALORS QUE TU ÉTAIS DE CEUX QUI ÉTAIENT POUR ENVOYER CES DEUX LA ???

l'homme blêmis jusqu'à prendre la même couleur que moi. Fenrir me poussa alors à me calmer, me certifiant que si je continuais ainsi, j'allais le tuer. A moitié étranglé, Lance tentait de trouver une justification mais une fois de plus, je ne lui en laissais pas le temps.

- En envoyant ces deux valars, je ne voulais qu'une chose: empêcher Valhalla d'être découvert. je n'ai pensé qu'à ça. Est-ce mal pour une heren Istarion de penser ainsi ? Tais-toi, je vais répondre à ta place. La réponse, c'est oui et non. Bien sûr que l'intérêt du Val est essentiel, mais le bien être de ses occupants l'est tout autant ! Sans Valhalla, la plupart d'entre nous seraient perdu. Sans nous, Valhalla ne serait qu'une ruine à l'abandon.

Je sentis un gros coup de faiblesse m'assaillir soudainement, et ma tête se mit à tourner violemment, m'obligeant à me rassoir sur le fauteuil que j'avais quitté quelques secondes plus tôt. je lâchais un soupire de profonde lassitude.

- En début de réunion, nous avons abordé le sujet des risques encourus en cette époque de l'année par les camions de ravitaillement, et il a été décidé que le point de récupération se ferait en plus basse altitude. Suite à une interruption de quelques minutes, nous avons enchainé sur les moyens les plus efficaces pour se parer des problèmes dus au froid, notamment pour éviter que les canalisations ne gèlent encore cette année, ou encore pour éviter que l'entrée principale de l'école soit condamnée par la neige. Nous avons ensuite mis en proposition un texte pour avertir les nouveaux venus des dangers de l'hiver dans les rocheuses, en espérant que leurs ainés les auront un minimum prévenu. Enfin, nous avons terminé sur les rapports de Marina sur sa mission à Los Angeles où elle a récupéré deux nouveau domë, deux jumeaux, puis celui de Shimon pour sa mission en Égypte. Quelqu'un peut-il encore oser dire que je n'ai pas suivis le déroulement de cette réunion?

Suite à l'énumération de toutes les discussions abordées lors de ce conseil, il y eu un bref silence, où je gardais les yeux fixés sur le bois, réprimant du mieux que je pouvais la migraine et les élancements qui me torturaient la tête.

- Maintenant, foutez le camps: la réunion est terminée, je veux que tout le monde dégage au plus vite, marmonnais-je d'une voix exténuée, relâchant Lance et ne m'en occupant plus.

fenrir vint près de moi pour me fournir un peu de son énergie, mais je refusais de puiser trop: lui aussi était dans un sale état.

je me saisis de mes portables pour les ranger, et commençais à ranger mes papier avec une lenteur insupportable, tandis que la salle se vidait rapidement.
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Message par Splitter Dim 12 Déc - 13:12

... Mais qu'eeeeeeeeeeeeest-ce qui m'a pris comme idée lumineuse de venir au Conseil de ce soir ??? =_= J'aurais mieux fait de sécher pour une fois. Remarque, je pouvais pas savoir... J'aurais mieux fait de rester avec Hanae. Je n'étais pas retourné voir Edward dans son lit d'hopital, mais j'avais suivis l'affaire en détail, l'annonce de sa mort cérébrale déclarée par les guérisseurs du Val' n'étant un secret pour personne, pas plus que l'obstination de Reia à refuser que les infirmiers ne débranchent Edward...ce qui d'ailleurs soulevait d'étranges rumeurs. Qui étaient-ils vraiment l'un pour l'autre ?... Pourquoi s'acharnait-elle à vouloir le protéger ainsi, eux qui n'étaient aux yeux de l'Ecole que de vagues amis ?... Bof, au pire, je m'en moquais, parce que pour le coup, quelles que soient ses raisons, j'étais de son côté à 200%. L'idée de la mort d'Edward était trop iréelle, trop inenvisageable pour moi. Il ne pouvait pas mourir !! Je m'étais alors convaincu de faire comme s'il n'était pas dans le coma et qu'il allait se réveiller d'un instant à l'autre. A partir de là, pourquoi sécher le Conseil, alors que je suis habituellement présent à toutes les Réunions quand je ne suis pas en mission ?... Il n'est pas mort, ne va pas mourir, je dois y croire.

Enfin ça, c'était ce que je pensais en franchissant le seuil de la Salle du Conseil, noyé dans la foule de Valars se pressant pour rejoindre leurs places. La première chose qui m'avait étonnée, ça avait été de trouver Azylis comme seul Istarion ; pour Reia, je savais qu'elle était à l'infirmerie, mais de ce que je savais, Farfaya n'était plus reparue au chevet d'Edward depuis l'annonce de sa mort, où était-elle ?... Bah, probablement à chialer dans son coin au lieu de remplir ses devoirs. Encore elle aurait été auprès d'Edward, j'aurais pu comprendre, mais là... Elle, elle n'avait vraiment rien comprit, du début à la fin. Du coup, Azylis se retrouvait seule à gérer cette ****** de réunion, alors que je savais que se retrouver seule face à la foule des Valars était loin d'être son activité favorite. Mais qu'y pouvais-je ?...

J'avais passé l'heure entière à la regarder, me demandant avec inquiètude ce qui était arrivé à son oeil, dont le bandage s'imbibait lentement mais sûrement d'un liquide sombre. Elle avait beau avoir une nouvelle frange et dissimuler les bandages de son cou derrière un foulard, si quelqu'uns étaient duppes ou semblaient se moquer de l'état de l'Istarion qui leur faisait face, moi, ce n'était pas mon cas, et je ne participais presque pas à cette maudite réunion, n'attendant qu'une chose : qu'Azylis déclare cette réunion close, que je puisse ENFIN aller lui parler. Je me doutais vaguement qu'elle m'enverait chier (pour changer), mais c'était plus fort que moi ; je ne pouvait pas la laisser comme ça, pâle comme la mort, blessée et visiblement exténuée.

Enfoncé dans mon siège, coudes calés contre les accoudoirs, mains jointes devant mes lèvres, je jouais plus ou moins inconsciement avec mon piercing à la lèvre du bout de la langue, Dichta soigneusement roulée en boule sur mes genoux. La douce chaleur qui régnait dans la pièce, l'obscurité ambiante et le brouhaha feutré des conversations m'avaient plongés dans une douce torpeur alors que je gardais les yeux fixés sur Azylis, elle qui ne m'accordait pas un regard. Mais je fus tiré de mon demi-sommeil lorsqu'un Valar se leva soudain sans y avoir été invité, raclant bruyament sa chaise sur le sol de marbre. Quittant Azylis des yeux, je posais un regard surpris sur le Valar. J'ai louppé quelque chose ?...

Je manquais bondir de ma chaise lorsque ce crétin de Lance arrogant osa porter des accusations aussi grave, mais le cri d'Azylis acheva de me faire redescendre sur terre alors que je sursautais sur ma chaise, réveillant Dichta au passage. Bouillonant de rage, je crispais mes mains sur mes accoudoirs alors qu'Azylis se levait et que cet abruti de Lance, plutôt que de s'écraser, continuais sur sa lancé, aveugle à sa propre connerie. J'avais envie de le griller sur place, lui, sa prétention et sa connerie, ainsi que son imbécile d'Animae, un lycaon couché à ses pieds. Mais je n'en eu pas besoin, la colère d'Azylis fut bien plus dévastatrice que n'importe quel bon coup de jus. Même moi, bien que je ne me sente absolument pas concerné, je m'appliquais à me faire tout petit sur mon siège, brusquement absorbé par mes dossiers posés devant moi. C'est fou c'que c'est interessant... Mais la connerie de Lance n'eu qu'un seul piont positif : Azylis nous renvoya tous brusquement, mettant fin à cette réunion. Tous les Valars se précipitèrent dehors, se retenant pour ne pas courir hors de la salle, ramassant rapidement leurs paperasse avant que l'Istarion ne s'énerve VRAIMENT et que l'un d'entre eux en patisse pour de bon. Moi, je pris volontairement mon temps pour me lever, rassembler mes dossiers... Mais même là, j'étais encore trop rapide : il restait trop de Valars pour que j'ose aborder Azylis. Alors, feignant une quelconque maladresse, je lâchais mes dossiers par-terre. J'avais laisser exprès toutes mes pochettes ouvertes, si bien que mes papiers s'éparpillèrent tout autour de moi dans un joyeux bordel, que je pris mon temps pour ramasser. J'allais mettre des heuuuuuuuuuuuures à reclasser tout ça.

- Hum... Istarion Azylis, ça vous ennuierait de me donner ce papier en passant, s'il vous plait ?... demandais-je d'une voix neutre, lui désignant un papier qui avait volé jusqu'à ses pieds.
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Message par Azylis Lun 13 Déc - 3:45

Je pestais intérieurement contre mes mouvement si lents et si... imprécis. J'avais du m'y reprendre à deux fois avant de parvenir à me saisir de mon simple stylo: n'avoir qu'un oeil modifiait légèrement ma perception des distances et des emplacements. Je devais m'y réhabituer. Et ça me faisait mal.

Je soupirais d'agacement en entendant un bruit de paperasse éparpillée, et me retins de justesse de ne pas balancer mes clefs au valar maladroit pour qu'il ferme derrière lui, une fois son bordel ramassé: j'avais pas l'intention de patienter 20 plombes.

- Hum... Istarion Azylis, ça vous ennuierait de me donner ce papier en passant, s'il vous plait ?...

Je me raidis en reconnaissant la voix. Apparemment, je ne serais épargnée de rien ce soir...

Je baissais mon regard sur le sol pour chercher la dite feuille, puis me baissais pour la ramasser à contre coeur.
Mauvaise idée.
L'afflux important de sang montant au niveau de ma tête eu raison de la sommaire cicatrisation des vaisseaux sanguin de mon orbite, et le bandage s'imbiba plus rapidement d'un liquide poisseux. Cette "petite" hémorragie s'accompagna d'un élancement si douloureux qu'il m'obligea à poser mon genoux à terre en grimaçant, pour ne pas que je faiblisse. Avant même qu'il n'esquisse le moindre mouvement, j'avais interdit à Fenrir de bouger, de se fait il resta patiemment derrière moi, profondément inquiet.

*Mais guéris-moi ça ! C'est un jeu d'enfant pour toi !*

Je secouais la tête en signe de négation.

* Je ne peux pas*

J'avais un blocage. Je ne parvenais pas à soigner cet endroit de mon visage, même si j'en avais largement les capacités: quelque chose en moi m'en empêchait. Heureusement, une fois ma tête droite, l'hémorragie ne mit pas longtemps pour se calmer, et je pus me remettre debout, un peu chancelante sur mes pieds.

- Tiens,
dis-je simplement à Splitter en lui tendant sa feuille, sans lui accorder un regard.
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Message par Splitter Mar 14 Déc - 17:45

Aidé de Dichta, j'avais ramassé tous les papiers éparpillés autour de moi, y compris les plus lointains, qu'elle avait gentiment rabattu vers moi. Mais je lui avais défendu d'aller chercher celui qui avait volé jusqu'aux pieds d'Azylis : j'étais déjà trop heureux que ce papier ait eu la bonne idée d'aller précisement dans sa direction, ça aurait été trop stupide que Dichta, pressée de bien faire, me le rende à la place d'Azylis...dont la lenteur de mouvement m'alarmait profondément. J'avais eu le temps de ramasser tout mes papiers qu'elle avait à peine fini de ranger ses affaires, et elle semblait si épuisée que je me sentais presque coupable de l'obliger à se baisser pour ramasser ma feuille. Remarque, si elle daignait le faire, ce qui n'était pas gagné...

Mon coeur fit un bond dans ma poitrine lorsqu'elle se baissa enfin en soupirant. Elle ne m'ignorait pas. Elle ne m'accordait toujours pas un regard...mais elle ramassait mon papier. Elle m'avait entendu. Mais je me reprochais immédiatement mon stupide stratagème de papelars de merde qui l'avait obligée à se baisser, elle qui semblait si faible. C'que j'peux être con des fois !! >< Crispant mes mains sur mes dossiers, je m'empêchais de me précpiter pour l'aider à se relever ; je n'y aurais rien gagné, pire, je risquerais de gacher ce moment, alors que pour la première fois depuis une éternité, ele daignait m'accorder un minimum d'importance. M'y prenant lentement pour lui laisser le temps de se reprendre et de se relever, je tassais proprement mes dossiers le temps que Dichta remonte sur mes épaules, et me relevais pour me diriger vers Azylis. Me plantant devant elle, je retins une grimace alors que son bandage c'était d'avantage imprégné de sang, ne faisant même pas mine de tendre la main pour récupérer mon papier, je me penchais légèrement sur le côté, cherchant son regard.

- Tu as l'air mal, lâchais-je enfin, ma voix pourtant basse résonnant dans la grande salle vide et sombre.
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Message par Azylis Jeu 16 Déc - 15:28

J'avais pris soin de ne pas croiser son regard, ni celui de Dichta puisque c'était le même, fixant résolument un point au dessus de son épaule. Mon visage se ferma lorsqu'il s'approcha, dépassant la limite que je lui avais octroyé dans ma tête. je n'aurais jamais du ramasser cette feuille.

Mais malgré mes efforts, mon regard d'un bleu glacial croisa l'or chaleureux du sien. Or unique que je n'avais pas croisé depuis une éternité. Or encore plus sombre que la normale car teinté d'inquiétude.
Ma main se crispa sur sa feuille, la froissant plus que nécessaire, et je lui rendis un regard tout sauf accueillant. Tout un panel d'émotion et de sentiments contradictoires se mêlaient dans mon oeil, peignant un paysage presque chaotique: l'agacement combattait aisément la petite touche plaisir que j'avais ressentis en entendant cette voix familière, puis la vainquit sans lui laisser le temps de s'exprimer davantage; la colère était toujours tapie en arrière plan, comme une bête prête à surgir et déchiqueter la moindre trace de cet ancien sentiment que j'avais ressentis pour cet homme; la rancoeur se disputait avec le sentiment de trahison les restes d'un soulagement fugacement ressentis, et au fond de ce chaos, la tristesse et le regret étaient résolument emmurées, invisibles, inexistentes. Mais parmi les sentiments qui s'y reflétaient, la lassitude et la fatigue transparaissaient facilement, masquant presque totalement le combat qui faisait rage au fond de moi.

Je frémis de colère en comprenant que j'étais tombée à pied joins dans sa manigance, renvoyant au plus profond de mon esprit le fait que ça partait probablement d'un bon sentiment, d'une inquiétude justifiée.

- Tu as l'air mal.

- Ça ne te concerne en rien, Valar Splitter. Garde ta sollicitude pour d'autres, je n'en ai pas besoin.

Le mur dressé entre nous depuis X années était toujours bien présent. Oubliés les sourires complices, les contacts, les regards échangés, les surnoms. Ils avaient étés jetés au fond d'un trou sans fin en même temps que ce sentiment que nous avions partagés. Ce passé me semblait presque issu d'un film regardé il y a bien longtemps, tellement il me paraissait peu probable que nous ayons partagés quoi que ce soit.

- récupère ta paperasse et sors: j'ai du travail, lâchais-je en lui plaquant le papier contre le torse, je n'ai plus le loisir de perdre inutilement mon temps.
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Message par Splitter Jeu 16 Déc - 16:12

Planté devant elle, je recherchais désespérement l'attention de son oeil unique, cherchant à croiser son regard, ne serait-ce qu'un court instant...un instant où elle accepterait de croiser mon propre regard, et ainsi attester que je vallais ne serait-ce qu'un tout petit peu plus à ses yeux que les meubles de la Salle du Conseil. Elle s'était encore raidie à mon approche, froissant mon papier entre ses mains crispées, mâchoire serrée, preuve qu'elle m'en voulait encore...preuve qu'elle n'était pas encore prête à pardonner. Mais elle ne m'avait pas rejeté de but en blanc...elle m'avait même répondu. Ce qui était plus que ce que j'avais osé espéré. Enfin, enfin, elle tourna la tête pour croiser mon regard une fugace seconde - une seconde où je fus noyé dans un tourbillon de colère, de rancoeur et d'agacement, balayés par une extrême fatigue et une lassitude sans bornes aux couleurs du ciel. Enfin, d'un ciel bien glacial... Je ne me démontais pas alors qu'elle frémissait de colère en comprenant ma petite manoeuvre, ne détournant pas les yeux sous le poids de son regard qui se fit plus glacial qu'un iceberg. Mais lorsqu'elle me répondit de sa voix à la fois si glaciale et rauque d'épuisement, je serrais les poings. Qu'est-ce que j'avais cru ?... Qu'après tout ce temps, il me suffirait de me planter devant elle pour obtenir le pardon ?... Que parce qu'elle daignait me regarder et même m'adresser la parole, la partie était gagnée ?... Belle utopie...

- C'est vrai, Istarion Azylis, quant à ma solicitude, j'en fait encore ce que je veux que je sache, répondis-je un peu plus sèchement que je ne l'aurais voulu.

Mais j'étais tellement déçu par ce nouvel échec... Lorsqu'elle plaqua mon pauvre papier contre ma poitrine, elle aurait tout aussi bien pu me poignarder. Mais avant de me lamenter sur mon sort, je tentais un dernier coup de poker ; profitant de sa proximité, je saisis sa main avant qu'elle n'ait le temps de la retirer, mon regard brulant cherchant la dureté du sien, serrant fermement sa main dans la mienne.

- Je vois, répliquais-je sur le même ton, ça a d'ailleurs l'air de te réussir... Tu compte m'en vouloir encore longtemps, Azylis ? lâchais-je soudain, inexpressif.

Je risquais gros en "l'attaquant" ainsi de front...mais il parait que "qui ne tente rien n'a rien."
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Message par Azylis Sam 18 Déc - 0:14

Devant le ton qu'il employait, je le foudroyais du regard, les narines frémissantes d'une colère refoulée et d'indignation. "Istarion Azylis", hein? C'était vrai, alors d'où venait ce pincement douloureux au niveau de mon coeur ? Lui aussi avait-il ressentit la même chose lorsque j'avais énoncé son titre, consolidant encore davantage le mur qui nous séparait ?

Raide comme un piquet, je ne laissais m'échapper aucun de ses gestes. Non pas que je craigne qu'il m'attaque, cette pensée était plus que stupide et totalement insensée (et pas pour des raisons prétentieuses), mais c'était le moyen que j'avais pour jauger la situation, mais aussi m'occuper l'esprit.

Je ne pris donc pas la peine de répondre à sa première réponse.
J'allais retirer ma main, qu'importe que la feuille retombe au sol ou qu'il la rattrape, mais il m'en empêcha. La chaleur de ses doigts se refermant sur mon poignet glacé me fis frissonner, en même temps que tout mon bras se crispait de surprise puis de colère. Mon regard aussi dur et froid que la glace rencontra de nouveau l'éclat brulant du sien. Nous restâmes une fraction de seconde à nous dévisager en silence. Une fraction de seconde qui dura encore plus longtemps qu'une éternité. Pendant cette fraction de seconde, mon coeur se réchauffa comme chauffé au soleil d'été, pour ensuite redevenir aussi glacé que l'hiver qui s'installait irrémédiablement derrière les murs de pierre.

- Ma santé, j'en fais encore ce que je veux, que je sache, répliquais-je de façon cinglante, reprenant ses propres termes. Quand au sujet que tu viens volontairement d'aborder, j'y mets un terme immédiatement: je n'ai pas envie de penser à ce genre de... "détails", j'ai des choses plus importantes à faire qu'à me prendre la tête pour ça.

C'était méchant. J'en avais clairement conscience, mais la fatigue et la douleur m'empêchaient de penser clairement.
Je tentais de libérer mon poignet, mais le geste qui résultat de cette pitoyable tentative était si faible qu'un enfant aurait pu garder sa prise. J'avais l'impression de me mouvoir dans du coton ou de l'eau.

- Lâche-moi, ordonnais-je d'une voix tranchante.

Fenrir resté derrière moi émis un grognement qui se répercuta contre les mur de la salle vide. un grognement ne se dirigeant pas directement contre Splitter, mais plutôt pour qu'on cesse ce manège inutile. Mais j'avais fermé mon esprit au sien, et continuai à assassiner Splitter du regard.

Le contacte de sa main sur ma peau me brûlait... et j'avais l'impression qu'il me broierais les os s'il serrait davantage.
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Message par Splitter Sam 18 Déc - 14:44

Je pris garde à rester totalement inexpressif, ne retenant pourtant pas un frisson lorsque je constatais à quel point sa peau était glaciale par rapport à la mienne. Je manquais de reculer d'un pas lorsqu'elle me fusilla du regard, et Dichta me traillit en descendant de mes épaules pour aller s'installer en boule sur une chaise, se planquant à demi derrière son épaisse queue rayée, fixant Azylis de ses prunelles dorées. Mais je ne me démontais pas et soutiens son regard alors que nous nous dévisagions en silence, ma main crispée sur son bras figé de colère. Je serrais les mâchoire lorsqu'elle reprit la parole, retournant contre moi mes propres mots, mais ce ne fut rien face à la douleur que je ressentis lorsqu'elle me crâcha le reste à la figure. Me rabaissant au possible. Montrant une nouvelle fois le peu d'importance qu'elle accordait à notre passé. Prouvant définitivement qu'elle n'avait aucun regret pour notre relation perdue. J'étais tellement...déçu que je ne remarquais qu'après coup qu'elle essayait de se libérer. Quand l'rodre claqua, ponctué par un grondement de Fenrir, je n'insistais pas et lâchais son poignet, récupérant ma feuille froissée au possible au passage. Mais ce n'était rien face à l'état de flétrissure dans lequel elle venait de mettre mon coeur.

- Très bien, répondis-je simplement, ne parvenant pas malgré mes effort à masquer l'amertume que je ressentais. Puisque vous semblez gérer à merveille, Istarion Azylis, je ne vois pas pourquoi je vous importunerais plus longtemps. Veuillez m'excuser, dis-je en m'inclinant devant elle.
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Message par Azylis Dim 19 Déc - 2:36

J'avais envie de vomir. Mais même si la douleur lancinante de mon oeil fantôme y était pour beaucoup, c'était l'effet de mes propres paroles qui me donnaient le plus envie de gerber.
Deux souhaits s'affrontaient à présent dans ma tête: à la fois je voulais qu'il me lâche et sorte définitivement de cette pièce, de l'autre je voulais qu'il reste, simplement pour avoir sa présence à mes cotés, chose que je n'avais pas eu depuis très longtemps. Quand il lâcha mon poignet, je faillis saisir le sien, mais un élan de rancœur déchira en morceau cette pulsion aussi vite qu'elle était venue, et ma main alla se cacher derrière mon dos, comme pour éviter d'être une nouvelle fois saisie.
Évitant soigneusement son regard, mon oeil unique fixait un point au dessus de son épaule droite.

En entendant sa dernière tirade, je sentis mon coeur se fissurer encore davantage à chaque vouvoiement et énoncé de mon titre, approfondissant encore davantage la blessure jamais guérie de mon coeur, creusant toujours plus profondément. Je me mordis avec force la langue jusqu'à sentir le gout immonde du sang dans ma bouche, ignorant la douleur que ça provoquait.
Mais une nouvelle bouffée de colère s'empara de moi: comment osait-il seulement espérer une autre réaction de ma part ? Et maintenant c'est de ma faute, alors que je ne lui avait rien demandé ?

Ma voix s'éleva de nouveau dans la salle, avec un ton aussi glacial et distant que possible, la même touche d'amertume que lui se faisait sentir.

- T'as pas changé d'un pouce... je ne t'ai rien demandé, tu te ramènes comme une fleur et tu t'étonnes que je t'envoie bouler ? C'est plus de la naïveté à ce niveau là... Et malgré ce que je te balance, tu courbes l'échine et m'obéis comme un gentil toutou bien docile... je vois que l'autre t'as bien dressé

La fin de ma phrase avait été couverte par le fracas d'une chaise renversée. Après avoir violemment sursauté, ce qui me provoqua un cours étourdissement, je me tournai vers l'origine du bruit, et croisai le regard déçu de Fenrir. Avait-il fait exprès ? Je serrai les dents à m'en faire crisser l'émail, puis me détournai résolument de Splitter pour aller récupérer mes documents avec des gestes déterminés, ne prenant pas la peine de ranger le reste pour éviter de perdre d'avantage de temps.

Je n'avais qu'une hâte: sortir d'ici au plus vite, m'éloigner de ce lieu et me reposer quelques minutes avant de me remettre au travail. Et surtout, reprendre de la morphine: cette douleur allait me rendre folle, en plus de réduire mes nerfs en poussière.

Mais en faisant demi-tour, mon pied rencontra une surface de résistance, et je n'eus que le temps de me rattraper au bureau pour ne pas m'étaler sur la chaise placée dans mon angle mort. Je restais une seconde prostrée et tremblante de frustration, de colère et de honte, mais je parvins à me contenir pour éviter de fracasser cet objet insignifiant. Je me redressais lentement, contournai soigneusement le meuble dont le bois pourrissait déjà à l'intérieur, et me dirigeait d'un pas raide vers la sortie, passant devant Splitter sans lui accorder un regard.
Une fois qu'il fut derrière moi, je sentis un liquide tiède couler le long de mes joues, tandis que mes lèvres avaient commencé à trembler sans que je puisse les en empêcher. J'essuyais d'un geste rageur ma joue gauche, continuant malgré tout ma traversée de cette trop immense salle, le regard rivé sur le sol. J'effectuai sans réfléchir le même geste pour le coté droit, mais une violente douleur me rappela bien vite à l'ordre, et ma main se plaqua sur mon bandage humide. Je ne pus réprimer un gémissement de douleur, qui résonna tout de même un peu malgré sa faiblesse, pour ensuite fixer mon regard sur mes paumes écarlates, tandis que Fenrir de précipitait vers moi. C'était une larme de sang que j'avais voulu essuyer.
Et la douleur qui ne voulais pas cesser... cette douleur qui me donnait la nausée à chaque fois que je la ressentais. Mais malgré tout, je continuais ma route d'un pas mal assuré, ma main crispée sur mon bandage, tellement serrée que je sentis la bande se déchirer doucement.

J'en avais assez...

*Azylis !*


je ne compris le sens de l'avertissement qu'en entendant le bruit d'un porte vues tomber au sol, suivit bien vite de tout les porte-documents que j'avais dans les bras.

*C'est rien...*

Je me baissais pour les ramasser un à un, puis me redressais doucement... ce qui n'empêcha pas le monde de soudainement commencer à tanguer dangereusement, puis tout simplement tourner autour de moi.

Je ne sentis pas mes jambes se dérober sous moi.
Je ne sentis pas Fenrir me rattraper in extremis par le col pour éviter que mon front ne frappe le sol.
Je ne sentis pas la froideur glaciale des dalles sous ma joue quand il déposa précautionneusement mon corps tremblant et fiévreux au sol.
Je ne sentis pas ses coups de langue sur ma joue, destinée à me réveiller.
Je n'entendis pas ses appels mentaux désespérés, ni ses couinements angoissés.

Je ne ressentais ni n'entendais plus rien. Plus rien ne m'entourais qu'un néant total.


J'avais atteins ma limite.
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Message par Splitter Lun 20 Déc - 21:59

Incliné devant elle, je jetais un bref coup d'oeil à Dichta, qui se tassa un peu plus sur le siège...avant d'enfin se décider à remonter sur mes épaules. Me redressant lentement, je constatais qu'elle fuyait à nouveau mon regard, fixant un point invisible au dessus de mon épaule, nouvelle preuve du peu de cas qu'elle faisait de moi. Ou faisait-elle ça de crainte d'enfin courber l'échine ?... Refusait-elle de croiser mon regard de peur que l'or du mien ne réchauffe l'éclat glacial du sien ?... Comment interprêter cette furtive hésitation qui l'avait faite tressaillir juste avant qu'elle ne dissimule sa main derrière son dos ?...

Je restais droit devant elle, les poings serrés, ma pile de dossiers encore sous le bras. Je profitais des quelques centimètres que je gagnais sur elle pour la dominer de toute ma hauteur - j'avais beau ne pas être bien grand (surtout à côté d'Edward - -"), je restais malgré tout plus grand que la plupart des filles que je croisais, Azylis incluse ; elle aurait beau me rabaisser encore et encore, espérant ainsi me faire lâcher prise, je ne cèderais pas si facilement. Il en faudrait plus pour espérer m'hôter définitivement tout espoir de nous réconcilier un jour, j'étais prêts à tout pour ça, quitte à m'excuser, alors que je ne m'estimais pas responsable de l'origine de cette querelle. Mais je pouvais bien admettre qu'une fois lancée, l'arrêter avait été difficile, surtout avec le langage parfois un peu trop cru d'Azylis, qui pourrait mettre l'homme le plus patient du Val' hors de lui. Mais je n'étais pas cet homme, non, je n'étais qu'un type comme les autres assez fou pour avoir cru qu'un compromis serait possible avec elle, et voilà où nous en étions.

Je me figeais lorsque sa voix résonna à nouveau dans la Salle du Conseil, cette voix au timbre de glace, brisé par la fatigue mais néanmoins perçant et vibrant d'une puissance qui forçait le respect. Tellement différent du ton que l'on usait mutuellement pour se parler, autrefois... Ses mots me brûlèrent de l'intérieur, tellement ils suintaient l'amertume, la lassitude et le mépris que je pouvais lui inspirer à présent, comme si mes choix et actes passés pouvaient être jugés à ce point, comme si j'étais coupable de quelque chose d'atrocement grave... Je ne niais pas ma part de responsabilité dans l'affaire, je ne piétinais pas sa douleur et son sentiment de trahison, mais ce qu'elle n'avait jamais voulu comprendre, c'est que jamais mon intention avait été de la blesser aussi profondement...jamais.

- T'as pas changé d'un pouce...
- J'aime croire aux choses qui ne changent jamais, même si tu m'as toi-même démontré l'extraordinaire absurdité de cette utopie...
- ...je ne t'ai rien demandé, tu te ramènes comme une fleur et tu t'étonnes que je t'envoie bouler ? C'est plus de la naïveté à ce niveau là...
- J'ai toujours été un garçon très naïf, t'es plutôt bien placée pour le savoir...
- ...Et malgré ce que je te balance, tu courbes l'échine et m'obéis comme un gentil toutou bien docile... je vois que...

Je ne pu entendre la suite, les paroles d'Azylis noyées dans le fracas d'une chaise s'effondrant sur le sol de marbre, l'écho de sa chute résonnant de longues secondes dans la Salle du Conseil. Sursautant violement, je manquais lâcher mes dossier, et je levais précipitement une main pour rattraper Dichta qui avait manqué de tomber, surprise elle aussi par le bruit. Azylis me tourna le dos pour faire face à son Animae, qui avait lui même fait tombé la chaise. Qu'avait-elle voulu dire d'aussi bas pour que même Fenrir veuille m'en préserver ?... Qu'est-ce que ça signifiait encore ?... Cette querrelle si douloureuse m'avait épuisé, et je profitais du fait qu'Azylis ne puisse me voir pour baisser la tête quelques secondes, sentant mes épaules s'affaiser alors que je serrais les poings, profondément blessé par cette nouvelle dispute, qui ne conduisait qu'une fois de plus à une impasse. J'aurais tellement voulu qu'elle me pardonne enfin... M'en voudrait-elle ainsipour toute l'éternité ?... N'avais-je donc aucun moyen de me racheter, de regagner sa confiance, de reprendre là ou nous nous étions si bêtement perdus ?...

Je relevais la tête, le regard flamboyant. Si. Si, il existait forcément un moyen pour me faire entendre d'elle, pour qu'enfin nous nous réconscillions. J'allais reprendre la parole, prêt à reprendre le combat, prêt à l'obliger à m'écouter, prêt à tout, ou presque...elle ne m'en laissa pas le temps. Sans plus m'accorder un seul regard, elle se détourna définitivement de moi, retournant à ses affaires, visiblement pressée de quitter les lieux. Pressée de me fuir...encore. Je restais résolument immobile, l'observant rammaser ses documents, frissonnant alors que je vis qu'elle allait buter contre la chaise dans son angle mort, ce qui ne coupa pas, mais je n'esquissais pas un geste, ne prononçais pas une seule parole. J'attendrais, aussi longtemps qu'il le faudra, mais j'attendrais. Elle passa à côté de moi, m'ignorant toujours, se dirigeant vers la sortie d'une démarche qui trahissait sa fatigue et sa faiblesse, portant ses dossiers comme s'ils étaient trop lourds pour elle - ce qui était probablement le cas.

Je tournais la tête pour l'observer me fuir, tête basse, l'épiant de derrière les mèches les plus longues de mes cheveux qui me retombaient sur les yeux. Mâchoire serrée, poings crispés, je suivis sa progression hésitante vers la sortie au travers de la grande salle. Son geste rageur ne m'échappa pas, et je ne pu m'empêcher de redresser la tête, surpris, le coeur étreint d'un fol espoir. Est-ce qu'elle...pleurait ?... Sans même m'en rendre compte, je me tournais vers elle, lentement, fixant son dos avec obstination alors qu'elle essuyait à présent sa joue droite...minute, c'est pas une bonne id...nan, c'était vraiment pas une bonne idée. Bien qu'étouffé au possible, son gémissement de douleur parvint jusqu'à mes oreilles, et je serrais plus fort encore les poings, me retenant pour ne pas me jeter à sa suite...ça ne me mènerait à rien.

Mais lorsqu'elle lâcha soudain tout ses documents, mon inquiètude l'emporta sur mon désir de respecter la distance qu'elle avait voulu instaurer entre nous, et je me précipitais vers elle...mais le temps que j'arrive à son niveau, elle s'était effondrée telle une poupée de chiffon, rattrapée de justesse par son Animae.

- AZYLIS !! criais-je en courrant vers elle.

Je m'arrêtais net en arrivant à son niveau, haletant, le coeur battant la chamade autant d'inquiètude que de douleur alors que Fenrir était penché sur elle, essayant désespérement de la ranimer en couinant. Lentement, je m'agenouillais près d'Azylis. L'attrapant par l'épaule, je la retournais délicatement, dégageant doucement les mèches bleu nuit de devant son visage, effleurant sa joue brulante et humide du bout des doigts. Fronçant les sourcils, je posais une main sur son front - il était brulant de fièvre, et maintenant qu'elle était inconsciente, elle ne pouvait plus masquer les tremblements qui agitaient son corps rongé par la fièvre et la douleur. Le bandage qui masquait son oeil droit était littéralement imbibé de sang, sang qui ruisselait en de minces larmes écarlates sur sa joue, pour se perdre ensuite dans sa chevelure bleutée. L'un dans l'autre, elle était tout simplement dans un état lamentable, et cette constatation acheva de me broyer le coeur. J'avais vraiment choisis mon soir pour remettre ça sur le tapis... Je ne suis décidement bon qu'à toujours tout faire de travers.

- Pourquoi il faut toujours que tout se finisse mal avec toi, Azylis ?...soupirais-je tout bas.

Passant un bras sous ses épaules, l'autre derrière ses genoux, je la soulevais pour la caler contre moi, prenant garde à ne pas trop la secouer lorsque je me relevais. Abandonnant ses dossiers et les miens, je pris la direction de la sortie, Dichta m'ouvrant la porte en escaladant les épais battants de bois en s'aidant de ses petites griffes acérées. Je pris la direction de l'infirmerie, laissant la porte de la Salle du Conseil grande ouverte derrière moi, les dossiers d'Azylis et les miens tapissants le sol de marbre blanc, Dichta ouvrant la marche, Fenrir fermant le "cortège".

Echec.
Encore.
Splitter
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Message par Azylis Mer 22 Déc - 23:03

J'avais l'impression de flotter entre l'éveil et le sommeil. Combien de temps avais-je été totalement inconsciente? J'entendais à présent des sons de pas sur le sol, le cliquetis de griffes sur le marbre, je sentais les mouvements de marche et le contacte des bras qui me supportaient. Mais j'étais trop faible pour pouvoir bouger par moi même. Par moment, je sentais mon esprit se renfoncer dans les ténèbres sans que je puisse l'en empêcher, mais un appel me faisait toujours revenir à la surface. Un appel angoissé et douloureux qui appartenait à mon animae. Mais mon esprit était tellement embrumé que je ne parvenais pas à en saisir le sens exacte.

Toujours dans ma demi conscience, je sentis quelque chose de doux et touffu me chatouiller le nez.

*Dichta*

Dichta ? C'était quoi Dichta? Ce mot résonnait familièrement dans mon esprit, mais je ne parvenais pas mettre une image dessus.
Plus par réflexe que par preuve de ma faible volonté, je tournais mon visage pour échapper à ce contact, enfouissant mon visage dans les plis d'un vêtement. C'est alors qu'un parfum agréablement nostalgique emplit mes narines, dessinant un léger sourire apaisé sur mes lèvres. Ce parfum me faisait ressentir une joie mêlée d'une saveur douce-amère. Mais pourquoi ? je n'avais pas la tête à y songer.
Je voulus ouvrir les yeux pour voir à qui appartenait cette senteur si apaisante, mais ne pus m'y résoudre, me contentant de soupirer d'aise dans ces bras si réconfortant. J'avais l'impression qu'un poids immense s'enlevait de mes épaules.

Doucement, faiblement, mes doigts crochetèrent le vêtement pour ne jamais en être séparée, rapprochant encore davantage mon visage de lui.

Puis... je sombrais de nouveau.








Je poussais malgré moi un faible grognement de mécontentement lorsque une autre paire de bras s'empara de mon corps lourd et sans forces, me sortant ainsi de mon sommeil comateux. Je tentais faiblement de me raccrocher au tissus que je serrais entre mes doigts, mais celui-ci m'échappa comme s'il était fait d'eau. Je commençais même à me demander si je n'avais pas rêvé de ce sentiment de plénitude qui m'avait envahie...
Autour de moi j'entendais des éclats de voix, mais je ne parvenais pas à en saisir le sens. Tout ce que je comprenais, c'était que puisqu'on m'avait séparé de cette présence si rassurante, mon coeur allait de nouveau...

- Sortez valar Splitter, ordonna une voix masculine et pressante, il semblerait que ce soit votre présence qui l'agite de cette façon: vous ne lui rendez pas service en restant ici.

Splitter ? Ce nom résonnait en écho dans ma tête, inlassablement, synonyme de tant de sentiments et d'émotions contradictoires.
Splitter ? En quoi la présence de cette personne pouvait-elle m'agiter ?
Une brusque vague de douleur au niveau de mes tempes me fit gémir faiblement. Je n'arrivait plus à réfléchir. Néanmoins, je voulais savoir si c'était ce "Splitter" qui pouvait m'apaiser autant... et si c'était le cas, pourquoi le faire partir ? j'entrouvris mon oeil gauche, mais ma vue était si floue que je ne distinguais que de vagues ombres colorées. Et pourtant, mon regard accrocha sans vraiment la voir un ombre aux cheveux blond avec une forme rousse sur l'épaule. Faiblement, je levais la main pour retenir cette silhouette qui semblait se détourner, mais ne pu attraper que le bout de ses doigts, avant que mon bras si lourd ne retombe sur le matelas. Une douleur pulsative résonnait dans ma tête, et je sentais mes paupières se refermer irrémédiablement, sans que je puisse lutter contre la fatigue assommante. Et cette fois, rien ne pourrait me réveiller tant que mes forces ne seront pas revenues.

- Allez sortez, laissez-nous nous occuper d'elle.

Ce furent les derniers mots que j'entendis. Pour toute protestations, un liquide tiède coula le long de ma joue droite, avant que je me laisse envahir par le sommeil.
Azylis
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Message par Splitter Jeu 23 Déc - 21:58

Je traversais rapidement le couloir désert du niveau des Istarions, de même pour celui des Valars. Je descendais les escaliers d'un pas que je voulais assez fluide pour ne pas secouer son corps tremblant de fièvre, sa longue chevelure bleu nuit balayant mon bras, sa tête au front brulant et luisant de sueur nichée dans mon cou. Arrivé à l'étage des Istaris, Dichta, qui en avait (déjà) marre de marcher, bondit sur mon épaule, caressant au passage de son épaisse queue rayée la joue d'Azylis. Elle batailla quelques secondes sur mes épaules - ayant les mains chargées d'un précieux fardeau, je ne pouvais l'aider à se stabiliser - avant d'enfin se caler convenablement, posant un regard emplit d'incompréhention sur Azylis.

Celle-ci demeurait désespérement inerte dans mes bras, et j'accélérais le pas, de plus en plus inquiet. Le sang qui ruisselait depuis son oeil sur sa joue gouttait sur la manche de mon sweat, et je m'interrogeais sur cette atroce blessure. Qui avait été assez odieux pour lui infliger ça ?... Où était-elle allé ?... Quand est-ce que celà lui était-il arrivé exactement ?... Contre qui c'était-elle battue ?... Ces questions tournaient en boucle dans ma tête, questions qui demeuraient et demeureraient sûrement longtemps sans réponse - la dispute de ce soir prouvait bien à quel point elle m'en voulait encore, bien assez pour maintenir sa croix sur notre amitié. Soupirant, je hochais machinalement la tête en arrivant au niveau des Ancales...avant de m'immobiliser brusquement. Baissant lentement les yeux, je constatais que je n'avais pas rêvé ; Azylis, blotie contre moi, venait d'empoigner doucement mon sweat d'une poigne désespérement faible...mais ferme.

Un faible sourire apaisé étirait la commisure de ses lèvres, et je ne pus m'empêcher de sourire à mon tour. Azylis...ton corps t'a traillit. Reprenant ma marche dans les couloirs complètement déserts à cette heure, j'arrivais enfin au rez-de-chaussée pour prendre rapidement la direction de l'infirmerie. Comme ça, j'allais pouvoir prendre des nouvelles d'Edward au passage... Je gagnais rapidement la dite infirmerie, et lorsque j'entrais, Azylis toujours inconsciente dans les bras, l'infirmière de garde fit un bon sur sa chaise, se précipitant vers moi en appelant ses collègues.

- Bon Dieu, mais qu'est-ce qui s'est passé ?? interrogea t-elle alors qu'un guérisseur arrivait.

Il tendit les bras dans ma direction, et Azylis changea délicatement de porteur...ou pas. Poussant un léger gémissement, elle s'accrocha de plus belle à mon sweat, et mon sourire s'élargit alors que l'infirmière à mon côté la faisait doucement lâcher prise.

- Elle était seule au Conseil ce soir, et un Valar...

- Non, non, son oeil !!

- Quoi ??...

- Est-ce que vous savez quand c'est arrivé ??

- Non du tout, est-ce qu'elle...

- Vous devriez sortir, on s'occupe d'elle à présent, me dit une guérisseuse en m'attrapant par le bras alors que j'allais suivre l'infirmier qui portait Azylis jusqu'à sa chambre.

- Mais je...

- Sortez valar Splitter, il semblerait que ce soit votre présence qui l'agite de cette façon : vous ne lui rendez pas service en restant ici.

- Elle n'est pas "agitée", elle n'a même plus la force de tenir sur ses jambes, rétorquais-je, agacé.

- Son rythme cardiaque s'accélère, elle réagit à votre voix, ce n'est pas bon pour elle je vous assure, sortez s'il vous plait ! supplia une infirmière.

Mais je me moquais de ce qu'elle me racontait. Etendue sur son lit d'hopital, Azylis venait d'entrouvrir son oeil valide, avant de tendre faiblement la main vers moi. Tendant la main à mon tour, je voulu me prcipiter vers elle, mais l'infirmier qui l'avait portée jusqu'ici s'interposa soudain, et je pu à peine effleurer le bout des doigts d'Azylis.

- Allez sortez, laissez-nous nous occuper d'elle.

Toisant l'infirmier quelques secondes, je jetais un dernier regard à Azylis, dont le bras était retombé sur les draps alors qu'elle replongeait dans l'inconscience. Malgré elle, elle m'avait avoué ce que j'avais besoin d'entendre...elle ne m'en voulait peut-être pas autant qu'elle ne voulait bien le faire croire. Soupirant, je glissais mes mains dans mes poches et me détournais, Dichta sur l'épaule, laissant Azylis aux bon soins des guérisseurs, quittant l'infirmerie le sourire aux lèvres.

Tout n'est peut-être pas encore perdu.
Splitter
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