Je m'appelle Aishi... Je vous en supplie, ne me faîtes pas de mal.

Nom : Je ne le connais pas, pardonnez-moi...

Prénom : Aishi.

Age : 15 ans.

Caractère : J'ai le droit ? J'ai vraiment le droit de me décrire ? Je n'ai... Rien à moi alors je vous promets de faire vite. Je ne vous dérangerais pas longtemps, c'est promis.
Je suis peureuse, lâche et sans atout. Je ne suis pas gentille ; je passe mon temps à faire des erreurs et des bêtises à cause de ma maladresse. Je ne suis vraiment pas quelqu'un de bien, et je l'ai compris. On me l'a déjà tellement dit... Ca ne sert à rien de nier.

Apparence : Me... décrire ? Je suis petite, fragile et sans rien d'attirant. J'ai les yeux normalement noirs, et les cheveux de la même couleurs. S'ils ne sont plus comme ça maintenant, c'est à cause d'une longue histoire qui est encore trop déstabilisante à mon goût. Mais j'arrête, je ne vous embête plus avec ma personne ! Promis ! Ne me battez pas pour avoir trop parler, je vous en supplie...

Pouvoir et Élément : Morphing, et sans doute le contrôle du Métal ensuite.

Objet Précieux : Un ruban.

Aime : Je n'ai pas le droit d'aimer quelque chose.

N'aime pas : ...

Histoire pré-Valhalla : Je n'ai pas le droit... Je n'ai pas le droit de parler de moi. Pourquoi ? A quoi est-ce que cela servirait ? Ce serait trop étrange... Et je ne veux pas ! Je ne peux pas ! Sinon... Sinon Ils vont se fâcher... Ils vont me frapper... Ils vont encore me faire toutes ces choses qui me font mal... Je ne veux pas. J'ai...
... J'ai été vendu. Je suis Indienne. Je suis née en Inde, mais mes parents n'avaient plus d'argent. Je n'avais rien pour moi, j'étais emplie de défauts. Pourquoi auraient-ils dû me garder ? Ils m'ont vendu. J'étais... Un "Don de Dieu". Grâce à moi, ils ont eu de l'argent. Ils ont pu reconstruire leur vie et devenir heureux. C'est ma seule gloire... C'est la seule chose que j'ai faite et qui a été utile. Qui peut être considérée comme une bonne action. C'est ce que mes parents m'ont dit. C'est ce qu'Ils me disent. Ils me disent que je suis un "Don de Dieu". Parce que j'ai aidé mes parents, et parce que ma présence Leur est agréable.
Qui sont-Ils ? Ce sont mes acheteurs. Au départ, Il était seul. C'était un homme riche, de la quarantaine. Lorsque je suis arrivée chez lui, j'avais 11 ans. 6 mois avant mes 13 ans, j'étais enceinte. J'ai accouché en hiver. C'était un jour froid ; il neigeait.
Je n'ai jamais vu l'enfant. Je n'ai jamais su si c'était un garçon, une fille... Je me souviens juste avoir eu mal. Mais ça, ce n'était pas très grave. J'avais toujours mal. Tous les jours ! Mais je le méritais. J'étais tellement maladroite ! Tout le temps, je renversais des choses, je trébuchais comme une idiote... Il m'avait dit ce que je risquais, à être si nulle. Je pouvais faire mal au "bébé". J'avais beau crier, pleurer, Il continuait. J'ai fini par m'habituer... Sauf que c'est devenu de plus en plus fréquent.
Plus il me faisait mal, et plus j'étais maladroite. Mais je n'ai rien dit. Il avait raison ! Il avait raison de faire ce qu'il faisait ! J'aurais pu faire mal au "bébé". Et il en avait besoin ! Il avait besoin de cet "enfant". Il me le répétait sans cesse... Grâce à moi, son avenir était assuré. Il était heureux, il adorait ce que je portais en moi, et même s'il me faisait mal, pendant cette période où je fus enceinte, il me donna plus de nourriture. Il y eût même une femme, adorable, qui venait me voir pour s'occuper un peu de moi, le soir, dans le grenier, ma chambre. Elle était tellement jolie ! Tout le contraire de moi. Et elle était douce aussi. Elle répétait souvent que j'étais une pauvre enfant. Je n'ai jamais compris pourquoi... Mon Maître... Mon Maître avait raison de faire ce qu'il faisait. Je le savais parce qu'il avait toujours raison. Il me l'avait dit. Alors, je... Je n'avais pas le droit de lui en vouloir. Il était juste, voilà tout.
Un jour, il vint me voir, et m'expliqua qu'il avait changé ses plans. Que ça ne le satisfaisait plus. Il m'expliqua que des amis à lui viendraient, et qu'ils m'aideraient à mieux me comporter. J'avais 14 ans, un peu plus. Son héritier était déjà né. Ce jour-là, j'acquiesçais, et lui promettais d'être encore meilleure, de jour en jour, pour que plus jamais il n'ait besoin de me punir.
Sauf que je fis de plus en plus d'erreurs. Je fus de plus en plus mauvaise. Même ses amis durent m'éduquer, et me faire comprendre que je faisais des bêtises...
Et puis, au matin de mes 15 ans... Je fus incapable de me lever du plancher sur lequel je dormais. La paille qui me servait de matelas semblait m'aspirer, me tirer sous terre, me tenir contre elle. On appela un médecin : j'étais malade. Le froid ambiant et la température fraîche de Janvier m'avait anéantie. Mon Maître me déclara gravement que je ne lui serais plus d'aucune utilité. Il m'expliqua que je finirais bientôt par disparaître, emportée par le froid de Norvège, et qu'il ne pourrait rien y faire. Ce jour-là, il me déclara qu'il était content d'avoir eu, grâce à moi, un héritier qui s'occuperait de son groupe financier, plus tard. Ce jour-là, je fus heureuse d'exister. Ce jour-là, je fus heureuse d'avoir existé. Malheureusement, dans l'après-midi, il revint, énervé. Il m'arracha de mon lit de paille, me leva devant lui, m'attrapant par le col, et me fixa de longues minutes avant de me jeter contre le mur. Je m'effondrai au sol, trop faible pour arriver à me hisser sur mes jambes tremblantes et maigres. Il avait bu, je l'avais senti. Ce n'était pas si grave, après tout, ça arrivait souvent, et j'avais l'habitude. Et puis, j'allais mourir, je le savais. Alors maintenant ou plus tard... Je voulais lui être utile une dernière fois. Je voulais l'aider, peut-être le rendre heureux, avant de disparaître.
Alors je ne fis rien. Rien d'autre que me laisser porter par ses coups, me laisser voler dans la pièce. Un goût de sang remonta bientôt dans ma gorge mais je l'ignorai, comme j'ignorai tous ces endroits de mon corps qui me faisaient souffrir.
Il, et ses Amis me l'avaient dit. Dans ma vie, je n'avais été utile que lorsque mes parents m'avaient vendu, car je leur avais permis, à mes parents comme à Eux, de leur offrir un meilleur avenir, plus agréable. Mais malheureusement, j'avais été trop maladroite, pas assez douée pour faire quoi que ce soit d'autre. Alors cette fois, juste cette fois, avant de rendre mon dernier souffle, je voulais être utile. Pour Lui. Pour Lui qui m'avait permis de vivre jusqu'ici, et pour Eux qui m'avaient apprécié alors que je ne le méritais pas.
Sauf qu'au dernier moment, alors que j'allais rencontrer le sol, je ne m'étendis pas de tout mon long. Surprise, j'ouvris mes yeux, et m'aperçus que je n'étais plus... Moi. Sous moi se trouvaient quatre pattes blanches, au poil doux et somptueux. Lorsque je relevai la tête, j'aperçus mon maître, apeuré, reculer avec rapidité, me pointant du doigt. Il murmura faiblement quelques mots, finit par crier à l'aide en sortant de ma chambre, après avoir hurlé qu'un loup blanc était apparu de nulle part dans la chambre de son "esclave". Je ne compris tout d'abord rien, et puis, quelque chose en moi, sûrement ce qu'on appelle "l'instinct animal", me poussa à sauter par la fenêtre et à courir dans la neige pour m'éloigner le plus possible de cet endroit. Pendant longtemps, je crus que je ne redeviendrais plus jamais humaine. Que je ne serais plus jamais moi-même. Mais après plusieurs kilomètres, alors que j'étais épuisée et que je m'écroulai dans la neige, je me sentis retrouver ma forme humaine. Alors que j'apercevais mes pattes redevenir de toutes petites mains d'humaine, maladives, et violettes à cause du froid, je sentis mes cheveux retomber sur mon visage. Une mèche tomba devant mes yeux, blanche, identique à la neige. Une lumière, chaude, qui m'avait maintenu en vie jusque là, s'extirpa alors hors de mon abdomen pour aller de nicher dans un ruban que je gardais toujours autour de mon poignet, souvenir de mes véritables parents, de ce que j'avais fait pour eux, de ma contribution à leur bonheur.
Epuisée, je n'eus pas le temps de réfléchir à la question de cet évènement étrange, à la couleur de mes cheveux, ou encore à ce que j'allais devenir à présent, seule, malade, et perdue dans la neige, au beau milieu du froid de Norvège.
Lorsque je me réveillai enfin, j'aperçus d'abord un halo de lumière rougeâtre : un feu. Ma migraine me quitta, et je m'assis sur ce qui me sembla être un plancher. Une personne se tenait en face de moi, devant le feu. On était dans une sorte de chalet, tout petit, un abri pour chasseur, certainement. Avant que je n'ouvre la bouche, cette personne s'exclama vivement, déclara qu'elle était heureuse de me voir encore envie. On me raconta que j'avais été difficile à retrouver, dans toute cette neige, et que j'avais été dure à soigner. On m'expliqua qu'il y a plusieurs années, un ou une de mes ancêtres avait posséder le même pouvoir que moi et que j'en étais, en quelque sorte, l'héritière. On me parla du Valhalla, là où j'allais être emmené. Durant tout l'entrevue, je ne dis rien. J'avais peur, trop peur de dire une bêtise, d'être encore nulle, ignorante. J'avais tellement peur qu'il me fasse comprendre mes erreurs en me frappant lui aussi, comme mon Maître...
Pendant le voyage, je dormis tout le temps. Lorsque je me réveillais, cette personne adorable tentait de me faire rire, inquiet de me voir muette. Elle essaya même de blaguer en me racontant que les loups blancs aux yeux bleus étaient rares en Norvège. C'est en partie grâce à ça que je crus comprendre pourquoi mes cheveux, et visiblement mes yeux, avaient changé de couleur. Mais mon esprit était encore trop embrouillé pour que je puisse véritablement assimiler toutes ces choses. Au fond de moi, je pensais, j'étais persuadée que tout ça n'était qu'un rêve. Qu'un rêve étrange duquel je ne me réveillerais jamais, puisque j'étais morte...
Et dans ce rêve, le lieu où allaient les morts s'appelait "Valhalla".

Autres : Je vous ai déjà tellement embêté avec moi ! Je ne veux pas en rajouter... Alors pardonnez-moi juste, pour tout ce temps que je vous ai volé, pour tous ces mots qui vous sont inutiles, pour tout... Pardon. Ne me faîtes rien, par pitié...

Merci beaucoup (beaucoup beaucoup <= écho) !
Je pense qu'elle sera assez amusante à jouer comme personnage x) Elle aura peur de tout, alors ça risque de me changer un peu de style ! En tout cas, merci beaucoup à vous pour cet accueil ^o^
Même si l'histoire est... Voilà quoi.