Souvenir et obscurité [privé]

par **Edward** Lun 19 Avr - 19:27

Il était minuit passé, à cette heure ci plus personne ne trainait dans les couloirs. C'était l'heure que j'avais attendu pour sortir de l'infirmerie. Je ne voulais croiser personne, pas avec se teint blafard et ses p*tain de cernes plus proches de malles que de cernes.
Les infirmières étaient habituées à mon manège et se contentaient de soupir quand je forçais la passage.
Une fois de plus, j'avais gagné et n'avais passé qu'une toute petites partie de la nuit dans l'infirmerie.
Je marchais lentement jusqu'à ma chambre, maudissant déjà les foutu 5 étages que j'allais devoir monter.

par **Farfaya** Lun 19 Avr - 19:34

Douleur et colère...C'est tout ce qu'il me reste, et c'est tout ce qui me consume.
La panthère noire arpente les couloirs en grondant dans le vide, elle galope, ses griffes crissants sur le sol de marbre lorsqu'elle ralentit pour prendre les virages, et ses yeux à l'éclat métalliques semblent brillants, mais une panthère peut-elle encore pleurer ?...

Un tigre blanc la suit de loin, car il sait que si elle croise un pauvre idiot qui tente la visite nocturne de l'Ecole, la panthère aura tôt fait de le réduire en charpie. Mais ce n'est encore jamais arrivé...Alors il la suit de loin, confiant. Mais soudain...La panthère jubile. Une ombre qui semble plutôt mal en point s'avance dans le couloir...Poussant un feulement haineux, la panthère s'avance pour savourer la peur de sa proie, avant de s'accroupir, prête à bondir à la gorge du garçon...Loin derrière, le tigre comprend soudain ce qu'il se passe ; il s'élance dans le couloir, mais il sait qu'il risque d'arriver trop tard...

par **Edward** Lun 19 Avr - 20:46

Je n'avais même pas atteint le premier escaliers que j'en avais déjà marre de les monter.
Je poussais un long soupir qui masqua à peine un bruit étrange devant moi. Je me redressais, aux aguets, oubliant momentanément la douleur.
Je tentais de percer l'obscurité du couloir devant moi en vain. Je ne compris même pas se qui m'arrivais quand une ombre noire se détacha de celles du couloir pour me sauter dessus.
Je ne pus même pas réagir et heurtais le sol avec violence, la tête me tourna, j'avais l'impression qu'on y sonnait un gong.
Je ne distangais qu'une masse noire et des crocs blanc prêt à plonger vers ma gorge. Je n'eus que le temps de mettre mes bras en protection. D'un large mouvement du bras, j'éloignais tant bien que mal les crocs de ma peau et activais mon pouvoir.
L'animal, tel qu'il fut vola, certes pas bien loin, mais j'en était débarrasé.
En revanche, la douleur qui me lacérait la tête revint de plus belle. Je grinçais des dents et étouffais un cri de douleur. Je n'eus même pas le temps de reprendre mes esprits que la bête repassa à l'attaque. Je tentais vainement de créer un mur de terre pour me protéger et ne pus que recevoir la bête, retombant en arrière, ma tête heurtant une nouvelle fois le sol.
Je venais d'acquerir la certitude que je ne verrais pas le Soleil se lever, incapable que j'étais de me défendre.

par **Farfaya** Lun 19 Avr - 21:08

Oh !! Que sa peur, que sa douleur pouvaient émerveiller la panthère !! Il était si perdu, si soumis à elle, elle qui jouerais avec lui jusqu'à l'execution...Oui c'est ça, éloigne là, éloigne ses crocs de ta gorge, tout ne dure qu'un temps...et le tient est imparti. La panthère bondi à nouveau, et sa proie s'écrasa au sol en gémissant. Les yeux de la panthère, ivre de colère et de douleur, étincelèrent d'un éclat métallique lorsqu'ils réfléchirent les pales rayons de Lune, et elle se jeta à la gorge du garçon, jouissant de sentir sa chair labourée par ses griffes, et l'odeur de la peur, si douce à ses narines...

Mais à l'instant où elle allait enfin achever sa proie, un tigre blanc se jeta sur le dos de la panthère et, plongeant ses crocs dans sa nuque, l'envoya s'écraser lourdement contre le mur en grondant sauvagement. Sonnée, la panthère s'immobilisa quelques secondes, avant de se redresser en feulant. Le tigre se plaça immédiatement entre elle et sa proie, ce qui n'eut pour seul effet que d'attiser un peu plus sa colère. Folle de rage, la panthère se jeta sur le tigre, et ils entâmèrent alors une lutte féroce et sanglante ponctuée de rugissements de douleur et de feulements rageurs. Enfin, la panthère réussi à étourdir le tigre suffisement longtemps pour pouvoir s'approcher de nouveau de sa proie, mettant enfin un terme à sa vie...Elle s'approcha en grondant, prête à lui sauter à la gorge à tout instant.

par **Edward** Lun 19 Avr - 21:22

Les griffes de se qui me sembla être une panthère me labouraient férocement le torse, je sentais mon sang poisseux couler sur ma peau et l'animal s'en délecter.
Agitant les bras, à bout de force, je tentais de la repousser. Dans un éclair de lucidité, je cru reconnaitre ses yeux, mais ne put y croire jusqu'à je sente le poids sur mon torse s'alléger et que je reconnaisse le grand tigre blanc qui venait de me sauver la vie.
Je restais interdit, incapabe de réfléchir ou de tenter de retenir le sang qui s'échappait en flots continues de mon torse. Je ne pouvais qu'observer le combat entre les deux animaux et attendre que l'un d'eux gagnent.
A mon grand damne se fut la panthère et quand je la vit revenir vers moi, je me contentais de fermer les yeux, attendant qu'elle m'achève.
Mais rien ne vint à part d'autres felements enragés. Prêt de moi, je sentis une préscence familière. Dans un effort désespéré, je me redressais, complétement paniqué.

"Kumbaya...dégage!!!!!!"

Je ne sais pas comment, mais j'avais réussis à hurler au moment au la panthère jetait Kumbaya contre le mur.
Je me cambrais de douleur, celle que je partageait avec mon Animae mais trouvais la force de ramper jusqu'à elle pour m'allonger sur elle et tenter stupidement de la protéger. Je fermais les yeux, m'accrochant à la fourrure ensanglanté de Kumbaya.

"FARFAYA!!!!!!!!!!!!!!!"

par **Farfaya** Lun 19 Avr - 21:38

Stupide animal !! Ote toi de mon chemin !! Ma douleur dépassait maintenant la simple douleur psychique, je partageais la douleur des blessures que j'avais moi-même infligées à mon animae, et l'ocelot usait de sa petite taille pour mieux me sauter dessus et me labourer les chairs de ses petites griffes accérées. Mais j'était malgré tout plus forte que lui, et j'envoyais la petite créature ruisselante de sang, autant du mien que du sien, s'écraser contre le mur.

Je chancelais au milieu du couloir, reprenant petit à petit conscience du monde qui m'entourais, du sang ruisselant sur mes crocs, de mes blessures tâchetant le sol de goutelettes pourpres, de la présence du tigre blanc derrière moi, qui s'était remis et qui attendais ma réaction avant d'attaquer de nouveau...L'ocelot devant moi, et ce garçon, ses longs cheveux noirs...

- EDWARD !!!!!!!!!! hurlais-je en reprenant subitement forme humaine.

Subitement ramenée sur terre, la douleur et la colère s'évaporèrent pour ne laisser place qu'à la brulure des griffures et morsures que j'avais reçu, ainsi que celle que j'avais infligées à Denaro. J'observais, les yeux équarquillés, Edward affalé sur le corps de son animae, le sol macculé de touffes de poils et de sang, et je me laissais tomber à genoux, prenant sa tête entre mes mains ensanglantées. Balayant une dernière fois la scène irréelle du regard, je me recroquevillais sur moi même en hurlant, hurlant ma folie et ma douleur, hurlant contre la haine qui me consumais et me poussais à détruire ceux que j'aimais...

par **Edward** Lun 19 Avr - 22:21

J'eus un sourire en entendant monnom dans la bouche de Farfaya. Elle avait repris ses esprits.
Je me hissais un peu plus sur le corps de Kumbaya qui respirait avec difficulté pour carresser son musseau taché de sang.

"C'est finis ma belle...c'est finis."

Je laissais retomber ma tête dans son cou. Vidé dde mes forces, je luttais contre l'inconsicence.
Quand Farfaya m'obligea à me tournait sur le dos et pris ma tête entre ses mains, je sentis un frison me parcourir le dos.
Plaisir et horreur.
La mienne, la sienne.
Ses larmes, sa détresse m'était plus insuportable encore que mes blessures.
Une main toujours crispé sur la fourrure de Kumbaya, je passais un bras autour du cou de Farfaya pour l'attirer contre moi.
Sa tête se posa délicatement sur mon épaule et j'enfouis ma tête dans ses cheveux.

"Je suis là, je vais bien. Calme toi, je vais bien."

par **Farfaya** Lun 19 Avr - 22:42

Deversant le torrent de mes larmes contenues depuis trop longtemps, j'entendis à peine les murmures rassurants d'Edward aux travers de mes hurlements de détresse. Mes mains se crispèrent sur sa chemise poissée de sang, et Denaro, comprenant que le danger était passé, s'assis difficilement sur le sol blanc inondé de sang pour lécher ses blessures. La tête enfouie dans le cou d'Edward, j'essayais vainement de me calmer tendit que des images du carnage que j'avais provoqué me revenaient sans cesse devant les yeux.

- Edward pardon, pardon, pardon pardon, je ne voulais pas, j'te jure que...je ne voulais pas mais je n'ai pas pu, pardon...

Le flot de mes murmures haletants devint incompréhensible, et on ne distinguais plus que des "pardon" entrecoupés de violents sanglots, et j'enfoui un peu plus mon visage dans ses cheveux, tremblant de tous mes membres...

par **Edward** Lun 19 Avr - 22:47

Je resserais un peu plus mon étreinte. Je la laisserais me vider de mon sang si ça pouvait l'aider à cesser de pleurer.
J'enfouis un peu plus ma tête dans ses cheveux.

"Je sais, tout va bien. Arrête de pleurer, s'il te plait, tu me fait mal. Calme toi..."

Je crispais ma main sur ses cheveux et sur la fourrure de Kumbaya. MA tête me faisait atrocement souffrir mais il était hors de question que je céde.

par **Farfaya** Lun 19 Avr - 22:54

Mon corps lacéré fut parcouru d'un dernier frisson, mais guidée par les doux murmures d'Edward, je me détendis soudain, à moitiée allongée sur lui. Je me redressais légèrement pour passer mes bras autour de son cou, et je relevais légèrement la tête pour caresser l'arête de sa machoire du bout du nez, encore essouflée, les joues trempées de larmes mais plus ou moins calmée. La crise avait été aussi brève que violente...

- Edward...pardon...murmurais-je une nouvelle fois, mais ma voix se brisa et mes larmes recommencèrent à couler en un flot intarissable. Tue-moi...réussis-je pourtant à le supplier en un souffle...

par **Edward** Lun 19 Avr - 23:01

Je me détendis en même temps qu'elle, sentant sous ma main le souffle de Kumbaya redevenir régulier. Elle se forçait à respirer normalement pour réguler la douleur de ma tête.
J'ouvris doucement le doigts pour carresser doucement sa fourrure rendu réche par le sang.
Le semblant de caresse de Farfaya me fit frisonner de plaisir et ses parole de rage. Ma main se crispa a nouveau sur ses cheveux avec violence.
Je lachais Kumbaya pour étreindre Farfaya de mes deux bras, réunissant le peu de force...qui me restait pas, je me redressais en même temps que Kumbaya pour me retrouver à genoux, étreingnant Farfaya avec plus de violence que de douceur.

"Tais toi" crachais-je.

Si j'en avais eu la force, je l'aurais baffé.

par **Farfaya** Lun 19 Avr - 23:12

Poupée de chiffon entre ses bras, je ne résistais même pas, mes yeux noyés de larmes croyant à peine ce que je voyais, le sang qui macculais le sol et les murs, ce sang vermeil sur le marbre blanc...Encore allongée alors que lui s'était redressé, ma tête glissa contre son torse tendit que je me noyais dans ma honte et ma douleur, mais son étreinte passionée et enflammée de colère empêcha ma raison de se briser en mille morceaux, que la brise nocturne aurait tôt fait d'éparpiller aux quatres vents...

Je laissais mes bras ballants effleurer le sol poisseux de sang, à deux doigt de perdre conscience, le goût amer et métallique du sang dans la bouche...

- Pardon...tue-moi, je ne mérite pas...pardon...non...balbutiais-je en fermant les yeux avec force.

par **Edward** Lun 19 Avr - 23:35

Je resserais encore mon étreinte, puissant de la force dans la colère, non la rage qui affluait dans mes veines.
Comment pouvait-elle me demander ça à moi. La sentant flaiblir, je tendis une main vers le mur pour m'y appuyer, me lever et la soulevait.
Je n'avais jamais été aussi heureux d'être si proche de l'infirmerie. Soutenant Farfaya comme je pouvais, appuyer contre le mur, je nous trainais tant bien que mal jusqu'à l'infirmerie.
Un oeil inquiet posé sur Kumbaya, je vis avec soulagement Denaro, assez amoché lui aussi, la soutenir pour nous suivre.
Je décidais d'ignorer les suplications de Farfaya et de lui collait une baffe quand j'aurais retrouvé toutes mes forces...pas demain quoi.

par **Farfaya** Lun 19 Avr - 23:40

Je me laissais traîner dans le couloir sans même chercher à savoir où il m'emmenais, incapable d'esquisser le moindre geste. J'aurais...j'aurais voulu l'aider, j'aurais voulu me redresser, j'aurais voulu que mes jambes me portent, j'aurais voulu...tant de choses...Mais je n'en avais plus la force, je ne comprenais même pas moi-même l'audace que j'avais d'oser encore survivre, je ne méritais pas son amour, je ne méritais plus rien que la Mort...Mais même elle ne voulait plus de moi.

par Contenu sponsorisé

Souvenir et obscurité [privé]

Souvenir et obscurité [privé]

Re: Souvenir et obscurité [privé]

Re: Souvenir et obscurité [privé]

Re: Souvenir et obscurité [privé]

Re: Souvenir et obscurité [privé]

Re: Souvenir et obscurité [privé]

Re: Souvenir et obscurité [privé]

Re: Souvenir et obscurité [privé]

Re: Souvenir et obscurité [privé]

Re: Souvenir et obscurité [privé]

Re: Souvenir et obscurité [privé]

Re: Souvenir et obscurité [privé]

Re: Souvenir et obscurité [privé]

Re: Souvenir et obscurité [privé]

Re: Souvenir et obscurité [privé]