....Splitter..vous..euh tu es là? [Privé]

Je souris quand Dichta se lova sur mes jambes et je la caressai doucement.

"Oui >.<"marmonnai-je..on avait l'air malin hein >.<
Je l'écoutai me parler de Lance et grimacai "Ne même temps je devais avoir l'air sacrément ridicule à hésiter à frapper..surtout que tu n'étais même pas là >.<"marmonnai-je dépitée

Je me me levai avec Dichta dans les bras

"Ca t'embête si je reste encore un peu?..je somnolerai dans le fauteuil promis je te gênerai pas"demandai-je timidement et suppliante. J'étais peu décidée à rester seule après tous ces mauvais souvenirs. Je savais que j'allais broyer du noir si je restai dans mon coin...

Je serrais mes poings autour de mon oreiller, mais mon accès de colère s'évapora bien vite sous le poids de ma fatigue. Etouffant un baillement et hochais la tête en la couvant d'un regard amusé.

- Non, c'était mignon , dis-je en souriant. Franchement, y'avait vraiment pas de quoi se moquer... Sauf si on a 2 de QI, ce qui est leur cas quand ils sont réunis...

Je la suivis du regard alors qu'elle se levait, pensant qu'elle allait partir, et je me redressais par le même coup pour lui dire au revoir...mais elle me demanda si elle pouvait rester, et je la couvais d'un regard amusé. Me décalant sur mon lit (j'étais couché en travers, dans le sens de la largeur), je tapotais le matela à côté de moi, lui laissant mon oreiller pour prendre l'autre.

- Allez vient c'est bon, rougis pas j'vais rien te faire, c'est l'heure de la sièste, dis-je en me laissant de nouveau retomber sur mon oreiller. Et si tu veux pas, j't'obliges à rien : le fauteuil est très confortable aussi de toute façon (et c'est du vécu ;p)

Je vis ses poings se serrer de colère mais se détendre rapidement...la fatigue peut être? ou un bon self contrôle.
Je rougis doucement "Ca n'avait rien de mignon TT"bougonnai-je

Lorsque je le vis se décaler et tapoter le lit je le regardai surprise. Je n'en demandai pas tant.

Je rougis lorsqu'il me dit de ne pas rougir >.< "rooh c'est malin ca. Je n'avais pas l'intention de rougir. J'ai déjà dormi avec un garçon."ralai-je avec un mini sourire. Je savais que lui ne réagirait pas mal si je montrais un peu de mon vrai caactère...il me l'avait prouvé...alors du coup je ne blanchis pas en réalisant que j'avais ralé contre lui.

Je posai Dichta le temps d'enlever mes chaussures. et je m'allongeai sur le lit reprenant Dichta contre moi pour un calin.
J'étais fatiguée moi aussi. Mon regard se posa sur Splitter..et sur sa cicatrice. Je frissonnai en la voyant. Elle provoquait des échos en moi.

"Splitter....cette cicatrice?"murmurai-je timidement en le regardant. Avant de blanchir "non oublies ma question elle est trop stupide"bafouillai-je rapidement et lui tournant le dos honteuse. très honteuse..mais pourquoi je lui avais demandé ca? Pourquoi?
Une cicatrice était forcément liée à de mauvais souvenir. Surtout une de cette taille.
Idiote idiote idiote!!!!!!!!!!

J'étouffais un rire dans mon oreiller lorsqu'elle protesta en rougissant...avant d'éclater de rire lorsqu'elle se laissa aller jusqu'à râler un peu. Vraiment, j'étais agréablement surpris d'avoir réussis à passer le mur de sa timidité et de sa méfiance, et je découvrais avec plaisir sa véritable personnalité.

- Toutes mes excuses U_u, dis-je en me redressant un peu pour lui adresser un semblant de courbette.

Je caressais Dichta alors qu'Ireyelle enlevait ses chaussures, et je me tournais sur le côté lorsqu'elle vint s'allonger à côté de moi, me recroquevillant en position foetale en serrant mon oreiller contre moi. J'esquissais un sourire alors que Dichta se lovait contre elle, avant de fermer les yeux, échappant un léger soupir. Mais au timide murmure d'Ireyelle, je rouvris un oeil, puis l'autre, et lui ardessais un petit sourire alors qu'elle me disait d'oublier en se retournant vivement. Mais moi, je ne bougeais pas ; je ne craignais pas de raconter mon passé. Surtout qu'elle m'avait dit elle même qu'elle ne me jugerait pas...

- J'suis né en Allemagne, dans une petite ville paumée dont le nom ne te dirait rien, commençais-je doucement en refermant les yeux. Ma mère, Emma, était tuberculeuse, et mon père m'en estimait responsable, car les symptomes s'étaient déclenchés peu après le début de sa grossesse, et n'avaient fait qu'empirer depuis. Chaque prétexte était bon pour me le faire payer, et les faibles supplications de ma mère n'y changeaient rien. C'est comme ça que j'ai gagné ça, soufflais-je en effleurant ma clavicule brûlée du bout des doigts. J'étais petit...j'ai voulu les rejoindre au salon, mais...c'était pas une bonne idée. Je me rappelle pas vraiment de la scène...je sais juste qu'il était très en colère, tellement en colère qu'il a saisit la théière pour me la jeter dessus, expliquais-je d'une voix plate. Et ce n'était que la première d'une longue série...

Soupirant, je me redressais pour m'agenouiller sur mon lit. Sans la regarder, j'achevais de déboutonner ma chemise, et retirais une manche - c'était bien assez pour dévoiler la peau ravagée de mon dos. Sur mon torse, ne s'étendait que la cicatrice de la brûlure, partant de ma clavicule droite et descendant jusque sur mon pectoral. Mais dans mon dos s'entrecroisaient des sillons blancs plus ou moins larges, témoignant des différents matériaux que mon père avait utilisé pour me "corriger" comme il disait si bien. Bâtons, cannes, ceintures, tout ce qui lui tombait sous la main était bon à être testé sur mon dos, et la nuit, il m'arrivait encore de rêver de cet hommes aux incroyables yeux verts, si cruel...

- Elle était très belle ma mère, dis-je en renfilant ma chemise, désireux de changer de sujet pour en aborder un un peu moins sombre. Tient, regarde.

Tendant le bras vers ma table de chevet, je récupérais mon porte-feuille, duquel je tirais une petite photo un peu cornée, que je tendis à Ireyelle en souriant.

Spoiler:

...il se moquait de moi là non? TT "Méchant..au moins Dichta elle ne se moque pas"grognai-je pour la forme tout en caressant Dichta.
Je ris doucement quand il s'excusa avec une mini courbette un peu raté du fait qu'il était en parti allongé.
"Excuses acceptées...mais c'est bien parce que c'est vous "dis-je d'un ton pincé..avant de rire de nouveau.

Une fois allongée, Dichta contre moi..que je caressai sans m'en lasser ^^ je regardai Splitter qui se mit en position foetale.

Lorsqu'il commenca à parler malgré ma question indiscrète je me retournai pour le regarder.
J'écarquillai les yeux choquée..moi je ne me faisais pas du tout cette idée de la famille. Comment pouvait-on faire ca à son enfant?
Ayant vécue sans famille je m'étais fait un modèle familiale heureux, n'imaginant même pas que des parents qui gardaient leur enfants puissent les maltraiter.
Je sentis quelque chose d'humide couler sur mes joues...et je mis un peu de temps à réaliser que je pleurais. Je pleurais parce que je savais ce que c'était que d'être battu, parce que je n'arrivais pas à imaginer qu'un père puisse battre son fils, parce que Splitter ne méritait pas ca.

je le regardais sans comprendre alors qu'il se déshabillait en partie.
J'ouvris de grands yeux en voyant l'état de son dos...si similaire à l'état du mien...non non non Splitter ne méritait pas ca.
Je l'enlacai soudainement cachant mon visage dans son cou pour pleurer. "Pardon de t'avoir encore une fois rappeler de mauvais souvenirs"
après la drogue...son enfance...je les cumulais moi
Les larmes coulaient abondamment...larmes qui redoublèrent quand je compris que sa mère était morte...et vu comme il en parlait, il devait l'aimer énormément.
Je réussis à sourire enfin un peu quand il parla de me montrer sa mère. Je séchai comme je le pouvais mes larmes et je pris avec précaution la photo.

Je souris en la voyant, une belle jeune femme blonde avec de grands yeux bleus et de petites taches de rousseur.
Je levai la photo la plaçant à coté du visage de Splitter et je souris doucement "Tu lui ressembles beaucoup"
Je lui rendis la photo avec précaution après avoir gravé son visage en moi. Je savais ce que j'offrirai rapidement à Splitter.
Un dessin de lui avec sa mère et Dichta

J'avais conscience d'y avoir peut-être été un peu fort en parlant aussi crument de ce que m'avait fait subir mon père - son air ébahis en disais long sur son état de choc - mais je pensais que justement, un petit électrochoc à la Split' pourrait lui être bénéfique, histoire qu'elle arrête de pleurer et qu'elle se sente à l'aise avec moi. Après tout, je venais de lui revéler deux des plus gros "secrets" de ma vie en moins d'une demie heure, elle savait désormais tout (ou presque) de moi, quoi de mieux pour la mettre à l'aise ?... Mais des larmes recommencèrent à rouler sur ses joues, et je me passais une main sur la nuque, rejetant la tête en arrière en comprenant que j'avais (encore) eu tout faux.

- Rooooooooh non c'est pas vrai, j't'ais encore faite pleurer T.T, dis-je, complètement désespéré. Mais t'as une fontaine à la place du cerveau ou quoi ? T.T [hrp : pardon, mais allait trop que je la ressorte, elle était trop excellente XD]

Lui rendant son étreinte, je lui tapotais maladroitement le dos en hochant la tête alors qu'elle continuait à pleurer. Cette fille a une réserve de larme intarissable, c'est moi qui vous l'dit U_u Sans dec', c'est la première fois que je fais autant pleurer une fille, y'a vraiment de quoi désespérer T.T

- Maiiiis, faut pas te mettre dans des états pareils bon sang...murmurais-je, un sourire amusé sur les lèvres. C'est pas ta faute, arrête de pleurer, s'il te plait...dis-je gentiment.

Mais parler de ma mère n'avait visiblement pas été une bonne idée non plus, et je me traitais mentalement de pauvre cloche. Non mais vraiment, je crois que je suis en train de battre un reccord =_= Mais un sourire étira mes lèvres alors qu'elle souriait devant le portait de ma mère. On ne peut pas ne pas sourire en la voyant ^^ Surpris par son geste, je me redressais alors qu'elle plaçait la photo de ma mère à côté de mon visage, et je fus encore plus surpris lorsqu'elle me dit que je lui ressemblais beaucoup.

- Merci, soufflais-je, t'as pas idée à quel point ça me fait plaisir que tu me dises ça ^^, dis-je en récupérant la photo. Et puis, elle est magique cette photo : t'as enfin arrêté de pleurer ^^, ajoutais-je avec un grand sourire.

J'essayai vainement d'arrêter mes larmes..et sa remarque complètement hors de propos me fit relever la tête et le regarder surprise.
"Une fontaine à la place du cerveau?"répétai-je bêtement..avant de sourire un peu puis de rire doucement malgré les larmes toujours présentes "Tu n'as aucune considération pour les larmes que je verse pour toi autre que de dire que mon cerveau est une fontaine?"

Je sentis sa gêne et je tentai de me calmer. mais ca n'était pas facile parce que j'étais vraiment triste pour lui. "j'essaye je te promets >.<"
Enfin je me calmai notamment grâce à la photo de sa mère essuyant mes larmes. J'avais les yeux rouges et des trainées rouges sur les joues qui me brûlaient.

Je pris un air boudeur, me rappelant ce qu'il m'avait dit tout en croisant les bras "C'était pas gentil de me dire ca n'empêche TT" Je serais Dichta contre moi dans un geste possessif et je lui tournai le dos pour montrer que je boudai. Puis je ne pus m'empêcher de le regarder de nouveau avec un léger rire.."Ou as tu été chercher ca franchement?" [hrp piqueuse d'expressions TT]

Je lui souris un peu plus "Les mêmes formes du visages, le même sourire, les mêmes yeux qui pétillent"

Je ris un peu plus oubliant enfin ma tristesse pour lui "Ca n'est pas la photo mais le sourire de ta maman et le tien"dis-je simplement.." et ton expression pas gentille accessoirement >.<"

Je me rallongeai correctement sur le lit avec Dichta que je poussai doucement vers Splitter..moi j'en avais assez profité ^^
"Pardon pour cette crise de larmes Splitter"dis-je sans oser le regarder, honteuse.
Je n'avais jamais pleurer comme ca avant. Je supposais que c'était à cause de toutes les émotions accumulées depuis mon arrivée, couplé à mon passé qui remontait et surtout à l'histoire horriblement triste de SPlitter.

Aha, je savais bien qu'en disant des conneries, ça finirait par arrêter de la faire pleurer U_u J'suis trop fort U_u Ou pas - -" Surpris par sa répartie, je restais stoïque quelques secondes...avant d'éclater de rire en lui ébouriffant les cheveux.

- Bien sûr que non, je suis très touché par ta gentillesse, dis-je doucement... Mais j'aimerais autant que tu ne pleures pas, c'est tout , ajoutais-je en souriant.

Enfin, après avoir vu la photo de ma mère, elle sembla se calmer un peu...et je baissais les bras devant son air boudeur. Elle me piqua ma Dichta avant de se détourner en la serrant contre elle, et je me passais une main sur la nuque rejetant la tête en arrière.

- Raaaaaaaah, ok pardon, mais c'était pas méchant T.T, dis-je juste avant qu'elle ne se tourne à nouveau vers moi.

Je haussais les épaules, un sourire amusé sur les lèvres. Franchement, après l'avoir faite pleurer comme une fontaine, je la vexe avec une réflexion à la con T.T Quand j'vous dit que c'est pas mon jour T.T

- Chais pas, quelque part du côté "connerie" de mon cerveau x) (soit la plus grosse moitié U_u)

Un doux sourire étira mes lèvres alors qu'elle poursuivait la description de mes ressemblances avec ma mère, et mon sourire s'élargit malgré moi. Moi aussi, j'avais toujours trouvé que je ressemblais bien plus à ma mère qu'à mon père, mais je m'étais toujours dit que je ne pouvais être objectif à ce niveau là... Il aurait fallu que je sois complètement malade pour avoir envie de ressembler à mon père. Entendre quelqu'un de complètement extérieur trouver que je ressemblais à ma mère me faisait extrêmement plaisir.

- ...Quelle expression "pas gentille" ?? ToT

J'ai pas d'expression "pas gentille" T.T Récupérant Dichta, je la serrais contre moi, et elle se lova gentiment contre mon torse, nichant sa tête dans mon cou. Raaaaaaaaah, elle est trop chou ma Dichta !! >w<

- Mais non, c'est rien, si ça t'as fait du bien, c'est l'essentiel ^^, répondis-je en souriant. Il parait qu'une bone crise de larmes c'est bénéfique pour le moral ^^ Et là, tu devrais être tranquille pour longtemps , ajoutais-je en lui tirant la langue.

...mais pourquoi il m'ébourrife encore les cheveux? TT
Je les remis de nouveau en place....bon au moins il riait.

Je lui fis un petit sourire contente qu'il me trouve gentille.."je suis trop émotive en ce moment >.<"
et surtout très fatiguée.

Je ris quand il s'excusa "je plaisantai Spitter, je ne boude pas pour si peu"

j'éclatai d'un rire clair quand il me dit d'ou ca pouvait venir.

Je lui souris tendrement quand il eut ce sourire doux...oui il lui ressemblait.

je ris doucement de nouveau "Celle sur mon cerveau Uu"
...troooooop chou le tableau qu'il formait avec Dichta.

Lorsqu'il me dit que ca n'était rien je lui souris timidement avant de rire "oui tu as raisoooOooon" je baillai sur le dernier mot et je me blottis dans le lit.

"Pardon"m'excusai-je pour le baillement. je fermai les yeux 5 minutes...et je m'endormis sans m'en rendre compte épuisée

J'étais contente qu'il rit aussi et je lui tirai l langue "Tu aimes trop me taquiner espèce de sadique"

Je levai un sourcil à son 'j'ai toujours raison' mias je m'endormis avant de pouvoir répliquer.

******
J'étais de retour à l'orphelinat...dans la cabane de jardin. IL faisait nuit et froid....vraiment très froid...l'hiver au Canada..... Je tremblai recroquevillée dans un coin soufflant sur mes mains pour tenter de me réchauffer. J'avais couvert un des enfants qui avait cassé une lampe en trébuchant. Tout le monde savait qu'il le paierait cher...alors j'avais dit que c'était moi. Bien sur qu'IL savait que c'était surement faux..mais IL s'en fichait..IL avait un coupable à punir

Soudain, le verrou qui tourne....et IL entra. Je le regardai tentant de de ne pas montrer ma peur mais je tremblai. Il y avait longtemps que je ne le défiais plus une fois seule avec lui. Avant je me débattais, je hurlai je l'insultai..maintenant je me contentai de le regarder terrorisée.

IL sourit, mit un long baton de faire avec un V au bout à chauffer dans un tonneau ou il venait d'allumer un feu et attrapa une badine longue...que je savais être très douloureuse.
-Petite idiote...me mentir pour couvrir un de ces affreux gamins...soit..tu vas le sentir passer..autant pour la lampe que pour ton mensonge....

Je retins un tremblement...et dans mon sommeil je me mis à haleter..mes battements de coeur s'accélèrent.

Et la punition commenca. Je ne hurlai pas mais je me mordis au sang les lèvres...mais pas seulement dans mon cauchemar...aussi dans la réalité. Puis les coups augmentèrent en violence et en nombre...accompagnés d'insultes

-incapable, bonne à rien, mérite de souffrir juste à cause de ton existence, personne ne voudra jamais de toi, grossière erreur de ne pas t'avoir tuer quand tu n'étais qu'un foetus, monstre..avec des yeux pareilles tu ne peux pas être comme nous...ca n'existe pas une couleur pareille...ta mère devait être une pute ou alors une pauvre femme violée par un sale type au regard de daymon...ou peut être que pire...tu as tué ta mère en naissant...Erreur de la nature...tu es ma chose...faite pour souffrir. Je suis la pour te faire regretter d'être née
Brusquement il prit le fer qui chauffait et m'attrapa la main. Il appliqua le fer brûlant contre mon poignet gauche. -Jamais personne d'autre que moi ne voudra de toi....cette marque te le rappellera à jamais

je hurlais autant dans mon cauchemar que dans la réalité alors que je sentais ma peau se déchirer et brûler en même tant que les insultes se gravaient au fond de mon coeur au même fer rouge que celui qui gravait SON initial à même ma peau

soudain la scène changea...j'étais repliée sur moi même en sang et en sueur dans cette cabane. Le pire? Je sentais le sang couler à flot de mes poignets entaillés dans le sens de la longeur. Il faisait grand soleil....pire qu'un sauna....et une crise d'asthme commenca.

-Inutile gamine...incapable de crever en silence. Tes parents ont bien fait de te laisser. Tu ne leur aurais apporter que des ennuis faible comme tu l'es. Je suis sur que tu n'as jamais été désiré...que tu es un accident..une erreur...et les erreurs..ont les efface. TU dois donc dispraitre

je tentai de me boucher les oreilles ne voulant pas entendre ses paroles vicieuses...qui s'insinuait en moi faisant échos à mes peurs les plus profondes. Je n'aurais pas du exister. Je n'étais qu'une source d'ennuis.

J'étouffai sous le regard moqueur et satisfait de cet homme...et la panique s'empara de moi. J'allais mourir soit par étouffement soit à cause des longues et profondes coupures qu'il m'avait infligé et qui me faisaient me vider de mon sang.

Incapable de comprendre que je cauchemardai je cherchai à fuir. Je tentai de me relever mais la crise d'asthme et la douleur physique m'en empêchaient...et ses yeux qui me suivaient...encore et partout.

Je m'agitai de plus en plus dans mon sommeil. Mon coeur battant trop vite, ma respiration haletante au bord de la crise d'asthme. Les larmes coulant sur mes joues.

Dans mon cauchemar je vis l'homme assister à mon agonie et soudain se lasser d'attendre ma mort, me chopper et me jeter sur son épaule. Il sortit de la cabane et m'emmena près d'un étang non loin de l'orphelinat.
IL me jeta dedans. "NOOOON pitiée" hurlai-je en tombant dans l'eau glacée, cri qui se répercuta dans la chambre de Splitter.

je coulais à pique.

Incapable de respirer, de nager, perclue de douleur.

Je coulais

loin

profondément

malgré mes mouvements désordonnés pour tenter de remonter vers la surface que je voyais....de moins en moins

La surface fut remplacée par ses yeux qui me fixaient avec dégout et cruauté.....

Son rire méchant, sadique, moqueur m'emplissait la tête -disparait erreur

Dans le lit je suffoquai en me débattant dans ce que je croyais être de l'eau...mais qui n'était au final que les draps tout mon corps tendu, mes dents serrées à en faire casser l'émail.
J'ouvris la bouche pour hurler..mais aucun son ne sortit.

Je dormais d'un sommeil profond et réparateur, duquel je savais que je me réveillerais serein et reposé, ce dont j'avais bien besoin suite à ma difficile nuit blanche à l'infirmerie. Je partageais les rêves de Dichta, le doux visage de ma mère se superposant à de folles courses dans les branchages des arbres de la forêt du Val', et j'esquissais malgré moi un sourire - même si ces rêves qui n'en étaient pas n'avaient ni queues ni têtes, la communion totale que m'offrait mon sommeil commun avec mon Animae était plus qu'appaisant. Il était assez rare que l'on dorme exactement en même temps au même endroit, et à chaque fois que nous le faisions, je me disais qu'on devrait le faire plus souvent. Mais à chaque fois, soit je lui préférais la compagnie d'Hanae, soit, mission oblige, nous étions séparés...

Mais une étrange agitation près de nous nous arracha lentement de notre sommeil, auquel nous nous accrochions pourtant avec force. Dormir ainsi était si doux...Mais nos efforts volèrent en éclat lorsqu'un hurlement retentit dans ma chambre. Me redressant vivement en même temps que Dichta, ce réveil en sursaut m'avait tellement surpris que toutes les ampoules de ma chambres (soit ma lampe de chevet, l'ampoule au plafond et une autre lampe sur ma commode en face de la porte) s'allumèrent...et éclatèrent. Plongeant la pièce dans le noir. Génial, il fait nuit =_= Créant une sphère d'électricité, je me tournais vers Ireyelle, qui avait brutalement cessé de se débattre et fixait le plafond sans le voir, l'air à la fois surprise et terrorisée.

- Ireyelle, chuchotais-je, m'approchant doucement d'elle pour ne pas l'effrayer, ajoutant deux autres sphères électrique en lévitation autour de moi pour nous éclairer d'une douce lueur bleutée. Ca va ?...interrogeais-je doucement, n'osant tendre la main vers elle...

Je savais qu'après un mauvais rêve, même le geste le plus doux pouvait être perçu comme une attaque.

(hrp ben tu vois que tu as pas écrit trois lignes ^^)

Prise dans ma terreur, la brusque lumière puis les bruits des lampes qui explosèrent me terrifièrent me figeant. Puis j'entendis mon nom et vis une grande silhouette s'approcher
Je reculai jusqu'à tomber du lit complètement paniquée.
Je continuai de reculer et je butais contre un mur regardant autour de moi complètement affolée, la respiration erratique, le coeur battant la chamade, les pupilles dilatées, le corps remplie de douleurs fantômes.

Je me recroquevillai sur moi et levai les bras pour me protéger contre mon agresseur. Je ne pouvais pas reconnaître Splitter. Je ne voyais que Lui. Cet homme...dont le rire atteignait encore mes oreilles.

"Ne me frappez pas s'il vous plait"suppliai-je sachant que ca risquait au contraire de l'inciter à le faire.

[hrp : ouais, mais j'y croyais pas au début T.T]

Elle semblait littéralement terrorisée, et je m'approchais donc lentement, mes sphères électriques nous éclairant d'une lumière que j'avais volontairement tamisée ; je ne voulais pas qu'une lumière trop vive ne l'effraye un peu plus. Mais lorsqu'elle se recula, tellement vivement qu'elle en tomba du lit, je me précipitais vers elle ; Ralentissant sa chute avec ma télékinésie, je me levais pour m'approcher d'elle, songeant que si la douceur ne l'aidait pas, il valait mieux que je la secoue un peu. Je ne savais pas de quoi elle avait rêvé, mais il était clair qu'elle était encore prisonnière de ce rêve.

- Ireyelle, chuchotais-je en m'accroupissant devant elle. Ireyelle, repris-je plus tristement à sa supplication, je ne te frapperais jamais rey... C'est moi, c'est Splitter, murmurais-je doucement.

Dichta, à qui j'avais au début interdit d'approcher pour ne pas effrayer rey, nous avait maintenant rejoint, et elle posa doucement le bout de sa truffe sur le bras de la jeune fille, agitant timidement la queue - elle avait du mal à concevoir qu'on puisse avoir peur d'elle, et je la caressais doucement pour la rassurer.

Je n'avais pas réalisé que ma chute avait été amortie, trop prise dans mon cauchemar.

Je voyais l'ombre se rapprocher et les rires retentirent. NON!

La combinaison de mon surnom, celui de SPlitter et la truffe de Dichta contre mon bras furent comme un électrochoc. J'écarquillai les yeux et enfin je sortis de mon cauchemar éveillé.
Je n'étais plus avec Lui mais au Val à l'abri..vivante...avec Splitter et Dichta.
Le soulagement fut clairement visible sur mon visage blanc.

Peu à peu je me détendis, les dernières douleurs fantômes disparurent. Je n'étais plus là-bas. Je ramenais vers moi mes genoux et les entourai de mes bras tentant de faire disparaitre les derniers tremblements et d'apaiser une bonne fois pour toute ma respiration et mon coeur

Je regardai encore un peu hagarde Splitter puis je baissai la tête vers Dichta...et enfin vers le sol. J'étais honteuse de mon comportement. Un cauchemar qui me mettait dans des états pareils...J'avais dépassé ca. Je l'avais dépassé!!!!...je croyais l'avoir dépassé...j'aurais du le dépasser..mais je me leurrai...je n'avais rien dépassé du tout...et j'avais rendue triste Splitter et Dichta

"Pardon"murmurai-je sans oser le regarder. Quelle journée atroce. Au moins je ne pleurai pas. Même si je sentai sur mes joues des traces de larmes preuve que j'avais pleuré pendant mon cauchemar.

Je baissai un peu plus la tête lorsque j'entendis Splitter dire que c'était n'importe quoi. Je ne faisais que des erreurs...IL avait raison...j'étais une erreur.
J'écoutais la suite de ce qu'il me disait en évitant toujours son regard.Je réussis à sourire un peu à sa remarque...un cauchemar cool...ca n'existait pas.Lorsque je relevais la tête à sa proposition, ce fut lui qui fuit mon regard.

Je fermai les yeux pesant le pour et le contre. Jamais je n'avais accepté de parler de ça et si j'avais réussi à m'y forcer, je m'étais toujours dit que ça serait à Akira que je connaissais depuis un bout de temps...et que finalement je connaissais mal. J'en savais plus sur Splitter en quelques rencontres qui m'avait fait confiance en me racontant son passé que sur Akira....Akira qui était introuvable depuis un moment et qui me manquait.
Je déviais là.
Est-ce que j'avais suffisamment confiance en Splitter pour lui dire? Je savais que si je ne voulais rien dire, il ne m'obligerait pas. Etrangement j'avais complètement confiance en Splitter. Moi qui donnait si difficilement ma confiance parce que je partais du principe que la confiance n'est confiance qu'absolue, je la donnais à un garçon que je connaissais à peine...avec qui je partageai déjà tant de choses.
Oui je voulais qu'il sache. Pas parce qu'il s'était confié à moi ou parce que nous avions un passé similaire...mais parce qu'il était la bonne personne. Il ne me jugerait pas. J'espérai sincèrement que jamais il ne trahirait ma confiance parce que ma chute serait dure. C'était ma confiance entière que je lui donnais.
"La confiance n'est confiance qu'absolue"murmurai-je pour de donner du courage. Je lui faisais complètement confiance et j'allai lui montrer.
Les yeux fermés pour me couper du monde, mes cheveux devant moi pour cacher mon expression je pris une inspiration et je commençai mon récit.

"Ca n'est pas très intéressant"murmurai-je "on m'a trouvée sur le pas de la porte d'un orphelinat de Toronto avec pour seul objet ceci" je sortie la montre que je portai autour du cou "Le premier vrai souvenir que j'ai c'est lorsque j'ai commencé le violon, le piano et la grs à 7 ans. J'étais si heureuse."je souris en y repensant
"C'était une des dames qui s'occupaient de nous qui avait réussi le tour de force de trouver à chacun une activité. Le directeur était contre les frais que ça engendrerait...alors elle a trouvé un vieux professeur pour nous donner les cours de musiques gratuitement et pour les activités sportives ce fut la ville qui les prit en charge. Elle était forte Miss Abygüaelle. ca c'était la partie sympa." j'eus un rire jaune

"A côté de ca, le directeur était un homme avide d'argent et de pouvoirs. Il faisait des économies surtout ce qui nous concernait. Nourriture, vêtements, chauffages, activités..tout. C'était un homme violent...très violent. Là-bas nous apprenions vite à nous faire oublier. Notre protecteur c'était Miss Abygüaelle..mais il a finit par la briser..et elle est partie. " j'avais 12 ans à ce moment. Elle qui était comme une mère pour nous..la voir partir..fut atroce. Pire que lorsque l'un de nous était adopté et partait alors que nous, après avoir tant espéré, restions. Bien sur nous étions heureux pour celui qui partait..mais aussi terriblement jaloux. Je grimaçais avec un pincement au coeur.
"Il nous a forcé à stopper les activités sportives, plus personne n'était là pour l'en empêcher autant parce que l'on risquait de découvrir qu'il nous battait que parce que certains se démarquaient dans leur discipline..donc voyageaient pour les compétitions ce qui n'était pas pris en charge par la ville" abandonner ce qui nous faisait oublier l'orphelinat...et...j'aurais tant aimé partir aux compétitions nationales comme c'était initialement prévu.

"Il a aussi renvoyé le vieux professeur. J'ai caché comme beaucoup d'autres mon violon à l'école. Ceux qui n'avaient pu le faire ont vu les instruments être confisqués. Nous lui cassions les oreilles avec nos bruits." ma voix tremblait sur la fin de ma phrase...
"Il savait qui avait des instruments et voulait tous les récupérer...et ce fut la première fois que je m'opposai à lui. J'ai refusé de lui donner mon violon. J'ai commencé à lui tenir tête...je n'étais pas la seule. Nous avons souvent volé de la nourriture pour les plus jeunes, On les défendais. J'étais jeune et pleine d'idées chevaleresques stupides...je lisais trop...que pouvaient faire des gamins de 12 ans? Nous en avons payé le prix fort. Il ne me supportait pas à la base parce que je suis métisse..mes yeux bizarres...bref..et je suis devenue son souffre-douleur désormais je tremblais violemment.

"Souvent je regrettais mon choix de m'opposer à lui...puis je me souvenais des visages des enfants...et je reprenais courage...mais le courage ca ne suffit parfois pas." ma voix n'était plus qu'un murmure et totalement blanche. Mon regard était hanté.

"Il m'emmenait dans la cabane au fond du jardin. Il m'y enfermait de longues heures..voir un ou deux jours. C'est une cabane non isolée. En été......c'était pire qu'un sauna....et en hiver...atrocement froid. C'était aussi là..qu'il me...corrigeait...et il a finit par réussir à me briser autant par les coups que par les mots......si je continuai de lui tenir tête quand ça concernait les autres...dès que nous étions seuls...j'étais terrorisée."

ma voix se bloqua alors que les souvenirs remontaient, que sa voix revenait me hanter. Il me fallut quelques minutes pour réussir à reprendre. Je parlais sans émotion autre que la terreur.

"Tout à l'heure..j'ai revécu certains souvenirs, celui ou il m'a marquée comme on marque un animal" je me frottai inconsciemment le poignet gauche
"et...celui..ou...il a tenté de me faire .... disparaître...une bonne fois pour toute. Ce jour là il avait apprit qu'il y aurait une inspection comme il y en a parfois et il était furieux..pour je ne sais quelle autre raison. Il m'a battu..longtemps..j'ai perdu connaissance et quand je me suis réveillée, j'avais les poignets irradiants de douleurs..il les avait coupés et ca saignait...beaucoup..beaucoup. J'étais terrorisée par l'idée de mourir. Il faisait chaud..très chaud, j'ai fait une crise d'asthme .....le monde tournait autour de moi...mais je l'entendais..encore et encore...inutile....erreur....à effacer, disparait" j'étais en train de sombrer de nouveau dans mon cauchemar, incapable d'en dire plus. J'haletai cherchant de l'air, je tremblai, je regardai autour de moi affolée comme s'IL allait surgir de nul part.

Je fus reconnaissante à Splitter de rester silencieux...j'avais assez de mal comme ça. Je vis son regard sur le poignet que je me frottai.

Lorsqu'il posa Dichta sur mes genoux tremblants je la pris doucement contre moi et enfouis mon visage dans sa douce fourrure tentant désespérément de calmer ma peur et mes tremblements.

J'écoutai Splitter me parler comme si j'étais dans du coton. Le fait qu'il dise ne jamais me faire de mal parce qu'il savait ce que c'était me fit chaud au coeur tout en me faisant mal. J'aurais aimé que Splitter n'est pas à subir ca. Mais sa dernière phrase me fit réagir

"Non je ne crois pas"murmurai-je doucement "Moi je n'ai jamais attendu de lui qu'il m'aime..." je trouvai bien plus terrible qu'un père fasse ça à son fils...et encore plus qu'il le nomme responsable de la mort de sa femme. Comment pouvait-on accuser son fils pour une maladie?
La blessure morale devait être atroce... et les blessures du coeur font bien plus mal que celle du corps. Moi je ne savais pas ce que c'était que d'avoir des parents alors j'idéalisai sûrement un peu...mais j'étais sure d'une chose : qu'un père devait protéger son fils et l'aimer.

Je repris une inspiration..je ne voulais pas finir mon récit sur cette note, je continuai a caresser Dichta. "Le cauchemar a pris fin l'année de mes 16 ans lors de l'inspection...les inspecteurs sont arrivés plus tôt que prévu et un des enfants a eut le courage de leur dire ou était le directeur. Ils sont arrivés juste à temps pour appeler une ambulance et me sauver. Les deux années et demi suivantes nous avons eut une super directrice qui a tout fait pour nous aider à oublier mais le traumatisme est toujours présent en nous. "

J'avais commencé le close combat cette année là ainsi que l'équitation..et puis il y avait eut la fac..et si l'orphelinat n'avait pas été un lieu idéal les 2 derniers années m'avaient apprit à l'apprécier...le fait de le quitter fut dur...j'étais complètement seule à partir de ce moment. Mais je m'en étais plutôt pas mal sortie non?

Mes tremblements se calmèrent enfin, et je réussis à faire un pauvre sourire à Splitter "On fait une belle brochette de bras cassés non?"
Puis je réussis à sourire en coin "Et moi aussi j'ai un tatouage " oui ca pouvait paraitre comme un gros changement de sujet..mais c'était lié. Le tatouage couvrait deux de mes cicatrices, celle au fer et une de celles qui avait failli me coûter la vie.

J'avais noté distraitement ses poings serrés sur ses genoux. Doucement je lui pris les mains et les entrelacais au miennes, tout en gardant Dichta contre moi.
"Il...ne mérite pas ta colère....la pire chose que l'on puisse subir c'est l'ignorance...alors..ignorons le"murmurai-je la gorge serrée parce que moi j'avais beaucoup de mal à appliquer mon propre conseil..je le haissais...

Je vis sa surprise à mes paroles à propos de son père et je lui fis un pauvre sourire.

je fus content qu'il rebondisse sur ma tentative d'humour. je fus surpris de son éclat de malice..et je ris sincèrement à sa question, les joues un peu rouges et je chassais un bon coup mes souvenirs.

"non c'est bon il est dans un endroit que la décence et la pudeur me permettent de te montrer."
Je lachais ses mains et j'enlevais mon bracelet de cuir du poignet gauche...je ne l'enlevai jamais tout comme un bracelet métallique que je portais au poignet droit puisqu'ils servaient à cacher mes cicatrices.

une fois le bracelet enlevé je lui montrai mon poignet ou était dessiné un phoenix.
Il y avait une cicatrice blanche en grande partie couverte par le tataouge qui partait de la queue du phoenix pour remonter à sa tête. Soit qui remontait de mon poignet vers mon bras....un coup de couteau...qui pouvait passer pour une tentative de suicide...et l'autre qui me dégoutait et me faisait honte. Une marque au fer qui avait été bien effacée par le temps et le tatouage qui avait était fait pour la cacher spécifiquement. un V....pour le nom de cet homme que je haissais....la marque qui prouvait que je lui appartenais...que je lui avais appartenu. Je frissonai en y repensant et chassais loin de moi tous souvenirs rattachés à cet homme...Je n'y avais que trop pensé aujourd'hui.
Je souris bravement "Et voila"

Spoiler:

Je la regardais, surpris, alors qu'elle attrapais mes mains pour entrelacer ses doigts aux miens - elle ne semblait pas naturellement très tactile, mais je souris en l'entendant, et serrais à mon tour ses mains dans les miennes. C'était dur d'ignorer ce genre d'actes, mais elle avait raison - il ne méritait même pas notre colère, bien qu'elle ait l'air d'avoir autant de mal que moi à appliquer ce credo. Mais il parait qu'à deux, c'est toujours plus facile...

- D'accord, dis-je en souriant. Tu as raison... ignorons-le ^^

Mon sourire s'élargit lorsqu'elle éclata de rire, et je joignis malgré moi mon rire au sien - quand je vous dis que si les gens sortaient plus de conneries, y'aurais moins de guerres 8D Une bonne idiotie de temps en temps, ça détend l'atmosphère, et on repart du bon pied ^^

" - Ou pas...." - -"
" - Toi, trouve toi quelqu'un d'autre à casser" U_u
" - Mais avec plaisir mon cher" U_u
" - ... Han >o< Tu serais cap' de m'abandonner ?" T.T
" - ... En fait non, j'aime trop te casser pour le faire à quelqu'un d'autre" <3
" - ... J'vais prendre ça comme la plus grande preuve d'amour que tu m'ais jamais donnée" - -"

Puis Ireyelle répondit à ma question, et elle lâcha mes mains pour enlever un de ses bracelets, et je me penchais un peu pour voir de plus près. Au poignet donc ?... Oui, logique... ta gueule Split' - -" Le tatouage prenait tout l'intérieur de son poignet gauche, représentant un magnifique phoenix prenant son envol, et à la faible lueur de mes globes électriques, on pouvait distinguer des endroit sous le tatouage où la peau était légèrement miroitante... classique des cicatrices. Je me redressais et lui rendis son sourire, content qu'elle semble aller de mieux en mieux.

- Il est joli ^^, dis-je en souriant, mais je comprend que tu préfère le cacher... Et, tu sais, à l'infirmerie, les guérisseurs peuvent faire disparaître les cicatrices. Je sais pas quel est ton avis à ce niveau là... mais si tu veux... ils peuvent le faire, expliquais-je.

Je souris doucement quand il dit que j'avais raison..oui c'était ce qu'il fallait faire. L'ignorer..même si il me tourmentait toujours dans mes rêves, c'était fini. Il fallait que je passe au de la de ca. Je croyais l'avoir fait..mais non.

je souris contente qu'il le trouve joli.
"C'est amusant que ce tatouage soit un symbole de mon pouvor. Evidement je l'ai choisi pour la symbolique du courage et de la renaissance."

j'hochai la tête "oui je le sais mais je ne suis pas sure de vouloir le faire. Ces marques sont des symboles de ce passé que je ne peux oublier si facilement. Les effacer serait en quelque sorte renier ce qui m'a forgé. Je ne pense pas que ce soit une bonne chose. Mais d'un autre côté, je ne les assume pas assez pour me moquer qu'on les voit"

Je fermai les yeux et le rouvris regardant Splitter "Merci. Ca représente beaucoup pour moi que tu m'aies écouter et pas juger. Que tu aies accepter de partager avec moi ce qui t'est arrivé. QUe tu aies supporté mes crises de larmes et d'angoisse. Merci Splitter"
Je lui souris doucement.

Soudain je ris un peu gênée "désolée ca fait un peu trop dramatique." puis je le regardai sérieuse de nouveau "Mais je voulais que tu le saches "


Je me sentais épuisée...complètement épuisée et sans vraiment m'en rendre compte je basculai en arrière contre le mur et m'endormis avec un air apaisé. Finalement accepter d'en parler m'avait plus aider que je ne le pensais. Bien sur j'aurais surement encore du mal des rechutes des angoisses...mais j'avais fait un premier pas. Mettre des mots sur mon calvaire.

Je hochais la tête en souriant, amusé. C'était pas vraiment comparable, mais mon Raichu aussi symbolisait mon pouvoir... Sauf que moi, je l'avais fait bien après être passé Valar, ça ne faisait pas longtemps que je l'avais ^^" Elle, elle l'avait fait avant de savoir qu'elle serait guérisseuse...

- Qui sait, c'est peut-être le destin ;p, dis-je en souriant.

J'écoutais son explication en souriant, la comprenant tout à fait - c'était pour à peu près les même raisons que je n'avais pas fait effacer les cicatrices de mon dos. Pour ne pas oublier que ma vie ne fut pas toujours idyllique. Pour ne pas oublier la folie de mon père. Et, étrangement, pour ne pas oublier le visage de ma mère, elle qui m'avait défendue de toutes ses maigres forces... J'aurais presque ressentis comme une trahison envers son sacrifice pour moi si j'avais fait effacer ces marques. C'était peut-être stupide... ou peut-être pas.

- Je comprend tout à fait, répondis-je doucement. C'est presque pareil pour moi.

Je redressais la tête, surpris et gêné par ses remerciements, et je me passais une main sur la nuque, secoué d'un petit rire nerveux.

- Bah, tu sais, ça ma fait plaisir que tu me fasse confiance ^^" On peut dire qu'on est quittes ^^

Je ris avec elle, oui en effet, ça pouvait paraître un peu dramatique... mais en même temps, ça l'était bien un peu non ?... Je souris doucement alors qu'elle fermait les yeux, et je devinais à sa respiration apaisée qu'elle c'était endormie. Me relevant, je renfilais mon pull et récupérais le sien, avant de la prendre doucement dans mes bras. Dichta sur l'épaule, j'ouvris la porte de ma chambre et la refermais ensuite à clef avec ma télékinésie, puis je redescendis à l'étage des Ancales déposer Ireyelle dans sa chambre. Refermant doucement la porte derrière moi, je descendis ensuite au rez-de-chaussée, espérant rapidement trouver un technicien qui me refilerait des ampoules neuves pour ma chambre.

Je ris doucement à sa remarque "Surement"

Je fus contente qu'il me comprenne vis à vis de mes cicatrices et je lui souris.

Je souris un peu plus. Oui je lui faisais confiance...et lui aussi. Est ce qu'il savait ce que representait la confiance pour moi? Peut être pas. Mais j'étais sure qu'il comprenait à quel point la confiance était importante pour moi puisque je la donnais difficilement de façon absolue.

Je ne sentis pas que Splitter me soulevait mais je sentis la différence de température lorsque nous quittames sa chambre et je me blottis contre lui inconsciemment puis je souris de bien être.
Je sentis à peine qu'il me laissait dans mon lit
Et je pensais à un mot alors que je rêvais paisiblement bien que je ne sois pas sur que ce soit le bon mot puisque je n'en avais jamais eu et que peut être je m'avancai un peu vite car ca n'était que notre deuxième rencontre...mais les deux avaient été intenses en émotions. La deuxième plus que l'autre. Et si je donnais rarement ma confiance je m'attachais vite aux gens.
Splitter lui avait deux choses : ma confiance et mon amour. Je l'aimais...mais plus fort qu'un ami, moins fort qu'un amoureux...je me demandai si c'était ca avoir un"frère"

Et je m'endormis profondément, sans être réveillée par les cauchemars ce qui ne m'était pas arrivé depuis longtemps