Je ne "traumatise" pas: je "m'amuse", nuance! [Lifaen]

C'est l'autoooomne! Et en automne il y a ... des châtaignes!!!!!!!!
C'était la raison la plus logique pour expliquer ma présence sur une haute branche d'un chataigner, les mains toutes griffées par les bogues, mais un immense sourire sur les lèvres.

*Azylis! fait gaffe où tu fais tomber ces cochonneries! J'ai bien faillis m'en prendre une sur la truffe!*
- Tu n'as qu'à arrêter de faire des cercles sous moi! On dirait un requin!
*Et si tu tombes?*
- Je ne tomberais pas... pose le panier au sol, ça m'évitera de risquer de te blesser!
*Non*
- ... Avoue surtout que ça t'amuse d'essayer de rattraper les châtaignes qui tombent avec le panier... s'pèce de masochiste.

Ah ben tient! là il n'y a aucune réponses! Comme c'est étonnant... Fenrir ignora totalement cette pensée.

Ça faisait presque 1h que j'étais perchée là haut, choisissant avec soin les bogues contenant les châtaignes les plus matures (merci mon élément!), jouant allègrement avec l'attraction terrestre qui voulait absolument que je me casse la gueule. Mais mon équilibre était à toute épreuve!

*Azylis, on a de la visite*
*Ben laisse le/la écoute... je m'en tape totalement du moment qu'il/elle ne me gêne pas*
*Il s'approche*
*Fais ch...*

-Aïe!

Je soupirais, lançai une dernière bogue dans le panier, et m'accroupis sur ma branche.

- Faut regarder où tu mets les pieds... tu aurais eu l'air fin si t'avais une bogue plantée dans le derrière.

Fenrir soupira à son tour en secouant la tête.

- Tu voulais faire quoi? caresser Fenrir? demandais-je avec un sourire en coin, un peu moqueuse.

J'éclatai de rire devant sa réponse, et me penchai en arrière en me tenant à la branche.

- Non, le verger n'est pas gardé: c'est moi qui suis surveillée. Tu as devant toi Fenrir, mon animae et garde du corps. Et puis ça, pour être grand...

Il a un peu la taille d'un petit cheval! A tout les coup il a été gonflé aux hormones!
*cesses donc de penser des bêtises! Je suis né comme ça!*
*Tu avais déjà cette taille???*
*... Je renonce à discuter avec toi, c'est trop épuisant*
*Mauvais joueur*

- Tu croyais que le verger était gardé, mais tu t'approchais du gardien? T'es pas un peu suicidaire sur les bords, toi?

Je sautais de ma branche (malgré la hauteur) pour atterrir souplement sur l'herbe, et m'accoudai à l'épaule de Fenrir, un sourire moqueur sur les lèvres.

Je penchai la tête sur le côté en l'entendant, toujours en souriant.

- Sous entendrais-tu que je suis suicidaire?

Je levais la tête vers ma branche... ouais bon, un gamin qui saute de là risque de se briser pas mal d'os, un adulte "normal" quelque uns aussi... mais moi je ne suis pas "normale"! U.U

- je risquai rien du tout... au pire je me ratais et me faisais une entorse ou autre. Si tu veux récolter dans ce chataigner à présent, tu peux: notre panier est remplit. Mais va falloir que tu montes au moins au même niveau que moi: les autres châtaignes ne sont pas encore matures.

J'étais agacée par les petits picotements que je ressentais dans ma main, mais ce n'étaient que des blessures superficielles.

*Azylis, tu mets du sang sur ma fourrure*

- Mmmmh?

Je tournais ma tête vers ma main, et constatait qu'en effet, les blessures n'étaient peut être pas grave, mais comme je n'avais pas fait attention, on aurait dit que j'avais plongé ma main dans un buisson de ronce (en même temps, on ne vois pas toutes bogues cachées par le feuillage!)

Je levais ma main à hauteur d'yeux, et les blessures s'effacèrent en à peine une seconde, laissant ma peau totalement intacte.

*Sorry, on ira du coté du lac après*
*Les sources chaudes*
*Siiiii tuuuu veuuuuux*

- Bref, dans tout les cas ce châtaigner est libre si tu veux, dis- je en me hissant sur le dos de Fenrir. Au fait, je ne t'ai jamais vu toi... t'es nouveau?

Soit il est Domë, soit ce n'est pas moi qui me suis occupée de son admission.

[Azy a les cheveux bleus nuit!^^ Mais si on considère qu'ils sont à l'ombre des arbres, alors je pense qu'on peut dire qu'ils paraissent noirs ]

Encore un guérisseur?! Enfin... je dis "encore"... c'est juste le 2e que je rencontre en moins de deux semaines. Pourquoi c'est jamais moi qui m'occupe des guérisseur?! >< C'est plus calme leurs admission souvent! Tu risque pas de te prendre un truc dans la face comme avec les télékinésistes, ou devoir supporter les cris angoissés des nouveaux ancales invisibles et morphes qui ne parviennent pas à retrouver leur allure normale! Là au moins, dans le pire des cas y a rien qui sort de leur main, et la blessure continue de saigner, point. C'est vraiment pas juste...

J'eus un sourire amusé lorsqu'il me demanda si j'étais heren istarion.

- Bingo, tu as bien deviné. Je suis Azylis, Heren Istarion maitrisant le bois, et donc l'ubiquité et la guérison. Mais comment es-tu parvenu à cette conclusion ?

Parce que mon tour de passe passe avec les égratignures, un Valar normal pouvait aisément y arrivé, voir même un Istari approchant de son passage Valar.

*Et moi, tu ne me présentes pas?*
*Je t'ai nommé tout à l'heure, s'il a été attentif il sait comment tu t'appelles*
*Tssss... me voilà relégué au second rôle....*

Je levais les yeux au ciel.

- Et le râleur à coté de moi, c'est Fenrir, même si tu dois t'en douter vu que je l'ai nommé tout à l'heure.

J'avais prononcé la fin de ma phrase le fixant mon loup avec un regard et un sourire ironique;

Une supposition, hein? Ben il suppose vachement bien dans ce cas... En même temps, je me rappelle que la première fois où j'ai rencontré mon maitre, il ne faisait aucun doute (pour moi) qu'il était bien au dessus de n'importe quel Valar... peut être qu'à présent je faisais cet effet là.
...
La classe!

- C'est amusant: d'habitude les guérisseurs espèrent un pouvoir plus... destructeur pour compenser celui-ci, tel le feu. Mais tant qu'on l'a pas, peu de personnes peuvent savoir combien le pouvoir du bois être destructeur... à sa façon

Mon sourire en coin s'accentua lorsqu'il salua Fenrir en bonne et due forme.

- Ne lui prête pas trop d'attention: son côté "prince" risque de prendre le dessus!

Fenrir se mit à grogner d'une façon plus que menaçante, mais je m'accrochai à son cou en nichant mon visage dans ses poils.

- Mais oui, mais oui... t'es tout beau!

*Arrête! On dirait cette Asuka!*
*Je sais, c'était le but*

Fenrir poussa un soupir de lassitude.

- Mais dis-moi Lifaen... qu'est-ce que tu entends par "libérée"? demandais-je avec toujours le même sourire en coin, le regard plus malicieux.

Je me demande sur qui il a pu tomber... niveau coincée du cul, doit y avoir farfaya. Elle m'a pas l'air du genre à essayer de titiller les gens. Quant à reia, n'en parlons pas: je ne la connais pas du tout, et ne tiens pas à la connaitre.

Mon sourire s'adoucit LÉGÈREMENT en l'entendant parler.

- Il y a deux option dans ton cas: soit t'es un type bien... soit t'es qu'un trouillard qui n'est pas capable de gérer un pouvoir "destructeur". Je pense que tu auras droit à ce genre de remarques déplaisantes si tu déballes ton beau discours devant quelqu'un incapable d'avoir de l'écoute. Mais de mon point de vue, tu semble plutôt être un type bien.

Je lui adressais un léger clin d'oeil.

- Tu peux avoir ton propre opinion, c'est ton problème, tu n'as pas à t'excuser pour avoir donner ton avis. C'est stupide. Et puis ne t'en fait pas, c'est pas les mots prononcés par quelqu'un que je ne connais pas qui vont me faire quoique ce soit. En tout cas, je suis bien contente de rencontrer quelqu'un semblant aussi proche de la nature que toi. C'est plutôt rare de nos jours, tâche juste de ne pas perdre cette passion, même si tu ne maitrises pas le bois.

Mon sourire redevint malicieux lorsqu'il me dit que je n'avais pas ma langue dans ma poche.

- Ne rien dire est le meilleur moyen de se faire écraser. Et dans notre société actuelle, se faire écraser c'est franchement pas une bonne chose. Si on est pas d'accord faut le dire, si notre avis diffère faut le dire, si un truc nous plait pas, faut le dire. C'est tout. Après, j'avoue que j'ai parfois une grande gueule, que tout ce que je dis n'est pas essentiel... mais je suis née comme ça: j'ai un truc à dire, je le dis. Qu'importe les conséquences

Je restais songeuse un moment, puis ajoutai:

- ... mais c'est pas forcément une bonne chose en fait. Ça m'a attiré beaucoup d'emmerdes.... Bof, pas grave. Ça sort de la routine.

Je haussai des épaules à sa première remarque.

- De toute façon, si on devait se préoccuper de tout ce que pensent les gens, on ne s'en sortirait jamais: on aurait plus de temps pour nous, ce qui serait totalement stupide. Vaut mieux vivre sa propre vie avant, et penser aux autres ensuite: on a qu'une seule vie, autant en profiter à fond.

Quand il partit dans se deuxième explication, j'eus l'impression d'avoir une version simplifiée d'hishigi. Non mais sérieux, les truc philosophiques, gardez-les! Je suis arrivée ici à 15 ans moi! Ok, j'ai lu des citations de Confucius parce que dans ma culture il y a tout de même des bases à avoir... mais m'assommez pas de philosophie, par pitiééééé!!!
Enfin, on va faire comme si on avait tout écouté, hein? On va oublier le fait qu'on a décroché à un moment - -"

- En même temps, quand tu souhaite dénoncer quelque chose ou quelqu'un, tu t'y prends quand tu as des preuves. Sinon t'as toutes les chances de te faire couillonner comme un gros crétin, et de passer pour un imbécile jusqu'à la fin de tes jours.

On a trop dévié dans le psychologique, là... faut que j'y remédie.

- Sinon, t'es depuis longtemps? Je ne me rappelle pas de t'avoir déjà vu..;

Deux mois? Oh... ça va... y a des types je les connais que lors de leur passage valar. Et étrangement, eux me connaissent... Ralalala, c'est pas facile la vie de célébrité locale U.U

- Crois-moi, l'extérieur me manque pas mal, mais on ne peut pas se permettre de quitter l'école comme ça: on est que 4pour la gérer... enfin, 3 serait plus juste.

Voir même 2 si on en écoutait certaine... mais elle n'a pas sa place dans la discussion.

- Et puis on est bien obligé d'interagir avec de l'extérieur: on a des factures à payer, des taxes, des commandes à faire etc... Pour que l'école puisse fonctionner correctement. Mais pourquoi cette question? Au bout de 2 mois l'extérieur te manque déjà?

Puis j'eus une idée (après tout, j'ai tout mon temps devant moi), et un sourire malicieux étira mes lèvres.

- Au fait... ton pouvoir de guérison, tu gères? demandais-je avec un sourire en coin.

Au moins, il arrivait à guérir entièrement ses coupures, c'est déjà ça... du moins c'était ce que j'avais compris. Après faut qu'il apprenne à gérer la quantité d'énergie et le flux.

- Pas spécialement.

J'avais prévenue que j'étais franche.

- Je ne prends pas de disciple: c'est un bouffe temps incroyable, et je tiens à ma liberté. En plus je ne considère pas avoir les compétences requises pour ce genre de job. Et pour être franche: je trouve ça chiant d'avoir quelqu'un collé aux basques à longueur de journée, qui vous regarde avec des yeux brillants d'admiration comme si vous étiez une Déesse incarnée.

... Sauf dans les cas très rares où on vous force un peu la main pour être l'élève de quelqu'un. Heureusement qu'Aster était un Maitre admirable.

- Mais si t'en chie trop, je peux toujours te donner des petits tuyaux quand j'ai le temps et l'envie. Mais je n'y vais pas avec le dos de la cuillère.

Voyant que ça risquait de s'éterniser, Fenrir se coucha au sol, et mois je m'assis entre ses pattes, contre son ventre, comme si j'étais dans un canapé.

- Tu n'aurais pas du dire ça... murmurais-je, avec un sourire en coin.

un brin d'herbe fusa soudain du sol pour s'enrouler autour de son poignet, et le tirer à quelques pas de moi. Lorsqu'il le libéra, son poignet était entouré d'un bracelet écarlate et sanguinolent, preuve du moment où le bord du brin avait entamé sa chaire.

- Commence par me montrer ce que tu vaux, j'aviserais ensuite.

la blessure n'était pas profonde en elle même, à peine plus que quand on se coupe avec du papier... mais elle était surtout longue. On verra ensuite pour la profondeur, histoire de voir si c'est la grandeur ou la profondeur d'une blessure qui lui pose problème, voir même les deux.

- Tu libères trop de pouvoir, un vrai bulldozer, commentais-je.

Mais au moins, ça se voyait qu'il avait un minimum travaillé et avait quelques bases. Et pour y arriver aussi rapidement pour un début, on avait déjà du lui expliquer comment ressentir l'essence même de son pouvoir.

- Quand j'ai guérit mes écorchures tout à l'heure, est-ce que ma main est devenue un lampion? Non. La lueur était tellement faible qu'elle était presque impossible à voir à l'oeil nu. Pour faire simple, imagine-toi un robinet: il libère un débit plus ou moins important d'eau. Vu la profondeur et la largeur de ta blessure, prend l'image d'un tube fin pour la représenter. Si tu veux remplir ce tube, tu n'as pas besoin d'ouvrir ton robinet plein pot: il n'y aura que la moitié qui ira dans le tube, le reste sera gâcher ; alors que si c'est un mince filet d'eau qui coule, il n'y aura aucun gâchis, et tu ne perdra pas forcément plus de temps. A l'instant, c'était pareil: tu as libéré beaucoup trop de pouvoir par rapport à la gravité de la blessure et as gâché de ton énergie inutilement.

je tendis mon poignet devant moi, et le brin d'herbe vint tracer une longue estafilade écarlate jusqu'au coude. Je lui fis signe de s'approcher, et posait simplement mon index au dessus. Celui-ci s'entoura d'un faible halo de la même couleur de mes yeux, presque imperceptible. Je passais mon doigt le long de la blessure qui se résorbait au fur et à mesure.

- Il faut que tu arrives à sentir le juste milieu pendant l'utilisation de ton pouvoir, il faut que tu sache "adapter" le "débit" d'énergie a utiliser. Mais ça, ça viendra avec l'entrainement. Maintenant, donne-moi ta main.

Je lui saisis fermement le poignet, et tirai de ma poche arrière un petit couteau papillon mesurant à peine 15 cm de long lorsque j'ouvris la lame.

- Si tu ne penses pas supporter ça, ferme les yeux, dis-je avant d'enfoncer sans état d'âme la pointe dans la paume de sa main, n'y allant pas comme une brute non plus.

Je retirai ensuite la lame écarlate avant de lâcher son poignet, et l'essuyai avant de la refermer et ranger le couteau.

- Avant que tu me soigne ça, sais-tu pourquoi je t'inflige les blessures, au lieux d'être une gentille fille prévenante et me les infliger à moi même pour t'épargner? demandais-je en le toisant de mes yeux de glace.