Valhalla
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Quand le passé nous rattrape, il ne reste plus qu'à faire demi-tour...

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Quand le passé nous rattrape, il ne reste plus qu'à faire demi-tour... Empty Quand le passé nous rattrape, il ne reste plus qu'à faire demi-tour...

Message par Farfaya Mar 26 Oct - 21:39

Donnant un coup de pied rageur dans les plis de mon lourd kimono, j'ouvris la porte de ma chambre à la volée et me précipitais vers mon bureau. Faut-il être conne pour arriver à "oublier" les document dont j'avais besoin pour la réunion...qui a commencé sans moi !! remarquais-je en jetant un œil au réveil posé sur ma table de nuit. Rejetant mes cheveux en arrière, je créais rapidement un pic à cheveux supplémentaire pour me débarrasser d'une mèche qui refusait de tenir toute seule, et m'emparais de la pile de dossier colorés posée en équilibre précaire sur le bord de mon bureau de bois laqué de blanc.

Donnant un nouveau coup de pied dans mon kimono, je vis volte-face et me précipitais vers la porte, les dossiers m'empêchant de me retransformer comme à l'aller, bénissant l'architecte qui avait eu l'idée de placer la Salle du Conseil au même étage que les chambres des Istarions. Je passais la porte, attrapais tant bien que mal la poignée en serrant mes dossiers contre moi...et fis un bon magistral alors que mon portable, coincé dans mon obi, se mettait soudain à vibrer.

Grommelant un chapelet d'injures entre mes dents, je posais mes dossiers sur la commode à côté de la porte – manquant au passage de faire tomber un vase en cristal emplit de roses bleues – et me tortillais pour attraper mon portable qui me chatouillait à chaque vibration, qui avait bien évidemment glissé dans mon obi. L'attrapant enfin, je poussais une petite exclamation victorieuse, et jetais un œil sur l'écran pour savoir quel était l'imbécile qui m'appelait à un moment si peu opportun...numéro masqué. Je répond, je répond pas ?...Le portable continuais à vibrer, et je me dis que pour que le correspondant insiste autant, c'est que c'était sûrement important.

- Oui ? Dis-je en décrochant, intriguée.


- Cat' ?

Je me figeais en entendant cette voix, en reconnaissant ce timbre, à m'entendre appelée par ce prénom. En un instant, des images toutes plus catastrophiques les unes que les autres défilèrent dans ma tête – Gonza m'avait retrouvé, il savait que j'étais au Valhalla, il collaborait peut-être même avec Kuran, ils allaient venir pour tout détruire, notre trêve était finie...Ou alors c'était eux qui étaient assignés à la surveillance de la vidéo qu'Edward était parti chercher avec Stephen et Itaku, ils avaient été tués, et maintenant ils avaient fait le lien avec mon ancienne profession, et il appelait pour me narguer...

- Catherine, c'est bien toi ? Reprit la voix sur un ton méfiant.

- Ou...oui, répondis-je en déglutissant.

- Bon sang, j'arrive pas à y croire, cette ligne est toujours opérationnelle depuis tout ce temps ? Et tu es bien en vie !!

- Je vous l'avez dit, j'ai toujours tout fait pour que ce numéro soit toujours joignable, dis-je après m'être raclée la gorge. Et...oui, je suis bien en vie, vous en doutiez ?...

- J'avais du mal à y croire, mais béni soit ton opérateur ! Et pour le reste, c'est une longue histoire, et tu te doute que si je t'appelle après tout ce temps, c'est bien parce que je n'ai pas du tout le temps de te la raconter. Je vais pas y aller par quatre chemins, tu te rappelles de ce que tu nous avais dit le soir où tu t'es enfuie ? Reprit-il, soudain très sérieux.

- Oui, répondis-je, tout aussi sérieuse que lui. Je vous ai donné ce numéro, à vous tous qui m'avaient aidé alors que vous ne me deviez rien, et je vous ai dit que si un jour vous aviez besoin de...de quelqu'un comme moi, où que je sois et quoi que je sois devenue, j'accourerais au moindre appel pour m'acquitter de ma dette, dis-je. Je suppose donc que tu as besoin de moi dans les plus brefs délais ?

- Tout juste ma belle. J'te la fais courte : je sais pas ce que toi tu es devenue, mais je suppose que si tu es encore en vie, c'est que c'est pas si mal que ça. Moi c'est pareil tu vois. J'me suis retiré du métier, j'ai changé de nom, j'me suis trouvé un boulot clean, j'ai fais comme toi et comme pas mal de monde après ta disparition : j'ai disparu. J'me suis trouvé une super femme, et j'lui ai même fait des gosses, trois gosses super...Sauf que faut croire que les gens comme nous ont pas droit au bonheur qui dure. Ils m'ont retrouvé, y'a pas longtemps de ça, et ils se sont mis en tête de me faire payer le gros foutage de gueule dont ils ont été victime il y a 14 ans. Ils m'ont pris ma petite dernière, ma Eva, et je crois pas que ce soit pour jouer à la poupée. Ils m'ont envoyé une lettre, m'indiquant le lieu de leur repère, m'invitant à aller la chercher moi-même...sauf que je suis trop vieux moi maintenant, et je n'ai pas envie de jouer à ça. J'ai pas envie de laisser ma femme et mes enfants à leur merci, tu comprends ?...

- Parfaitement, répondis-je, refermant la porte de ma chambre derrière moi. Je vais te la chercher immédiatement. Où sont-ils ?...

- Las Vegas, comme de par hasard...Que de bon souvenirs, répondit-il d'une voix acide.

- En effet, répondis-je avec un rire sans joie. Je saute dans ma voiture, il est...13h30, j'y serais pas avant au moins 20h30, ça ira ?...demandais-je en commençant déjà à m'affairer, mon kimono de soie turquoise déjà remplacé par une combinaison de cuir noir.

- Non, je te laisse faire, ils l'ont que depuis ce matin, je ne pense pas qu'il s'attendent à être attaqués de si tôt, sachant que je suis en voyage d'affaire à New-York...Merci Catherine. Franchement, je ne pensais même pas trouver quelqu'un au bout du fil.

- C'est normal...j'avais promis. Je libère la ligne pour réserver un vol, rappelles-moi à 21h tapante pour me donner l'endroit exact où ils sont.

- Ça marche. A ce soir, dit-il, avant de raccrocher.

Je me figeais, laissant la tonalité résonner à mon oreille de longues secondes. Je n'arrivais pas à y croire. Après près de 15 ans passés loin de ce monde, mon passé me rattrapait au triple galop au travers de ce bref coup de fil. Je n'avais même pas eu besoin de lui demander son nom, et il n'avait même pas cru utile de me le rappeler. Il s'appelait Sergio, du moins c'était sous ce nom que je le connaissais, était russe, comme Franz, mon meilleur ami à cette époque, et devait avoir aujourd'hui correctement dépassé la cinquantaine. Il faisait parti du petit groupe d'alliés qui s'étaient coupées en quatre cette nuit là pour m'aider à fuir Gonza, et aujourd'hui, après près de 15 années de silence, voilà que je recevais ce coup de fil. J'aurais presque pu croire que j'avais rêvé, mais, baissant les yeux, je constatais que la conversation avait bien été enregistrée sur mon portable. Elle avait bien eu lieu.

Je bondis soudain comme sous l'effet d'un électrochoc, et reposais en catastrophe mes dossiers sur mon bureau. Ouvrant mon placard en grand, j'envoyais valser toutes les boites contenant divers souvenirs pour attraper celle qui était enfouie au plus profond de mon placard, et la portais jusqu'à mon lit. En arrachant le couvercle, j'hésitais une fraction de seconde...et tendis la main vers ma ceinture. Je la passais autour de ma taille, sanglais les attaches autour de mes cuisses, et glissais mes revolvers noirs et brillants à ma ceinture. Attrapant tout le contenu de la boite, je ménageais des boucles dans toute ma combinaison, y glissant un maximum de couteaux, poignards, aiguilles et autres armes blanches dont je savais qu'elle ne serait pas de trop.

Achevant d'alourdir ma ceinture en y ajoutant des chargeurs pour mes revolvers, je retournais vers le placard, écartais les quelques vêtements que je ne portais jamais et attrapais une nouvelle boite, longue et plate. La déposant à son tour sur le lit, je l'ouvrais sans hésiter, et poussais un long soupir. Trois sabres, un wakizashi et un tanto, enveloppés dans leur linge de soie, étaient soigneusement conservés dans cette boite. Négligeant le wakizashi, le tanto et l'un des sabre, au fourreau laqué de violet, j'hésitais une seconde entre un sabre d'une blancheur immaculée et un autre, de facture beaucoup moins travaillé, mais beaucoup plus sobre avec son fourreau laqué de noir et sa poignée traditionnelle noire et blanche. Je pris celui-ci, dont je passais le cordon par dessus ma tête pour que le fourreau vienne se nicher entre mes omoplates.

Jetant un coup d'œil dans le miroir de ma coiffeuse, je frissonnais. Ça faisait bien longtemps que je ne m'étais pas trimballée avec autant d'armes sur moi...J'achevais mes préparatifs en raccourcissant mes cheveux en un court carré plongeant, les teintant d'un noir corbeau luisant. Replaçant à la va-vite les boites vides dans mon placard, je me dirigeais vers la fenêtre et pris mon envol, devenue martinet noir, la forme qui me serait la plus commode pour parcourir au plus vite le long vol jusqu'à Las Vegas sans trop m'épuiser.

" - Faya, qu'est ce que tu fabriques ??!"
" - Je vais à Las Vegas, c'est urgent, excuse-moi je peux pas t'emmener", répondis-je à mon Animae sur un ton d'excuse.
" - Attend !! Tu vas y faire quoi ?? Qu'est-ce qu'il c'est passé ?? Part pas comme ça, tu n'as pas le droit, et si..."
" - J'ai pas le temps de t'expliquer Denaro, je dois partir, je devrais revenir assez vite et j'ai pas le temps de prévenir qui que ce soit, attend moi là, tout ira bien".
" - Je n'aime pas ça du tout !! Reviens immédiatement !! Faya !! Faya..."

J'étais désormais trop loin pour communiquer par télépathie avec mon Animae, et je n'entendis pas le rugissement de désespoir qui secoua toute la forêt dans mon dos. Bénissant mon rang d'Istarion, qui me permettait de m'éloigner indéfiniment de Denaro sans en être affectée, je pris un peu d'altitude en me mettant dos au vent pour gagner encore de la vitesse. Prochain arrêt : Las Vegas.



Dernière édition par Farfaya le Dim 31 Oct - 10:29, édité 1 fois
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Quand le passé nous rattrape, il ne reste plus qu'à faire demi-tour... 07_her10

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Message par Azylis Jeu 28 Oct - 23:22

- ... il me semble donc nécessaire, et même indispensable, d'augmenter le nombre de rondes la nuit afin d'éviter tout problème lié à des mauvaises rencontres lors de...

Qu'est-ce que je me faisais chier. Et Farfaya qui n'était toujours pas arrivée malgré le fait que la réunion ai commencé depuis près d'1h déjà. Et Reia qui séchait aussi.. bon là par contre, ça m'arrange, sauf que du coup je me retrouvais toute seule face à un troupeau de valars... putain mais quand je vous dis que je supporte pas d'être seule devant une foule, c'est pas des blagues, merde ! je préférerais tenir un cours, c'est moins stressant ! Et l'autre valar qui continuait à se plaindre qu'il rencontrait trop d'ancales hors de l'école en pleine nuit. En même temps, on avait perdu les clefs du portail le mois dernier, et personne s'en était occupé depuis.

Je sentis soudain la présence de Fenrir dans ma tête, mais je le rejetais doucement lui prétextant que j'étais en réunion, que c'était déjà suffisamment difficile de rester éveillée pour ne pas avoir à rajouter 2 conversations simultanées. Mais sa présence se fit de plus en plus insistante.

*C'est urgent Azylis !*
*Quoi ? T'as retrouvé un cadavre c'est ça ?*


Manquait plus que Fenrir donne raison au type qui continuait à s'exprimer... et là, la réunion s'éternisait jusqu'à demain soir.

*Non, j'ai croisé Denaro... Farfaya a quitté Valhalla !*

- QUOI?!


La valar sembla soulagé de voir ma réaction, pensant sûrement que son discours m'avait touché. Il enchaina donc avec véhémence, déblatérant un discours encore plus enflammé qu'avant, dont je n'en écoutais plus un mot.

*Elle est partie où c'te con encore ?!*
*Las Vegas apparemment. Denaro n'aime pas ça du tout, car ça semblait plutôt urgent et surtout risqué ! Là nous nous dirigeons vers l'école et...*


Il eu un silence dans ma tête puis fenrir reprit.

*... Et il voudrait que quelqu'un aille la chercher. Tu préfère qu'on aille voir Reia ?*
*Laisse Reia où elle est, l'occasion de me tirer d'ici est trop belle*
*Ce n'est pas un jeu Azylis!*
*Retrouvez-moi dans ma chambre*


Mon regard qui était devenu vide pendant ma discussion silencieuse repris en brillance, et je levai la main pour faire taire le valar.

- Tout ceci est très passionnant et important en effet, mais hélas une urgence vient de se déclarer, mettant ainsi fin à cette réunion avant son terme. Vous m'en voyez vraiment désolée... mais nous reprendrons lors de la prochaine réunion, c'est promis ! Wink D'ici là, gardez les documents qu'on vous a distribué... et bye bye ! Bonne fin de journée à toutes et à tous !

Avant même qu'ils aient compris le pourquoi du comment, la lourde porte s'était refermée derrière moi, les laissant seuls. Pauvres petits choux abandonnés, va... vont bien se trouver une occupation.

Une fois devant ma porte je m'engouffrais dans ma chambre pour me retrouver face à un tigre extrêmement nerveux à en voir sa queue et ses oreilles, ainsi qu'un loup aux aguets.

- Bon faites moi un topo! L
ançais-je tandis que je partais me changer.

Denaro poussa un feulement agacé, mais je n'en pris pas compte.

*On ne sait pas exactement: on sait juste qu'elle est parie en précipitation à Las Vegas, et Denaro sent qu'elle file droit vers le danger*

- Donc faut quelqu'un pour la ramener par la peau du cul avant qu'elle ne fasse une connerie, c'est ça?

*C'est ça*

- Et bien disons que dans 20 minutes je en serais plus à valhalla.

*Tu ne veux pas prévenir reia?*

- Laisse donc Reia dans son trou. De toute façon, je suis inutile à ses yeux alors que je sois là ou pas, ça change pas grand chose. Enfin si: je ne serais pas dans ses pattes,
dis-je avec ironie.

Je sortis de la salle de bain avec ma tenue de moto, à savoir une combinaison de cuir noir et rouge bien moulante. J'ouvris mon placard, et pris ma ceinture où je glissais mes révolvers d'argent jumeaux (avec gravé sur l'un "bloody" et l'autre "rose"), ainsi que des munitions, mes couteaux de jet, mon jiu jie bien (fouet articulé en métal) et mon Gui tou dao (sorte de machette de 95 cm environ). Fenrir insista pour que je prenne tout de même deux autres pistolet de valeur moindre, mais sur lesquels je pouvais mettre un silencieux.

- C'est bon, je suis prête ! Et Denaro, je te prierai de te montrer moins sceptique: je vais te la ramener ta farfaya.


L'intéressé émis un grondement sourd, mais quand je demandais sa signification à fenrir, sa seule réponse fut:

- Vaut mieux pas que tu le saches.


.... Vachement engageant. La confiance règne.

- De toute façon, Reia est la mieux placée pour garder le Val, et on a envoyé suffisamment de valars à perpette les oies.

Nous sortîmes de la chambre, descendîmes les niveau jusqu'à atteindre le garage. j'ignorais les différentes voitures à ma disposition, me dirigeant d'un pas vif vers une sorte de haie de roses bleues presque noires, haute comme deux fois ma taille. Je tendis la main vers elle et les roses s'écartèrent pour dévoiler mon trésor: superbe moto.
Le système pouvait paraitre à la limite de la parano, mais s'il y avait ne serait-ce qu'une micro rayure sur la peinture, je tuais tout simplement le responsable. Cette moto était l'un des bien les plus précieux que je possédais.

Après l'avoir sortie, les roses reprirent leur place tandis que je mettais le contacte. Je fis rugir le moteur avec délice, puis me tournai vers Denaro.

- Je te la ramènerai, ne t'en fait pas. Il faut un peu plus de 10h pour atteindre Las Vegas en voiture... je mettrais environ 8h. peut être même moins si je ne croise personne Wink

*Comment comptes-tu la retrouver?*

Je tapotais une petit sacoche accrochée à la selle.

- Mon ordi! Wink


Après un dernier salut, je mis les gaz et fonçait vers la sortie, le moteur rugissant presque avec joie.
Fenrir me suivit jusqu'à la sortie de ce petit paradis, peinant un peu vers la fin (il est meilleurs en endurance qu'en vitesse).

*Azy...*


- Promis, je ferais attention. Je te jure de revenir entière,
lui promis-je à la frontière du Valhalla avec l'extérieur. Ça te va?

*revenir vivante me suffit, mais entière c'est toujours mieux*


Je lui caressais doucement la tête et l'embrassai sur le museau.

- Fait pas de bêtises pendant mon absence! Wink

Sur ces mots, je mis les gaz, créant un épais nuage de poussière, et filait sur la route déserte.
Derrière moi résonna un long hurlement qui se répercuta en écho dans la montagne.

Je pus enfin gouter à ce sentiment d'intense liberté qui me manquait depuis quelques temps.
Même si la situation était sérieuse, je comptais bien profiter du temps passé à l'extérieur, sachant que se sera de courte durée.
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Message par Farfaya Ven 29 Oct - 12:56

Dissimulée dans l'ombre rare d'une minuscule ruelle entre deux casinos, ma combinaison et mon lourd armement entièrement dissimulés sous un long manteau noir et fluide, je regardais les passants sans les voir, mon portable à la main, le visage seulement éclairé par les braises de ma cigarette. Soufflant un nuage de fumée, je fis coulisser le clapet et vérifiais l'heure pour la millième fois depuis que je m'étais postée là ; 20h56. Bon sang, si j'avais su que j'y serais si vite, je lui aurais dit de m'appeler plus tôt >< Quoi que...Il valait mieux pas qu'il me croie trop près de Las Vegas.

Prenant mon mal en patience, je soufflais un dernier nuage de fumée, et jetais mon mégot au sol, que j'écrasais du bout de ma botte. Remontant le col de mon manteau, je glissais mes mains dans mes poches et me calais plus confortablement contre le mur. Dans la grande rue en face de moi, un autre monde s'ouvrait, loin de l'ombre et du silence dans lequel je baignais. Il était tôt mais il faisait déjà sombre, et les violentes lumières des néons ne faisaient que couvrir le peu de lumière naturelle qui restait. Dans la rue, les gens passaient sans me voir, en groupe ou seuls, riant de leur fortune ou songeant à leurs dettes.

Ce monde dont j'avais un jour fait partie ne me semblait plus désormais si attrayant qu'autrefois, car l'ivresse ne dure qu'un temps, et le réveil n'en est que plus difficile. Nostalgique, je laissais un sourire étirer mes lèvres, songeant que pourtant, malgré ce que j'étais, cette époque me manquait peut-être un peu. Remarque, non. C'était Nirina et Franz qui me manquaient...Mais depuis que je savais qu'Edward avait vécu dans cette ville, la nostalgie de cette époque ce teintait d'un indicible sentiment de regret. Et si je l'avais connu à cette époque ? Et si je l'avais déjà croisé sans le voir ? Tout ce temps gâché...Et lui qui ne reviendrait probablement jamais dans cette ville. Si seulement ce pouvait aussi être mon cas...

Une vibration me tira de mes rêveries, et un sourire cette fois carnassier étira mes lèvres. Enfin. Prenant quand même la peine de vérifier l'identité de mon correspondant – pour la forme – je souris de plus belle en voyant que c'était un numéro masqué, et décrochais.

- Sergio ?

- Eh ouais, alors, c'est bon t'y est ?

- Ouais, je suis à Las Vegas mon vieux. Alors, c'est où qu'ils ont décidé de monter un jardin pour enfants ?

- Un hôtel, j'ai pas les détails, le "Good Luck", dernier étage, c'est tous c'qu'ils m'ont mis. Tu trouveras ?

- Aucun problème. Je la ramène où ?

- T'es sûre de toi hein ? C'est bien. Moi, je suis en route, je devrais arriver d'ici quelques heures. Disons demain matin, première heure devant ce fameux hôtel ? Ils sont ironiques ? Ça tombe bien, moi aussi, fit-il.

- Ok, alors à demain.

- A demain.

Et il raccrocha. Le « Good Luck »...je suis sûre qu'ils sont morts de rire à l'heure qu'il est, persuadés d'être les hommes les plus drôle et surtout les plus forts du monde. On va vite les faire redescendre sur terre.

Prenant la forme d'un pigeon, je gagnais un peu d'altitude et me laissais planer au-dessus des hôtels, casinos et autres bâtiment, cherchant les néons du « Good Luck ». Ce nom me disait quelque chose, mais je n'arrivais pas à déterminer si c'était parce que je l'avais vu à l'aller ou parce que j'avais fréquenté un établissement du même nom à l'époque. Remontant lentement la rue, je m'élevais encore un peu, et balayais le paysage de mon regard perçant. Je planais encore une quinzaine de minutes, avant d'enfin esquisser un sourire intérieur. Juste sous moi, un grand hôtel illuminé de spots dorés portais un néon titanesque : le « Good Luck ».

Prenant la forme d'un petit faucon, je plongeais et repris forme humaine en arrivant sur le toit du bâtiment. Faisant disparaitre mon manteau, je vérifiais une dernière fois mon matériel, fis coulisser mes revolvers dans leurs fourreau, et enfin, dégainais mon sabre – je préférais économiser mes balles pour la fin. Esquissant un doux sourire, je m'attardais quelques secondes encore pour admirer l'arme, simple d'extérieur, mais dont la lame était un véritable bijou. Le fourreau laqué de noir était des plus classique, la poignée, tressée de noir et blanc l'était également, la seule fantaisie étant un petit aigle en chasse d'acier trempé glissé entre le tissage de noir et de blanc. Un embout métallique pour caler le petit doigt de la main gauche, une tsuba creuse représentant également un aigle en chasse...Et une lame de damas poli.

L'acier trempé, replié sur lui même plusieurs centaines de fois par le forgeron, avait été forgé par une main si experte que les motifs, au lieu de représenter de simples ondulations ou vagues, cercles ou autres motifs abstraits, représentait des silhouettes d'aigles, les ailes ouvertes. Le tranchant de la lame, d'un autre bloc d'acier soigneusement soudé au dos de la lame, représentais lui des motifs plus serrés, des cercles irréguliers rendant cette partie de la lame presque noire. Les motifs, révélés par un bain d'acide, avaient ensuite été polis soigneusement, conférant à la lame une brillance et une élégance quasi inaltérable...Quasiment. L'acier carbone, plus solide et surtout incroyablement plus tranchant, avait par contre subit les aléas du temps, et si l'acier avait été soigneusement nettoyé et huilé après chaque utilisation, le carbone c'était tout de même oxydé, altérant légèrement la beauté du travail sur le damas. Mais le fil de la lame demeurait mille fois plus tranchant que celui d'une lame de rasoir.

Ce sabre avait appartenu à mon maître, l'ancien Istarion de métal, qui me l'avait légué à sa mort, avec le wakisashi et le tanto qu'il c'était fait forgé en même temps, des années auparavant. Son Animae, Aello, était une aigle harpie – d'où le symbole de l'aigle, présent sur toute l'arme en général. Je n'avais pris que le katana, mais j'espérais qu'il me porterais chance...le nom de l'hôtel aussi peut-être, qui sait ? Me dirigeant d'un pas rapide vers la porte d'accès au toit, déverrouiller la serrure ne fut pour moi qu'un jeu d'enfant, et je m'engouffrais dans les escaliers, ma lame étincelante réfléchissant les néons dans mon dos.


Dernière édition par Farfaya le Dim 31 Oct - 10:31, édité 1 fois
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Message par Azylis Ven 29 Oct - 18:37

Assise à la table d'un snack, je pianotais rapidement sur les touches de mon mini ordi pour essayer de localiser la fugueuse grâce au signal de son portable.

- V... votre commande... mademoiselle.


- Merci, pose-la là, dis-je sans relever mes yeux vers la voix d'origine féminine. Et dans le doute... stresse pas comme ça: se sont des faux.

Je lui désignais les revolver que j'avais à ma ceinture.

- Oh... je vois ! Répondis la voix soulagée. On dirait vraiment des vrais.

- Moui, on me le dis souvent.


Je n'avais jamais espéré trouver un endroit pour retrouver de l'énergie (et surtout de l'essence) avant la prochaine ville, mais par chance j'étais tombée sur ce snack, certes miteux et à l'hygiène douteuse, mais franchement le bienvenu. Cela faisait maintenant 5h et des poussières que je roulais non stop, regardant ma jauge d'essence diminuer à vue d'oeil. J'en connais une qui va mettre la main dans son porte monnaie et renflouer mes finances !

Je pris distraitement mon donut au chocolat et mordis avidement dedans avant de me délecter de cette pâtisserie. J'allais relancer la recherche de farfaya, mais je réalisai que la serveuse était toujours à mes cotés, attendant je sais pas quoi. Avec un soupir discret, je relevais les yeux vers la jeune femme à la peau couleur café au lait, avec un regard d'interrogation.

- Je ne souhaite rien de plus, merci. Dis-je d'une voix polie, mais signifiant clairement que sa présence était indésirable. Tu dois avoir d'autres clients à t'occuper, non?

Je crue la voir rougir un peu, puis elle baissa les yeux, apparemment gênée. Je me tournais sur ma chaise pour regarder les alentours, et vis que hormis moi, un couple de vieux, un jeune homme à l'hygiène elle aussi douteuse, et un groupe de motards ressemblant plus à des skin head qu'autre chose, il n'y avait personne.

La jeune femme lançait souvent des regard dérobés en direction des motards, inquiète. Je remarquais alors une des serveuse coincée sous le bras d'un des gars (dont le rire gras était passablement insuportable), tellement petite qu'on ne la voyait pas au premier coup d'oeil. Je compris seulement ensuite qu'en fait, elle était recroquevillée sur elle même, morte de trouille. Je soupirais une nouvelle fois.

- Si tu crains qu'ils t'appellent, assis-toi en face de moi, ça ne me dérange pas tant que ça.

la jeune femme s'exécuta, apparemment ravie de ma proposition, et ne se formalisa pas pour mon tutoiement.

- Merci! Au fait, pourquoi vo....


- Mais il n'est pas franchement nécessaire d'engager une conversation, la coupais-je avant d'être embarquée dans une histoire sans fin.

Bon, d'après le GPS, farfaya vient tout juste d'entrer dans Las Vegas... J'ai beau avoir roulé comme une folle, je n'arriverais pas à combler mon retard sur elle. Et cette idée me déplaisait profondément. Je me remis à pianoter afin d'avoir une carte du lieu où je me trouvais, et voir si "couper à travers champs" me permettrait de gagner du temps. De toute façon tout ce que je croise depuis tout à l'heure, c'est de la poussière, des buissons épineux, 3 pecnots qui ont du se paumer. Sinon c'est un gros désert. Bon, si là je quitte la route, je pourrait peut être gagner environ 45 min... je risque de rayer ma peinture !!! >.< ca craint du boud...

- Et sinon, vous allez où comme ça?


... Et merde... je suis tombée sur une bavarde.

- Las Vegas.


- Oh ! Il parait que c'est une ville magnifique ! Tout ces casinos, ces hotels lumineux, ces...


- ... Ces mafieux, ces tueurs à gages, ces arnaqueurs...

La jeune femme me regarda bizarrement, limite si sa mâchoire ne se décrochait pas.

- C'est le thème de la fête où je me rends Wink dis-je pour qu'elle recommence à respirer.

- Oh ! je vois ! C'est pour ça que vous portez ces armes !


- T'as tout compris, dis-je en finissant mon donut.

Ayant mon trajet en tête, je l'envoyais sur mon portable via mon ordinateur, avant de refermer ce dernier et le ranger. Je me saisis de mon choux à la crème avec plus de crème que de pates, et me levais en faisant le plus de bruit possible avec ma chaise. Les réactions attendues ne se firent pas attendre, et mon pas déhanché provoqua rapidement des sifflements de la part du troupeau de motards, rendant cette situation encore plus gerbante. je fis signe à la serveuse de revenir derrière le comptoir où je m'étais appuyée, et entamait ma pâtisserie après avoir lancé un petit clin d'oeil appuyé à la bande crétins.

- Vous vendez des boissons énergisantes, genre red bull, dark dog, burn etc...?

Elle hocha la tête avec un air peu rassuré, et me tendit ma commande, jetant de fréquents coups d'oeil sur le coté.
Une fois mon choux terminé, je récupérai ostensiblement la crème présente sur mes doigts avec ma langue, la faisant glisser lentement sur ma peau, plus que nécessaire.

- Je vous souhaite une bonne fin de journée, lançais-je une fois que j'eus payé. Et bonne continuation.

je laissais un généreux pourboire à la serveuse, et me dirigeai vers la sortie avec toujours ce déhanché exagéré... et avant même que la porte se soit refermée, j'entendis crissement de chaises reculée précipitamment. Un sourire carnassier étira mes lèvres tandis que je m'approchai de ma moto pour y accrocher ma sacoche.

- Si tu la touche, ta tête fera une rencontre brutale avec le sol, t'es prévenu.

- T'es pas sympa frangine...


- Elle est cool ta bécane... elle est super bien roulée, un peu comme toi d'ailleurs.

A peine ses doigts avaient frôlés la selle, que le type se prit mon casque en pleine face, perdant une dent au passage, avant de s'écrouler face contre terre.

- Je t'avais prévenu.

Et là, ce fut les cris et les hurlement indignés habituels, agrémenté de quelques insultes pas très catho, puis vinrent les menaces en cas de non coopération de ma part. Je soupirais de lassitude: autant en finir vite et bien...

...........
.....
...


Devant la devanture d'un snack perdu en plein Nevada, 3 corps gisaient au sol, parfois dans des positions risibles (comme par exemple la face contre le sol et le derrière en l'air), parfois au visage beaucoup moins reconnaissable qu'en début de journée. Un 4e était adossé au mur, un trou à 2 cm de sa tempe, une flaque humide s'étalant sous lui, qui n'était pas constitué de sang.

Dans le restaurant en lui même, une jeune serveuse regardait par la fenêtre le nuage de poussières soulevé par le passage d'une moto, montée par une jeune femme aux cheveux bleu nuit. C'était donc des vrais ? Le coup de feu, c'était pas du pipo? Ses yeux stupéfaits ne pouvaient quitter le nuage de poussière.

- Marlène, cesse donc de rêver et remets-toi vite au travail: tu as une table à nettoyer !

- O... Oui manager... et eux, on en fait quoi ?


- Laisse-les où ils sont, ils ont eu leur compte.

Après tout, ça leur apprendra à gêner des serveuses dans leur travail, et importuner les gens pressés....
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Message par Farfaya Ven 29 Oct - 23:33

Je descendis doucement les escaliers et m'immobilisais avant d'entrer dans le couloir, aux aguets. Des voix me parvenaient, grave et visiblement persuadées qu'elles ne couraient aucun danger. Ben tient... Je bondis dans le couloir, pivotais sur mes hanches...et le premier homme fut à terre avant même que les autres ne réagissent, presque intégralement fendu en deux. La lame l'avait transpercé comme une motte de beurre, ne rencontrant aucune résistance, silencieuse et mortelle. Il restait encore deux autres hommes en faction devant une porte, et alors qu'ils portaient une main à leurs revolvers, le premier s'écroula sous le même coup que le précédent, et le dernier me lança un regard surpris, transpercé par mon katana, avant que ses yeux ne devienne vitreux et qu'il ne s'effondre à son tour. D'un geste vif j'abaissais ma lame, la nettoyant sommairement du sang qui la maculait, et tendis de nouveau l'oreille, me demandant vaguement si je n'aurais pas mieux fait de prendre le wakizashi, le katana étant un peu long pour être aisément manié dans un couloir.

De mon ouïe aussi fine que celle d'un grand prédateur, je perçu le son d'une respiration lente et régulière dans la chambre, occupée que par cette personne endormie. Ouvrant délicatement la porte, je me dirigeais vers le monumental lit à baldaquin, disposé sur une estrade dans la pièce suivante de la suite. Je m'immobilisais à l'entrée, les sens en alerte...mais esquissais un sourire tendre en apercevant la minuscule silhouette d'une petite fille endormie, noyée dans l'immense lit à baldaquins. Posant mon sabre sur les drap à côté d'elle, je la pris délicatement dans mes bras, prenant garde à ne pas la réveiller.

Elle avait un petit visage fin, de grands yeux aux longs cils châtains, de bonnes joues d'enfant et un carré sage de cheveux blonds cendrés. Toute petite – elle ne devait pas avoir plus de quatre ans au maximum - elle pesait pourtant son poids, ce qui serait sûrement assez handicapant pour le départ...bah, j'aviserais. Récupérant mon sabre, je jetais un bref coup d'œil dans toute la pièce, plongée dans les ténèbres mais qui m'apparaissait illuminée comme en plein jour, et constatant que la chambre, bien que somptueuse, était des plus banale et ne semblait servir à rien de plus qu'à dormir après avoir eut du bol aux machines à sous, je me dirigeais vers le couloir d'un bon pas.

Mission accomplie. Ou pas.

Je n'entendis la personne postée derrière la porte qu'à l'instant où je passais celle-ci, et je n'eu que le temps de bondir en arrière pour éviter la balle qui fusa dans ma direction. Eh merde. Persuadée que j'en avais fini avec cette mission, je n'avais pas fait attention, et je n'aurais de toute façon jamais cru que d'autres hommes puissent arriver si vite. De plus, le voyage jusqu'ici, bien que je l'ai effectué sous la forme d'un oiseau migrateur, avait été loin d'être de tout repos, et ma fatigue endormait malgré moi ma méfiance. Avant même que l'homme ait le temps de comprendre, je bondis en avant, projetant ma lame à l'horizontale...et il lâcha son arme, qui tomba sur le tapis, d'un rose fané se teintant progressivement de rouge, essayant tant bien que mal de rattraper ses entrailles bleutées s'échappant par la plaie béante que j'avais ouverte sur son ventre. Quatre hommes gisaient désormais dans leur sang – il était temps de mettre les voiles.

A cet instant, un hurlement perçant me déchira les tympans, et je sursautais violemment. La petite, probablement réveillée par le coup de feu, venait d'apercevoir les corps baignant dans leur sang, ma lame teintée de rouge, et elle me repoussa violemment, se débattant dans mes bras pour essayer de m'échapper, une grimace de terreur pure déformant son visage angélique. Elle hurla de nouveau, et je la déposais à terre pour plaquer une main gantée de cuir noir sur ses lèvres couleur pamplemousse.

- Chut Eva chut, je t'en prie, je suis venue pour te ramener à ton père ! Murmurais-je rapidement, surveillant attentivement l'angle du couloir, inquiète.

Si d'autres hommes étaient postés à ce niveau, ils l'avaient forcément entendue... Je continuais à essayer de calmer la petite, mais elle se débattait férocement, les yeux fixés sur les corps des hommes que j'avais abattus. J'hésitais une fraction de seconde – si je l'assomme, je serais plus tranquille, mais je me vois mal assommer une petite de 4 ans >< - et ce fut la seconde de trop.

- Eh, toi là, tu crois aller où comme ça !!

Et merde, trop tard. Sans plus chercher à empêcher la gamine d'hurler tout son saoul, je l'attrapais, la jetais sur mon épaule...et m'immobilisais alors que j'allais reprendre l'escalier de l'accès au toit. Je pourrais jamais repartir par le ciel, constatais-je avec horreur, ça impliquerait de me retransformer en quelque chose d'assez gros pour supporter le poids supplémentaire de la petite, et je deviendrais bien trop repérable... Sans compter que voler avec ce démon qui se débat dans mes pattes serait du suicide. Fait chier, ça m'apprendra à foncer dans le tas sans réfléchir...

Je me détournais pour faire face au type qui accourait, flanqué de trois autres hommes, et lorsqu'ils virent les corps de leurs hommes au sol et qu'ils distinguèrent mon armement – sans compter que j'avais la petite Eva dans les bras – ils ne cherchèrent pas plus loin...et ouvrirent le feu. Fronçant les sourcils, je compris que j'étais bel et bien dans la merde – puisque je ne pouvais passer par le toit, je devrais redescendre touuuuuuuuuuut l'hôtel avec cette peste dans les bras et cette bande d'abrutis aux fesses, sachant que le dit hôtel devait dépasser les 30 étages.

Me baissant souplement, évitant ainsi la première balle, qui se contenta d'érafler ma joue, je courus jusqu'à eux, rasais les murs et fendis l'air de ma lame, une fois, deux fois, trois fois, les coups de feu résonnant dans le couloir s'espaçant alors que les hommes tombaient les uns après les autres. Courant de toute ma vitesse, me doutant que désormais, ce ne serait plus de tout repos, je passais à toute vitesse devant les ascenseurs...freinais à mort, fis volte face en secouant la gamine, qui avait cessé de crier pour sangloter sur mon épaule, et me jetais sur un bouton d'appel. Je crois que ce que je suis en train de faire est complètement con, je perd du temps à attendre ce foutu ascenseur, sachant que celui d'à côté est en train de monter, et sûrement pas pour m'amener un couple d'heureux gagnant aux jeux venus dépenser leur argent pour une nuit dans une suite de luxe, mais si je pouvais gagner ne serait-ce que 5 étages...ce serait déjà ça.

Bon sang, c'est mauvais !!... Les ascenseurs montaient à peu près au même rythme, le mien n'ayant qu'un étage d'avance sur l'autre. Enfin, avec un petit « ding » des plus énervant, l'ascenseur arriva, et je m'engouffrais dedans à l'instant précis ou je me disais que j'aurais mieux fait de prendre les escaliers. J'appuyais sur le bouton du rez-de-chaussée, me doutant que je n'atteindrais jamais ce niveau...mais je pouvais toujours espérer. Quand je pense qu'après, je devrais fuir dans la rue, armée jusqu'aux dents, sachant que d'autres occupant de l'hôtel ont déjà dû entendre les coups de feu, et peut-être même prévenir la police... Je crois que je me répète, mais je suis vraiment dans la merde. Quelle conne, mais quelle conne...

Les portes se refermèrent enfin (putain, c'est normal que la réaction de cette putain de boite soit si lente ? O.o), et à cet instant retentit un petit « ding ». Moins une, songeais-je en rengainant mon sabre, qui m'encombrait plus qu'autre chose pour l'instant... La musique d'ambiance de l'ascenseur, commerciale au possible, me portait sur les nerfs, mais je pris mon mal en patience, respirant profondément, faisant le vide en moi – ou du moins essayant, les gémissement de la gamine sur mon épaule m'agaçant presque autant que la musique de l'ascenseur, sans parler de la lenteur avec laquelle nous descendions les étages. 35...34...33...32...31...30...29... Ah ?

L'appareil venait de s'immobiliser en un bref cahot, et je supposais qu'ils avaient enfin compris que j'étais dans l'ascenseur, que j'avais la gamine et que je comptais bien repartir avec. Ce qui est très, très, très, très, très, très mauvais. J'ignorais totalement combien d'homme assignés à la surveillance de l'enfant étaient actuellement dans l'hôtel, mais surement assez pour mettre hors service un combattant de la trempe de Sergio – soit encore de très mauvaises nouvelles. Je les enchaine ce soir dit-donc... Sans attendre qu'il ne décident de venir me cueillir au prochain niveau, je remontais la fillette sur mon épaule d'une brève secousse, et tirais une lame miroitante de ma ceinture, glissée à côté de mes revolver. La petite poussa un nouveau hurlement, et je grimaçais, agacée, avant d'enfoncer la lame dans le petit interstice permettant d'ouvrir la trappe d'urgence dans le plafond de l'ascenseur. Le mécanisme céda d'un coup sec, et j'ouvris la trappe en sautillant légèrement pour me donner de l'élan.

Bénissant ma grande taille, j'attrapais la petite et la poussais sur le toit de l'ascenseur, avant d'attraper le rebord de la trappe et de me hisser à mon tour tant bien que mal sur cette machine à la noix. Je pouvais entendre l'agitation qui régnait au niveau en dessous, et je relevais la tête, constatant que la sortie pour le pallier au-dessus était à des mètres plus haut...totalement inaccessible. Grommelant un chapelet de jurons, je me creusais la tête, profitant des quelques secondes de répis que m'offrait l'arrêt de l'appareil...avant de manquer me viander lorsque celui-ci, de nouveau secoué d'un bref cahot, recommença à descendre. Oups, c'est pas bon ça, ça veut dire que je ne vais plus au rez-de-chaussée, mais bien là où eux m'attendent...Génial.

Rattrapant la petite fille, qui gémissait à mes pieds en appelant sa mère, je la jetais de nouveau sur mon épaule et attrapais un de mes révolvers, que j'armais d'un mouvement sec. Il me reste 28 étages à me farcir avec ce poids mort sur l'épaule et des fous de la gâchette à tous les angles de couloirs. J'ai intérêt à ne pas gaspiller mes balles...
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Message par Azylis Dim 31 Oct - 3:46

Les cheveux tirés vers l'arrière, je zigzaguais entre les limousines et les voitures de sport qui encombraient mon chemin. C'est marrant, tout de suite il y a plus de monde quand on arrive aux abords de las Vegas.

Je passais sans ralentir devant un panneaux lumineux célèbre où était écrit:

WELCOME
to Fabulous
LAS VEGAS
NEVADA
Fabuleux, fabuleux... vu les raisons de ma visite, je ne vois vraiment pas ce qu'il y a de fabuleux. Sans oublier le "bienvenu"... je ne sais même pas encore ce qu'il m'attends, je trouve cela un peu ironique tout de même.

Je me stoppais dans une petite ruelle un peu... dégueue, et sortis mon portable. 22h15. Je relançait rapidement le GPS et localisai Farfaya en moins de 5 minutes. On zoom un peu... encore... encore... voilà ! Bon, direction l'hôtel le "Good Luck" apparemment.

...

C'est moi ou le destin est bien ironique aujourd'hui? Bref, passons... j'affichai un plan de la ville (heureusement que mon portable n'a pas un écran aussi minus que certains autres téléphones, je pense que je me serais bousillé les yeux.) Bon, à vu de nez, j'en ai pour une vingtaine de minutes si je me grouille bien.

... Mais étrangement, je me sentais... oppressée... mal à l'aise. Comme si quelque chose d'inhabituel allait avoir lieux ce soir.
Je chassais cette impression de mon esprit en secouant la tête de droite à gauche. Les présentiments, ça marche pas souvent chez moi, alors à quoi bon s'y pencher?
Mais dans le doute, je zoomais sur l'hôtel jusqu'à avoir carrément un plan du bâtiment de... Oh putain ! 35 étages ! Je ne vais tout de même pas me monter tout ça ?! Non, apparemment Farfaya se situait au niveau... ah non, elle descendait. Mais au moins, elle bougeait c'était le principal et surtout la preuve qu'elle était encore à peu près entière. (A moins qu'on lui ai piqué son portable, mais là je suis dans la merde)

Je remis en route ma moto, et les pneus crissèrent sur le bitume lorsqu'elle s'élança hors de la ruelle. Je ne fis pas cas de la limitation de vitesse, ni des priorités, mais restais tout de même attentive à mon environnement: c'eut été très con d'avoir un accident aussi près du but, non? Moi je trouve que si.
J'ignorais royalement les bruits de klaxon, les insultes qui fusaient sur mon passage, répondant tout de même aux interpellations les plus virulentes par un geste tout aussi vulgaire de la main. Je sais, chez une fille c'est très moche. Mais là, je en suis pas franchement d'humeur à être gentille et compréhensive: j'ai une fugueuse doublée d'une chieuse à ramener au Valhalla, sous peine de briser la promesse que j'avais faite à son chaton, même si je ne l'avais pas formulée mot à mot.

Quelques minutes (et surtout quelques envies de meurtres bien vite réfrénée... - -") plus tard , je finis par déboucher sur une rue assez large... et je compris direct que la partie facile du jeu venait d'arriver à son terme... et cela n'améliora pas du tout mon humeur.
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Message par Farfaya Dim 31 Oct - 10:53

Missing...

Je sprintais dans le couloir, lançais deux couteaux dans mon dos, mettant deux hommes à terre, bifurquais à l'angle du couloir...bondis en arrière lorsque une balle manqua de m'arracher le nez, me jetais de nouveau en avant, visais, envoyais mes aiguilles coincées entre mes phalanges, encore trois hommes hors service et un couloir de dégagé... Je sprintais sur la ligne droite, les muscles des cuisses en feu, complètement hors d'haleine. Passant par-dessus la rambarde, j'échappais quelques secondes aux balles de mes poursuivant, dévalant les marches comme si ma vie en dépendait...ce qui était bel et bien le cas.

Le comité de réception qui m'attendait à l'ascenseur avait rapidement été maîtrisé. Surpris de ne pas me voir dans l'appareil, ils avaient détourné leur attention une fraction de seconde...qui m'avait été suffisante pour quitter mon perchoir et tirer, vidant un premier chargeur complet en une seule fois. J'avais ramassé un revolver qui trainait par-terre et m'étais enfuie dans le couloir, espérant rapidement trouver les escaliers... Sauf que ce fichu hôtel était beaucoup trop grand pour que ce soit si simple. J'avais tourné tout l'étage pour enfin réussir à les trouver, et comme je le craignais, ce n'était pas un escalier qui desservait tous les niveaux – à chaque étage, je devais chercher l'escalier suivant.

Dans mes bras, la petite Eva avait cessé de gémir et de se débattre pour m'agripper avec l'énergie du désespoir, m'étranglant à demi, le seul avantage étant qu'elle soulageait du même coup mon bras droit, avec lequel je la portais depuis le début de la soirée. Je n'avais aucune idée du temps qui avait bien pu s'écouler depuis que j'étais entrée dans ce putain d'hôtel, mais une partie des ravisseurs de la petite avaient visiblement fait évacuer l'hôtel, vu que ça faisait déjà quelques étages que je passais sans plus croiser que des hommes armés cherchant à tout prix à m'arrêter. Un de mes révolvers à la main, le dernier avec un chargeur désormais presque vide, une bonne partie de mes couteaux et aiguilles de lancées déjà perdus, j'arrivais à l'étage n°19, couverte d'éraflures plus ou moins profondes dues aux balles de mes agresseurs. Heureusement pour moi, je reste rapide malgré ma fatigue, et surtout, j'ai la chance qu'ils aient visiblement assez de munitions pour se permettre de tirer sans viser...

Pas de bruit de course dans mon dos, ils doivent descendre les étages en même temps que moi grâce aux autres escaliers, ou peut-être même avec l'ascenseur... Arrivant dans le couloir, je remontais la petite dans mes bras, commençais un sprint sur la longueur du couloir...avant de freiner en catastrophe alors que mes poursuivant arrivaient par ce côté ci. Ils ouvrirent le feu dès qu'il m'aperçurent, et je courais dans l'autre sens, passant devant les ascenseur qui s'ouvrit sur d'autres hommes en arme. Tirant dans le tas, je remis mon revolver à ma ceinture lorsque je n'eu plus de balles, me maudissant de ne pas avoir pris au moins deux chargeur de plus. Je n'avais pas le temps de ramasser une arme d'un des hommes que je venais de tuer, et je tournais à l'angle du couloir alors qu'une balle m'éraflait le bras, manquant de peu la petite Eva.

Raffermissant ma prise sur elle, je lui jetais un bref coup d'œil pour constater qu'elle n'avait pas une égratignure, et un léger sourire effleura mes lèvres. Je peux y arriver. Je tournais de nouveau à l'angle du couloir, évitais un cul-de-sac de justesse, tournais encore, j'entendais mes poursuivant se rapprocher, bientôt ils pourraient recommencer à tirer, je serais dans leur ligne de mire... De plus en plus essoufflée, je tournais une dernière fois et m'immobilisais sans comprendre.

Dans le couloir en face de moi, un groupe d'hommes gisaient au sol, une flaque de sang s'élargissant sous eux et imbibant progressivement l'épais tapis. Merde, je suis déjà passée par là ?... Inutile de faire demi tour, je recommençais donc à courir, de plus en plus inquiète, d'autant plus que les voix dans mon dos se rapprochaient inexorablement, je n'aurais pas le temps d'atteindre le bout du couloir pour me mettre à l'abri, ils vont pouvoir ouvrir le feu. Maiiiiiiiiiiis je vais peut-être pouvoir reprendre l'ascenseur ! Idée conne s'il en est, mais il me faut une pause, aussi courte qu'elle soit, et l'ascenseur de tout à l'heure est toujours là.

M'engouffrant dans l'appareil, j'appuyais cette fois simplement deux niveaux en-dessous, histoire d'éviter de me faire coincer entre deux étages une seconde fois, d'autant plus que ma technique ne fonctionnera pas deux fois. En plus comme ça, je suis à l'abri des coup de feu... Les portes se refermaient lentement dans mon dos, et je sursautais en apercevant une forme mouvante du coin de l'œil. Me détournant brusquement, je me détendis en apercevant mon reflet dans le miroir qui tapissait le fond de l'ascenseur. Ben ma vieille, t'en fait une tête... Des mèches noires plaquées contre mon front luisant de sueur, les joue rouges, le teint crayeux, mes cernes ressortaient plus que jamais sur mon visage, renfonçant mon regard argent terni par la fatigue. Le sang, qui s'écoulait en un mince filet de l'éraflure sur ma joue, semblait presque noir sous la lumière des néons, qui n'était franchement pas flatteuse, et je soupirais. Dans quelle merde je me suis fourrée encore...

Ce n'est qu'à cet instant que je remarquais l'arme braquée sur moi dans mon dos. Alors que les portes de l'ascenseur étaient presque closes, un des hommes que j'avais abattu précédemment c'était redressé, encore en vie, et me tenait en joue. Bondissant sur le côté, je su pourtant que cette fois je ne serais pas assez rapide, et alors que les portes se fermait pour de bon, le coup de feu retentit. L'impact me projeta en avant, la douleur me coupant le souffle, et je me rattrapais à la petite barre devant le miroir pour ne pas m'effondrer au sol à l'instant où l'ascenseur commença à descendre.

Posant Eva au sol, qui me regardait avec de grands yeux effarés, je repris mon souffle tant bien que mal, serrant mon épaule de ma main valide – la gauche, heureusement pour moi, j'allais quand même pouvoir continuer à me défendre, même si la suite des opérations risquait d'être franchement compromise. Ils étaient bien trop nombreux, j'étais épuisée, hors d'haleine, et j'avais surtout à présent l'omoplate droite en miette, ou du moins en plusieurs morceaux. Porter Eva allait être une véritable torture.

- Fait chier !! criais-je alors qu'une larme roulait sur ma joue, larme de douleur, de dépit et de rage.

Je m'étais bêtement mise dans cette situation inextricable, personne au Valhalla était au courant que j'étais ici à part Denaro, et je ne pouvait plus appeler qui que ce soit, mon portable ayant volé en éclat lorsque j'avais quitté l'ascenseur et qu'il était tombé de ma poche. J'avais cette gamine à ramener à son père, saine et sauve de préférence, je n'avais plus de munition, presque plus d'armes de jet et j'étais désormais sérieusement blessée. J'ai déjà dit que j'étais dans la merde ?... Avec un insupportable petit « ding », l'ascenseur s'immobilisa, les portes s'ouvrant lentement. Non, c'est hors de question !! Je ne me laisserais pas avoir par une bande de crétins assez minables pour s'en prendre à une enfant !! Je ne les laisserais pas approcher à moins de 10 mètres d'elle, et je la ramènerais saine et sauve à son père, demain matin comme prévu !!

Niveau 17.

Attrapant Eva, je la jetais à nouveau sur mon épaule, ne retenant pas un cri de douleur lorsque mon épaule blessée sembla se déchirer sous son poids. L'éclat de la détermination brillait à nouveau dans mon regard, et je profitais que le couloir soit encore désert pour recommencer à courir de toute les forces qui me restaient, bien que j'ai plus l'impression de me trainer qu'autre chose. La vue légèrement brouillée par la douleur, respirant avec difficulté, je trouvais cette fois rapidement les escaliers, ne prenant même pas la peine de m'étonner de ne plus croiser personne.

Niveau 16.

Je sautais les trois dernières marches, grognant lorsque l'onde de choc se répercuta dans mon épaule blessée, et partis sur ma droite, entendant des voix arriver sur ma gauche. Un coup de feu retentit, et je me crispais malgré moi, de peur de me prendre une nouvelle balle. Soudain, des hommes apparurent à l'angle du couloir, criant des « elle est là !» et « ne la laisser pas descendre plus bas !!» à qui mieux mieux dans un concert de coups de feu. La peur de me prendre une nouvelle balle s'insinuait peut à peu dans mon esprit, car outre la douleur, celle dans mon épaule m'handicapais déjà bien assez comme ça, et il me restais encore beaucoup trop d'étages à descendre pour me permettre une nouvelle blessure. Dégainant mon katana, je fendis l'air de ma lame, bien piètre protection face à tous ces hommes armés, mais malheureusement la seule qui me restait.

Niveau 15.

Haletante, je m'immobilisais à l'angle du couloir, récupérais deux revolvers des mains des hommes que je venais d'abattre, en calant un dans ma ceinture, armant l'autre dont le chargeur était presque vide. Inspirant profondément, je repris ma course, vidant mes chargeurs à une vitesse astronomique, mon sabre en attente dans la main droite, plaqué contre la petite, dont les mains c'étaient teintées de rouge alors qu'elle s'accrochait comme elle le pouvait autour de mon cou, ses mains dérivant souvent vers ma blessure alors qu'elle glissait, m'arrachant des frissons de douleur. Je n'ai plus d'armes de jet.

Niveau 14.

Poussant un cri de dépit, je laissais tomber et fonçais dans le tas d'hommes armés qui me barraient l'accès aux marches, trop épuisée pour chercher une solution plus raisonnable. Des coups de feu retentirent, de nouvelles lignes de feu barrèrent ma peau alors que les balles se contentaient de me frôler, l'acier de ma lame sifflant alors que je libérais le passage à grands coups de sabre.

Niveau 13.

Finalement, ce chiffre porte peut-être bonheur. Là, à quelques mètres devant moi, un ascenseur aux portes ouvertes semblait attendre que je m'engouffre dedans, sa musique d'ambiance me semblant soudain beaucoup moins agaçante. Sans même penser que ce put être un piège, je me jetais à l'intérieur, appuyant sur le bouton du rez-de-chaussée, c'est beau de rêver mais là, je crois bien que les rêves sont bien tout ce qu'il me reste. Déposant Eva au sol, je mis un genoux à terre, sentant le sang ruisseler dans mon dos par la blessure ouverte par la balle.

L'ascenseur descendait lentement, et je m'étonnais que personne ne m'ait encore arrêté. Ils sont tous morts ?... Relevant péniblement les yeux, je croisais le regard d'Eva, d'un bleu limpide contrastant avec le rouge sombre qui maculait sa chemise de nuit rose pâle, et je tentais d'esquisser un sourire.

- Tout...vas bien, ne t'en...fais pas, je vais...te ramener...à ton père, murmurais-je, haletante.

La petite me scrutait de ses grands yeux clairs, une expression indéchiffrable sur ses traits de poupée, avant de baisser les yeux sur ses mains teintées de mon sang.

- Tu vas mourir madame ? Demanda t-elle enfin, reportant son regard d'enfant sur moi.
- ...Non, Eva, soufflais-je en souriant. Je vais te ramener...à ta famille, réussis-je à articuler.
- Et moi ?... Est-ce que je vais mourir ?...

Je relevais les yeux, un éclat furieux illuminant mon regard argent.

- Certainement pas !! m'exclamais-je en me relevant. Allez, viens, repris-je plus doucement, lui tendant les bras, mon sabre toujours à la main.

Un petit sourire illuminant son visage, elle se lova dans mes bras, et je la calais contre mon épaule blessée, l'adrénaline et l'endorphine commençant à réguler la douleur. Appuyant sur le bouton du niveau 5, ébahie d'avoir réussis à descendre jusque là sans qu'on ait cherché à m'arrêter... Ou alors, ils ont décidé de tous m'attendre au rez-de-chaussée... Ce qui n'est peut-être pas plus mal.

Niveau 4.

Un coup de feu retentit, et je jetais un coup d'œil par-dessus mon épaule. Eh merde, ça y est les voilà. Dans le couloir derrière moi, une dizaine d'hommes armés arrivaient en courant, et d'un seul mouvement ceux en première ligne ouvrirent le feu. Bondissant à l'angle du couloir, je me retrouvais nez-à-nez avec un autre groupe, mais avant qu'ils n'aient le temps de tirer j'abattis ma lame, arrachant de mon autre main un pistolet des mains d'un gars que je transperçais ensuite. Tirant dans le tas, je me débarrassais d'une bonne partie des hommes, mais le temps que je libère le passage, ceux dans mon dos m'avaient rattrapée.

- Attention madame !! cria Eva alors qu'ils ouvraient le feu.

Je les avais vu, mais je ne pouvais rien faire de plus que fuir. Me retournant pour protéger Eva de mon corps, les balles me frôlaient de plus en plus près alors que je rasais les murs, et un nouvel impact m'arracha un cri de douleur. Serrant les dents, je commençais à me demander si je n'atteindrais jamais le rez-de-chaussée. Si j'allais pouvoir mener ma mission à bien. Si nous n'allions pas tout simplement mourir toutes les deux incessamment sous peu à cause de mon arrogance. Celle qui m'avait fait croire que je pourrais gérer toute seule.

Niveau 3.

Je ne sentais plus mon bras droit jusqu'à l'épaule, une balle dans l'omoplate, l'autre dans le bras. Tous mes muscles criaient grâce, y compris ceux dont j'ignorais jusqu'à l'existence il y avait encore une heure, et le doute vicieux qui c'était glissé dans mon esprit – à savoir si je réussirais à quitter ce putain d'hôtel sur mes deux jambes – ne faisait que me ralentir d'avantage. La dernière chose qui me poussait à avancer, la seule raison qui me motivais encore pour courir de toute la force de mes jambes, c'était le petit cœur que j'entendais battre la chamade dans la poitrine d'Eva, ce petit cœur d'enfant qui n'avait pas fini de grandir et d'évoluer, quitte à ce que je ne sois plus là pour en témoigner.

Dans mon dos, les bruit de course se rapprochaient, et j'entendais presque déjà les coups de feu qui ne manqueraient pas de pleuvoir sur nous lorsqu'ils auraient passé l'angle du couloir. La gorge en feu, les poumons incandescents, je courrais pourtant droit devant, motivée en me disant qu'il ne me restait plus que deux étages. Je venais d'en descendre 35, je pouvais bien finir non ?... La tête me tournais, j'avais l'impression qu'un bonhomme sadique donnait de grands coups de marteau à l'intérieur de mon crâne, mais il fallait, je devais avancer.

Je m'engageais dans les escaliers, sachant que j'arrivais à la fin de mon parcours. Un faible sourire étira mes lèvres alors que j'atteignais le couloir, désert.

Ou presque.

Un homme, un seul, guettait mon arrivée depuis probablement un moment, planqué derrière un meuble en plein milieu du couloir. Je ne le vis même pas – je n'entendis que le bruit de sa respiration alors que je m'engageais dans le couloir à toute vitesse. Avant que je n'ai le temps de faire demi-tour, avant que je n'ai le temps de lever mon katana, il bondit en plein milieu du couloir, visa...et tira. Le coup de feu résonna à mes oreille quelques secondes, le temps pour moi d'être sur lui et de le fendre en deux d'un mouvement encore fluide malgré ma fatigue.

Ce que je ne comprenais pas, ou plutôt ce que je ne voulais pas comprendre, c'était pourquoi j'avais ressentis l'impact sans la douleur caractéristique à la balle fendant ma chair. Ce que je ne voulais pas comprendre, c'était pourquoi je ne ressentais aucune douleur due à cette balle. Ce que je ne voulais pas comprendre, c'était pourquoi le petit corps dans mes bras c'était brutalement figé. Ce que je ne voulais pas comprendre, c'était pourquoi les battement de ce petit cœur s'espaçaient soudain, de plus en plus faibles.

Niveau 2.

Figée au milieu du couloir, je sentis une larme rouler sur ma joue, horrifiée. Au travers de ma combinaison de cuir noir éraflée de partout, un sang nouveau se mêla au mien, tiède et doux, alors que les battement d'un cœur d'enfant cessaient soudain de résonner à mes oreilles. Le petit corps se détendit dans mes bras, devenant aussi inerte que celui d'une poupée de chiffon, et j'eu l'impression que mon cœur aussi cessait soudain de battre. Une violente nausée tordit mes entrailles, et je plaquais une main tremblante sur mes lèvres, l'odeur métallique du sang me donnant le vertige.

Je n'arrivais plus à penser. Je n'arrivais plus à bouger. Je ne pouvais plus rien faire...parce que j'avais échoué. Je me sentais vide, inutile, pire : nuisible. Je n'étais définitivement pas destinée à sauver des gens. La seule chose que je savais faire correctement c'était tuer, comment aurais-je pu croire qu'il puisse en être autrement ?... Qu'est-ce qui m'avait pris de croire que je pouvais sauver cette gamine, seule de surcroît ?... Pour qui m'étais-je prise ?... Qu'avais-je cru ?...Qu'avais-je voulu me prouver en me précipitant pour sauver cette vie, que je n'avais fait que mener à la mort, ma seule vocation possible ?...

Immobile au milieu du couloir, je sentis soudain une rage sourde affluer dans mes veine. Une haine indescriptible contre moi-même et contre ces hommes éclaira mon regard et me redonna soudain l'énergie nécessaire pour finir mon travail. Pour faire payer à ces enfoirés l'illusion dans laquelle ils m'avaient permis de baigner. Pour leur faire payer le meurtre d'une gamine innocente, alors que je survivais, une nouvelle fois. A croire que rien ni personne ne pouvait me tuer, du moins pas tant qu'il me restait des gens à aimer et à faire mourir avant moi.

Dans mon dos, j'entendis une dizaine d'hommes arriver, peut-être plus, et un sourire carnassier étira mes lèvres. C'est ça, venez, venez donc mourir. Déposant délicatement le corps d'Eva derrière ce même meuble d'où avait jaillit son meurtrier, je fermais ses yeux, désormais vides de toute émotion, faisant disparaître mes gants pour caresser sa douce joue d'enfant. Me redressant, le regard fiévreux, j'empoignais mon sabre à deux mains, ma douleur à l'épaule ayant soudain totalement disparu, la brulure de mes poumons n'étant plus qu'un souvenir, devenue sourde aux hurlements de protestation de ma musculature.

Poussant un hurlement sauvage, je me jetais sur les premiers hommes qui venaient d'arriver, les taillant en pièce en puisant dans une réserve d'énergie que je ne me soupçonnais pas. Les coups de feu fusaient, les lames de couteaux miroitaient, mais je ne sentais plus rien, j'étais désormais étrangère à mon corps, qui n'était plus qu'une coquille vide, une marionnette tirée par les derniers fils de ma volonté de tuer.

J'avançais sans même plus me préoccuper de trouver les escaliers, tuant tous ceux qui avaient le malheur de croiser ma route. Je sentais des balles mordre ma chair – ou bien n'était-ce que le fruit de mon imagination ? - mais plus rien ne m'arrêterait, pas tant que je ne les aurait pas tous annihilés de mes mains. Le regard flou, je distinguais soudain des marches d'escaliers, et je poussais dedans le cadavre de l'homme que je venais de transpercer, m'y engageant alors que d'autre arrivaient en face de moi et dans mon dos, sentant le sang de ses salauds ruisseler sur mes mains et mon visage, lavant mon corps du sang d'Eva.

Une première balle se logea dans ma cuisse, sous l'impact de la seconde ma cheville se déroba, et je chutais dans l'escalier, les hommes qui me faisaient face s'écartant sans chercher à me rattraper, abaissant leurs armes – le combat était fini. Je roulais sur moi même sans parvenir à stopper ma chute, et je ne m'immobilisais qu'une fois en bas des marches, mon sabre tombant devant moi avec un bruit mat, ayant l'impression d'être passée sous une moissonneuse-batteuse, le squelette en miette, le cœur dans le même état.

Niveau 1.

Un homme, un seul, posté en bas des marches, les cheveux bruns et gras, les yeux d'un vert délavé, regarda le corps de la traînée que son incapable d'équipe avait mis tant de temps à maîtriser rouler en bas des marches, laissant une marque sanglante sur l'épais tapis vieux rose qui recouvrait l'escalier de l'hôtel. Un sourire carnassier étira son visage – le mot de la fin était pour lui. Alors qu'il avait espéré pouvoir récupérer une coquette rançon pour la gamine et ensuite tuer père et fille sans plus de formalité, il avait perdu sa monnaie d'échange – on venait de lui annoncer qu'ils avaient retrouvé le cadavre de la gamine – et il avait perdu des dizaines d'hommes. Tout ça à cause d'une maudite bonne femme. Écrasant le mégot de son cigare contre le mur, il arma son revolver et s'approcha de la jeune femme, une expression glaciale sur son visage basané.

C'était donc bien la fin. Je ne savais plus où était le haut du bas, si je souffrais de fractures ou d'impacts de balles, si j'étais encore en vie ou déjà morte. Finalement, je n'étais peut-être pas immortelle... Tant mieux. A présent, que quelqu'un me libère, s'il vous plait. Parmi les sons brouillés que mon ouïe percevait encore, je reconnus distinctement celui d'un revolver qu'on armait. Usant de mes dernières forces, je me retournais à peine, juste assez pour distinguer les contours flous d'un visage. Debout juste devant moi, me toisant de toute sa hauteur, un homme pointait le canon de son revolver en direction de mon front. Finalement Edward, c'est moi qui part la première, songeais-je, étirant mes lèvres en un dernier et faible sourire, alors qu'une ultime larme roulait sur ma joue. Je t'attend, ne t'en fais pas, nous ne serons pas séparés longtemps...

Un coup de feu retentit.
Puis ce fut le noir.
Farfaya
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Quand le passé nous rattrape, il ne reste plus qu'à faire demi-tour... Empty Re: Quand le passé nous rattrape, il ne reste plus qu'à faire demi-tour...

Message par Azylis Mar 2 Nov - 18:54

- S’il vous plait... messieurs dames écartez-vous s’il vous plait ! Cet hôtel est interdit au publique pour le moment ! Cette zone est sécurisée ! Reculez s’il vous plait !

Fait chier... un barrage de police. Pour qu’il y ait ça, ça ne devait pas être joli joli ce qui se passait là dedans. Dissimulée dans l’ombre d’une ruelle où je m’étais discrètement glissée, je regardai la scène d’un oeil mauvais. Je sens que je vais devoir forcer un peu le passage pour pouvoir entrer dans ce foutu hôtel.

- Oh ! Mais c’est inacceptable ! Mon mari a laissé ses jetons dans notre chambre ! On risque de les voler ! Laisser-nous entrer jeune homme ! Je me plaindrai à la direction de cet hôtel !

.... mais qu’elle vieille harpie ! Vu toutes les bagues qui ornent tes mains, tu dois pas en avoir besoin de tes jeton ! Par contre, ça doit être hyper lourd... si ça se trouve, elle a des biceps en acier trempé maintenant, à force de faire des haltères avec ses bijoux... mais là n’est pas le sujet du jour, il faut que je trouve un moyen d’entrer... et vite !

Je laissais ma petite merveille dans la ruelle, une liane de ronces acérée et plus solide que n’importe quel antivol en guise... ben d’antivol en fait, et fit rapidement le tour de l’hôtel en mode « faites pas gaffe à moi, je suis une honnêtes citoyenne, je ne fais que passer ». Mais je du me rendre à l’évidence que toutes les entrées et sorties possibles étaient gardée, même celles du personnel. De nouveau auprès de mon bébé, je sortis mon portable pour vérifier la position de Farfaya, et... mes yeux s’écarquillèrent lorsqu’ils se posèrent sur l’écran. Le point violet représentant Farfaya avait disparut. Plus rien. Comme s’il n’avait jamais existé. Mais c’était comme ça depuis quand ????

Je me secouais immédiatement les puces, et lançai un regard anxieux à l’hôtel. S’il lui était arrivé quelque chose, je l’aurais senti, n’est-ce pas ? Comme avec Aster ? Mon regard s’assombrit et devint déterminé, sérieux : ça ne se passera pas comme ça. Pas quand je suis responsable de la récupération.

J’enfourchai la selle, et mis mon portable dans la coque aménagée dans le tableau de bord avant de mettre le contact. Les pneus hurlèrent de protestation avant que la moto ne bondisse hors de la ruelle, et fonce droit vers le barrage. Je portai une main dans mon dos, dégainai une de mes arme munie d’un silencieux, et tirai plusieurs fois de suite dans la baie vitrée qui révélait le hall d’entrée du bâtiment, fragilisant le verre à chaque impact. Comme je l’espérais, les flics ne
réagirent pas tout de suite sous l’effet de surprise, et quand ce fut le cas, la panique régnait déjà parmi les clients de l’hôtel, qui s’agitaient dans tout les sens.

- MOVE !!! Hurlais-je à plein poumon, tandis qu’un des policier se prenait une balle dans l’épaule, le projetant contre un autre de ses collègue. En voilà un qui n’aurait pas dû se réveiller aussi vite

La foule se scinda en deux sur mon passage, en poussant des cris d’animaux effrayés en voyant mon arme. Un coup de feu répondit à mon tir, mais il était déjà trop tard. Désolée vieux, mais fallait réagir plus tôt ! Les dents serrées, je poussais la puissance de ma moto et traversai la baie vitrée comme un boulet de canon, faisant voler les éclats de verre autour de moi. Je perdis momentanément la contrôle lorsque les pneus glissèrent sur les débris, mais je parvins à redresser et filai en direction des escaliers, sans que personne ne semble avoir le réflexe de me suivre (en même temps, allez courser une moto vous ...). Je bénis mentalement l’aménagement pour personne handicapée de cet hôtel, évitant ainsi de bousiller mes roues, mais aussi de perdre un temps précieux. Je bénis aussi les couloirs larges de cet hôtel de luxe, me permettant de garder une trajectoire normale sans craindre de me bouffer un mur. Arrivée en haut des escaliers (de la pente qui les longeait pour moi), je bugais un instant en voyant que j’étais arrivée au niveau 2. Putain, chui tombée sur un bâtiment ou les escaliers ne correspondaient pas forcément à un seul étage ! Fais chier !


Je fulminai à cette constatation, quand des cris attirèrent mon attention sur la droite. Sans chercher à comprendre, je pris le tournant... et me retrouvais face à un carnage assez dégueu. A croire que quelqu’un avait voulu repeindre les murs avec du sang, et changer la couleur de la moquette. Farfaya ferait ça ? Non... c’est pas dans son caractère... en même temps, je ne la connais pas du tout. Raaah et puis c’est pas le moment de penser à ça ! Faut d’abord que je la retrouve cette idiote !

Esquivant le plus possible les cadavres (ça m’attire pas trop de rouler dessus et en plus je risquerais trop de dégueulasser le chrome et la peinture au passage), je traçai aussi vite que mon environnement me le permettait, dans cet immense couloir sans fin, avant de me retrouver nez à nez avec le canon d’un flingue. Par réflexe, je relevais la roue avant, et le propriétaire de l’arme se retrouva la tête coincée entre le mur derrière lui et mon pneus. Par chance pour lui, j’avais eu le temps de freiner un peu, de ce fait il était toujours en vie, mais une séance de chirurgie esthétique sera la bienvenue. Je brandis ma propre arme sur la gauche et descendis deux de ses copains qui voulaient se joindre à nous, et bousillai les deux genoux d’un troisième, qui s’écroula au sol en hurlant. Je remis mon bébé sur ses deux roues, laissant le type s’affaisser comme une poupée de chiffon, et descendis pour rejoindre le blessé à grandes enjambées et m’agenouiller à ses cotés. Par mesure de sécurité, je lui plaquai un couteau sous la gorge, puis plantai mon regard de glace (dans tout les sens du terme) dans le sien après avoir relever la visière de mon casque.

- Je cherche une femme aux cheveux violets, tu ne l’aurais pas vu par hasard ?

- ...

Un immonde craquement se fit entendre lorsque mon genoux pris appui sur le sien. Son hurlement fut vite étouffé par ma main gantée.

- Je réitère ma question...

- P... Pas violets, noirs !

Je tapais un court bug. C’était pas Farfaya ?

- Minute... bon admettons qu’elle ait les cheveux noirs. Sa taille ?

- ....

Ma patience arrivant à son terme, je plantais mon couteau dans sa main, l’épinglant au sol, et étouffais de nouveau son cri. Je lui lançais un regard méprisant et impitoyable, avant de décrocher sa main et reporter la lame sur sa jugulaire.

- Grande ! Très grande !


Putain de bordel de merde ! Si en plus elle utilise son morphing, comment je fais pour la retrouver, moi ?!

- ELLE EST OU ?!


- Je... je sais paAAAAARG ... !

Pardon Fenrir, j’avais promis, mais lui il me gonflait trop. Abandonnant le cadavre derrière moi, j’enfourchai ma moto avec mauvaise humeur et inquiétude, même plus certaine que le lapin que je traquai était le bon. Où aller maintenant ? Cet hôtel est un vrai labyrinthe et je n’ai plus aucuns repères...

Décidant de me fier à mon instinct (et un peu la logique), je filai dans la direction que semblait prendre ces 4 types, pestant contre les inutiles petits escaliers de 3 marches qui reliaient certains couloirs. L’espoir me revint un peu lorsque je croisai un groupe hurlant des « Elle est là ! », « Rattrapons-la ! ». J’allais enfin savoir si j’étais sur le bon chemin ou pas ! Dans ma grande mansuétude, je décidai de ne supprimer que celui qui avait faillit me barrer le passage, laissant les autres se remettre de leur surprise. Ma générosité n’aura donc aucunes limites ?
Je débouchai rapidement sur un nouvel escalier... et crus que mon coeur s’arrêtait devant la scène qui se déroulait devant moi. Je n’eus même pas le temps de crier.

Le son du coup de feu se répercuta dans tout le couloir de façon presque malsaine.

J’atterris violemment sur la moquette du niveau 1, environ un mètre derrière le corps féminin allongé sur le sol, et effectuai un dérapage serré pour faire demi-tour. Je sautai de ma moto pour me précipiter vers la jeune femme n’accordant pas un regard au corps de l’homme qui gisait au sol les yeux entrouverts, le regard terne, une mare de sang s’élargissant peu à peu au niveau de son crâne. Je rangeai mon révolver « bloody », la retournais précautionneusement, et reconnu avec soulagement Farfaya malgré sa couleur de cheveux. Un éclat attira mon regard, et je vis son couteau suisse (son sabre pour ceux qui suivent pas et qui ont raté un épisode) hors de son fourreau. Je soupirai avant de le rengainer avec soin.

- Tu peux te vanter de VRAIMENT me faire chier jusqu’au bout... marmonnais-je en soignant les fractures les plus proches de la colonne vertébrale.

Mais un bruit de course m’interrompit dans mon travail, et je ne pris que le temps de remettre une vertèbre en place avant de hisser ce (trop grand) poids mort sur mon dos et me tourner vers les types qui arrivaient.

- CHEF !!! La salope ! Elle l’a tué !

Ah ! Voilà qui change, il y a une femme dans le lot ! Mais lorsqu’elle pointa sur moi un flingue deux fois plus gros que le mien, elle ne resta pas bien longtemps debout, et partit rejoindre son patron au paradis. Comme quoi, c’est pas juste une question de taille U.U

Je me retournai, et jetai un regard mauvais à la belle ligne droite que m’imposait le couloir. Je vais me faire tirer comme un lapin. Je fis difficilement un bond en arrière, gênée par le poids de farfaya, pour esquiver une balle qui fit un beau trou dans la moche moquette, juste entre mes pieds.

- C’est ici que s’arrête la fête mes jolies...

Je jetai des regards attentifs en direction du plafond, des coins de mur, avant de soupirer profondément.

- Tu vas être une gentille fille et poser ton flingue au so...

D’un geste tellement rapide qu’il fut impossible à voir à l’oeil nu, je lâchai Farfaya, me saisis de mon 2e pistolet d’argent et visai les deux hommes. Un seul et unique coup de feu raisonna, mais les deux hommes s’écroulèrent. Je n’eus que le temps de ranger mes armes dans leurs étuis avant de rattraper le corps de l’autre boulet qui avait commencé à glisser.

Le martèlement de pas de course à l’étage au dessus m’indiqua qu’il serait peut être judicieux de quitter au plus vite cet endroit.

Je hissais Farfaya sur la selle et montai juste derrière elle. Putain, ça va pas être simple si je dois la maintenir en plus de conduire, sans oublier qu’elle faisait plus d’une tête de plus que moi. C’est avec mauvaise humeur que je retirai mon casque, puis la fleur de mes cheveux, qui alla s’enrouler autour du corps de Farfaya sous la forme d’une liane. La calant bien contre moi (j’aurais laaaaaargement préféré que ce soit un homme...), m’arrangeant pour que le harnais qui nous unissaient n’entrave pas mes mouvements, je coinçais sa tête sur mon épaule pour ne pas qu’elle ballote et me gêne encore plus. Je remis mon casque, et n’attendis pas avant de m’élancer de nouveau dans le couloir, serrant les dents en entendant le boucan provoqué par les tirs derrière nous. Je grimaçais lorsqu’une balle m’érafla l’épaule, mais ne changea pas ma trajectoire avant le tournant. Les yeux rivés sur mon GPS pour ne pas me perdre dans ce dédale de couloir, je retins une exclamation de soulagement lorsque je trouvai enfin l’escalier qui menait au rez-de-chaussée... exclamation que je retins surtout en voyant que la police avait investit les lieux. Et merde, c’était trop beau. Mais ça, je me le dis pendant un magnifique vol plané au dessus de l’escalier, avant d’atterrir avec plus de violence encore que tout à l’heure. C’est là que je suis heureuse de ne pas être un homme, parce que déjà que je viens de me faire super mal, mais alors un gars... je n’ose l’imaginer. Sauf que j’avais oublié un léger détail : le marbre, ça accroche bien que la moquette, et en plus je n’étais plus toute seule sur la moto. Je perdis brusquement l’équilibre, et du pencher tout mon poids de l’autre coté pour redresser tant bien que mal l’engin... avant d’exploser le mini palmier en pot que je n’étais pas parvenue à éviter. Paix à son âme. Heureusement que farfaya est dans les vapes : elle aurait bouffé une bonne quantité de terre.

Mais tout cela m’avait dévié de ma trajectoire initiale, et je du m’arrêter en catastrophe avant de percuter le comptoir d’accueil. Le coeur battant la chamade, des gouttes de sueur coulant le long de mon dos, je posais un pied à terre pour rapidement faire demi-tour... et me retrouver face à une poignée de flics pas très contents qui me mettaient en joue.

- Au nom de la loi je...


- ... Vous arrête. Vous avez le droit de garder le silence ou tout ce que vous direz sera et pourra être retenu contre vous, récitais-je d’une voix monotone. Sauf que je n’ai pas le temps pour ça !

- Si vous résistez, nous seront contraints d’ouvrir le f...

Il ne put finir sa phrase, car les « méchants » arrivaient dans la place ! Et comme les policiers, ben ce sont les « gentils », il s’en suivit un changement rapide de cible, et tout ce petit commença à s’affronter dans ce sempiternel combat du bien contre le mal ! Traduction ? C’est une fusillade des plus
sanglante qui se déroulait sous mes yeux. Profitant du fait qu’ils semblaient
avoir totalement oublié mon existence, je fis rugir le moteur et filai par où j’étais
arrivée pour éviter de me prendre une balle perdue (ce qui serait, avouons le,
assez con)... avant de réaliser qu’on me canardait aussi ! Les enfoirés de
gentils, si ça se trouve ils se sont momentanément alliés aux méchants pour me
descendre ! Vive l’exemple pour les jeunes !

Une fois de plus, la foule se sépara sur mon passage, moyennant quelques cris, et j’eus la voie libre... s’il n’était les deux voitures de flic qui arrivaient en face, giroffards au taquet. Mais ça ne m’arrêta pas, et je passai sans ralentir entre les deux, avant de déboucher dans un dérapage contrôlé sur l’avenue principale, et filer le plus loin possible de cet endroit. Dans ma fuite, je pulvérisais les limitations de vitesse, zigzaguant entre les voitures, me faufilant dans le moindre espace entre chaque véhicule. Vérifiant constamment l’état de Farfaya, je dû tout de même me résoudre au bout d’une vingtaine de minutes à tourner dans une ruelle déserte et sombre d’un quartier franchement glauque, pour la soigner.

Jusque là, je lui avais fournis sans arrêt la quantité strictement nécessaire d’énergie pour que ses organes vitaux ne s’arrêtent pas, mais là elle ne pouvait plus attendre. Après l’avoir doucement posée au sol, je positionnais mes mains au dessus de son corps, et entrepris de la remettre à neuf. Sous mes mains, la chair se reformait, faisant s’extraire les balles, ses os se ressoudaient, ses ligament se reformaient, son sang cessait de couler. Mais parallèlement, je me vidais doucement mais sûrement de mon énergie, ma vision devenait floue, et le monde commença à vicieusement tourner autour de moi. Lorsqu’elle fut définitivement hors de danger, et que plus aucune plaie n’existait, je décidais de m’accorder une petite pose. La respiration sifflante, et les mains tremblantes, j’allais m’adosser contre mon bébé, positionné en travers de la ruelle pour nous dissimuler. Je savais bien que dans ce genre de lieu, bien loin des lumières, des bruits rassurants des avenues bondées de monde, deux femmes dans un sale état comme nous ne feraient pas long feu en cas de mauvaise rencontre, mais j’en pouvais plus. Je sortis un des pistolet muni d’un silencieux, plus discret que mes deux préférés de par leur couleur noire, et le gardais en main pendant que je me reposai un peu, mes paupières de plus en plus lourdes. Mais il ne fallait surtout pas que je... dorme...
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Message par Farfaya Mar 2 Nov - 21:17

Au plus profond de mon inconscience, baignée dans une dimension sans fin semblable au néant, une sensation étrange me chatouille au milieu du ventre. C'est ça, la mort ?... Est-ce cet étrange néant, dont - je ne le comprend qu'à présent - je m'éloigne doucement ?... Ou cette sensation d'éloignement n'est-elle pas plutôt celle qui m'arrache à la vie ?... Ce serait plus logique non ?... Non ?... Ou alors, le sort en a encore décidé autrement. Pourtant, aux dernières nouvelles, il me semblait bien que je me suis pris une balle dans le front, et je peux en témoigner (vu le nombre de types que j'ai descendu de cette manière), on en ressort pas vivant.

Je reprenais donc bel et bien doucement contact avec la réalité, et manifestement, l'air circulait dans mes poumons. Tient ?... Je suis donc bel et bien en vie. Allongée sur une surface dure et froide, enfin consciente, je fronçais les sourcils, complètement perdue. Tout ceci n'était donc qu'un simple cauchemard ?... Oh seigneur, merci, je n'aurais jamais cru avoir une imagination malsaine au point de me faire faire ce genre de rêve, mais que je préfère que ce ne soit qu'un sale... rêve...

Ou la sale réalité. Ouvrant doucement les yeux, mon regard se perdit dans les profondeurs d'un ciel sans étoiles, bordé d'étroites gouttières. Non loin, j'entend distinctement les bruits de la ville, à savoir les grondements des voitures et les rires des piétons. Mon coeur bats à un rythme régulier dans ma poitrine, l'air circule dans mes poumons, et de cette soirée de cauchemard ne me reste que des mucles endoloris et un goût de sang dans la bouche. Les balles, les fractures, écorchures et coupures ne semblent n'être plus qu'un mauvais souvenir, et dans le semi brouillard où je baigne encore, je dois avouer que j'ai un peu de mal à raccrocher les wagons. Doucement, je lève ma main droite, qui me semble bien lourde, et effleure ma joue du bout de mes doigts nus. Mes doigts accrochent à cause du sang séché, ma joue glisse à cause de la sueur, mais de l'érafflure sur cette même joue, que je sentais pourtant large et profonde, il ne me reste rien, pas même une cicatrice sous mes doitgs frais.

A cet instant et à cet instant seulement, le bruit d'une autre respiration résonne à mes oreilles. Vive comme l'éclair, je bascule sur mon coude droit, ma main gauche attrapant un de mes revolvers pour le braquer sur la silhouette assise en face de moi. Indéniablement féminine, vêtue d'une combinaison de moto rouge et noire, cette personne n'a pourtant pas jugé utile de retirer son casque, ce qui aurait pu lui coûter très cher...si mon chargeur n'avait pas été vide. Mais ça, elle n'était pas obligée de le savoir...
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Message par Azylis Mar 2 Nov - 21:35

A moitié assoupie (et non "endormie"!), ce fut le son d'un frottement sur le sol qui me fis instantanément réagir. Aillant mon arme déjà en main, je ne perdis pas de temps, et la braquais sur son front, lui lançant un regard franchement agacé à travers la visière relevée.

- Non contente d'inquiéter ton animae, non contente de bousiller mes soirées, non contente de me forcer à te soigner (ce qui ne sera pas gratuit), tu essayes en plus de me descendre? Mais tu vas VRAIMENT me faire chier JUSQU'AU BOUT !
Lançais-je avec mauvaise humeur... très mauvaise humeur.

Sans cesser de braquer mon arme sur elle, je portai ma main à mon casque pour le retirer et libérer mes cheveux en une cascade bleutée.

- On va rester encore longtemps les bras tendus de la sorte? Ça me gave...
râlais-je. En plus tu risque de rayer ma moto... et là, qu'importe Denaro, je te tue. Alors baisse ça...
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Message par Farfaya Mar 2 Nov - 21:50

Wow, mauvaise idée tout ça. Figée dans ma position d'attaque, le bras tendu devant moi, ma vision se brouilla instantanement et le sol tangua sous mon corps - heureusement que je suis déjà au sol, sinon j'aurais fini par-terre... Mais je tient bond et gardais mon adversaire en joue, bien qu'elle m'ait également dans sa ligne de mire. Elle avait réagit aussi vite que moi, et j'étais en mauvaise posture, vu que son chargeur à elle n'était surement pas vide... Mais je tiquais en croisant son regard au travers de sa visière relevée, ce regard aux prunelles d'un bleu transparent - glacial.

- Azylis ?...

...C'est ma voix ça ?... C'est MA voix ça ?!... Cet espèce de murmure rauque ?... Bon, je suppose que je vais devoir faire avec... Ce ne fut pas un regard surpris mais carrément ébahis que je posais sur elle, un millier de questions se bousculant soudain dans ma tête alors qu'elle retirait son casque, sa chevelure bleu nuit et son air narquois reconnaissables entre mille.

- Je n'ai plus de balles depuis longtemps...murmurais-je en fronçant les sourcils, abaissant mon arme. Mais... Qu'est ce que tu fais là ?... repris-je après mettre raclée la gorge pour essayer d'éclaircir ma voix (sans succès).
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Message par Azylis Mar 2 Nov - 22:14

Je la regardais avec un air blasé lorsqu'elle sembla se demander si c'était moi.

- Non, c'est le pape. Tu m'excuse ma fille, mais ma toge (ou je sais plus comment ça s'appelle) est au pressing, donc j'ai plus que ça à me foutre sur le dos, et puis je te prierais de ne dévoiler à personne le fait que je sois une femme: ça fait moins sérieux et je perdrais les crétins qui me suivent mes fidèles.


Elle a du se cogner la tête à un moment tout à l'heure.

- Moi? Ça ne se voit pas? Je suis venue faire du tourisme à las Vegas en abandonnant mon rôle ! J'ai décidé de claquer tout mon fric dans les machines à sous et prendre des photos des monuments. Et accessoirement essayer de ramener des fidèles, les églises se vident et ça rapporte plus trop de fric. Mais j'ai entendu les appelles silencieux d'une brebis égarée et ai accouru le plus vite possible pour te sauver, tel un prince vole au secours de sa princesse. Mais je te rassure, je suis 100% hétéro et de toute façon, t'es pas mon genre.


J'abaissai mon arme, sans pour autant la ranger, et la posais sur ma cuisse.

- Denaro était fou d'inquiétude, et même s'il semblait très septique à cette idée, je me suis dévouée pour te ramener par la peau du cul.
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Message par Farfaya Mar 2 Nov - 22:33

Je lui lançais un regard à la fois blasé et agacé - comment peut on avoir un humour aussi bidon dans une situation pareille ?... - et remis mon arme à ma ceinture. Prenant appuis de mes deux mains sur le sol, je me redressais pour me relever...et je crois que la station "assise" sera pour l'instant nettement suffisante. Me callant contre le mur en face d'Azylis, je grimaçais lorsque le foureau de mon sabre me rentra dans le dos, et je le fis passer par-dessus mon épaule d'un mouvement agacé. Baissant les yeux, je sortis la lame de son fourreau...et poussait un cris d'horreur.

- Azylis !! On ne remet pas une arme pleine de sang dans son fourreau comme ça merde...grinçais-je.

Comme si le carbone n'était pas assez oxydé comme ça... Me passant une main sur le visage, je dégageais mes cheveux collés sur mon front par la sueur et le sang en soupirant. Putain...j'y avais vraiment cru cette fois, j'ai cru que ce serait la bonne...et ben non. Encore une fois, je survivais pendant que des gamines de 4 ans crevaient de la manière la plus conne qui soit. Ramenant mes jambes contre moi, je crispais mes mains dans mes cheveux, posant mon front sur mes genoux.

- Fait...chier...grommelais-je, échappant un sanglot.
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Message par Azylis Mar 2 Nov - 22:46

Je la fusillais du regard et répondis sèchement:

- Je sais merci ! Mais quand t'as une nana à moitié crevée devant toi qui, accessoirement, se vide de son sang en en foutant partout, qui a la majorité des os bousillés, qui est inconsciente, qui a bien faillis se prendre une balle dans la tronche, tout en étant dans un hôtel envahis par des maniques de la gâchette, tu m'excuses hein, mais il y a d'autres priorité que de faire sa toilette à un sabre, aussi précieux soit-il !

je la regardais avec un air choqué devant son attitude.

- Non mais... hey oh ! Tu va te ressaisir, merde ?! Il est pas mort ton sabre ! Tu le remettra en états une fois qu'on sera en sécurité !

Se mettre dans tout ses états pour trois gouttes de sang sur une lame... c'est pas croyable...
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Message par Farfaya Mar 2 Nov - 23:05

Le visage niché dans mes genoux, je revis le visage figé de la petite Eva, son regard vide fixé vers moi alors qu'elle venait d'être abattue. Ses yeux bleus transparents ternes fixant le vide, sa peau blanche de poupée aux joues décolorée, la façon dont son corps c'était soudain mollement désarticulé dans mes bras... Secouée par un haut le coeur, je me penchais vivement sur le côté, écartant mon sabre pour enfin libérer mon estomac. L'affaire fut vite conclue, et je me laissais retomber contre le mur, m'essuyant la bouche du dos de la main, crachant une dernière fois faute de pouvoir me rincer la bouche.

- Putain...grinçais-je.

M'appuyant contre le mur, négligeant les tremblements qui secouaient mes mains, j'attrapais mon sabre, rengainais correctement la lame et me relevais, chancelante.

- On s'arrache, lançais-je alors qu'un long manteau noir recouvrait ma combinaison lacérée et mon armement, faut qu'on se trouve un hôtel assez miteux pour qu'on ne s'occupe pas de nos affaires, j'ai besoin de me noyer dans une douche.
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Message par Azylis Mar 2 Nov - 23:15

Respire Azy... maintenant expire... voilà... zen...

- Ta douche elle attendra le temps que je recouvre mon énergie ! répliquais-je d'une voix cinglante. Parce que au cas où tu aurais zappé, si tu es en parfait état c'est grâce à moi ! J'ose te rappeler que quand je t'ai trouvée, une personne ayant décidé de tester l'efficacité d'une moissonneuse batteuse aurait eu meilleur allure que toi. Ça commence à faire son petit chemin dans ta cervelle ? Je suis complètement vi-dée. De plus je t'ai trainée jusque là comme un poids mort, et je t'assure que tu pèse ton poids, alors tu te rassois et on fait une pose, point à la ligne.

Avant qu'elle n'ai pus ajouter un seule mot, je répliquais vivement.

- Et ne songe même pas conduire cette merveille, quels que soient tes talents: c'est niet.

Sur ce, je croisai les bras sur ma poitrine et me réadossait à ma moto en fermant résolument les yeux.

- Secoue moi dans une demie heure, je devrais avoir récupéré assez.
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Message par Farfaya Mar 2 Nov - 23:47

Debout face à elle, je baissais les yeux pour la parcourir rapidement du regard. Elle semblait effectivement épuisée, et si elle ne voulais pas conduire, je ne prendrais pas le risque de prendre le guidon, je n'étais vraiment pas en état de rouler droit...et en plus j'ai pas le droit de toucher à sa bécane. Ca m'aurait étonné ça tient...

- Ca va, pionce, ça aura au moins le mérite de te faire taire...répliquais-je en me laissant retomber au sol.

Tirant la lame de mon sabre, j'utilisais son tranchant pour déchirer un morceau de mon manteau, et je commençais à nettoyer la lame tant bien que mal. Fait chier, il faudrait la huiler, et puis le fourreau aussi doit être crade maintenant, j'en ai pour des heures de récurage... Je me concentrais pourtant sur ma tache stupide, essayant de me vider la tête et de ne surtout pas penser à la petite Eva, laissant les minutes s'écouler alors que la respiration d'Azylis s'appaisait. Lui lançant un bref coup d'oeil, je ne pu m'empêcher d'esquisser un sourire - elle avait quand même du cran la gamine... Comme quoi, pour elle, ce n'était pas que de la gueule...

J'ignorais totalement combien de minutes s'étaient écoulées lorsque je rengainais mon sabre, plus ou moins satisfaite de mon travail, mais je me dis qu'au pire, dix minutes de rabbe ne lui feraient pas de mal. Soupirant, je me callais plus confortablement contre le mur, quand une série de rires gras résonnèrent à mon oreille. Putain, que je déteste ce genre de rire... Trois jeune crétins qui n'en étaient visiblement pas à leur premier verre (voire bouteille) se dirigeaient dans notre direction, se soutenant les uns les autres, riant sans même sûrement savoir pourquoi. Agacée, je sifflais entre mes dents - ils seraient obligés de nous passer devant pour regagner la rue.

A cet instant, le trio remarqua enfin la moto d'Azylis en travers de la rue, et leurs regards embués par l'alcool dérivèrent rapidement jusqu'à nous.

- Houaaaaaaaaaaaah, la belle motooooooooooooo... s'extasia l'un, l'air le plus bourré des trois.
- Moi je dirais plutôt : houaaaaaaaaaaaaah, les belles poulettes, gloussa le second, une bouteille de whisky à moitié pleine à la main.
- Et moi je dirais : tirez-vous si vous voulez pas avoir des ennuis plus gros que vous trois réunis, sifflais-je sans daigner bouger, me contentant de les fusiller du regard.
- Roooooooooooh allez, on peut bien s'amu...

Celui à la bouteille s'interrompis soudain, aussi pétrifié que ses potes. Me relevant souplement, le revolver d'Azylis dans la main gauche, je tendis la droite et récupérais la bouteille de whisky, avant de reculer de quelques pas.

- Barrez-vous, sifflais-je.

Sans plus se faire prier, les trois gredins s'en furent sans demander leur reste, tenant soudain à merveille sur leurs jambes. Abaissant mon arme d'emprunt, je me rinçais la bouche d'une gorgée de whisky, que je recrâchais, avant de commencer à descendre la bouteille pour de bon.
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Message par Azylis Mer 3 Nov - 14:20

- J'te jure que si tu te bourre la gueule, je te laisse décuver ici et viens te chercher demain, marmonnais-je en ouvrant un oeil vitreux.

Putain... je me suis endormie finalement... chiotte.

- Comment tu peux boire ce truc... c'est immonde.


Je me frottais vigoureusement les yeux pour éliminer les dernières traces de fatigue, puis me relevai en m'appuyant sur mon bébé... avant de voir ce que Farfaya avait en main. Je ne fis pas de commentaires, même si mon regard désaprouvait clairement qu'on prenne mes affaires sans mon autorisation, et tendis la main vers elle pour qu'elle me le rende dans les plus bref délais.

- Ça me fait bizarre de voir la douce et gentille Farfaya tenir un flingue et parler aussi vulgairement depuis tout à l'heure. T'es une schizo qui s'assume pas?
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Message par Farfaya Mer 3 Nov - 16:22

Baissant la tête, je m'arrachais à la bouteille, me sentant déjà vaseuse alors que je n'avais bu que quelques gorgées. Qand je vous dit que je n'ai plus l'habitude de boire... C'est bête, je croyais que ça fonctionnait comme le vélo ça... Je haussais les épaules, et vérifiais l'étiquette de la bouteille. Bof, c'est loin d'être le meilleur que j'ai déjà bu, mais cette marque était pas si pourrie... Interceptant le regard désaprobateur d'Azylis, je lui rendis un regard surpris - qu'est-ce qu'elle a encore ?... - et soupirais en lui tendant son arme.

- T'étais pas disponible pour une consultation, et j'avais besoin d'être sûre que le chargeur ne me ferait pas défaut en cas de besoin, lançais-je en lui rendant le revolver, pas vraiment pour me défendre, plus par soucis de précision.

J'achevais de vider la bouteille à l'endroit où j'avais vomi un peu plus tôt, et la laissais ensuite tomber au sol, où elle se brisa avec un son cristalin à l'instant précis où j'éclatais d'un rire sans joie.

- "Douce" ?... "Gentille" ?!... T'as jamais remarqué ? C'est toujours le plus gros mensonge que les gens gobent le plus facilement. Schizo j'crois pas, qui s'assume pas certainement, et compte pas sur moi pour t'expliquer pourquoi. On met les voiles ?...
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Message par Azylis Jeu 4 Nov - 1:07

- Tes explications ne m'intéressent pas, répliquais-je calmement en rangeant mon arme, après tout, je ne t'ai rien demandé.

Je fronçais des sourcils en sentant ma combinaison résister un peu par endroit, lorsque je voulais faire des mouvements, comme si le cuir s'était un peu solidifié... de plus il était rêche au touché.

- Ta vie ne m'intéresse pas le moins du monde,
marmonnais-je distraitement, obsédée par ma combinaison. Mais si l'envie t'en prends un jour, écrit la moi sur un papier et je lirais plus tard, ça m'occupera.

Je portais ma manche à mon nez, qui se plissa immédiatement en sentant l'odeur répugnante qui en émanait. j'arriverais jamais à la récupérer, vu comment le cuir a absorbé le sang, qui avait ensuite séché.

- Tu me dois une combi, râlais-je en me retenant de l'enlever: je hais cette odeur. Et oui, on se casse.

J'enfourchais la selle, la laissant monter derrière moi. Je lui tendis ensuite mon portable et lançai:

- Je te laisse nous trouver un hôtel adéquate, je ne connais pas du tout Las vegas.
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Message par Farfaya Jeu 4 Nov - 23:28

Je haussais les épaules, tant mieux, l'envoyer promener ne serait-ce qu'une fois aurait été suffisant pour m'agacer pour un bon moment, ce qui n'était vraiment pas une bonne idée. Je l'observais se tortiller dans sa combinaison d'un oeil morne - ça va, c'est une un peu de sang séché, y'a pas mort d'hommes...enfin...ok, jeu de mot bidon - et soupirais en entendant sa remarque suivante.

- Compte là-dessus tient...soupirais-je.

Genre je vais écrire ma propre vie. L'idée était tellement risible que je ne pu m'empêcher d'esquisser un sourire, que je perdis bien vite en repensant à Eva. Stop, pas maintenant, plus tard, là c'est pas le moment. Levant les yeux au ciel, je fronçais les sourcils en soupirant.

- T'as fini oui ? Un peu de savon glycériné, tu graisse un bon coup et elle sera comme neuve c'est bon, répondis-je, agacée.

Elle m'a pris pour son habilleuse ou quoi ? N'ajoutant rien, je m'installais derrière elle sur sa moto, ignorant le portable qu'elle me tendait.

- Sort et prend en direction de la Downtown, de toute façon trouver un hôtel miteux sera difficile ici, autant tapper dans les plus anciens, et accessoirement les plus proches. Si tu vois un panneau "Strip", tu vas à l'opposé, on fait pas plus simple, dis-je en passant mes bras autour de sa taille. Une fois là bas, j'te laisse choisir l'hôtel...
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Message par Azylis Ven 5 Nov - 13:34

... Je sens que notre COURTE cohabitation va être houleuse... vivement que je la foute dans un hotel qu'elle récupère, que je puisse profiter de la fin de ma nuit tranquille !

Je remis mon portable dans la petite coque, et centrai la carte du GPS sur notre partie de la ville. Ok on en a pour un bon petit quart d'heure de balade.
Je mis le contact, écoutant avec ravissement le moteur ronronner, puis nous fis sortir de la ruelle à allure modérée. Pour rejoindre notre destination, il fallait retrouver une des grande avenue de la ville, et cette fois je respectais les limites de vitesse autorisées (je suis pas certaine que si on a un contrôle, le policier gobe que le sang qui macule nos vêtement, ben ce soit du ketchup. Sans parler que nous sommes armées comme si on allait faire la 3e guerre mondiale. Ouais, nan... je pense que ça passerait pas.).
...
j'ai dis que je respectais les limites de vitesse autorisées ! Alors pourquoi j'ai le son désagréable d'une sirène qui me colle au cul ?! Comment ça? Immobiliser mon véhicule ? Etat d'arrestation ?

- Allez vous faire foutre...


Le moteur rugit, et ma petite merveille bondit en avant avant de se faufiler entre les autres occupants de la route. Une petite course poursuite avec les forces de l'ordre, qu'est-ce que ça m'avait manqué !

Récapitulons...
- dégradation de bien d'autrui
- meurtre
- refus obtempérer
- délit de fuite
- mise ne danger de vie d'autrui ...
...
Vaut mieux pas qu'ils nous chopent !
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Message par Farfaya Ven 5 Nov - 13:47

Elle rangea son portable sans plus de commentaires, et mis le contact pour rejoindre la rue. Putain, c'est moi où on se traine à moooooort ? =_= Me retenant pour ne pas lui dire d'accélérer, histoire qu'on arrive à l'hôtel avant que des poules ne tombent du ciel, je me laissais glisser dans un état comateux, la tête appuyée contre son dos, laissant mon regard suivre les enseignes lumineuses qui défilaient beaucoup trop lentement à mon goût. Mais alors que nous roulions depuis même pas une petite dizaine de minutes, je me redressais, percevant le son de sirènes au loin. Ca, c'est mauvais...très mauvais...ouais, c'est bien nous qu'ils cherchent. La voiture de police dans notre dos nous somma de nous arrêter, et j'allais enfin crier à Azylis de mettre les gaz - je comprennais même pas pourquoi elle ne l'avait pas fait plus tôt - que celle-ci accéléra enfin.

Zigzagant entre les voitures, les véhicules de police furent bientôt hors de vue, le problème, c'est qu'on était loin d'être tirées d'affaire. Ils avaient dû délimiter un périmètre de sécurité, que toutes les bagnoles de police devaient actuellement ratisser... Il fallait qu'on disparaisse, et vite. Tapotant le dos d'Azylis, je lui désignais tant bien que mal une minuscule ruelle entre deux casinos, à peine assez large pour la moto, mais qui ferait l'affaire pour ce que je voulais essayer. En espérant qu'elle avait compris que je voulais qu'elle s'arrête...
Farfaya
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Message par Azylis Ven 5 Nov - 15:08

Putain... normal qu'ils nous aient retrouvées aussi vite: une bécane aussi belle que la mienne, ça ne se trouve pas dans leur pays plein d'huile et de hamburgers. Ils ne sont pas assez raffinés.

Lorsque Farfaya me tapota le dos pour me désigner la ruelle, j'allais obtempérer... s'il n'était cette voiture de sport décapotable rutilante, d'un rouge tellement rouge que ça piquait les yeux... qui nous dépassait par la droite, me faisant rater la ruelle. Sur le coup, je ressentis une bouffé de colère tellement violente que je posais instinctivement mes mains sur un de mes flingue, mais me stoppai avant de le saisir. Zen... calme... mais quand je vis la tronche des deux crétin qui levaient le pouce en notre direction, un sourire de pur crétin sur les lèvres, me faisant comprendre par des signes ridicules qu'ils nous provoquaient dans une course, cette fois je ne tins plus et dégainai mon arme avant de tirer dans le pneu avant sans états d'âme. La voiture disparu rapidement de ma vue, mais vu le bruit qui se fit entendre, elle devait être en un moins bon état à présent. Oups.

Mais faut voir le bon coté des choses: avec cet accident le police aura peut être du pain sur la planche.... j'ai rien dis. - -"
Je regardais les phares des deux motos de police (putain qu'elles sont moches à coté de la mienne !) dans mon retro avec un regard noir. Pire que des sangsues !
Je levais les yeux et jurais à voix haute en voyant que le feu était rouge, et que deux camions s'étaient déjà engagés dans le carrefour. Et puis merde; qui tente rien n'a rien !
Je poussais la puissance de mon bébé autant que le trafic me le permettait, l'aiguille indiquant les vitesses dépassant aisément les 150 km/h. L'écart entre les deux camions se diminuait peu à peu, mais j'accélérais encore, persuadée que ça allait passer.
Et ça passa. De justesse (je sentis une sorte de frottement à ma roue arrière, preuve que le pare choc d'un des camion l'avait frôlée), mais ça passa, tandis que le freinage brutal des deux camions faisaient hurler leur pneus sur le bitume. Par contre, les policiers, eux, ne passèrent pas. Dommaaaaaaaaage.

- Game over, try again...

Quelques minutes plus tard, je repérais une ruelle similaire à celle que farfaya m'avait désigné, et m'y engageais en faisant bien attention à la peinture. Je m'arrêtais, puis me tournai vers elle en attendant qu'elle expose son plan.
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Message par Farfaya Ven 5 Nov - 21:19

A l'instant où Azylis allait prendre la ruelle, une porsche rouge au toit relevé nous dépassa en doublant par la droite. Azylis se décala de justesse, et je pestais contre la paire de bouffons qui conduisait la décapotable. Putain, même moi je sais que c'est interdit de faire ça !! >< Voyant qu'Azylis portait une main à ses flingues, un sourire carnassier étira mes lèvres...vite remplacé par une moue deçue. Roh, elle est pas drole >< Et puis de toute avec les charges qui pèsent déjà contre nous, on peut bien faire ce qu'on veut maintenant... Putain, et ils insistent les deux con en plus. Exédée, Azylis attrapa son revolver et tira dans la roue avant gauche, m'arrachant un sourire amusé alors que la voiture se déportait sur la droite pour se finir sur un lampadaire. Cassé. Dommage...

Reportant mon attention sur le devant de la route, je soupirais en voyant deux motos de police passer entre les voitures pour nous foncer droit dessus, avant de s'engager derrière nous. Ils ne lâchent jamais le morceau de toute façon - -" Le feu du carrefour devant nous venait tout juste de virer au rouge, mais au pire Azylis pouvait prendre à droite... Ou pas. Deux énormes camions venaient de s'engager sur le carrefour, nous barrant la route. Je cherchais désespérement une issue, mais la seule solution était maintenant de faire demi-tour. Elle gérait pas mal à moto, un bon dérrapage en queue de poisson devrait lui être faisable. Euh... Pourquoi elle accélère cette folle ? O.o Putain, elle veut pas passer entre les camions quand même ??!! C'est du pur suicide !! Je regardais la distance entre les camions s'amenuiser alors que nous accélérions encore, et à l'instant où j'étais persuadée que nous allions finir broyé, la moto passa comme une fusée entre les camions, la roue arrière chassant légèrement lorsqu'un parre-choc l'effleura. Mon Dieu, j'ai bien cru que cette fois c'était la bonne =_= Dans un concert de hurlements de pneus, les camions se stoppèrent en plein milieu de la rue, barrant le passage aux flics. Et deux de moins, deux.

Bon, maintenant qu'on est débarrassées des poulets, on peut s'arrêter avant de devoir recommencer jouer nos vie ? On est pas dans un jeu vidéo là, passer entre deux camions, c'est loin d'être de la rigolade, et je crois que j'ai eu mon quota d'émotions fortes pour la soirée, voir pour les semaines à venir. Enfin, une petite ruelle semblable à celle que j'avais repéré précedement apparu, et Azylis ralenti pour s'y engager, avant de tourner vers moi un regard interrogateur. Descendant de la moto tant bien que mal (putain, cette ruelle est vraiment étroite O.o), je soupirais et me concentrais. Puisant dans la faible réserve d'énergie que je m'étais reconstituée, je modifiais mes vêtements et mon apparence. Jean rouge (je hais cette couleur mais c'est pour masquer le sang), corset en cuir noir, un long manteau en jean vint recouvrir l'ensemble, histoire de masquer au maximum les trace de sang dont j'étais recouverte. Passant une main dans mes cheveux, devenus d'un blond cendré et me tombant jusqu'à la taille, je frottais mes yeux, devenus d'un vert limpide, et frottais mon visage où je sentais la peau devenue rêche à cause du sang séchée. Ainsi à peu près présentable, je me tournais vers Azylis.

- Enlève ton casque, la chinoise, on va se fondre dans la masse, on récupérera ton bijou demain matin, quand ils auront compris qu'ils nous auront jamais et qu'ils nous croirons à Spring Valley où Henderson. Allez, vient par là, j'te rappelle qu'ils cherchent deux femmes, l'une grande aux cheveux noirs et aux yeux gris, l'autre en combinaison rouge et noire...fis-je en lui jetant un regard équivoque.
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